La patiente gisait sur le lit d'opération, son cœur battant la chamade dans sa poitrine alors qu'elle observait avec appréhension l'environnement stérile qui l'entourait. Le laboratoire, baigné dans une lumière blafarde, semblait exsuder une aura inquiétante malgré sa propreté clinique. Les surfaces métalliques reflétaient la lumière d'une manière presque surnaturelle, créant des ombres dansantes qui semblaient prendre vie dans l'esprit agité de la patiente.

L'odeur piquante du désinfectant emplissait ses narines, ajoutant à son malaise alors qu'elle se sentait capturée dans ce monde étrangement aseptisé. Chaque bruit, chaque craquement de métal, résonnait dans ses oreilles avec une intensité presque douloureuse, faisant naître en elle une angoisse grandissante.

Soudain, la porte s'ouvrit avec un léger grincement, rompant le silence oppressant de la pièce. La scientifique fit son entrée, sa silhouette élancée émergeant de l'encadrement de la porte avec une assurance tranquille.

Elle portait une blouse blanche impeccablement ajustée par-dessus une chemise officielle, ainsi qu'une jupe gris foncé et des collants assortis. Des lunettes ovales ornaient son visage, accentuant son air sérieux et intellectuel.
Les cheveux lavande de la scientifique semblaient émettre une lueur éthérée à la lumière artificielle du laboratoire, ajoutant à son apparence presque surréaliste.
Les pas mesurés de la scientifique résonnaient sur le sol métallique, créant un écho dans la pièce qui semblait amplifier l'anxiété de la patiente.

Les yeux de la scientifique, d'un bleu-vert clair et pénétrant, semblaient absorber la lumière ambiante alors qu'elle observait la patiente attachée au lit d'opération.
Ses lèvres roses esquissaient un sourire confiant, révélant une assurance tranquille qui contrastait avec l'urgence de la situation.
S'approchant de la patiente, la scientifique s'assit sur une chaise à côté du lit, son calepin et son stylo en main, prête à noter chaque détail de la procédure à venir.

-« Tu es réveillée ? Parfait !
Non, non, te débats pas. Ne fais pas ça, tu vas juste te faire mal. Oui, tu es attachée à une chaise; c'est normal que tu paniques, mais essaie de te détendre. Promis, je vais ni te faire de mal, ni te tuer….C'est juste une mesure de sécurité pour nous deux. Je ne t'oblige pas à me croire; même moi, j'aurais bien du mal.
Tu t'en rendras compte quand tu seras encore en vie à la fin de tout ça…. D’accord ?»

En disant cela, Shizuka saisit une boit en carton et mit des gants bleus de chirurgien sur ses mains délicates. Elle vit sa patiente se débattre et tenter de parler, mais l'exorciste s'en moquait et ajusta un masque blanc sur le bas de son visage et lui lança :

-« T'es pas obligé de répondre. Ah oui, et je t'ai mis un bâillon, aussi, pardon.
Honnêtement, c'est juste pour que tu te taises et pour que je puisse dire ce que j'ai à dire. Il va y avoir beaucoup à absorber, et on n'a pas le temps pour le déni, les ‘pourquoi ça m'arrive à moi? Et Gniagniania ‘ et toutes ces bêtises.
Tu comprendras tout ça quand j'aurai terminé, promis. Je ne t'oblige pas à me croire.
Il faut juste que tu m'écoutes. »

La demoiselle plongea son regard dans le calepin qu’elle tenait entre les mains, parcourant les notes prises avec une attention méticuleuse. Ses yeux bleu-vert clairs parcouraient les lignes avec une rapidité calculée, absorbant chaque détail.

À côté des informations textuelles, une photo de la patiente reposait sur la page, capturant son visage dans un instant figé... Une relique du passé où elle était encore un exorciste respectable.

Elle contempla la photo un instant, laissant ses pensées vagabonder dans les méandres de son esprit analytique. Watanabe Midori... Une exorciste appréciée de l'école de Kyoto. Un nom autrefois respecté, maintenant associé à des activités bien plus sombres. Le sourire de la scientifique s'effaça alors qu'elle se plongeait dans les profondeurs de l'histoire trouble de la femme allongée devant elle.

-« Watanabe Midori... Exorciste de l'école de Kyoto avant de devenir maîtresse des fléaux... »

Murmura-t-elle à voix basse, ses lèvres formant les mots avec une précision impeccable.

-« De là, une carrière criminelle de cheffe de secte s'est donc lancée... »

Un soupir désapprobateur s'échappa de ses lèvres alors qu'elle secouait la tête, déplorant le chemin choisi par la patiente.

Son regard se leva de son calepin pour se poser sur Watanabe Midori, le jugement silencieux dans ses yeux trahissant sa désapprobation face aux choix de cette dernière.

L'Umino se leva de sa chaise avec grâce, s'approchant du lit d'opération où Watanabe Midori était attachée. Elle tendit la main pour caresser doucement les mèches de cheveux noirs de sa patiente, sentant la tension dans les muscles de celle-ci alors qu'elle émettait un grognement étouffé à travers le bâillon qui entravait sa bouche.

Un sourire doux et compatissant se dessina sur les lèvres de la scientifique alors qu'elle posait un regard empreint de compassion sur la femme attachée devant elle. Sa voix, d'ordinaire réservée et professionnelle, adopta soudain une tonalité douce et joviale lorsqu'elle reprit la parole.

-« Bon... Je te comprends en réalité, Watanabe-chan ! »

Dit-elle d'une voix calme, comme pour apaiser les craintes de sa patiente.

-« Il est aisé de tomber dans la facilité avec de tels pouvoirs... »

Elle relâcha doucement les cheveux de Watanabe Midori, laissant ses doigts glisser avec tendresse sur la peau de sa patiente avant de se reculer légèrement.

Alors qu'elle saisissait délicatement un scalpel, prête à commencer l'intervention chirurgicale, la porte s'ouvrit brusquement, laissant entrer une infirmière affolée.

-« Docteur Umino, vous avez une urgence médicale dans votre cabinet privé ! »

Annonça-t-elle précipitamment.

Shizuka poussa un soupir résigné, posa le scalpel avec précaution et attrapa un sédatif dans l'armoire à pharmacie. D'une main experte, elle l'injecta dans le bras de sa patiente qui s'endormie rapidement avant de se tourner vers l'infirmière.

-« Merci, madame Ito. Prenez soin d'elle, s'il vous plaît. Cellule 3-B, deux sédatifs par jour. »

Indiqua-t-elle d'une voix calme mais autoritaire.

L'infirmière s'inclina rapidement et l'Umino retira son masque et ses gants avec précaution, les jetant dans une poubelle de la salle d'opération.
Elle réajusta sa blouse blanche et quitta la pièce, se dirigeant vers sa voiture garée à l'extérieur.

Le trajet jusqu'à son cabinet privé était rapide mais tendu, la chirurgienne pressant légèrement sur l'accélérateur alors qu'elle se frayait un chemin à travers le trafic urbain. Arrivée devant le bâtiment, elle se gara rapidement et monta les marches avec empressement.

En ouvrant la porte de son cabinet, son visage s'illumina instantanément en voyant Azra allongée sur le siège de médecin.

-« Azra-chaaaaaaaan ! »

S'exclama-t-elle avec une joie évidente, ses yeux pétillant d'excitation et de bonheur.

Dans un tourbillon de gestes précis et déterminés, Shizuka congédie rapidement son assistante, tandis que l'urgence se peint sur son visage autrefois souriant.

Elle saisit avec rapidité ses gants chirurgicaux, les glissant difficilement sur ses mains, et place un masque médical protecteur sur son visage, masquant son expression derrière une barrière de tissu bleu clair.

Une fois seule dans son cabinet, une lueur de détermination brûle dans les yeux de l'exorciste alors qu'elle invoque trois fléaux infirmières, leur apparence reflétant la terreur et la souffrance que ressent les humains dans les hopitaux. Revêtant des uniformes semblables à ceux des infirmières contemporaines, ces créatures ont le visages contorsionnés et partiellement dissimulés derrière des bandages et des masques chirurgicaux fusionné à leurs chairs.

Sans perdre un instant, l'Umino se tourne vers son amie inconsciante, dont le dos ensanglanté et la douleur évidente témoignent de la gravité de la situation.

D'une main ferme mais délicate, elle débarrasse la jeune femme de ses vêtements, exposant les blessures qui exigent son attention. Avec une concentration sans faille, elle évalue rapidement la situation, établissant un plan d'action clair dans son esprit.

Tout d'abord, elle ordonne à un fléaux de l'anesthésiée et de de la brancher à plusieurs machines, ce qu'elle fit.
Pendant ce temps, sa maîtresse place avec délicatesse un masque à oxygène sur le visage de son amie, veillant à ce qu'elle respire facilement et que son sang soit aidé par de l'oxygène artificiel.

L'air riche en oxygène inonde les poumons d'Azra, apportant un soulagement bienvenu à son corps affaibli. Shizuka surveille attentivement les signes vitaux de l'exorciste, s'assurant que son état reste stable et que son corps reçoit suffisamment d'oxygène pour supporter l'opération à venir.

Une fois qu'elle est sûre qu'Azra est prête, Shizuka se prépare à l'opération à venir. Son coeur se calme et son esprit rationnel façonné par ses années d'études prennent le dessus sur tout.

Ses infirmières monstrueuses se tiennent à ses côtés, prêtes à lui prêter assistance avec une précision et une efficacité inhumaine. Leurs mains déformées offrant à la chirurgienne un soutien indispensable dans sa course contre la montre pour sauver l'égyptienne.

Malgré la pression intense qui pèse sur ses épaules, la japonaise aux cheveux lavande reste calme et concentrée, son professionnalisme inébranlable faisant taire toute anxiété. Elle sait que le temps est compté, mais elle refuse de laisser la panique dicter ses actions.

Dans un silence tendu, seulement ponctué par le bourdonnement des machines médicales et le rythme régulier de sa respiration, Shizuka s'approche d'Azra avec une détermination sans faille. Son regard est rivé sur les blessures de son amie, son esprit travaillant toujours à toute vitesse pour évaluer la meilleure approche pour les traiter.

D'une main assurée, elle saisit un scalpel stérile et fait une incision précise le long de la plaie d'Azra, sa lame tranchante ouvrant sur la chair boursoufflée ayant recouvert le dos de la blessée. Son visage reste impassible, ses gestes empreints d'une concentration absolue alors qu'elle se penche sur son travail avec une intensité brûlante.

Une fois l'incision réalisée, Shizuka prend soin de désinfecter méticuleusement la plaie, éliminant toute trace de contamination avec une rigueur perfectionniste.
Chaque mouvement est calculé, chaque geste exécuté avec une précision implacable alors qu'elle prépare la zone pour l'extraction des éclats.

Avec une grande dextérité, la chirurgienne saisit une pince stérile et commence à retirer les éclats logés dans la chair d'Azra un à un retire avec précaution, veillant à ne pas causer de dommages supplémentaires tout en nettoyant les plaies en profondeur. Ses mains manient les instruments chirurgicaux avec une assurance tranquille, sa concentration inébranlable ne faiblissant pas un instant.

Son visage reste impassible, son attention entièrement concentrée sur la tâche à accomplir.

Une fois tous les éclats extraits du dos et de la jambe de la jeune femme, Shizuka commence le processus de suture, refermant la plaie avec une précision méticuleuse. Ses mains se déplacent avec une grâce fluide, chaque point de suture posé avec régularité alors qu'elle travaille à restaurer l'intégrité de la peau de cuivre d'Azra.

Malgré la gravité de la situation, l'Umino reste calme et concentrée, sa détermination à sauver son amie ne vacillant pas un instant. Elle sait que chaque geste compte, chaque suture est une étape vers la guérison de son amie d'adolescence.

Enfin, après des heures d'efforts inlassables, Shizuka achève son travail, contemplant avec satisfaction le résultat de ses efforts. La plaie d'Azra est maintenant propre, désinfectée et soigneusement refermée, prête à commencer le processus de guérison.

Shizuka tire doucement une chaise de sa table d'opération de fortune où repose Azra qui est mainteant habillée de bandages qui recouvrent ses blessures soignées.
Une fois que ses fléaux aient recouvert sa patiente d'une couverture, la jeune femme les congédie, les laissant seule dans le cabinet médical.

Observant attentivement la respiration régulière de l'orientale, Shizuka se laisse emporter par la fatigue qui pèse sur ses épaules. La tension nerveuse qui l'a maintenue en alerte pendant toute l'opération se dissipe lentement, laissant place à un sentiment de soulagement mêlé d'épuisement.

Ses paupières alourdies par la fatigue, la jeune femme lutte contre le sommeil qui la gagne peu à peu. La chaleur douce et rassurante deson cabinet l'enveloppe, l'incitant à se laisser aller au repos après les heures intenses passées sur le bloc opératoire de fortune.

Les mains croisées sur ses genoux, Shizuka baisse lentement la tête, sentant le sommeil l'emporter malgré sa volonté de rester éveillée. Les murmures doux et apaisants des machines médicales en arrière-plan bercent ses sens, tandis que le calme réconfortant de la nuit s'installe autour d'elle.

Finalement, ses paupières se ferment doucement, plongeant Shizuka dans un sommeil paisible et réparateur.