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Ton sang dans mes veines ; Toshiyuki Umino
Kasca Umino
Élève de 3ème année - Tokyo - Classe 2
Kasca Umino
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Kasca Umino
Mer 13 Mar 2024 - 15:07

De grands yeux polaires en rencontraient d'autres, si différents et pourtant si semblables. Il lui paraissait si fragile déjà, avec son pouce dans la bouche et son visage tout rond. Quelques cheveux lui formaient un duvet sur le crâne, aussi blancs que l'étaient ceux de la toute jeune enfant. Kasca observait avec une attention toute particulière le poupon dans son berceau. Elle n'osait pas le toucher, mais déjà sa curiosité maladive la poussait à vouloir s'en approcher. Dans les bras de son père, elle ne le pouvait pas, perchée contre le torse de l'exorciste qui lui avait donné son nom.
C'était encore le temps de l'innocence. La chaleur paternelle l'enveloppait dans un écrin de confiance, un endroit sécurisant, dans les bras d'un des premiers hommes qui a marqué sa vie. Parfois encore, il lui arrive de repenser à la sensation de ses gestes d'affection, et elle voit avec mélancolie le vide qu'il a laissé en elle, lorsqu'il est parti.

Kasca fut reposée par terre, alors que l'on passait son jeune frère d'à peine quelques heures de bras en bras. Chika était allongée dans le lit et elle tapota le drap à côté d'elle lorsque le regard de sa fille aînée croisa le sien. L'enfant fondit dans le doux sourire de sa mère et gambada jusqu'à elle, sautant sur le lit sous un regard réprobateur. Déjà, elle était trop. Il fallait recadrer, l'encadrer, la limiter. La contrôler. Sous une tendre réprimande, Kasca baissa la tête et darda ses prunelles sur la foule présente dans la pièce. Cela faisait beaucoup de monde pour un si jeune enfant, mais comme elle présentait déjà les prémices du sort inné sacré des Umino, cela ne présageait que le meilleur pour le nouveau-né, qui eut la chance de naître garçon. Chika replaçait le noeud dans les longs cheveux de neige de sa fille, lorsqu'enfin entrèrent les personnes les plus attendues de cette réunion.
Owari Umino fut accueilli par son frère et Kasca ne rata rien de cet échange. Curiosité piquée de voir son oncle, elle laissa son impulsivité enfantine gagner et sauta du lit pour courir jusqu'à son père. Elle se jeta dans ses jambes, s'accrochant à lui comme s'il lui était vital. Les yeux, où ne régnait pas encore de tempête, se levèrent sur l'oncle tant admiré et craint.

Encore loin du tumulte des adultes, Kasca se désintéressa assez vite et son regard glissa sur les personnes l'accompagnant. Dans l'ombre d'Owari se dessinait d'autres silhouettes. L'une d'entre elles appartenait à Toshiyuki Umino.
Du haut de ses trois ans, les visages restaient abstraits. Pour autant, ce qui la marqua et pour toujours, ce fut le sourire doux qu'il lui lançait. Le premier souvenir qu'elle garda de lui. Et si petite, Kasca fut attirée comme une abeille par du miel. Les grands conversaient, et elle, dans sa tête d'enfant, elle ne voyait rien d'autre qu'innocemment encore son cousin tel qu'il était vraiment. Sans autre filtre que ses yeux d'enfant.

D'un grand sourire elle se fendit, alors qu'elle se postait devant lui. Son bleu pâle d'azur rencontra le fer céruléen de Toshiyuki.
En cet instant, elle l'aimait encore, sans savoir que ce serait une des dernières fois peut-être qu'elle le regarderait avec un amour profond et uni dans les liens du sang Umino. Avant que le Ver des Abysses n'amène avec lui son lot de fractures, autant intrinsèques à leurs personnes que dans la toile complexe des relations familiales du clan.
Toshiyuki Umino
Exorciste Classe Semi 1
Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Lun 18 Mar 2024 - 15:08
Ton sang dans mes veines (Ft. Kasca)
Shinbashi Dori, Kyoto. C'était ici que se trouvait le manoir qui servait de centre névralgique à la grande famille de manipulateurs de fléaux que formaient les Umino. Si de nombreuses bâtiments annexes étaient présentes au travers du pays du soleil levant, offrant services et supports aux différentes exorcistes de la famille, c'était bien ici que se trouvait la première "base d'opération", un endroit aux fondations datant de l'ère Heian, le fameux âge d'or de l'exorcisme, qui vit la naissance de ceux dédiant leurs existences au scellement et au contrôle des pires créatures occultes.

La bâtisse, marquée par les affres du temps, portait en elle le poids des années. Déjà, au travers d'une architecture vieillissante, ancienne mais pourtant travaillée, très proche du japon féodal. Reconnaissable à ses toits singuliers, et aux multiples panneaux de papiers faisant office de murs coulissants, le manoir se centralisait en un grand bâtiment central, relié à plusieurs autres par des toits servant de refuge à des couloirs extérieurs, indiquant le chemin entre les différentes parties de la bâtisse. L'endroit était relativement peuplé, l'importance et la richesse des âmes s'aventurant entre ces murs visibles au travers de leurs tuniques : d'un coup d'œil, les membres importants se démarquaient des domestiques, des personnes moins... nobles.

Parmi celles-ci, se trouvait un jeune garçon à la chevelure d'un blanc neigeux. Une dizaine d'années de vie, et un sourire éclatant sur son visage. Sa main, enfermée dans celle de sa mère, il suivait gentiment cette dernière, dans l'ombre d'un paternel dont la marche était lourde, puissante et assurée. L'homme devant lui créait un chemin sans embûches, Owari s'avançant au travers de l'endroit en faisant s'écarter d'eux même les âmes des malheureux qui avaient l'audace de se trouver sur le chemin du chef de famille.

Sa destination, son objectif, était une pièce spéciale, une pièce préparée, à l'origine de l'évolution du clan. Un endroit réservé aux occasions spéciales, celles de l'apparition d'un tout nouveau membre de la fratrie. D'une nouvelle pièce sur l'échiquier du pouvoir en place. Et si Owari ne prenait pas forcément le temps d'honorer de sa présence chaque naissance, l'occasion était ici plus rare : c'était la compagne de son frère qui allait réaliser le miracle de la vie.

Ils s'enfoncèrent finalement dans la pièce, le travail déjà terminé. L'endroit était plus éclairé que l'était le reste du manoir, éblouissant légèrement un pauvre Toshiyuki qui passa mollement sa main libre devant son visage pour s'en protéger.

« Mes félicitations. »

C'était la voix de Owari. Une voix forte, grave, lourde et pesante. Un son presque guttural, comme s'il ricochait sur les parois d'une grotte avant de s'échapper dans un souffle. Chaque syllabe était placée avec lenteur, avec réflexion. Et à chaque fois que Toshiyuki entendait ce timbre, il ne pouvait s'empêcher d'en frissonner, d'un mélange de peur et de dégoût, serrant plus fortement encore la main de sa mère.

La discussion qui en suivit ne fit qu'entrer par une oreille pour en sortir par l'autre, le jeune garçon, futur mouton noir de la famille, étant encore trop jeune pour en saisir les subtilités. Il se contentait de rester aux côtés de sa mère, sans forcément se préoccuper du reste. Il ne remarqua pas tout de suite la jeune Kasca, sa cousine. Cette dernière sauta contre les jambes de son père, posant son regard sur le chef de famille. Ce dernier tourna la tête quelques secondes, observant la jeune fille de son regard couleur ambre. Un regard froid, dont l'étincelle de vie semblait presque vacillante, un regard morne et sans réelle envie, plaisir, ambition. Comme si Owari était endormis par la situation actuelle, nullement intéressé. Par elle, par son père, par l'enfant qui venait de naître.

L'attention de la jeune Umino se porta finalement sur Toshiyuki et sa mère. À cette époque, à ce moment précise, la joie et la bonne humeur du futur hôte du ver des abysses n'étaient en rien simulées, simplement moteur de son désir de suivre les pas de son petit frère disparu. Durant ces rares années de bonheur, le jeune garçon souriait de bon cœur, accordant alors à la jeune fille un sourire éclatant, minus les quelques dents en moins qui n'attendaient que leurs remplaçantes.

« Coucou ! Tu grandis vite ! »

Quittant finalement la main de sa mère, qui observa son rejeton sautiller doucement en direction de sa cousine, ce dernier vint tapoter gentiment la tête de la petite fille, tout en l'observant tout sourire. Ce qu'il ne savait pas, c'était son futur départ du manoir. Dans quelques mois, il allait devoir quitter le foyer familial, forcé, son père plus concerné par son deuxième fils. Porteur de l'Anima, contrairement à Toshiyuki, ce dernier n'était d'ailleurs pas présent, chouchouté dans un coin éloigné du manoir, expliquant son absence. Mais tout cela, ces manigances politiques, cette partie d'échec dont il n'était qu'une pièce défectueuse laissée sur le bord de la table, le jeune garçon n'en savait encore rien. Il n'était qu'une petite boule d'amour et de joie, protégé des affres des jeux de pouvoirs des Umino par le mur que formait sa mère, et l'influence de son Père.
Kasca Umino
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Kasca Umino
Jeu 21 Mar 2024 - 12:50

Kasca était tout sauf lumineuse, tout sauf chaleureuse, tout sauf taquine et joueuse. Elle avait comme dévoré le soleil, éteint son astre dans les profondeurs de son coeur -si elle en avait un- où régnait seulement la plus froide des tempêtes. A quiconque s'aventurerait jusque là, le blizzard murmurerait de rebrousser chemin, qu'il serait plus sage et plus prudent de ne pas s'avancer. Si par hasard, l'aventurier téméraire chercherait à braver les vents glacés, alors nul doute qu'il tomberait dans les tréfonds d'une crevasse, dévoré à son tour par le glacier qui gardait le palais de l'âme de Kasca Umino.

Cette Kasca, froide et solitaire, calculatrice, colérique et impulsive, arrogante et égocentrée, elle n'existait pas encore.

Et devant un Toshiyuki tout aussi jeune se trouvait dans son plus simple appareil d'innocence et de naïveté une enfant dont le sourire éclairait par les petites quenottes blanches son visage de poupon à la fois malicieux et revêche, où trônait les joyaux bleus aussi clairs qu'un ciel d'été. Kasca se dandina sous les caresses de son cousin, caressant d'un regard empreint d'affection le plus grand. Il ne pouvait pas y avoir plus de scintillements dans ses iris, tant la chaleur qu'elle ressentait réconfortait son palpitant fougueux. Du haut de ses trois ans, elle regardait son aîné avec la candeur propre à l'enfance.
Elle le regardait encore avec toute la profondeur de son âme, intouchée par le poison Umino.

« Tou'i'yuki » scanda t-elle en serrant ses petits poings et sautillant sous la vague d'émotions qu'elle ne savait retenir.

Kasca lui attrapa la main, et puisqu'à trois ans, on lui laissait encore faire à peu près tout ce qu'elle voulait, elle se jeta contre lui en tentant d'entourer de ses petits bras les jambes de son cousin. Dans sa petite tête, le monde était encore beau, et tous les gens autour d'elle qu'elle côtoyait chaque jour était autant de personne qu'elle portait dans son cœur ingénu, bien loin des mensonges, des coups bas, et de tout ce qui séparait l'enfance de l'âge adulte. Si elle perdrait sa candeur jeune, Kasca était pour le moment toute de sourire et d'énergie.
Et son cousin, qui avec elle était toujours si gentil, elle ne pouvait que l'aimer. Si l'affection d'un enfant se gagne facilement, il y avait pourtant entre eux quelque chose de plus fort encore. Cela courrait dans leurs veines, dans leur chair. Ils partageaient le même sang et de ce fait, tout innocents qu'ils étaient, et si leur lien viendrait à s'effilocher pernicieusement, il resterait toujours ensemble.

« 'yuki » puisque c'était beaucoup plus simple pour elle de l'appeler ainsi « 'iens 'oir Kro'ru. »

Elle le tira vers le berceau pour lui montrer fièrement son petit frère du doux nom de "Kaoru". Kaoru Umino avec son duvet blanc sur la tête, et ses yeux déjà d'un bleu d'océan profond. On espérait qu'il porte en lui le sort inné, on espérait beaucoup de choses pour cet enfant. Kasca sautilla gaiement à côté du berceau, sur la pointe des pieds pour observer le bambin d'à peine quelques heures, qui dormait pourtant à poings fermés malgré le léger brouhaha ambiant dans la pièce.
Elle lança son visage vers Toshiyuki, et se fendit d'un nouveau grand et large sourire.

Douce affection viscérale qu'elle lui portait alors, et si cette dernière était vouée à faner, il resterait pourtant et immuablement un lien plus profond encore qu'était le sang qu'ils partageaient.
Envers et contre tout, et quoi qu'il puisse arriver, Toshiyuki était sa famille.
Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Mar 2 Avr 2024 - 16:15
Ton sang dans mes veines (Ft. Kasca)
Tout deux étaient, pour le moment, protégés. Cette innocence était semblable à une forêt. Luxuriante, aux arbres qui semblaient monter jusqu'au ciel, toucher les étoiles. Mais une étincelle s'apprêtait à faire naître en ce lieu de paix le plus grand des feux de forêts, et ce début de flamme portait le nom d'Umino. Cette famille était semblable au poison, une véritable hiérarchie dans une hiérarchie, mis à part du monde occulte. Là où un exorciste lambda, ou d'une famille moins construite, cherche à s'élever dans les rangs des classes de 4 à S, leurs salaires et leurs missions dépendant d'à quel point ils sont reconnus par les hautes instances, les Umino cherchaient surtout à s'élever dans le clan. Obtenir une meilleure place, un meilleur endroit où vivre, de meilleurs avantages. Tous pour un, un pour tous, faisant naître en leur sein ce besoin constant de compétition, de reconnaissance.

Mais pour le moment, autant Kasca que Toshiyu n'étaient nullement touchés par tout ça. Ils étaient proches des hautes sphères, leurs parents déjà assez élevés pour ne pas être dans cette recherche constante, dans cette prise de risque. Ils étaient deux âmes encore vierges de toute corruption, et pouvaient ainsi s'adonner aux embrassades et aux bons sentiments familiaux, comme une goutte d'eau dans un océan d'huile. Et pas une bonne, une huile de friture usée par les multiples utilisations d'un clan noir de pétrole.

« C'est moi ! »

Le sourire édenté du petit Toshiyuki s'agrandit quand la petite tenta de dire son nom, sautant sur place en écartant bien les bras comme pour exprimer sa joie, alors que Mini-Kasca lui sautait dessus, tentant de l'enfermer dans ses bras. Le jeune garçon ferma lui-même l'étreinte, câlinant gentiment sa cousine devant le regard ému de sa mère, qui s'occupait de les surveiller, les observant de loin en souriant. Ce n'était bien sûr pas le cas de son père, qui, de son côté, était toujours occupé à discuter avec son frère.

Ils vivaient dans un monde différent. Dans un monde d'adultère, de responsabilités, de mots compliqués et de faux-semblants. Kasca et Toshiyuki, eux, étaient dans un monde d'innocence, d'enfance, d'amour et de fraternité. La petite alla jusqu'à amener son jeune cousin voir le petit dernier de la famille, dans un sourire rayonnant. Le futur hôte du ver des abysses étira encore un peu son sourire, si c'était encore possible, en tentant de venir caresser la tête du bébé, ses bras malheureusement bien trop courts pour arriver à destination.

« Trop... mi.. gnoon... ahh ! »

Ses mots étaient espacés par des grognements plaintifs à chaque fois qu'il essayait d'allonger ses bras, avant d'être finalement arrêté par sa mère. Cette dernière, derrière les deux enfants, était à genoux, pour être à leur hauteur. Elle posa ses mains sur les crânes de Kasca et de Toshiyuki, souriant d'un regard d'ambre chaleureux, malgré les cernes sombres marquant ses yeux fatigués. Son sourire était sincère, et elle semblait elle-même encore un peu dans les deux mondes, ne s'étant pas encore totalement enfoncé dans les malheurs de la famille.

« Tu risques de le réveiller, Toshiyuki. Il a besoin de repos, tu sais ? »

Ayako Umino avait une voix douce, chantante, simple et chaude. Comme si les mots qui s'échappaient de ses fines lèvres légèrement maquillées d'un rouge à lèvre pâle venaient d'une vieille harpe usée, marquée par le temps, mais qui continuait son office contre vents et marées. Elle était rassurante, et dans cette mer de ténèbres que formait la pression de la famille, elle était pour le jeune garçon un véritable phare à la lumière rassurante.

Cette dernière porta alors son attention sur la petite jeune fille, penchant sa tête sur le côté, alors qu'elle étirait son sourire, exactement de la même manière que son fils. Un faciès similaire, à une expression similaire, même si perturbé et marqué par les stigmates d'une vie de couple qui n'était pas forcément motivé par un réel amour, même si on sentait qu'elle aimait malgré tout Toshiyuki comme Kasca comme de vrais membres de sa famille.

« Tu vas bien t'occuper de ton petit frère, pas vrai Kasca ? C'est toi la grande sœur. »

Pendant ce temps, Toshiyuki tenta discrètement de se retourner pour tenter de nouveau d'embêter le jeune bambin, non sans se faire attraper par sa mère qui le ramena alors vers lui.
Kasca Umino
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Kasca Umino
Ven 5 Avr 2024 - 16:14

Elle coulait ses yeux d'argent et d'azur sur le visage rayonnant de son cousin. Elle sentait son petit cœur si jeune tambouriner dans le creux de sa poitrine lorsque sa tante par alliance caressa sa douce chevelure de neige aux mèches fines, coiffée de nœuds. Kasca roucoula sous la tendresse de la mère de Toshiyuki, et se lova dans le creux maternel de son regard rouget. Elle tomba dans le coin des lèvres de cette femme si belle et si noble, gravant dans sa mémoire son expression doucereuse. Lorsqu'elle posa de nouveau ses prunelles vives sur le visage de son 'Yuki, elle vit la même et son palpitant battit dans un rythme soutenu.

Kasca hocha la tête gaiement et se rapprocha d'une foulée sursautante, dans un rire, de son cousin pour se mettre sur la pointe des pieds et regarder avec lui le petit Kaoru qui dormait à poings fermés.
Oui, elle allait bien s'occuper de lui. C'était elle la grande soeur. Elle caressait le visage du bambin endormi de ses yeux clairs, sa tête tombant contre l'épaule de Toshiyuki. Tout en elle criait amour et innocence. Elle pensait si fort pourvoir s'occuper de lui et devenir un modèle.

Que dire, sinon qu'une dizaine d'années plus tard, elle le ferait tuer par un fléau pour sauver sa propre peau.

___________________

« Regarde comme il a l'air benêt. » s'éleva la voix du père. « Un vrai gâchis... » rajouta dans un murmure Chika Umino, en caressant distraitement les mèches blanches des longs cheveux de sa fille.

Kasca dardait ses grands yeux bleus sur le visage de cette femme à la fois distinguée, glaciale et distante, tout en étant parfois capable du geste le plus tendre envers elle. Prémices d'une relation mère-fille en perdition, prémices des premières fractures entre elles. Jalousie toxique d'une mère envers sa fille, dont le père était raide dingue. Kasca ne se doutait de rien, encore.
Elle glissa son attention sur la silhouette d'un jeune garçon haletant, dans la cour, qu'ils observaient sous le kiosque dans le jardin du manoir. Kasca le connaissait très bien ce garçon, elle avait partagé beaucoup avec lui déjà. Il y avait peu d'enfants au sein de l'élite Umino. Elle avait joué, longtemps avec lui. Elle avait ri, beaucoup avec lui. Ce garçon c'était son cousin, mais à cette période, alors que les adultes jouaient avec eux comme avec des poupées et pariaient sur leur avenir, elle le considérait plus comme un grand frère. Si elle ne lui avait jamais dit, parce que du haut de ses six ans, elle était bien incapable d'exprimer ses émotions, elle le ressentait pleinement.

Kasca ne comprenait pas pourquoi plus personne n'aimait Toshiyuki. Son 'Yuki, il avait toujours été gentil avec elle. Et du jour au lendemain, elle n'avait plus eu le droit de jouer avec lui, ni de lui parler. Ni de le voir.
Si de son côté, on avait célébré l'éveil de son Anima, cette fête s'était assombrie de l'absence de l'hôte du Ver des Abysses. Petite Kasca avait versé quelques larmes d'un caprice qui n'avait pas été entendu. On les lui avait séché rudement, plus brutalement qu'elle ne s'y était attendue. Kasca n'avait pas compris.

Dans sa petite robe blanche à fleurs de tournesol, elle se demandait bien ce qu'elle faisait là, et ce qu'il y avait si d'intéressant à voir à regarder Toshiyuki se faire mettre la pâtée par son propre père. Son visage exprimait pour elle assez de sa compassion vers son cousin. Elle le voyait souffrir de cette condition nouvelle qu'on lui imposait, et son cœur d'enfant saignait. Elle ne comprenait pas encore les tenants et aboutissants qui tournaient autour du cas de Toshiyuki. Elle ne voyait que son 'Yuki, son gentil 'Yuki, que l'on pointait du doigt en le traitant comme un moins que rien.

« Quand tu penses qu'Owari a failli perdre ses deux fils... mais finalement, je ne sais pas ce que j'aurai préféré à sa place. » commenta de sa voix rugueuse le père de Kasca, à l'égard de Chika, qui soupira longuement. « Mort. On aurait préféré le voir mort. A la place de son frère, ça aurait été mieux pour tout le monde, tu sais bien. » répondit-elle dans un léger sourire délicat.

Petite Kasca resserra ses doigts sur ceux de son père. Elle réprima un frisson, et ses yeux clairs suivaient la silhouette de Toshiyuki dans la cour, plus en contrebas.

« Kasca, chérie... Mange ton goûter. »

Owari et Toshiyuki avaient finalement délaissé la cour. Le jeune diamant s'ébattait seule dans l'herbe en courant après un papillon alors que ses parents discutaient encore autour d'un thé. Le petit Kaoru ne quittait pas les jambes de sa mère et si elle avait joué un peu avec son petit frère, une frustration inconnue l'avait rendue trop hargneuse pour qu'elle n'en vienne pas à la passer sur lui. Chika composait encore avec son caractère affirmé, malgré son jeune âge, elle hésitait toujours dans ses gestes entre une gifle ou une caresse. Cette fois, ce fut une caresse qu'elle indiqua à sa fille avant de lui intimer d'aller jouer seule.
Sans plus de cérémonie, ses parents ne lui accordaient plus vraiment d'attention. Ici, que pouvait-il lui arriver de toute manière ? Kasca s'échappa à leur surveillance et traversa la cour de sa foulée gambadante.

Elle le trouva sous un porche, et il était tout seul.

« 'Yuki ? » l'appela t-elle dans un sourire hésitant.

Trop heureuse de ne l'avoir que pour elle, Kasca sauta jusqu'à lui et le prit dans ses bras. Ses petits bras d'enfant de six ans, et son cœur trop petit pour accepter tout ce qui se bousculait en elle et qu'elle ne comprenait pas. Et puisqu'elle ne comprenait pas, mais que ça lui faisait quand même mal, petite Kasca cacha son visage dans la poitrine de son cousin et fondit en larmes.
Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Mer 10 Avr 2024 - 15:57
Ton sang dans mes veines (Ft. Kasca)
La joie laissa place à la tristesse. Le bonheur, à la colère. Les larmes de joie, aux traînées écarlates d'un sang séché. Les années suivantes ne furent pas vraiment de tout repos, pour Toshiyuki, mais aussi pour son frère. Les jours et les nuits s'étaient enchaîné avec rapidités, les souvenirs perdus de cette époque révolue n'apparaissant que sous-forme de flashes subtiles et rapides au sein de la psyché de l'héritier perdu de la famille de manipulateurs de fléaux. Son départ du manoir, au profit de son frère bien plus doué et à l'anima rédempteur, mais aussi et surtout, la perte de ce dernier. Sa mort. Sa disparition, dans les bras d'une faucheuse enfermée au sein des bas-fonds du manoir familial.

Cette perte amena le jeune garçon, éploré et inconscient, à s'enfoncer dans les méandres de vide et de folie que forma le ver abyssal. Et cette fois, ce n'était pas à l'apeuré être humain d'obtenir la pomme du malicieux serpent, mais plutôt à l'affamé enfant de réclamer le fruit impie de la révolution contre un monde en perdition.

« Lève-toi. »

La voix de son père était toujours aussi forte, aussi sèche, aussi grave. Il le regardait de son regard qui pétillait d'un mélange d'intérêt, pour son ver. De malice, pour son clan. Et de dégoût, pour lui. Grommelant dans sa barbe, Toshiyuki cherchait à se relever, ses mains contre ses jambes, maigre appui pour celui qui passait désormais ses journées à se faire tabasser sans réellement être capable de rendre quoi que ce soit.

La raison ? Le vol. Celui du fléau familial, l'indomptable, celui à l'origine de la mort de son frère, et à l'origine de ses maux. Une créature occulte étrange et subtile, qui réalisa avec le mouton noir un pacte lui offrant une liberté relative, en échange de pouvoir. Et ce pouvoir, il devait désormais le mettre au service des siens. Pour payer le blasphème que d'avoir ouvert les portes d'un trésor qui devait rester dans sa boite. Dans son coffre.

Ce jour-là, Toshiyuki était habillé d'habits anciens, vieux, marqués par les âges et surtout par les coups. Une chemise d'un blanc qui devait très certainement être éclatant, mais qui était désormais sali par un mélange de boue et de sang séché. Des coupures marquaient le tissu, dévoilant des plaies rafistolées, des stigmates zébrant sa peau comme s'il n'était qu'un tableau sur lequel Owari écrivait ses préceptes. Son pantalon n'était qu'un vieux bas usé d'un bleu foncé qui tournait sur le noir. Mais le plus étrange, c'était bien son visage. Son regard normalement d'un bleu clair électrique, s'était transformé en une marre d'un gris terne. Et sa chevelure, elle, tournait à l'essence, son blanc passant à un gris foncé, qui semblait proche de s'enfoncer dans un noir de jais. Et dans un hurlement de rage, l'enfant d'à peine plus de treize ans, s'élança en direction de son géniteur, qui étouffa cette soudaine poussée d'énergie et de rage sans effort.

Comment arriva-t-il à le mettre à terre si facilement ? Lui-même n'en savait rien. Le monde s'effaça rapidement devant ses yeux alors qu'il perdait conscience, pour ne reprendre pied que quelques dizaines de minutes plus tard, sans savoir comment son père, désormais parti, avait réussi à le mettre dans cet état. Le corps douloureux, seul, Toshiyuki s'était recroquevillé dans un coin de la cour, les souffles des mots chuchotés par les autres membres de la famille ne venant que s'ajouter au poids de cette solitude forcée. Le garçon était là, seul. Triste. Énervé. Il sentait chaque personne autour de lui, chaque mot lancé à son encontre comme un caillou balancé à un pauvre malheureux.

Son frère. Son frère valait mieux qu'eux tous. Son frère, lui, était un rayon de lumière dans un ciel d'obscurité. Un soleil, au milieu de l'espace vide et triste, éclairant et stimulant les organismes aux alentours. Il était un phare éclairant une mer tumultueuse nommée Umino. Et à cause d'eux, il avait disparu. À cause d'eux, il s'était enfoncé dans les méandres du manoir. Et à cause d'eux, il fut dévoré, ne laissant derrière lui que les regrets et la souffrance. Qu'une mère épeurée, un frère déchiré, une vie gâchée. Ils méritaient tous un sort similaire. Serrant ses mains contre son corps, comme pour chercher à s'offrir le peu de chaleur humaine dont il avait besoin pour ne pas sombrer, Toshiyuki en venait à détester son monde. À en vouloir sa fin.

Il n'était pas lui. Il n'était pas bon. Il n'était pas juste. Il n'était pas son frère, et il n'était pas obligé de pardonner. Il devait le venger. Abattre le pouvoir qu'il avait obtenu pour faire pleuvoir cette colère sur le clan. L'exterminer. Le détruire. Le faire disp-

« Hm ? »

Soudain, un bruit. Un mot. Un souvenir. Cette voix, ce souffle, ce timbre, le tout lui revint doucement en mémoire, alors qu'il se libérait de sa propre étreinte, posant son regard fatigué aux heures d'insomnie sur une jeune enfant avec qui il avait partagé tant de choses, à cette époque bénie ou la naïveté des beaux jours n'avait pas laissé place à la déprime et à la souffrance. C'était Kasca. Et elle, contrairement à lui, semblait encore protégée par les mauvais côtés de la famille. Elle était toujours semblable à ces moments où ils jouaient ensemble, à ces moments partagés, échangés.

Toshiyuki ne savait pas vraiment quoi dire. Lui, perdu dans les ténèbres, dans la tristesse, cherchant un peu de réconfort, le voilà à enfin en recevoir. Une nouvelle lueur, une nouvelle lumière. Écarquillant doucement ses yeux, l'étreinte qu'elle vint lui offrir, aimante et sincère, arracha une légère plainte qui s'échappa des lèvres gercées et sèches de l'hôte du ver des abysses. Un amour fraternel, une attention familiale, qui brisèrent les barrières établies par la solitude du clan. Plissant doucement son regard, mollement, avec difficulté et sous une douleur qui le lançait à chaque centimètre parcouru, le jeune garçon vint alors répondre au câlin, enfermant à son tour sa jeune cousine contre lui.

Ce n'étaient pas leurs fautes.

Sa mère. Son père. Ses cousins. Ses cousines. Ses oncles. Ses tantes. Tous aussi mauvais et malfaisants, égoïstes et malsains, tous n'étaient rien de plus que le résultat de quelque chose de plus grand. Ils n'étaient pas nés mauvais. Ce n'était pas aussi simple. L'ombre qui cherchait à l'engloutir, à les engloutir, était l'ombre du clan. Du clan, en tant qu'entité, de précepte, de concept. Il ne devait pas les détester. Chacun d'eux n'étaient, au final, que des victimes du destin. D'un passé atroce et de coutumes dépassées, d'un monde qui s'était pourtant éteint, mais dont les vestiges continuaient à pourrir. Kasca en était la preuve. Elle n'était qu'une enfant, pas encore touchée par les traditions et les jeux de pouvoirs, et pourtant, c'était une pure boule d'amour et de bonheur.

Comme son frère. Comme lui-même, plus jeune. Comme chaque membre de cette maudite famille.

Toshiyuki devait tenir. Ne pas sombrer comme tous les autres. Comme son père, comme sa mère, comme même Kasca dans le futur. Il devait rester dans cette lumière, dont elle venait de lui offrir les dernières lueurs. Il devait garder pied. Contre vents et marées, contre malheurs et souffrances. Rester droit. Rester juste. Rester à jamais souriant et ne jamais user de son pouvoir pour simplement abattre une épée nommée vengeance. Nommée colère.

Les larmes s'écoulèrent sur ses joues, tout comme celles de Kasca vinrent humidifier les siennes. Il se laissait aller. Après autant de temps à souffrir en silence, à accumuler, il laissait cette peine s'échapper, parler, crier. Serrant toujours plus fortement contre lui sa cousine, comme s'il avait peur qu'elle disparaisse à chaque instant, qu'elle lui échappe, qu'elle ne soit qu'un mirage de ce qu'il avait perdu. Et finalement, une fois calmé, une fois son âme enfin sur un chemin qu'il ne quitterait jamais, il fit doucement reculer la jeune fille, pour pouvoir la regarder, droit dans les yeux. L'observer de son regard désormais plus clair, pétillant d'un mélange de malice et de plaisir, d'une lumière de vie renouvelée. Ses joues légèrement cramoisies, ses yeux rouges, les traces des larmes marquant sa peau, il tenta de parler. Difficilement, sa voix légèrement éteinte et sèche, mais avec néanmoins cette bonté qui était devenue son fer-de-lance.

« C'est moi ! »

Voilà ce qu'il devait protéger. Elle. Les autres. Il devait faire ce que voulait faire son frère. Quitte à disparaître pour lui laisser la place. Le faire renaître au travers de ses actions, de son futur. C'était très certainement ce qu'il attendait de lui. Il reprenait lentement des couleurs, sa chevelure reprenant lentement sa teinte d'origine, comme si les émotions qu'elle venait de lui faire ressentir suffisaient à calmer les pulsions du ver vivant désormais dans son âme.

« C'est que tu grandis vite. Alors, comment tu vas, ma petite cousine ? »

Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'Owari observait. Non loin, comme s'il analysait la situation. Les réactions. Comment fonctionnait son fils, mais surtout, comment fonctionnait le fléau qui vivait dans ses tripes. Trésor de famille dérobé, trop faible pour être extrait dans l'état actuel, cet entraînement était là pour le renforcer. En faire une arme, mais surtout le rendre assez solide pour pouvoir s'en emparer, quel que soit le prix. Même si ce dernier est la vie de son dernier fils.
Kasca Umino
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Kasca Umino
Mar 23 Avr 2024 - 9:22

Dans l'étreinte de son cousin, l'enfant s'abandonna. Chaleur recherchée, chaleur retrouvée, d'un grand frère dont elle avait été privée beaucoup trop tôt. Mais Kasca n'avait pas oublié l'éclat de son sourire, la douceur de ses traits, le métal doucereux de ses yeux. Kasca n'oubliera jamais.

Elle le serrait peut-être un peu trop fort avec ses micro-mains trois fois trop petites. Elle le serrait autant pour se consoler elle-même que parce qu'elle avait été poussée par un élan d'empathie naturelle envers lui. Le même bois, la même chair, le même sang. Toshiyuki sentait la sueur et la poussière. Au travers de cette première couche qui venait frotter son nez, elle pouvait déceler son odeur à lui, familière. Ses sanglots furent lourds, intenses, partagés puisqu'il craqua à son tour. Dans ses bras, Kasca se sentait tout à la fois perdue et retrouvée. Il y avait un sentiment d'urgence, et de danger imminent. Il y avait, au fond, la certitude que c'était la dernière fois qu'il la prendrait dans ses bras ainsi.

Leur étreinte se desserra lorsque se tarirent leurs larmes. Le jeune diamant leva la tête pour visser son regard dans celui de son cousin. Elle se lova dans son sourire et dans les reflets de ses iris. Elle l'observa reprendre des couleurs, et chasser son obscurité. Elle l'observa dégager le ciel de son âme des gros nuages noirs menaçants dévorant jusqu'à sa chevelure. Kasca lui sourit à son tour, éclatante lorsqu'il lui adressa ses premiers mots. Si elle lâcha un petit rire à son compliment -puisque grandir, n'était-ce pas le souhait de chaque enfant ?- sa mine se fit de nouveau très soucieuse, et elle accrocha ses mains à la tunique de l'hôte du Ver, tirant quelque peu dessus.

« 'Yuki, pourquoi tu viens plus me voir ? » demanda t-elle avec une légère moue boudeuse. « Pourquoi les grands ils disent que t'es un méchant ? »

Son 'Yuki n'était pas un méchant. Son 'Yuki était malice, gentillesse et douceur. Son 'Yuki était le plus fort au jeu du Chat, son 'Yuki s'il faisait mal, il faisait des baisers sur les bobos. Son 'Yuki était une étoile filante et l'on se roulait dans la pétillance de la trainée de poudre qu'il laissait derrière lui. Son 'Yuki à elle, il n'était pas un méchant.

« Dis 'Yuki, pourquoi- » "tu me laisses" « pourquoi..! » "tu m'abandonnes" « 'Yuk- »

Les larmes perlaient de nouveau à ses yeux clairs, alors qu'elle les dardait d'une lueur de frustration et de douleur sur le visage de son cousin. Les mots ne sortaient pas, ils s'étranglaient dans sa gorge, et avec le cafouillage dans sa tête d'enfant, elle ne parvenait pas à y mettre de l'ordre. Trop jeune pour exprimer ses sentiments, trop de sentiments pour les exprimer correctement. Et Kasca n'apprendra jamais.
Les sentiments sont faiblesses. Elle les taira comme on le lui demandera. Elle les bridera, comme tout le reste. Elle dessinerait un masque parfait qu'elle portera tant qu'elle ne saura plus à quoi ressemble son vrai visage.

La moue se déliait un peu, et d'une main elle vint jouer avec la sienne.

« Papa, et maman, ils t'aiment plus. » lâcha t-elle, comme si l'information était assez évidente pour l'éclairer de toutes les questions qu'elle sous-entendait.

Si elle savait que Chika ne l'avait jamais apprécié. L'engeance concurrence à la sienne. L'engeance défaillante, et elle jouissait de leur déclin. On n'avait pas encore taillé dans le diamant, mais on n'y tarderait pas. Il fallait profiter de leur faiblesse, pour tenter de briller plus fort qu'eux. Et dans ce jeu des grandes personnes, on sacrifiait leur enfance.
Kasca serra la main de son cousin, ses doigts s'entrelaçant dans les siens dans les prémices d'un bras de fer chinois. Elle se souvenait bien sûr qu'elle perdait à chaque fois.

Elle chercherait à gagner, encore, jusqu'à aujourd'hui. Dans une rivalité à sens unique, engorgée des ressentiments de tout un clan, qu'elle embrassera sans se poser de questions. Des ressentiments qui ne seront pas les siens, mais sous son masque, qui sait s'il ne se cache pas pareil visage que ce faux-visage ?
Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Dim 28 Avr 2024 - 15:47
Ton sang dans mes veines (Ft. Kasca)
Innocence. Pureté. À cette époque, Kasca représentait encore ce potentiel, volé, dévoré même, par cette ombre familiale qui planait sur chaque membre des Umino. Une pression trop forte pour leurs épaules, un destin trop lourd à porter, et des objectifs impossibles à atteindre. Stigmates, restes, d'une époque révolue, celle de la grande ère de l'exorcisme, où les scelleurs de fléaux avaient lutés durement pour obtenir une place dans la future société occulte. Comme si leurs ancêtres eux même hantaient leurs descendances pour maintenir cette vision de la vie, cette vision du futur, cette vision de comment vaincre et prospérer. À cet âge-là, c'était déjà ce que pensait Toshiyuki, même si les mots qu'il mettrait sur ce problème seraient très certainement moins fournis, moins réfléchis. Mais sans forcément en connaître spécifiquement l'origine et sans réussir à vraiment y mettre les bons mots dans le bon ordre, l'héritier maudit et hanté avait déjà compris les tenants et aboutissants de l'existence de sa fratrie.

Il serrait ainsi la jeune fille comme un enfant serrait son doudou préféré, glissant ses doigts faibles et marqués par les blessures cicatrisées contre la pureté de la jeune fille. Les mots lui manquaient, quelques plaintes seulement s'échappant de ses lèvres gercées, un souffle dont la chaleur semblait manquer, alors que l'empreinte du ver des abysses s'effaçait lentement pour redonner à Toshiyuki ses émotions perdues.

Contenance. Il devait garder contenance. Enfoncer ses peurs et ses souffrances au fin fond de son être. S'il rêvait de pleurer, de tomber et de s'effondrer, de ne plus avoir à se cacher, il décidait de garder ce grand sourire de circonstance. Un masque aux multiples fissures qui semblait à deux doigts de s'effondrer et de laisser place à son vrai lui, mais qui était porté avec assez de confiance pour leurrer (il l'espérait, en tout cas) une jeune enfant qui n'avait pas encore fait face au monde des adultes.

« Mmmhhh. Parce que... J'ai cassé quelque chose. Voilà. »

Il était jeune. La maturité, il était encore en train de la développer, forcé, par la douleur et les épreuves. Toshiyuki ne savait pas réellement quoi dire. Il inventait, sur le tas. Écrivait cette histoire d'une plume hésitante, cherchant à ne pas trop inquiéter sa petite cousine, bien trop jeune elle-même pour en comprendre les subtilités. Elle était triste, apeurée, prise dans une incompréhension de la situation, même si elle devait très clairement sentir que tout la dépassait, que s'il y avait des choses dont elle n'arrivait à mettre des mots, ces derniers existaient bien, simplement inconnus d'une pauvre et jeune âme comme la sienne.

Son sourire, celui de l'hanté par le ver des abysses, n'en démordait pas. Toujours mue en une expression de gentillesse et de compréhension, sa main libre glissa contre la tignasse de sa cousine, caressant lentement sa tête d'une tendresse presque paternelle, familiale. Il le savait. Plus tard, elle deviendrait très certainement comme eux. La fixant, de son regard d'un bleu profond et clair, semblable à une mer calme, le jeune homme cherchait à garder dans sa tête cette image qu'il avait d'elle. Pour ne pas l'oublier. Plus tard. Quand elle finira malheureusement corrompue comme la plupart des gens de sa famille. Marquée au fer rouge par l'épée de Damoclès qu'était cette recherche de perfection recherchée par les Umino.

« 'Yuki doit juste... Réparer, tout ça. Quand tout sera réparé, tout ira mieux. Tout le monde m'aimera à nouveau, tout le monde s'aimera tout court, même. »

Il disait ça avec un grand sourire, de sa voix touchée et marquée, légèrement irrégulière à cause de la douleur qui le lançait à chaque mouvement. Douleur qu'il enfonçait dans ses tripes, qu'il tentait d'ignorer, comme si cela suffisait à faire disparaître une réalité dont il avait tant de mal à se libérer. Arriverait-il à réparer ça ? Sa famille, son futur, son passé ? Il le disait. Il le voulait. Et si certains clamaient que vouloir, c'est pouvoir, il n'était pas sûr, lui-même, d'arriver ne serait-ce qu'à s'élever au-delà de la première marche qui menait à cet objectif.

Sa main libre, elle, jouait avec celle de sa cousine, leurs doigts s'entrelaçant doucement dans une étreinte douce, encore emplis de cet amour familial qui ne s'était pas heurté à l'atroce réalité du clan. C'est à ça, que Toshiyuki se rattachait. Ces souvenirs devinrent, petit à petit, le carburant du moteur de sa rébellion, de son désir de changer la manière dont pensait les siens. Sans les détester pour autant. Sans chercher à les abattre, à les rabaisser. Ce n'étaient pas leurs fautes. Ce n'était pas sa faute. Ni celle de son père, de son père avant lui, et des multiples générations précédentes. Le fautif était bien plus imperceptible qu'une simple entité. Ce n'était pas un fléau, une créature occulte, mais bien une société et sa manière de penser et de vivre.

Un adversaire bien plus féroce que n'importe quel classe s.

Pendant qu'il parlait, qu'il tentait de la rassurer, l'étreinte de leurs doigts se changea en petit jeu d'enfants idiots, cherchant à écraser le pouce de l'autre. Bien entendu, au vu de la situation et des émotions qui marquaient chacune de leurs paroles et actions, les mouvements en étaient devenus lents, comme s'ils ne faisaient que simuler les jeux d'antan, comme s'ils cherchaient à simplement revenir à une époque où tout était plus simple.

« Alors fais confiance à 'Yuki, d'accord ? Ça risque de prendre du temps. Tu auras sûrement grandi, tu seras une jolie Umino et tu oublieras peut-être tout ça, mais ne t'inquiètes pas. Je me souviendrai pour deux. 'Yuki va tout réparer. »

Il déposa alors son pouce sur le sien, et comme pour marquer sa victoire et la fin de ces mots, deux silhouettes apparurent non loin. Les parents de la jeune fille, qui observaient, un air de déception et de dégoût sur le visage. Toshiyuki le vit très rapidement, poussant un léger soupir avant de se relever doucement et de se défaire de Kasca, la tournant vers ses parents.

« Allez, ton papa et ta maman t'attendent. 'Yuki reviendra te voir, d'accord ? »

Lança-t-il, en lui accordant toujours cette même expression, marquée par la douleur, mais néanmoins toujours douce et chaleureuse. Même s'il ne pourra jamais venir la voir.

***

Trois ans passèrent. Trois ans, qui signa pour Toshiyuki son départ pour l'école d'exorcistes de Tokyo. Un choix imposé par sa génitrice, qui décida qu'il était plus simple d'éviter à son fils une école qui ne chercherait qu'à le rabaisser plus bas que terre. Un choix accepté par Owari, qui voyait de toute manière avec cette décision un moyen de justement plus éloigner son fils maudit de la famille, tout en gardant un certain contrôle et regard sur lui.

Concernant Kasca, la suite de son aventure fut marquée par la vie habituelle d'une Umino d'élite. Touchée par la grâce de l'Anima, sa place au sein des siens était déjà écrite, destinée. Et l'entraînement qui en vint ne fut que plus difficile encore. Des études, sur l'occulte et les fléaux, des entraînements, qu'ils soient physiques pour renforcer le corps que psychologique pour entraîner l'esprit, des affrontements contre des fléaux de différentes classes dans les bas-fonds du manoir et des différents lieux d'enfermement des créatures occultes possédées par la famille... Et cet endoctrinement, ce poison, qui marquait chaque membre des Umino pour en faire un parfait pion destiné à servir les siens et à ramener toujours plus de pouvoir au clan.

De par son talent et ses compétences, elle fut même autorisée à participer à une réunion particulière : le don. Un accomplissement pour les membres, qui servait de rite de passage, à prouver sa force et son utilité au sein du clan. Le Don consistait à offrir à la famille un fléau, un fléau récupéré par le sang et les larmes, par la douleur, par le combat. On ne parlait pas ici de créatures récupérées d'une mission, pour le compte des hautes instances, mais d'entités chassées par un Umino non pas en tant qu'exorciste, mais en tant que membre de son clan seulement. Une action indépendante, destinée à renforcer les siens.

Ses parents n'étaient pas là, laissant seule la jeune fille dans le fond de la grande salle. Des rangées de bancs, ornés de dorures et aux coussins confortables, des torches aux lumières vacillantes, des peintures sur toile d'ancêtres éminents... Cette pièce, au fin fond du manoir, avait cette odeur et cette ambiance propre aux lieux d'exceptions, semblable à la salle du trône d'un grand roi où ses chevaliers étaient promus.

Owari se tenait, bien entendu, tout au bout de la salle, sur une estrade, sur un coussin large aux dorures semblables aux différents bancs installés. Il était grand. Lumineux, et à la fois sombre, son haut d'un blanc nacré était en partie caché par un long manteau gris, le sigle du clan, trois yeux d'un rouge carmin, marquant le tissu. La cérémonie n'avait pas commencé, les quelques âmes présentes sur les différents bancs discutant silencieusement, comme pour être sûr de ne pas déranger le chef de famille, occupé à boire une coupe de saké que venait de lui servir une servante.

« Alors, petite Kasca. C'est la première fois que tu vois le don ? »

La personne qui s'invita aux côtés de la jeune fille, sur un des bancs du fond, était Takehiko. Enfin, seule sa voix trahissait son identité, étant donné que pour une fois, elle avait tronqué sa tenue habituelle pour une tenue de cérémonie. Adieu l'énorme costume cachant son corps et renfermant ses fléaux, et bonjour à un Kimono mélangeant le rouge de l'insigne de la famille à un gris terne. La jeune femme montrait ainsi ses traits fins, et sa chevelure longue, d'un blanc tirant légèrement sur le blond, comme pour marquer l'héritage de ses deux parents.

Son sourire était, bien entendu, factice. Mais là où Toshiyuki cachait le tout derrière de bons sentiments et un désir de rassurer autrui, Takehiko ne l'arborait avec aucune envie. Aucun intérêt. Ce n'était rien de plus qu'un sourire de circonstance, comme si elle cherchait simplement à animer son visage pour éviter qu'il se fige sur une expression qui ferait potentiellement peur aux autres. Et surtout à une jeune fille comme Kasca.
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Kasca Umino
Ven 10 Mai 2024 - 16:09

Il était mort. Il était parti, et il n'avait rien laissé derrière lui. Rien que la honte qui incombait sur ses pâles épaules d'enfant de neuf ans.

Kasca fixait sans cligner des yeux le chef de sa famille, l'esprit blanc de toute pensée logique et le cœur noir. L'enterrement était passé, on avait récupéré ce qu'on avait pu des restes de son paternel. Elle avait essuyé les regards, les sourires contrits, les poignées de main ou les salutations hypocrites, les "Il a bien servi", les "C'était un grand homme", les "Quel dommage...", mais aussi les "Mort si bêtement...?" chuchotés, qui s'accompagnaient souvent d'œillades cueillis par ses prunelles qui n'avaient jamais été aussi froides.
Il était mort, il était parti et reposait sur elle le poids des responsabilités qu'il avait porté jusque-là. Kaoru avait beaucoup pleuré son papa pendant l'enterrement, sous la caresse timide et dissociée d'une mère presque absente tant elle ne répondait plus de rien, ni à personne. Kasca s'était fâchée. Elle avait rageusement essuyé les larmes sur les joues de son jeune frère, et lui avait crié des choses horribles. Elle ne se souvenait pas exactement.
Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle était en colère.

Et la colère ne faiblissait pas, elle lui dévorait le cœur et n'y laissa que du vide.
Le plus dur, ce fut le jour d'après.

A supporter le silence qu'avait laissé sa présence, sa glaciale absence. La maison ne sentait plus pareil. La maison ne se ressemblait plus. La maison n'était plus vraiment une maison sans ce père aimant qu'elle avait pris pour modèle. Pouvait-elle encore, alors qu'il les avait laissé, qu'il avait échoué, si stupidement ? Le rapport de mission était sans détour : une erreur de débutant, voilà ce qui l'avait tuée. Kasca lui en voulait d'avoir été aussi sot, d'avoir été aussi imprudent. D'avoir jeté l'opprobre sur elle, sur eux. Elle le haïssait aussi profondément qu'elle l'avait aimé.

Sa jambe sursautait nerveusement dans le calme religieux de la pièce. Dans l'ombre, installée au fond de la salle, autant pour se faire oublier que pour ne pas se mélanger à tous ceux qui la regardaient si mal à présent, Kasca fixait son oncle sans un mot. Anxiété croissante, persistante, bien installée dans le creux de sa poitrine. Elle n'encaissait pas la perte de son paternel, qui laissait une plaie béante dans son intérieur encore trop fragile. Elle renvoyait un regard froid et revêche à tous ceux qui se retournaient discrètement pour la voir. Elle ne voulait pas de leur pitié. Les doigts pianotèrent sur sa cuisse avant qu'elle ne ronge la peau de son pouce en parcourant de ses yeux clairs la salle. Transparente.
Mais pas pour Takehiko.

Le regard polaire s'incrusta sans faillir dans celui de la jeune exorciste. Kasca fit craquer le bout de son ongle entre ses dents, avant de lâcher sa main qui se posa sur le banc. Elle savait qui était Takehiko. A 19ans, elle faisait déjà parler d'elle au sein du clan déjà par sa manie de se promener toujours costumé mais surtout par le nombre impressionnant de fléaux qu'elle avait accumulé à son âge. Kasca fit glisser ses yeux de haut en bas sur sa silhouette, avant de revenir les poser dans ceux de son aînée. Et si Takehiko tentait un sourire, aussi factice soit-il, Kasca ne lui en offrit aucun.

« Je viens juste voir à quoi ressemble le nouveau fléau. »

Juste voir Owari. Transparente.
L'enfant observa de nouveau les têtes plus avant, et le chef de famille installé sur son coussin qui buvait encore son saké. La jambe se remit à trembler nerveusement, et Kasca gratta distraitement la base de sa chevelure longue nouée dans un chignon bas, d'où quelques mèches folles s'échappaient pour encadrer son jeune visage. Chika ne viendrait pas, elle avait même congédié son fils, le laissant au soin de Kasca.
Kaoru n'était pas là pourtant. Sa sœur l'avait laissé sans surveillance. Négligence qui devenait habituelle depuis la perte du pilier de leur petite famille. Cela faisait peu, mais suffisamment pour en prendre l'habitude. Kasca ne supportait plus vraiment son frère : trop collant, trop en demande. Il ne deviendrait jamais un grand exorciste s'il restait ainsi. Trop faible, trop sensible. Il ne laissait pas d'autres choix à sa sœur que de prendre les choses en main, et d'endosser le rôle du père. Kasca coula son regard sur Takehiko.

« Tu l'as déjà fait, le don ? » demanda t-elle, sa voix d'enfant tiraillée entre une colère sourde et perpétuelle, et la curiosité naïve propre aux jeunes.

Non, peu importait sa réponse en fait. A-coups nerveux de la jambe folle, mais elle n'hésita pas vraiment lorsqu'elle parla de nouveau, poussée par une certitude, un besoin irrépressible tordant son intérieur. Le blizzard grondait déjà dans ses yeux.

« Apprends-moi. »

L'urgence de faire ses preuves. L'urgence de prouver son existence. L'urgence de la vengeance. L'urgence induite par la colère, comme elle fait dire des choses terribles parfois, elle fait aussi prendre des décisions impulsives.
L'urgence, encore, de ne pas lui ressembler. De devenir l'inébranlable. De viser au plus haut. De tous les faire taire, et de les faire s'étouffer avec leur pitié et leur compassion. L'urgence de le remplacer.

Parce qu'il était mort, et qu'il ne lui avait rien laissé.
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