Ikari est un pur produit des Sato, et l'incarnation de toute leur corruption et du mal qu'ils ont pu faire à leurs élèves. Et même avec leur méthode d'éducation des plus douteuses, cette dernière ne comprit même pas les fondamentaux relativement positifs du bouddhisme, ne cherchant qu'à s'améliorer, perfectionner son corps pour devenir la plus grande maître d'arme que le clan ai pu connaître. Orgueilleuse, fière, et pas moins méritante pour autant, elle a sué sang et eau pour tenter d'atteindre un niveau de combat au corps à corps digne des plus grands. Une maîtrise exceptionnelle, du moins pour son jeune âge puisqu'elle n'était pas au niveau d'aînés plus experts et accomplis, mais sans la discipline, et on obtient un résultat des plus explosifs, surtout quand la personne en question grille les étapes et vole trop près du soleil. C'est pour cette raison que la plupart des professeurs s'amusait à la surnommer Icare.

Au monastère, il n'y a pas de traitement de faveur. On est retiré de sa famille dès son plus jeune âge et on reste dans des contrées sauvages et reculées du Japon pour apprendre toute les souffrances que la vie peut offrir, et ce pendant une dizaine d'année, généralement jusqu'à ce que l'on soit en âge d'intégrer une école d'exorcisme ou de rentrer dans la vie active. Ikari n'avait que faire des tâches ménagères ou du travail à faire pour aider la population locale, elle trouvait injuste les punitions collectives et les nuits passées dans la salle des fléaux en guise de punition collective pour une corvée qui n'avait pas été accomplis. Eduquée à la dure, elle passa le plus clair de son existence à s'entraîner.

Mais après tout, elle n'avait été éduquée que de cette manière, elle n'avait été crée que dans cet unique but. Ou du moins, c'est comme ça qu'elle le voyait. Et toute ces années a attendre n'était que du temps pourtant précieux de perdu. Toute ces années à attendre ne faisaient que réduire sa vie et perdre de sa légende. La religion et la philosophie ne comptait pas dans les livres d'histoires, seulement le palmarès et les exploits qu'on a construit. La bonté n'a que peu d'importance, puisque c'est le vainqueur des batailles qui écrit ce qui est juste ou non. Le détachement, l'objectif de vie d'un Sato, la quête du paradis et tout le tralala ? Très peu pour elle, Ikari est une matérialiste. Elle ne souhaite que laisser son empreinte dans ce monde, que tout le monde retienne son nom, oubliant elle même qui elle était réellement et ce qui la caractérisait en dehors de son but.

C'est cet impatience qui décida du chemin qu'elle allait prendre. Dans sa vingtaine d'année, elle demanda à s'accaparer le Ruyi Jingu Bang, le trésor du clan, un objet maudit de classe 1. Dans les mains d'une personne compétente, il est un outil légendaire de la famille qui peut faire des miracles en combat, le bâton pouvant notamment s'allonger sur de longues distances. Sans doute en raison de son jeune âge et de son manque d'expérience - ses missions étant pourtant généralement couronnées de succès - la demande fut rejetée par les instances supérieures du clan et le chef de la famille.

Dans son arrogance, Ikari prit mal ce refus et quitta le monde de l'exorcisme, ou plutôt, le camp des "gentils", trouvant une meilleure place aux côtés de l'ordre occulte. Si les Sato ne voulait pas d'elle malgré son potentiel et ce qu'elle avait déjà pu accomplir, des manieurs d'énergie occultes plus extrémistes verraient peut-être en elle ce que d'autres ne voyaient pas. Elle s'appliqua donc à chercher le Ruyi Jingu Bang - dont l'emplacement est jalousement gardé par les supérieurs de la famille sachant qu'il change également souvent de place - et une fois l'information découverte, elle se rendit sur place avec quelques camarades. L'objet maudit se trouvait dans un monastère dans les hautes montagnes. Rien ne se passa bien sûr comme prévu, et Ikari, qui ne contrôlait absolument pas l'arme et ne savait pas comment s'en servir, rencontra une funeste fin en tombant de l'une des collines après un affrontement contre plusieurs exorcistes aguerris, se fracassant le corps quelques mètres plus bas.

Ikari n'aurait pu être que l'un de ces échecs qui se déroule toutes les semaines dans les monastères des Sato, mais son destin en décida autrement.

Elle se transforma en un fléau vengeur qui n'avait nullement perdu son objectif de vue. Puisque les exorcistes n'avaient pas voulu d'elle, elle deviendrait une légende chez les fléaux, puisque son chemin en avait décidé ainsi. Malheureusement, avec son nouveau corps, c'était tout un entraînement qu'il fallait recommencer, un nouveau style de combat qu'il fallait apprendre, et un nouveau physique auquel il fallait s'habituer. Son désir du Ruyi Jingu Bang s'est traduit dans ses pinces en même temps que la malédiction de la souffrance des Sato, son sort inné de contrôle des insectes s'est mué en leur naissance.

La colère de la Sato était impérissable, désormais. Elle s'est intégrée au culte astral, désormais seule endroit où elle était accueillie les bras ouvert et où son talent serait récompensé, et elle construirait son mythe en ses lieux en éliminant le clan de maître d'arme le plus compétent qu'elle connaissait en même temps que sa propre famille, s'emparerait de tout ce qu'ils avaient de plus cher, ainsi que de leur trésor, et avec ce dernier, mettrait fin au règne des exorcistes, servant Tengen dans ses desseins pour elle même devenir le fléau vengeur le plus respecté qui soit.

Pour en savoir plus sur les Sato en général : https://jujutsu-kaisen-rpg.forumactif.com/t136-la-famille-sato-le-chemin-vers-l-eveil