Il devait courir, se cacher, il se savait poursuivi et il se savait aussi inférieur à son poursuivant, cependant, il avait un coup d’avance et était plus malin que le chien des exorcistes lancé à ses trousses. Aussi longtemps arrivera-t-il à se cacher de ce qui lui collait au train, il s’en sortira. Il s’en sortait toujours, le destin était de son côté.
Qui était-il ? Voyons, n’utilisez vous jamais la télévision ? Il était Hegira Kayoski, un homme sans histoires de 33 ans vivant dans le nord de Kyoto dans un quartier ni trop chic, ni trop pauvre non plus. Un homme célibataire refusant les avance de toutes ses collègues de travail, consistant d’ailleurs à gérer plusieurs enseignes d’un supermarché en vogue chez les plus jeunes. Il s’en attribuerait bien le mérite, mais Hegira n’aimait pas être remarqué. Son poste était parfait pour cela, un nom de plus sur la longue liste des cadres impliqués dans n’importe quel projet. Ce n’était pas pour autant qu’il se tournait les pouces, il commençait à sept heures du matin et finissait toujours à vingt heures du soir, pas une minute de plus ou de moins.
Le soir, avant de s’endormir, il s’exerçait pendant trente minutes et dormait pendant huit heures précisément. Il était un homme de routine, quelqu’un qu’on pouvait retrouver tous les jours au même endroit à la même heure de la journée, un citoyen modèle. Si ce n’est qu’une fois par mois, entre le vingt-huit et le vingt-neuf, il déroge à son rythme de vie. Les nuits séparant ces deux jours, Hegira Kayoski commettait quelque chose d’horrible. Il se trouvait quelqu’un qu’il considérait mignon, homme ou femme cela n’avait pas d’importance pour lui, le défilait, puis le tuait. Le corps était retrouvé le premier du mois suivant, démembré et toujours avec une partie manquante. Parfois la tête, parfois la jambe, le pied, ou les organes sexuels, parce que Hegira Kayoski gardait toujours avec lui la partie de sa victime l’ayant le plus excité.
Nous sommes la nuit du vingt-huit mars, et il a été interrompu dans sa chasse, maintenant, c’était lui la proie, et il courait dans les rues de Kyoto pour trouver refuge, avant de tomber sur l’endroit parfait pour se réfugier : un jardin. En tant qu’ex-capitale du pays, Kyoto avait beaucoup de jardins à couper le souffle, mais il ne se souvenait pas que l’un d’eux se trouvait ici, il supposa que ce n’était pas là un jardin historique, mais plutôt la propriété d’un particulier qu’il a entretenu comme tel. Il ne pouvait pas voir avec précision, étant donné qu’il faisait nuit noire et qu’il n’y avait pas d’éclairage dans ce jardin, mais cela sera parfait pour semer son poursuivant.
Il a commis une grave erreur cependant, ou bien la malchance le rattrapait enfin après toutes ces années à tromper la police et à profiter de la providence. Il venait d’entrer dans le territoire d’une créature bien plus féroce que lui. Il avançait à tâtons, se rapprochant d’une maison avec les lumières éteintes, avant de trébucher. C’était étrange, il n’était pas tombé sur le sol, ou du moins quelque chose de plus doux avait amorti sa chute. Mais son pied lui avait trébuché sur quelque chose d'aiguiser, il en saignait. Une pelle ? Un râteau ? Il chercha dans ses poches son téléphone, avant de l’utiliser comme lampe torche pour voir ce qu’a heurté son pied.
Ce qu’il vit le choqua, des ronces immenses et noires avec des épines bien trop grosses. Quelle sorte de plante avait besoin de telles tiges ? Est-ce qu’elles venaient de bouger ? Et ce sur quoi il était tombé se mettait également en mouvement. Il se releva au plus vite, puis dirigea son téléphone vers l’objet. Mais ce n’était pas un objet, c’était une plante, une rose géante qui s’ouvrait sous la lumière de son téléphone. Le pistil de cette rose géante était une femme, une belle et grande femme en plus de cela, semblant tout droit sorti d’un feu hardant et y avoir gardé la chaleur dans ses cheveux rouges. Puis elle ouvrit les yeux, et les flammes s'éteignirent aussitôt pour laisser place à un froid glacial. L’atmosphère changeait si brutalement qu’il avait l’impression qu’on lui a versé un seau rempli de glaçon dessus un jour de canicule, il en était bouche bée, lui qui était pourtant si doué avec les mots.
“... Tu le vois, n’est-ce pas ?..”
Elle parlait, il comprit, mais ne put répondre. Que devait-il voir ? Tout ce qu’il voyait, c’était le corps de cette femme. Ses yeux qui mettraient à nu le plus profond des abysses, son cou si long et fin qu’il pourrait en faire le tour d’une main, ses épaules affaissées lui donnant l’air de s’être réveillé d’un sommeil millénaire. Que devait-il regarder si ce n’était cette femme ? Il en oubliait même la douleur dans son pied, et le faire que cette rose avait une étrange forme.
“Et tu n’es pas seul…”
Cette fois, ses paroles le sortaient de sa transe. La lumière, mais quel con, il a basiquement allumé un phare en plein milieu du jardin et a attiré l’attention de son poursuivant. Il était foutu ! Non, il lui restait une chance, il devait convaincre cette femme, et le faire vite.
"Pitié aidez moi ! Je suis poursuivi par un fou !"
Hanako Sato
Exorciste - Classe 2
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Hanako Sato
Jeu 4 Avr 2024 - 18:11
Le tribunal des roses.
Hegira Kayoski... Hegira Kayoski...Hegira Kayoski. Cet homme avait été l'obsession d'Hanako durant plus de trois mois...
A chaque aube de nouveau mois, des meurtres atroces frappaient Kyoto, les victimes étaient retrouvées démembrées, leurs visages, quand il leur en restait un, figé dans une expression de douleur infernale.
La police semblait peu efficace dans cette affaire, aveuglée par le manque d'indice. Ils cherchaient comme des limiers aveugles dans toutes les directions possibles sans avoir de réelles pistes. Tout ce qu'ils savaient, c'est que les victimes étaient des personnes au physique attrayant avant que l'on ne les mutiles.
Sato ne pouvait restée les bras croisés alors que tous les trente jours, un innocent perdait la vie dans d'atroce souffrance. Alors elle a agit.
Hanako était assise à son bureau, fixant l'écran de son ordinateur avec une concentration intense. Son regard scrutait chaque détail des rapports, chaque indice, à la recherche du moindre fil conducteur dans cette série de meurtres atroces qui terrorisait la ville.
L'exorciste avait engagé des détectives privés, utilisant toutes ses ressources pour obtenir les informations nécessaires à son enquête. Grâce à leur travail acharné et à ses contacts dans la police locale, elle avait pu trianguler la position probable du tueur en recoupant les lieux des différents meurtres.
Leur collaboration lui avait également permis d'obtenir d'autres informations cruciales, comme les habitudes du tueur et ses possibles motivations. Ces éléments lui avaient finalement permis de découvrir un lieu potentiel où le tueur opérait, un endroit de rencontre, où les idylles et les amitiés pouvaient éclores le temps d'une nuit.
Hanako sentait son pouls s'accélérer d'excitation et d'appréhension à mesure qu'elle rassemblait les pièces du puzzle... Surtout que la dernière étape de son investigation l'impliquait directement... Ce soir, elle allait sortir.
La japonaise pénétra dans le bar avec une assurance naturelle, son regard scrutant chaque recoin à la recherche du moindre indice. Elle savait que c'était ici, dans ce repaire sombre et enfumé, que le tueur pouvait traîner, cherchant sa prochaine victime parmi les âmes perdues de la nuit.
La musique assourdissante résonnait dans l'air chargé de vapeurs alcoolisées, tandis que les lumières stroboscopiques dansaient sur les visages des clients. L'exorciste se fraya un chemin à travers la foule compacte, se mêlant aux danseurs qui se déhanchaient sur la piste pour rejoindre le bar.
Elle commanda un verre sans alcool au barman, gardant un œil vigilant sur les personnes autour d'elle. La demoiselle se sentait observée, une sensation familière qui la mettait mal à l'aise mais qui lui indiquait aussi qu'elle était sur la bonne piste.
Alors qu'elle se laissait emporter par la musique, un homme d'une trentaine d'années s'approcha d'elle, un sourire charmeur aux lèvres. Il tenta de l'attirer sur la piste de danse, lui murmurant des mots doux à l'oreille dans l'espoir de la séduire.
Hanako leva un sourcil, feignant l'intérêt tout en restant sur ses gardes. Elle savait que cet homme pouvait être n'importe qui, y compris le tueur qu'elle cherchait à arrêter. Avec prudence, elle accepta de danser avec lui, utilisant cette occasion pour observer chaque détail de son comportement.
Il se nommait Hegira Kayoski un homme ordinaire de 33 ans résidant dans le nord de Kyoto, dans un quartier ni particulièrement huppé ni particulièrement délabré. Il se vante de géreer plusieurs succursales d'un supermarché prisé des jeunes.
Hanako feignit un sourire séduisant alors que la conversation avançait avec son prétendant. Les mots doux et les gestes affectueux semblaient couler naturellement entre eux, mais derrière son masque de séduction, la japonaise restait vigilante.
Après un échange enflammé et un baiser volé, ils sortirent de l'établissement et l'homme proposa de l'emmener chez lui.
Hanako, gardant son sang-froid, déclina poliment, prétextant une excuse quelconque. Elle se dirigea alors vers sa Lamborghini Aventador, mais avant qu'elle n'atteigne la voiture, une main s'abattit brutalement sur sa bouche, étouffant son cri de surprise.
Réagissant instinctivement, l'exorciste saisit le poignet de son agresseur et retourna son bras dans un mouvement fluide. L'homme, surpris par la vigueur de sa contre-attaque, tenta de se débattre et de sortir un couteau, mais la Sato était prête. Avec une précision chirurgicale, elle asséna plusieurs coups rapides, désarmant rapidement son assaillant.
Sous le choc de la riposte de Hanako, l'homme prit la fuite en titubant, laissant derrière lui une Hanako à la fois soulagée et indignée. Essuyant une fine couche de poussière invisible de ses vêtements, elle jeta un dernier regard en direction de l'homme fuyant dans l'obscurité. Elle ouvrit le coffre de son véhicule, prit son katana maudit et se lança à sa poursuite.
L'homme courait à perdre haleine dans les rues sinueuses de Kyoto, cherchant désespérément un refuge où échapper à sa poursuivante.
Ses pas le menèrent finalement à un endroit qui semblait parfait pour se cacher : un jardin. Il s'agissait sans doute de la propriété privée d'un particulier, aménagée avec soin pour ressembler à un jardin historique. Dans l'obscurité de la nuit, la pénombre serait son alliée pour semer la furie en robe rouge qui le poursuivait.
Pendant ce temps, Hanako le traquait avec détermination, se frayant un chemin à travers l'obscurité avec prudence. Ce jardin lui était inconnu, mais elle ne s'en soucia pas pour l'instant... Un tueur devait tomber.
Elle fut surprise de rencontrer sur son chemin des ronces géantes, qui déchirèrent son collant et lui arrachèrent une exclamation de frustration.
Poussant plus avant dans l'obscurité, elle aperçut soudain un éclair de lumière et se dirigea vers cette lueur fugace.
Là, elle découvrit sa cible, gisant au sol, confrontée à une mystérieuse femme dans les ombres. L'homme, dans un élan de panique, suppliait cette dernière de lui venir en aide.
Hanako, les yeux pétillants d'un mélange d'amusement et de détermination, pénétra dans le lieu avec une assurance glaciale.
-« Pardonnez mon intrusion chez vous, madame... »
Commença-t-elle d'une voix ferme mais polie.
-« Mais ce parasite a tenté de me tuer, tout comme il l'a fait avec bien d'autres Japonais... Je viens l'arrêter. »
Qu’elle le veuille ou non, Ibara était maintenant réveillée, mais pire que tout, impliqué dans quelque chose qui ne la regardait absolument pas. Cet endroit dans lequel ces deux intrus ont posé les pieds, est spécial pour elle, c’est son sanctuaire, son jardin. Un terrain qu’elle a acheté à bas prix car hanté et qu’elle a travaillé de ses mains. Elle en a chassé les fléaux de rang 4 qui y traînaient, a engagé des indépendants pour nettoyer et réparer les bâtiments, à elle-même ratissé tout le terrain pour le nettoyer avant de retourner la terre et de recommencer. Elle a creusé elle-même les chemins de gravier, planté chaque fleur, chaque arbuste, chaque arbre. Si le lac était propre et assainit, c’était parce qu’elle avait travaillé d’arrache-pied pour que ce soit le cas, si la maison n’avait aucun graffiti et était en parfait état, c’était grâce à ses efforts. Son psychologue lui avait recommandé le travail manuel pour se remettre de cette nuit où elle a perdu ses deux parents, et ce travail, c’était cet endroit. Comme je l’ai dit, c’était son sanctuaire.
Elle s’y sentait chez elle, en sécurité. Elle ne pouvait pas s’ennuyer ici, il y avait toujours quelque chose à faire. S’occuper des poissons, empêcher l’herbe de pousser sur le gravier, tailler les haies, récolter les pêches de ses arbres, vérifier que ses fleurs n’avaient pas attrapé de maladie ou que des parasites ne les dévoraient pas, remettre quelques vers ci et là… Ce n’était pas beaucoup, mais c’était un travail honnête, et très souvent elle se perdait dans toutes ces petites choses à faire si bien qu’elle finissait par dormir à la belle étoile, comme ce soir. Mais ce soir, il semblerait qu’elle ne puisse pas dormir tranquillement dans l'étreinte protectrice de son dragon. Depuis quand d’ailleurs était-il là ? L’avait-elle invoqué avant de s’endormir ? Non, s’il était là, c’était qu’il y avait un danger dans son jardin, l’un de ces deux intrus disait vrai, sinon, il n’aurait même pas pris la peine de se montrer.
Ils étaient donc deux, un homme qui avait le pied en sang, probablement dû aux ronces de son dragon, et une femme armée d’un katana. Il semblerait que le rôle de jury lui ait été attribué, puisqu’ils étaient tous deux dans son domaine, cela semblait dans une certaine limite du possible normal. Elle s’attardait sur la femme, la dernière à s’être présentée devant elle, plutôt que sur l’homme qui rampait sur le sol comme un mille-pattes. Après tout, des deux, c’était elle qui était armée, pas n’importe quelle arme, elle dégageait l’énergie d’une relique occulte, la rose ne s’y connaissait pas plus que ça dans les armes de ce genre, mais elle pouvait au moins percevoir que cela en était une.
Elle avait donc face à elle deux exorcistes, elle avait un doute concernant l’homme, comme il pouvait arriver qu’en situation de stress extrême, les instincts d’un babouin lui permettait de percevoir les fléaux et autres événements occultes, cela ne semblait pas être le cas-là. C’était donc une situation délicate, elle n’était pas la personne idéale pour déduire le vrai du faux. Ce genre de jeux de l’esprit n’était pas pour elle, heureusement, elle avait une idée assez nette de qui mentait et qui disait la vérité.
Ibara s'accoudait sur une ronce de son dragon pour poser sa main sur son visage et laisser sa tête se reposer dessus, la ronce rentrant aussitôt dans la tige pour lui éviter une blessure, puis regarda avec insistance le premier arrivant. Elle se retenait une première fois de bâiller, puis ne put faire grand-chose lorsque le second bâillement venait, passant sa main devant ses fines lèvres avant de le faire, puis se frottant les yeux. En voyant cet homme, elle se demandait, depuis cette tragique nuit, combien de personnes avait-elle tué ? Cela ne devait pas dépasser les dix ou quinze, directement du moins. La sorcière ne regrettait qu’une seule de ces morts, elle ne s’était pas perdu en regret et en culpabilité, mais pourtant cela lui arrivait quelquefois de se le demander. Est-ce que c’était beaucoup ? Ce n’étaient que des non-exorcistes, il y en avait des milliards sur cette planète, comparativement, ce n’était pas beaucoup. Est-ce qu’être désintéressé était mieux que d’y prendre du plaisir ? Il lui arrivait de se dire que c’était une bonne chose qu’ils se taisent enfin lorsqu’elle les tuait, mais en dehors de ça, si elle devait y mettre une émotion, elle serait bien embêtée.
Est-ce que c’était la même chose que ressentait cette autre femme ? Celle qui avait elle aussi des cheveux rouges, et qui arborait la même expression lorsqu’elle tuait quelqu’un. Si possible, Ibara aurait aimé lui parler de cela en détail. Ce n’était pas tous les jours qu’elle croisait quelqu’un qui avait aussi peu d’émotion en prenant la vie de quelqu’un d’autre, mais comme elle était un maître des fléaux et qu’elle l’empêchait de remplir sa mission, ils avaient dû se battre. Elle avait envie de lui demander pourquoi est-ce qu’elle ne semblait rien ressentir, est-ce que c’était pareil au quotidien ? Parce qu’Ibara se savait très émotive en dehors de ce cas de figure. Quand est-ce qu’elle a commencé, qui était sa première fois, est-ce qu’elle en rêve ? En fait-elle des cauchemars ? Est-ce que c’était quelqu’un de proche ? Un inconnu ? Comment s'y était-elle prise, et pourquoi ? C’est cette curiosité qui faisait qu’elle savait qui était le coupable, parce que depuis qu’elle a croisé le regard de cet homme, qu’elle a vu sa fascination morbide et son coup de langue sur ses lèvres, ces mêmes questions lui venaient à l’esprit.
“Très bien, je vous crois. Faites ce que vous avez à faire, cela ne me regarde pas .”
Oui, cet homme avait commis une erreur. Probablement plusieurs, si cette femme a pu le trouver d’ailleurs, mais avant tout, il a confondu un prédateur avec une proie. Il n’avait que son mode de vie à blâmer, cette créature blesser autrui parce qu’il le voulait, pour combler un fétiche profond et sinistre, il ne pouvait rivaliser avec quelqu’un comme Ibara, qui tuait non par plaisir ou par envie, mais simplement parce qu’elle le pouvait. Lorsqu’il rencontre quelqu’un, la première chose qui lui passe à l’esprit, c’est s’il voulait ou non le tuer, pour elle, c’était si elle pouvait ou non le faire. S’il pensait comme elle, il aurait compris que tous les deux étaient pareilles et aurait pu détaler aussi vite qu’il pouvait, il aurait peut-être pu fuir un jour ou deux à cette poursuivante, s’il était chanceux il aurait peut-être même pu quitter le payer.
Mais cela n’importait pas à la rose, il ne récoltait que ce qu’il avait semé.
“N-non ! C’est un complot, croyez-moi ! Je suis- Aah !”
Il criait en voyant l’épée de la jeune femme quitter son fourreau, jetait des regards paniqués vers la propriétaire des lieux, mais n’avait en retour qu’un vide rouge et sans fond. Un prédateur n’en aidait pas un autre pour la simple raison que tous deux étaient des carnivores. Qu’il s’estime heureux, s’il n’était pas né sous une bonne étoile, Ibara n’aurait pas laissé l’exorciste faire, elle s’en serait chargée immédiatement. En voyant cela, il abandonne la comédie et lève les poings.
“Je ne me laisserais pas tuer par une connasse en collant !”
Tiens, elle avait des collants ? Ibara ne les voyait même pas dans toute cette pénombre, mais même elle pouvait voir quelque chose que la nuit ne pouvait dissimuler. Cet homme était peut-être un exorciste, mais il était un amateur, alors qu’en face de lui, il avait affaire à une femme dont la posture exsudé les heures et les heures de travail qui ont mené à cette dernière. Pour faire simple, l’occultiste connaissait le déroulé de cet affrontement le moment où elle avait posé les yeux sur cette femme. Elle n’avait donc pas beaucoup d’espérance pour la survie de cet homme lorsqu’il se lança sur elle.
Hanako Sato
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Hanako Sato
Jeu 4 Avr 2024 - 21:13
Le tribunal des roses.
Hanako arqua un sourcil lorsqu'elle entendit l'injur de sa cible, un sourire narquois étirant ses lèvres alors qu'elle regardait l'homme avec un mélange d'amusement et de dédain.
-« Ah, c'est mignon, mais c'est exactement ce qu'il va se passer.»
Dit-elle d'une voix teintée de sarcasme.
La jeune femme se tenait sur ses gardes, observant avec attention chaque mouvement de l'homme en face d'elle. Elle pouvait sentir l'électricité dans l'air, le frisson de l'anticipation parcourant son échine alors qu'elle se préparait au combat imminent.
Le meurtrier, quant à lui, changea ses mains en griffes métalliques acérées, émettant un sinistre bruit de crissement qui résonna dans le jardin silencieux.
Leurs regards se croisèrent, chargés d'une intensité presque palpable, comme si chaque seconde qui s'écoulait était une étincelle prête à enflammer l'air entre eux. Puis, sans un mot de plus, le duel commença.
Hanako se lança vers lui avec une agilité féline, esquivant habilement les attaques de son adversaire qui s'était jeté sur elle tel un taureau devant un drap rouge.
Elle dansait autour de lui, rapide comme l'éclair, ses mouvements étaient fluides et précis alors qu'elle cherchait à trouver une ouverture dans sa défense.
Ses attaques au katana étiaent parrées ou évitées de peu, ce qui agaçait la Sato à chaque fois que le crissmeent métallique des lames s'entrechoquant parvenait à ses oreilles.
L'adversaire était brutal, sa force brute compensait sa lenteur relative, et chaque coup qu'il portait était empreint de puissance, broyant des pierres et des troncs d'arbres lorsque la japonaise évitait de justesse ses attaques.
Les griffes métalliques du tueur en série sifflaient dans l'air, cherchant à trancher la peau d' Hanako. Mais elle était trop rapide, trop habile pour être touchée. Elle se déplaçait avec une grâce surnaturelle, esquivant les attaques avec une aisance issue des années de souffrances et de formation dans son monastère. Puis, d'un mouvement rapide, elle lança une série de coups de taille, frappant avec une vitesse fulgurante.
Cependant, l'homme n'était pas sans défense. Il parait les coups avec ses griffes acérées, sa force musculaire brute lui permettant de résister à l'assaut de son ancienne proie. Chaque impact résonnait dans l'air, une symphonie de violence et de détermination alors qu'ils s'affrontaient dans le jardin obscur.
Le combat semblait durer une éternité, une danse mortelle entre deux adversaires déterminés à sortir victorieux. Hanako sentait l'adrénaline pulsée dans ses veines, son cœur battant la chamade alors qu'elle se battait pour sa survie.
Finalement, après de longues minutes d'échanges féroces, la demoiselle trouva une ouverture dans la défense de l'homme. Avec un mouvement rapide et précis, elle lança une série de coups dévastateurs, visant les points faibles de son adversaire. L'homme tenta de riposter, mais il était trop tard. Hanako était déjà sur lui, sa force combinée à sa vitesse dévastatrice.
Un éclair argenté, aussi rapide qu'une bourrasque, vint trancher les tendons des bras et des jambes de l'homme, réduisant ses membres à des masses inutiles et impuissantes.
Un cri de douleur déchira la nuit alors que le meurtrier tombait à genoux, son corps secoué par des spasmes de douleur aiguë. Les tendons sectionnés, sa force le trahissait, le laissant impuissant face à sa bourreau.
Afin d'humilier son adversaire un peu plus, la japonaise donna un coup de pied rotatif dans la machoir de son ennemi vaincu.
L'homme fut projeté au sol avec un bruit sourd, son corps s'écrasant contre le sol dur du jardin. Hanako se tint ensuite au-dessus de lui, son souffle haletant alors qu'elle observait sa victime vaincue. Malgré la lutte acharnée, elle avait émergé triomphante, sa détermination et sa force d'esprit lui ayant permis de surmonter tous les obstacles sur son chemin.
Pendant un moment, il y eut un silence pesant dans le jardin obscur, seulement brisé par le souffle haletant de Hanako et les douleurs de l'homme vaincu.
Ses yeux se tournèrent vers la sorcière rouge qui fût une spectatrice attentive durant tout l'affrontement... L'exorciste ne la connaissait pas, ni elle ni son énorme dragon empli de ronces qui lui servait de familier et de siège.... Ne pouvant s'empécher de lui parler, Hanako lança :
-« Désolée du désordre belle demoiselle, je rembourserais les réparation après... Au fait, je pourrais savoir votre nom à vous et votre ami fleurit ?»
La japonaise en robe rouge eut un rire charmeur et puis, lentement, elle se redressa, un regard de satisfaction dans les yeux alors qu'elle se préparait à achever sa cible.
Sato leva sa lame qui refléta le clair de lune et l'abattit sur le cou de son opposant.
Son jardin s’était transformé en arène de gladiateur, et par extension, elle était devenue une impératrice assistant à une exécution. Un rôle qui lui plaisait beaucoup, mais qui ne valait pas la peine de la réveiller ainsi pour une telle absurdité. Est-ce qu’elle avait une gueule arbitre de conflit entre exorcistes ? Non ! Bien sûr que non ! C’est pour ça qu’elle les a laissé se démerder ! Si encore un non-exorciste était impliqué, cela serait vite réglé, au bûcher le troufion et hop, on retourne dormir. Pas besoin de tribunal ou d’avocat, on passe directement à la case bourreau. C’était peut-être ce qu’elle aurait dû faire là ? Non non non, même si elle reconnaissait sans problème qui était le meurtrier entre eux deux, l’un comme l’autre étaient des exorcistes, et elle ne jouait pas avec la vie d’un exorciste. C’était le boulot de ses supérieurs de décréter si un des leurs était dangereux pour la cause ou non, même si elle avait devant elle un bien pauvre type.
Comme elle l’avait supposé, le combat n’allait pas en sa faveur, du tout même. La femme avait simplement bien plus d'expérience que lui dans un combat, et vu que cet homme était apparemment plus vieux, il ne devait pas venir d’une famille d’exorciste ou utiliser son sort sur des fléaux ou d’autres exorcistes souvent. C'était regrettable pour lui, mais il récoltait ce qu’il semait après tout. Puis même si elle en avait un minimum au début, le voir ravager son paradis lui donnait envie de le frapper. Plus fort encore que le faisait la jeune femme et avec bien plus de hargne, mais bien moins de raisons. Il détruisait son sol si bien entretenu, couper les rochers qu’elle avait dû porter avec son dragon la nuit pour les placer et pire que tout s’en prenait à ses arbres ! Vous savez combien de temps ça prenait de faire pousser un arbre ?! Ses pêchers bordel ! C’était sa plus grande fierté et il les écorchait comme si c’étaient de simples pins !
“Hey !”
Son dragon réagissait, sa queue s’enroulant autour du bras de l’épéiste pour empêcher le coup final. Peut-être qu'Ibara aurait dû être plus claire en disant “faites ce que vous avez à faire”, elle aurait dû dire “faites vos conneries loin de mon joli jardin !”. D’accord, peut-être qu’elle était à blâmer, un peu, légèrement, mais elle pensait qu’au moins l’un de ces deux bolosses aurait un minimum de cervelle ! Hegira Kayoshi cherchait à profiter de cette occasion, y voyant le miracle qu’il attendait, avant d’être écrasée contre le sol par ce qui semblait être une serre, dur à dire dans l’obscurité. À vrai dire, la seule chose qui était parfaitement visible en ce moment, c’étaient les deux paires d’yeux de l’invocatrice et de son dragon, tous deux fixés sur la gagnante de ce combat de Colisée. L’une était difficilement discernable de la nuit, si ce n’était le rouge qui les caractérisait et qui tranchait avec le noir de la nuit, une obscurité qui semblait engloutir celle plus douce qui l’entourait, et une autre d’un jaune frappant, brillant comme des yeux de chat, bien trop hauts et placés de sorte à ce qu’il soit évident qu’ils n’appartenaient pas à un être humain.
“Je te laisse faire ton affaire tranquille, et tu me remercies en saccageant mon jardin ? Cela ne te suffit pas en plus, tu veux le tremper de sang ! Tu sais à quel point c’est presque impossible de faire pousser quoi que ce soit sur une terre gorgée de fer ? Et le peu de plantes qui y poussent attirerait la police sur moi et j’aurais à trouver une excuse pour expliquer pourquoi j’ai des litres de sang qui inonde ma propriété !”
Elle n’allait pas perdre son temps à lui dire qu’il ne fallait pas tuer les gens parce que ce n'était pas bien ou une connerie du genre, cela serait bien hypocrite de sa part, et dans ce jardin, il n’y avait apparemment que des tueurs. Non non non, elle était plus intéressée par deux choses : l’état de son jardin, et l’attention des flics. Parce qu'avoir l’attention des autorités, c’était avoir l’attention des exorcistes, et cela la mettrait dans de beaux draps, encore plus si cela retombait sur l’ordre occulte. Donc elle préférait éviter que des meurtres se produisent sur ses terres, ce serait con de tomber pour quelque chose qu’elle n’a pas fait, pour une fois.
Ibara se frottait les yeux, agitant la main pour libérer le bras de Hanako Sato, laissant derrière elle quelques égratignures à cause des ronces, avant qu’elle ne s’enroule autour de l’homme assommé par son dragon. Pas que conscient, il pourrait aller loin avec les tendons coupés, mais il fallait bien le déplacer. Si elles laissaient un homme inconscient et en train de saigner en plein air, c’était un coup à avoir des problèmes. Si elle laissait repartir cette femme comme ça aussi d’ailleurs, la sorcière doutait qu’elle lui laisse ce type sans s’assurer de sa mort. Et il ne fallait pas oublier qu’elle devait payer pour les dégâts !
“Mph, bon, puisque tu paieras les dégâts, je veux bien te pardonner.” Et parce qu’elle avait dit qu’elle était belle, mais ça, elle n’allait pas le dire à haute voix, c’était une bonne chose qu’il fasse nuit cela la gênerait qu’elle puisse voir qu’elle rougissait pour un rien. “Tu peux m’appeler Homura, lui, c’est mon gardien.”
Le dragon aux pupilles dorées descendait la tête en entendant son nom, juste assez pour laisser la sorcière l’entourer de son bras, il agissait beaucoup comme un chat, même si c’était particulièrement glauque que l’invocatrice le regarde comme un petit animal en sachant qu’il avait un homme enroulé dans sa queue. Après quoi, lui comme la maîtresse des lieux se dirigèrent vers la maison au centre de ce jardin, cette dernière invitant la femme au katana de les suivre. Une invitation qu’elle avait tout intérêt à suivre, Ibara connaissait cet endroit mieux qu’elle, elle pourrait y courir si elle le voulait, mais plus que tout, elle n’en avait pas besoin. Elle pouvait simplement grimper sur son dragon et la rattraper en quelques battements d’ailes si elle se décidait à la poursuivre, puis elle avait toujours l’homme qu’elle a voulu tuer dans son étreinte, s’il se décidait à témoigner, elle était foutue. Bien sûr, une personne normale n’irait pas jusque-là pour simplement garantir les fonds pour réparer un simple jardin, mais vous devez commencer à comprendre qu’Ibara n’était pas normal.
“On aura tout le temps de discuter de la méthode de paiement à l’intérieur. Et de quoi faire de ce type.”
Hanako Sato
Exorciste - Classe 2
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Hanako Sato
Mar 9 Avr 2024 - 18:09
Le tribunal des roses.
Dans le jardin transformé en champ de bataille vert, Hanako demeurait stoïque malgré la douleur des épines du dragon qui s'enroulaient autour de son bras. Elle observait la scène avec une impassibilité calculée, même si son regard trahissait une certaine irritation face à l'arrêt douloureux de son geste final.
Les paroles acerbes d'Homura la frappaient comme des coups, mais elle gardait son calme apparent. Elle comprenait la colère de l'invocatrice face aux dommages causés à son jardin, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe d'agacement devant son attitude. Cependant, l'exorciste savait que ce n'était pas le moment de s'engager dans un conflit verbal avec la propriétaire des lieux.
Elle observait attentivement la façon dont Homura s'adressait à elle, analysant chaque mot avec une attention particulière. Lorsque la sorcière rouge mentionna qu'elle pardonnerait les dégâts, Hanako esquissa un léger sourire, mais ses yeux restaient vigilants, sondant ceux de son interlocutrice pour y déceler la moindre intention cachée.
-« Belle et raisonnable... On peut s'entendre Homura-san ! »
Malgré la douleur causée par les épines du dragon sur son bras, Sato gardait sa posture droite et son expression impassible. Elle ne laissait rien transparaître de ses émotions intérieures, préférant masquer sa douleur derrière un sourire charmeur.
Elle avait appris depuis longtemps à dissimuler ses faiblesses, surtout en présence d'une potentielle adversaire redoutable que pouvait être Homura... Surtout sur son propre terrain.
Lorsque l'invitation à entrer dans la maison fut lancée, la jeune femme acquiesça d'un léger mouvement de tête, montrant ainsi qu'elle acceptait l'offre. Malgré la douleur persistante dans son bras, elle suivit ses hôtes à l'intérieur, gardant une attitude calme et maîtrisée en toutes circonstances.
Une fois à l'intérieur d'une maison traditionnelle relativement petite, la femme fatale fut frappée par l'abondance de plantes carnivores qui emplissaient chaque recoin de l'habitation. Les feuilles larges et dentelées des plantes dépassaient des pots en argile, créant une atmosphère à la fois mystérieuse et menaçante.
Le parfum enivrant des plantes emplissait l'air, mêlant des notes sucrées et poivrées qui chatouillaient les narines d'Hanako. Malgré la beauté exotique de ces végétaux carnivores, elle ne put s'empêcher de ressentir une légère appréhension en leur présence. Leurs formes étranges et leurs mouvements imperceptibles semblaient lui murmurer des avertissements silencieux.
Homura se déplaçait avec une aisance naturelle à travers ce jardin intérieur, comme si elle était en communion avec les plantes elles-mêmes.
Sato gardait son sourire et lança d'une voix douce :
-«Bon... Je ne vais pas t'envoyer des ouvriers vu ton gardien, mais je peux te donner un epu d'argent pour repayer des roches et des arbres... Les reste, je penses que tu es le genre de femme à vouloir disposer son jardin elle-même... Une artiste à la main verte, en somme. »
Il n'y avait nul mépris dans sa voix, juste un ton mélodieux et un sourire charmeur. La demoiselle fixait son hôte dans les yeux.
-« Bon, pour le type... On l'attache, je le met dans mon coffre et je me tire ? Ou tu as une autre idée ? »
La sorcière plissait les yeux, elle ? Belle et raisonnable ? Elle devait se tromper, ou lui faire de la lèche. La sorcière était tout sauf raisonnable, et tout sauf belle. Cette femme perdait son temps à essayer de la caresser dans le sens du poil, elle n’allait pas moufter son crime pour si peu. Si elle le faisait, elle ne serait jamais tranquille dans son jardin.
“Cela ne sert à rien de mentir.”
La jeune femme ne pouvait pas comprendre qu’on puisse la complimenter sans arrière-pensée, pour recevoir un compliment et l’apprécier, il fallait voir cette qualité en soit dans un premier temps, et à vrai dire, il n’y avait pas de qualité qu’Ibara pouvait tirer de la joie qui lui soit directement lié. Elle pouvait complimenter son jardin ou son dragon, mais ce n’est pas ce qu’elle a fait. Bah, elle ne pouvait pas reprocher à quelqu’un d’avoir de mauvais goûts.
Avec son invocation portant le meurtrier assommé, Ibara entrait dans sa petite demeure. Une maison particulièrement claustrophobique, tant elle était petite. C’était une maison qu’un jeune entrant dans le monde du travail achèterait, et quelque part, c’était bien ce qu’était. Ibara a racheté ce terrain pour peu, mais même avant d’être hanté, il ne valait pas bien cher, elle n’avait même pas de permis de construire, simplement de restaurer les constructions déjà présentes et d’y faire des ajouts. Avec le recul, elle aurait peut-être dû en prendre un autre, mais bon, tout le monde fait des erreurs, il fallait faire avec.
L’intérieur était en tout cas, si on connaissait bien la sorcière, pas surprenant du tout. Qu’il y ait des plantes partout où elle pouvait en mettre était un donné, considérant que c’est là l’un de ses seuls talents, d’avoir la main verte. On pourrait à la limite être surpris par les espèces de ces plantes. Des dionées, bien sûr, mais aussi des droséras, des sarracenias, des népenthès, et des mimosas pudicas. Des plantes particulièrement colorées et sucrées, donnant une odeur envoûtante, très marquée, mais pas suffisamment pour être nauséeuse. Chaque plante avait été disposée à divers endroits, parfois s'entremêlent pour éviter la surcharge visuelle, elles étaient entretenues avec soin, cela se voyait. Ibara était consciente de leurs places à toutes, si bien qu’elle arrivait à se déplacer sans effleurer un seul pot suspendu ou un peu trop proche du bord d’un meuble. Elle tirait une chaise de sa table sur laquelle un vase et un bouquet floral y figuraient avant de s’asseoir à l’opposée.
“L’odeur n’est pas inconfortable, j’espère, je suis friande de sucre, et déteste les insectes se permettant d’envahir mon magnifique jardin. Ces plantes sont donc un choix parfait.”
Elle dirigeait son regard vers la porte, son dragon y tenait leur captif par la queue, le suspendant dans les airs à l’intérieur de la maison, ne pouvant pas entrer lui-même à cause de sa taille, même s’il pourrait rétrécir, sa queue resterait trop grande, encore plus si elle doit en plus de cela restreindre un homme. Au moins comme ça, personne ne pouvait voir ce qu’il se passait à l’intérieur, surtout qu’Ibara gardait les lumières éteintes. Elle connaissait suffisamment la pièce principale pour s’y repérer les yeux fermés.
“Tu veux boire quelque chose peut-être ? Où désinfecter ton bras ?”
Le dragon de la rose n’était pas toxique, mais ne pas nettoyer une blessure était un coup à finir à l'hôpital en moins de deux. Elle lui parlait d’envoyer des ouvriers, mais rétractait sa proposition tout aussitôt, cette femme avait de la cervelle, et semblait avoir assez bien cernée le profil de sa sorcière. Elle semble néanmoins penser que son gardien est une invocation permanente ? C’est mieux comme ça, elle allait donc lui laisser ce doute.
“Effectivement, je n’aime pas que d’autres touches à ce que j’ai construit. De l’argent suffira.”
Son invitée néanmoins ne perdait pas plus de temps, elle voulait sa proie, craignait-elle que la sorcière ne s’en accapare ? Déjà, poser les bases de la discussion serait pas mal, puisqu’elles étaient maintenant complices dans le crime.
“Peut-être avant ça, me donner ton prénom et ton nom ? Que j’ai une petite idée d’à qui je parle.”
Après quoi, elle tournait le regard vers la queue de son invocation, gardons là en vie pour le moment, c’était la seule garantie que cette femme ne s’en prendra pas à elle ensuite. Mais même là, peut-être que ce meurtrier pourrait se révéler utile.
“Je n’aime pas vraiment l’idée que vous deux repartiez sans aucune garantie que ma tranquillité ne sera pas dérangé après, tu comprends ?”
Hanako Sato
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Hanako Sato
Dim 21 Avr 2024 - 16:22
Le tribunal des roses.
Hanako observa son bras ensanglanté avec un mélange de résignation et de détachement. Un sourire las étira ses lèvres rouges tandis qu'elle acquiesçait aux propositions d'Ibara.
-«Oui, j'accepte la désinfection... Boire ? Oh de l'eau, merci. »
Son regard pétillant d'une lueur espiègle, la japonaise répondit à la demande de son prénom avec un rire séducteur.
-« Appelle moi juste Hanako, ma belle. »
Elle s'étira gracieusement, laissant sa main se glisser dans ses cheveux noirs avec un soupire de soulagement.
-« Et tu veux faire quoi ? Dès que j'aurais éliminé ce parasite, je ne reviendrais pas ici. J'aurais oublié l'adresse. »
Puis, dans un éclat de rire charmeur, elle ajouta :
-«Pourquoi dérangerais-je ta tranquillité, dis-moi ? »
Sa voix était empreinte d'une légère ironie, alors qu'elle fixait la sorcière rouge avec un regard malicieux. La situation semblait presque amusante pour la Sato, en réalité, elle se délectait de la perspective de semer le trouble dans la vie tranquille de la sorcière... Elle avait l'air mignonne et passionnée par ses plantes... De quoi s'amuser un peu.
Alors qu'elle attendait sa gorgée d'eau, Hanako se demandait déjà quelles seraient les prochaines étapes de cette étrange rencontre.
De l’eau et du désinfectant, Ibara pouvait trouver ça. Elle se traînait ci et là, ouvrant un placard au sol, en tirant une bouteille d’eau minérale neuve avant de refermer la porte d’un coup de talon, d’en ouvrir un autre cette fois en hauteur pour en sortir deux verres avant de les remplir et de poser la bouteille sur la table, et d’enfin quitter la pièce à la recherche de désinfectant et de quoi nettoyer. “Remonte ta manche” ordonna t'elle avant de traîner une chaise aux côtés de son invitée et de s'affairer sur son bras.
“Hanako, tu as le flirt bien facile. Économise-toi pour des personnes plus méritantes, tu aurais l’air bien sotte de draguer un laideron avec ton physique.”
Elle oublierait l’adresse qu’elle disait ? Dur à croire, elle ne la pensait pas si tête en l’air, et ses paroles pouvaient l’être tout autant. C’était peut-être juste elle qui était trop parano, au final. Une fois son bras désinfecté, l’hôte tend à son invité un bandage neuf, si cela la tentait. Sinon, elle profitait de son rire pour s’hydrater et réfléchir à la question.
“C’est ce que les gens tendent à faire. Tu pourrais être prise de curiosité et chercher à en savoir plus sur moi, et pour assouvir cette curiosité, venir directement me voir à nouveau. Ou tout simplement, tu pourrais tirer des conclusions face à quelqu’un ne bronchant pas à la mention de tuer un inconnu.”
Elle penchait la tête très légèrement, perdu dans une sorte de mélancolie, comme si c’était déjà arrivé avant. Ou qu’elle craignait que cela arrive. Il était très facile de voir qu’elle était tout simplement amoureuse de son sanctuaire, qu’il représentait beaucoup pour elle. Ses inquiétudes n’en étaient que justifiées, même si plus que son jardin, ce serait elle qui serait en danger si des exorcistes se mettaient à toquer à sa porte.
“Ce genre de choses. Si tu es quelqu’un chassant des tueurs, tu viendras un jour me chasser moi, si tu es une tueuse, tu n’as aucune raison de me laisser tranquille. Et dans les deux situations, je n’ai aucune envie de croiser le fer avec une exorciste.”
La sorcière portrait une nouvelle fois son verre à ses lèvres, jaugeant la réaction de son interlocutrice avant de proposer.
“Un serment fera l’affaire. Tu pourras repartir après avec cet homme.”
Hanako Sato
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Hanako Sato
Jeu 23 Mai 2024 - 21:12
Le tribunal des roses.
Hanako se laissa désinfecter et bander par Ibara, gardant une expression stoïque malgré la brûlure de l'alcool mordant sa plaie.
La douleur était intense, mais elle ne laissa rien transparaître, se contentant de mordre légèrement sa lèvre inférieure rouge. La demoiselle avait appris à endurer bien pire que cela au cours de ses années chez les Sato. Ibara, avec une efficacité clinique, appliqua le désinfectant et enveloppa le bras blessé dans un bandage propre.
Hanako observa son hôte d'un œil attentif, sa paranoïa restant tout de même attentive à son hôte. L'odeur sucrée des fleurs carnivores imprégnant l'air envahissait de plus en plus ses narines, créant une sensation presque envoûtante. Malgré cela, la japonaise ne pouvait s'empêcher de rester sur ses gardes, prête à réagir au moindre signe de danger.
Lorsque Ibara évoqua la possibilité que Hanako revenir par curiosité ou pour la traquer, cette dernière laissa échapper un rire cristallin.
-« Le monde de l'exorcisme est déjà assez horrible comme ça !»
Dit-elle avec un sourire charmeur, replaçant une mèche de cheuveux derrière son oreille..
-« Je n'ai pas besoin de chercher des ennuis supplémentaires. »
Ses yeux brillaient d'une lueur malicieuse, mais aussi d'une certaine tristesse, Elle savait que sa vie était déjà assez compliquée sans qu'elle ne vienne y ajouter des problèmes inutiles.
Ibara, cependant, n'était pas dupe et avait déjà répondu
"C’est ce que les gens tendent à faire, Tu pourrais être prise de curiosité et chercher à en savoir plus sur moi, et pour assouvir cette curiosité, venir directement me voir à nouveau. Ou tout simplement, tu pourrais tirer des conclusions face à quelqu’un ne bronchant pas à la mention de tuer un inconnu."
Hanako sentit une légère tension se créer, mais elle gardait son sourire si envoutant. La sorcière était manifestement amoureuse de son sanctuaire, un lieu qui représentait bien plus qu'un simple refuge pour elle. C'était son monde, son havre de paix. L'exorciste en robe rouge comprenait cela. Elle savait ce que c'était que de vouloir protéger quelque chose de précieux, même si elle ne pouvait se permettre de baisser sa garde.
"Ce genre de choses. Si tu es quelqu’un chassant des tueurs, tu viendras un jour me chasser moi..."
Continua Ibara.
"Si tu es une tueuse, tu n’as aucune raison de me laisser tranquille. Et dans les deux situations, je n’ai aucune envie de croiser le fer avec une exorciste."
Ibara but une gorgée de son verre, ses yeux scrutant Hanako avec une intensité qui trahissait ses inquiétudes. Hanako, pour sa part, resta silencieuse, réfléchissant à la proposition d'Ibara. Un serment. Cela semblait simple, mais pour l'exorciste, c'était loin de l'être. Un serment impliquait des obligations, une certaine forme de dépendance, et cela, elle ne pouvait l'accepter.
Finalement, la duelliste se leva lentement, son regard plongé dans celui d'Ibara. Elle sourit, mais cette fois, son sourire était empreint de détermination.
-« Je ne fais de serment avec personne.»
Dit-elle d'une voix calme mais ferme.
-« Je ne veux dépendre de personne... Je suis libre.»
La déclaration de l'asiatique résonna dans la petite pièce, comme une promesse silencieuse qu'elle faisait à elle-même autant qu'à Ibara.
La liberté était quelque chose qu'elle chérissait plus que tout, quelque chose qu'elle avait gagné à un prix élevé. Faire un serment, même avec quelqu'un comme Ibara, signifiait renoncer à une part de cette liberté, et cela, elle ne pouvait le permettre.
Libre, qu’elle disait. Pouvait-on parler vraiment de liberté si comme elle, on se satisfait d’un monde dominé par la majorité ? Bah, elle était libre d'être une nuisance, après tout. Si seulement elle pouvait le faire sans avoir ce foutu sourire, cela devenait difficile de maintenir une expression neutre quand l’interlocutrice cherchait à la charmer.
Pas de serment donc, la sorcière n'avait vraiment pas envie de faire confiance à une parfaite inconnue… Mais elle n’avait là pas vraiment le choix. Ibara ne pouvait pas juste tuer une exorciste comme ça, et quelque chose lui disait qu’elle sera dure à capturer.
“Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça moi….”
Elle se levait de table, déposait son verre dans l’évier avant de s’asseoir sur son meuble. Farfouillant un peu, elle réussit à mettre la main sur son téléphone, qu’elle ouvrait aussitôt.
“Ton numéro. Que je sache qui appeler si j’ai la police à ma porte.”
Elle notait assidûment le numéro, mais l'interrompit lorsqu'elle allait lui donner un nom. Mauvaise idée que de connaître le nom de famille d’un exorciste, c’était un aimant à emmerde.
“Le prénom suffira. Pas envie de découvrir que je fais copine-coline avec un Gojo ou je me sais quel noble d’une grande famille.”
La seule famille qui l’intéresse, c'est la sienne. Pas les Homura non, mais l’ordre occulte, et il est clair que cette femme n'en faisait pas partie. Peut-être dans le futur, mais cela risque d'être compliqué.
“Déjà que te laisser repartir sans serment va me faire engueuler par la mienne…” Marmonnait-elle en envoyant un message à ce numéro pour s’assurer que c’était le bon. “Ne bouge pas.”
Un snap se faisait entendre. La sorcière ne l’avait même pas regardé, elle était trop occupée à prendre une photo de son “invité” pour la mettre sur son numéro. Quant au criminel, elle l’avait tout simplement lâché devant sa maison.
“Au plaisir de ne plus te voir ramener des criminels chez moi. Ou au moins, la prochaine fois prépare un pot-de-vin.”
Elle sautait, puis montrait la sortie à son "invitée", en bonne hôtesse qu'elle était. La bonne blague. Mais tout de même, elle allait au minimum s'assurer qu'elle trouve le chemin de la sortie sans écraser ses fleurs.
"Besoin d'une lampe ? D'un guide ? D'un uber peut-être ? Je n'ai qu'un uber dragon, pas très discret mais il fait nuit donc bon, ça devrait aller."
Hanako Sato
Exorciste - Classe 2
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Hanako Sato
Mer 12 Juin 2024 - 12:43
Le tribunal des roses.
"Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça moi…" murmura Ibara, visiblement à mi-chemin entre l'agacement et la résignation. Hanako la suivit des yeux la sorcière qui déposait son verre dans l’évier avant de s’asseoir sur son meuble. Ibara fouillait un peu, ses gestes précis mais rapides, comme si elle cherchait à ne pas montrer son trouble. Finalement, elle réussit à mettre la main sur son téléphone, qu’elle ouvrit aussitôt.
"Ton numéro. Que je sache qui appeler si j’ai la police à ma porte" demanda son hôte sans détour. La dueliste énonça celui de son second téléphone qu'elle connaissait par coeur à force de le donner à des conquêtes d'un soir ou un ennemi à assassiner.
La japonaise en robe rouge battit des cils et répondit d'une voix suave, un sourire amusé aux lèvres.
-« Tout ça pour avoir mon numéro... J'ai connu mieux comme technique de drague.»
Elle mordilla sa lèvre inférieure rouge, prenant une pose séductrice en croisant ses longues jambes frapées de noirs et en penchant légèrement sa tête sur le côté.
La remarque fit écho dans la petite pièce, un éclat de légèreté dans l'atmosphère lourde de tensions sous-jacentes. Hanako rit doucement, appréciant ce petit jeu puérile.
Ibara l’interrompit lorsque la Sato ouvrit à nouveau la bouche pour décliner son identité, argumentant qu'elle ne voulait pas savoir si elle cotoyait une décendante de grande famille d'exorciste.
Hanako, avec un sourire taquin, répondit simplement :
-« Hanako Gojo, et toi ? »
Elle observa la réaction de son hôte, ses yeux brillants de malice.
La sorcière marmonna quelque-chose en parlant de sa famille en envoyant un message à ce numéro pour s’assurer que c’était le bon.
Sans même regarder son ivitée, Ibara prenait une photo d’elle pour l’ajouter à son contact. Hanako, toujours joueuse, fit un sourire charmeur, ses yeux pétillant d'une espièglerie calculée.
Une fois l'opération terminée, la sorcière rouge sauta de son meuble et montrait la sortie à son invitée. Mais malgré l’ironie de cette situation, l'exorciste appréciait le geste.
Hanako se leva gracieusement, remerciant son hôte avec une inclinaison respectueuse de la tête.
-« Merci de comprendre...»
Souffla-t'elle simplement, sa voix empreinte de sincérité.
Hanako sourit à nouveau lorsque l'invocatrice lui proposa un uber dragon. Secouant doucement la tête, elle répondit .
-« Non, ça ira. Je suis assez grande pour me débrouiller seule.»
Rrépondit-elle, un éclat de défi dans les yeux. Alors qu'elle se dirigeait vers la sortie, Hanako se retourna une dernière fois, regardant Ibara avec une intensité nouvelle.
-« Mais merci pour tout ma belle. Vraiment.»
Hanako sortit de la maison, la nuit l'enveloppant immédiatement. Elle respirait profondément l'air frais, son esprit tournant à mille à l'heure. La rencontre avec Ibara avait été bien plus intéressante qu'elle ne l'avait anticipé. Elle savait que cette sorcière mystérieuse jouerait un rôle crucial dans les événements à venir.
Marchant sous la lumière pâle de la lune, Hanako sentait encore le regard d'Ibara sur elle, une présence intangible mais palpable. Elle sourit, ses pensées se dispersant dans l'obscurité.
Ibara rougit furieusement, elle ne pouvait plus supporter tout ce flirt sans arrêt. Puis, c’est vrai qu’on dirait qu’elle a monté un plan juste pour lui demander son numéro. Elle cachait son visage - mal - avec son téléphone, murmurant quelque chose dans les eaux de “ce n'est pas vrai…” Avec un craquement dans sa voix. Elle inspirait un grand coup, puis regardait dans les yeux la provocatrice.
“Ce n’est pas du tout pour ça !”
Elle avait l’air déterminé, mais dur de la prendre au sérieux avec les joues aussi rouges que ses cheveux. Puis, pour ne pas aider, elle continuait à faire sa femme fatale, elle ne voulait juste pas arrêter hein ! Bon, ça va, l’annonce de son nom a bien vite calmé les ardeurs de notre Homura.
“Hanako Gojo, voilà, c’est noté.”
Ne disant rien, Ibara n’en pensait pas moins. Une gojo ? Dans son pauvre petit jardin ? Non, cela ne pouvait pas être une gojo, elle était bien trop faible pour être une gojo, mais dans le doute, évitons de nous cramer en tant qu’occultiste, et faisons comme si on n'a rien entendu. Bah, lui donner son prénom ne changerait rien en soit, mais maintenant qu’elle sait que c’est une gojo, elle n’a pas trop envie de lui donner. Puis elle pouvait en profiter pour se venger.
“Pourquoi est-ce que tu n’essayerais pas de me le faire te l’avouer, Madame la Charmeuse, mh ?”
Enfin, elle aurait bien plus de classe dans sa bravade si ce n’était pas évident que le petit jeu de Hanako faisait de l’effet sur elle. Elle hochait la tête lorsqu’elle la remerciait, voyant bien qu’elle le pensait sincèrement. Mais quand même, il y avait bien mieux pour une première rencontre ! C’est comme nouer une amitié à la suite d’un braquage.
“Ne le mentionne pas. Le monde des exorcistes est régi par des lois bien différentes de celui des Humains, c’est normal qu’il y ait des situations comme celle-là qui puissent arriver. Puis, en tant que Gojo, t’es un peu la police des exorcistes, non ?”
Même si elle n'obéit pas à ces règles. Demain, cela pourrait être la dragonnière que cette femme ait à tuer, enfin, si cela arrive, Ibara essayera de ne pas trop l’abîmer avant de l’amener dans l’ordre, pour un passage de un ou plusieurs serments. Cela va lui faire drôle de voir les chefs de l’ordre si cela arrive.
“D’accord, pas de transport donc. C’est à cause des femmes comme toi que le business des taxi dragons est en pleine faillite, tu sais ? hahaha.”
Comme si quelque chose de si cool pouvait exister, cela rendrait les non-exorcistes fous. Enfin, on s’en fout d’eux, vous me direz. Elle jouait avec une mèche de ses cheveux, encore à l’appeler belle, vraiment une belle-parleuse celle-là. Enfin, elle est douée, puisque ça marche, à moins que ce soit la sorcière qui soit en manque de compliment.
“Ne le mentionne pas, j’ai dit… Rentre bien chez toi.”
Elle lui fit signe d’au revoir, puis referma la porte. Hanako Gojo… Est-ce vraiment une Gojo ? Elle n’y croyait pas trop, puisqu’elle était assez faible. Ce n’était pas censé être des super flics les gojos normalement ? Il lui semblait bien, et même si Hanako était impressionnante… Cela s’arrêtait là. Rien de surprenant ou que ne pourrait faire l’invocatrice au final.
Alors, qu’est-ce qu’elle était au final ? Est-ce que c’était vraiment important ? Normalement, elle n’aura plus de problème avec elle, si tout se passait bien, et elle se voyait mal prévenir quelqu’un qu’elle a été “visitée” par une exorciste… Bon, ne laissons pas ça ruiner une si belle soirée. Et si, plutôt, nous allions dormir ?