Il est 15h, Azra dort encore paisiblement. Elle adore dormir, elle dort beaucoup, comme les chats. Et même le soleil qui vient caresser son corps ne parvient pas à lui faire quitter les bras de morphée. Au contraire, sa peau nue, couleur ocre, couleur des terres arides de son enfance, se délecte des caresses de l’astre royal.  vêtue d’une simple petite culotte, le soleil lui aussi semble prendre plaisir à recouvrir chaque parcelle de sa peau. Elle semble si petite dans son grand lit King size, elle l’a choisi exprès pour être à l’aise, exprès pour pouvoir avoir de la place lors de ses étreintes endiablées, elle l’a choisi exprès pour pouvoir en profiter davantage lorsque ses rencontres d’une nuit fichent le camp après avoir rendu les armes. En réalité elle n’est pas bien grande, 1m58. C’est bien la seule caractéristique qu’elle tient de son père, la taille d’une japonaise moyenne. Pour le reste il faut voyager, loin, très loin à des milliers de kilomètres de là, sur les rives du Nil.

Azra est le portrait craché de sa mère à son âge.Sa peau couleur ocre, couleur bronze, donne l’impression d’être brûlante. Elle sent le oud, parfois le miel. sa peau donne envie d’être croqué, d’être savourer. Dans son sommeil Azra s’étire comme un paon qui se dévoile. des jambes assez longues pour sa taille et fuselées, mollets fins mais cuisses et hanches larges. sans être musclées Azra aux jambes tonique et pour cause la jeune femme est d’une extrême souplesse et est très agile. La jeune femme endormie bascule sur le coté gauche et le soleil éclaire ce qui fait retourné sur leur passage tout les hommes et les femmes avides de volupté : une chute de reins à faire rougir une bonne soeur, ça Azra le sait et elle en joue.si on revient de face tout est plus lorsqu’on remonte, un ventre plat mais pas musclé, des bras fin mais tonique, des doigts longs et délicats qui procure des caresses exquises. Si de verso elle a des atouts de taille, le recto n’est pas en reste. Lentement la belle se réveille, elle s’étire poitrine bombée, des seins parfaitement galbé, peut-être un peu trop lourd pour son gabarit mais sans être excessif, elle sait que dans quelque années la pesanteur aurait fait son effet alors pour l’instant elle en profite et ne fait absolument rien pour les camoufler, sans pour autant les exhiber à tout bout de champ.  

Azra grimace un peu en se réveillant, sa bouche pulpeuse, en forme de cœur fait la moue. Son nez retroussé lui donne un air mutin. la jeune femme se redresse, assise sur son lit, ses cheveux tombent en cascade sur elle, longs et epais et d’un violet intense et foncé, arrivant jusqu’en bas ses fesses, elle les attache la plus part du temps en queue de cheval haute. ils sont trop lourds, il lui donne chaud mais pour rien au monde elle ne les couperait.  Elle frotte son visage et finit par révéler son plus bel atout : ses yeux. couleur ambre, couleur or, deux pierres précieuses enveloppées par ses paupières en forme d’amende. deux éclats qui peuvent vous guider dans l'obscurité la plus profonde. Un regard qui vous transperce, un regard qui vous transporte, qui vous emmène haut dans le ciel et vous fait atterrir au sommet d’une pyramide. Azra fronce les sourcils et saisit son téléphone, 15h20. quatre appels manqués de son père, deux de sa mère et un texto du mec avec qui elle a couché la veille. Elle ouvre le message mais ne répond pas, il comprendra tout seul. la brune se laisse retomber dans ses draps, elle se rendort paisiblement.

Osamu Uchida, père d’Azra.
“aaaaah ma petite Azra…Elle n'est pas facile mais dans le fond ça n’est pas une mauvaise fille. C'est la seule héritière de notre modeste famille. Alors quand on est revenu vivre au japon c’est moi qui lui ai appris à maîtriser son sort d’invisibilité. Elle avait soif de connaissances et elle était déterminée à devenir la meilleure exorciste du monde. je la revois sur mes épaules attrapant mon visage avec ses petites mains en me disant “Tu verras papa on sera la famille d’exorciste la plus forte de l’univers!” c’est lorsqu’elle a commencé à aller à l’école primaire que les choses ont changée. Elle s’est tout de suite renfermée, la lueur dans ses yeux avait disparu et la petite fille joyeuse et espiègle avait disparu. Je sais bien que l’école c’est compliquée pour les enfants métisses, j’ai conscience qu’elle est différente des autres physiquement mais elle aurait dû s'en servir comme une force. j’ai essayé de continuer de lui enseigner à fond son sort et arrivé au collège son moral semblait aller mieux, elle s’était comme endurcit. Malheureusement pas dans le bon sens, elle ne voulait plus apprendre et n’utilisait son sort que pour me faire tourner en bourrique. Je l’ai fait rentrer au lycée d’exorcistes de Tokyo pour qu’elle se retrouve avec des jeunes comme elle, mais ça n’a rien arrangé: elle s’était fait des amis et elle avait retrouvé le sourire mais elle faisait toujours de nonchalance et d’insolence envers ses profs, elle m’a apporté pas mal de soucis. Malgré tout ça reste ma petite princesse et même si elle a prit son envol, elle m’appelle chaque jour pour que je ne m'inquiète pas, elle continue de me faire de gros câlin quand elle est triste et je reste toujours son “Petit papa d’amour”. Je ne connais personne qui ne fonde pas devant son adorable petite bouille.”


Faïrouz Hassan, Mère d’Azra.
"mon adorable Azra, mon trésor. j’ai conscience qu’elle n’a pas toujours été facile et que pendant son adolescence elle semblait être en révolte permanente mais elle a aussi dû faire deux fois plus d’efforts pour se faire accepter dans ce pays. Lorsqu'elle était encore enfant et parce qu’elle n’osait pas poser toutes ces questions à son père, elle me demandait pourquoi elle devait s'entraîner dur pour protéger les humains alors que ces derniers n’étaient pas gentils avec elle. Et avec beaucoup de franchise elle m’avoua qu’elle ne voulait pas se donner du mal pour des personnes qui n’en valaient pas la peine, que c’était beaucoup plus drôle de rendre son père totalement fou. J’entends encore son petit rire malicieux.  Néanmoins, on ne lui a pas laissé trop de choix quant à sa destinée, mais Azra est une âme libre, indomptable. Azra est un véritable petit félin : méfiant avec les inconnus, distant même mais adorable et d’une douceur sans pareil avec les gens qu’elle aime. encore aujourd’hui elle peut passer des après-midi entières la tête poser sur mes cuisses à se faire caresser les cheveux. Azra n’a jamais été très à l’aise avec les mots, son langage de l’amour est différent. Elle ne s’excusera jamais quand elle est en tort, elle vous achètera plutôt quelque chose que vous aimez manger ou elle le préparera si c’est une grosse bêtise qu’elle cherche à se faire pardonner. Si elle a quelque chose d’intime ou de personnel à vous dire, elle vous observera dans l’encadrure d’une porte le visage tout penaud, incapable d’engager la discussion, il lui faudra de l’aide pour qu’elle arrive à formuler ce qu’elle veut dire. Lorsqu'elle rougit ce n’est jamais pas gêne ou par timidité c’est plutôt un signe d’une colère retenue. Elle a l’image d’une femme forte et inatteignable mais je n’arrive pas à la voir autrement que le petit bébé qui faisait ses premiers pas au bord du Nil."


Akira, inconnu rencontré dans un bar, coup d’un soir.
"Putain cette meuf! déjà quand t’arrives dans la boîte tu vois qu’elle! moi je pensais qu’elle se brûlait aux UVS mais même pas! Et puis elle sait ce qu’elle veut, c’est pas toi qui la domptes c’est elle qui décide: où; quand et comment. Et ne t’imagine même pas jouer les mâles alphas avec elle, c’est pas son genre…enfin du moins de ce que j’ai vu! Parce qu’elle en a recalé des blaireaux qui roulaient des mécaniques! Quand je les vue arriver vers moi avec sa démarche féline, j’ai eu l’impression de voir un léopard marchand tout droit vers sa proie. Pendant quelques instants j’ai eu un peu peur. Mais finalement ça s’est bien passé, cette femme est une joueuse, elle aime vous faire croire que vous avez gagné puis elle vous file entre les doigts. Et puis son regard, on a l’impression qu’elle vous transperce, qu’elle peut voir à l'intérieur de vous. j’ai rarement vécu un truc pareil, vous êtes comme transporté par ses yeux jaunes là! ensorcelante cette meuf! Voilà c’est ça le mot! je me demande même si c’est pas un peu une sorcière. Et pardon pour mes mots mais elle est ultra bonne! le genre de meuf à qui t’as envie de faire du sale toute la nuit. désolée j’suis qu’un mec faible. Pourtant elle n'en fait pas des caisses avec ça. elle a pris le lead toute la soirée, c’est elle qui a mené la discussion mais étrangement elle a pas beaucoup parlé d’elle. on a fini chez elle, une des meilleures nuits de ma vie!  mais à l’aube elle m’a demandé de partir, elle avait des choses à faire…quand je lui ai demandé quoi, elle m’a répondu dormir! j’ai pas eu le temps de répondre que j’étais déjà sur son palier. j’ai renvoyé un message plus tard, pour la revoir, elle m’a jamais répondu…foutue nana…"


Haru, premier amour du lycée, membre de l’ordre occulte
"Azra…? Ouais bien sûr, comment l’oublier… Mmh, ce que j’en pense ? Ah… Bah… C’était une meuf bien. Une meuf bien chiante aussi, mais qu’est-ce qu’elle était belle. Si je l’aimais ? Oui, bien sûr. Quoi, ça vous étonne ? Faut pas avoir peur de ça, c’était une des plus belles choses qui m’aient été données de vivre et de ressentir. Une des pires aussi. Mais bref, parlons d’elle… Azra c’est une meuf qui s’oublie pas, elle rentre dans votre vie et elle l’a fait basculer d’une façon ou d’une autre. Elle vous lance des grands sourires en vous insultant, mais on retient que ses dents blanches. Elle est drôle, intelligente, lumineuse, elle est créative, elle est… elle est tellement de choses. Bon, je peux partir maintenant ? J’ai quand même autre chose à faire que penser à mon ex."


Sumire Sato, amie exorciste
"Azra? C'est vrai qu’au premier abord elle paraît un peu froide et distante. Mais une fois que vous brisez la glace, c'est un amour.  Ce qui est marrant avec elle sait que si vous arrivez à susciter de l'intérêt chez elle, elle est capable de vous observer pendant des heures avec ses grands yeux dorés, comme ça sans rien dire. c’est un peu flippant j’avoue, et n’attendez pas à ce qu’elle fasse le premier pas, Azra n’est pas du genre à dire “Hey soyons ami!”. Allez plutôt vers elle, c’est hilarant quand elle est surprise en pleine observation, elle perd  tous ces moyens et l’image froide et hautaine qu’elle dégage disparaît totalement. Si vous arrivez à entrer dans son cercle d'amis vous découvrirez une tout autre personne, avec un besoin énorme d’affection, elle est hilarante et passe son temps à se moquer de tout et de tout le monde. Elle a l’air nonchalante et détachée mais en vérité elle s’inquiète beaucoup pour ce qu’elle aime et n’hésitera pas à vous aider dans l’ombre. Si vous n’êtes pas une personne familière ne pensez même pas à vous approcher trop d’elle, je disais juste avant qu’elle adore le contact physique avec son entourage proche mais elle déteste la proximité avec les autres. En somme Azra est une femme qui ne passe pas inaperçue! Certains vous diront qu’elle est d’une douceur extrême, d'autres, qu’elle passe son temps à flirter, certains diront que c’est un véritable mystère. Pour moi c’est une amie précieuse même si des fois j’ai l’impression d’avoir affaire à un chat sauvage."


Youki Tooka, professeur au lycée des exorcistes
"Cette gamine c’est un véritable gâchis! Pourtant elle avait du potentiel mais je n’ai jamais vu une petite aussi nonchalante ! Elle passait son temps à dormir en cours ou à déserter les missions. J’ai jamais vu un exorciste aussi peu concerné par les fléaux et les autres menaces qui nous  entourent! Elle n’utilisait ses pouvoirs que pour me rendre complètement fou, voler des petites reliques justes pour s’amuser, utiliser son sort inné pour m’espionner, utiliser son agilité juste pour me filer entre les doigts. C’est dommage parce que son sort pourrait nous être très utile et puis cette gamine est vive, elle est loin d’être bête.  Physiquement, elle n’est pas très puissante mais elle est très rapide et agile, elle vous échappe très facilement. Parfois je voyais bien dans ses yeux que je pouvais réussir à faire en sorte qu’elle s’investisse davantage mais là encore elle me filait entre les doigts. c’était comme s’il était impossible de la faire entrer dans le rang, de gré ou de force. Enfinnnn…je m’y suis peut-être mal pris au final avec elle, et en vrai elle est quand même vachement attachante cette gosse."

Nil, subsistance de l’éternité
Au commencement il était, au dénouement il sera…

Au commencement il y a Faïrouz, jeune étudiante de Louxor. Faïrouz est douce, Faïrouz belle, ensorcelante, trop pure pour ce monde. Au commencement il y Osamu, jeune Japonais de Tokyo, un peu maladroit, loyal, libre, lui aussi son coeur est pur. Au commencement il y a une rencontre sur les rives du Nil, des regards croisés, jamais oubliés. Le cœur qui s’emballe, c’est inexplicable. Faïrouz ne parle pas Japonais, Osamu ne parle pas Arabe pourtant ils veulent se revoir, les mots leur manque mais leurs regards traduisent tout. Osamu prolonge le voyage, oh oui il le prolonge et longtemps. des mois, peut-être une année. Malgré l’avis de sa famille, malgré les missions qui l'attendent à Tokyo. S’il part sans elle, c’est son cœur qu’il laisse ici. alors il reste ici, dans ce pays où il fait beaucoup trop chaud où les nuits sont suffocantes. L'Égypte est tellement différente du Japon, les coutumes, la culture, ici tout est plus bruyant, ici, tout est plus intense. Il a le mal du pays parfois, Osamu. Il apprend l’arabe, il apprend les coutumes et les traditions. Faïrouz est touchée, il est plus délicat et plus doux que les hommes de son pays. elle apprend le japonais elle aussi. Mais les deux langues sont si différentes que leur apprentissage est semé d'embûches, pourtant ils s’accrochent et ça les rapproche.

Osamu prend son courage à deux mains et demande sa belle en mariage, respectant les traditions jusqu’au bout, il rencontre sa famille. La famille Hassan est méfiante au début, cet étranger ne semble pas solide, il ressemble à un gringalet mais encore une fois Osamu persévère et le patriarche accepte. Les Hassan sont heureux de marier leur fille à un homme au grand cœur, les Uchida eux fulminent à des milliers de kilomètres de là, ils n’assisteront même pas au mariage. Avant de lui passer la bague au doigt, Osamu avoue à Faïrouz son secret, un peu tardivement peut-être. Il avait peur, peur de passer pour un fou, un illuminé. Il voit des choses, il les combat même parfois. Il utilise des sorts. Ici en Egypte il n’y en a pas, ou très peu mais au Japon ça grouille. c’est effrayant parfois. Faïrouz écoute mais elle ne comprend pas, chez elle aussi ce genre de légende existe, ce sont des histoires que l'on raconte aux enfants pour leur faire peur. Osamu insiste, la jeune femme accepte, de toute façon ça n’a pas d’importance pour elle, son bien aimé peut-être magicien ou charpentier ça ce change rien pour elle.  l’Egyptienne n’a pas conscience de l’ampleur que représente le monde de l'exorcisme et les fléaux au Japon.


Au commencement il était, au dénouement il demeure;
Nil est Nil de seins épervier qui mêlent joie et souffle d’amour,
Nil d’yeux langoureux qui tissent ta ruine et fait splendeur.

très vite Faïrouz tombe enceinte, une petite fille née sur les bords du Nil. Azra est là, enfin, petit être tant espéré, fruit de leur amour, preuve que rien est impossible. Le prénom Azra fait référence à la pureté, l'innocence. La petite fille à tout prit de sa mère: sa beauté, son teint mate et ses deux billes dorées. La petite famille coule des jours heureux à Louxor, l'Egypte est devenue moins sauvage pour le japonais. Azra, elle, n’a pas hérité du caractère doux de ses parents au grand dam de son père mais faisant la fierté de sa mère. La petite fille est une pile électrique sur patte, faisant toutes les bêtises possibles et inimaginables, intrépides, téméraire et audacieuse, elle finit toujours recouverte de bleus. Mais elle sait aussi être douce et délicate mais c’est quand elle dort qu’elle est le plus adorable et elle dort beaucoup pour le plus grand bonheur de ses parents. Osamu à tout laisser derrière lui sans regret, le monde des exorcistes peut bien attendre. Lui aussi a droit à son bonheur et il ignore les menaces de sa famille, il ignore leur colère. 5 ans après la naissance d’Azra, la fête est finie. Les Uchida leur coupent les vivres, on naît exorciste, on meurt exorciste. Cette fois-ci pas le choix. il faut rentrer au Japon.


Nil tu as détruit mon cœur, tu es venu à moi.
Tu m’as coûté plus que le prix.

Les Uchida, famille mineure dans le monde de l’exorcisme. lignée presque éteinte au sort inné peu offensif. Des missions d’espionnage. leur truc à eux c’est de vendre des infos. C’est comme ça qu’ils ont fait fortune. Mais c’était au moment de l’âge d’or des Uchida. Aujourd’hui il ne reste pratiquement plus rien de tout ça. La faute a des héritiers trop peu nombreux. Les différentes branches du clan se sont mises à mourir les unes après les autres. Alors quand le dernier espoir de la famille s’est amouraché d’une étrangère, ça foutu un sacré bordel chez Kyoko et Kento Uchida, les parents d’Osamu. il savait leur fils irresponsable et un peu insouciant, mais ils étaient loin d’imaginer que leur fils allait marier cette fille, cette Farousse… Firousse….Faïrouz…un nom à coucher dehors quoi! Pour eux, c’était une banale amourette de vacances. Les parents Osamu n'avaient pas pris la peine de se déplacer jusqu’en Egypte pour assister au mariage, ce dernier leur faisait déjà assez honte en épousant une étrangère. Leur fils unique avait été éprouvé par leur absence mais l’amour qu’il portait à sa belle surpassait tout. Après ça, Kyoko et Kento supplièrent Osamu de rentrer à Tokyo, en vain, déçu mais aimant toujours leur fils, ils subvenaient tout de même à ses besoins. l’amour inconditionnel des parents pour leur enfant…

le coup de grâce arriva lorsqu’Osamu leur fit parvenir les photos du nouveau né dans les bras de Faïrouz. Se marier était une chose mais mêler son sang à une étrangère c’était autre chose. La petite ressemblait tellement à sa mère que pendant très longtemps les grands-parents pensaient qu’elle n’était pas de leur fils. pendant des années ils continuèrent à recevoir des photos d’Azra et plus les années passèrent plus leur haine contre cette femme et son enfant grandissait. Alors ils jouèrent leur dernière carte: couper les vivres de leur fils, Osamu travaillait en Egypte mais ce n’était pas suffisant pour subvenir aux besoins de la famille. Echec et mat, retour au bercail. Quitte à laisser leur fils entre les griffes de cette sorcière, autant les avoir près d’eux!


Et, moi-même étonné des douleurs que j'exprime,
J’écoute en moi pleurer un étranger sublime
Qui m’a toujours caché sa patrie et son nom.

L’arrivée d’Azra au japon fut joyeuse, pour la petite fille seulement. Osamu appréhendait son retour et  Faïrouz se savait indésirable auprès de sa belle-famille. Le couple choisit de préserver leur petite fille, à 5 ans Azra avait déjà soif de liberté, elle prenait l’avion pour la première fois.  La première image qu’Azra a de ses grands-parents, c’est deux vieilles personnes à la peau fripée et aux tout petits yeux qui la regardent d’un air sévère. Elle se souvient encore avoir explosé de rire en les voyant. De leur côté Kyoko et Kento étaient écœurés devant cette petite fille à la peau beaucoup trop brune. Socialement au japon avoir une peau claire, laiteuse et signe de beauté. l’accueil qu’ils firent à Faïrouz n’était pas mieux et ils se contentèrent de l'ignorer, ne s’adressant jamais directement à elle. Pendant des mois, les Uchida essayaient de convaincre leur fils qu’Azra n’était pas sa fille, que cette égyptienne voulait simplement profiter de lui. Heureusement, peu de temps après leur arrivée au japon, le sort inné d’Azra se déclencha. Et même si Osamu n’avait jamais douté de sa paternité, c’était une preuve irréfutable et les grands-parents n’eurent pas d’autre choix que d'accepter leur défaite.

Azra découvrit alors le monde de l’exorcisme avec beaucoup de curiosité. C'était tout nouveau pour elle. voir son premier fléau ne l’avait pas vraiment effrayé et c’était comme si elle les avait toujours senties, même lorsqu’elle était encore en Egypte. Osamu avait de toute façon fait son éducation du monde l’exorcisme dès son plus jeune âge. Alors lorsque son sort inné se déclencha pour la première fois, la petite fille était toute fière de pouvoir le montrer à son papa. Elle ne comprenait pas encore comme elle pouvait aider les humains grâce à son pouvoir, d’ailleurs, elle voyait tout ça comme un jeu et son père et ses grands-parents eurent bien du mal à tempérer. La seule personne avec qui Azra était calme et douce c’était avec sa mère, ses moments préférés était lorsqu’elle se retrouvait seule avec elle et qu’elles passaient des heures à se faire coiffer et câliner par Faïrouz, jusqu'à s'endormir le plus souvent.  La mère de famille avait du mal à s’acclimater au pays du soleil levant: tout était plus froid et plus austère ici, les habitants de ce pays s'efforçaient de garder une distance les uns avec les autres. Alors elle avait beaucoup de mal à assimiler les codes sociaux, l’Egyptienne avait beaucoup de mal à s’intégrer. Sa belle-famille ne l’avait pas très bien accueillie non plus et comme Osamu enchaînait les missions, elle passait la plupart de ses journées seule. Seule Azra lui amenait le bonheur nécessaire à sa survie ici. mais Faïrouz était une de ses femmes résilientes qui trouve dans les petits bonheurs leur satisfaction. Comme le sourire de sa petite fille ou ses yeux remplis de malice qui respirait la gaieté.


Nous n’avions rencontré que désespoir et doute,
Perdus parmi les flots d’un monde indifférent;
Où d’autres s’arrêtaient enchantés sur la route;
Nous errions en pleurant.

Être exorciste ne voulait pas dire être en marge de la société, il fallait bien qu’Azra fréquente les écoles japonaises. Fière dans son petit uniforme de l’école primaire du quartier, adorable lorsque consciencieuse, elle promit à son père qu’elle n’utiliserait pas l’exorcisme dans le monde à eux, les normaux. c’était interdit, c’était très grave de le faire.  Déconvenue totale, désillusion instantanée, descente aux enfers. Comme les enfants  peuvent être cruels lorsque les parents ne leur ouvrent pas l’esprit dès le plus jeune âge. Son adorable petit bouille toute joyeuse, sa joie incontrôlable de rencontrer d’autres enfants de son âge et son sourire. Son sourire qui illumine vos journées, son rire communicatif et contagieux, son innocence. Les insultes, les coups et les crachats les avaient fait disparaître bien vite. Une couleur de peau, un accent, des mots parfois mal prononcés avaient suffi à la ficher au rang des indésirables.

Azra n’était pas du genre à courber l’échine, elle n’était pas du genre à se faire harceler non plus. Une seule et unique fois elle n'était rentrée en pleurs qu’une seule fois, une seule et unique fois. Après ça, elle avait tenté plusieurs choses pour qu’on lui foute la paix. La petite Égyptienne s’était battue, de nombreuses fois. Et même si elle ne manquait pas de courage et qu’elle encaissait bien les coups et ne sortait que très rarement victorieuse. Cependant très tôt elle a fait preuve d’une grande agilité et d’une rapidité un peu hors du commun. Alors plutôt qu’être offensive et jouer la carte de la défense. Néanmoins ça ne la dérangeait pas de se battre, même si elle ramassait pas mal quelques coups qui arrivaient à destination lui procurait beaucoup de satisfaction. Elle arrêta de se battre en grande partie pour ne plus voir sa mère pleurer, pour ne plus voir son père s’inquiéter mais aussi pour ne plus voir cette satisfaction sur le visage de ses grands-parents.  

Alors elle opta pour quelque chose d’autre, si son physique faisait tache autant jouer là-dessous pour les éloigner davantage. Alors le regard d ‘Azra changea, toujours plein d’assurance et de vitalité, mais beaucoup plus froid. Son attitude évolua également et endossa le rôle de la petite fille nonchalante, celle qui ignore tout le monde, celle que rien n’atteint. Ses années de primaire et de collège se passèrent dans la solitude la plus totale et les quelques amis qu’elles s’étaient fait étaient comme elle, des recalés de la société, des marginaux, des faibles. qui soit dit en passant ne se gênèrent pas pour l’abandonner lorsqu’ils étaient intégrés dans un groupe. Sa vision  du monde changea également et l’idée qu’elle se faisait des exorcistes n’était plus du tout la même. Azra se demandait pourquoi elle devait défendre toutes ces personnes qui la détestaient. S’il ne l’aimait pas juste parce qu’elle était différente physiquement quand serait-il s’ils apprenaient qu’elle pouvait voir et faire des choses qu’ils ne maîtrisaient pas eux-mêmes. ça n’avait plus aucun sens pour elle. Alors très vite son intérêt pour le monde occulte disparaît.


Mais voilà qu’un beau matin,
On se rend compte enfin
Que l’on ne connait rien!
Alors on balaie les tourments,
Et, bien vite, on se prépare à devenir grand
En abandonnant ses quinze ans…

Lorsqu'elle était enfant, Azra était adorable avec ses grands yeux et ses petites joues potelées. En grandissant la fleur  avait éclos, son corps s’est arrondi, muscle par endroits, ses yeux on prit la forme d’amende et sa bouche était plus charnue. Elle avait bien remarqué que les regards posés sur elle avaient changé. Mais son attitude restait bien trop effrayante pour qu’un garçon vienne l’aborder. Elle allait pourtant découvrir à 15 ans ses premiers émois amoureux. Son entrée au lycée se fit à l’école d’exorcistes de Tokyo. Et ça c’était une punition pour Azra, ça fait un moment qu’elle en n'avait plus rien à faire des fléaux, des exorcistes et de leur guéguerre pour protéger les humains. Elle avait juste envie qu’on lui foute la paix, Alors la plupart du temps elle se rendait invisible pour ne pas être dérangée. Même si son père et sa grand-mère , porteurs de ce sort inné, finissaient toujours par la retrouver bien vite.

Devant l’insistance de son père et les négociations de sa mère, elle accepta finalement d’intégrer l’école. D'un côté Osamu espérait qu’auprès d'autres exorcistes de son âge elle retrouverait son intérêt pour le monde occulte. De l’autre Faïrouz qui pensait qu’auprès d'autres jeunes comme elle, Azra trouverait plus facilement sa place. Et effectivement c’était socialement plus simple pour elle. très vite et malgré son côté un peu farouche et se lia d'amitié avec les autres élèves de sa promo, même si peu nombreux, c’était la première fois qu’elle avait l’impression d’être entourée. En cours elle s'ennuyait un peu cela dit. Tous les autres avaient un but, une mission à accomplir. Elle, les autres membres de son clan la détestaient et elle était considérée comme une sorte de bâtarde, et les humains ne méritaient pas d’être défendu. Alors elle n’avait que peu d'intérêt pour les cours. Par contre ce qui était cool c’était de rendre fou les profs, et les missions ça aussi c’était cool. ça lui amenait son shoot d'adrénaline nécessaire. Toutefois, user de son sort inné n’était pas toujours évident. se mettre toute nue à 5 ans pour utiliser son sort c’est mignon. Se retrouver à poil devant des ados en rut ça l’est moins.


J’aimais que son visage
mît mes jours en péril
et risquer mon courage
aux traits de son profil.

tout ça, c’était tout nouveau pour elle. Cependant une chose ou plutôt une personne bouleversa l'existence d’Azra à jamais. Takahashi Haru. Elle ne l’avait aperçu que de dos la première fois. Elle ne sait toujours pas si c’est son parfum, mélange d'agrume et de terre boisée, ou simplement sa présence, qui avait éveillé en elle quelque chose qu’elle n’avait jamais ressenti avant. Des espèces de papillons qui prennent naissance dans le bas du ventre pour venir exploser dans le cœur. C'était nouveau et c’était surtout agaçant pour l’Egyptienne qui ne savait pas ce qu’elle devait faire de ces nouvelles sensations. Elle l’observa de longue semaine sans jamais aller lui parler:  ses yeux ambrés semblables aux siens, ses cheveux d’un blanc éclatant, des mains délicates, des bras qui semblaient puissants, et tout le reste aussi. Évidemment elle n’en parlait à personne, pas à ses nouveaux amis ni même à sa mère. et lorsque son regard croisait celui du lycéen, elle détournait les yeux ou alors elle fronçait les sourcils pour pas qu’il se fasse des idées. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi il hantait son esprit de cette façon. C'était frustrant pour elle, insupportable.

Et puis, vint le jour où ils durent partagé une mission, Haru était d’un an son ainé alors c’était lui qui menait les opérations. Autant dire que ça n’avait pas été de tout repos. Il avait un sale caractère, il était râleur, il ne se laissait pas faire et cette première rencontre avait été assez électrique. La faute à une Azra en proie à un dilemme interne qui avait passé son temps à lui lancer des piques. Cependant lorsque la lycéenne avait été en difficulté lors de cette mission Haru avait été là pour l’aider malgré tout. et lorsqu’elle avait utilisé son sort inné il avait été là aussi lorsque l’ennemi avait contré son sort, la laissant totalement à nu. littéralement. Mais contre toute attente il n’avait pas profité de cette situation gênante pour se moquer d’elle ou pour la reluquer, non il lui avait prêté sa veste en détournant le regard, il lui avait laissé du temps pour se rhabiller.

Après cette mission, elle ne se cachait plus pour l’observer, non, chaque fois qu’elle le croisait elle était obligée de lui dire quelque chose. des petits piques par-ci par là, un bout de repas à partager, une chamaillerie pour des broutilles. Il ne semblait pas vraiment s’entendre et pourtant ils étaient incapables de s’ignorer. Et plus le temps passait, plus il devenait proche, au début elle partageait systématiquement ses repas avec lui, non sans râler mais c’était devenu une habitude, sans qu’ils se le disent il s’étaient mis à déjeuner tous les jours ensemble. Au fur et à mesure, les chamailleries s’étaient transformées en flirt et  ils se confièrent l’un à l’autre. Azra lui raconta son enfance en Egypte, son arrivée compliquée au Japon, ses grands-parents détestables et la douceur de ses parents. Haru lui raconta son histoire de famille compliquée: son enfance en Corée, son père absent, la séparation avec sa mère et son frère et la mort de ce dernier. Haru était doux, Haru était gentil mais Haru avait toujours cette tristesse au fond des yeux. Et Ezra était tombée dans son cœur, la tête la première.

Au bout d’un an, ils étaient devenus inséparables. Azra était devenue un véritable petit chaton avec Haru, elle avait besoin de le toucher en permanence, de passer ses doigts dans ses cheveux, de sentir son parfum au creux de son cou. de poser sa tête sur ses genoux pendant qu’il caressait son épaisse chevelure pourpre. Mais il n’était pas ensemble, et même s’il passait leur temps à flirter il ne s’était encore rien passé de physique. Et chaque fois que l’un ou l’autre allait se déclarer une nouvelle taquinerie faisait irruption de la part de l’un ou l’autre. Et puis un jour, un jour banal d’été qui ressemblait à tant d'autres, alors qu’ils étaient allongés dans l’herbe , Azra dit simplement et calmement: “Haru, je suis amoureuse de toi” et après un court silence “Et toi?” l’intonation de sa phrase sonnait plus comme un “j’ai faim. Et toi?” plus qu’à une déclaration d’amour, mais enfin elle avait réussi à mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. C’était une évidence pour elle et finalement ces quelques mots prononcés avaient juste une formalité. En réponse à cette déclaration Haru l’avait embrassée. Haru avait été son premier baiser, Haru avait été toutes ses premières fois.  

Il lui fit découvrir les délices de deux corps qui s’aiment , de deux corps qui s’animent à l'unisson. Et à chaque fois elle en demandait plus tant l’ivresse ressentie avait été intense. Haru n’était pas de ces hommes à la masculinité exacerbée, cohabitant parfaitement avec sa fragilité presque féminine qui vivait en lui et Azra aimait ça. Des après-midi manucures, shopping, des kilomètres et balade en moto. Haru était doux et rassurant, Haru était aimant et passionnée. Leur relation était saine, leur relation était belle et Azra l’aimait tellement. Mais pour la première fois de sa vie, elle avait peur de perdre une autre personne que ses parents.


Adieu.
Ce serait tellement simple à dire
Et pourtant sous ce ciel bleu
S’éteignent même les sourires
…
Culpabilité.
J’ai envie de hurler,
De sortir de ce songe,
simple tissu de mensonge.

Avec Haru la vie était plus douce et plus belle. Toutefois son avis sur le métier d’exorciste n’avait pas changé, même si avec l’aide de l’homme qu’elle aime sa vision c’était quelque peu adouci, elle n’était toujours pas résignée à passer sa vie à combattre les fléaux. Les années passèrent, son caractère se forgea, elle s’affirma avec toujours la même nonchalance, toujours la même espièglerie mais avec beaucoup plus d’assurance, avec une féminité et une pointe de séduction dans chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. Un nuage, une tempête allait bientôt voiler le ciel bleu de leur vie. Nana, la mère d’Haru s’était ôtée la vie, une vie trop lourde à porter, des cicatrices impossibles à effacer. Et Haru qui avait sombré.

De toutes ses forces l’Egyptienne avait essayé de le garder près d’elle, même si dans le fond elle connaissait l'issue. De toutes ses forces, elle tente de le faire revenir à la raison, jusqu’à s’en épuiser physiquement et moralement. Elle aurait pu abandonner, elle aurait pu penser à elle. Mais Haru était une partie d'elle-même et si elle l’abandonnait lui c’est comme si elle s’abandonnait elle-même. Pendant 3 elle marcha sur des deux, sur le qui vive constant, la peur au ventre, l'appréhension d’une nouvelle tragédie qui pouvait s'abattre sur eux. évidemment après le décès de sa mère il y eu de beaux moments, des grands moments de  joie. Mais ça ne durait jamais très longtemps et petit à petit Haru s'éteignit.

L’ordre occulte…si on lui avait dit un jour que son Haru, si lumineux, si doux, si aimant, abandonnerait tout pour rejoindre l'ordre, elle ne l’aurait pas cru. Après tout c’était elle qui avait une dent contre les non-exorcistes, elle qui ne supportait pas devoir leur venir en aide. Finalement il quitta tout y comprit Azra. Et Haru l’avait prévenu: inutile de venir avec lui, dans tous les cas, entre eux c’était terminé. leur rupture avait été aussi anodine que la déclaration de leur sentiment mutuelle quelques années auparavant.  

Azra pleura pendant des jours et des jours. inconsolable. Toutes les larmes qu’elle avait  gardées en elle pendant qu’elle voyait l’être aimé dépérir. Elle pleurait son impuissance et son incapacité à pouvoir l’aider. Elle pleurait son amour perdu et le trou qu’elle avait en plein milieu de la poitrine. Ses parents impuissants ne purent rien faire pour aider leur fille bien-aimée, leur soleil s’était assombri. Et puis, comme souvent, la tristesse se transforme en colère, puis en haine et enfin l'indifférence, la résignation. Pour se protéger, ne pas sombrer. Pour sa mère mais aussi pour son père. Après tout, leur amour à eux est inconditionnel, éternel.


Si tu savais comme je souhaite oublié
Mais ta souffrance m’emprisonne
Et les larmes font que je frisonne
Je commence à me détester
Je n’ose même pas me regarder
…
Nil dit ce qu’il n’a pas dit.
Retourne à l’impossible sans retour au plausible.
Au commencement il était; au dénouement il sera.

Les 5 années suivantes avaient été vides de sens, Azra las de tout se laissa vivre sans grande ambition. enchaînant les missions d'intérêt médiocre pour pouvoir amasser  assez d’argent afin d’être tranquille et retourner en Egypte, loin des exorcistes, des connards de ce pays et de cette île maudite. Pour passer le temps, elle écumait les boîtes  en essayant de trouver dans les bras d’un autre les sensations perdues qu’elle ressentait avec son ex. en vain bien évidemment. Oh ça lui arrivait parfois de passer de bons moments avec ses amis, de continuer à rire. Mais dans le fond rien n’était plus pareil depuis le départ d’Haru. Et à chaque mission une partie d’elle espérait le revoir. ça n’est jamais arrivé.

Un soir, ses grands-parents, visiblement les ordures sont immortelles, la convoquèrent. Il était temps selon de redonner à la famille Uchida ses couleurs d'antan. La sénilité fait des dégâts. la mission: infiltrer l’ordre occulte afin d’y récolter le maximum d'informations à donner aux grands pontes. qui soit dit en passant n’avait rien missionné eux. Les deux vieux n’avaient aucun scrupule d'envoyer leur petite fille dans la gueule du loup. évidemment Osamu et Fairouz étaient contre. Mais papy et mamie avaient une proposition alléchante. Si Ezra rapportait assez d’infos et dans information, il entendait des informations cruciales qui pourraient mettre à mal l'ordre occulte. Ezra et ses parents seraient libres. libérés de la famille Uchida, qui finit par s’éteindre.

Ezra réfléchit mais dans le fond le choix était déjà fait. infiltrer l’ordre occulte serait simple. Elle avait tout du bon petit soldat qui détestait les humains. Alors contre l’avis de ses parents et pour le plus grand bonheur des deux sorciers maléfiques, elle accepta. rien ne la retenait chez les exorcistes de toute façon. Et Haru, qu’est-ce qu’il penserait de tout ça lui?  

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