Casune Nona, une femme de 71 ans, a un charme naturel malgré ses cheveux mi-longs et grisonnants qui semblent parfois difficiles à coiffer. Ses mèches échappent à toute tentative de contrôle, donnant à sa coiffure un aspect un peu négligé mais néanmoins charmant. Ses yeux marrons reflètent la sagesse et l'expérience tandis que sa peau, légèrement ridée mais étonnamment lumineuse pour son âge, raconte l'histoire de sa vie. Mesurant 1m62 pour 74kg, elle porte ses vêtements avec une élégance discrète, privilégiant le confort sans sacrifier le style. Elle semble apprécier prendre soin d'elle-même sans recourir à un maquillage excessif, préférant simplement paraître bien habillée devant les autres. En plus de ses tenues soignées, elle arbore au moins un bijou religieux, peut-être un collier ou un autre accessoire, exprimant ainsi sa foi avec subtilité.

Casune Nona est une personne âgée au visage doux, encadré par des cheveux argentés. Ses yeux pétillent d'une bienveillance sincère, reflétant une âme profondément généreuse. Sa voix est empreinte d'une chaleur réconfortante, et son sourire lumineux semble être le reflet de toutes les bontés qu'elle a partagées au fil des ans.

La gentillesse est inscrite dans chacun de ses gestes. Elle cherche constamment à partager, à offrir, à apaiser. C'est une âme sociable, dont la simplicité et l'ouverture d'esprit lui permettent de tisser des liens avec une facilité déconcertante. Elle accorde sa confiance sans réserve, désireuse de voir le meilleur en chacun.

Pourtant, derrière cette apparence aimable se cache une fragilité issue d'un passé douloureux. Son mari alcoolique l'a contrainte à une soumission pesante, réprimant ses propres désirs et opinions. Ainsi, elle préfère souvent se taire, concédant à autrui même lorsque ses convictions divergent. Cette propension à éviter les conflits l'a rendue vulnérable, car peu nombreux sont ceux qui ont eu l'opportunité de découvrir ses pensées authentiques.

Sa naïveté, forgée par des années de retenue et de limitation, la rend crédule face aux propos des autres. Elle est prompte à croire, à accepter, à s'émerveiller, car son univers a souvent été limité à sa sphère domestique, la privant d'expériences enrichissantes et formatrices.

Nona est une âme croyante, profondément enracinée dans sa foi. Elle croit fermement que ses dons sont une grâce divine, une mission qui lui est confiée pour répandre la lumière et la parole de Dieu. Cette conviction guide chacun de ses actes, lui donnant la force d'avancer malgré les fléaux qu'elle redoute et qui l'accablent.

Son manque de culture et d'ouverture la cantonne à des choix dictés par son instinct et sa foi, plutôt que par une réflexion rationnelle. Cependant, cette foi inébranlable lui insuffle une force intérieure qui lui permet de surmonter les épreuves, aussi effrayantes soient-elles.

En dépit de ces faiblesses, Nona incarne la bonté et l'innocence. Son désir de répandre l'amour et la lumière la rend admirable, bien que sa naïveté la rende parfois vulnérable. À travers elle, se dessine le portrait d'une âme pure, guidée par sa foi et son désir d'offrir au monde le meilleur d'elle-même.

Nona est une immigrée qui vient de l’Italie, dû à une grande pauvreté familiale, ses parents l’ont dirigé vers Kyoto où une famille, amie de ses parents, a bien voulu la reprendre. Dans cette famille, bien qu’assez pauvre également, elle était promise à un homme de 12 ans en plus qu’elle, qui a allait devenir son mari à ses 18 ans. Elle était très heureuse de sa nouvelle vie malgré les apparences peu enjolivées, le garçon dont elle était promise était gentil et ils s’entendaient bien. La jeunesse de Nona se passa bien dans sa famille adoptive. De plus en plus, ses parents prirent de moins en moins de nouvelles et un beau jour, plus aucune. Cela l’a beaucoup affecté car elle ne se sentait vraiment délaissée bien qu’elle essayait de voir les aspects positifs d’avoir changer de pays, la coupure fut compliquée pour elle qui adorait tout de même ses parents. Ses parents semblaient avoir déménagé et elle n’a jamais su où et pourquoi. Sa famille d’accueil ne semblait pas avoir davantage d’information mais essaya de subvenir à ses besoins pour lui faire oublier cela.

À 18 ans, elle fut mariée à ce garçon qui deviendra le père de ses enfants, ils en auront 4. Très vite, dès le premier enfant, son mari devint alcoolique avec son boulot qui était très stressant et accaparant pour lui. Très vite, elle ne le voyait que très peu et pas souvent dans un état sobre. C’est là qu’elle comprit que sa vie n’allait pas être mieux maintenant qu’elle avait sa propre famille. Son mari était très dominant et ne voulait absolument pas qu’elle ait un travail ou qu’elle puisse sortir de la maison sans son autorisation.

Les années passèrent et elle était à présent maman de 4 enfants dont deux garçons et deux filles. Son mari avait vieillit et son alcoolisme s’était tempéré même si rien ne s’était amélioré. Son rêve de devenir une femme libre était devenue le rêve d’être une bonne mère au foyer. Son mari n’avait pas des projets ambitieux, son seul but était de pouvoir nourrir sa famille et cela il le faisait bien. Nona était vouée à rester à la maison et à vivre chaque jour à l’identique tout en voyant ses enfants grandir et partir de chez elle pour faire leur vie. Elle n’a jamais réussi à nouer de liens avec ses garçons qui sont devenus des hommes en quête de liberté et d’opportunités. Elle ne savait rien d’eux quant à leur métier ou leur projet. Elle arrivait davantage à se rapprocher de ses filles mais très vite, la cadette s’en alla à 18 ans de chez eux pour vivre sa vie ailleurs, dans un autre pays, elle ne la revit plus jamais. La dernière restante, l’aînée des filles, quant à elle, fut malade et emportée par la maladie jeune, sans savoir ce qu’elle avait vraiment.

Nona était donc seule et, parfois, son mari revenait de son travail mais sans réellement passer du temps avec elle. Ses fils venaient aussi rarement la voir et cela lui faisait énormément de bien mais cela n’arrivait pas à lui faire oublier que sa vie était fade.

Lorsque Nona allait voir sa fille au cimetière, il lui arrivait souvent de voir des fantômes, des genres de monstres bourrés d’énergie sombre. Depuis ce jour, Nona devint croyante comme l’était sa maman dans un but d’éloigner ces mauvaises énergies. Elle ne voulait plus que la malchance et la tristesse rentre dans sa maison comme cela avait été pour sa fille décédée. Elle remit tout en cause à partir de cet événement, est-ce cette mauvaise énergie qui a tué sa fille?est-ce cette énergie qui avait fait fuir sa fille cadette? Est-ce cette énergie qui l’isolait du monde extérieur ou de ses fils? Elle n’en avait aucune idée mais la prière lui faisait énormément de bien.

Les années passèrent encore, Nona était âgée. La prière était devenue son pilier pour tenir bon dans la vie. Son mari était maintenant retraité et il vivait des bons moments malgré ce passé qu’elle lui tenait rancune. L’alcoolisme était encore présent chez cet homme mais cela n’avait plus d’impact sur sa vie ou son état psychologique.

Un jour, elle vit dans le miroir un esprit dans sa maison. Cet esprit se dirigeait vers la chambre où dormait son mari. Très vite, elle n’osa plus bouger ou même crier pour prévenir son homme de ce qu’elle venait de voir. Elle resta près de son miroir environ 30 minutes avant de regagner ses esprits et d’aller voir ce qu’il se passait. Son mari dormait paisiblement et tant bien que mal, celle-ci s’endormit à son tour en oubliant ce qu’elle avait cru apercevoir comme dans le cimetière lorsqu’elle rend visite à sa fille.

Cependant, le lendemain matin, son mari était mort d’une manière horrible. Les yeux et sa bouche étaient grands ouverts comme si il avait manqué d’oxygène. Nona était traumatisé de cette situation et décida donc de vendre la maison afin de vivre ailleurs en recommençant un nouveau départ, seule. Elle voulait absolument quitter cette maison maudite et pouvoir tirer un trait sur les malheurs qu’elle a vécu entre ses murs.

À présent, elle vivait dans une petite maison idéale pour elle seule et elle voulait absolument aider autrui contre ces esprits démoniaques. Elle ne voulait pas que ce qu’elle avait vécu arrive à quelqu’un d’autre. Nona s’en allait donc chaque matin, à 71 ans et sans plus aucune soumission, aider autrui à sa manière malgré sa peur maladive des fantômes. Elle était déterminée d’avoir comme objectif d’être utile pour la société.

Nona était seule la plupart du temps. Son mari rentrait du travail sans vraiment passer du temps avec elle, et ses fils venaient rarement la voir. Ces visites lui faisaient beaucoup de bien, mais ne parvenaient pas à effacer le sentiment de vide qui l'habitait.

Chaque fois qu'elle se rendait au cimetière pour voir sa fille, Nona était confrontée à des visions effrayantes de fantômes, des créatures chargées d'une énergie sombre. Suite à ces événements, elle s'était tournée vers la foi, comme sa mère avant elle, dans l'espoir d'éloigner ces mauvaises énergies. Elle redoutait que la malchance et la tristesse s'immiscent dans sa maison, comme cela avait été le cas pour sa fille décédée. Elle se posait des questions, se demandant si cette énergie avait causé la mort de sa fille, si c'était cette même énergie qui avait poussé sa fille cadette à partir, ou si c'était cette énergie qui l'isolait du monde extérieur et de ses fils. Elle n'avait pas de réponse à ces questions, mais la prière lui apportait un réconfort indéniable.

Les années passèrent, et Nona vieillit. La prière était devenue son pilier, lui permettant de traverser les épreuves de la vie. Son mari, désormais à la retraite, trouvait du réconfort dans ces nouveaux moments de liberté, malgré le passif qui les séparait. Bien que l'alcoolisme persistait chez lui, cela n'avait plus d'impact sur sa vie ou son état psychologique.

Un jour, Nona aperçut un esprit dans le miroir de sa maison. L'esprit se dirigeait vers la chambre où son mari dormait. Prise de panique, elle resta figée près du miroir pendant une trentaine de minutes avant de retrouver ses esprits et d'aller vérifier ce qu'il se passait. Son mari dormait paisiblement, et, épuisée, elle finit par s'endormir à son tour, essayant de chasser de son esprit les visions effrayantes qu'elle avait eues, tout comme au cimetière.

Le lendemain matin, son mari était retrouvé mort, dans des circonstances terribles. Ses yeux et sa bouche étaient grands ouverts, comme s'il avait manqué d'oxygène. Traumatisée, Nona prit la décision de vendre la maison pour recommencer une nouvelle vie, seule. Elle désirait ardemment laisser derrière elle les malheurs qu'elle avait vécus entre les murs de cette demeure maudite.

Désormais installée dans une petite maison qui lui convenait parfaitement, Nona avait décidé d'aider les autres à se protéger contre les esprits démoniaques. Elle ne voulait pas que d'autres personnes subissent les mêmes épreuves. Malgré sa peur viscérale des fantômes, chaque matin, à l'âge de 71 ans, elle se levait déterminée à aider autrui à sa manière. Son objectif était clair : être utile à la société, en dépit de ses propres tourments. Bien entendu, elle ne savait pas encore qu’elle et a toujours été un exorciste.