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Asami Sakimiya
Élève de 1ère année - Tokyo - Classe 3
Asami Sakimiya
Messages : 9
Puissance Occulte : 2018
Date d'inscription : 27/01/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Combat à mains nues - 600
Sort inné: The Dragon - 400
Sorts Occultes: 1000
Asami Sakimiya
Mar 30 Jan 2024 - 12:07
image_du_haut
Sakimiya Asami
Feat Ryuko Matoi de Kill la Kill
image_identite
Nom : Sakimiya
Prénom : Asami
Surnom : Asa
Age :16 ans
Genre : Femme
Nature : Humain
Groupe : Exorcistes
Objectif : Exploser le visage de son grand-père et prendre la tête de son clan.
Serment inviolable : THE DRAGON ─ Tout le style de combat d’Asa est régulé par le serment passé entre elle et son mentor, le patriarche de la famille Sakimiya, par le biais de l’outil maudit de classe 1 de leur clan. Lorsqu’elle se bat en utilisant de l’énergie occulte, Asa n’est autorisée qu’à utiliser une sélection de techniques offensives limitée et extrêmement stricte dans son exécution. Plus exactement, elle peut employer à l’heure actuelle 9 coups de poings et 9 coups de pieds différents, issus d’une branche spécifique de l’art martial de sa famille. En échange de cette rigidité, Asa peut puiser, à distance, dans l’énergie occulte de tous ceux ayant passé le même serment par le passé pour alimenter ses propres attaques. L’accord entre son maître et elle rend envisageable l’extension du panel d’attaques utilisables si leur serment est renouvelé, à condition que ces attaques correspondent à celles inscrites dans le précis d’arts martiaux de la famille, qui recense au total ─ dans la branche choisie par Asa ─ 13 coups de poings, 13 coups de pieds, 2 prises et 4 techniques “spéciales” faisant appel à des projections d’énergie occulte.
Description Physique
Asami est une teigne d’1m60 au corps sculpté par sa pratique semi-assidue des arts martiaux. Ses cheveux noirs mi-longs, qu’elle coupe elle-même, sont arrangés à la va-vite, à peine coiffés. Une mèche teinte en rouge vif (sa couleur préférée) se détache de sa masse capillaire. Ses yeux sont d’un bleu intense, et ont l’étrange particularité de prendre une teinte rouge sang lorsqu’elle intensifie l’énergie occulte qui circule dans son corps. Tout son visage est plus ou moins toujours contrit dans un renfrognement énervé, et la légende dit que l’apercevoir avec une mine détendue est annonciateur de mauvais temps pour la semaine à venir. Asami, elle, avance que ses sourcils sont juste naturellement froncés. La jeune femme ne porte jamais de maquillage, et essaie de faire passer ça pour un acte engagé vis-à-vis de l’industrie du cosmétique et de son emprise sur la gent féminine. Il s’agit, en réalité, à 50% de flemme et à 50% d’une envie de se distinguer des autres.

Si pour l’heure le visage de l’exorciste a miraculeusement été épargné par des marques permanentes, il n’en va pas de même pour ses mains, jonchées de petites coupures, callosités, et autres imperfections. Cette usure est à la fois dûe à son entraînement physique draconien, sa tendance à chercher la bagarre n’importe où n'importe quand, et certains de ses hobbys. Ses genoux sont aussi particulièrement abîmés, et elle prend un malin plaisir à fanfaronner à ce sujet, prétendant qu’ils ont simplement pris “la forme du menton de tous les types que j’ai tabassé”.

Même si elle essaie parfois de se donner une image tranquille et apaisée, la jeune exorciste est une boule de nerfs qui ne tient pas en place. Constamment en train de gigoter, ses grands mouvements irréfléchis lui valent souvent de percuter ses interlocuteurs ou son entourage. Elle est également incapable de s’asseoir normalement, où que ce soit, et son volume sonore est réglé sur “maximal”, 80% du temps. Autant dire que la simple application de son serment est digne de louanges tant elle lui nécessite de se contenir.

Au niveau de ses goûts vestimentaires, Asami privilégie le confort avant tout, sans prêter trop attention aux marques et à la mode. Elle affectionne particulièrement les vestes sportives à l’américaine, dont elle dispose de toute une collection, ornées de pins, de badges et logos cousus en leur sein. Fidèle à ses antécédents de délinquance, elle a pris la liberté de customiser son uniforme d’exorciste sans demander l’autorisation au préalable. Jupe longue, chemise découpée, manches retroussées et cousues en un ourlet… Et bien sûr, une ou deux lames de rasoir cousues dans les pli de la jupe et du col. Les habitudes ont la peau dure, quand bien même ces armes n’ont absolument aucune utilité contre les fléaux.
Description Mentale
Asami se plaît à croire que sa personnalité est diamétralement opposée à celle des autres membres de sa famille, particulièrement son grand-père. Elle est toutefois tout aussi colérique, impulsive, et insolente que ses proches qui l’énervent tant pour ces mêmes raisons. Dotée d’un farouche sens de l’individualité, Asa a un sérieux problème avec l’autorité sous tous ses aspects. Elle n’est pas opposée au travail collaboratif, loin de là, mais toute forme de hiérarchie a tendance à l’agacer.

La jeune fille n’a pas que des défauts, toutefois. D’une bravoure à toute épreuve, elle ne panique ni ne fuit devant le danger et la peur. Cela ne veut pas dire qu’elle se montrera raisonnable face au risque, bien au contraire, mais son niveau de compétence ne baissera pas, qu’importe ce qui se dresse face à elle. L’intégralité de ce qu’elle est capable de faire à l’entraînement, elle est capable de le faire avec la même régularité une fois sur le terrain.

Malgré sa personnalité abrasive, Asa est capable de se montrer particulièrement sociable avec les jeunes de sa tranche d’âge, et saura se montrer à l’écoute des éventuels soucis de chacun. Elle est toutefois loin d’être un puits de sagesse et de savoir, et risque d’avoir assez peu de recours à proposer face à un problème, au-delà de casser le nez de la source d’angoisse en question. Elle reste prompte à aider et offre son aide à tous ceux qui lui sont sympathiques. C’est cet altruisme qui fait que, malgré ses nombreux griefs contre la société des exorcistes, sa famille, et le monde tout entier, elle continuera de se battre contre les fléaux, simplement parce qu’elle en est capable.

Asa est également une acharnée de la compétition, un trait qui va de pair avec son impulsivité. Incapable de résister à un défi ou une provocation quelconque, elle se lancera avec une férocité sans égal dans n’importe quel concours. Course à pied, examens écrits, combat, enchaînements de bottle flips rien n’échappe à son envie démesurée de gagner envers et contre tout. Si un fléau sous-entendait qu’elle est incapable de le vaincre sans utiliser sa jambe droite, il y aurait fort à parier qu’Asa passerait le reste du combat à cloche-pied. Cette envie de se prouver aux yeux de tous est, la plupart du temps, un défaut l’ayant déjà mise en danger de nombreuses fois. Mais cette envie de vaincre est accompagnée d’une éthique de travail irréprochable, pouvant faire de ce sens de la compétition une qualité absolue. Si elle est suffisamment motivée, Asa prendra chaque épreuve avec un sérieux et un diligence qui forcent le respect. Elle a beau détester son grand-père, ses entraînements absurdes de sévérité lui ont inculqué une forme de discipline bien particulière qui s’avère parfois salvatrice. Tant qu’elle est celle se fixant ses règles et objectifs, Asa les suivra à la lettre. Quelqu’un d’autre tentant de lui imposer quoi que ce soit sera, en revanche, immédiatement confronté à une certaine agressivité.

En plus d’être allergique aux règlements et à ceux chargés de les faire respecter, la jeune combattante a tendance à ne pas faire confiance à celles et ceux qui acceptent les règles et les lois sans broncher. Elle estime que remettre chaque chose en question au moins une fois est le strict minimum pour mener une vie emplie de sens. Pour cette raison, les “bons élèves” qui ne ressentent jamais le besoin de désobéir à qui ou quoi que ce soit ne lui inspirent que méfiance et crainte. Ceux qui ne cherchent pas à changer l’ordre établi sont ceux qui en retirent un bénéfice direct, après tout. Et le statu quo actuel n’est pas assez plaisant pour que ses failles et verrues soient ignorées.

En termes de passe-temps, Asami a développé une certaine appétence pour les jeux vidéos, ces derniers ayant été utilisés comme support kinésique et mental pour son initiation au serment de sa famille et à la manipulation de l’énergie occulte, lorsqu’elle était jeune. Mais son hobby principal (si on omet le fait de lancer des boissons gazeuses sur des voitures en mouvement), c’est l’entretien et la taille de bonsaïs. À l’origine, la tâche lui avait été confiée en tant que punition, mais elle finit par trouver plaisir et apaisement dans cet art. Il s’agit toutefois bien là d’une des seules activités un peu calmes qu’elle tolère.

À l’inverse, Asami a une sainte horreur de la lecture, des jeux de société et de la télévision. Ces activités étaient les seuls loisirs non-sportifs autorisés et organisés dans le centre de correction où elle a servi sa sentence, et elle en est ressortie avec un dégoût profond à leur égard. Non pas qu’elle était une grande lectrice auparavant, mais elle est contente de pouvoir justifier son désamour de la chose avec une raison un peu dramatique.
Histoire
“Vous pouvez me déposer là. Je vais marcher.”

“Bien essayé, Sakimiya. Je te déposerai devant ta maison, pas avant.”

“Tch.”

“Et je veux te voir passer la porte.”

La fille aux cheveux teints laissa tomber sa tête contre la vitre de la voiture, alors que cette dernière quittait le périmètre de la ville pour s’aventurer sur des routes boisées. Des routes qu’elle ne connaissait que trop bien. Pas moyen d’y couper, c’était le retour au bercail pour la fille Sakimiya.

Non pas qu’elle eut souhaité rester plus longtemps dans son “école de formation”. C’était le joli euphémisme trouvé par le gouvernement pour désigner les centres de redressement pour criminels juvéniles. Le genre d’endroit qui grouillait de filles comme elle. Des sukeban, des petites frappes, des excitées du combat, des yakuza en devenir, voire pire. Voire même bien pire. Asami s’était retrouvée dans un centre de “classe 2”, réservé aux jeunes de presque 16 ans ayant fait preuve de “qualités criminelles avancées”. Elle avait échappé au pire, si elle en croyait les histoires que sa famille lui avait raconté. En “classe 3”, on trouvait de vrais tarés, selon les rumeurs. Pas seulement les jeunes à problèmes en situation de handicap, comme voulait le faire croire le gouvernement. Mais aussi les victimes de fléaux. Celles et ceux qui étaient trop brisés mentalement et physiquement pour qu’on prenne la peine de les séparer par genre.

Asami n’aurait pas dû se retrouver en classe 2. Pour les gens comme elle, qui appartenaient à des familles d’exorcistes, on employait des centres spéciaux, faits pour accueillir les cas problématiques capables de maîtriser leur énergie occulte. Mais Asami n’appartenait pas à n’importe quelle famille d’exorcistes. Elle était une Sakimiya. Et les Sakimiya n’étaient pas dignes de ce genre de mesures. Du moins, pas ceux qui n’avaient pas encore passé le serment.

Selon les mots d’Asami elle-même, sa famille rassemblait des exorcistes qui “puaient leurs grands morts”. Leur niveau d’énergie occulte était tout juste suffisant pour percevoir les fléaux. Leurs cerveaux et corps étaient bels et biens aptes à manipuler l’énergie occulte. Mais la quantité de cette même énergie à leur disposition était, purement et simplement, pathétique.

Avec le temps, les Sakimiya avaient mis en place un procédé permettant de pallier ce manque. Leur serment familial, affûté à travers le temps, leur permettait de faire jeu égal avec les autres exorcistes, voire de les surpasser pour ce qui était de la réserve pure d’énergie occulte. Ils étaient, toutefois, bien loin d’avoir le prestige et la renommée des clans qui cultivaient leurs sorts et traditions depuis plus d’un millénaire.

“C’est là ?”

“C’est là.”

Après une seconde, elle ajouta :

“Pas de mythos.”

“Je te crois, ne t’en fais pas.”

Asami sortit de la voiture et en ouvrit le coffre pour récupérer ses affaires. Il n’y avait pas grand-chose. Un sac de vêtements, et deux bonsaïs soigneusement recouverts par un film plastique. La délinquante passa la bandoulière du sac en travers de son corps, et se saisit d’un pot dans chaque main avant de refermer le coffre tant bien que mal. Elle hésita un instant à simplement se diriger vers le domaine familial, mais sa conscience la retint. Elle alla toquer contre la fenêtre côté passager, que son conseiller de probation ouvrit. La brune passa son bras à travers l’ouverture et déposa soigneusement sur le siège passager un des arbres miniatures.

“Cadeau. Merci d’avoir été sympa avec moi.”

“Il ne te manquera pas ?”

“J’en ai plein à la maison, y’a pas de problème. Ça vous fera un chouette souvenir de moi, pour quand mon grand-père m’aura butée.”

L’homme derrière le volant redressa ses lunettes et braqua son regard droit devant lui. Asa jubilait, toute sourire, d’avoir réussi à le mettre mal à l’aise.

“Ce qui se passe chez vous, ce sont des affaires d’exorcistes. Un profane comme moi n’y a pas sa place.”

“C’est vraiment marrant, les poids, les mesures, tout ça. Je me fais tabasser depuis que je sais marcher, mais c’est une affaire d’exorcistes. Je vole une moto une fois…”

“Dix fois.”

“Je me fais pincer une fois, et tout de suite c’est un affaire d’état.”

“Je ne vais pas refaire le monde avec toi aujourd’hui. Ne fais pas durer la chose, s’il-te-plaît.”

“Ouais, ouais.”

“Merci pour la plante.”

“Merci pour la prison.”

“Dégage, Sakimiya.”

Asami, ricanante, se décolla enfin de la voiture de l’agent pour se diriger vers le portail du manoir Sakimiya. Un nom bien grandiose pour ce qui n’était qu’une maison traditionnelle un peu cossue. Avant de passer la porte coulissante du domaine à proprement parler, la jeune fille se pencha dans la cour, s’empara d’une grosse poignée de graviers, et la fourra dans sa poche sous le regard circonspect de son officier. Elle adressa un dernier signe de la main, sans se retourner, à son chauffeur du jour, et franchit la porte.

Il n’y avait aucun bon souvenir, dans cette maison. Le domaine était un point de chute pour les Sakimiya dans le besoin, plus qu’une grande résidence commune à toute la famille comme ça pouvait être le cas dans d’autres familles. Le patriarche était le seul résident un tant soit peu fixe, toujours là pour s’occuper de la formation des jeunes de sa famille. Une formation donc chacun gardait une trace au fond de soi, interne ou externe. Le patriarche marquait les âmes aussi bien que les os. Asami n’avait plus que des souvenirs très vagues de sa vie avant le manoir familial. Son souvenir le plus ancien et le plus clair était la sensation de peur qu’elle avait ressenti lors de son premier entraînement au combat. Et ses derniers souvenirs d’avant son temps passé en maison de correction étaient les insoutenables entraînements de ses petits cousins et cousines, qu’elle voyait défiler sur les tatamis toute la journée, et qu’elle entendait pleurer le soir, à travers la maigre cloison de leurs chambres.

Sa chambre n’avait pas changé d’un poil. Si on omettait la poussière accumulée au cours de son année loin du domaine, bien sûr. C’était peut-être froid de la part de son grand-père, mais Asa préférait cela. Si rien n’avait été nettoyé, alors rien n’avait été touché. Elle déposa son bonsaï sur son bureau, à côté de ses congénères dépéris (ça, ça la mettait en rogne en revanche), et balança ses affaires sur son futon avant de glisser son bras en-dessous de sa chaise. Bingo. Le cran d’arrêt qu’elle y avait scotché était toujours là. Elle le coinça entre sa chemise et sa jupe avant de, finalement, prendre le chemin du dojo.

La doctrine du clan encourageait chaque couple à avoir le plus d’enfants possibles. Chaque manieur d’énergie occulte était, après tout, un ajout de plus à la réserve familiale. Les enfants entourés d’adelphes étaient laissés tranquilles, une fois leur initiation à l’occulte et leur lien avec le trésor familial effectués, libres de choisir leur voie. Mais pour les enfants uniques comme Asami, c’était une autre paire de manches. Ceux-là étaient destinés à devenir des exorcistes, et à passer le serment inviolable qui les unirait irrémédiablement au sort de la famille toute entière. Leur entraînement se poursuivait bien au-delà des bases, l’un des douze styles de combat de la famille devant être gravé jusque dans les tréfonds de leurs instincts et réflexes.

“Salut, le vieux.”

Assis en tailleurs au milieu du dojo, l’imposant Renya Sakimiya ne prit pas la peine de se retourner pour s’adresser à sa petite-fille.

“Tu prêteras le serment cette semaine, une fois que je me serais assuré que ton temps à l’ombre ne t’as pas fait oublier ton entraînement.”

“Pas envie.”

“Ensuite, tu seras envoyée immédiatement dans une école d’exorcistes. Notre famille a déjà perdu suffisamment de temps à cause de toi.”

“Pas envie.”

Le vieil homme se redressa et, enfin, vit volte-face pour regarder Asami dans les yeux. La rebelle avait beau s’être préparée psychologiquement à ce moment, elle sentit malgré tout les poils à l’arrière de sa nuque se hérisser, et la sueur commencer à suinter le long de son dos. Le psy du centre de redressement pouvait faire des bonds en avant, mais pas des miracles. Malgré cela, elle réussissait à soutenir son regard.

“Tu connais la règle. Si tu veux changer nos lois, prends ma place. Si tu veux prendre ma place…”

“Ouais ouais.”

La lycéenne se plaça en position de combat, faisant racler sa chaussure contre le tatamis. Elle mettait un point d’honneur à ne jamais retirer ses baskets à l’entrée du manoir, quand bien même elle préférait être pieds nus ou en chaussons. C’était une de ses façons de se rebeller de toutes les manières possibles et imaginables. Mais jamais son grand-père ne lui avait fait la moindre remarque à ce sujet, ce qui avait le don de la rendre furieuse bien plus que s’il l’avait tabassée pour la punir.

Sans laisser le temps à son aïeul de se mettre en position, Asa se rua sur lui, plongeant sa main droite dans la poche de sa veste. Arrivée à une portée qu’elle estimait optimale, elle projeta les graviers saisis plus tôt droit vers le visage de son adversaire. Dans le même mouvement, sa main gauche s’empara de la lame cachée dans son dos. Avec un cliquetis métallique, l’acier jaillit du cran d’arrêt et siffla en direction de la gorge du vieil homme.

Lorsque le couteau atteignit sa cible, Asa ne sentit pas la lame entrer en contact avec quoi que ce soit. Le couteau tout entier semblait plus léger. Entre l’index et le majeur de Renya, qui crépitaient d’énergie occulte, se trouvait le segment brisé de l’arme.

“Merde !”

Asa fit un pas en arrière pour armer la prochaine attaque. Toute son énergie occulte se mit à circuler à travers son corps, formant une fine pellicule bleue autour d’elle. Elle jeta son cran d’arrêt inutile sur le côté, et serra son poing avec toute l’énergie du désespoir, canalisant la totalité de sa puissance en son sein. L’énergie qui dansait autour de sa main fermée, l’entièreté de ce qu’elle était capable de générer, était moins intense que celle qui brillait autour d’un seul des doigts de son grand-père.

Lorsque son poing finit par percuter le torse de son aïeul, il y eut un craquement sinistre et quelques projections sanglantes. Sa main s’était purement et simplement fracassée contre l’énergie de Renya. Au fond d’elle-même, elle savait pertinemment que c’était ce qui allait se passer. Mais elle devait essayer. Au moins par principe.

“Quelle façon répugnante de se battre. Ta fierté ne s’étend pas plus loin que tes mots.”

Il s’empara de sa petite-fille par la gorge, la soulevant du sol d’un seul bras. Des larmes se formaient au coin des yeux de la jeune fille, malgré ses efforts pour les contenir.

“Une fois de plus, tu as perdu. Tu suivras la tradition, que tu le veuilles ou non.”

“Not’ famille a même pas 200 ans… Tu parles… D’une tradition…”

Renya balança Asami au sol comme une poupée de chiffon. La rage qui l’animait était froide, impersonnelle.

“Tu as oublié tes leçons, à ce que je vois.”

Il plaça son pied contre la cage thoracique de l’étudiante, bloquant sa respiration.

“Dans le monde de l’exorcisme, le pouvoir découle de la tradition. Si la tradition n’existe pas, alors il faut l’inventer. C’est la seule façon de s’en sortir.”

D’un coup de pied, il envoya valser la rebelle plus loin sur les tatamis.

“Si tu étais assez forte pour ne serait-ce que me toucher, tu serais libre de faire comme bon te semble et d’envoyer au diable la tradition. Tu ne peux blâmer que ta faiblesse pour ton manque de liberté.”

Petit à petit, Asa se redressait. Tout son corps tremblait.

“J’aimerais avoir d’autres options qu’un rebut dans ton genre, mais moi aussi, je dois suivre la tradition, vois-tu.”

Le vieil homme se dirigea vers la sortie du dojo, sans adresser un regard en arrière à celle qu’il venait de martyriser.

“Tu passeras le serment dans quatre jours. Nettoie le sang et les graviers.”

Asami, illustrant à merveille le précepte de son grand-père, ne put que baisser la tête pathétiquement, incapable de rassembler la force de faire face ou de changer quoi que ce soit à sa situation.




“Avec ce don de sang, je fais le serment de mettre mon énergie toute entière à la disposition de la bouteille et ses fidèles.”

La coupelle de saké dans laquelle Asa avait versé son propre sang, porteur de son énergie occulte, était brunie par l’âge et par l’hémoglobine. Étrangement, la bouteille dans laquelle elle laissa s’écouler le liquide était parfaitement inodore.

Elle rendit la coupelle à son grand-père, assis en face d’elle, qui s’empara de la bouteille et versa son contenu dans la coupe. Par un miracle occulte, un liquide transparent semblable à de l’alcool en sortit.

“Je fais le serment d’accorder l’énergie contenue dans la bouteille à Sakimiya Asami, tant qu’elle continue d’employer exclusivement le répertoire de techniques du Dragon dont elle a acquis la maîtrise.”

La coupe arriva dans les mains de l’adolescente.

“Je fais le serment de faire exclusivement usage des techniques du Dragon établies par le porteur de la bouteille, tant que l’énergie contenue dans la bouteille m’est accordée.”

Les étapes du serment étaient formulées tour à tour pour des raisons pratiques, mais ce dernier n’était accepté que si les deux partis étaient d’accord avec ses conditions. On pouvait mentir à autrui, mais on ne trompait pas l’énergie occulte.

Asa avala l’alcool spirituel d’une traite. Aussitôt qu’il eut passé sa gorge, une odeur infecte envahit ses narines et elle sentit de la bile remonter dans son système. De la bouteille et la coupelle émanaient désormais un fumet sanguinolent et écœurant. Comme si le sang de tous ceux ayant passé le serment auparavant était encore frais, au sein de la bouteille. Se refusant de faire preuve de faiblesse, Asami parvient à réprimer son envie de vomir et de pleurer. Sa surprise et sa révulsion, toutefois, étaient clairement visibles sur son visage.

“Bien. Si tu réagis comme ça, c’est que le serment s’est déroulé sans encombre.”

“L’énergie occulte là-dedans…”

“Il ne s’agit pas que celle de ceux ayant effectué le premier serment de nos jours. Lorsque tu mourras, ton énergie occulte quittera totalement ton corps pour se joindre totalement à l’énergie de la bouteille. Lorsque tu puises dans cette force, tu ne fais pas qu’utiliser l’énergie de tes oncles, tantes, parents et cousins. C’est celle de tes ancêtres.”

Asami trouvait le terme “ancêtres” bien prétentieux pour désigner, encore une fois, des prédécesseurs n’ayant que 200 ans d’âge. Mais elle se garda bien d’en parler à son grand-père.

“Je sais qu’on est pas exactement bien lotis niveau énergie, mais quand même, avec le temps et le nombre, ça doit faire une quantité démentielle, non ?”

“Ne vas pas croire que tu pourras accéder à toute l’énergie à ton niveau. Pour l’heure, tu devrais être capable d’être sur un pied d’égalité avec les autres exorcistes de ton âge. Ce sera suffisant pour commencer.”

Renya se leva, indiquant par la même occasion à Asami qu’elle avait le droit de quitter les lieux. Elle ne se fit pas prier, l’odeur de la bouteille allait vraiment finir par la faire rendre. Elle se hâta vers la sortie du petit sanctuaire au fond du jardin dans lequel avait eu lieu la cérémonie. Juste avant qu’elle n’ait le temps de totalement franchir le seuil, la voix de son aïeul l’interrompit.

“Tu pars pour l’école d’exorcisme la semaine prochaine. Tâche de ne pas te ridiculiser. Ton énergie est déjà liée à la bouteille, notre pouvoir est sauf mais notre honneur est en jeu.”

La future exorciste serra ses poings meurtris par les combats de la semaine, et tourna la tête, juste assez pour lancer un regard assassin à son grand-père.

“Ton serment avec la bouteille, il fait bien que si quelqu’un te défonce, il en devient le nouveau proprio ?”

Renya ne répondit pas. Il savait que sa petite-fille était parfaitement au courant des tenants et aboutissants des serments de la famille. Ce n’était pas un secret, pour ceux qui se destinaient ou étaient forcés de suivre la voie de l’exorcisme.

“Je vais tâcher d’être un peu attentive, à l’école. Si on m’avait pas forcée, je serais peut-être allée buter des fléaux de mon propre chef de toute façon. Mais un jour je vais revenir ici, juste pour te défoncer. Et j’enverrais chier toutes ces conneries de tradition que tu t’es emmerdé à suivre toute ta vie. Ça te fera les pieds.”

Elle n’adressa pas un mot de plus à Renya Sakimiya entre cet instant et son départ.
Toshiyuki Umino
Exorciste Classe Semi 1
Toshiyuki Umino
Messages : 118
Puissance Occulte : 2733
Date d'inscription : 26/08/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: 0
Sort inné: Emptyness - 1200
Sorts Occultes: 1000
Toshiyuki Umino
Mar 30 Jan 2024 - 14:58
Bienvenue !
C'est l'heure de la validation !
Bien le bonjour, mais surtout bienvenue sur le forum !  J'espère qu'il est à ton goût.

Tu es désormais validée, en tant que qu'élève de Tokyo, première année, de Classe 3. C'est reparti pour un tour !

Ton personnage commence l'aventure avec 2 000 points de puissances.
détail de la notation:

Maintenant que tu es validée, voilà la suite :

→ Réaliser ta fiche technique [ici], pour pouvoir te mettre sur la gueule avec tes petits camarades.
→ Rejoindre le discord [ici], si ce n'est pas déjà fait. On est sympas (sauf un mais je dirai pas qui)
→ Commencer à rp ! Tu peux trouver des partenaires [ici], ou dans le canal correspondant sur discord.
→ Si tu as déjà un partenaire avec qui RP, n'hésites pas à passer par le [système de mission] où le staff te donne un contexte pou RP. Une mission, une rencontre... Les joies du hasard !

De nouveau, bienvenue et amuse toi bien !
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