La première chose à vous marquer de prime abord, c’est la taille imposante du titan. Deux mètres quinze, de quoi vous faire lever la tête pour le regarder et lui faire baisser la sienne pour passer toutes les portes. Habitué à son physique différent, Isshin a préféré tirer parti de son physique plutôt que de s’apitoyer des normes peu adaptées à son corps. Après tout, ce qui est différent devient exceptionnel.

Conjointement à sa taille, sa musculature saillante est tout aussi remarquable. De larges épaules, des biceps volumineux, des avant bras faisant l’épaisseur des cuisses d’un homme normal. Tout dans son corps reflète la force et la vitalité d’une véritable force de la nature, extravagante et dangereuse. Ses simples mains rendues calleuses par un surplus d’exercice et de voyages dans des contrées inhospitalières peuvent aisément saisir le crâne d’un enfant de dix ans en le soulevant du sol. Plus encore, ses puissantes jambes, nécessaires pour supporter son poids à trois chiffres, pourraient aisément briser un mur.

Loin de se contenter de ce que la nature lui a donné, Isshin aime prendre soin de lui et se parer de bijoux, en témoignent ses boucles d’oreilles toujours différentes, mais surtout de tatouages inscrits au cours de ses voyages ornant la quasi-totalité de son corps. Allant de l’hindou au Japonais en passant par des influences Européennes, son corps est tel une fresque contant une histoire dont lui seul a le secret.

Son visage, lui, s’avère plus séduisant que brutal contrairement à ce que pourrait laisser penser sa silhouette. Traits anguleux et doux, renforcés par son menton glabre, mettant en valeur ses yeux mordorés la plupart du temps plissés en une expression pleine de malice, son faciès est indéniablement doté d’une certaine harmonie, surmonté de longs cheveux qu’il noue parfois lorsqu’il n’a aucune idée de comment se coiffer. Il faut dire qu’il s’en moque.

Sa voix, grave et chaude, sait tant apaiser qu’effrayer lorsqu’elle monde d’un octave, capable de faire trembler la poitrine de ceux à qui il adresse son courroux comme les basses d’un concert. Et si l’on pourrait s’attendre à un parfum fleuri, Isshin n’a en vérité aucune autre odeur que celle de son corps, qu’il prend soin de laver tous les jours.

S’il n’a pas pour habitude de choisir bien longtemps ses vêtements, ses goûts s’avèrent néanmoins relativement éclectiques, appréciant autant les chemises à fleurs que les kimonos à col ouvert, Isshin appréciant sentir le vent lui effleurer la peau plus qu’il ne se targue d’exposer sa musculature. S’il se sait séducteur, Isshin est loin d’être à la recherche perpétuelle des satisfactions charnelles.
En définitive, s’il est aisé de le trouver attirant, beaucoup d’autres pourraient être repoussés par le style quelque peu grandiloquent du Shindo.

Isshin a quelque chose. Un regard, un calme apparent, une réserve désinvolte mêlée d’un côté “gamin de rue”, une virilité dangereuse et un charisme nerveux, un tel ensemble étant convoité par les hommes et admiré par les femmes (c’est pas moi qui le dit).

Quand quelque chose ne lui plaît pas, Isshin l’écrase. Ce qui le gêne, il s’en débarrasse. Ce qu’il apprécie, il en consomme plus que nécessaire. Isshin embrasse la vie à pleines dents, souvent parangon de tous les excès possibles. Ne reculant jamais devant un défi, Isshin aime se sentir accompli et réussir ce qu’il entreprend, pour lui et pour lui seul. En effet, contrairement à ce que son style pourrait laisser croire, l’exorciste se moque bien du regard des autres, préférant vivre pour lui.

Individualiste, Isshin agit pour lui avant les autres. Toutefois loin d’être dénué d’empathie et de bienveillance, il ne lui est pas impossible d’en venir à ceux qu’il apprécie ou simplement parce qu’il juge qu’ils le méritent. Conscient de son rôle d’exorciste, Isshin estime simplement qu’agir pour le bien de son clan revient à agir pour son propre bien. Néanmoins hargneux et prompt à la critique, son honnêteté exacerbée peut en décontenancer plus d’un pour ce qui est de leur dire leurs quatres vérités, Isshin ne prenant jamais de pincettes. Ainsi, il n’est pas surprenant d’apprendre qu’il est difficile pour lui de se plier à l’autorité, surtout lorsqu’il la juge incompétente.

Enjôleur, Isshin aime les femmes, ou plutôt ce qu’il voit de lui au travers d’elles et son machisme affirmé. Celles qu’il ne parvient ou n’essaie pas de séduire sont souvent trop frigides pour lui, tandis qu’il se montre possessif avec celles qui se tiennent à ses côtés. Compétitif avec les hommes, Isshin apprécie néanmoins partager de bons moments de fraternité avec ceux qu’il juge dignes d’intérêt, souvent lorsqu’ils lui ressemblent. Détestant les personnes molles, dénuées d’ambition et incapables de vivre par elles-mêmes, Isshin préfère néanmoins pousser autrui vers le haut plutôt que de les rabaisser, portant en horreur toute forme de mépris ou de harcèlement, ayant lui-même vécu les affres de la condescendance au cours de sa jeunesse. Quiconque se montre dédaigneux finira plié en deux, Isshin étant prompt à la confrontation.

Instinctif et impulsif, Isshin agit la plupart du temps selon ce que lui dicte son cœur en dépit de la raison, préférant l’action à la réflexion ce qui lui a souvent valu de s’attirer des ennuis. Coopérer est compliqué tant il aime prendre les devants et n’en faire qu’à sa tête, têtu comme un âne.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Isshin sait néanmoins se montrer tolérant, le jeune homme ayant beaucoup voyagé et vu bien des cultures et traditions différentes de la sienne ayant forgé ce qu’il est devenu. Loin d’adhérer au dogmatisme du monde occulte, Isshin préfère bien souvent le changement au statu quo ce qui lui vaut régulièrement de s’attirer les foudres de son clan.

Isshin naquit le 20 Novembre 1996 au sein de la famille et clan Shindo. Sa mère, elle-même fille de parias exclus du clan, n’avait alors que 18 ans, oscillant entre un job de danseuse de cabaret et barmaid. Son père, alcoolique notoire, quitta sa mère quelques mois avant la naissance de l’enfant, ce qui la poussa à abandonner son fils en le remettant aux mains de son frère. Enfant abandonné, Isshin eut toutefois la chance de grandir au sein du clan Shindo, son oncle étant un membre notoire de celui-ci et fortement apprécié par ses pairs.

Grandissant avec les autres enfants et inculqué très tôt aux préceptes du monde occulte, Isshin ne dévoila pourtant pas de sort inné à l’âge habituel, restant finalement sur le banc des remplaçants durant toute la période de son adolescence, frustré de ne pas avoir accès aux mêmes privilèges que ses pairs, d’autant plus au sein d’un des clans comptant le plus de membres. Toléré mais loin d’être porté en estime, comme c’est souvent le cas pour les exorcistes dénués de sort inné, Isshin grandit dans la frustration et le manque de reconnaissance. Frôlant souvent la délinquance, le jeune garçon au physique déjà impressionnant pour son âge se laisse souvent emporter par l’envie de se faire remarquer. Multipliant les délits et martyrisant les non-exorcistes, se vengeant là quelque part de sa condition d’exorciste raté, Isshin devint alors rapidement incontrôlable.

Récupéré par sa mère à l’âge de treize ans, Isshin ne lui pardonnera jamais de l’avoir délaissé et nourrit une haine inextinguible pour sa génitrice. Suivant sans convictions les cours à l’école de Tokyo, qu’il ne juge pas appropriés pour un jeune homme ne maîtrisant que le renforcement occulte et quelques autres sorts basiques qu’il utilise sans grande assiduité, Isshin se bat souvent avec ses camarades. Refusant les brimades et sa frustration s’exprimant par la violence, il est finalement exclut à la fin de scolarité après avoir tabassé un élève du clan Umino l’ayant un peu trop bousculé. Il finit par quitter le Japon dès la fin de sa scolarité pour rejoindre les états-unis, attiré par le monde extérieur et fatigué de côtoyer des exorcistes plus doués que lui. Conscient de son caractère exceptionnel aux yeux des humains “normaux”, Isshin espère alors provoquer la gloire dans les limites du possible sans dévoiler l’existence du monde occulte.

Désireux de voyager en espérant trouver des semblables mais bien loin d’avoir les ressources nécessaires, il s’engage d’abord comme docker durant une saison, puis devient bûcheron. Doté alors d’un physique plus impressionnant encore, Isshin rejoint un cirque itinérant où il ne parvient jamais vraiment à s’intégrer, partagé entre le monde des exorcistes et de leurs homologues incapables de manier l’énergie occulte. S’intégrant de plus en plus parmi les non-exorcistes sans jamais oublier son clan, il finit par rencontrer un exorciste canadien avec qui il se lie d’amitié. De dix ans son aîné, ce dernier semble de prime abord être son antithèse parfaite.

“ Chez moi, les exorcistes sont tellement rares. Être exceptionnel, c’est aussi vivre dans la solitude. “

Kaite semblait avoir vécu toute sa vie dans une frustration totalement inverse; incapable de trouver des semblables à qui parler et avec qui se développer. Trop pauvre pour se permettre d’aller au Japon, Kaite était un marginal au talent certes exceptionnel, mais vecteur de son isolement.

“ Tu rates rien. Les exorcistes, c’est tous des trous de balle qui jurent que par qui est le plus fort de naissance. “

Kaite riait, amusé par l’impertinence d’Isshin. S’il comprenait bien ses maux, l’exorciste parvint toutefois peu à peu à inculquer sa vision du monde à son jeune ami qui n’avait jamais vraiment su trouver sa place malgré la prestigieuse famille dans laquelle il avait grandi. Lui qui n’avait pas cette chance, condamné à l’ostracisation indirecte provoquée par sa différence, n’en voulait pourtant pas le moins du monde à quiconque, souhaitant au contraire côtoyer des gens comme lui. Impressionné par sa pureté d’esprit, Isshin réalisa peu à peu la chance qu’il avait d’être né parmi les siens, lui qui s’était auto flagellé malgré ses qualités dans la maîtrise des sorts occultes.

“ Tout le monde n’utilise pas que son sort inné, tu sais. Tous les exorcistes ont besoin de savoir manier l’énergie occulte brute. Je dirais même que tu es parti du bon pied, toi qui a la chance de pouvoir t’y impliquer plus que les autres. “

Concluant un pacte avec Kaite, Isshin finit finalement par quitter ses activités pour rejoindre son ami, décidés tous deux à parcourir le monde ensemble. Exorciste itinérant, Kaite voguait au gré de ses envies sur le continent américain, apportant son aide aux petites localités dans l’exorcisation des rares fléaux apparaissant ça et là. Une vie presque idéale, au cours de laquelle il entraîna Isshin du mieux qu’il put dans l’utilisation de l’énergie occulte, projetant en un sens sa solitude en lui.

De passage au nicaragua, le duo rencontra un fléau de pierre, le premier qu’Isshin exorcisa seul. Un combat loin d’être difficile au vu de la faible puissance des fléaux hors Japon, mais surtout de la force grandissante du jeune exorciste, qui finit par s’enorgueillir de son statut, comprenant la chance qu’il avait d’être né dans ce monde.

“ Tu sais Kaite, je pense que j’aimerais retourner au Japon. Maintenant qu’on fait ça depuis un moment, il serait temps d’entrer dans le vif du sujet tu crois pas ? “

Kaite souffla du nez. Isshin avait finit par entendre raison et réviser son jugement, jusqu’à devenir plus motivé que lui qui s’était habitué à cette petite vie d’errance. Après tout, il est difficile de sortir de ses habitudes.

“ Tu sais, je pense rester ici. Je n’ai pas grandi parmi les exorcistes, je ne suis pas sûr de pouvoir un jour m’y habituer. “

“ Mais… c’est toi qui m’as convaincu. “

Déçu, Isshin resta toutefois aux côtés de son meilleur ami, tiraillé entre son envie de renouer avec ses racines et le désir de son partenaire de rester là ou il se sentait le mieux, là ou il avait lui-même pensé pouvoir vivre une nouvelle vie avant de finalement regretter ce qu’il avait quitté. Une situation bien grotesque se disait-il, lui qui ne se contentait finalement jamais vraiment de ce qu’il avait.

Mais si l’on ne force pas le destin, celui-ci se charge parfois lui-même de vous remettre sur le droit chemin.

De passage au Brésil, le duo s’enfonça des semaines dans les forêts marécageuses et putrides, loin de toute civilisation. S’il avait toujours rêvé de voyages, ce fut l’ultime épreuve faisant réaliser la chance qu’il avait eu jadis à Isshin, lui qui refusait ce monde pourtant bien meilleur que tout ce qu’il avait pu voir en le quittant.

“ C’est vraiment ça que tu veux Kaite ? On gâche nos talents ici. Le monde occulte a besoin de nous. J’en ai marre de me confronter à des fléaux mineurs, on sera jamais aussi utiles ici que sur place. “

Dit-il, arrachant les sangsues collées à ses jambes. Sa barbe avait poussé, ses cheveux aussi. Isshin nageait dans une mer aussi laide qu’elle l’empêchait d’avancer, aucun chemin ne pouvant être tracé en son sein.

“ Tu as sans doute raison. Mais ton clan t’attends là-bas. Moi, personne ne me connaît. “

Serrant le poing, Isshin tentait de se convaincre.

“ Je te présenterai à eux et ils t’accepteront. Tu es plus doué que moi. Personne ne crachera sur un exorciste aussi précieux que toi. Tout le monde va t’acclamer tu verras ! En plus c’est super rare les exorcistes étrangers là-bas, aucune chance qu’on te repousse c’est sur ! “

Souriant, Kaite finit par céder à son ami, lui qui l’avait jadis influencé se laissait à son tour convertir par les idées qu’il avait lui-même inculquées à Isshin. Une ironie qui, il le savait, pourrait causer sa perte.

[ … ]

De retour au Japon pour la première fois depuis cinq ans Isshin fêta ses 23 ans peu après son retour. Redécouvrant le monde occulte aux côtés de Kaite, qui fut partagé entre malaise et émerveillement, le duo se présenta finalement au clan Shindo. Sans surprises, Isshin y fut mal accueilli, lui qui avait fui le clan qui l’avait pourtant traité comme un paria. Apprenant la mort de son oncle, le jeune homme n’avait désormais plus aucun soutien au sein de son clan natal lui permettant de revenir, et ne risquait sûrement pas de demander à sa génitrice.

“ Le clan t’acceptera, tu es un des nôtres, aussi impertinent soit tu. Mais ton étranger d’ami n’a rien à faire au sein d’un clan qui n'est pas le sien. “

S’il n’était pas aussi élitiste que le clan Umino, le clan Shindo restait néanmoins très centré sur lui-même et n’avait pas pour habitude d’accueillir de personnes extérieures, le nombre d’exorciste le composant étant bien suffisant pour qu’il n’ait pas à avoir besoin de suppléants.

“ Allez vous faire foutre bande de connards, c’est Kaite qui m’a tout appris pendant que vous vous foutiez de ma gueule ! “

Posant la main sur l’épaule de son ami, ce fut un Kaite résigné qui s’adressa à lui.

“ C’est bon, Isshin. Je le savais déjà, et il faut les comprendre. Ils ne me connaissent pas. “

Bouillonnant de rage, regrettant presque son retour, Isshin tourna une nouvelle fois le dos à ce clan qui acceptait malgré tout de l'accueillir en son sein.

“ Je reste avec toi. Ils finiront bien par entendre raison quand on aura terrassé un fléau de rang S ! “

Kaite riait, amusé par l’ardeur d’Isshin. Heureux d’avoir pu le réintégrer malgré tout au monde occulte, il accepta de l’accompagner pour s’occuper de véritables menaces, de vrais fléaux autrement plus dangereux que ceux qu’ils avaient pu rarement croiser hors du Japon.

Mais si toute belle histoire a une fin, elle est parfois nécessaire pour permettre une résurgence.

De passage à Osaka après avoir ressenti une forte source de fléau, le duo tomba sur un os. Un combat trop dur pour eux, pour ceux qui n’étaient pas assez préparés a la violence du véritable monde occulte et des monstres qui le composaient. Une leçon qui, hélas, fut la dernière pour l’un d’entre eux. Couvert de sang, et quasiment vidé de son énergie occulte, Kaite s’était figé sur place.

“ On ne peut pas gagner Isshin. C’est de ma faute si nous nous retrouvons dans cette situation. Alors pitié, fuis. Fuis et vis ta vie comme tu l’avais voulu à la base, avant que je ne t’insuffle de mauvaises idées dans la tête. “

Refusant d’accepter la conclusion imposée à cette histoire, Isshin se révoltait.

“ Mais c’est ça, la vie que je veux ! C’est toi qui m’as ouvert les yeux ! “

Abattant sa gigantesque griffe sur le duo, le fléau coupa court à cette discussion qui, peu importe sa conclusion, aurait probablement déçu le jeune exorciste. En un sens, leur ennemi venait de lui offrir l’occasion de se rappeler de son ami comme il l’aurait voulu avant qu’il ne sombre dans le néant.

Ouvrant les yeux, Isshin se retrouva dans un lit. Peinant à tourner la tête pour mieux visualiser son environnement, couvert de bandages et de contusions, il grimaça. Isshin reconnaissait cet endroit, l’une des infirmeries du clan Shindo. Assis à ses côtés, le chef de clan, celui-là même qui avait refusé l’intégration de Kaite.

“ Tu as de la chance, tu es passé au bord de la mort. Heureusement que nous passions par là. Il est déjà tout à fait incroyable que vous ayez pu tenir plus d’une minute contre ce fléau. “

Restant silencieux un moment, Isshin fixait le plafond.

“ … Et Kaite ? “

Solennel, l’oyabun lui annonça la nouvelle sobrement. Une nouvelle dont il était déjà au courant intérieurement.

“ Il t’as protégé. On l’a retrouvé couché sur toi. “

Couvrant son visage de l’avant-bras, Isshin ne put réprimer quelques larmes, contrit tant par la douleur que par l’affliction. Qui avait vraiment provoqué cela ? Était-ce vraiment Kaite au final ? Aurai-t-il vraiment voulu qu’il jette l’éponge après tout cela pour retourner à sa vie d’avant ?

“ … Bande de chiens. “

Ce qui était sûr à ses yeux, c’était la responsabilité du clan. Hélas, des exorcistes meurent tous les jours et les grandes familles ne peuvent pas accueillir tout le monde. Eux seuls ne sont pas garants de la protection des exorcistes qui peuplent ce monde. Sans doute était-ce ce que lui aurait répondu son Oyabun.

Hasard ou résultat d’un profond traumatisme, toujours est-il qu’Isshin éveilla enfin le sort inné du clan Shindo peu après ces événements. Déployant enfin son plein potentiel à 25 ans passés, le jeune homme fut finalement accepté par les siens, ceux qu’il détestait pourtant d’autant plus depuis la mort de son seul ami. Se remémorant pourtant les paroles de Kaite, lui qui avait transmis à Isshin l’aide de son prochain et l’acceptation de son monde comme leitmotiv, il préféra reporter sa colère aux fléaux plutôt qu’envers les siens, qu’il savait ne pas tous être de mauvaises personnes. Son oncle avait après tout fait de son mieux pour l’élever et entâcher sa mémoire n’était pas ce qu’il souhaitait.

Tentant de retrouver son père au travers des moyens les plus alambiqués possibles, Isshin apprit sa mort peu avant d’avoir pu le retrouver, mettant un terme définitif à toute espérance d’un jour réunir sa famille de sang. S’il lui en restait bien une, c’était le clan Shindo, avec toutes ses qualités et défauts. Lui-même n’avait pas été le plus facile des enfants et allait devoir accepter ses torts pour pouvoir avancer du mieux possible avec eux.