Rapport de mission : Ansatsusha no Karasu
Agent en charge : [CONFIDENTIEL]
Date de la mission : [CONFIDENTIEL]

Dernière échange téléphonique : Bruits de respiration rapide, un téléphone qui s'active, des pas rapides.
"Merde, ils sont morts, ils sont tous morts. Elle... elle est encore là, c'est impossible, elle est là... je dois prévenir ! Allo ? Allo ? Oui, ici... ici c'est moi. Elle est ici, elle est là... l'assassin. Oui, c'est bien elle. Attendez, je... je vais vous donner les détails, mais vérifiez, vérifiez bien que c'est... que c'est elle. »

Respiration saccadée, un mélange de peur et d'urgence.
"C'est... elle est petite, mince, vous savez, mais... mais c'est effrayant, elle est effrayante. Des cheveux noirs, courts, et ces masques... trois masques, blanc, gris et noir. Oui, comme ceux qu'elle porte. Elle... elle a tué les autres, oui, trois autres, comme ça, juste avant que je ne puisse appeler, ils... ils sont morts. Non, attendez, il y a plus. Elle... elle a ces yeux, des yeux..."
Silence palpable, l'exorciste essayant de se ressaisir, de trouver ses mots.
"Elle porte du vernis, du vernis noir, blanc et gris sur ses ongles, c'est lié à ces masques, c'est sûr ! Elle... elle tient un nodachi, un truc énorme, presque aussi grand qu'elle. Je sais pas, ça devrait pas être normal, mais elle... elle le manie comme si c'était rien. Attend... attendez, c'est bien elle, dites-moi que c'est bien elle..."
Une angoisse croissante perce dans sa voix alors qu'il cherche une confirmation de l'identité de la menace.

"Attendez, attendez, je vais vous dire, c'est elle... C'est elle. Elle a... elle a cette odeur, c'est... c'est du sang, oui, je la sens. Elle... elle est là pour moi, elle est là... pour nous tous. Elle... elle est juste là. Oh non, c'est bien elle. Elle est là, elle... elle est... c'est... elle est là. » « BIP.BIP.BIP »
Une tonalité de désespoir et de panique envahit ses paroles alors qu'il réalise la présence menaçante d'Ayumi, marquant la fin abrupte de la conversation et de sa vie.

Contexte :
Suite à des informations relayées par divers réseaux, une menace potentiellement dangereuse nommée Ayumi a été repérée dans la zone. Les renseignements suggèrent que cette personne serait impliquée dans des activités occultes, notamment avec des groupes affiliés au Culte Astral. Une description physique et comportementale précise de cette individu a été requise pour assurer une meilleure identification et appréhension éventuelle de cette menace.
Description physique et comportementale :
Aux alentours de 4heures du matin ce lundi, des rapports d'urgence ont été enregistrés, provenant d'un individu sous un état de panique intense. Les données obtenues lors de cette communication ont permis d'établir une description physique détaillée de l'individu dangereux, nommé Ayumi. Selon les informations obtenues, Ayumi est une jeune femme d'environ 1m55 pour un poids d'environ 45 kilogrammes, affichant une taille menue et svelte. Elle a des cheveux noirs courts au niveau des épaules, encadrant un visage fin et délicat. Ses yeux, d'un bleu et d'un vert vifs, contrastent fortement avec la noirceur de ses cheveux.
Elle porte une robe noire, émettant parfois une légère fumée noire, ajoutant un côté énigmatique à son allure. Sa robe se termine en fines bretelles, donnant l'impression d'une fragilité dissimulant une force intérieure. Ayumi a la capacité mystérieuse de faire apparaître trois masques différents à l'aide d'une énergie occulte. Ces masques, représentant des expressions différentes, ajoutent à son charme ésotérique. Le premier est noir avec des yeux blancs, le second est gris avec des yeux blancs également, et le troisième masque peut rappeler le visage d'un chat avec des yeux en amande et des oreilles de félin.
Elle est souvent vue maniant un nodachi, une arme massive d'environ 1m40, avec une aisance déconcertante, dépassant largement les capacités physiques normales d'une personne de sa stature. Elle porte également du vernis à ongles noir, blanc et gris, apparemment en lien avec ses masques.

Conclusion :
Les informations recueillies lors de la conversation avec l'exorciste semblent confirmer les suspicions concernant la présence d'Ayumi dans la zone. Son identité et ses caractéristiques physiques correspondent aux données disponibles. La présence de cette individu est associée à des événements violents et potentiellement fatals. Il est recommandé de prendre des précautions et d'être vigilant en cas de contact avec cette personne.
Note : La menace qu'Ayumi représente pour la sécurité nécessite une évaluation de la situation et des mesures pour contrôler et surveiller ses déplacements dans la zone concernée. Des actions de prévention et de surveillance doivent être mises en place pour éviter tout incident supplémentaire.
Fin du rapport.

Dans la quiétude de la nuit, Ayumi était assise, sa silhouette presque absorbée par l'obscurité du toit. À côté d'elle, un chat, semblant être son confident silencieux, observait l'horizon avec une sagesse énigmatique. Ayumi, douce et contemplative, s'adressait à l'animal avec une intimité rare. Alors qu'elle continuait à observer les étoiles scintillantes, Ayumi exprima un désir plus profond.

"J'aimerais tant avoir un ami avec qui partager ces moments, rire aux éclats sans craindre de dévoiler cette facette de moi-même. Quelqu'un avec qui je pourrais simplement être, sans masque, sans dissimulation. Mais la confiance est un luxe rare dans ce monde, et je ne sais pas si je pourrais me permettre une telle vulnérabilité."
Elle baissa légèrement la tête, une pointe de tristesse perceptible dans sa voix filtrée par le masque.
"Ce serait merveilleux d'avoir quelqu'un avec qui baisser ma garde, quelqu'un qui comprendrait la dualité qui me définit, quelqu'un qui verrait l'Ayumi derrière les masques et les combats. Mais c'est peut-être un rêve, un espoir illusoire dans un monde où la méfiance est reine."
Ayumi semblait songeuse, laissant planer un silence empreint de ses aspirations, une lueur d'espoir mêlée à une certaine résignation. Ce désir d'une véritable amitié, d'une connexion authentique, restait un souhait profondément ancré au cœur de cette jeune femme aux multiples facettes.
"Tu es le seul à m'avoir vue telle que je suis vraiment, n'est-ce pas ?" murmura-t-elle, caressant doucement le dos du chat qui ronronnait en réponse. "Je te laisse voir derrière les masques, tu vois ma vraie nature. Une nature pleine de mystères et de désirs, un mélange de constellations et de secrets gardés."
Le chat, écoutait attentivement, comme s'il comprenait les mots qu'Ayumi ne pouvait partager avec d'autres. Il semblait apprécier la présence de cette jeune femme énigmatique qui confiait ses pensées dans la nuit.
"Je te remercie d'être là, compagnon mystérieux," ajouta-t-elle, regardant les étoiles briller dans le ciel. "Tu es la seule créature à avoir vu au-delà de mes masques. Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi de te laisser entrevoir qui je suis vraiment, mais je sais que tu garderas mon secret."
Le chat, avec une nonchalance caractéristique, se blottit plus près d'Ayumi, comme s'il la rassurait en lui offrant une oreille attentive dans le silence nocturne. Ce duo, évoluant entre mystère et complicité, partageait un lien spécial, un secret partagé entre une jeune femme masquée et son discret compagnon à quatre pattes.

Dans les rues animées de Tokyo, Taichi Morgan et Ayumi discutaient, mais Ayumi semblait quelque peu mal à l'aise. Elle portait sa casquette, des lunettes et un masque chirurgical, tandis que son nodachi reposait dans son dos.
Taichi : "Pourquoi gardes-tu toujours ce masque chirurgical et cette casquette ? Tu veux rester discrète ?"
Ayumi : "Ouais, le masque et la casquette, c'est pour passer inaperçue dans la foule. Les masques colorés, c'est pour les jours spéciaux. Quant à l'arme... c'est comme ma protection personnelle, tu vois."
Taichi : "Ta famille ? T'avais des potes proches avant tout ça ?"
Ayumi : Elle fronce légèrement les sourcils. "Ma famille, mes potes... ils font plus partie de ma vie depuis un bail maintenant."
Taichi : "Et ton truc avec les trois masques, c'est arrivé quand ? Y'a une raison derrière ça ?"
Ayumi : Elle paraît hésiter un moment. "C'est venu progressivement, tu sais ? Chacun des masques représente un bout de moi-même. Mais pour la raison, c'est un peu flou dans ma tête."
Taichi : "T'as eu un passé assez mouvementé, paraît-il. T'as bossé en tant qu'assassin ? T'as... tué des exorcistes ?"
Ayumi fit une grimace, un brin surprise par la franchise de Haru. 
Avant qu'Ayumi ne puisse développer davantage, son téléphone émit un son strident, l'interrompant brusquement. Elle jeta un coup d'œil à l'écran, feignant la surprise.

"Excuse-moi, Taichi . J'dois répondre à ça, c'est urgent", s'empressa-t-elle de dire, saisissant l'occasion pour éviter de poursuivre cette conversation délicate.

Sans attendre la réponse de Taichi , Ayumi s'éloigna rapidement, laissant derrière elle les questions en suspens. Le regard de Haru exprimait une légère déception mêlée à une compréhension tacite. Furumi observa Ayumi s'éloigner rapidement, une lueur de compréhension dans le regard. Il était conscient qu'elle avait esquivé sa question délicate. De plus, il avait eu vent de rumeurs selon lesquelles Ayumi aurait pris des missions pour le Culte Astral. Cela restera dans un coin de sa tête.


Et après cet appel bidon, Ayumi se retrouva seule dans les rues animées, laissant échapper ce rire, ce rire qui cachait bien plus que de simples éclats de joie.

Marcher seule dans ces rues bondées me plonge souvent dans une certaine mélancolie. Éviter les questions de Haru sur mon passé a été un soulagement. Ces souvenirs sont comme des ombres que je préfère laisser tranquilles, des moments sombres que je ne veux pas revivre.
Mon enfance a été loin d'être facile. J'ai grandi dans des conflits de mercenaires, des affrontements où même des membres de ma famille se battaient pour le camp adverse. Ces guerres fratricides ont laissé des cicatrices profondes, des moments où j'ai dû affronter ceux que j'aimais, de l'autre côté du combat. C'était déchirant, vraiment.
Mais Furumi ... c'était différent. Sa compagnie, sa curiosité sans jugement, ça a allégé mon cœur. J'ai souri, ri même, en repensant à notre discussion. Furumi est quelqu'un de bien, ça j'en suis sûre. Mais ça ne va pas plus loin pour moi.
Pourtant, l'idée de rencontrer quelqu'un d'autre, de mener une vie normale, ça me fait exploser de rire. Imaginez-moi, avec un copain, une vie tranquille, ça serait tellement... hilarant. Un rire qui cache bien plus que ça, un rire mêlé de tristesse, de peur, mais aussi de désir pour une vie simple, normale, que je ne peux pas avoir.
Alors je continue ma marche, dissimulée derrière mon masque et ma casquette, avec ce sourire un peu ironique, mais qui cache des désirs et des émotions complexes. Ces rêves-là, c'est juste des rêves, mais parfois, ça fait du bien d'y penser, même si c'est pour deux secondes, même si c'est juste pour rire.