Nul ne peut dire que Umino Shizuka est une femme discrète au vu de son physique atypique pour une japonaise.

C'est une grande femme mesurant 1m72, ses jambes fines et sculptées semble interminables.
De plus, elle se grandit de quelques centimètres avec les escarpins qu'elle porte régulièrement.

Sa silhouette fine et élancée se mouvait dans l'espace avec une cadence rapide, rythmée par le son de ses talons martelant le sol. C'était comme si la demoiselle avait constamment un train à prendre.

Sa peau était délicate comme la soie et très blanche, presque aussi pâle que la neige ou qu'une toile de porcelaine immaculée. Malgré moult tentative de bronzage, la scientifique semblaient imperméable à la mélanine. Alors, elle abandonna l'idée d'avoir la peau cuivrée comme son amie Azra... Elle empira même son cas en restant enfermée dans son laboratoire.

Ceux qui l'avaient vu nue ont pu remarquer deux paires de stigmates rectilignes qui fissuraient cette étendue de chair blanche.

Deux paires vergetures violacées marquent sa peau délicate : une sur l'épaule droite et une autre dans le pli de sa cuisse gauche. Ces marques témoignant de sa perte de poids et de sa lutte passée contre le surpoids qui l'avait caractérisée durant une grande partie de son adolescence.

Le ventre de la japonaise, autrefois disgracieux et trop imposant à ses yeux, était aujourd'hui mince et bien plat, témoignant des efforts qu'elle avait réalisé pour retrouver sa forme physique optimale.
Contrairement à beaucoup de ses frères exorcistes, ses abdominaux ne sont pas dessinés, dissimulés par un léger linceul de graisse qui les recouvre.

Cependant, son poid reste stable, la balance restant coincée chaque matin à 62 kilogrammes.
Effrayée à l'idée de basculer à nouveau dans le surpoids, la demoiselle fait extrêmement attention à son alimentation, mangeant sainement en comptant les calories de chacun de ses aliments.
A côté, l'exorciste fait de la natation chaque jour pour bruler un maximum de graisse accumulée par son organisme.

Une demi-douzaine de cicatrices blanchies par le passage des années, discrètes mais bien présentes, ponctuaient également le haut de son dos et ses avant-bras, vestiges des punitions infligées lors de ses entraînements impitoyables chez les Umino.

Beaucoup étaient due à des lacérations causée par les fléaux du prédécesseur de Takehito, lancés sur elle.
Ces cicatrices renvoyaient à Shizuka les leçons que ses bras n'étaient pas une protection suffisante face à ces créatures et leur tourner le dos étai bient une très mauvaise idée.

Sa poitrine était ronde et pleine, certains disent même qu'elle est généreuse. Mais elle n'est pas extravagante.
Sur son côté droit, un tatouage discret représentant un œil rouge solitaire surplombait trois points de la même couleur carmin.

Mais ce qui était le plus frappant chez Shizuka, c'était tout ce qui constituait son beau visage.
Celui-ci était ovale et délicat, rayonnant toujours de bonheur et de curiosité.

Ses cheveux une cascade de couleur lavande, presque blanche, qui s'étendait gracieusement jusqu'à ses hanches.
Une petite queue de cheval était soigneusement attachée à l'arrière, afin d'ajouter une touche d'élégance à sa chevelure dont elle était fière.

Une frange pendait sur le côté gauche de son visage, encadrant ses traits délicats.
Des mèches de cheveux, atteignant ses épaules, pendaient de chaque côté de son visage, accentuant sa beauté naturelle. Elles étaient placées avec soin derrière ses oreilles, dévoilant le doux contour de son visage et ajoutant une touche de sophistication à son apparence.

Des mèches de cheveux plus courtes encadrent son visage, mettant en valeur ses yeux bleu-vert clair, qui scintillent constamment de curiosité comme l'eau de l'océan Pacifique sous le soleil.
Ses lèvres roses et pleines sont régulièrement réhaussée par un sourire doux et franc.

Ces caractéristiques singulières sont le fruit du sang Umino qui coulent dans ses veines, offrant à ses porteurs ces pigmentations rétiniennes et capillaires si singulière et dont elle est si fière.

Du point de vue vestimentaire, Shizuka arborait régulièrement une tenue officielle toujours impeccable.

On la voit régulièrement arborer une blouse blanche, symbole de sa dévotion à la science et à la médecine, qui était assortie à une chemise officielle turquoise déboutonnée en décolleté.

Une mini-jupe lisse gris foncé, portée avec des collants semi-opaques noirs mettant en valeur ses jambes au galbe parfait, complétait son ensemble avec une touche de sobriété et de sophistication.

Des lunettes ovales aux branches noires encadraient de temps à autre son regard lorsqu'elle ne portait pas des lentilles de contact.

Parfois, un masque chirurgicale blanc dissimulait son sourire lors de ses opérations ou opération chirurgicale de terrain.

Enfin, elle ne mettait que peu de maquillage pour gommer ses imperfections et intensifier son regard dont elle est si fière. Un peu de gloss pouvait peindre ses lèvres.

Ses oreilles discrètes étaient parfois ornées de deux boucles d'oreilles pendante en forme de goutte de pluie et son cou était chaque jour embelli d'un collier argenté où une pierre bleue azure tombait sur le haut de sa poitrine.

Autrefois timide et pessimiste à cause de la pression familiale et son surpoid, Shizuka est aujourd'hui une jeune femme rayonnante, confiante et pleine de vie et de confiance en elle.

La curiosité de Shizuka est une force motrice dans sa vie, un feu ardent qui la pousse à explorer chaque recoin du monde qui l'entoure. Elle est avide de connaissances, toujours assoiffée de découvrir de nouvelles perspectives et de nouvelles idées.

L'Umino aime plonger dans l'univers des gens qui croisent son chemin, cherchant à comprendre ce qui les anime, ce qui les passionne. Elle est fascinée par la complexité de la nature humaine, et elle prend un plaisir particulier à découvrir les différentes personnalités, les passions et les rêves de chacun.

De même, la scientifique, bien qu'elle même exorciste, est toujours profondément intriguée par le monde occulte.
Elle est curieuse de comprendre les sorts et les pouvoirs qu'ils possèdent, cherchant à percer les mystères qui les entourent. Chaque rencontre avec un exorciste est une occasion pour elle d'en apprendre davantage sur ce domaine fascinant et mystérieux.

En plus de son intérêt pour les gens, Shizuka est une grande lectrice, avide de connaissances.
La jeune femme dévore de nombreux ouvrages scientifiques, médicaux, historiques et autres, cherchant à élargir ses horizons et à approfondir sa compréhension du monde.

Mais elle ne se contente pas de lire des ouvrages académiques ; elle apprécie également les romans, se laissant emporter par les fictions couchées sur les pages blanche d'un ouvrage de science-fiction.

Le côté passionné de Shizuka est une partie intégrante de sa personnalité dynamique et vibrante. Elle aborde chaque aspect de sa vie avec une intensité et un enthousiasme contagieux, se plongeant corps et âme dans tout ce qui la passionne.

Lorsqu'elle est passionnée par un sujet, la japonaise ne peut s'empêcher de partager son enthousiasme avec ceux qui l'entourent. Elle parle avec un tel feu dans les yeux et une telle énergie dans sa voix que ses paroles captivent ceux qui l'écoutent, les transportant dans le tourbillon de sa passion.

Cependant, cette passion débordante peut parfois la rendre un peu trop bavarde, comme on lui a souvent fait remarquer.

L'Umino a du mal à contenir son enthousiasme et sa tendance à parler sans arrêt peut parfois prendre le dessus. Mais pour elle, c'est une manière naturelle de partager son amour pour les discussions avec autrui et surtout sur les sujets qui la passionnent, et elle ne peut s'empêcher de laisser libre cours à son élan communicatif débridé.

La plupart des gens qui la connaissent ont des méthodes assez directes pour faire taire Shizuka lorsqu'elle devient trop bavarde.

Soit, ils lui disent franchement qu'elle parle trop, ce qui peut la faire réfléchir à son comportement et la pousser à modérer son débit de parole.

Soit les plus exaspérée lui plaquent directement leurs mains sur sa bouche afin de tarir son débit de paroles, ce qui peut être une manière efficace de lui faire comprendre qu'elle doit faire preuve de modération dans ses discours.

Malgré les remarques sur son penchant à bien trop parler, Shizuka ne laisse pas cela entamer son enthousiasme et ne semble pas comprendre que cela puisse être ennuyant.

Depuis son plus jeune âge, la jeune femme a toujours ressenti un profond désir d'aider les autres, un élan de générosité qui bat au rythme de son cœur compatissant.

En tant que médecin, cet altruisme trouve son expression la plus pure et la plus noble. Shizuka se consacre corps et âme à soulager la souffrance des autres, à guérir les blessures physiques et à apaiser les douleurs de l'âme. Chaque patient est pour elle une opportunité de faire une différence dans le monde, de répandre un peu de lumière dans les ténèbres de la maladie et de la détresse.

Lorsqu'elle est dans son rôle de médecin, Shizuka déploie toute son intelligence et de son empathie pour ses patients exorcistes ou non.
Elle les écoute avec une attention sincère, cherchant à comprendre non seulement leurs symptômes physiques, mais aussi leurs émotions et leurs préoccupations les plus profondes.

Pour elle, chaque personne est un être humain précieux et elle met tout en œuvre pour leur offrir les meilleurs soins possibles.

Mais l'altruisme de Shizuka ne se limite pas à sa profession de médecin. Elle cherche toujours des moyens de venir en aide aux autres du mieux qu'elle peut.

A côté de cela, la demoiselle porte avec fierté le nom d'Umino, un héritage familial qui représente pour elle non seulement une lignée illustre, mais aussi une source d'inspiration et de force. Sa fierté d'être une Umino résonne en elle comme un mantra la forçant à la résilience et à la détermination, nourrissant sa confiance en ses propres capacités et en son potentiel illimité.

Cette confiance en elle-même est aussi le fruit de nombreuses années de travail acharné et de détermination.
Shizuka a réussi brillamment ses études à l'école d'exorcisme de Tokyo et à l'université de médecine de Tokyo, obtenant des résultats exceptionnels qui témoignent de son intelligence et de sa détermination sans faille.

En plus de ses succès académiques, Shizuka a également maîtrisé ses fléaux.
Elle a consacré de nombreuses heures à s'entraîner et à perfectionner ses compétences, développant un contrôle méthodique sur les pouvoirs qui coulent dans ses veines.
Cette maîtrise de soi lui donne une assurance tranquille, une certitude profonde en ses capacités et en sa capacité à faire face à tout ce que sa vie d'exorciste peut lui réserver.

Mais au-delà de sa confiance en elle-même, c'est sa personnalité rayonnante qui fait de Shizuka un être véritablement remarquable. La scientifique irradie une chaleur et une énergie contagieuses, illuminant chaque pièce de sa présence joyeuse et pleine de vie.

Son sourire éclatant et son rire cristallin sont comme des rayons de soleil qui dissipent les nuages de tristesse et d'obscurité, apportant joie et réconfort à ceux qui ont le privilège de croiser son chemin.
Shizuka incarne la quintessence de la positivité et de l'optimisme, portant en elle une lumière intérieure qui brille même dans les moments les plus sombres.

Cependant, au sein des couloirs sombres et silencieux de son laboratoire secret, un autre aspect de sa personnalité émerge, loin de l'éclat radieux de sa vie publique.
Ici, dans ce sanctuaire de la science et de l'expérimentation peu éthique, elle adopte une attitude plus froide et méthodique, dénuée de toute émotion superflue.

Son visage habituellement rayonnant est maintenant voilé d'une expression sérieuse et concentrée, ses yeux bleu-vert clair fixés sur ses sujets d'expériences ou sur les données qui défilent à l'écran de son ordinateur.

L'Umino se plonge dans les détails complexes de ses expériences, analysant chaque résultat avec une précision chirurgicale et une objectivité imperturbable.

Dans cet environnement stérile et aseptisé, la chaleur de sa personnalité rayonnante cède la place à une aura de détachement et de rationalité. Elle prend des décisions avec une logique implacable, mettant de côté toute considération émotionnelle pour se concentrer sur les résultats recherchés.

Parfois, cette approche pragmatique peut sembler un peu cynique, surtout aux yeux de ceux qui ne comprennent pas la nécessité parfois brutale de la recherche scientifique. Shizuka est prête à aller là où d'autres hésiteraient, à explorer les limites de l'éthique et de la morale pour sauver l'humanité.

Pourtant, derrière cette façade de froideur et de détachement, il reste toujours une étincelle de passion et de détermination.

I : Naissance.

Comme tout le monde, Umino Shizuka naquit dans le sang, la souillure et les larmes, mais d'une manière quelque peu différente. Lors d'une nuit d'orage tumultueuse à Tokyo, alors que les éclairs déchiraient le ciel et que la pluie battait contre les fenêtres de l'hôpital, rythmant la symphonie de douloureuse d’un accouchement.

La lumière blanche crue des projecteurs chirurgicaux inondant la pièce fut la première chose que les rétines de l’enfant vit

Le bruit assourdissant des instruments médicaux en métal se mêlant au bourdonnement des machines fut les premiers sons qui emplirent ses tympans.

Comme chaque rejeton, le nouveau-né poussa un cri, un son puissant et vibrant qui remplissait la pièce. Ajoutant à cet orchestre disgracieux un nouveau son.

Au centre de cette scène chaotique, la silhouette allongée de Umino  Aoi, la jeune mère, reposait sur la table d'opération, entourée par une équipe de chirurgiens et d'infirmières.
Dissimulé sous un drap, son abdomen était ouvert en deux. Le corps médical avait dû user de la césarienne pour extraire le fruit de ses entrailles.

Son regard était fixé sur le plafond, des larmes de joie et d’épuisement coulant sur ses joues alors que le bébé fut rapidement retiré de son abri protecteur et amené à la surface avant d’être enroulée dans une couverture chaude.

Rapidement, un médecin commença à recoudre ses chairs meurtries par le scalpel.
À ses côtés se tenait, Umino Hajime son mari, le visage impassible bien que ses mains serrées en un poing crispé trahissait une angoisse.

Umino Shizuka, fille ainée de Umino Hajime, un cousin du chef de l’illustre clan Umino, était destinée à perpétuer l’héritage parfait de sa famille aux coutumes draconiennes.
L’homme aurait bien-sûr préféré avoir un fils, son esprit avait tout prévu pour en faire un digne héritier mâle pour convoiter la position de maître du clan.

Il avait été déçu lorsqu’on lui annonça qu’il aurait une fille, il avait ressassé sa frustration durant tous les mois de gestation, mais quand il vit sa fille, tout cela fut balayé par un autre sentiment bien plus fort que les prétention politique familiale.
L’amour paternel.

Les premiers cris de Shizuka résonnèrent dans la salle d'opération, empreints d'une détermination qui semblait déjà annoncer la force de caractère qui la distinguerait dans les années à venir.
De la force de caractère, il allait lui en falloir pour survivre aux prochaines années qui l’attendaient…
Car la clémence serait rare et les châtiments distribués avec générosité par sa future grande famille.


II : Premiers pas dans la vie.


Enfant, Shizuka avait des rêves aussi vastes que l'univers lui-même. Elle rêvait de devenir astronaute, de s'envoler vers les étoiles et de découvrir les mystères cachés dans les profondeurs infinies de l'espace.
Ou peut-être voulait-elle être policière, prête à défendre la justice et à combattre le crime avec bravoure et détermination.
Et bien sûr, comme toute petite fille, elle rêvait parfois de devenir une princesse, avec sa propre couronne et un royaume à gouverner.

Cependant, dans le monde rigide et traditionnel des Umino, les aspirations des enfants étaient souvent éclipsées par les attentes de la lignée familiale. Exorciste n'était certainement pas en tête de liste des rêves de Shizuka, mais chez les Umino, les rêves des enfants étaient relégués au second plan face au devoir familial.

Malgré cela, l’enfant aux cheveux blancs était une jeune fille rayonnante, dotée d'une intelligence vive et d'une curiosité insatiable qui ne demandait qu'à être nourrie.
Dès son plus jeune âge, elle montrait un intérêt particulier pour le monde qui l’entourait, dévorant les livres que ces parents lui donnaient dès qu’elle fut capable de lire.

Mais très vites, ces géniteur lui enseignèrent mystères de l'Anima, le sort inné qui distinguait le sang pur des Umino du sang noir des autres.
Pour les Umino, l'Anima était comme une source de pureté inégalée, un symbole de leur lignée prestigieuse et de leur puissance ancestrale.

Ainsi, dès son plus jeune âge, la petite fille fut soumise à des entraînements intensifs par ses parents, qui cherchaient à éveiller et à maîtriser son potentiel latent.
Ses géniteurs lui enseignaient les subtilités de l'Anima, lui montrant comment canaliser son énergie occulte en espérant qu’en ai suffisamment ou que son sort inné soit celui des purs… Si un seul de ces paramètres faisait défaut, c’est toute leur lignée qui était menacée.

Ils ne cessaient de répéter que l'Anima était l’unique distinction entre la pureté et la corruption. Entre l’élite et les échecs. Et pourtant, malgré cette clarté apparente, Shizuka ne pouvait s'empêcher de se demander quelles vérités se cachaient derrière cette façade familiale de pureté immaculée.

Par chance pour eux, leur fille vit les fléaux, prouvant sa sensibilité à l’énergie occulte et donc, ne la reléguant pas au rang des échecs.
C’est à 4 ans que son pouvoir s’éveilla enfin… Dans une des caves du manoir des Umino, face à un groupe de fléaux ayant vu le jour de la peur immémoriale de l’homme du monde médicale, Shizuka réveilla la marque de la pureté… L’anima.

En attendant que sa fille rejoigne l’école d’exorcisme et puisse dominer son premier fléau, Umino Hajime continuait d’entrainer sa fille aux arts du combat après ses journées d’école primaire tandis que son épouse veillait à ce qu’elle soit bonne élève… Ce qu’elle était sans l’ombre d’un doute.
Shizuka avait adoré ses années dans l’école primaire privée où elle fut placée. Malgré ses cheveux lavandes, elle avait des amis et les louanges de ses instituteurs… Le collège allait être une autre paire de manche.

III : Pré-adolescence de souffrance.

Quand elle était enfant, Shizuka était considéré comme une gamine mignonne avec ses grands yeux bleu-vert grossi par les verres de ses lunettes, ses longs cheveux lavande et ses joues rosées qui semblaient toujours prêtes à éclater de rire.

Mais à mesure qu'elle grandissait, une métamorphose subtile se produisait. Comme une fleur qui s'épanouit, son corps se transformait lentement sous le cocktail chimique de l’adolescence : ses formes s'arrondissaient, ses muscles de dessinaient, ses yeux s'affinaient en amande, et sa bouche devenait un peu plus charnue. Cependant, avec ces changements est arrivé un souci : elle prenait du poids… Beaucoup trop de poids

Ses parents, obsédés par leur désir que Shizuka maîtrise le fléau pour atteindre l'Anima, exerçaient sur elle une pression constante et implacable. Coincée entre les attentes écrasantes de ses parents et le besoin de réconfort, la pré-adolescente se réfugiait souvent dans la nourriture pour apaiser son anxiété grandissante.

À l'école, elle ne pouvait ignorer les regards qui se posaient sur elle, mais ils étaient teintés de moquerie à cause de son surpoids. Ces regards acerbes et cruels lui rappelaient sans cesse la disgrâce de son corps saturé de graisse, de son visage gras ornée de ses lunettes trop rondes et ses cheveux à la couleur étrange.

De ses 12 à 15 ans, la demoiselle fut la cible de harcèlement constant de la part de ses camarades de classe. Ils se moquaient d'elle à chaque occasion, ridiculisant son apparence et sa timidité.
Les surnoms méprisants fusèrent : "Miss Rondeurs", "La Petite Boule de Gras", ou pire encore. Chaque insulte était comme un coup de poignard dans le cœur déjà meurtri de la jeune fille, creusant des blessures invisibles mais profondes qui la hantaient jour et nuit.

Quand elle osa enfin confier à ses parents la tourmente qu'elle endurait à l'école, leurs réponses glacées la laissèrent abasourdie. Ils minimisèrent ses souffrances, qualifiant ses tourmenteurs de "dissolus", un terme condescendant qu'ils utilisaient pour désigner les non-exorcistes, et lui ordonnèrent de ne pas leur accorder d'importance.

Leurs paroles froides et détachées semblaient nier la réalité de sa douleur, comme si les blessures invisibles qu'elle portait n'étaient que des fantaisies de son imagination.

Puis, comme pour ajouter l'insulte à l'injure, ils la réprimandèrent de pleurer, lui intimant de taire ses émotions et de porter son fardeau en silence. Shizuka se sentit alors plus seule que jamais, abandonnée à son sort dans un monde où même ses propres parents semblaient être des étrangers indifférents à sa souffrance.

La seule chose qui évoluait dans le bon sens, ce fut ses résultats scolaires qui frôlaient la perfection. La jeune fille était régulièrement première de classe, auréolés d’éloges par ses professeurs, comblant de fierté ses parents à ce niveau-là.
Sa maîtrise de l’anima ne cessait de croitre, et nul doute qu’à ses 15 ans, elle pourrait soumettre ses premiers fléaux.

Après les cours, l'enfer prenait une nouvelle forme pour Shizuka sous la tutelle du predecesseur de Takehiko Umino et plus-tard, de l'entraîneuse principale des nouveaux utilisateurs de l'Anima elle-même.

Derrière son visage toujours souriant et ses rires joyeux, se cachait une jeune femme d'une cruauté impitoyable, particulièrement envers les membres de la famille Umino dépourvus du sort inné, et encore plus envers ceux qui n'étaient même pas capables de devenir des exorcistes.

Les séances d'entraînement avec ce monstre étaient une épreuve de résistance mentale et physique pour Shizuka. Chaque mouvement était scruté, chaque erreur était punie avec une rigueur impitoyable. Les Umino sont des maîtres sadiques, utilisant leur maîtrise de l'Anima pour infliger des souffrances indicibles à leurs élèves récalcitrants.

Les fléaux, petits mais nombreux, étaient libérés en rafales incessantes, tourmentant les apprentis exorcistes sans répit. Leurs cris de douleur se mêlaient au rire glacial de la tortionnaire, créant une cacophonie de terreur et de désespoir qui emplissait la salle d'entraînement.

Pourtant, malgré les tourments et les épreuves, Shizuka se relevait à chaque fois, déterminée à surmonter les obstacles qui se dressaient sur son chemin. Grâce aux enseignements cruels de ses frères de clan, elle développa une bonne maîtrise de l'Anima Massive.

Ses progrès étaient stupéfiants, et à l'aube de ses 15 ans, elle parvint à soumettre les cinq fléaux de la peur médicale que ses parents avaient « réservés » pour elle.

Mais derrière chaque victoire, il y avait une douleur indicible, une souffrance qui marquait chaque fibre de son être. Les entraînements avec Takehiko étaient comme une descente aux enfers, une épreuve de feu qui forgeait sa détermination mais qui laissait aussi des cicatrices sur son âme.


IV : Tokyo.

Bien que la tradition exige que les enfants Umino étudient à l'école d'exorcisme de Kyoto, les parents de la jeune Shizuka décidèrent d'envoyer leur enfant à la capitale.

Selon eux, il serait de bon ton d'envoyer un Umino au sein de cet établisseent afin de montrer aux autres exorcistes ce qu'est un être supérieur par le sang.

À l'âge de 15 ans, Shizuka franchit les portes de l'école d'exorcisme de Tokyo avec un étrange mélange d'émotions.

D'un côté, l’adolescente en surpoids ressentait un soulagement palpable à l'idée de laisser derrière elle les années de harcèlement et de se lancer dans une nouvelle aventure scolaire avec des personnes ayant le même don qu’elle.
L'espoir d'un nouveau départ brillait dans ses yeux bleu-vert alors qu'elle franchissait le seuil de l'établissement, laissant derrière elle les fantômes du passé pour embrasser un avenir rempli de promesses.

Cependant, même au milieu de l'excitation de ce nouveau chapitre de sa vie, une ombre d'appréhension persistait dans le coin de son esprit. La peur d'être à nouveau la cible des moqueries à cause de son physique disgracieux pesait lourdement sur ses épaules, ternissant les espoirs de cette nouvelle opportunité. Chaque regard jeté dans sa direction était accompagné d'un frisson de nervosité, chaque murmure étouffé lui rappelant de bien mauvais souvenirs.

Pourtant, malgré ses inquiétudes, l’Umino trouva rapidement sa place dans cette nouvelle école. Elle se lia d'amitié avec les rares autres élèves de sa promotion, notamment avec une jeune fille égyptienne nommée Azra. Leur amitié était improbable au vu de ses origines, mais la demoiselle au sang pur s’en moquait… Avoir des amis surpassait ses considérations dogmatiques familiale.

Dans les salles de classe, Shizuka se sentait enfin à sa place. Elle adorait les cours, se plongeant avec passion dans les matières théoriques de l'exorcisme. Son esprit vif et analytique brillait alors qu'elle absorbait chaque nouvelle notion avec un enthousiasme débordant.
Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de pousser un soupir exaspéré lorsque son amie Azra semait le chaos avec ses pitreries.

Contrairement à son amie, la japonaise préférait de loin la tranquillité des cours théoriques aux missions sur le terrain. Trop dangereuse et trop d’imprévu pour l’esprit analytique de la demoiselle aux cheveux lavande.

L’école d’exorcisme de Tokyo était pour elle un renouveau… Une bulle d’oxygène dans son environnement familial anxiogène qui recommençait après les cours lors de ses entrainement avec sa famille.

Mais, cette bulle, allait permettre à la jeune femme de s’épanouir et de reprendre confiance en elle.


V : Femme accomplie.


Au fil des années, les rigoureux entraînements physiques de l'école d'exorcisme commencèrent à porter leurs fruits sur le physique de Umino Shizuka.

Son assiduité et sa détermination se traduisaient par une transformation physique.
Les kilos superflus s'envolaient peu à peu, remplacés par une silhouette svelte et athlétique qui semblait sculptée par les épreuves endurées. Sa grande taille, 1m70, lui conférait une allure élancée et gracieuse, accentuée par sa nouvelle minceur.

Sa poitrine autrefois menue, était désormais mise en valeur par sa silhouette affinée, ajoutant une touche de féminité à son apparence nouvellement acquise.
Son visage, autrefois bouffie, révélait maintenant des traits délicats et fins, illuminés par la confiance naissante qui brillait dans ses yeux.

C'est grâce à son amie Azra, avec ses bons conseil, que Shizuka fit un pas de plus vers sa transformation. Azra l'encouragea à expérimenter avec son style, lui conseillant des vêtements qui mettaient en valeur sa nouvelle silhouette et lui apportaient une touche de glamour.
Sous ses conseils avisés, Shizuka opta pour des lunettes plus fines et élégantes et des lentilles de contact pour les entrainements, révélant ainsi la beauté naturelle de ses yeux bleu-vert sans entraves.

Avec chaque kilo perdu et chaque changement, Shizuka gagnait en confiance en elle et en ses capacités. Sa peau pâle, autrefois marquée par les traces de l'adolescence, devint douce et éclatante, témoignant de sa métamorphose intérieure et extérieure. Et lorsque ses 18 ans sonnèrent, la beauté de la demoiselle éclata au grand jour, rayonnant d'une aura de confiance et de grâce.

Après avoir surmonté les épreuves de l'école d'exorcisme avec brio, la demoiselle se lança dans un nouveau chapitre de sa vie en intégrant l'Université de Médecine de Tokyo.

Déterminée à poursuivre ses aspirations dans le domaine médical, elle plongea tête baissée dans ses études, absorbant chaque nouveau concept avec une passion dévorante.

Lorsque le temps vint de passer le concours d'entrée pour obtenir son diplôme de médecin, Shizuka se prépara avec une intensité accrue. Son travail acharné et sa détermination furent récompensés lorsqu'elle se classa deuxième… Mais elle en fut outrée, c’était une Umino, il n’y avait que la perfection qui comptait.

Les années passèrent, ponctuées par d'innombrables heures passées à étudier, à pratiquer et à se perfectionner. Malgré les examens et les obstacles qui se dressant sur son chemin, Shizuka se montrait résiliente et déterminée, ne reculant jamais devant les difficultés qui se présentaient à elle pour réussir.

Chaque année, la japonaise passait d'innombrables heures à parfaire ses compétences, acquérant une expertise remarquable dans son domaine d'études.
À la fin de ses six années d'études, Shizuka ressortit de l'université avec fierté, major de promotion et munie d'un diplôme de médecin et chirurgienne qui attestait de son dévouement et de sa persévérance… Elle avait était digne de son nom.

Durant ses études à l'Université de Médecine de Tokyo, elle entendit parler de l'Ordre Occulte, un groupe mystérieux en guerre avec les exorcistes.

Les récits sur l'Ordre révélaient une organisation complexe, dirigée par des figures charismatiques telles qu'Aya, Hashi et Furumi, chacun jouant un rôle crucial dans les activités de l'Ordre.
Shizuka se plongea dans les détails de leur conflit avec les exorcistes, tentant de comprendre les motivations et les méthodes de l'Ordre.

Pourtant, malgré sa fascination pour leur cause, l’Umino ne pouvait s'empêcher de ressentir un profond malaise face à leurs actions.
Leur approche brutale et impitoyable semblait inefficace et cruelle, semant la destruction et la souffrance sans réelle solution à long terme.

A côté de cela, elle entendait ses collègues éxorcistes se plaindre de leur condition, et du fait qu'ils risquaient leurs vie face à des fléaux de plus en plus dangereux pour sauvers les humains, qui n'en savait rien....

La demoiselle devait soigner moult de ses frères, voir leurs corps mutilés, leur mental brisé face à ces monstres avait créer en elle une envie de trouver une solution définitive au problème des fléaux.

C'est alors qu'une idée commença à germer dans l'esprit de Shizuka, une idée qui pourrait changer la donne dans la lutte contre les fléaux : utiliser la science et la médecine pour éradiquer la menace une fois pour toutes.

Son rêve était clair : développer un vaccin ou un médicament qui pourrait neutraliser les fléaux, sauvant ainsi l’Humanité et les exorcistes.
Encore fallait-il se donner les moyens de cette ambition démesurée.


VI : Naissance du mal.

Shizuka Umino se retrouva face à une tâche intimidante : présenter son idée révolutionnaire à ses parents et à d'autres membres de la famille Umino.

Elle avait beau servir de médecin pour les éxorcistes, la jeune femme savait que convaincre sa famille de soutenir ses recherches représenterait un défi de taille.
Cependant, la femme de science était déterminée à faire entendre sa voix et à défendre sa vision.

Elle rassembla tous les éléments de son projet dans un dossier complet, soigneusement organisé et documenté. Chaque détail était minutieusement étudié, chaque argument soigneusement préparé.
L'umino avait inclut des recherches approfondies sur les fléaux et leurs mécanismes, ainsi que des analyses détaillées des avancées scientifiques dans le domaine de la médecine.

Puis vint le moment de présenter son dossier à sa famille. Shizuka savait que ses parents et les autres membres de la famille Umino étaient des personnes exigeantes, habituées à la réussite et à l'excellence.

Elle les invita à une réunion privée, où elle exposa longuement sa vision pour éradiquer les fléaux grâce à la science et à la médecine.
La scientifique présenta alors deux pistes de solution :

-Les humains ne créer plus de fléaux grâce à un médicament
-Supprimer totalement le peu d’énergie occulte que possède les individus non exorciste, empêchant la naissance de fléaux

Les discussions furent animées, les questions fusèrent de toutes parts. Mais à mesure que Shizuka développait son argumentation, l'enthousiasme et la conviction dans sa voix firent écho dans la pièce.
Ses parents et quelques membres de la famille Umino semblait convaincu par la clarté de sa vision, ainsi que par la rigueur et la profondeur de ses recherches.

Finalement, après de longues délibérations, sa famille lui donna leur feu vert. Ils étaient convaincus que son projet avait du potentiel pour changer la donne dans la lutte contre les fléaux, et ils étaient prêts à la soutenir dans ses efforts.

En échange de rapports réguliers et de résultats, ils s'engagèrent à financer ses recherches et lui offrirent un laboratoire secret où elle pourrait expérimenter en toute sécurité.
C'était un moment de triomphe pour la jeune femme, une validation de ses ambitions et de ses compétences.

Avec le soutien de sa famille, elle était prête à se lancer dans l'aventure de la découverte, déterminée à faire une différence dans le monde avec sa science et sa détermination.

Cependant, il lui fallait des cobayes.
Elle ne voulait pas expérimenter sur des êtres humains, mais la pression familiale et son désir de faire progresser les choses lui firent mettre de côté l'éthique.

Pour la scientifique, la question éthique était un dilemme constant. Elle était consciente des risques et des implications morales de ses expériences, mais la pression de sa famille et son désir ardent de faire avancer la science la poussèrent à mettre de côté ses scrupules.
Avec un mélange de réticence et de détermination, l’exorciste se résolut à utiliser des cobayes pour ses expériences.

La demoiselle refusait catégoriquement d'expérimenter sur des êtres humains innocents, mais elle se sentit contrainte de recourir à des mesures plus extrêmes pour progresser dans ses recherches.
Elle opta donc pour des sujets d'expérience moins conventionnels : des maîtres des fléaux, des fléaux eux-mêmes et même des criminels humains.

Ces individus étaient capturés par des membres de la famille Umino ou par des mercenaires engagés par la scientifique elle-même, puis amenés dans son laboratoire secret pour subir ses expériences.

Malgré ses efforts pour rationaliser ses actions, Shizuka ne pouvait réprimer un sentiment de malaise et de culpabilité face à ce qu'elle faisait.
Elle détestait voir ses cobayes souffrir, mais elle se persuadait que les enjeux étaient trop grands pour reculer. Le poids de la responsabilité pesait lourdement sur ses épaules, mais elle savait que le choix ne lui appartenait pas seul.

Ainsi, avec un mélange de détermination et de résignation, Umino Shizuka poursuivit ses expériences, consciente des sacrifices nécessaires pour atteindre son objectif ultime : éradiquer les fléaux et rendre le monde plus sûr pour tous.
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