AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Tout me ramène à toi [PV Haru]
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Dim 17 Mar 2024 - 23:03
Kyoto, c’est marrant comme cette ville a des vibes très différentes de celle de Tokyo. A certains endroits, on dirait qu’elle est restée figée dans le temps. Azra est déjà venu plusieurs fois, mais y vivre, c’est différent. Elle a choisi un appart en centre ville, le calme de la campagne ça l’angoisse. C’est le début du printemps mais il fait encore froid ici, elle déteste ça. Son réveil sonne: 9h30. Beaucoup trop tôt pour celle qui passe son à dormir, surtout quand les températures sont si basses. Alors c’est péniblement qu’elle se lève, les cheveux en pagaille et les yeux à peine ouverts, elle cherche en tâtonnant son paquet de cigarette qui traîne sur sa table de nuit. depuis a-t-elle commencé à fumer? Depuis le départ d’Haru. Elle déteste l’odeur pourtant et quand ils étaient ensemble elle le taclait souvent sur ça. Sur l’odeur que ça laissait sur les vêtements et sur les doigts, mais lorsqu’il est parti c’est la seule chose qu’elle avait envie de sentir. Alors elle a commencé à fumer, bêtement comme ça.

Assise au bord de son lit elle a du mal à émerger, les yeux rivés sur téléphone elle consulte ses textos: un mec rencontré dans un pub il y a trois jours, elle se demande encore pourquoi elle lui a filé son numéro. un “m’as-tu vu” mascu toxique qui se voyait déjà exhiber celle qu’il prenait pour une gaijin fraîchement débarquée. elle ne couchera pas avec lui, elle ne répondra jamais à ce message. et puis cette convocation pour une mission. C'est sa première mission pour l'ordre et elle ne sait pas trop ce qu’il l’attend. intégrer cette organisation n’avait pas été très compliqué. Azra a toujours été sur le fil de toute façon. Elle n’a jamais vraiment détester les non-exorcistes, ni même penser qu’il faille les tuer pour anéantir tous les fléaux. En réalité ça la gonfle c’est tout. Elle ne voit pas l'intérêt de protéger les humains, est-ce qu’il le mérite tous ? certainement pas. Toujours est-il que de sortir  le baratin habituel de ceux qui rejoignent n’avait pas été bien compliqué.

ça faisait 3 semaines qu’elle était là, elle avait pris doucement ses marques. Elle n’avait pas eu besoin de se créer un passé ni même de cacher quoi que ce soit. Elle était de ses exorcistes et visiblement ils sont nombreux qui était passé de l’autre côté. Elle n’était pas assez puissante, ni même assez connue pour qu’on se méfie d’elle. Alors c’était passé tout simplement. En trois semaines elle n’avait pas récupéré d'informations cruciales, juste surpris quelques discussions mais rien de bien important.

Pendant qu’elle se prépare, Azra pense à lui, en trois semaines elle ne l’avait pas croisée. était-il encore là? peut-être avait-il quitté l'ordre occulte? est-ce qu’il était…Mort. Azra secoue sa tête s’interdisant de penser à ça. Haru ne pouvait pas mourir, pas avant qu’elle lui fasse payer son abandon. d’ailleurs qu’est ce qu’elle ferait si elle voit? pleurer, hurler? c’est pas son genre ce genre de démonstration public, néanmoins avec lui c’était différent. Avec lui elle est différente, elle est…elle-même. Azra se regarde une dernière fois dans le miroir, pourquoi pense-t-elle encore à lui, 5 ans après? C'est ridicule, qui pense encore à son ex autant de temps après une rupture. ça l’agace, ça l'énerve. Elle énervait la même façon lors de leur rencontre, quand il avait commencé à hanter ses pensées. Finalement il ne les a jamais quittés. Quelle conne! pensa-t-elle.

Sur le chemin, elle se demande quel type de mission ils allaient lui confier. Elle a déjà la flemme, elle espère que ça sera rapide. Un petit fléau à exterminer et elle retourne dormir. Et si elle devait éliminer quelqu’un? Non, ce n’est qu’une classe deux! Arrivée au QC de l’ordre occulte, elle va directement dans le bâtiment où les missions sont secrètement élaborées. Elle observe tout attentivement en marchant, ça va lui servir par la suite. on la fait ensuite attendre, elle est en avance, c’est bien la première fois. l’Egyptienne s’adosse sur le mur de ce couloir vide et austère. Pas une âme qui vive à l’horizon, pas un bruit non plus. Elle sort son téléphone, elle aimerait appeler ses parents, leur envoyer un message mais ça serait prendre des risques inutilement. Alors elle se contente de regarder ses photos, ils lui manquent tellement. Des bruits de pas se font entendre dans le couloir mais elle ne prend pas le temps de relever la tête. Elle s’en fout. d’ailleurs elle quitte les photos avant d’être trop triste et si plutôt elle répondait au message du connard de ce matin. ouais ça c’est drôle. Un sourire carnassier se dessina sur son joli minois et avec tout le cynisme qu’on lui connaît, Azra commence à rédiger son message.

les pas se rapprochent mais Azra ne lève toujours pas sa tête bien trop occupé à rédiger son message.Pourtant une odeur qu’elle connaît arrive jusqu’à ses narines. Oh oui elle la connaît bien cette odeur, et avec cette odeur c’est des souvenirs qui défilent dans sa tête. un mélange de tabac mêlé à de l’agrume et de la terre boisée. La jeune femme sent tous les poils de son corp se drésser. Elle savait que ce moment arriverait, elle s’y était préparée alors pourquoi maintenant elle est tétanisée. Doucement elle relève la tête et ses yeux viennent plonger dans ceux de Haru. c’est bien lui, jusqu’au dernier moment elle pensait s’être trompée, elle voulait se tromper parce que le revoir maintenant c’est la pire chose. Pourtant dans ce silence assourdissant elle ne peut s’empêcher de le regarder, de le contempler. il n’est plus tout à fait le même, son regard à changer, il semble cerner, épuisé, ses épaules aussi sont plus larges. Il est toujours aussi beau.

Pendant quelques secondes son regard s’attriste, elle s’inquiète. qu’est ce qui t’es arrivé Haru? Mon doux Haru, mon incroyable Haru, Haru mon amour… Quelque part cette mission elle l’a aussi accepté parce qu’elle espérait le revoir, depuis le début elle le sait. Son cœur déborde toujours autant d’amour pour lui. Elle se noie toujours dans ses yeux au couleur d’un coucher de soleil au bord du Nil et son regard se perd toujours sur les moindre recoins de sa peau. Cet instant suspendu semble durer une éternité, elle aurait aimé d’ailleurs que ça ne s’arrête jamais mais madame fierté fait son apparition et le regard d’Azra s’assombrit. Avec un peu de chance Haru ne sait plus reconnaître ses petits tours de comédienne et son petit genre de petite meuf vénère qu’elle se donne alors qu’il n’en est rien. la jeune femme se redresse et croise les bras.


"Qu’est c’qui y’a? Pourquoi tu me regardes comme ça?”

une phrase aussi anodine après 5 ans de séparation. Aussi anodine que la façon de lui avouer ses sentiments 11 ans plus tôt.

Azra's outif:
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 112
Puissance Occulte : 3507
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 1500
Haru Takahashi
Lun 18 Mar 2024 - 11:15

Il y a beaucoup de choses que Haru regrette dans sa vie.

Il y a d'abord son choix tardif de venir au japon, avant que son frère ne meurt dans ce putain d'accident. S'il avait été là, peut-être que les choses auraient été différentes. Ils auraient pu, à deux, changer la donne. Purifier la maison de leur mère, peut-être même la sortir de sa dépression sévère et de son alcoolisme profond. Peut-être alors n'aurait-elle pas pris le volant ce jour-là, tuant son aîné, son fils, tuant le frère de Haru, son frère tant aimé. Ce frère séparé depuis longtemps, ce frère manqué, jamais oublié.

Il y a bien sûr sa position vis-à-vis de son paternel. Sous l'ombre d'une éducation stricte à la coréenne, où chaque jour est un défi lancé entre père et fils, dans une compétition qui n'a pas lieu d'être, il regrette la façon dont les choses se sont faites. Il regrette ne pas s'être rebellé plus tôt, ne pas avoir brandi son poing du haut de son jeune âge, aux prémices d'une adolescence tumultueuse où il fracassait déjà des mâchoires de sa terrible obsidienne. Yatsuatari a toujours accompagné sa rage, sa haine, sa colère, son mal-être. Elle s'en est toujours nourrie, a toujours cherché à le pousser plus loin dans la douleur, pour frapper plus fort.

Il y a aussi sa mère, cette mère qui s'est détournée, qui l'a abandonné en Corée et qui lui a arraché son frère, sa moitié, son acolyte, son confident. Cette mère qui lui a préféré son aîné. Cette mère qui a choisi de le laisser avec un homme trop imbu de lui-même pour remarquer que son propre enfant se mourrait sous les coups de sa pression, qu'il tuait jour après jour la vision d'un avenir serein chez lui. Haru se souvient du jour où elle est partie avec son frère. Haru se souvient de la déchirure dans son cœur qui ne s'est jamais refermée. Haru se souvient de tout.

Il y a sa lâcheté, regrettée, amèrement, de se tourner vers l'exorcisme où il pensait être bon et être utile. Dans le seul but de se faire pardonner de la vie, de toutes les erreurs déjà nombreuses qu'il avait commis dans sa courte existence. Adolescent torturé à l'enfance dérobée, adolescent obnubilé par le poids de sa culpabilité.
Il y a encore plus lâche, encore plus illogique, lorsqu'il a regardé ses mains impuissantes devant un énième ami allongé sur la table de la morgue. Lorsqu'il a choisi de se détourner, de fuir encore plus loin, plus fort, plus vite, cette vie qu'il ne supportait plus. Il avait pensé trouver autre chose, la solution lui paraissait si claire, si évidente. Elle aurait du lui apporter enfin la lumière, un espoir. Quelque chose.

Mais rien.
Rien, mis à part le néant.

Et enfin, parmi tant d'autres choses, il y a Azra Uchida.
L'amour délaissé, abandonné, trahi. L'amour si puissant qu'il en a eu si mal. L'amour tant désiré, longtemps, tant adoré. L'amour qu'il a gâché, laissé derrière. L'amour qu'il s'est interdit d'avoir, de posséder, d'emporter avec lui, dans sa chute et dans sa recherche interminable du courage de s'ôter la vie. Azra Uchida où le Nil danse dans ses yeux, allonge sa course sur son corps, sacré. Azra Uchida où dans la noirceur violine de ses cheveux, possède les sables d'un désert chaud où l'on se perd avec délectation.
Parmi toutes les choses qu'il regrette dans sa vie, Azra Uchida est de celles qui l'ont le plus marqué. A vif, au fer rouge, dans la honte et la haine de lui-même.

Tchac, fait le briquet alors qu'il en a fait rouler la vis. La cigarette s'embrase et se consume comme il en inspire le poison. S'il la regarde avec attention, souvenir égaré de sa vie d'avant, la vision de la jeune femme se trouble lorsqu'il expire la fumée. Elle disparait un instant derrière cet écran grisâtre. Mais elle est toujours là, lorsque le nuage de toxines s'échappe dans le couloir. Elle n'est pas qu'un souvenir.
Si elle se noie dans ses yeux aux sursauts vermeils, il se perd lui aussi dans les fenêtres dorées qui ne peuvent pas lui mentir. Le silence n'est pas pesant, l'instant est suspendu entre eux, dans une mémoire partagée et chérie, et tout à la fois amèrement regrettée. En tout cas, Haru, il regrette.

Elle se rebiffe d'une interrogation agressive, provocatrice et il jette son regard sur l'expression singulière de ce visage qu'il n'a pas vu depuis cinq ans et qu'il connait pourtant par cœur. Comme une mémoire musculaire singulière à elle, il lui semble qu'il peut de nouveau deviner exactement tout ce qui traverse l'esprit d'Azra Uchida. Azra Uchida qui fait danser le Nil dans ses yeux d'or. Azra Uchida qui faisait encore danser ses pensées, il y a quelques jours, le hantant jusqu'au sommeil, hantant surtout son imagination à une heure si tardive qu'il ne reste que la passion.

Haru, il regrette surtout de l'avoir laissé derrière lui.
Et maintenant, elle est là, devant lui.

Le coréen tire sur sa clope, encore, profondément.

« Salut, chaton. »

Sans gêne aucune, il se permet de détailler sa silhouette comme elle vient de le faire. Si elle lui a toujours plu, elle lui semble encore plus belle que jamais. Mais Haru sait qu'il s'agit surtout de l'aura de la surprise, de l'inattendu. De l'attendu. De nombreuses fois, il a pensé à aller la voir, à la chercher et la trouver. A l'emporter avec lui dans son sillage de malheur. Mais Haru l'a tenue, le plus possible, loin de lui.
Elle se jette seule, visiblement, et tout comme Kumiko, dans les profondeurs désastreuses des conséquences d'une existence liée à l'énergie occulte. A lui maintenant, de se montrer égoïste et tout à la fois si généreux, et de les protéger du monde. Si Kumiko est là pour lui, et qu'elle se met en grand danger juste au nom de leur amitié, Azra a peut-être d'autres desseins.

Et un nouveau regret s'ajoute à la longue liste de ceux qui pèsent déjà sur ses solides épaules : celui de la voir ici, à un endroit où il espérait ne jamais la croiser.
Si le silence retombe après ses mots, il en dit très long sur ce qu'il pense.
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Lun 18 Mar 2024 - 20:08
Azra a toujours tenu les autres un peu à l’écart. Elle a toujours pris de la hauteur. Parce que de toute façon elle ne peut faire confiance à personne et les autres finissent toujours pas vous trahir. c’est faux, c’est totalement faux. Azra a juste peur et cette peur la tétanise, lui coupe la respiration et la fait suffoquer. En tant qu’exorciste, elle a très vite compris que le monde dans lequel elle évoluait était plein de dangers. S’attacher aux autres ça voulait dire prendre le risque de les perdre. Alors elle préférait aimer les autres de loin, même si dans le fond Azra aime être entourée. ça lui rappelle sa famille en Egypte : toujours chaleureuse, trop bruyante parfois, leur repas au bord de l’eau, les baignades dans le Nil avec ses cousins. Le Nil toujours tranquille, toujours bienveillant. La seule personne en dehors de ses parents qu’elle s’était autorisée à aimer pleinement, de toute ses forces, c’était Haru. Pas un seul moment elle n’a pensé au fait qu’il puisse disparaître, partir, la laisser seule. C’était inenvisageable pour elle. Haru l’avait marqué de son sceau, sur son corps, dans son esprit et surtout dans son coeur.


Elle aurait aimé le préserver de tout ça, elle aurait voulu lui présenter le Nil, quitter le Japon et tous ces dangers qui les dépassent, qui ne les concernent même pas finalement. Ils n’étaient que de toute petite pièce d’un énorme rouage. S’ils disparaissaient, personne ne le remarquerait. Le Nil les aurait accueilli, il les aurait enveloppés. Elle aurait dû le faire, elle aurait dû l'emmener loin d’ici et le préserver de tout ça. Apaiser sa colère et sa peine. Néanmoins une partie d’elle en voulait à Haru de l’avoir abandonné, de l’avoir laissé la. Égoïstement elle aurait voulu qu’il l’amène avec elle, même si elle aurait refusé sans doute…au moins il aurait manifesté l’envie de la garder près de lui.


Azra sourit en levant les yeux au ciel. Un « salut chaton » comme s’ils s’étaient vu la veille, comme si l’eau n'avait pas coulé sous les ponts depuis. D’ailleurs à quoi ressemblait sa vie maintenant ? En intégrant l’ordre occulte, elle s’imaginait naïvement une organisation obscure comptabilisant un grand nombre d’ordure sinistre. Mais il n’en était rien, l’ordre occulte était composé essentiellement de personnes sommes toutes ordinaires, en apparence sans doute; mais tout de même on était loin de la vision apocalyptique qu’elle s’était imaginée.


Avec la même démarche féline qu’autrefois Azra s’avance doucement vers Haru, elle sent parfaitement le regard du jeune homme se poser sur elle, avec les mêmes yeux qu’autre fois. Arrivée à sa hauteur, Azra lève la tête et plonge une nouvelle fois la tête la première dans le crépuscule des yeux d’Haru. De plus près il paraît encore plus large qu’avant, surtout au niveau des épaules. L’une de ses mains vient gracieusement récupérer la cigarette qu’Haru tient entre ses doigts. Leurs peaux se touchent mais ils n’ont ni de réaction de surprise ni de rejet. Encore une fois, c’est comme s’il ne s’était jamais quitté. Azara aimerait prolonger cet instant, mêler ses doigts aux siens, sa peau à la sienne, le sentir d’encore plus près. Mais elle s’éloigne un peu et porte entre ses lèvres le tube empoissonné. Prend une grande inspiration avant recracher l’épaisse fumée comme un dragon.


« Je demandais quand est ce que j’allais tomber sur… » dit-elle alors que la fumée cachait encore son visage.


Et puis? Azra s’est imaginée la scène des dizaines et des dizaines de fois. Avec mille possibilités de scénario. Elle tombe dans ses bras en pleurant. Elle lui hurle dessus, lui vomit à la figure toute la colère et la tristesse qu’elle a accumulées pendant 5 ans, puis finit par tomber dans ses bras. Elle s’excuse de ne pas avoir été à la hauteur…puis elle lui tombe dans les bras. Autant de scénarios ayant tous la même finalité. Mais impossible de les concrétiser pour le moment.

« Te fais pas de fausse idée. J’suis pas ici pour toi! »


Elle rouspète alors qu’il n’a encore rien dit! Elle fait la fille totalement désintéressée mais elle le regarde du coin de l’œil pour attraper la moindre réaction de son ex. Et dans son esprit ça bouillonne, ça fulmine : Haru, parles moi, dis moi tout, je peux tout entendre, même ce qui me fait mal. Mais les lèvres charnues d’Azra restent scellées.


« Comment tu vas toi? »


Cette simple phrase, comme celle qu’on dirait à un collègue à une pause clope. Mais son esprit est totalement confus actuellement, elle ne sait pas faire Azra. Elle n’a jamais été à l’aise avec ce qu’elle ressent. Sauf avec lui, mais il est parti, alors retour à la case départ.


L’égyptienne tire une dernière fois sur la cigarette avant de la lui tendre. C’est la première fois qu’elle fume devant lui et il n’a plutôt pas intérêt à lui faire la morale pour ça, il serait bien mal placé. Mais dans le fond elle aimerait bien, pour voir s’ils agiraient toujours comme chien et chat. Pour voir si leur alchimie explosive existait encore.
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 112
Puissance Occulte : 3507
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 1500
Haru Takahashi
Jeu 21 Mar 2024 - 9:36

S'il regrette sa décision, de n'avoir trouvé aucun moyen de la garder près de lui à l'époque, c'est que pour lui rien n'a vraiment changé entre eux. Cinq ans sont passés, mais il a toujours eu de solides sentiments pour elle, qui comme Kumiko, envers et contre tout s'était efforcée de tenter de lui venir en aide au moment où il en avait eu le plus besoin. Seulement dans sa chute, il avait tout repoussé. Tout.
Mais si Haru n'a pas laissé de place à l'amour dans sa vie, c'est surtout parce que cette place appartient encore à Azra Uchida.

Elle fait rouler ses yeux jaunes où court le sable d'Orient, et il esquisse un rictus. Elle n'a pas changé. Du moins, si elle a l'air plus mature, encore plus belle, encore plus sauvage, profondément elle est restée toujours la même. Haru tire encore sur sa cigarette puis souffle les toxines dans l'air, alors qu'elle s'approche, glissante et provocante, jusqu'à lui. Le vermeil de son regard ne quitte pas l'or du sien, et à travers la fumée qui se dissipe, il la découvre tout près de lui. Il doit lutter pour ne pas s'approcher davantage, et tous les deux s'observent et se fixent. Si elle lui lance une expression plus agressive, Haru est doux, et un léger sourire flotte sur l'expression de son visage. Il sent tout, lorsqu'elle vient lui prendre la clope entre les doigts, n'émet aucune résistance et la laisse s'intoxiquer à son tour sur la cigarette.

Il l'écoute couper sa phrase, tend l'oreille pourtant sur ce qu'elle ne finit pas mais qu'il entend tout de même. Et cela lui suffit. Aussi ne réagit-il même pas à ce qu'elle lui balance de revêche derrière, balbutiant d'autres raisons que lui à sa présence ici. Ce qui peut tout à fait être vrai. Après tout, s'il la porte toujours dans son cœur après cinq ans, ce n'est peut-être pas le cas de l'égyptienne. Azra a toujours eu un comportement d'enjôleuse malgré elle, dans sa démarche fauve et glissante. Il garde pour lui ses pensées, cligne lentement des yeux lorsqu'elle prend de ses nouvelles, banalement.

« Je vais bien. » ment-il, banalement.

Lorsqu'elle lui tend sa clope, il la reprend d'un toucher presque tendre et l'écrase contre le mur à sa droite, puis met distraitement le mégot dans son cendrier de poche. Haru a été éduquée à
la coréenne, puis par une mère japonaise absente. Il a horreur des choses qui traînent, des choses qui salissent. S'il accepte l'état de l'appartement de Kumiko, puisque ce n'est pas le sien, il ne peut jamais s'empêcher d'y faire de l'ordre lorsqu'il s'y rend. Sans jamais aucun commentaire déplacé pourtant, car il sait pertinemment la douleur qu'il partage avec sa meilleure amie. Les mêmes démons les habitent.
Haru a égaré son regard un moment avant de le raccrocher à la silhouette de son ex.

« Et du coup, qu'est-ce que tu fais là ? » demande t-il enfin. « C'est pas vraiment un endroit où je m'attendais à te revoir. »

Il ne ment pas cette fois. S'il sait qu'Azra a toujours eu quelques penchants et opinions tranchées sur les non-exorcistes et la façon dont les fléaux apparaissent, il n'aurait jamais cru la voir rejoindre l'Ordre Occulte un jour. Mais finalement, peut-être que tout comme lui, elle a décidé qu'il s'agit de la solution la plus viable, la plus simple. La plus logique.
Haru n'a jamais été un justicier. Haru a toujours été un homme gris, un homme entre deux eaux, dont les valeurs lui sont propres. S'il se refuse à tuer des jeunes exorcistes, des adolescents ou des enfants, il n'a pourtant aucun mal à prendre la vie d'autres adultes. Il a du sang sur les mains, déjà, depuis cinq ans. Et avant encore, lorsqu'il était exorciste et qu'on l'envoyait en mission parfois contre le Culte. Tuer un autre être humain, ça marque, ça change à jamais.
Haru repense à la petite Sayuki. Il regrette encore.

Haru jette ses yeux sur Azra.
Et elle, alors ?

« Enfin, te fais pas de fausses idées, toi non plus... Je suis quand même content de te voir. » clarifie t-il en mettant ses mains dans les poches de son pantalon noir.
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Jeu 21 Mar 2024 - 15:55
Le doux sourire d’Haru vient réchauffer son cœur pendant quelque instant. Ça a toujours été comme ça entre eux: Azra s’effarouche mais lui parvient toujours à l’adoucir. Il a toujours su trouver les mots et les gestes pour qu’elle baisse sa garde. Le geste et leur regard l’un pour l’autre sont naturel comme instinctif et quelque part ça la rassure. Son comportement avec elle n’a pas changé ni la façon dont il la regarde. Pour le reste, tout est différent, d’ailleurs il ment lorsqu’il dit qu’il va bien. Elle le sait, elle le sent. Ses yeux sont tristes et cernés. Haru dégage une aura néfaste et mortifère. Néanmoins Azra ne rebondit pas sur ce mensonge, elle ne sait pas comment faire, elle n’a jamais été trop douée avec les mots. Haru, lui, sait faire, il a toujours été à l’aise pour lui dire ce qu’il ressent, sa fragilité, ses faiblesses et l’amour qui lui porte. il ne lui a jamais rien caché, sauf quand il est parti du jour au lendemain.Haru était un véritable repère pour elle, une béquille, un supplément d’âme qui venait la compléter à merveille. Son départ soudain l'avait laissé handicapé et pendant tout ce temps elle a cherché Haru dans les bras d’un autre. Et à chaque fois elle avait eu l’impression de le tromper, de le trahir.


Azra replonge dans son passé et ses douloureux souvenirs lorsque son ex la ramène brutalement à la réalité.qu’est-ce qu’elle peut bien répondre à cette question? la vérité? Elle ne sait pas à quel point il est fidèle à l’autre. il serait peut-être prêt à se battre contre elle s’il apprenait qu’elle est venue ici pour les espionner. Mais se battre jusqu’où? La mort? Comment peut-elle le savoir? elle aimerait pouvoir tout lui dire et s’enfuir avec elle, laisser les japonais se débrouiller avec tout ce merdier. Mais elle ne peut pas le lui dire, elle ne veut pas le mettre en danger. C’est son histoire, son fardeau.


“C’est à cause des vieux… J’en pouvais plus d’être à leur service. Mes parents eux, sont retournés en Egypte mais Kyoko et Kento ont voulu que je reste là pour ramener de l’argent…plus de passeport plus rien. Du coup je suis venu ici pour les faire chier! “ y’avait assez de vrai dans ce mensonge pour qu’elle puisse y croire elle-même. Ces grands-parents étaient assez tordus pour l’envoyer dans la gueule du loup sans plan de repli, alors elle ne va pas se gêner pour les descendre. “Et puis tu connais ma position sur tous ces larbins l’exorciste…Du coup j’ai sauté le pas.” la jeune femme enroule doucement une de mèche de sa queue de cheval entre les doigts. “J’espère juste qu’on me laissera tranquille ici…j’suis fatiguée de tout ça.”


une pointe de désespoir dans la fin de sa phrase, parce qu’elle voulait réellement qu’on lui foute la paix. Depuis son arrivée dans ce maudit pays, on l’a bassiné sur le rôle des exorcistes et leur importance dans la société. Mais est-ce qu’à un moment on a demandé à la petite fille qu’elle était ce qu’elle voulait réellement? on l’a tellement bassiné, formater, endoctriner avec tout ça qu’elle se retrouve sans but, sans rêve, elle veut juste être tranquille. Azra a l’impression que son existence est pathétique et ça l'énerve.


à son agacement s’ajoute la dernière phrase d’Haru qui la bouleverse totalement, il est heureux de la voir. Dans un premier temps Azra ferma les yeux en haussant les sourcils. Ok, c’est cute, il est cute Haru. Et puis en y repensant c’est quand même vachement culotté de lui dire ça. 5 ans sans nouvelle, 5 ans qu’elle le cherche dans chaque rencontre, à chaque coin de rue. Il est gonflé avec son petit air détaché qui dit des trucs mignon de manière totalement naturel alors que ça fait 5 putain d’année qu’ils ne se sont pas vue. Il est gonflé mais en même temps terriblement beau et attirant.


Voilà, c’est toujours pareil. Le moindre de ses mots la met hors d’elle, il la rend confuse à chaque fois, faible et totalement à sa merci. Peu importe à quel point elle lutte. Azra sert ses poings et ses joues s’empourprent de colère. Habituellement c’est elle la nonchalante, elle qui se moque de tout et de tout le monde. Mais lui avec sa petite phrase toute anodine, il réussit à la faire flancher.


« Ah ouais? T’es content? » Elle aimerait bien lui balancé tout ce qu’elle a sur le cœur. Mais à son grand âge on se contient, on sait se tenir. Alors elle ravale sa colère et sa voix se fait plus calme, presque un chuchotement. « T’as pas cherché à me revoir pourtant depuis 5 ans »


Et Dieu sait comme elle l’aurait accueilli à bras ouvert, longtemps elle l’avait attendu sans jamais le voir revenir. Azra devrait lui en vouloir, mais elle n’y arrive pas. Quelque part elle sait très bien qu’il a fait ça pour la préserver. « Alors, t’as trouvé ce que tu es venu chercher ici? »


Le rouge de ses joues a disparu et ses petits poings ne tremblent plus. Elle a grandi Azra, elle sait se reprendre rapidement. Néanmoins tout dans son regard traduit l’intensité de ce qu’elle ressent.
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 112
Puissance Occulte : 3507
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 1500
Haru Takahashi
Sam 23 Mar 2024 - 12:07

Les raisons de son alignement avec l'Ordre Occulte qu'elle évoque en jouant la fille farouche lui semblent obscures. Il n'est pas certain qu'elle lui dise la vérité. Ici, ils ne font pas dans la dentelle, la cause pour laquelle ils se battent et ils en arrivent à des choix drastiques ne laisse que peu de place à des desseins aussi futiles que ce qu'elle lui avance en premier. Haru l'écoute pourtant, rajouter qu'elle est fatiguée, qu'il connaissait sa position il y a cinq ans, vis-à-vis de tout ça. Mais Haru sait que rien de tout ce qu'elle évoque n'est suffisant. Il connait Azra, il connait qui elle est derrière les deux orbes jaunes qui s'animent d'un orage passager. Elle ne lui dit pas tout, mais c'est ainsi, finalement. Lui non plus, il ne lui dit pas tout.
Il ponctue son explication d'un « Mmh » mais ne rajoute rien.

Le coréen la regarde enrouler une mèche de ses longs cheveux hésitant entre le jais et l'améthyste. Son regard s'adoucit encore, et il se souvient des longs moments où il passait ses doigts dans son épaisse chevelure, déliant les nœuds avec tendresse, tressant certaines, et alors qu'elle avait sa tête sur ses cuisses, ou sur son ventre, il en profitait pour se perdre dans ses yeux d'or et il s'y sentait si bien, lové à l'intérieur comme dans un cocon.
Mais s'il a très envie, lui aussi, de rejouer avec les longs cheveux parmes, il n'en fait rien. Il a cassé quelque chose lorsqu'il est parti.

Il a cassé quelque chose, et il ne peut qu'être témoin des conséquences, dans l'empourprement des joues de l'égyptienne et ses poings serrés, elle lui exprime d'un coup toute la colère et tous les ressentiments qu'elle ressent à son égard. Haru cligne des yeux, lentement. Les piques qu'elle lui lance font mouche, elles touchent. Mais il ne dit rien.
Il n'a rien à dire pour sa défense, il n'a aucune excuse à lui donner et un "Je suis désolé" sonnerait creux et vide de sens. Haru se contente de la regarder, cassée par sa faute.

S'il n'a pas cherché à la revoir en cinq ans, depuis qu'il est partie et qu'il a retourné sa veste, c'est parce qu'il l'aurait tirée avec lui dans les profondeurs de son univers. Parce qu'il n'aurait pas pu la protéger, la préserver de lui, et de toute la merde qui l'entoure. Haru ne se souvient pas avoir déjà fait quelque chose dont il est fier dans sa vie. Il ne se souvient pas avoir déjà regardé le chemin parcouru et avoir ressenti ce sentiment d'accomplissement que son entourage à l'école, puis quand il était exorciste, lui évoquait parfois. Haru lui, quand il regarde en arrière, il ne voit que ses erreurs. Et s'il a échoué avec Kumiko, il aurait au moins espéré ne pas le faire avec Azra.
Mais la voici, elle est devant lui et pas au bon endroit.

Quand elle lui demande s'il a trouvé ce qu'il est venu cherché en quittant tout, à l'époque, en envoyant tout valser tant sa douleur était grande... Il baisse les yeux aux pieds de la jeune femme.
Non, il n'a pas trouvé. Il ne comptait pas trouver en réalité. Haru n'a jamais su ce qu'il cherchait. Partout où il va, il ne lui semble pas trouver sa place, ni de dessein assez fort pour rallumer la flamme mourant en lui. Il ne se réveille pas tous les jours avec un but. S'il arrive déjà à sortir de son lit, c'est déjà un exploit. Il se maintient en vie par une longue douche chaude tous les matins, et affronte le non-sens de son existence. Et se dire qu'il lui faut recommencer le lendemain, ça le tue à petit feu, ça aussi.

Haru n'a rien trouvé du tout. Il ne cherche plus.
Tout ce qu'il veut c'est... Il ne sait pas.

Il relève les yeux dans les siens, mais finit par fuir ce regard qu'il a tant aimé. C'est trop dur de le supporter. Il est si pathétique. Il a honte de ce qu'il est. Haru n'a plus envie de lui parler de tout ça, elle s'avance vers une porte qu'il n'a pas envie qu'elle ouvre, de peur qu'elle voit le bordel qui se trouve derrière. Et s'il a toujours apprécié la présence d'Azra, actuellement, elle lui provoque de l'anxiété. Il se sent oppressé. Elle représente tellement, tellement de choses qu'il a raté.

« On va être en retard, si on reste là. » lance t-il finalement, en regardant sa montre argentée, trônant sur son poignet.

Il imagine qu'elle n'est pas dans ce couloir par hasard et que si on l'a appelé à venir ici, c'est certainement pour la même chose que lui. Il ne manque plus que ça... Quand bien même il est content de la revoir, sincèrement, ça lui fait tout aussi mal. Alors envisager une mission tout de suite maintenant à ses côtés... Mais bon, de leur relation passée, les supérieurs n'en savent rien. Comment auraient-ils pu ? Haru ne dit rien sur lui. La seule personne à qui il parle et se confie, c'est Kumiko et encore... Dépendamment de comment se sent son amie, il a aussi tendance à lui cacher des choses.

Haru ne bouge pas, pourtant. Il a posé de nouveau ses yeux aux éclats vermeil dans l'or de ceux d'Azra. Il y a beaucoup de choses qu'il aimerait lui dire, mais beaucoup de choses qui sonneraient creuses. Alors, il ne dit rien, mais il n'en pense pas moins.
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Lun 25 Mar 2024 - 18:36
Azra n’est pas dupe, Haru sait très bien qu’elle ne dit pas toute la vérité. Mais pour une raison qu’elle ignore, il n’a pas cherché à creuser. Azra mentirait si elle disait que ça ne lui fait rien du tout. Dans le fond, elle aurait aimé qu’il cherche à savoir, qu’il insiste, qu’il lui demande des explications, qu’il refuse même sa présence ici. Mais les années ont passé, de l’eau à coulé sous les ponts et la vie d’Azra ne doit plus l’intéresser comme avant. Elle sert les dents Azra, tout au fond d’elle, « son moi » honteusement romantique, avait imaginé des retrouvailles enflammées avec des larmes, des cris, de longues embrassades…un truc digne d’un film, forcée de constater que la réalité était bien plus ennuyeuse.


Haru vient renforcer la théorie de la jeune femme en ne répondant pas à sa question, l’ignorant tout simplement. Azra sert les dents, ça l’énerve mais en même temps elle ne peut pas le forcer à tout lui raconter. Une chose fait tilt dans l’esprit de l’Egyptienne: comment ça « on » ? Lui aussi est là pour une mission? Il vont devoir la faire ensemble? Azra sourit nerveusement. Ça la ramène des années en arrière lorsqu’ils faisaient des missions ensemble. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle prenait les choses au sérieux, sûrement parce qu’elle avait peur de le perdre. Parfois, ils faisaient durer leur mission pour passer plus de temps ensemble. Mais d’un autre côté quelque chose l’angoisse à l’idée de repartir en mission avec Haru, elle ne sait pas trop quoi mais elle a une boule dans le ventre.


Mais Azra ne dit rien de plus et pose sa main sur la poignée de la porte avant de l’ouvrir. En entrant dans la salle, les deux exs sont accueillis par Taichi Morgan, c’est elle qui a accueilli Azra lorsqu’elle a intégré l’ordre. Morgan semble être une femme douche et gentille. Très très loin de l’idée que ce faisait Azra des membres de l’ordre. Morgan leur explique que c’est une mission test pour Azra et que Haru sera pas pour la surveiller. Pendant une seconde l'Égyptienne se demande s’ils font passer ces test à tout leur nouveau membres ou s’ils ont des doutes la concernant. Du coin de l’œil elle regarde Haru, est ce qu’il pourrait la dénoncer s’il apprenait qu’elle est une traître? Devrait-elle se battre contre lui?


Des questions qui resteraient sans réponse puisque Morgan était déjà en train de lui donner les instructions de la mission. C’était assez simple : aller récupérer les plans d’un bâtiment qui servirait pour une autre mission. Quelle mission? Elle veut poser la question mais elle risque de se prendre un mur alors elle acquiesce seulement. Ça ne semblait pas bien difficile de toute façon. Récupérer des trucs c’est le type de mission qu’elle faisait en tant qu’exorciste. Le truc qui changeait c’est qu’elle allait avoir un chaperon cette fois. Quoi qu’il en soit, elle ne tenterait rien pour cette mission et suivrait les ordres comme un bon petit soldat sans laisser planer le moindre doute. Contrairement à ses habitudes, Azra veut fait bonne figure alors elle écoute attentivement Morgan fixant avec ses pupilles ambrées son interlocutrice, ce n’était pas le moment de faire tout foiré parce qu’elle s’est montrée distraite.


Une fois les explications données, Haru et Azra quittent la pièce. Le jeune homme passe devant suivi de près par son ex qui referme la porte derrière elle. Alors qu’Haru marche silencieusement dans le couloir Azra le rattrape par le poignet « Haru! » elle le tire vers elle, le forçant à se retourner. « « Ne soyez pas trop dure avec moi Takahashi senpaiiiiiiii! »dit-elle en geignant comme une lycéenne qui va vivre sa première fois. Avant d’exploser de rire. Azra croise ensuite les bras et lance un regard malicieux à Haru « alors c’est toi qui est chargé de me surveiller? S’il te font assez confiance pour ça c’est que t’as une certaine influence ici! »


Il y a un côté d’Azra qui est tout excitée par cette mission et qui en oublie presque son but initial. Une espèce de douce nostalgie l’envahit parce que sa relation avec Haru et le temps passé avec et ce qui manque le plus à sa vie et finalement devoir partager une mission lui donne l’impression d’être de nouveau en vie. Azra regarde la localisation de la mission sur son téléphone. Elle soupire, décidément les bonnes résolutions sont de courte durée et elle a déjà la flemme.

« Plus loin encore la prochaine…on y va?
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 112
Puissance Occulte : 3507
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 1500
Haru Takahashi
Jeu 28 Mar 2024 - 9:53

Elle sourit un peu, ce genre de sourire que l'on esquisse plus par nervosité que par joie. Haru la regarde avec ses yeux d'adolescent, lorsqu'il était encore étudiant en exorcisme à l'école de Tokyo, et qu'il la regardait passer près de lui. Il la regarde avec ce regard qu'il avait lorsqu'ils s'asseyaient sur un banc et qu'elle laissait couler sa chevelure prune sur lui, la tête reposée sur ses jambes. Il la regarde avec l'affection qu'il lui portait, lorsqu'il plongeait dans ses orbes jaunes et s'y perdait, après s'être perdu dans leurs ébats. Il la regarde comme si elle était la plus belle chose qui puisse exister dans le monde.

Azra s'y échappe, à ce regard. Elle ouvre la porte du bureau à côté d'eux, et elle entre. Haru lui emboîte le pas, après un subtil soupire lourd de sens. Le grand coréen s'installe sur le fauteuil qu'elle ne prend pas, devant Taichi Morgan.
Morgan, elle le connait bien. Depuis cinq ans qu'il traîne au sein de l'Ordre Occulte, elle a compris comment il fonctionne. Elle l'aime bien, mais elle ne sait pas si c'est réciproque. Et en vrai, même s'il la trouve chiante, Haru il l'aime bien aussi. C'est le temps qui cimente leur relation plus que de réelles atomes crochus. A force, une confiance mutuelle s'est installée et quand bien même ils passent le plus clair de leurs conversations à se chamailler sur des détails, ils s'apprécient.
Morgan est douce et gentille, elle est parfaite pour l'accueil des nouvelles recrues. Il est content que ce soit elle qui prenne en charge Azra.

Il n'écoute pas trop l'entretien, sa concentration disparue dans les yeux de l'égyptienne et dans les souvenirs doucereux d'un temps révolu où il était peut-être heureux. La mission a l'air simple : il faut récupérer des plans dans un bâtiment. Un test parfait pour Azra Uchida et son sort d'invisibilité que Haru connait bien. Lui sera surtout là en soutien et n'interviendra que si nécessaire. Morgan insiste bien sur ce point. Il hoche la tête, sourcils froncés.
Il ne sait pas trop à quel moment ils sont dits que c'était une bonne idée de l'envoyer lui avec une nouvelle recrue. Si ça n'avait pas été Azra, l'ambiance aurait été toute autre. Ça doit encore faire partie de leurs plans de l'intégrer et de le sociabiliser au reste de l'Ordre... Ils sont persévérants, au moins.

Haru referme la porte du bureau derrière lui et sort son paquet de clope, en tirant une du bout des lèvres. Il darde ses prunelles aux éclats rouges sur la silhouette de l'égyptienne lorsqu'elle glisse dans le couloir. Naturellement, il la suit et finit par la dépasser, perdu dans ses pensées, en allumant sa cigarette machinalement. Il inspire puis souffle la fumée de toxines, ses yeux se lèvent au plafond. Il n'a jamais remarqué à quel point les lumières sont moches ici.
Toucher sur son poignet qui fait tomber son regard dans celui de la jeune femme alors qu'elle le tire vers elle pour qu'il se retourne. Si le geste est plutôt rapide, il ne l'empêche pas de chercher à emprisonner ses doigts dans les siens, avant qu'elle ne croise les bras devant lui.

Haru esquisse un sourire. "Takahashi-sempai" ... Elle émet l'hypothèse qu'il aurait de l'influence au sein de l'Ordre Occulte, et il lâche un rire jaune, tellement l'idée lui parait absurde.

« Nan, c'est juste que ça fait longtemps que je suis là maintenant. » répond t-il en haussant les épaules quelque peu, tirant de nouveau sur sa cigarette.

Cinq ans, oui. Cinq longues années où il a découvert avec horreur qu'il s'est peut-être encore trompé. Mais il préfère s'aveugler. Alors il continue. Peut-être bien qu'il arrive à continuer grâce à ça. Continuer à vivre.
Elle est belle à rire et à lui sourire. Haru se laisse porter par l'aura chaleureuse et familière qu'elle dégage à son égard. Il y a quelque chose du temps où ils passaient la majorité de leur temps ensemble. Le temps où ils étaient complices, du matin au soir, sans forcément être en présence l'un de l'autre. Juste en sachant que l'un était là pour l'autre. A l'époque, c'était suffisant. En deux indépendants, cela leur suffisait.
Azra regarde la localisation de leur mission et râle un peu. Il sourit, amusé par son comportement alors qu'elle l'enjoint à s'y rendre. Haru a un geste de la main pour la calmer.

« Mollo, mollo... On a le temps. » lui intime t-il sa clope au bec, qu'il lui tend ensuite dans un nouveau doux sourire. « Au moins le temps de prendre un café. »

Il faut qu'il se rende à l'évidence : elle lui a manqué et il est à la fois heureux de la voir comme habité par une mélancolie certaine. Au fond, il sait que ce n'est pas une bonne chose qu'elle soit ici, dans les rangs de l'Ordre Occulte. Pour autant, maintenant qu'elle est là...
Haru coule un regard doux sur elle, avant de se diriger vers une salle de repos où il sait qu'il y a une machine à café.
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Ven 29 Mar 2024 - 20:42
Azra est visiblement plus détendue, elle ne sais si c’est les souvenirs heureux du temps passé avec lui ou leur complicité qui semble resté intact. Toujours est-il qu’elle se sent bien. Depuis son arrivée à l’ordre occulte, elle était restée constamment sur ses gardes. Elle avait peur d’être découverte, elle avait peur d'échouer, elle dormait très peu et passait son temps à regarder derrière elle. Elle avait rarement été aussi peu sereine. Mais là elle se retrouve avec Haru et toute la pression qu’elle a sur ses épaules disparaît. Pourtant il ne fait pas grand chose, il la regarde et ça va déjà mieux. Le regard d’Haru qui l’enveloppe complètement et ça lui donne une sensation de bien-être et de chaleur.

Et lorsqu’il voit Azra s’agacer pour la mission, il désamorce naturellement la petite bombe et lui tend sa cigarette avant de lui proposer de prendre un café. L’Egyptienne récupère la cigarette, en prenant soin d'effleurer comme une caresse les doigts d’Haru. c’est plus fort qu’elle. ça l’énerve et en même ça l’enivre, alors sans rien dire elle le suit jusqu’à la salle de pause. De loin ils ont l’air de simple collègue et personne ne pourrait s’imaginer le passif qu’il y a entre eux et la puissance de leur sentiment l’un envers l’autre. Néanmoins et même si ça peut paraître étrange les deux exs sont bien calme pour des personnes qui ont des sentiments aussi fort.

Après avoir marché quelques minutes, le coréen ouvre une porte donnant sur une pièce assez sommaire. Des grands fauteuils en cuir, une télé accrochée au mur. Plusieurs distributeurs de snack et de boisson, un évier, un frigo et deux grandes tables. L’ordre occulte n’a pas tout misé sur la déco mais au moins cette pièce a au moins l’honneur d’exister. Même si Azra a un peu de mal à imaginer un exorciste venir prendre sa pause clope ici après avoir commis une tuerie de masse. La jeune femme s’installe sur un des canapé, préfèrent le moelleux des fauteuils à la durete des chaises. Azra s’enfonce confortablement dans le canapé, clope au bec et observe Haru. Il se charge de prendre des boissons au distributeur. S’il a une bonne mémoire, il prendra un thé pour Azra, car le café lui donne des crampes d’estomac et l’empêche de dormir.


Haru revient, avec un thé, et c’est tout bête mais le fait qu’il s’en soit souvenu rempli le cœur de la jeune femme de joie. Son visage s’adoucit un peu et elle récupère le gobelet entre ses mains. L’homme au cheveux immaculé s’installe près d’elle, leur épaule de touchent, leur genou aussi. À présent, elle peut sentir la chaleur de son corps près d’elle. Une chaleur familière, recherchée pendant des années sans jamais la retrouver. Haru a prit du matcha, il adore ça, elle déteste. Pourtant, il a souvent essayé de lui faire aimer en vain. Elle aimerait bien regoûter, comme une envie de nostalgie. Alors elle prend sur elle mais détourne le regard pour ne pas avoir à croiser le sien.

« Tu me fais goûter? Je veux voir si ça a encore le goût d’herbe ton truc »

Haru lui passe son gobelet et la jeune femme consciemment pose ses lèvres au même endroit où son ex avait posé les sienne. Une gorgée, puis une autre. Les sourcils froncés par la concentration. Et enfin, une grimace « beeeeeuaaark! Toujours aussi ignoble ce truc! » par réflexe elle tend son verre à Haru, parce qu’ils ont toujours fonctionné comme ça. Parce que leur love langage c’est de partager toujours tout en deux.

Azra l’observe, le scrute avec attention. Il est si beau, comme si le temps s’était figé pour lui. Il a l’air cette un peu plus fatigué mais ça n’enlève rien à son charme et lorsqu’elle le regarde de cette manière les joues d’Azra deviennent rouge, pas par gêne ou timidité, simplement parce qu’elle sent comme une bouffée chaleur l’envahir.

« Alors c’est comment la vie ici? »dit elle avec un léger air sarcastique « j’espère que c’est pas aussi chiant qu’à Tokyo »



Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 112
Puissance Occulte : 3507
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 1500
Haru Takahashi
Lun 1 Avr 2024 - 22:28

Penser que Haru ne se rend pas compte qu'elle recherche sa proximité physique serait se foutre le doigt dans l'oeil. Il sait, il sent. Ça fait cinq ans mais il la lit encore parfaitement, et pareillement, il a l'impression que sous les orbes jaunes où coulent des sables sauvages il ne peut échapper au radar de l'égyptienne. S'il en aurait été mal à l'aise avec une autre personne, devant elle il ne dit rien. C'est un peu comme avec Kumiko, il se sent assez en confiance pour ne pas tout cacher.

S'ils marchent calmement dans le couloir, il y a tout de même ce flottement particulier, cette tension faite de non-dits et de "Et si ?". Haru ressasse dans son silence ses choix passés, son départ précipité. A cette époque, il y a vraiment eu un déclic, et il a tout envoyé valser. Collègues, amis, amour, son affiliation aux exorcistes... Peut-être que c'est là qu'il a commencé à chuter ? Non, sa chute date d'il y a longtemps. Trop longtemps pour qu'il s'en souvienne. Ça s'est perdu entre l'accident de son frère et le suicide de sa mère, quelque part là-bas, et il ne compte pas mettre le doigt dessus.
Un frisson le parcourt alors qu'il repense aux sensations horribles que le sort inné de ce jeune exorciste lui a filé. Les images de sa maison en Corée, la silhouette de Jihoon et sa voix, culpabilisante. Mais il a raison : Haru est un lâche. Haru est un assassin. Haru a du sang sur les mains et Haru sait qu'il est trop tard pour lui. Il tourne quelque peu la tête vers Azra et se demande s'il est trop tard pour elle aussi... Sûrement que oui, si elle est là, maintenant.

Le grand blond ouvre la porte qui donne sur un petit salon aménagé en salle de repos. Des distributeurs, des fauteuils, pas de décoration, vraiment sommaire mais ça fait le taff. Alors que la jeune femme s'installe sur un canapé, Haru s'occupe des boissons. Il sait exactement où frapper la machine pour récupérer ses yens, avant qu'elle ne les avale définitivement. Après tout, ça fait cinq ans qu'il traine ici, il faut bien qu'il connaisse quelques tricks. Ses petites pièces récupérés -pas de petites économies ici- il vient avec les deux boissons dans les mains, et pose son fessier lui aussi sur le canapé. Il tend son gobelet à Azra : un thé, peu importe vert, noir ou blanc, mais un thé. Les habitudes reviennent vite et si elle n'a pas changé de goût en cinq ans, il tapera juste. Sinon, il s'ajustera. Haru n'est pas si difficile à vivre. Son matcha dans la main, il laisse son dos reposer contre le dossier du moelleux canapé, un peu rapiécé, et expire en fermant les yeux.

Seulement, il en ouvre un pour le poser sur son ex lorsqu'elle lui demande de lui faire goûter. Elle aussi, elle a visiblement les habitudes qui reviennent au triple galop. Un léger sourire étire les lèvres du coréen alors qu'il lui tend son gobelet. Elle n'a jamais apprécié l'amertume du matcha, mais a toujours voulu goûter. Machinalement, elle lui a tendu son thé et il en prend lui aussi une gorgée, dardant ses yeux sur le visage de l'égyptienne alors qu'elle tire une grimace.

« Héhé, le contraire m'aurait étonné tiens... » lâche t-il en prenant une seconde gorgée de thé.

Il perd son regard un instant, semble dissocier jusqu'à ce que ses prunelles se posent sur le visage d'Azra et il percute qu'elle le regarde depuis tout à l'heure. Ses sourcils se soulèvent un peu, questionnant la jeune femme silencieusement. Et si l'instant est suspendu, il ressent cette irrémédiable force d'attraction qui le pousse vers elle. Une chaleur qu'il n'a pas ressentie depuis longtemps, et cette sensation étrange dans sa poitrine. Tout ça impose un sourire léger sur son visage. Pour une fois, il se sent apaisé. Il note le léger rosé aux joues de la jolie brune, et penche quelque peu sa tête de côté, son regard s'acère dans le sien. Elle est si belle.

« Je vis pas là. Tu sais, j'ai vendu mon appart' à Tokyo quand je suis parti, et j'en ai acheté un autre par précaution. » Pour pas qu'on le retrouve quoi. Il tend son gobelet de thé à Azra, en attendant qu'elle lui rende son matcha. « J'en ai acheté un autre à Kyoto, y'a deux ans. Ça m'aide pour mes déplacements. »

Le côté pratique d'avoir un toit, un chez lui rien qu'à lui, dans les deux principales villes où traînent l'exorcisme au japon. Haru glisse ses yeux dans ceux d'Azra, et se penche vers la table pour y poser son gobelet de matcha récupéré. Il laisse de nouveau son dos reposer contre le dossier, et fait couler dessus son bras, derrière la nuque de la jeune femme. Leur proximité ne le gêne pas, même après cinq ans. Ici, ils sont seuls. Il se sent bien, il est calme. Et discuter avec elle de sa vie, de choses et d'autres, ça le relaxe.
Il y a un goût d'avant. S'il regrette de la voir ici, dans les rangs de l'Ordre Occulte, il ne peut malheureusement rien y faire. Une partie bien égoïste de lui se dit qu'autant en profiter, non ? L'autre aimerait préserver l'égyptienne mais... elle se sait impuissante.

Haru laisse ses yeux divaguer sur le visage d'Azra, il la caresse presque en la regardant, avec douceur et une affection qui n'a jamais disparu à son égard. Il peut sentir la caresse de ses cheveux tenus en queue de cheval sur son bras, à travers le tissu de sa chemise. Il peut sentir son parfum d'ici, et elle ne l'a pas changé, il le reconnait parfaitement. L'effluve lui rappelle des moments privilégiés, d'une proximité chérie et des souvenirs remplis de la chaleur d'un foyer. Il la fixe un instant ainsi, avant de détourner son regard sur son gobelet sur la table.

« Y'a beaucoup de choses qui ont changé. » lâche t-il finalement. Puis de planter de nouveau ses yeux dans les siens : « Et d'autres qui sont restées intactes. »

S'il n'est pas doué en interaction sociale, il n'est pas du genre à fuir ce qu'il ressent. Il n'a pas quitté Azra parce qu'il ne l'aimait plus, ou parce qu'il s'est passé quelque chose d'impardonnable entre eux. Il l'a quittée par la force des choses, pour la protéger et la préserver. Comme il a tenté de couper les ponts avec Kumiko avant qu'elle ne le retrouve ici même. Comme il a tenté d'effacer les traces de son ancienne vie. Azra est trop précieuse à ses yeux. Et même si cinq ans sont passés, il n'a jamais oublié. S'il a ressenti des regrets quant à l'avoir laissée derrière lui, il sait qu'il a pourtant fait le bon choix à l'époque. Il ne se serait pas permis de l'emmener avec lui dans son sillage, dans sa chute, toujours plus profond.

Haru laisse sa tête couler vers l'arrière sur le dossier du canapé et son regard se rive au plafond un peu décrépi. Il soupire.

« Genre, ton shampoing. Tu l'as changé. » lance t-il alors, pour dériver d'un sujet de conversation et détendre l'atmosphère. « Tes cheveux ont pas mal poussé, d'ailleurs. »

Il ne veut pas qu'elle se sente sous pression. Il est content de la retrouver malgré tout. Même s'il ne sait pas encore se positionner quant à sa présence au sein de l'ordre occulte, il ne peut pas aller contre son naturel.
Et son naturel, c'est de l'aimer.
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Mar 2 Avr 2024 - 21:53
Sous ses airs nonchalants, Haru a toujours su gérer sa vie. Prendre des précautions, acheter et revendre des biens immobiliers, ouvrir un compte épargne, être organisé. Ça contraste totalement avec ce qu’il dégage en apparence. Azra elle s’est toujours laissé porter, elle a tendance à fuir tout ce qui est administratif et a du mal à anticiper quoi que ce soit. Azra l’écoute attentivement, Haru n’est pas très bavard mais avec elle sa langue se délie facilement. Et la voix d’Haru est pour elle comme une berceuse, elle pourrait l’écouter pendant des heures, chanter aussi. Elle n’a rien effacé des chansons qu’il avait composées sur elle. Haru est un artiste et c’est avec l’air que ses sentiments s'expriment de la plus belle des manières. Comment n’aurait-elle pas pu tomber amoureuse de lui? Près de lui, elle est comme le Nil qui se love dans son lit, paisible.

Elle essaye d’imaginer sa vie ici, mais c’est compliqué. Comme il serait sûrement compliqué pour elle de raconter ce qui s’est passé durant les 5 années où il était absent. Elle n’a pas eu l’impression de vivre pleinement, c’était moins bien, tout était moins bien quand Haru n’était pas là.

Lorsqu’elle sent le bras du jeune homme dans son dos, lorsqu’elle sent son regard parcourir son visage et son corps, elle a comme une sensation de chaleur qui l’envahit entièrement, elle a l’impression que son cœur va exploser dans sa poitrine tellement il bat fort, et les petit papillons qui virevoltes dans le bas de son cœur lui font mordre ses lèvres. Elle se sent tellement bien avec lui. À cet instant, elle oublie toute la rancœur et préfère se plonger dans son regard. Parce que dans le fond elle s’en veut plus à elle-même qu’à lui. Elle s’en veut de ne pas avoir réussi à le garder près d’elle, elle s’en veut de ne pas avoir été à la hauteur. Alors lorsqu’il lui dit que beaucoup de choses ont changé et que d'autres sont restées intactes, Azra ouvre grand les yeux, elle sait ce qui est resté intact pour elle. Alors ses yeux se perdent entre les yeux et les lèvres d’Haru. Des lèvres longtemps chéries, souvent embrassées, parfois mordues. Des lèvres qui expriment de la douceur, de l’amour, du désir.

Azra pose en douceur sa tête sur le bras d’Haru, elle ferme les yeux, pour elle aussi il y a des choses qui sont restées intactes. Et son amour est le même, Azra aurait aimé le lui dire mais le Coréen le devance, il parle de son shampoing et de ses cheveux. Elle sourit doucement, il a remarqué, c’est vrai. elle ne les a pas coupés depuis. La femme cheveux pourpres se redresse, une de ses main prend appui sur fauteuil alors que l’autre se pose sur le bras d’Haru, le forçant malgré elle a se redresser lui aussi. Leur visage à quelque centimètre l’un de l’autre, Azra à la mine soucieuse le fixe comme si dans son regard elle pouvait trouver des réponses.

“ça….ça te plait pas?” dit-elle comme si elle était inquiète de ne plus plaire autant à son ex. Ce n’est pourtant pas son genre de manque de confiance, au contraire. Mais imaginer un seul instant ne plus lui plaire ça lui faisait peur. Mais après tout c’était peut-être le cas. Qui sait tout ce qui a pu se passer en 5 ans. Tout doucement elle approche encore un peu plus son visage, avec le bout de son nez, elle caresse celui du jeune homme. “Pour moi aussi il y a des choses sont restées intactes.” Azra va ensuite lover son visage dans le creux du cou d’Haru, comme un petit chat qui retrouve enfin sa place. “Je t’aime toujours tu sais…” puis plus rien, elle veut juste rester dans cette position, sentir son odeur et les pulsations de son poul, sentir la chaleur de son corps.

A cette soudaine intimité retrouvée, se joint des souvenirs brûlants, les souvenirs d’une passion dévorante. De prénom murmurer, parfois hurler dans l’explosion d’un plaisir intense. Alors sa respiration s'accélère toujours blotti contre lui, son corps se rapproche encore un peu plus et sa main vient se poser sur le torse de Haru, comme pour s'agripper un peu. Elle relève doucement la tête pour le regarder, et dans ses yeux c’est très facile de voir le désir incontrôlable qu’elle ressent pour lui. Azra sent son corps bouillir. “Haru…Je…” Son regard, sa bouche, ses mains, tout est absolument irrésistible chez lui. Comment pouvait-elle lui résister.

Néanmoins, les cinq années d’extrême solitude ont laissé des traces. La tristesse laisse des séquelles et la rancune en est l’une d’elle. Alors Azra se fait violence et presque brusquement elle s’écarte un peu. Le visage rouge pivoine des émotions qu’elle vient de vivre et le doigts inquisiteurs pointer sur son ex.

“Je t’aime encore Haru! Mais j’ai pas oublié comment t’as disparu pendant 5 ans, alors ne t’imagine pas me récupérer aussi facilement!”

Évidemment que c’était facile, il suffisait juste de la regarder: son air faussement en colère, sa bouche gonflée de désir qui attendait juste d’être cueillie, sa respiration saccadée par le désir. Son corps exprimait tout l’inverse de ce qu’elle venait de lui dire. Et elle avait beau froncer les sourcils, elle ne tromperait personne, surtout pas Haru!
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 112
Puissance Occulte : 3507
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 1500
Haru Takahashi
Ven 5 Avr 2024 - 12:57

Ils pourraient faire des efforts, franchement. Ce plafond, il commence même à moisir. Oh, il faut tout faire ici. Peut-être qu'il aurait le temps en rentrant de passer dans le magasin de bricolage pour acheter ce qu'il faut. Il ferait une notre à l'Ordre, évidemment... mais bon, il peut pas laisser ça comme ça, c'est mauvais pour le QG, et mauvais pour les gens qui passent du temps ici. Ce plafond tout craquelé, avec sa peinture qui part en miettes, et les petits points noirs de champignons dans les coins qui côtoient les toiles d'araignée... Personne ne passe jamais ici ou c'est comment ?
Aah, vraiment...

Sa réflexion ne va pas plus loin, puisqu'il sent la jeune femme bouger à côté de lui. Naturellement, elle attire son regard et il croise le sien, son visage maintenant à quelques centimètres seulement. Haru se perd dans les orbes jaunes, cligne des yeux à sa question. Il sent sa main sur son bras, et si son palpitant s'est un peu agité à l'idée de la voir si proche tout d'un coup, son visage s'hausse dans une expression à la fois de surprise et de légère inquiétude.

« Si... Bien sûr que si, ça me plait. » répond-t-il presque du tac au tac, penchant quelque peu sa tête de côté alors qu'il coule plus encore ses yeux dans ceux d'Azra.

Il se sent retenir son souffle lorsqu'elle s'approche et vient caresser son nez avec le sien, en lui murmurant des mots qu'il n'arrive pas encore à analyser tant le geste d'affection l'a pris de court. Elle se love contre lui, et il baisse quelque peu la tête, le creux de sa mâchoire touchant le crâne de l'égyptienne. Et son coeur s'emballe lorsqu'elle lui murmure ensuite quelques mots si simples et pourtant si lourds de sens. Haru sent un frisson parcourir son échine, et sa respiration s'accélérer. Il sent son hémoglobine ne faire qu'un tour, et il ne sait comment réagir tant les émotions se bousculent en lui. Cette chaleur qu'il ressent dans le creux de son torse, ça fait longtemps qu'il n'a pas ressenti ça.
Il est à la fois un peu penaud et gêné, mais s'il ne dit rien, il n'en pense pas moins. Un nouveau frisson s'évade et fait redresser les poils sur ses bras, sous les manches de sa chemise. Il ferme les yeux. L'instant est si précieux.

Mais Azra a décidemment des choses à lui montrer, tant elle se rapproche de lui. Et cette chaleur se transporte et se diffuse partout dans son corps, alors qu'il sent le sien contre lui. Lorsque Haru ouvre ses yeux, ils se posent directement dans les précieuses de sable de son ex. Ses pupilles se dilatent d'un sentiment profond et pur alors qu'il les darde sur son visage. Les souvenirs remontent en pagaille dans son crâne, et il la regarde de nouveau comme l'adolescent asocial mais doux qu'il était. Il la regarde à nouveau, comme cinq ans en arrière, les iris remplies d'affection, à la fois doucereuses et brûlantes, tant elles hésitent entre se fixer dans celles d'Azra ou vagabonder sur le coin de ses lèvres. L'attirance est irrésistible. S'il n'a jamais oublié à quel point elle est belle, il ne peut pas dire que la revoir ne lui fait rien.
Dans sa poitrine, il y en a un qui tambourine très fort, dans un rythme soutenu. Le BPM est remonté, et il bat le sang partout à travers sa chair. Il est suspendu à sa bouche lorsqu'elle commence à l'appeler, sans trouver les mots.

Et puis, elle se fait inquisitrice, le doigt pointé vers lui et un faux air de mécontentement sur son visage. Elle en a froncé ses sourcils bruns. Elle s'appuie sur lui, s'est un peu écartée et pourtant, elle se rapproche encore dans les paroles qu'elle prononce. Haru lui sourit, amusé par son attitude. Il ne se moque pas, son regard est doux, empreint d'un éclat de joie. Il lâche même un léger rire. Le cœur parle, léger lui aussi.
Il est si heureux, de l'avoir retrouvée. Nique l'Ordre Occulte, rien à foutre des conséquences. Actuellement, il ne voit qu'elle.

« Tu m'as manquée, Azra. » lui répond t-il, sa voix grave ronronnant d'un timbre assez bas.

Haru l'emprisonne dans ses bras et l'attire doucement contre lui. Il plonge son visage dans la queue de cheval prune, en ferme les yeux, tant l'odeur de son shampoing remplie ses poumons d'un doux mélange avec l'effluve familière de la jeune femme. Ça non plus, ça n'a pas changé. Cinq ans, putain.
Comment a t-il pu...?

Haru sait que les excuses ne serviraient à rien. Elle n'en aurait que faire, de ses excuses. Il est parti, c'est tout, c'est comme ça. Et si elle veut lui en faire baver, elle en aurait bien le droit. Au fond, il sait que quoi qu'il aurait choisi, ça se serait mal fini pour lui. Peu importe ses choix de vie, il a l'impression de se noyer.
L'avoir contre lui, maintenant, il ne l'aurait même pas espéré. Alors, il veut juste en profiter. Il laisse de côté ses inquiétudes et ses remords, ses regrets. Il décide d'ignorer les causes et les conséquences que la présence de la jeune femme a au sein de l'Ordre Occulte. Les choses passées, les choses à venir, horribles, pour elle. Pour eux. Haru fronce les sourcils, et plisse les yeux tant il ne veut plus les ouvrir.
Il aimerait que tout disparaisse autour d'eux, et arrêter le temps, sur un banc six ans en arrière, sous un soleil d'été où chantaient les cigales japonaises, et où il caressait la chevelure libre d'Azra alors qu'elle s'était assoupie sur ses jambes. Oh, ce qu'il aurait aimé revivre cette plénitude ressentie dans ce souvenir.

Il la sert contre lui, et dans son geste s'il y a de l'amour, il y a surtout autre chose de plus inquiétant. L'urgence.
Celle qui veut dire "Peut-être que c'est la dernière fois". Celle qui veut dire "Putain, j'en ai besoin". Celle qui veut dire "A l'aide".

Des appels trop silencieux pour être entendus.
Des appels trop bruyants pour qu'il ne puisse les exprimer.

Haru la relâche finalement, quelque peu. Toute bonne chose a une fin. Il rouvre les yeux, mais garde son nez perdu au milieu des mèches violines. Il faut partir, maintenant. Ils ont du travail. Mais il aimerait profiter encore un peu. Il aimerait mais...

« On doit y aller, maintenant. » lui chuchote t-il dans le ronron grave de sa voix. Il la redresse gentiment, ses mains coulant sur les bras de la jeune femme, et un doux sourire un peu malicieux anime son visage lorsque ses yeux retombent dans les siens. « Je t'emmène ? Je dois avoir un casque en plus dans ma selle. »

Le coréen lui laisse intégrer l'information. Il parle évidemment de sa fidèle monture de fer. Ce qu'il a pu l'emmener rouler avec lui, sur les routes de la campagne nipponne. Se perdre dans la montagne pour profiter des zigzags et de la vitesse. S'arrêter partout où ils le voulaient pour regarder le soleil se coucher, ou manger un morceau. Haru adore sa moto, elle lui donne un sentiment inégalée de liberté. Et s'il est content de revoir Azra, il est encore plus content de pouvoir l'avoir de nouveau derrière lui pour un petit bout de chemin.

Mais avant... Il se lève puis sort son paquet de cigarettes et en tire une du bout des lèvres avant de tendre le paquet à son ex.
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Sam 6 Avr 2024 - 0:31
Haru sourit, évidemment qu’il a compris, il sait pertinemment que lorsque Azra est submergée par ses émotions elle s’énerve, perd patience et rejette tout. Dans le fond lui avoir dit qu’elle l’aimait encore est libérateur pour elle. Hanako avait eu de cesse d’essayer de lui faire oublier Haru, à grand coup de dates organisées ou de rencontre hasardeuse préparée malicieusement par la japonaise, rien n’y faisait et Azra finissait toujours dans les bras de son amie à pleurer son ex après avoir trop bu. Elle s’était imaginé leur retrouvailles de nombreuses fois, avec de multiple scénario tous plus ou moins dramatique. Mais dans le fond elle a toujours su que ça serait ainsi. parce qu’entre eux ça a toujours aidé d’une douceur extrême, ça a toujours été sain. Si Haru est la lune, Azra est le soleil. Si elle est souvent submergée par ses émotions, Haru n’a qu’à la prendre dans ses bras pour la calmer. S’il est en colère il n’a qu’à la regarder pour tout oublier. Quand elle a peur il sait la rassurer et quand il fait froid dans son coeur elle sait le réchauffer. Entre eux tout est une évidence et s’il est plus facile pour Haru de parler de ses sentiments pour elle, un simple regard de la belle valait bien mille mots.

le sourire de son ex est doux et chaleureux, une chaleur enivrante ensorcelante qui vous empêche de détacher le regard de ces lèvres. Azra rougit comme une enfant, perturbée par les mots qu’il prononce. Elle lui a manqué…L’Egyptienne pourrait pleurer sous l'émotion. Lorsqu'elle sent le cœur d’Haru battre contre elle, Azra a le sentiment de se sentir de nouveau en vie. les mains de la jeune femme passent derrière le dos du coréen pour venir s’y accrocher. Sa fausse colère a disparu aussi vite qu’elle est arrivée, Haru sait très bien désamorcer ce genre de chose chez la jeune femme, même si Azra sait que c’est pas son objectif. Cet instant suspendu, donne à Azra un sentiment d’apaisement total. Et pendant quelque instant elle oublie sa mission et les dangers qu’elle encourt en s’étant infiltrée dans l’ordre. Tout n’est que quiétude et volupté et elle n’a qu’une envie c’est d’aller encore plus loin, de retirer les couches de vêtement qui l’empêche d’apprécier la douceur de la peau laiteuse de son ancien amant.

Mais Haru est plus mesuré que l'Égyptienne et le retour à la réalité est presqu’un peu trop brutal pour elle. Ah oui, c’est vrai la mission. Haru affiche un sourire qu’elle connait bien et lorsqu’il évoque son casque, elle ne peut s’empêcher de sursauter, des étoiles dans les yeux. Elle n’a pas refait de moto depuis qu’il est parti. C’était leur truc à eux et Azra lui demandait tout le temps de faire l’emmener faire un tour : quand elle était triste, quand elle était heureuse, quand elle avait besoin de se changer les idées. Tout était un prétexte pour enfiler un casque et s’accrocher fermement à Haru. Alors le petit chat se redresse, dissimulant avec difficulté son excitation qu’elle essaie de contenir par fierté. “Évidemment” répond-t-elle à sa question. Haru lui tend ensuite son paquet après avoir pris une cigarette pour lui. Mais Azra fait non de la tête en souriant. “Plus besoin maintenant” sous-entendant qu”elle n’avait plus besoin de fumer pour garder en mémoire le souvenir d’Haru puisqu’il était près d’elle maintenant. Mais encore une fois, les mots et Azra ce n’était pas trop ça.


En marchant en direction de la moto d’Haru, Azra se demande si elle devait lui dire la vérité concernant la véritable raison de son arrivée dans l’ordre. Elle ne sait pas quelle serait sa réaction, ni comment aborder le sujet avec lui. Tout va si vite dans sa tête, qu’elle ne se rend même pas compte qu’ils sont déjà arrivés à la moto. Alors la mine soucieuse disparaît pour laisser place à l'émerveillement. Le bolide est encore plus beau que dans ses souvenirs, du bout des doigts Azra pose ses mains sur la carrosserie encore froide. “T’en prend vachement soin…Je vais finir par être jalouse” dit-elle malicieusement. Puis Haru lui tend un casque, Azra détache ses cheveux pour que ce soit plus à l’aise pour elle et grimpe sur l’engin. Elle s'agrippe au grand blond puis, il fait vrombir le moteur de la bête avant de partir à vive allure.

À la première accélération, Azra, surprise, ne peut s’empêcher de s'agripper de toutes ses forces à Haru qui a dû sûrement s’amuser à lui faire peur. en réponse, la jeune femme conne son casque sien, dans un réflêxe un peu impulsif. Rapidement, elle se réhabitue à la vitesse, elle comme à y prendre goût et à apprécier les sensations, néanmoins elle est toujours fermement accrochée à l’exorciste, pas parce qu’elle a peur, mais plutôt parce qu’elle a besoin de le sentir contre elle. ce jour là le soleil trône fièrement dans un ciel parfaitement dégagé. En chemin, ils longent la rivière la rivière Kamo, elle étincelle grâce au rayon du soleil qui donne l’impression qu’on y a déposé un million de diamants. Azra a toujours eu une grande attirance pour les cours d’eau: les rivières ou les fleuves lui rappellent son Egypte natale là où s’écoule le Nil, près de lui la terre est fertile, gage de bonheur et d'épanouissement. Dans le rétroviseur leur regard se croisent, complices, Azra sait qu’il est passé par là pour lui faire plaisir, il la connait par coeur, il sait lui faire plaisir, ça aussi ça n’a pas changé.

Elle ne sait pas si Haru fait exprès de prendre le chemin le plus long pour rendre la balade plus appréciable mais Azra est aux anges. Elle se rend compte à quel point sa vie était devenue triste et monotone, et quelque part, elle lui en veut pour ça, et quelque part elle s’en veut aussi à elle-même de ne pas pouvoir être pleinement heureuse sans lui. Les deux exs arrivent finalement à destination. Haru gare sa moto un peu à l’écart de l’immeuble qu’ils vont devoir infiltrer. Il s’agit d’un bâtiment un peu excentré de la ville, un peu délabré, un bâtiment qui sent bon les jeux d’argent, le vieux cendrier et l’alcool à bas prix. Azra croise les bras en observant la bâtisse en détail avant de porter son regard sur Haru en souriant doucement. “Alors Takahashi sempai, c’est quoi le plan d’attaque.”
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 112
Puissance Occulte : 3507
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 1500
Haru Takahashi
Lun 8 Avr 2024 - 22:24

Elle refuse la cigarette et il hausse les épaules, ne se doutant pas un instant que la décision de la jeune femme est plus profonde qu'une simple non-envie de clope. Haru pense à lui en reproposer une plus tard, quand il en fumera une de nouveau. Il tire sur la sienne, elle s'embrase d'un rouge pareil aux éclats dans ses yeux et il souffle la fumée de toxines en passant une main distraite dans ses cheveux décolorés. Bon, il faut bouger. Ils ont du travail tous les deux. Haru ne veut pas qu'elle rate son test d'entrée au sein de l'Ordre Occulte et qu'elle tombe dans les mauvaises grâces de Taichi Morgan.
Quand bien même il connait la recruteuse depuis cinq ans qu'il se la coltine (c'est plutôt elle qui doit le supporter), il veut d'autant plus éviter à Azra de devoir se battre pour prouver sa valeur ou sa place ici. A sa façon, de loin, il la préservera comme il le pourra.

Ils marchent silencieusement dans le couloir. Haru fume sa cigarette, pensif comme toujours. Il ne trouve rien à lui dire alors que ça fait cinq ans quand même, qu'ils ne se sont pas vus. Il ne trouve rien d'intéressant à lui raconter : des histoires de bagarres, de règlements de compte, de chasse aux fléaux, de camarades perdus. Des dents cassées, des mâchoires fracturées, son propre corps parfois bien malmené. Rien de bien réjouissant qu'il ne veut lui présenter. Alors il se tait.
Azra aussi, elle reste silencieuse, si bien que parfois il lui lance quelques regards pour tenter de lire à travers son mutisme. L'égyptienne est aussi distraite que lui et à son air un peu perdu, il sourit doucement. Elle a toujours eu ce côté weirdo. Elle est craquante.

Les voilà arrivés dans le grand garage en sous-sol du QG. Haru glisse d'un pas tranquille jusqu'à sa moto, pose sa main sur la selle, et vérifie machinalement que tout est ok avant de laisser Azra un instant pour aller dans des casiers à disposition. Il revient avec son cuir et... celui de la jeune femme. Qu'il a conservé. Un léger air penaud tire ses traits lorsqu'il lui tend mais il se détourne d'un froncement de sourcils pour lui sortir son casque. A sa remarque, il répond d'un « Mmh. » presque grogné. Il allume le moteur de la bécane pour le faire chauffer.
Lorsqu'il se tourne vers elle après qu'elle ait enfilé sa veste, Haru glisse le casque sur sa tête, dégage les cheveux prunes après lui avoir laissé le temps de les détacher. Il fait les réglages avec douceur, s'assure qu'aucune mèche n'est prise dans la fermeture de la protection, en relevant quelque peu le menton d'Azra puis hoche la tête en signe d'approbation. C'est carré.

Il monte d'abord et redresse l'engin en rangeant la béquille d'un geste habitué. Haru profite du temps qu'elle met à monter derrière lui pour mettre ses gants. Une fois fait, il se penche en avant dans sa position de conduite et fait d'abord crier un peu le moteur d'un coup d'accélérateur dans le vide, juste pour le plaisir d'entendre les chevaux de sa moto faire résonner le garage. Il regarde l'heure sur sa montre : ils ont encore largement du temps devant eux. De quoi faire un petit détour.
Haru accélère, sous son casque dans un léger sourire en coin. La moto est puissante, et s'il la maîtrise parfaitement à force, il sait que le mouvement va surprendre l'égyptienne. Et ça ne manque pas, il la sent s'accrocher à lui, et il en lâche un petit rire, fier de lui. Il y a vraiment des choses qui n'ont pas changé.

En remontant le parking sous-terrain, la réprimande ne se fait pas attendre dans un coup de casque derrière le sien. Haru secoue la tête : ça c'est pas très cool. Dans un geste râleur, il pose sa main sur le genou de la jeune femme, pressant la rotule taquinement. Ses doigts retrouvent son guidon et les voici partis enfin, à l'air libre. Le ciel est un peu grisonnant pour ce début de printemps, mais il ne pleut pas. La moto vrombit dans la rue, et disparait à un croisement, direction le périphérique. Haru sait exactement où aller, quand bien même il a prévu le GPS pour la suite. Il fait un détour et le duo longe enfin la rivière Kamo. S'il sent Azra regarder le paysage, lui ne peut pas s'empêcher de lui jeter un coup d'œil. Au travers de la vitre de leur casque respectif, leurs regards se croisent, et il sent son cœur se gonfler avant de se concentrer de nouveau sur la route.
Bien sûr, qu'il n'a pas oublié.

Le coréen se fit à son smartphone pour atteindre leur destination. S'il s'amuse à faire vrombir la puissance de sa moto dans les tunnels, il roule plutôt tranquillement plus ils s'en rapprochent. Ils se garent non loin, retirent leur protection et, une fois sûrs que leur moyen de locomotion passe inaperçu, se glissent vers le bâtiment cible.
Les choses sérieuses commencent.

Dans un coin de rue, avec vue sur l'immeuble qu'Azra doit infiltrer, ils se sont arrêtés. Haru en profite pour s'allumer une cigarette, en propose une à la jeune femme, naturellement, alors qu'elle le taquine en lui demandant son plan.
Ah ouais, c'est vrai. C'est lui le supérieur ici. Merde.

« Je vais te laisser cinq minutes d'avance, le temps que tu rentres là-dedans. » Il tire sur la clope, puis souffle en dardant ses prunelles sur les hommes à l'entrée. Ils sont quatre, mais elle pourra les passer facilement une fois invisible. Haru se tourne vers elle. « Je vais mettre un chrono de quinze minutes. Si t'es pas revenue avant la fin, mais qu'ils ont l'air cools, je considère que tu as des difficultés pour atteindre ton objectif et je vais faire diversion pour te permettre une meilleure ouverture. » Première option. « S'ils s'agitent avant la fin du chrono, dans tous les cas j'interviens, ok ? » Deuxième option, et il glisse son regard sur elle pour la rassurer. Il les massacrera s'il faut, il retournera le bâtiment, quitte à le faire s'écrouler. « Et puis si tout se passe bien bah, t'as quinze minutes pour me ramener ces foutus plans. » Il tire sur la clope de nouveau, le geste est presque colérique, avant qu'il ne souffle la fumée. « Après ça, on se tire. »

En soi, rien de difficile et c'est une mission classique pour l'espionne qu'elle est. Haru regarde son ex. Ils ont déjà travaillé ensemble, mais cinq ans ont passé. Peut-être que leur dynamique a changé, mais dans tous les cas, il couvrira ses arrières. Il tourne de nouveau son regard sur le bâtiment.

« On sait pas combien ils sont là-dedans mais aucun ne devrait te voir, de toute façon. » S'il tourne encore son visage vers elle, c'est pour lui donner un sourire narquois. « Ça devrait être à ta portée. »

Une petite pique, taquine, pas tant pour la rabaisser loin de là, que pour jouer avec elle comme ils l'ont toujours fait. Haru, finalement, se rapproche d'elle et se tourne pour la protéger des regards indiscrets tout en lui laissant de l'intimité afin qu'elle se déshabille. Il fume tranquillement en attendant, une main dans sa poche.
Ça devrait bien se passer, c'est une mission simple et Azra est tout à fait qualifiée pour ce genre de broutille. Il ne peut pourtant pas s'empêcher de s'inquiéter un peu.

Lorsqu'il se retourne, elle a déjà disparue.
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Mer 10 Avr 2024 - 16:51


Azra est confiante, ils ont partagé beaucoup de mission ensemble. Avec toujours le même fonctionnement: elle part devant, il surveille ses arrière. Elle espionne, il fonce dans le tas. Elle esquive les coups, ils les donnent. Elle se demande quand même si leur mode de fonctionnement a changé et à écouter les explications d’Haru il faut croire que non. Alors elle l’écoute avec le sourire, un petit sourire aux lèvres, parce qu’une nostalgie douce et amusante s’empare d’elle. Le plan était simple: récupérer les plans d’une planque et ces plans se trouvaient dans le bureau du boss, dans ce bâtiment, qui grouillait de Yakuza. Azra écoute les instructions d’Haru avec attention, la mission n'a rien de compliqué mais il ne fallait pas la sous-estimer non plus. L’Egyptienne qui a tendance à tout prendre à la légère sait aussi se montrer sérieuse et consciencieuse quand c’est important. Son intégration au sein de l'ordre occulte dépendait grandement de cette mission, il devait la réussir sans accroc. Et surtout, elle ne veut pas perdre la face devant Haru. Après 5 ans d’absence, elle ne veut pas le laisser croire qu’elle s’est ramollie, même si dans le fond c’est un peu le cas.

Alors, lorsqu’il la pique gentiment, Azra souffle du nez et prend la cigarette qu’il a entre les lèvres pour en aspirer le poison avant de la lui rendre. “et toi j’espère que tu t’es pas trop rouillée en cinq ans” dit-elle avec une pointe de provocation dans la voix.Puis Haru se tourne et protège le peu d’intimité qui lui reste lorsqu’elle doit activer son sort. Ça aussi ça n’a pas changé, il a toujours agit de cette manière. Pourtant il connaissait le corps de sa belle dans les moindre détail, jusqu’au plus petit grain de beauté caché sous son sein. Pourtant il s’était toujours retourné et Azra avait toujours apprécié qu’il le fasse. Azra entièrement nue est maintenant totalement invisible, elle contourne son ex et prend bien soin de ne pas le toucher avec de lui souffler à l’oreille. “ à tout de suite Haru.” puis elle part d’un pas léger, laissant derrière traîner son parfum aux senteurs musquées.


Le chrono tourne dans sa tête, elle n’a pas envie qu’Haru intervienne alors elle compte chaque minute. Rapide et efficace sont les deux mots clef de cette mission. Arrivée devant le bâtiment, elle contourne sans effort les hommes à l’entrée. dans le hall deux grands escaliers qui rejoignent l’étage donnant sur un seul couloir, parfait elle n’aurait pas besoin de chercher pendant trop longtemps. Beaucoup d'hommes, certains comptent de grosses liasses de billets, d'autres jouent aux cartes et certains sont occupés avec des femmes, surement des filles qui travaillent pour eux. Azra vérifient chaque pièce une à une, parfois les portes sont déjà ouvertes d’autre fois elle ne se gêne pas pour le faire, effrayant par la même occasion les personnes se trouvant dans la pièce. ce genre de blague l’amuse beaucoup, mais il faut qu’elle reste focus et au bout d’un moment elle tombe sur ce qu’on lui a décrit comme le bureau du boss, elle le reconnait car il y a plusieurs masques traditionnel japonais, ces masques effrayants à l'effigie de démons, reconnaissables par leur couleur rouge.

Par chance le bureau est vide, ça lui fait encore une fois gagner du temps et elle commence à chercher directement ce fameux plan, il ne lui faut d’ailleurs pas longtemps pour trouver le document. Maintenant, avec un document dans les mains, elle est plus facilement reconnaissable. Toutefois la chance lui sourit encore une fois, puisqu’en arrivant dans le bâtiment elle a remarqué un balcon à l’étage ou elle se trouve. Azra est assez agile pour redescendre par l’extérieur. Avec toute la discrétion qu’on lui connaît, l’Egyptienne prend cette fois-ci plus de précaution qu’elle l’aller. Un plan qui flotte dans l’air ça se remarque tout de suite. Elle arrive néanmoins sur le balcon et un petit brun l’interpelle automatiquement, un miaulement plutôt : un chaton noir au sol, sevré mais pas encore autonome visiblement. Azra ne comprend pas ce qu’il fait là, avait-il été laissé là par sa mère? Appartenait-il à ces Yakuza? Elle n'en avait aucune idée mais le pauvre animal semblait complètement déshydraté et très faible. la jeune femme s’accroupi pour l’observer, sans le toucher pour ne pas lever son sort. Elle l’observe un moment, soucieuse. Les minutes tournent et connaissant Haru, il doit déjà se faire du souci. Pourtant, quelque chose l’empêche d'abandonner le chaton. C’est plus fort qu’elle. “ Et merde…” faisant marche arrière, la jeune femme cherche, une bouteille d’eau ou un peu de lait pour sauver le pauvre petit bébé d’une mort imminente. Ses pas sont rapides et elle est moins attentive, pressée, elle manque à plusieurs reprises de se faire voir mais par chance elle trouve une salle de pause et des bouteilles d’eau. Arrivée sur le balcon après un retour un peu chaotique, Azra se baisse pour abreuver le chaton. Elle lui mouille d’abord le museau car il est beaucoup trop faible pour boire lui-même, puis petit à petit l’animal semble reprendre conscience, alors elle remplit le gobelet d’eau pour le laisser boire seule.

La femme a la chevelure prune se redresse et se penche au balcon, elle grimace, il y absolument aucun point de prise, nul part où s’accrocher. Au loin, elle ne voit plus Haru, ce qui veut dire qu’il a déjà commencé à se diriger vers le bâtiment. Azra n’a plus de temps à perdre, tant pis, elle passera par l’intérieur. Elle ne remarque pas tout de suite que le chat la suit, c’est quand elle entend ses miaulements qu’elle comprend. Agacée, Azra lui souffle un peu dessus pour le faire partir. “PSSS PSSS Allez file! j’vais me faire griller à cause de toi!” à l’étage du bas, elle commence à entre ce qui ressemble à une bagarre…Haru a dégagé commencer à foutre son bordel… Azra court mais le petit démon qui semble avoir repris des forces la suit sans relâche. Malheureusement, elle est arrêtée par un mur d’hommes qui lui tournent le dos, juste devant les escaliers. Elle entend les cris plus distinctement maintenant, Haru doit se battre juste en dessous. Et le chaton miaule de nouveau, plus fort cette fois, faisant retourner tous les hommes, bien costaud bien sous stéroïdes. décidément cet animal des enfers était là pour lui nuire.

Le chaton donne enfin le coup de grâce en venant langoureusement se caresser au mollet d’Azra, qui redevient aussitôt visible. devant tous ces hommes. entièrement nue. Des plans top secret sous le bras. L’exorciste choppe l’animal, complètement hors d’elle. “C’est comme ça que tu me remercies ?! Espèce de sale petit-”

“EH! Qu’est s’que tu fous ici toi?!”

La dizaine d’hommes entourait maintenant Azra, leur regard lubrique l'examinant sous toutes ses formes et dans leur regard ont deviné tout de suite leurs intentions. Finalement, cette mission ne se passe pas du tout comme prévu. La jeune femme n’est pas doté d’une grande force, mais elle est très agile et rapide. Alors elle sert le chaton contre elle et saute, elle se réceptionne sur le visage d’un des yakuza, puis un autre avec rapidité. Si Jésus marchait sur l’eau Azra, elle arrivait à se déplacer sur la calvitie des gangsters. Avec aisance elle arrive à se frayer un chemin jusqu’aux escaliers et tout ça sans donner un seul coup!

“Haru!”

Elle saute de la première à la dernière en donnant un coup de genoux à l’un des hommes pour terminer sa course.“Désolée j’ai eu un petit contretemps.” dit-elle en montrant le chaton dans ses bras. “J’ai pas le temps de récupérer mes vêtements! tirons-nous!” Azra sourit presque amusée par la situation. Une montée d'adrénaline qu'elle n'a pas ressentit depuis longtemps s'empare d'elle et lui donne une sentiment de liberté incroyable. Elle n'a pas peur, au contraire elle est terriblement excitée et savoir qu'Haru est à ses coté lui donne une énergie folle!
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 112
Puissance Occulte : 3507
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 1500
Haru Takahashi
Mar 16 Avr 2024 - 21:35

La cigarette à sa bouche se consume alors qu'il darde ses yeux là où elle se tenait quelques instants auparavant. Si la fumée tremble, c'est parce qu'elle lui souffle quelques mots et il peut la sentir près de lui, puis enfin, alors qu'il lui semble ressentir encore sa présence il se doute qu'elle est partie. Haru tire sur sa clope, dans le cri sourd du tabac qui s'embrase. Il remplit ses poumons de toxines, regarde sa montre. Quinze minutes. La grande aiguille atteint son douze, et c'est à partir de maintenant qu'il fait son décompte.
Il s'approche du coin de la rue, et s'appuie sur son bras, dardant ses yeux vermeils sur le bâtiment qu'Azra doit infiltrer. La cigarette reste coincée entre ses dents alors qu'il sent poindre l'inquiétude dans le creux de ses tripes. Il prend le temps de plier les vêtements de l'égyptienne, lace ses bottines pour les mettre autour de son cou. Le reste arrive à rentrer dans ses poches. Il accroche la petite veste en cuir par les manches à sa ceinture. Puis enfin, il n'a plus rien à faire. L'angoisse.

Pour elle, comme pour Kumiko, il a toujours ressenti cette peur profonde qui lui tord les boyaux lorsqu'elles doivent jouer leur vie pour ce genre de futilités. Il a de trop nombreuses fois témoigné de l'état dans lequel se met sa meilleure amie, de trop nombreuses fois est-il arrivé juste à temps pour la protéger d'une attaque alors qu'elle était au prise avec son propre sort inné. Jusqu'à quand ? Jusqu'à quand, arrivera t-il "juste à temps" ?
Nombreux encore, sont les cauchemars qui l'animent parfois en pensant au pire. Son cerveau lui joue des tours et transforment ses émotions en démons de minuit. La nuit se joue de lui.

L'attente lui parait interminable et il n'a de cesse de regarder l'horloge tourner sur sa montre en argent. Il a eu le temps de fumer une deuxième cigarette, et coince la troisième entre ses lèvres. Son regard fait des allers-retours entre son poignet et le bâtiment. Les hommes dehors ne s'agitent pas. Et s'ils ne s'agitent pas, c'est qu'elle ne s'est pas grillée. Quand bien même ces quinze minutes paraissent s'écouler avec une lenteur affligeante, elles passent. Elles sont passées. Azra n'est pas revenue.
Il doit l'exfiltrer.

Le coréen se gratte l'arrière du crâne. Il fait danser ses épaules pour extérioriser son stresse. Enfin, il sort de sa planque et s'approche du bâtiment. Le visage est froncé, il est concentré mais aussi inquiet. Il se fait interpeller rapidement, mais loin de s'arrêter lorsqu'on le lui demande, Haru en vient à se faire stopper par deux hommes juste à l'entrée, qui le repoussent mains sur son torse.
Haru feinte.

« 너 거기서 뭐해 ? » réplique t-il en poussant à son tour les deux hommes dans un coréen transpirant l'énervement. « 여기서 나가 »

Pris au dépourvus, les deux japonais commencent à bégayer en même temps qu'ils se regardent et tentent de le retenir alors que Haru monte le ton.
S'il ne frappe pas d'abord, c'est surtout pour attirer l'attention doucement vers lui. Il ne sait pas ce qu'il se passe à l'intérieur, ni comment s'en sort Azra. Il ne peut pas se permettre de foncer dans le tas en la mettant potentiellement en danger.

« On t'a dit de pas rentrer ! »
« 날 막으려고 해봐 »
« Putain, je comprends rien de ce qu'il dit et il a pas l'air de capter non plus, gars ! »
« 그렇게 생각해, 개자식아 ? »


Haru roule des mécaniques, son regard est tombé sur les deux hommes qui s'opposent à lui. Son ton s'est fait plus sec, plus chaud aussi. Les intonations coréennes ont ça de bon qu'elles transpirent la colère lorsqu'on le leur demande. Il les insulte allégrement, maintenant, profère les pires menaces dans sa langue natale, pointe du doigt, repousse physiquement. Tout s'échauffe. A l'intérieur, on commence à s'intéresser à lui.
Tout va plus vite lorsque Yatsuatari arrache la mâchoire inférieure du premier qui tente de le frapper, d'un coup circulaire de son poing. Le sang gicle, et il y a un moment de flottement alors que le deuxième gusse regarde son collègue hurler la langue pendante. A travers les piques noires qui s'effilent sur ses phalanges, le carmin goutte sur le goudron.
Haru mâchouille sa cigarette. Elle s'est éteinte. Elle tombe au sol.

La porte vitrée explose lorsqu'un corps la traverse, et ce n'est pas celui de Haru. Il suit pourtant, saute à l'intérieur, et s'éclate contre son prochain adversaire. Que du menu fretin. Yatsuatari le recouvre, elle s'en donne à cœur joie. Lui, il voit rouge tant il enchaîne les coups et fait éclater les dentitions, les os, les crânes, les jambes. Aucune résistance ne s'oppose à lui, c'est beaucoup trop facile. Il n'a pourtant aucune pitié.
Si exorciste il y a ici, il n'en voit pas la couleur. Ils explosent tous comme des êtres humains dénués de maîtrise de leur énergie occulte. Haru les jette, les frappe, les éclate. S'il en prend un pour taper sur l'autre, c'est du bonus. Une tête s'écrase contre un bureau, une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Le crâne laisse une traînée sanglante derrière lui alors que le corps glisse sur le sol.
S'ils sont nombreux, rien ne semble pourtant arrêter le mercenaire de l'Ordre Occulte. Les poings noirs ne font aucun quartier, et Yatsuatari se régale de les transpercer. Elle s'agite sur ses mains, sur ses jambes lorsqu'il les utilise, elle lance ses piques mortelles avant de les rétracter aussitôt. Il n'y a aucun doute : il est là pour les tuer.

La tuerie se calme lorsqu'une voix familière attire l'attention du meurtrier. Haru la cherche du regard et pose ses yeux aux éclats rouges sur elle. Elle est nue et vulnérable. Elle parvient quand même jusqu'à lui. Il fait fi de sa nudité, plonge son regard dans le sien. Si des hommes l'ont suivi de là d'où elle vient, leur hésitation est grande en arrivant à leur niveau au rez-de-chaussée. Le sol est parsemé de corps sans vie, ou défoncés, ou assommés pour les plus chanceux. Il y a surtout un artiste incompris qui a entrepris de recouvrir d'écarlate le carrelage bien blanc. Il doit abandonner son oeuvre.
Pourtant, d'un réflexe et parce qu'il l'a vu du coin de l'oeil, Haru prend Azra contre lui et la recouvre de son corps. Le tir d'arme à feu rebondit presque sur son armure, mais l'arme est maudite. Il sent la balle s'infiltrer sous son omoplate. Yatsuatari gronde.

Il n'a pas le temps de laisser libre cours à son courroux. Il prend l'égyptienne sur lui et fait appel à toute sa force occulte pour sortir. Mais Haru gruge et profite de sa vitesse pour se cacher là où ils ne les chercheront pas : au plus près d'eux.
Une main posée sur la bouche d'Azra, l'autre se soutient à une prise, il l'a bloquée contre le mur de l'immeuble. Ils sont entre le deuxième et le troisième étages. Ils sont vides, tout le monde est en bas. La fourmilière s'agite sous eux, une dizaine de mètres plus bas. Il l'a surtout empêché de crier lorsqu'il a sauté, et qu'il a escaladé le mur pour se percher.

Le regard plongé dans le sien, Haru laisse sa main glisser sur ses lèvres et la libère, le souffle un peu court de se maintenir dans une telle position. Il accroche ses doigts libres au mur, tâtonne pour trouver une prise mais finit par sécuriser leur position. C'est très inconfortable et il ne tiendra pas plus de quelques minutes ainsi. Si Azra est légère, lui il n'est pas Spiderman.

« Habille-toi vite. Dans mes poches. » lui siffle t-il en roulant son accent coréen.

Le corps bandé pour les maintenir contre l'immeuble, Haru laisse son regard glisser en bas. Ils ont l'air de se calmer. Ils ne mettront pas longtemps à revenir à l'intérieur et à leur niveau. Il serre les dents lorsqu'elle gigote contre lui et se contorsionne, raffermissant ses prises. Ses jambes tremblent de la soutenir, mais Azra est rapide. Le chaton noir se perche dans sa nuque, c'est un cascadeur suicidaire et sa sauveuse est obligée de le replacer sur son ex de temps en temps pour éviter qu'il ne finisse comme une crêpe deux étages plus bas.
Doucement, le coréen lâche une main et la pose sur la taille de la jeune femme pour la maintenir contre lui alors qu'il descend lentement. Il évite les fenêtres. Il passe en diagonal pour éviter de se retrouver devant l'entrée. Pieds à terre, ils s'abaissent tous les deux. S'il a les jambes qui tremblent de l'exercice, il n'est pas temps de prendre une pause. Haru suit l'égyptienne, ils font un détour, finissent par retomber sur sa moto.

Il jette un coup d'oeil derrière eux. Personne ne les a suivis. Haru soupire, soulagé. Il se tourne vers la jeune femme et a un sourire, léger. Il est habillé de noir mais le sang qui approfondit la teinte n'est pas le sien. Celui qu'il porte sur ses poings n'ont plus. Mais pas de temps à perdre, ils doivent s'éloigner.

« Allez, on dégage de là. » Il enfile le casque sur la tête d'Azra, et s'assure qu'elle a mis sa veste en cuir avant de se hisser sur sa moto.

Ils roulent un moment, histoire de s'éloigner. Haru ne rentre pas au QG, il se rend dans un coin tranquille de la banlieue de Kyoto. Il se gare, pose ses pieds au sol pour maintenant l'engin droit, puis s'adresse enfin à son ex, tournant la tête au mieux.

« T'aurais pu être plus rapide mais t'as trouvé le moyen de rendre les choses plus compliquées que prévues. » Si ça peut être pris comme une réprimande, c'est surtout une pique d'humour. Il la cherche. Il sourit dans son casque, ça doit s'entendre à sa voix. « Bon alors, Chaton... On en fait quoi de ce contretemps ? »

Haru regarde devant lui. Il s'est garé près du lac Biwa, sur l'avenue Nagisa-Dori. Il darde ses yeux sur l'étendue d'eau. Yatsuatari s'est tu. Mais ses mains, dans ses gants en cuir, sont toujours pleines du sang d'un autre.
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Jeu 18 Avr 2024 - 22:56
Ça fait longtemps qu’elle n’a pas ressenti une telle énergie. Habituellement ses missions se résument à de la prise d'information et basta, elle fait ce qu’il faut pour ne pas se mettre en danger et elle rentre à la maison. Etre toute nue devant tous ces corps qui jonge le sols et Haru seul vainqueur de cette rixe lui donne ardeur folle. Cette mission aurait pu être comme toutes les autres, mais savoir qu’ils vont devoir prendre la fuite pour sauver leur vie lui donne l’impression d’être plus en vie que jamais. Néanmoins, elle sait très bien que son ex s’est inquiété, le nombre d’hommes au sol le prouve aisément. et les traces de sang par terre ne sont que l’expression de son inquiétude. Azra, distraite par la beauté de la scène, n’entend pas le coup de feu et c’est Haru qui vient la protéger avec son corps. Il sait très bien que dans cette tenue elle est vulnérable et sans hésiter une seule seconde il l’a protège encaissant les dégâts par la même occasion. Malheureusement avant qu’elle n’ai eu le temps de vérifier si la blessure de son ex est grave, se dernier la soulève, anticipant sa surprise Haru pose la main sur la bouche de la jeune femme étouffant un peit cris aigue.

Le chaton s’accroche fermement à sa future maîtresse enfonçant ses griffes dans la peau nue de l’égyptienne. Mais ce n’est pas ça qui trouble le plus Azra. la d’Haru sur sa bouche et son corps vêtue presque collé à celui d’Haru la mettent un peu dans tous ces états. Évidemment ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve nue devant lui, ni qu’elle soit aussi proche. Mais justement cette promiscuité soudaine lui évoque bien des souvenirs, son sens du toucher, exacerbé par sa nudité réveille en elle bien des choses. le souffle coupé par l’effort qu’il fournit hypnotise complètement Azra et alors qui libère sa bouche elle ne peut s’empêcher de mordre sa lèvre. Le coréen la ramène vite à la réalité pour qu’elle se rhabille. La jeune femme s’exécute en essayant au maximum de ne pas peser encore plus sur lui, par chance elle est assez souple et agile pour que ses mouvement ne le gêne pas trop, mais le véritable soucis c’est la gravité qui exerce son pouvoir à chaque minute qui passe. Le chaton fait des sienne et Azra est obligé de le poser sur Haru pour ne pas qu’il tombe. Le jeune homme a toujours su attirer les animaux sans faire grande chose pour d’ailleurs. alors voir ce petit chaton noir se lover dans le cou du coréen presque à bout de force fait sourire l’Egyptienne qui termine son habillage.

c’est assez marrant de voir Haru quelque minutes auparavant se déchaîner dans une violence inarrêtable faire preuve maintenant de douceur dans chacun de ses gestes. Azra le sait, avec les gens qu’il aime Haru et précautionneux, attentif, avenant. Avec elle, chacun de ses regards est tendre et à chaque fois qu’il la touche il le fait avec un mélange de fermeté mais aussi comme si c'était une petite chose précieuse. Une fois au sol, Azra passe devant, ensemble ils évitent tous les obstacles avec facilité jusqu’à la moto. la jeune femme ferme sa veste en cuire, en fermant le chaton entre sa poitrine et sa veste pour ne pas qu’il s’échappe. Haru prend la route et elle se sert contre lui, bien plus qu’à l’aller. Elle ferme les yeux la tête posée sur le dos de son ex, elle est si bien ici. Cette place et la sienne et ça l'a toujours été. La mission a été un succès mais de toute façon elle savait qu’ensemble il réussirait.


Finalement la jeune femme ouvre les yeux lorsque Haru coupe le moteur, mais il ne s’était pas arrêter directement à l’ordre occulte. Le soleil est en train de se coucher, reflétant ses couleurs de feu sur le lac face à eux et dans les yeux d’Azra. Absorber par les couleur qui s’offre à elle, la jeune femme entend néanmoins la petite pique lâcher par son ex. elle reconnait son humour et sourit de manière provocante. “ je m’en sortais très bien toute seule! mais comme d’habitude t’en a fait des caisses!” elle roule un peu des yeux avant de le regarder. “ Tout ça dans le but d’en profiter pour me voir toute nue.” Elle rigole doucement. Ce n’est franchement pas le genre d’Haru de faire ça. S’il savait apprécier la beauté du corps de l'Égyptienne et surtout comme le faire réagir, une mission c’était une mission, et il prenait surtout soin à chaque fois qu’Azra ne s’abime pas trop.

Azra retire et met de l’ordre à ses cheveux, par habitude. Elle s'accroupit doucement et ouvre la fermeture éclair de sa veste pour libérer le chaton. Elle caresse en douceur la tête de l’animal qui ronronne déjà. Haru l’appelle chaton, comme si cette tradition ne l’avait jamais quittée. Azra ne lui dira pas mais ce surnom qu’il a gardé rien que pour elle la rend vraiment heureuse. “ J’imagine que si on a pris autant de risques pour le ramener jusqu’ici on va le garder. Il me fera de la compagnie dans mon nouvel appart.” Elle se redresse pour se mettre face au jeune homme. “ tu as toujours Le Chat j’espère.” Lorsqu'elle allait chez Haru, Azra pouvait passer des heures avec Le Chat. comme elle avec ce petit chaton noir, Haru avait récupéré le chat alors qu’il était qu’un bébé. Encore des souvenirs heureux qui lui reviennent.

Azra s’approche un peu plus d’Haru, la mine un peu plus inquiète cette fois, dans ses yeux la lumière du soleil s’y reflète avec toujours autant d’éclat. “Montre moi! j’ai entendu le coup de feu tout à l’heure, alors montre moi!” Sans attendre une réponse de sa part, la jeune femme ouvre la veste de son ex et passe sa main sous son pull et la remonte jusqu’à son omoplate, avec délcatesse. ça ne semble pas être trop profond alors elle est soulagée. Toutefois autre chose l’agace d’avantage, elle remarque bien que ses vêtements sont tachés de sang, pas le sien certe, mais du sang quand même. Haru est loin d’être au calme et paisible que cette étendue d’eau et il lui arrive parfois, d’être une mer agitée, un océan en pleine tempête. Et elle est impuissante face à ça. Elle aimerait pouvoir lui proposer de s’enfuir, loin très loin d’ici mais ses mots restent bloqués. Elle plonge son regard dans le sien, la moue de celle qui se retient de dire quelque chose, et puis elle pose son poing sur le torse du jeune homme. “Je suis là maintenant, laisse moi rester près de toi…” ses yeux se posent sur les lèvres du jeune homme, elle a qu’une envie c’est les dévorer, les faire sienne. Elle n’a pas oublié cette sensation de chaleur qu’elle a eu durant la mission, elle sait exactement ce que ça veut dire : son corps réagit au sien, de manière presque qu’incontrôler et il en a toujours été ainsi. Elle pourrait simplement se hisser jusqu’à lui et récupérer ce qu’il lui revient de droit.


Mais dans un élan de lucidité elle se ravise et d’un mouvement vif, elle recule un peu. les joue écarlates, se rendant compte qu’elle était à “ça” de craquer.“ça…ça veut pas dire qu’on se remet ensemble hein! tu-te fais pas de film hein! c’est juste que t’as pas intérêt à me laisser dans ce trou toute seule!”
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 112
Puissance Occulte : 3507
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 1500
Haru Takahashi
Mer 24 Avr 2024 - 21:02

Elle rit, roule des yeux. Il l'imagine faire sa moue boudeuse alors qu'il fait face au lac, et qu'elle se tient toujours derrière lui. Un fin sourie a gagné son visage. Il la voit sans même la regarder. Son timbre de voix et le ton qu'elle emploie, elle parle un langage qu'il connait et même si en cinq ans il lui semble avoir perdu quelques notions, c'est avec la pratique qu'elles reviennent. Haru lui jette un regard par dessus son épaule alors qu'elle lui répond de but en blanc, piquante.

« T'es une sacrée menteuse, quand même. » lance t-il à son tour encore une fois.

Haru ne fait pas dans le spectacle, il ne fait déjà pas dans la dentelle. Le travail, c'est le travail. Il en a toujours été ainsi. Du rapide et efficace si possible. Malgré son sort inné appelant à l'attaque frontale et au bain de sang, s'il peut faire dans la discrétion, il essayera. Enfin, c'est toujours compliqué lorsqu'il doit affronter d'autres exorcistes. On ne peut pas toujours être discret et faire la fine bouche, éviter des dommages collatéraux et des dégâts matériels. Haru n'est pas un assassin, c'est un berserker qui combat au corps à corps. Forcément, il laisse des traces de son passage, trop souvent.
Quant à l'excuse pour voir nue l'égyptienne, il y retient un soupir. Même si elle lui a toujours été agréable à l'oeil, elle l'a toujours été dans l'intimité de leur couple. Haru n'a jamais pu la reluquer en mission ou lorsqu'elle était prise sur le fait à l'école. Il a toujours essayé de marquer la différence, d'écouter son consentement. Il s'est toujours dit qu'à la place de la jeune femme, il n'utiliserait jamais son sort : trop pudique pour ça. Trop de craintes d'être vu complètement nu et vulnérable. Quelque part, il est admiratif de la résilience dont elle fait preuve à ce niveau.

Elle descend de la moto et s'accroupit pour libérer le petit félin. Haru l'observe, la regarde un peu  trop fixement peut-être. Il a toujours apprécié la regarder vivre, exister. S'ébattre, se mouvoir, dans la plus petite scène de vie, la plus anecdotique parfois, la plus insignifiante de normalité. Ce qui compte c'est qu'elle soit là, vivante, devant ses yeux. Elle est belle à chaque instant, et ça n'a pas changé. Haru réapprend à apprivoiser la chaude sensation dans le creux de sa poitrine. Son regard s'est adouci sur elle, alors qu'il y coule les éclats carmins de ses prunelles. Il retire son casque lui aussi, et descend à son tour de la moto, passant une main dans ses cheveux décolorés par habitude.
Azra parle d'un nouvel appartement et il suppose qu'elle a pris ses précautions en rejoignant l'ordre occulte. Lui aussi avait déménagé. On n'est jamais trop prudent. Il hoche la tête à sa question.

« 예 예 » commence t-il, en se tournant vers le lac, étrangement relaxé. « Il a gardé la mauvaise habitude que tu lui as- avais donné, de réclamer en me montant dessus. »

En témoignent les nombreuses légères marques de griffures sur son dos, et ses épaules. Le Chat monte sur son bar lorsqu'il prépare son café le matin, et il escalade sur lui jusqu'à ce que le coréen le love dans ses bras. Pas très pratique pour faire le petit-déjeuner.
Haru reste maladroit dans ses mots, il rame un peu. Sa spécialité, ce n'est certainement pas les relations humaines. Son regard se perd sur les reflets du soleil couchant dansant sur la surface du lac. C'est le toucher de la jeune femme qui le tire de sa dissociation. Il lui attrape les poignets alors qu'elle dézippe sa veste en cuir, n'a pas l'envie de la brusquer quand bien même il n'apprécie pas trop qu'elle s'approprie son espace personnel ainsi. Ses propres mains glissent sur les bras de l'égyptienne alors qu'elle passe les siennes dans son dos à la recherche de sa blessure. Haru détourne les yeux sur le lac et grimace dans une moue à la fois agacée et douloureuse.

La balle n'a pas traversé, Yatsuatari la ralentit. Le projectile tombe d'ailleurs sur le goudron près de leurs pieds. Haru finit par attraper les mains de la jeune femme et les retire de sa peau. Il ne la rejette pas vraiment, ce n'est juste ni le moment ni l'endroit. Cinq ans c'est long.

« C'est rien, je suis solide. » la rassure t-il, peut-être un peu trop brut dans le ton qu'il emploie.

Le coréen glisse de nouveau son regard sur elle alors qu'elle l'observe un instant. Lorsque leurs yeux se rencontrent, il se sent étranger à ce contact visuel, à la fois mal à l'aise, à la fois touché. Il a l'impression d'être vulnérable devant elle. Ce n'est pourtant qu'une impression. C'est déjà trop. Son petit poing rencontre son torse, vaillamment, et tambourine contre lui le palpitant du mercenaire. Il bat encore, malgré tout. Haru sent un changement d'ambiance soudain, et elle se fait plus lourde d'émotions, plus chargée de sentiments. Azra le regarde avec une intensité renouvelée.
Les mots qu'elle prononce le désarçonnent. Ses paupières cillent un peu, il se sent encore plus étrange à ce qu'il ressent. Il ne sait pas faire le tri, rien identifier. Il a du mal à saisir s'il se sent bien, ou s'il sent une envie de fuite.
Haru la fixe pourtant, et sous un léger froncement de ses sourcils, sa main vient trouver le poing sur sa poitrine. Il la retire d'ici : elle n'a pas besoin de le menacer ainsi. S'il ne dit rien pour le moment, il ne cesse de la regarder. Ils sont très proches, mais il ne fuit pas cette proximité.

C'est elle qui le fait, soudain, dans un élan de raison qui fait éclater cette bulle d'émotions. Elle s'écarte, elle recule. Haru ne bouge pas, il se contente de la regarder lorsqu'elle se défile devant lui, devant ses sentiments qui bouillonnent encore dans le jaune de son regard. A ses lèvres, les mots mentent mal, et il n'est pas dupe. Haru reste silencieux un instant, quelques secondes, il glisse ses précieuses sur le visage de son ex, tente de la déchiffrer.
Cinq ans c'est long, ça laisse des marques. Il a perdu des notions, dans le langage de son corps, de son âme.

Enfin, il tend juste le bras et l'attrape par le sien, peut-être un peu trop fermement. Haru l'attire contre lui, sans effort et dépose un baiser sur son front avant de l'enfermer dans son étreinte.

« Sois pas stupide. » ronronne t-il doucement. « T'es là, maintenant. »

Maintenant, il n'a plus le choix. Il doit veiller sur elle, la protéger du mieux qu'il le peut. Il a sous son aile un second oiseau, qui comme le premier en la personne de Kumiko, refuse de s'échapper de sa cage. Il y est revenu, imposant son choix au coréen. Haru se plie à sa volonté. Il donnera tout ce qu'il a pour lui sauver la peau, quitte à y perdre la sienne.
S'il aurait préféré ne jamais la voir dans ces conditions, chez l'Ordre, il ne peut pas défaire ce qui a été fait. Il fera juste de son mieux.

« Rentrons. » murmure t-il d'un ton bas, sa voix veloutant gravement.

Haru desserre son étreinte et laisse courir ses doigts sur la joue de l'égyptienne en lui esquissant un léger sourire. Puis il s'en retourne vers sa moto et lui enfile son casque de nouveau. Le chaton est resté près d'eux, lové aux pieds de la jeune femme. Le coréen enfourche son destrier de fer, dardant ses yeux sur le lac aux couleurs chatoyantes. S'il se sent apaisé quelque part, son cœur ne l'est pas, pris de désarroi de savoir Azra jetée dans le même enfer que lui.
Il ferme les paupières, se coupe du monde le temps qu'elle le rejoigne.

Ils roulent doucement jusqu'au QG de l'Ordre pour faire leur rapport auprès de Morgan. Haru laisse son ex parler la grande majorité du temps, dissociant sur les papiers éparpillés devant Taichi. Ils sortent enfin de la pièce. Il referme la porte du bureau derrière lui, puis jette son regard sur Azra.
C'est le moment de se dire au revoir. Il se tait pourtant et se contente de la regarder. Trop de réflexions lui brouillent l'esprit pour qu'il y voit clair. Il prendra le temps de se poser, plus tard. Pour l'heure, il ne sait pas trop quoi lui dire, il n'a jamais été doué pour ça. Il réfléchit à vive allure, et ses sourcils se redressent lorsqu'enfin il percute d'une idée.

« Tiens au fait, j'ai changé de téléphone et de ligne, tu sais pour... » Pas qu'on le retrouve, dit-il en sortant son portable de sa poche qu'il déverrouille et tend à son ex. « Tu peux noter ton numéro. » Petite pause, légère hésitation.  « Enfin, si tu veux. »
Azra Uchida
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Azra Uchida
Messages : 51
Puissance Occulte : 2511
Date d'inscription : 13/03/2024
Azra Uchida
Dim 28 Avr 2024 - 14:03
Haru Takahashi a toujours été un homme étrange. Ado déjà, il était différent. Azra n’a jamais su si c’était du à son passé où c’était dans sa nature profonde. Surement un peu des deux finalement. À L'époque, il était déjà dans son coin, peu loquace et toujours l’air de se foutre de tout et de tout le monde. Dans le fond c’est surement ça qui a donné envie à la jeune fille qu’elle était dans savoir plus. Il y avait pourtant dans les yeux d’Haru quelque chose de flamboyant, une rage, de la tristesse qui donnait vie à son regard et qui illuminait ses yeux parfois. Lorsqu’ils sont devenus proches, le jeune homme a toujours gardé une part de lui secrète. Il était présent physiquement mais son esprit était ailleurs, souvent. Haru est comme une vague. Une vague qui arrive, pour aussitôt s'en aller. Cette vague nous chatouille les pieds mais quand on veut s'en saisir, elle s'est déjà retirée... Son existence même est insaisissable! Parfois la vague vous frappe violemment et parfois elle vous chatouille les pieds en douceur. Mais elle ne s'éternise jamais longtemps. Haru est comme ça.

Il ne laisse pas les autres l’approcher de trop près. ça n’enlève rien à l’amour qu’il portait à Azra, elle en est certaine il l'a aimé. C’est bien la seule certitude qu’elle a le concernant. Alors lorsqu’il retire la main d’azra sous son t-shirt, elle n’est pas trop surpris. Après tout, le temps passe, et même si les souvenirs restent intacts, le corps, lui, oublie. Alors lorsqu’il lui dit qu’il est solide, Azra ne dit rien et se contente de sourire. Ses retrouvailles avec Haru et cette mission l’ont un peu troublée alors elle est plus sentimentale qu’à son habitude. une multitude d'émotions la traversent et elle est partagée entre son envie de se blottir dans ses bras et le rejet total de ce sentiment qui rend ses mains moites et son corps fébrile. Une partie d’elle aimerait se fondre en lui, là tout de suite, tandis que l’autre lutte pour ne pas succomber. c’est pour cette raison qu’elle s’écarte un peu, submergée par ce qu’elle ressent et si son corps ne peut plus s’exprimer alors les mots le fond à sa place. Des mots qui soufflent le chaud et le froid, à l’image de la tempête qui fait rage en elle.

Et alors qu’elle tente de fuir sa gène, il l'a rattrape, dépose un baiser sur son front qui manque de la faire vaciller pour la serrer tout contre lui. c’est toujours pareil…sans trop en dire Haru lui prouve. Et cette simple étreinte la conforte dans ses certitudes. Ils s’aiment encore. Haru avec ses névroses, elle avec ses doutes, ils s’aiment encore, avec tout le bagage émotionnel qui va avec. Azra ne dit rien, elle cache son visage contre le torse de Coréen, elle est d’abord crispée par le surprise, puis son corps se détend. Son cœur prêt à exploser ce calque peu à peu à la cadence de celle d’Haru. En quelque instant elle est totalement apaisée, elle garde les mains le long du corps comme si toute force avait abandonné son corps. Elle ne pense plus à sa mission, ni à ses grands-parents qui attendent sûrement des infos. Elle ne pense plus à rien.

Mais il est déjà l’heure de partir, Azra pose un dernier regard sur l’étendu d’eau qui ne brille plus, le soleil disparaissant tout doucement sous l’horizon. Elle ne dit pas un mot, elle laisse Haru lui mettre son casque pour attraper le chaton pour le cacher dans sa veste avant de monter sur la moto. il faut qu’elle lui trouve un petit nom à celui-là. Pas faire comme son idiot d’ex et le laisser sans prénom. Quoi que le chat ça va plutôt bien au chat de Haru. Sur la route, Azra remet de l’ordre à ses idées, elle refait doucement le fil de la journée, plus méthodiquement cette fois. Le bureau de Morgan, le repère de Yakuza, le document à récupérer. tout ça pourrait lui servir par la suite.

Arrivée au QG pour faire leur rapport à Morgan, Haru à l’air absent, encore une fois mais Azra n’y prête pas trop attention et Azra remet le document à se supérieur en lui expliquant le déroulé de la mission. Morgan semble satisfaite et finalement le sauvetage du petit chat noir la fait plutôt rire. Azra a l’impression d’avoir réussi sa mission test. Elle ressort du bureau soulagée mais maintenant que la mission est finie, elle ne sait pas trop quoi dire à Haru. Les deux se regardent un peu comme deux nigaud, pourtant elle en a des choses à lui dire mais aucun mot ne sort de sa bouche. Azra fronce les sourcils, gênée plus qu’autre chose, mais heureusement son ex prend les devant. il lui tend son téléphone pour qu’elle y note son numéro. Azra ne peut pas s’empêcher de repenser aux nombreux messages laissés sans réponse qu’elle lui avait laissé à son départ. Son cœur se sert dans sa poitrine, il lui a vraiment brisé le cœur à l’époque. Elle n’a qu’une envie sur le coup : lui lancer une pisque à ce sujet. Mais 5 ans c’est long, les vieille rancoeur du passé n’ont plus vraiment lieu d’être et ça serait stupide de le faire alors qu’il fait aujourd’hui le premier pas. Le voir un peu hésitant est absolument adorable. Azra rit un peu avant de prendre le téléphone en main.

“Ahaha…t’es bête…” Elle note ensuite son numéro et appel jusqu’à entendre son téléphone sonner. Elle rend ensuite le smartphone à son ex. “ Et voilà le travail monsieur…Et évite de trop m’harceler, je suis une femme très très occupée!” dit-elle dans un rire à peine caché. Ooooh si Haru, au contraire, bombarde là de message, ne me laisse pas une seconde de répit, rattrape donc tout ce temps perdu… Après ça Azra tourne le dos à Haru et commence à se diriger vers la sortie. Il ne peut pas la voir mais le visage de la jeune femme est rouge pivoine, elle enfin récupréré son numéro de téléphone!!! à ce moment- là, c’est la plus heureuse des femmes. Mais comportement oblige, elle ne lui montretra jamais. Elle se force à ne pas se retourner, alors elle lui fait un signe de la main de la façon la plus détacher possible. “ à très vite Haru Takahashi.”

Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Sauter vers: