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La fierté d'une Umino - Katchushi Umino
Umino Katchushi
Exorciste - Classe 2
Umino Katchushi
Messages : 39
Puissance Occulte : 2304
Date d'inscription : 17/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Maitrise d'Armes - 1000
Sort inné: Reliquia Furor - 600
Sorts Occultes: 500
Umino Katchushi
Dim 17 Mar 2024 - 16:31
image_du_haut
Umino Katchushi
Reisalin Stout
image_identite
Nom : Umino
Prénom : Katchushi
Surnom : Pickpocket
Age :19 ans (proche des 20)
Genre : Femme
Nature : Humain
Groupe :Exorciste
Objectif(s) : Trouver un chef pour les Umino
L'aider à devenir chef
Garder la mémoire de Tensai Umino en vie
Avoir plus d'armes occultes que n'importe qui
Reliquia Furor ─ Les armes occultes utilisées par Katchushi est amplifié dans leur efficacité et leurs sorts.
Description Physique
Katchushi est une femme béni par les déesses de la beauté. A défaut d’avoir été chanceuse dans la loterie des sorts innés, elle avait été dédommagée par un corps aux proportions parfaites. Elle avait une répartition de la graisse semblable à un vase modelé par les mains expertes d’une légende de la porterie. Ses hanches étaient larges et souples, son bassin n’en était pas en reste, et elle ne manquait pas une occasion de montrer cet attribut avec une garde-robe très tendancieuse. Elle favorise  les shorts ou jupes courtes et les collants remontant à mi-hanche. Parfois même mettant une ceinture autour d’une d’entre elles simplement pour attirer l'œil et donner une idée d’à quel point elles étaient rebondies.

Si cela s’arrêtait là, mais non. Elle a été accordé beaucoup de trésor, donc une poitrine conséquente et des épaules douces, même si limiter ce compliment à ses épaules desservait le reste de sa peau. Son teint était comme de la porcelaine et avait la douceur de la soie, tendant légèrement vers le rose en témoignage de ses heures passées sous le soleil. Autre témoignage de ses nombreuses heures passées à l’extérieur était cachée sous une légère couche de graisse, présente uniquement à cause de l’addiction aux crèmes glacées de l’élu d’Aphrodite. Sous cette peau se cachaient des muscles souples et entretenus régulièrement.

Les imperfections commençaient à partir de là, de son obsession avec le combat. Si elle avait le corps de la parfaite courtisane, elle avait ci et là des égratignures, des cicatrices et des rugueurs sur les mains. Elles prenaient leurs origines de nombreuses et nombreuses sessions d'entraînement au maniement des armes.

Si son choix de style de combat avait préservé le reste de son corps, ses mains devaient nécessairement en payer le prix. Néanmoins coquette comme elle est, elle ne peut accepter cette nécessité, et le cache avec des gants dont l'index et le pouce sont dénudés. Elle laissait particulièrement ces deux doigts là pour le maniement de ses armes à feu, étant versatile sur tout type d’arme, mais pas seulement. Elle avait la sale manie de dérober ce qui attirait son attention. Sa cleptomanie était inconsciente, le contact froid du métal ou la matière spécifique des billets la ramenait souvent - pas systématiquement - à elle, d’où garder quatre doigts à l’air libre.

Elles sont d’ailleurs à peine cachées, elle ne porte pas de vêtements qui pourraient permettre de les dissimuler et ne trouvait aucun intérêt à le faire en tenue civile, elle a néanmoins une tenue de “travail”, très semblable à sa tenue de servante du clan Umino, si ce n’était que les manches de son yukata étaient plus larges, et le bas plus court. Elle cachait alors les armes courtes qu’elle avait dans ses manches, et ses pistolets de poing à la taille dans un ruban particulièrement large.

Mais qu’en est-il de son visage ? Calmez vous mesdames, il est également façonné par les mains d’un généreux dieu… Ou la main, l’autre étant probablement dans le falzar. Elle avait un petit nez retroussé, de fines lèvres qu’on ne pouvait imaginer autrement que dans un sourire, mais surtout des yeux d’un marron transpirant la joie de vivre, accentués par des cils naturellement longs.

Ses expressions étaient néanmoins bien plus exagérées que son métier ou ses traits ne le laisseraient supposer. Elle n’était pas facile à cerner, mais aimait tromper ou amuser autrui avec des expressions exagérées de ce qu’elle ressentait - ou pas. Elle s’épargnait un lourd maquillage, elle n’utilisait que le minimum pour apparaître propre et ordonnée, laissant sa beauté faire le reste. Cela jouait aussi qu’elle ne pouvait pas faire ces expressions qui faisaient rire son ancien maître avec un maquillage trop lourd. Mais ce manque d’artifice ne s’étendait pas à ses cheveux.

C’était là que transparaissait le plus de ses goûts, des tresses d’un côté, des mèches courtes au milieux, long sur la droite, des accessoires pour tenir les tresses en planche et un bonnet avec un ruban ressemblant un peu à des oreilles de lapin. Elle aimait beaucoup expérimenter avec ses cheveux bruns clairs, bien plus qu’avec ses vêtements, même si sa tenue civile est peu conventionnelle aussi. Il fallait croire que l’homme qu’elle servait chez les Umino avait déteint sur elle au point d’adopter sa volonté contestataire.

Elle n’a donc pas la gestuelle d’une servante d’une famille ancestrale, du moins pas en privée vous l’aurez compris. Non si on devait lui attribuer une gestuelle dans un cercle privé, cela se rapprocherait plus de celle d’une gyaru, confiante, un peu je-m’en-foutiste sans pour autant être irrespectueuse. Comme la jeune femme qu’elle serait si elle n’était pas une Umino, en somme. Elle segmente parfaitement sa vie privée et son travail.
Description Mentale
Pour comprendre Katchushi, il faut comprendre sa relation avec un concept de tous les jours : La chance. On la décriait ou l’appréciait jour après jour sans même s’en rendre compte, mais est-ce que l’on acceptait complètement son action sur nos vies ? Et si vous ne l’acceptez pas, comment combattez-vous la malchance ? Comment appréciez-vous les moments de providence ?

La jeune femme était humble face à la nature imprévisible de la chance. On pouvait créer le plan parfait, à la fin, si la chance n’était pas de ton côté, et bien tu vas morfler. Elle ne perdait pas de temps à se morfondre sur ces caprices du hasard, plutôt, elle remerciait chaque jour les petits miracles qui lui rendaient la vie plus facile.

Elle était reconnaissante d’être née une Umino. Elle avait passé des années à travailler en tant que servante ? Et alors, c’était un travail, elle était nourrie et logée, et surtout, elle pouvait servir de grandes personnes. Et elle en avait servi des gens qui pouvaient changer le monde.

Lorsque l’on était au service de personnages importants, il fallait être impeccable, parce que tes erreurs devenaient leurs erreurs, tes rumeurs devenaient les leurs aussi, tu devais être oubliable, un visage flou dans une mer de servant, un piédestal pour leur réputation. Katchushi était donc disciplinée, retenue et discrète… Du moins, lorsqu’elle travaille.

Pour être le parfait miroir de ses maîtres et ne pas salir leur image, elle a dû apprendre à mettre beaucoup de ses pulsions sous clé, dont une qu’elle ne contrôle que difficilement : sa kleptomanie. Elle a les mains baladeuses, attrapant beaucoup de fois contre son gré ou à son ignorance des objets qui attire son regard, ou était parfois très tenté de le voler elle-même, qu’elle en ait une utilité ou non.

C’était le plus dur, mais elle avait bien plus de simplicité à garder ses autres défauts sous contrôle avec les années. Par exemple, sa fierté et sa réactivité lorsque cette dernière était salie. Sa fierté s’étendait à son clan, lorsqu’elle était plus petite, si quelqu’un salissait le nom des Umino par ses mots ou ses actions, qu’il soit un adulte, un Umino ou non, sort hérité ou non, ils étaient destinés à des coups de bâton. Même si elle était systématiquement punie après.

Elle avait aussi une fâcheuse tendance à collectionner les armes. Toutes les armes, même les boucliers. Certaines femmes aiment collectionner les escarpins, certains hommes, les voitures, elle s'était les armes. Elle imaginait que cela avait un lien avec son sort inné et qu’elle ne l’ait découvert que très tard, mais elle avait un besoin puissant d’avoir des armes et de les utiliser, encore plus des artefacts et des reliques occultes. Cela tirait même vers la déviance par moment, elle qui contrôle si bien son visage en temps normal à du mal à calmer son excitation lorsqu’elle utilisait une nouvelle relique pour la première fois.

Si elle faisait tant d’effort, ce n’était pas uniquement pour le plaisir du travail, mais par respect pour ses maîtres. Comme dit plus tôt, elle a servi deux très importantes personnes pour les Umino : Les deux héritiers. Bien qu’elle en ait servi un plus longtemps que l’autre. Elle ne se le pardonnerait jamais si ses erreurs venaient à les ternir. Mais dans un cadre privé avec l’un ou l’autre, une fois assurée qu’aucun regard et qu’aucune oreille n’étaient braqués sur eux, elle lâchait les valves. Elle leur faisait entièrement confiance, ses maîtres étaient parmi les personnes aux plus grands cœurs qu’elle n'avait jamais connus. Elle pouvait agir comme une jeune femme, s’habiller à son aise, s’enfiler de la crème glacée jusqu’au brain-freeze. Elle adorait ses maîtres.

Son premier maître était son ami d’enfance et le premier héritier du titre de chef, mais surtout… Son premier amour. Chaque moment passé avec lui était un bon souvenir d’un amour d’enfant, pur et éternel. Avec lui, elle pouvait se montrer plus comme elle était vraiment à l’époque, taquine, brute, fière, malgré ses nombreux défauts, il ne tarissait pas d’éloge à son propos. À ses yeux qu’elle ait, un sort inné n’importait pas, et c’est peut-être ce qu’elle aimait le plus chez lui, que son regard ne s’arrêtait pas à l’apparence ou la compétence d’une personne, mais semblait plonger profondément dans l’âme de celui qu’il regardait pour en sortir la moindre lumière et la laisser jaillir à la surface.

Malheureusement cet amour juvénile était mort-née, encore dans le stade de bourgeon suite à un drame qui changea à tout jamais Katchushi. à sa mort, le monde s’était éteint. Elle s’était juré de l’accompagner jusqu’au sommet de la hiérarchie des Uminos, et au final, et bien, elle avait failli à sa promesse. La jeune femme prenait sa parole très au sérieux, mais plus qu’une question de promesse, elle ne voyait tout simplement pas un avenir sans lui pour les Uminos… Pour elle.

Elle ne pouvait s’imaginer un monde sans soleil, et pourtant, son étoile s’était éteinte de la plus cruelle des manières. Et c’est ainsi qu’elle rencontra son second “maître”, même si avec lui, cette notion était bien floue. C’était le frère aîné et renié de Tensai, mais il n’était pas comme lui. Tensai était un soleil irradiant ceux qui le connaissaient de sa joie de vivre et de sa pureté, mais ce jeune homme à l’époque, Toshiyuki, n’a rien de sa radiance. Il était même vide en comparaison, plongé dans la même obscurité qu’elle avec l’absence de son cadet.

Et pourtant, là où elle n’arrivait pas à faire un pas dans cette noirceur, lui courait, s’enfonçait avec une impudence suicidaire. Au début, elle était confuse, voulait-il se donner la mort par son arrogance ? Mais elle a bien vite appris qu'il ne courrait pas à l’aveugle, il se dirigeait vers un but. Le voir continuer malgré l’adversité et la peine qui devait le retenir, bien plus grande que la sienne, avait rallumé quelque chose en elle.

Les actions de ce fou et de cette honte aux Uminos avaient ravivé l’espoir en elle, non pas de revoir Tensai, évidemment, mais de ne pas laisser sa mort sonner le glas de leur clan. Ce nom qui la remplissait de fierté, elle était déterminée à le garder en vie et plus haut que tous les autres pour mille ans si elle le pouvait. Elle n’avait pas l’étoffe d’un chef, elle en était consciente, mais elle en trouvera un qui, si ce n'était pas Toshiyuki lui-même, serait avancer dans la pénombre sans faillir et guider ceux qui n’y voyaient rien.
Histoire
Chapitre 0 - 80%.

La puissance d’un exorciste est déterminée à la naissance, et ce, à quatre-vingts pour cent. Elle détermine son statut, le respect qui lui était attribué, et sa mission. Une famille en avait fait sa métrique pour déterminer la valeur d’un individu, les millénaires Umino se séparaient en trois castes grâce à ces quatre-vingt pour cent. Ceux qui naissaient avec le sort hérité, ceux qui avaient un sort inné, et les rejets. Aucun entraînement, aucun effort aussi faramineux, soit-il changera cette distinction.

Un jour d’automne, cette loterie fut sollicités une nouvelle fois. La conception avait déjà eu lieu neuf mois plus tôt, et les premiers pleurs d’une nouvelle vie ne se firent pas prier. Le docteur et la sage-femme félicitaient les parents, “félicitations, c’est une fille”, mais ils s’en moquaient. Ils ne voulaient savoir qu’une chose, même la mère exténuée : avait-elle le sort hérité ?

Est-ce que c’était par avarice ? Ou par désir que leur enfant ait la meilleure vie possible.

Les dés étaient jetés, les cartes tirées, mais la réponse de cette loterie ne sera donnée que bien plus tard. Que ce soit positif ou négatif, un nourrisson ne montrait pas des signes de sort inné dès leur naissance. Ils allaient donc devoir attendre et espérer que les chiffres leurs soient favorables.

Chapitre 1- La fierté.

“Quand je serai un exorciste, tu regretteras ce que tu as fait !”

Cette manière de penser n’était pas rare parmi les jeunes Umino. Avant même que leur sort inné ne se révèle, ils étaient déjà des engrenages dans la machine du clan Umino. Il n’y avait rien de plus important que de faire progresser le clan, et pour faire progresser le clan, il fallait avoir un sort inné puissant, et pour un Umino, il n’y avait pas de sort plus puissant que le sort hérité des Uminos.

Alors lorsqu’un Umino perdait cette possibilité, il devenait inférieur à ceux qui l’avaient encore. La différence entre cinq et quatre ans était donc bien présente dans l’esprit de ces jeunes enfants, encore plus grande entre 4 et 6 ans, et ainsi de suite. La possibilité était plus importante que le résultat négatif aux yeux du clan qui cherchait toujours à progresser.

Cette scène était donc tout aussi commune que cette manière de penser. Que tu aies cinq, six, dix ans, vingt ans. Si tu n’avais pas de sort inné, tu valais moins que la terre que tu foulais. C’est pourquoi voir un enfant insulter un jeune serviteur de quelques années son aîné était “normal”.

Sauf pour deux personnes.

La première était la destinatrice de ces menaces, celle qui n’avait pu s’empêcher de frapper avec un bâton le fautif. Elle était elle-même une petite chose, une possibilité pour l’avenir du clan Umino, tout comme ce garçon. Mais il était évident que les deux avaient une différence majeure. Le garçon se voyait déjà vainqueur de la loterie universelle, le digne successeur de ses pères et mères avant lui et par conséquent, le meilleur de ce qu’avait le clan Umino à ouvrir.

La jeune fille n’avait pas la même vision des choses. Y avait-il vraiment une fierté à avoir d’être une simple statistique ? Être un Umino était quelque chose dont il fallait en tirer sa fierté, être le fruit d’un clan qui remonte à plus de mille ans et n’a cessé de progresser était tout simplement fascinant. Être quelqu’un qui peut supporter leur entraînement spartiate était source de fierté, avoir le sort hérité, développé depuis un millénaire et raffiné comme un diamant, c’était une source de fierté.

En quoi n’être qu’une probabilité l’était ? Elle était peut-être seulement plus humble que la moyenne, du moins plus humble que le garçon qu’elle avait battu pour son comportement. Il n’y avait pas d’honneur à ridiculiser ceux qui ne sont simplement pas nés sous la bonne étoile. La jeune fille en était persuadée, mais gardera son raisonnement secret des adultes. Elle n’avait pas envie d’être plus réprimandée qu’elle ne le sera déjà pour avoir passé à tabac un camarade pour une raison qui, pour eux, était mondaine.

Mais elle n’était pas la seule présente qui avait un problème avec ce qu’il se passait. Une autre personne regardait la scène.

Il n’était pas intervenu. Par manque de temps, par hésitation peut-être. Il était plus vieux que les deux enfants qui se battaient, d’un ou deux ans probablement, il était bien plus “éduqué” qu’eux sur comment un Umino devait se comporter et avait bien plus de raison de craindre des représailles de ses parents.

Une certaine honte lui restait au travers de la gorge en voyant le serviteur remercier sa bienfaitrice avant de s’en aller sans demander son reste, probablement en retard ou ne voulant pas l’être pour s’éviter plus d’ennuis. Il ne restait plus que lui et cette jeune fille, il restait caché un moment, l’observait alors qu’elle semblait seulement réaliser la gravité de ce qu’elle avait fait. Il était un peu plus vieux, il avait déjà vu une situation similaire, et sortait donc de sa cachette pour lui parler.

“T’en fais pas, il ne va pas dire qu’une fille l’a battu avec un bâton. Les garçons sont bêtes comme ça parfois.”

Il avait pour lui un petit air pompeux qui fit que la jeune fille le regarda en deux fois. Il ne lui apparaissait pas plus vieux qu’elle, du moins pas assez pour parler comme ça d’un autre garçon, et elle ne manquait pas de le lui faire remarquer.

“Mais tu es un garçon aussi, donc tu es bête ? Je dois te taper avec un bâton aussi ?”

Ce… N’était pas la réaction qu’il attendait, on pourrait même dire que c’était l’inverse. Il s’attendait à ce que ce qu’il lui dise la rassure, et au final, c’était lui qui commençait à paniquer. Il n’avait pas envie de se retrouver de l’autre côté de cette arme, surtout qu’il l’avait vu à l’action.

“Non non moi, je suis différent !”

La jeune taré-euh fille armée baissait donc son bâton, elle était facile à convaincre, si ce jeune garçon disait qu’il ne fallait pas le taper, alors elle n’avait aucune raison de le faire.

“D’accord.”

Le garçon comprenait un peu mieux pourquoi elle était intervenue. En tout honnêtement, cette fille semblait un peu… Simplette. Mais pas forcément dans un mauvais sens hein ! Ne pas compliquer les choses, c’était utile parfois, comme là par exemple. Il poussait un soupir, mais le coupait en plein milieu lorsqu’il voyait que le bâton se relevait très légèrement. La jeune fille riait, elle avait lu en lui comme dans un livre ouvert, et encore une fois, il se sentait un peu honteux.

Mais bien moins qu’avant.

“Je m’appelle Katchushi, et toi ?”

Son rire était contagieux, il ne pouvait s’empêcher de sourire avec elle.

“Tensai, enchanté.”

Chapitre 2 - L'amère vérité

Il y avait quelque chose de relaxant à savoir finalement dans quelle caste tu allais faire partie. C’était comme passer un examen, que tu le rates ou non, une fois fini, c’était fini. Et ce, même si elle avait complètement foiré ses chances d’être quelque chose pour le clan, autre qu’une servante.

Elle avait de l’énergie occulte, elle pouvait voir les fléaux, mais elle manquait le plus important pour un Umino : le sort inné. Un exorciste connaissait son sort inné d’instinct en grandissant, et Katchushi ne le connaissait toujours pas alors qu’elle avait passé ses cinq ans. Tout ce qu’elle avait pour elle était une étrange fascination pour les reliques occultes, mais ce n’était pas un sort inné… N’est-ce pas ?

L'entraînement pour devenir une exorciste s’arrêtait là, à la place venait celui pour devenir une servante. En étant un échec, elle avait une chance de partir du clan Umino, de rejeter le nom pour devenir un simple civil, avoir une totale liberté du moment qu’elle n’approchait plus de près ou de loin le monde de l’exorcisme. Mais ce n’était pas ce qu’elle voulait.

Ce n’était même pas le monde occulte qui l’intéressait, la jeune fille ne voulait pas renier tout ce que lui a donné le clan. C’était encore une fois une question de chiffre, d’accord en n’ayant pas de sort inné, elle serait traitée comme un moins-que-rien, mais si elle avait eu le sort hérité ? Ou un sort inné puissant ? Perdre fait partie des règles, elle ne peut pas juste renier le jeu si elle perd, et l’encensé si elle gagne. Pour cette possibilité, elle devait donner de sa personne au clan, même si ce n’était que des tâches ingrates.

“Je serais à votre service à partir d’aujourd’hui, jeune maître.”

Un sourire taquin se dessinait sur ses lèvres, peut-être était-elle si acceptante de sa condition grâce au maître qu’elle servira à partir de maintenant. Quelqu’un qu’elle connaissait très bien, même si leur proximité était mieux gardée secrète pour son propre bien.

“Tu sais bien que je n'aime pas quand tu m’appelles comme ça.”

Elle n’était pas étonnée de découvrir que le jeune homme qui était si effrayé de son bâton était en fait le fils du chef du clan. Parce qu’il lui en avait parlé avant, bien entendu. S’ils n’étaient pas restés en contact depuis leur première rencontre, jamais il n’aurait insisté pour l’avoir comme assistante. Ne vous y trompez pas, ce n’est pas là une preuve d’affection de son froid paternel pour le génie de la famille principale, simplement une nouvelle manière de garder la laisse serrée autour de son cou. Avoir Katchushi en tant que faveur, c’était la possibilité de menacer de la retirer si jamais il ne suivait pas le chemin pavé pour lui.

“Je ne me permettrais pas de vous appeler autrement jeune maître, les murs sont fins ici.”

Même si c’était pour embêter le jeune garçon qu’elle avait appris à lire comme un livre ouvert, il y avait une part de vraie dans ce qu’elle disait. À partir de maintenant, sa vie était un point faible pour le futur héritier. Chacune de ses bévues, de ses erreurs et de ses impertinences retomberont sur lui. Elle ne pouvait se le permettre, pour le clan et pour lui, sa place de futur chef devait être incontestable.

“Q-qu’importe ! Tu peux m’appeler Tensai quand tu veux, si quelqu’un te le reproche je lui montrerais que je serais le plus puissant des chefs en grandissant, comme ça, ils te laisseront tranquille !”

Le plus puissant des chefs ? Cela avait là quelque chose de réel, après tout, le jeune maître était un génie comme peu en ont jamais rencontré dans leur vie. Sa maîtrise de l'anima le démontrait bien malgré son jeune âge. Il avait cependant de la concurrence.

“Plus fort que votre père ?”

C’était presque mignon qu’il ne s’attende pas à cette réponse. Son père le chef en place était l’un, si ce n’était le meilleur utilisateur de l’anima du clan, et son fils le savait, oh il ne le savait que trop bien.

“ U-un jour oui… ”

“Pardonnez-moi jeune maître, je ne vous ai pas entendu ~”

“Un jour oui !”

Quelle bravade. Mais ce n’était guère que pour elle qu’il voulait surpasser son père. Comme il le lui avait dit, et c’était là quelque chose qu’elle ignorait jusqu’à ce qu’il lui en fasse part, Tensai avait un frère aîné, d’à peu près deux fois son âge. Si elle ne le savait pas, c’était parce qu’il avait été banni il y a cinq ans de ça pour ne pas avoir de sort inné lui non plus. Cela expliquait le comportement du jeune héritier, et ne donnait que plus de valeur à ses désirs de succession.

“Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous y aider jeune maître… à commencer par votre peur irrationnelle des filles.”

Il se raidissait momentanément, regardant autour de soi pour s’assurer que personne n’était présent - ce qui était bien sûr le cas, ils étaient dans sa chambre après tout - avant de lui rétorquer.

“Je n’ai pas peur des filles ! J’ai peur de toi ! Tu es inarrêtable avec une arme !”

“Ne dites pas cela, ce n’est qu’un tour du cirque face à votre sort inné.”

“Ce n’est pas un tour, c’est très important d’être fort avec ses poings et des armes, et tu es plus forte que moi sur ça !”

Sa gentillesse le perdra, mais elle n’avait pas la force non plus de rejeter un compliment sincère. Elle était peut-être plus fort pour le moment, mais avec son entraînement et l’absence de pratique de son côté, il la dépassera sans en douter.

Chapitre 3 - Pas assez forte

La plus terrible des couleurs était le noir. L’absence de lumière, les ombres où se cachaient les monstres les plus féroces, la couleur du deuil et du vide. Cette couleur n'évoque rien de bien, et la jeune fille le comprend une fois encore lorsqu’elle en était elle-même habillée. Pourquoi est-ce qu’elle était habillée de noire, était-ce de sa faute ? Avait-elle dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Montré quelque chose de tabou ? Promis une chimère ayant poussé le monde à la punir pour un tel mensonge ?

L’héritier du clan est mort.

Dévoré par le trésor des Uminos. Pourquoi était-il allé le chercher pour le dompter, pourquoi était-il si pressé ? Il était un rayon de lumière sur ce clan, une opportunité rare d’avancer d’un cran la maîtrise de l’anima par son génie et sa maîtrise du sort. Il n’avait pas besoin de plus de puissance tout de suite, c’était évident qu’il aurait pu le dompter en grandissant… Les jours se défilèrent dans cette torpeur de questions qu’elle et qu’on lui posait. Les suspicions étaient sur elle, vu qu’elle était la personne la plus proche de lui en tant qu’assistante personnelle.

Elle n’était sortie de cette torpeur qu’en entendant le cri déchirant d’un jeune homme, de deux fois son âge et aux traits du visage si similaires. L’espace d’un instant, elle avait cru voir Tensai, mais non, elle comprenait qu’il était en le voyant déchirer le silence de ses cris et de ses gesticulations. Mais sa réaction lui grava quelque chose dans l’esprit.

Son ami est mort.

Ce garçon, c’est Toshiyuki Umino, le grand frère que Tensai n’arrêtait pas de parler, ou de parler avec grâce à des fléaux voyageurs. Oui, cela ne faisait pas de doutes. Qu’il soit là cimente cette notion. Quoiqu’elle aille fait ou n’ait pas fait, elle a commis une erreur, parce que son maître et ami était mort. Les larmes coulèrent à nouveau, comme si elle apprenait pour la première fois cette nouvelle à nouveau.

Mais à travers ses larmes, elle réalisait quelque chose. Il y a une personne qui n’avait pas l’expression qu’il devrait. Le chef n’avait dans ses yeux que de la déception, et du dégoût. C’était son fils qui était mort ! Celui qui se tuait à la tâche pour le surpasser !

Tensai Umino était mort bon sang !

Cet homme n’avait simplement pas de coeur. Tensai était le futur du clan, et il n’a pas plus d'émotion que s’il avait perdu un porte-clé. Cet homme ne pouvait pas mener quoi que ce soit de bon au clan. Et sans Tensai pour le remplacer, l’avenir du clan semblait gris.

Chapitre 4 - Gardienne de son honneur

Les choses avaient beaucoup changé depuis ce jour. Katchushi était resté une servante, aussitôt affecté au nouvel arrivant. Il était clair qu’il n’était pas vraiment aussi “libre” de ses fréquentations que son défunt frère. Sa vie en comparaison était même infernale, elle le voyait sur son corps et son esprit. Avoir passé un pacte avec une créature comme le ver du vide, et subir les entraînements inhumains du chef du clan, qu’il arrive à endurer tout ça était prodigieux, et même source de motivation pour elle.

Elle avait elle-même son propre enfer à traverser. À chacune de ses pauses, de ses jours de congés, des heures qu’elle arrive à sauver en travaillant plus vite et efficacement, elle s’absentait dans une partie reculée du domaine. Dans cet endroit, il y avait des armes blanches, des armes à feu chargées en balles en caoutchouc, des cibles et un mannequin. Oui, ce lieu était son seul et unique moyen de s'entraîner. Elle n’arrivera jamais à surpasser un membre de la première caste au sommet de son art, mais si elle avait été plus attentive, plus indépendante de son maître, peut-être n’aurait-il pas eu à chercher la puissance du ver du vide… Ou peut-être qu’elle aurait pu l’en empêcher.

Pour toutes les années de gloire que Tensai aurait amené au clan, Katchushi s'entraînait. Elle ne sera jamais une exorciste, mais devait rester physiquement au top, plus que ça même. Elle devait être quelqu’un capable d’empêcher une telle lumière de s’éteindre. Si cela n’est que la seule chose dont elle puisse se vanter, d'avoir permis par proxy au clan lui ayant tout donné de progresser en préservant ses meilleurs atouts, et par cela expier sa faiblesse, alors elle en sera fière.

Mais cela ne pouvait être le chef actuel qui apporte cette évolution. Ce n’est pas un bon candidat pour ça. Son cœur n’a aucun amour pour ses enfants, encore moins pour son clan elle en était sûr. Sans le désir d’améliorer non pas soi-même, mais toute sa famille pour leur propre bien et non pour des futilités telles que la suprématie ou l’ego, il ne pouvait y avoir de bonnes évolutions.

Les années défilèrent, et son enfer personnel ne porte aucun fruit. On ne pouvait entraîner son corps que de tant avant d’atteindre une limite. Elle poussait les limites des vingt pour cent qu’elle pouvait appeler sa marge de progression. Il ne lui restait qu’une seule solution :

Les reliques occultes.

C’était la seule chose qui pouvait lui permettre de combler le fossé la séparant de quelqu’un avec un sort inné surpuissant. Depuis toute petite, elle savait dans le coin de sa tête que c’était sa seule providence. Cette attirance pour les armes, elle avait eu un mal fou à la contenir au cours de sa vie. Mais maintenant qu’elle avait les mains sur une, elle ne retenait pas sa joie. Pourquoi s’était-elle retenu tout ce temps d’en voler une ? C’était cathartique, comme gratter une démangeaison que l’on a ignorée toute la journée et qui t’empêchait de te concentrer. Et ce n’était qu’une relique de mauvaise qualité, une rang 3 que l’on refilait aux premiers exorcistes venus, pourtant, elle était si agréable entre ses mains.

Elle devait l’essayer, ce besoin menaçait d’effacer tous ses désirs et rêves jusqu’à maintenant. Cette arme lui hurlait d’être utilisé, sur n’importe quoi, du bois, un fléau… N'importe quoi. Non, elle secouait la tête, elle laissait l’excitation l’emporter sur sa raison. Elle n’avait pas le temps de l’utiliser, elle devait se rendre dans la salle principale pour assister à un rite de passage avec le maître. Être en retard s'accompagnait de terribles conséquences, et en tant que servante personnelle de l’ancien héritier, même s’il n’était plus de ce monde, elle était protectrice de son honneur.

Chapitre 5 - Un second avis

Elle était rigide, la tension n’aidait pas à avoir une tenue digne mais fluide. C’était la première fois qu’elle assistait à la domination d’un fléau pour confinement, et c’était apparemment la première fois que ce jeune homme le faisait. Elle regardait autour d’elle, ne voyant pas le frère du jeune maître, elle assumait qu’il était déjà parti pour l’école des exorcistes, le temps passait vite comme ça.

Katchushi n’était pas la seule à être nerveuse, le jeune Umino l’était aussi. Cela la rassurait dans un sens, mais bon, c’était lui qui devait mener la soumission, s’il n'était pas rassuré, cela allait mal se passer. Elle se retenait de dire ça tout haut, son avis serait ignoré de toute manière. Elle n’était là que pour nettoyer une fois la soumission finie.

Mais elle aurait peut-être dû parler. La soumission se passait bien… Pas du tout. Le fléau était pervers, il avait attendu le moment où l’Umino était le plus vulnérable, lorsqu’il allait le sceller dans un conteneur pour l’attaquer et le tuer. C’était un dernier chant du cygne pour lui, plutôt mort qu'esclave hein.

Mais peut-être parce qu’elle résistait à l’envie de scalper le fléau depuis qu’elle l’a vu, ou qu’elle n’avait pas du tout confiance en celui le subjuguant, elle était la première à réagir lorsque le monstre cherchait à emporter l’Umino dans la tombe.

Le mouvement était simple et efficace, mais la puissance de la relique avait fait la différence, elle avait coupé le fléau comme du beurre. Ce n’était pas tant sur ça que s’attardait la jeune femme, mais sur le manque de réaction du chef de clan et des autres hauts placés. Ces vipères auraient dû réagir plus vite qu'elles vu leur puissance, mais ils n'avaient pas bronché. Il y a bien quelque chose de pourri dans la direction du clan.

“Comment as tu mis la main sur une relique de rang 2 ?!”

C’était la seule question qui les intéressait, mais ce n’était pas une relique de rang 2, c’était une relique de rang 3 au mieux, et elle le prouver en leur donnant l’arme. L’avaient-ils surestimé ? Non, ils voyaient bien qu’elle était peu puissante… Hors des mains de la jeune femme.

Ce qu’ils disent ensuite la secouait. C’était l'œuvre d’un sort inné. Ils testèrent plusieurs reliques, et toutes voyaient leur force augmenter entre les mains de la servante. Un sort inné ne fonctionnant qu’avec des reliques occultes. Tout ce qu’elle trouvait à répondre à cette révélation assez loufoque pour elle, étant persuadé qu’elle resterait une nobody pour le reste de sa vie, était… Anticlimatique.

“... Hein ?”

Chapitre Final - Et maintenant ?

La question ne se posait pas, avec ou sans sort occulte, son objectif restait le même. Elle devait assurer que l’avenir du clan Umino soit radieux. Maintenant, elle pouvait le faire en étant une exorciste, et non une simple servante, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu’elle convoitait le trône.

Elle devait trouver un candidat qui serait capable de remplacer le chef actuel, et de purifier la façon d’agir et de penser de ce clan sans cœur. Elle avait bien quelques candidats en tête, mais tout comme elle, ils étaient bien trop jeunes pour défier l’anima parfait du chef. Qu’importe, maintenant qu’elle le pouvait, elle redoublera d’efforts pour devenir l’arme qui permettra au nouveau chef de se hisser au sommet du clan.
Umino Katchushi
Exorciste - Classe 2
Umino Katchushi
Messages : 39
Puissance Occulte : 2304
Date d'inscription : 17/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Maitrise d'Armes - 1000
Sort inné: Reliquia Furor - 600
Sorts Occultes: 500
Umino Katchushi
Dim 17 Mar 2024 - 20:40
J'ai finiii !
Toshiyuki Umino
Exorciste Classe Semi 1
Toshiyuki Umino
Messages : 118
Puissance Occulte : 2733
Date d'inscription : 26/08/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: 0
Sort inné: Emptyness - 1200
Sorts Occultes: 1000
Toshiyuki Umino
Lun 18 Mar 2024 - 15:57
Bienvenue !
C'est l'heure de la validation !
Re-Bienvenue à toi ! Le Umino GANG s'agrandi, à deux doigts d'envahir le monde !

Tu es désormais validé, en tant qu'exorciste, de Classe 2 !

Ton personnage commence l'aventure avec 2 100 points de puissances.
détail de la notation:

Maintenant que tu es validée, voilà la suite :

→ Réaliser ta fiche technique [ici], pour pouvoir te mettre sur la gueule avec tes petits camarades.
→ Rejoindre le discord [ici], si ce n'est pas déjà fait. On est sympas (sauf un mais je dirai pas qui)
→ Commencer à rp ! Tu peux trouver des partenaires [ici], ou dans le canal correspondant sur discord.
→ Si tu as déjà un partenaire avec qui RP, n'hésites pas à passer par le [système de mission] où le staff te donne un contexte pou RP. Une mission, une rencontre... Les joies du hasard !

De nouveau, bienvenue et amuse toi bien !
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