Un élément retient généralement l'attention lorsque l'on doit se remettre en mémoire l'apparition de Suri. Une chevelure aux nombreux reflets violine et d'une longueur démesurée qu'elle noue régulièrement dans une natte approximative aux contours plutôt dépeignés. Longue jusqu'aux hanches dessinées de la jeune femme, elle se termine généralement par un morceau de ruban ou de ficelle trouvé au hasard d'une déambulation dont elle a l'habitude. La plupart du temps, elle couvre son buste d'une veste de kimono plutôt classique dans des tons neutres, qui dissimule un corps assez harmonieux. La nature fût généreuse avec les femmes de la famille Seyama, trop généreuse aux yeux de la nippone. Si bien que la demoiselle ne se dévoile pas très à l'aise lorsqu'elle doit se défaire d'une trop grande couche de tissu. Plutôt pudique de son buste, elle ne se permet que de dévoiler ses épaules sous un habit léger lorsque la météo s'y prête. Suri déteste devoir essuyer les regards insistants, elle sait que ses attributs en sont source, elle préfère alors les dissimuler dans des vêtements sans extravagances. Il lui arrive cependant de se faire plaisir lors des festivals, habituée depuis petite à s'enjoliver pour l'occasion. Dans la moyenne des courbes depuis petite, la native d'Himeji représente la japonaise typique tant sur son envergure que sa façon d'être, un brin effacée dans la vie de tous les jours. La pâleur de son teint se voit régulièrement rehaussée par quelques touches de maquillage, les pommettes, souvent apparaissent d'un rose froid et une ligne de cils charbonneuse souligne joliment son regard pénétrant, souvent fuyant.

Suri marque l'année deux mille vingt-et-un par une décision qui soulignera davantage son rapprochement de la majorité, une frange. La décision d'appuyer plus encore la ressemblance avec sa mère lui ait apparu comme une évidence, après l'annonce d'une maladie incurable dont elle hérite malheureusement le gène. Son existence prend alors une tournure différente et un besoin d'appartenance se fait ressentir, un attrait d'aventure.

Au cœur de cet hiver-là, une rencontre fortuite amène la pourpre prunelle vers un nouvel horizon insoupçonné, la vie nocturne. Jusqu'à lors bien trop occupée à dormir, bouquiner au son de la rivière ou encore engloutir un thé devant l'un de ses programmes préférés, elle était bien loin d'entrevoir les rivages d'un centre-ville foisonnant de lumière éclatantes, de musiques enivrantes. Un nouvel oiseau venait d'éclore, au parfum exaltant de feuilles de figuier et à l'allure élancée. Lors de ce nouveau type d'exploration, Suri se dévoile plus grande s'aidant d'une paire de talons moyennement hauts, en velours anthracite. Elle n'en vient pas à se dénuder mais laisse entrevoir parfois une paire de jambes, elle s'adapte simplement à ce nouvel élément qui lui permet d'oublier les quelques tracas encombrants. Puisqu'il n'est pas question de dépenser plus qu'il n'en faudrait pour cela, il est régulier de la retrouver fouillant parmi les malles de vêtements dans le grenier de la bâtisse familiale. Un coup de machine à coudre plus tard et voilà qu'un nouveau placard s'offre à l'oisive, à mi-chemin entre drapé traditionnel et toilette moderne. Il serait difficile d'admettre que ses quelques difficultés familiales n'y sont pour rien dans cette récente conjoncture, mais Suri pour l'heure, marche d'un pas décidé sur vers la vie d'adulte et ses expériences espéreront-le, enrichissantes.
.

Décrire mentalement son personnage.

Décrire l'histoire de son personnage.