AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Retour en stock du coffret Pokémon ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Natural Born Killers [Haru Takahashi]
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Ven 12 Juil 2024 - 21:59
A chier.
Kyoto est a chier.
Tokyo l'est aussi.

Hanzo soupire, dans son masque. Le bercail, ça ne lui a pas manqué. Vraiment pas. Y rentrer, ça le désespère presque. Mais voilà, il est bien obligé de montrer à l'ordre occulte qu'il est en vie, après avoir passé tant de temps dans les autres régions du Japon. Les coins les plus reculés, dans de moins grandes villes, sans le bruit assourdissant des bagnoles, qu'elles roulent à 200 à l'heure ou a 10 à cause des bouchons. Et puis alors, il est bien content d'avoir son putain de masque : même avec ça sur le bec, il a l'impression de respirer quand même la pollution. Même avec la double dose d'herbes aromatiques, il a l'impression que ça s'insinue en lui, comme un poison inarrêtable. Il a l'impression d'être saisi, directement à la gorge. Comme quand on graille trop de graisse d'un coup, et que ça nous prend direct le gosier sans crier gare. Ben là, avec toute la contamination possible dans l'air, il pense qu'il va crever incessamment sous peu. Et ça le fout de mauvaise humeur. Pourtant, de mauvaise humeur, il ne doit pas l'être. Il revient revigoré de plusieurs mois dans les montagnes, les forêts, les pleines ... Et c'est bien le problème. C'est comme revenir de vacances incroyable : autant que ça dure le plus longtemps possible, car le retour fait mal. Le dernier fléau qu'il a abattu, il n'a pas été payé pour. Mais au moins, il a fait une rencontre incroyable. Hanabi n'est pas de celles qu'on oublie. Mais elle est vraisemblablement de celles qui ne rappellent pas. Pas tout de suite, du moins.  

"Laisse cette catin dans son coin. Elle sait pas ce qu'elle rate." "Langage. Et si, justement, elle sait, puisqu'elle a essayée." "C'est grave d'être comme ça, chéri, tu te laisse aller pour une gamine. Mais on va te requinquer. Après tout tu va chez ton meilleur pote, non ? Pas comme si t'en avais beaucoup, Hanzo-kun."

Il soupire, mais elle n'a pas franchement tord. S'il y a bien une chose ou une personne que le masqué est bien content de retrouver après tout ce temps passé là dehors, c'est bien Haru. Ce type à toujours été là, depuis qu'il a été confronté à l'exorcisme. Pendant ses jeunes années, quand il n'a pas compris son sort et qu'il se débattait pour exister en dehors de ce dernier, quitte à bully tous les gens autour de lui, il s'était heurté au blond, et ce dernier avait décidé de le choisir comme ami. Depuis, ils ne se quittent plus, d'autant qu'ils ont le même parcourt. Hanzo ne dira jamais que c'est son ami le plus cher. Il n'en pense pas moins, cependant. Haru le lui exprime d'une autre manière. Plus directe et plus franche. Il ne s'y est toujours pas fait, a cette manière de s'exprimer, mais aujourd'hui ça ne le dérange plus. Il a pris l'habitude.

Hanzo lui a fait part de son retour imminent, avant même de faire une mission pour l'ordre occulte. Hanzo est en direction de l'appart de son pote, avant même de se rendre au quartier général pour consulter les tâches à faire. Quand son frérot lui a fait part de trucs à lui dire en face à face, à lui demander même, le masqué a accourut. Après tout, en réalité, c'est pas souvent que ce dernier lui demande des trucs. Enfin, il n'a pas vraiment l'impression. Quand Haru lui demande un service, il s'exécute, il compte pas ce que l'autre lui doit. Il ne s'en rend pas compte, en fait, et si on lui demande, il est bien incapable de dire s'il l'a beaucoup aider. Hanzo, lui, il aime pas demander. Il aime pas devoir des trucs, non plus, quand bien même c'est pour son pote. Il aime avoir son ardoise vide. Mais en fait, avec le blond, il n'a pas besoin de demander, il rapplique dès qu'il sent qu'il y a un problème. Rien que lorsqu'il a ses crises, Takahashi est toujours là pour le calmer. Il sait s'y faire. Avec Hanzo, avec les Jack. Depuis le lycée, il gère.

Il sort un double des clés. Haru lui en a fait faire. Ouais, ils se font confiance au point même où Hanzo peut rentrer chez son pote à n'importe quel moment. Hanzo, lui, il file pas de double à ses potes. Ni même à sa famille. Il aime pas être surpris, il veut pas qu'on fouille. Il veut pas avoir de mauvaises surprises. Il veut rien. Pas de mauvaises, pas de bonnes choses. Juste retrouver ce qui est prévu, à l'endroit où c'est censé être, et il veut pas de stress à entendre le loquet de la porte qui se tourne alors que le seul autorisé à faire ça, c'est lui. Et que s'il entend ce bruit distinctif alors qu'il est déjà dans sa baraque, il aura une bonne raison d'enlever la sécurité de son flingue. Mais il voit pas le problème à avoir la clé de la maison d'Haru, cela dit. Pour lui, c'est devenu normal, passé les premiers mois à se demander pourquoi il lui avait filé ça.


"Yo mon couillon, papa est rentré."

Il remet les clés dans ses poches, non sans avoir refermé derrière lui précautionneusement, puis laisse les mains dans ses poches, justement, en s'avançant dans l'appart. C'est pas parce qu'il est chez son gars qu'il a fait une exception sur l'outfit. Il place son manteau sur une chaise, se baladant ainsi en chemise noire cravate blanche, se dirigeant également vers le son produit par la musique du propriétaire des lieux. Toujours aussi sympa, ce p'tit endroit. Il tire une chaise, pour écouter la guitare avec intérêt. Hanzo aime bien la musique, et faut dire que ce con est doué. Il l'a toujours été, et s'il peut parfois se foutre de sa gueule à ce propos - parce qu'il prend n'importe quelle excuse pour se foutre de sa gueule - il continue d'y prêter attention avec la même ferveur à chaque fois qu'il se met en scène. Que ce soit apaisant ou entraînant, l'oreille du masqué est toujours prête à entendre.

Une brume se matérialise soudain derrière l'artiste, et une femme aux longs cheveux blonds en sortit, enlaçant le mercenaire par derrière, ses mains croisées se laissant pendre sur le torse de ce dernier.


"Ça faisait longtemps, Haru-kun ... Je t'ai manquée ?"

En effet, voilà un moment qu'ils ne se sont pas vus, et pourtant, ils se connaissent bien. Il connait à peu près tous les Jack, de toute manière. Celle-ci penche sa tête sur le côté pour mieux observer l'artiste. Leur relation n'a jamais été au beau fixe. La jeune femme semble apprécier un peu - beaucoup trop - Haru et a parfois essayé de lui faire savoir d'une manière trop aguicheuse, trop tactile. Elle s'est parfois montrée dangereuse quand elle a voulu éloigner Azra de ce dernier pour l'avoir pour elle seule, et ça n'a pas été au goût du blond, surtout au lycée. Mais avec une meilleure maîtrise du masqué sur son sort, son caractère possessif s'est calmé au fil du temps. Hanzo fait un geste de la main pour lui demander de s'éloigner.

"Lâche lui la grappe, on vient a peine d'arriver."

Elle fait la moue, en regardant Hanzo, puis reporte son attention vers Haru, lui lâche un clin d'oeil et se détache pour porter son attention vers la vue offerte par la baie vitrée.

"Ça dit quoi ?"

Jack:
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 184
Puissance Occulte : 4075
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 2000
Haru Takahashi
Sam 13 Juil 2024 - 11:38

Il ne se souvient pas d'avoir rêvé cette nuit. Et ça lui convient parfaitement. Pour autant, il a mal à la tête. Vraiment mal. Il se sent nager dans un brouillard épais, il a les yeux qui piquent et les paupières qui semblent ne pas vouloir rester ouvertes trop longtemps. Il se rappelle avoir eu beaucoup de nausées aussi, et c'était pas si cool. Mais c'est arrivé après la partie cool. Et puis, après, il se souvient aussi de la sensation de bien-être intense ressenti, qui l'a mené à cette nuit sans trouble.
Et ça fait longtemps, qu'il n'a pas eu une nuit sans cauchemar ni paralysie du sommeil.

Haru comate sous l'eau chaude. Il dissocie de longues minutes jusqu'à sursauter lorsqu'il reprend conscience de lui-même. Son reflet dans le miroir lui rend farouchement un air de fatigue, les traits tirés. Qu'à cela ne tienne, il faut, apparemment, prendre soin de soi pour être bien dans sa peau. Alors, c'est ce qu'il fait, comme d'habitude. Mais d'habitude, il ne se pique pas à l'héroïne.
Il se gratte le bras, là où il a piqué. C'est bizarre comme sensations, qui lui restent. Ma foi.
Il a demandé à être tranquille aujourd'hui, a fait passer le message à Taichi Morgan. Elle n'a pas intérêt à l'appeler pour une mission ou pour quoi que ce soit d'autre. Il ne répondra pas, de toutes manières, et peu importe son statut maintenant au sein de l'Ordre. Membre de confiance ou pas, rien à foutre.
Aujourd'hui, il a autre chose à faire.

Le coréen se prépare un bon café, dans les règles de l'art. Peut-être qu'il lui faut ça, pour sortir du brouillard ce matin. Comme il est chez lui, il n'a pas pris la peine de couvrir son torse, vêtu uniquement d'un pantalon de lin beige, et son chat prend un malin plaisir à le lui rappeler, réclamant sa pâtée en s'étendant toutes griffes dehors sur la peau de son maître, minaudant un miaulement attendrissant. Haru lui râle dessus doucement, mais il n'a aucun geste brusque envers l'animal. Il repousse la bête à poils d'une blancheur éclatante qui, la queue panachée, se voit offrir l'objet de ses désirs. Le mercenaire le regarde manger, caressant de temps à autre le corps délicat du félin, retirant une touffe de poils dans une grimace. Période de mue.
Son café en main, Haru laisse traîner son regard sur son appartement lorsqu'il glisse jusqu'aux baies vitrées dans son coin réservé à la musique. Parfois enregistre t-il sa voix, entre deux accords de guitare. Il a tout ce qu'il faut, après tout. Haru n'a jamais arrêté de chanter, ni de jouer, et à vrai dire puisque peu de personnes s'intéresse à lui, peu de personnes sont au courant. En venant au Japon dans son adolescence, il a tout abandonné en Corée du Sud. Il avait un avenir tout tracé dans l'industrie musicale là-bas. Et le voici maintenant, putain de renégat dans un monde occulte qui lui a pris son frère et sa mère, dépressif sans traitement avec envie suicidaire, tant traumatisé par sa rencontre avec un gosse qu'il doit se piquer à la drogue dure pour pouvoir dormir en paix.
Misérable.

Haru met son casque sur ses oreilles, après s'être assis dans son fauteuil. Il gratte doucement les cordes de sa guitare acoustique. Jouer, ça le calme. Il s'oublie dans la musique. Il pose son cerveau, et il s'amuse avec les cordes. Il se concentre uniquement sur ça, pendant de longues minutes et c'est bien, ça fait passer le temps, et il ne pense à rien d'autres. Le Chat vient se lover dans ses jambes, et accompagne le son d'un ronronnement agréable. Dans sa bulle, Haru s'oublie, murmure une mélodie sans paroles.
Au son du jeu de clefs dans le loquet de sa porte, il relève la tête de son instrument. Il voit son chat déguerpir vite fait bien fait à l'étage. L'animal n'est pas peureux, et encore moins associable comme son maître. Et il y a bien peu de personnes dont il est conscient qu'il ne doit pas se frotter. Hanzo Sanada en fait partie. Haru jette un coup d'œil vers le salon, mais son ami ne s'y est pas encore avancé. Il se remet à jouer, un léger sourire flotte sur son visage. Il est content qu'il soit rentré, et encore plus de le voir.

L'invocateur ne met pas longtemps à venir le rejoindre dans le petit coin de son appartement de Kyoto. A la lumière d'un doux matin dardant ses rayons sur les grandes baies vitrées, il s'installe près du coréen qui finit tout juste son morceau. Haru glisse son regard aux éclats vermeils sur le visage familier à ses côtés, brillant d'une affection certaine. Pourtant, ses yeux roulent sur eux-mêmes lorsqu'il sent un poids sur lui. Jack l'enlace et murmure à son oreille, tirant un soupire au grand coréen.

« Pourquoi faut toujours que ce soit elle, quand tu viens me voir ? » râle t-il en écartant les bras de la dame aux longs cheveux blonds, alors même qu'Hanzo lui commande de s'éloigner.

C'est souvent d'ailleurs, qu'inconsciemment le masqué invoque cette version de Jack quand ils doivent se voir. Haru sait pas trop pourquoi, il préfère, comme son ami, le mafieux. Mais en soi, ça fait si longtemps qu'ils se côtoient qu'il les connait toutes, et il s'y est fait à force. Jack, peu importe sa version, a bien compris que Haru n'est pas du genre à se laisser faire et qu'il vaut mieux ne pas titiller sa patience trop longtemps. Ce serait dommage pour la baie vitrée, mais s'il doit la jeter du quinzième étage pour être tranquille... Il ne compte plus les fois où il a cassé la gueule à Jack. Beaucoup moins maintenant qu'Hanzo a plus de contrôle dessus, mais au lycée les premiers temps, c'était infernal. D'autant plus quand il fallait, dans un même temps, gérer une crise du brun.
Enfin, Haru a plus râler pour la forme que pour le fond. Il glisse de nouveau ses yeux sur son meilleur ami.

« J'imagine que ça va... A peu près. Je crois. Je pense. Je sais pas trop. »

Haru s'est levé en répondant, posant sa guitare sur son support. Il se dirige vers sa cuisine, haussant les épaules à chaque fois qu'il rajoute des mots à sa réponse. C'est un peu flou, un peu beaucoup, dans son crâne. Il sait plus vraiment où il en est de lui-même et à vrai dire, il n'a pas très envie de se poser pour fouiller à l'intérieur de lui-même. C'est un endroit qu'il préfère éviter. Mais à Hanzo, il ne ment pas. Hanzo est bien la seule personne à qui il peut tout dire. Hanzo a vécu tellement de galères, qu'il comprend tout. Haru lui donnerait sa vie sans sourciller, si le masqué lui demande de le faire.
Il farfouille dans son placard le sachet de thé adéquat à la saison.

« Mais toi d'abord, parce que si je me mets à parler, j'sais très bien que tu vas repartir de chez moi sans m'avoir dit ce que t'as fait. » déclare t-il en haussant le ton pour que le brun l'entende de là où il est.

Après avoir mis de l'eau à chauffer, Haru se traîne en étirant ses bras musculeux vers le ciel. Il fait craquer son dos d'une grimace, puis s'adosse contre un mur près d'Hanzo, dardant ses yeux sur lui. Et même s'il est fatigué, ça ne l'empêche pas d'afficher un léger sourire quant à la présence de son ami chez lui.

« J'aime pas quand tu disparais sans donner de nouvelles. »

Pas tant parce qu'il veut contrôler tous ses faits et gestes, loin de là. Mais bien parce qu'il tient à lui, et que contrairement au masqué, Haru n'a aucun mal à exprimer son affection verbalement aux personnes qu'il aime sincèrement et profondément. Hanzo fait partie des piliers de sa vie, et il en a si peu qu'il ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter pour lui quand il le perd de vue trop longtemps. Mais il sait aussi qu'Hanzo est un homme très indépendant et solitaire, c'est juste que... cette fois, c'était long. Vraiment long.
D'autant plus avec tout ce que le coréen a vécu en si peu de temps. Si Haru supporte beaucoup de choses sur ses épaules, il n'y a qu'avec Hanzo qu'il peut déposer un peu de son fardeau pour s'épandre sur ses problèmes.

Haru's Kyoto apartment:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Mar 16 Juil 2024 - 10:24
"Tu m'offense, Haru-kun. Je t'aurais cru plus joyeux de me voir ..."

Les yeux du masqué glissent sur Jack, puis sur Haru qui fini son morceau. Il aime écouter son ami jouer et il ne dit pas non à un moment un peu plus prolongé de la sorte, donc ça le gave un peu de se dire que c'est potentiellement la tueuse qui l'a fait finir à la hâte. La théorie d'Hanzo, c'est que certaines personnalités de Jack se manifestent en fonction de son emploi du temps. Si l'un des meurtriers est plus affilié à quelqu'un qu'il connaît, il a plus de chance de se manifester. Il ne sait pas trop si c'est de son fait inconscient ou bien son sort ou le fléau qui prend le contrôle sur lui même et impose une présence plus qu'une autre.

"T'en dis trop ou pas assez."

Il finit par lâcher une remarque devant l'indécision du blond. Il lui a déjà dit par téléphone qu'une discussion entre les deux est de mise, parce que le masqué a semble t-il loupé pas mal de truc en son absence. Il faut dire qu'Hanzo est intrigué : il n'a pas souvenir qu'Haru se soit beaucoup confié, ou lui demande beaucoup de choses. Alors quoi qu'il doive lui demander, ou lui dire, il imagine un truc gros. C'est pas pour s'occuper de son chat pendant les vacances, quoi. C'est une question à poser en message direct, et de toute manière, le mercenaire connaît la réponse. Quoi que. Hanzo ne sait pas lui même. En fait, c'est une requête à accepter. Le chat n'est pas chiant, il ne vient jamais l'emmerder, y'a juste à rester dans cet appart plutôt sympa et lui filer sa bouffe. Et le dégager s'il prend trop ses aises et fou plein de poils partout sur son pantalon. Ouais, c'est une aide qu'il peut se permettre de réaliser. Hanzo est bon seigneur, quand il veut.

Il souffle, à la demande de son ami. Aider son chat, il le fait mille fois, par contre déballer toute sa vie, ça l'exaspère. Il n'aime pas ça, parler de lui. Il est l'ombre, et personne ne se soucie des gars cachés dans le noir. Même dans leur duo, si Haru est taciturne, il l'est toujours moins qu'Hanzo. Du coup, il n'a pas vraiment tord dans ses paroles : si le blond commence à parler de lui, la conversation ne va plus jamais se diriger vers Hanzo. Mais comme il n'aime pas parler de lui, il a l'impression qu'il n'y a pas grand chose à en dire. Qu'est-ce qu'il peut bien déblatérer pour assouvir la curiosité du reuf ? Il tourne son regard vers Jack, qui lui fait un signe de tête pour l'encourager à parler. Et ça l'énerve un peu. Il n'a pas besoin d'encouragement pour parler à son pote. Il se demande encore ce qu'elle fout là, elle.


"J'te l'ai dis, j'ai ramassé le gros lot. Faire des missions solo dans les coins reculés du Japon, ça paye. Surtout quand tu trouve un mec dont le sort inné c'est de manipuler l'or je peux t'assurer que tes couilles deviennent du même métal."

Il se rend compte du caractère un peu problématique de la dernière phrase, mais hausse finalement les épaules. Ils sont payés dans l'ordre occulte pour tenter de commettre un putain de génocide, alors tabasser un mec pour son propre profit, c'est pas le scandale du siècle. C'est pas Haru qui va s'offusquer d'un tel truc. Enfin, il pense pas. De toute façon ce qui est fait est fait, il en a plus rien a foutre, Hanzo. Et il va certainement pas rendre l'argent aux abonnés. Il en a pas. Ni Hanzo, ni le mec qu'il a tartiné. Le type est un trou de balle de toute manière. Qui se pavane en lâchant son sort inné comme ça et en espérant s'en sortir. Philosophie d'Hanzo, si c'est pas lui qui s'en charge, ça sera quelqu'un d'autre. Bah voilà. C'est lui.

"Tu oublies la dernière mission, Hanzo-kun. La plus importante de toutes, hmm ?"

Ses yeux coulissent vers Jack. Il sait très bien pourquoi elle dit ça, mais il ne parlera pas d'Hanabi. C'est donner du grain à moudre à Haru pour la prochaine session vanne. Et puis de toute façon il n'en a pas envie. Elle ne l'a pas rappelé pour le moment, il ne sait même pas si c'est censé être une vraie relation ou juste une aventure de passage. Il ne va pas se mettre à raconter ses histoires de conquêtes. Pas qu'il en a des masses, surtout avec le masque, qui a tendance à bien repousser les femmes avec qui il a une chance. Hanabi a été particulière, mais elle ne l'a peut-être été que pour un temps. C'est pas plus mal, vu la vie de merde qu'il a. Il ne sait pas ce qu'il peut lui apporter finalement, a part des problèmes.

"Je lui ai dis, Jack. J'ai été bloqué plusieurs jours dans la même journée par un fléau et un connard taré qui le maîtrisait. Enfin, moi j'oubliais la journée, pas Jack. C'est comme ça qu'on l'a niqué. Une mercenaire m'a aidé, à défaire la boucle, aussi."

Faut bien lui donner du crédit et rendre à César ce qui est à César, quand même. Sans elle, il ne s'en serait probablement pas sorti. Sans leur coordination et la combinaison de leurs capacités, ça aurait été compliqué.

"M'enfin, c'était mouvementé. J'aurai pu rester longtemps comme ça, mais l'ordre m'a fait revenir. Askip y'a du taff dans les grandes villes, ils ont besoin de plus de mains. Ou peut-être que leur plan se fait plus centralisé. Je sais pas. En attendant me voilà. Voilà, a ton tour. Moi y'a rien de bien reluisant en dehors du fait que jpourrais t'inviter à bouffer quelque part, tiens. Même si c'est toi qui était censé cuisiner pour le retour de tonton. Fin bref, c'est quoi les nouvelles de ton côté ?"

Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 184
Puissance Occulte : 4075
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 2000
Haru Takahashi
Mar 16 Juil 2024 - 18:58

Haru sait que l'invocateur déteste parler de lui. Il n'est pas bavard, déjà de base, a toujours été plus une oreille pour lui qu'autre chose, et ça a toujours été au coréen de mener les conversations. Si Hanzo répond, il ne relance pas forcément, ce qui peut paraître vraiment froid et inconsistant voire repoussant pour certaines. Mais ça n'a jamais été quelque chose qui l'a gêné.

Alors qu'il darde ses prunelles aux sursauts sanguinolents sur le brun, Haru l'écoute lui raconter des choses qu'il a déjà dit par message. Hanzo n'est vraiment pas le plus doué en termes de compétences sociales et à côté de lui, le mercenaire aux poings noirs parait même parfois extraverti. Mais ils sont pareils au fond : ils n'aiment pas les autres, n'ont pas ce besoin de se mélanger, se contentent de conserver et de prendre soin des relations déjà acquises. Du moins, pour sa part, parce que concernant Hanzo, il sait qu'il est encore bien plus seul que lui. Raison de plus qui le pousse à ne pas le quitter d'une semelle depuis le lycée.
La première fois qu'ils se sont vus, dans leur petite classe et leur petite promotion, Hanzo a tout de suite été catégorisé par les autres. Il faut dire aussi qu'il n'avait jamais fait d'effort pour se faire apprécier. A l'époque il était encore plus acerbe et provocateur, et son caractère instable le poussait à dominer les autres. Haru n'a jamais su si c'était par crainte ou parce que c'était la seule manière qu'il connaissait de communiquer avec les autres. Dans tous les cas, c'était pas la meilleure manière de se faire accepter, mais ça peut-être qu'Hanzo il s'en foutait déjà à l'époque. Haru en doutait déjà, à le regarder faire, repousser tout le monde avant qu'ils ne puissent dire un seul mot, imposer ses règles comme une armure, un loup acculé qui montrerait les crocs en prévention avant même de connaître les intentions de la main tendue vers lui, et si aux yeux de leurs camarades et professeurs il avait toujours eu cette aura de bête sauvage, ça n'a jamais été le cas pour le blond. Peut-être que quelque part, il a toujours vu clair dans son jeu.

Enfin, naturellement, il en est venu à tenter d'emmerder le coréen, sans succès puisque Haru était bien le seul de leur promo à ne pas le craindre. Une chance qu'il possède un sort inné autant offensif que défensif. Enfin, malgré ça, il a tout de même décidé de le voir autrement que comme tous les autres : Hanzo est toujours resté un humain à ses yeux, entier et plein de sentiments, juste plein de rage contre la vie qui lui en a toujours mis plein les dents. S'il sait qu'il aurait pu le tuer plusieurs fois -Yatsuatari ayant ses limites-, il n'a jamais craint de l'approcher et même d'aller au contact quand l'invocateur souffrait de ses crises. Quoi qu'il puisse se passer là, dans ce crâne. Jack, pas Jack. Maladie, pas maladie. Ouais, des balles il a du s'en prendre une petite dizaine. Coups accidentels, et il ne lui en a jamais tenu rigueur. Et peut-être que c'est à force de persévérer à lui imposer sa présence, jour après jour, qu'Hanzo a enfin compris qu'il ne faisait pas ça pour protéger les autres de ses démons mais bien pour sa propre personne. Pour lui, Hanzo Sanada. Lui, qu'Haru a choisi comme ami.
Et Haru a beau être très indécis dans sa vie, cette décision fait partie de celle sur lesquelles il n'est jamais revenu. Et qu'il ne regrette pas.

Il témoigne silencieusement de l'échange de regards entre le brun et Jack. Il y a beaucoup de choses qui se passent dans la tête d'Hanzo, et Haru s'est habitué à être observateur de tout ça. Il l'a toujours été, observateur. Surtout des autres. Très peu de lui-même, finalement. Peut-être même qu'aujourd'hui, ça lui fait peur de regarder son reflet dans une glace trop longtemps.
Mais finalement, Hanzo ne parle pas vraiment. Rien de nouveau en tout cas, il reste très vague comme toujours, ne s'épanche pas sur sa vie, même avec le coréen. Le blond s'en retourne chercher l'eau chaude dans la cuisine, en écoutant distraitement les dernières paroles de son ami. Hanzo ne parlera pas plus de lui, il sait qu'insister ne mènera à rien et ça fait longtemps qu'il a arrêté de forcer les choses avec lui. Ce n'est certainement pas comme ça que l'on obtient quelque chose de l'invocateur du meurtrier de Whitechapel, après tout.
Haru revient avec une tasse de thé fumante. C'est du thé de qualité, son parfum aux agrumes embaume quelque peu l'appartement doucement. Lui, il s'est repris du café. Froid, et latte. S'il ne se rassoit pas, c'est pour initier un mouvement plutôt vers le salon, où ils seront bien mieux pour discuter.

« Et depuis le temps que tu me côtoies, tu me crois capable de pas tenir ma parole avec toi ? » râle t-il pour la forme, quant à la remarque sur le fait qu'il avait dit cuisiner pour Hanzo.

Il l'a fait. Tout est prêt, dans son réfrigérateur. Hanzo, comme Kumiko, ne repartent jamais vraiment les mains vides de chez lui. Haru pose sa tasse sur la table basse et se laisse tomber sur son canapé, passant ses mains dans ses cheveux décolorés. Il ne sait pas trop par où commencer, à vrai dire.
Le début, peut-être. Ou bien ses rencontres ? Hanzo va sûrement les croiser, les autres loustics de l'Ordre Occulte, maintenant qu'il est revenu de son trip en solo. Il gonfle son torse d'une grande inspiration avant de soupirer, et de se lancer, ses sourcils se fronçant quelque peu alors qu'il tente de mettre de l'ordre dans sa tête. C'est pas gagné, avec le manque de sommeil, la drogue, l'alcool mais... Il essaye au moins.

« Morgan fait que de m'envoyer en mission avec des gens que je connais pas. Enfin, elle l'a fait et maintenant je connais plein de monde. Bref. J'ai pas trop aimé, mais j'ai pas vraiment le choix, moi. » Il coule un coup d'oeil sur Jack. Hanzo a au moins l'avantage de pouvoir partir tout seul parce qu'il est jamais vraiment tout seul, sur le terrain. « Un gars qui s'appelle Kenshin Murasaki. Lui c'est un bon, il taffe bien, vraiment bien même. Il est loin d'être stupide et il parle pas beaucoup. Tu devrais apprécier bosser avec lui. C'est sûr même. » Haru repense aux missions effectuées avec le manieur de bois. « J'ai fait plusieurs missions avec lui, et ça s'est toujours bien passé. Même quand on a du sauver le cul de Toru, ce blaireau là. T'sais, le fou furieux que je peux pas m'piffrer parce qu'il arrive pas à se la fermer et qu'il fait toujours n'importe quoi. J'étais bien content de pouvoir lui fermer sa gueule quand on a du lui sauver les miches. »

A ça, il a un léger sourire en coin. Haru déblatère tout ce qui lui passe par la tête. Et peut-être bien qu'Hanzo est la personne avec qui il parle le plus, depuis très longtemps maintenant. Ca sort tout seul, et c'est facile avec lui. Et il sait qu'il peut tout lui dire. Tout.

« Après y'a Ibara Homura. » Aah... Ibara. Rien que d'en parler, ça lui donne envie de fumer. Ce qu'il ne fera pas tant qu'il est assis à côté d'Hanzo, mais ça ne l'empêche pas, par réflexe de tirer une cigarette et de la caler entre deux doigts pour jouer avec. « Son sort est puissant, mais elle est un peu... Impulsive et colérique. En fait, complètement immature pour son âge. Il y a eu des frictions entre Murasaki et elle, plusieurs fois. Mais Ibara, elle est très fidèle à l'Ordre, elle se bat comme une démone à chaque fois. On m'a dépêché deux fois pour aller lui porter soutien en urgence, et à chaque fois, elle était encore là à vouloir en découdre. C'est juste que... Elle est... Elle est pas facile. Je pense qu'elle a besoin qu'on la rassure, c'est tout. Il lui manque que ça. »

Quelques pensées et réflexions personnelles, Haru dissocie quelque peu, laisse le silence occuper l'espace un instant. Il doit encore lui parler de...

« Azra est dans nos rangs, maintenant. » Et il sait toujours pas trop quoi en penser. Haru joue encore avec la cigarette, un signal évident que son corps tente d'évacuer son malaise. Et s'il aurait pu tout cacher à Hanzo, ça ne lui traverse même pas l'esprit une seule seconde. « C'était une taupe. Elle me l'a avouée après... enfin, elle a participé à son premier massacre, et son cerveau il a pas trop aimé ça. C'était un peu trop pour elle. Mais du coup, maintenant elle bosse pour moi. »

Haru sait d'avance ce que va lui dire son ami à propos d'Azra Uchida. Il va très certainement lui dire qu'on ne peut pas lui faire confiance et qu'il devrait l'éliminer, qu'elle se fiche de lui, qu'elle se sert de lui. Il aura peut-être raison. Et peut-être qu'il aura tort.

« En tout cas, j'ai besoin d'elle dans ce sens. »

Et on arrive peut-être sur le sujet le plus épineux, au final, bien plus que le retour de son ex dans sa vie sur lequel il ne s'étend pas plus. Y'a pas grand chose à dire de plus, Haru est encore perdu quant à ce qu'il doit faire de ses sentiments pour Azra. S'il aime encore l'égyptienne, ça c'est sûr. Il ne cessera jamais. S'il doit laisser fleurir de nouveau une histoire entre eux, ça c'est beaucoup moins sûr. Et c'est une décision qui lui appartient, peu importe l'avis d'Hanzo.
Enfin... Haru soupire de nouveau, laisse sa tête reposer contre le dossier du canapé, son regard se rivant au plafond. Il renifle et se gratte un peu le crâne. C'est la première fois qu'il va en parler à quelqu'un. Qu'il va vraiment en parler. Est-ce qu'il faut qu'il en parle ? Oui, bien sûr. Et celle-ci de décision, elle ne concerne pas que lui. Hanzo aussi, il doit savoir, pour pouvoir se protéger. Oui, il doit lui dire.
Il doit tout lui dire.

« Y'a deux mois... » Son regard tombe sur sa tasse de café froid. « Y'a deux mois j'ai failli y passer en mission. Mais on s'en fout de ça, en fait... Attends. »

Il se redresse, pose ses coudes sur ses genoux, passe une main dans ses cheveux. Tout est si flou dans son crâne. Et il a mal à la tête. Il repense au shoot de bien-être qu'il a ressenti la veille quand il s'est piqué, au fait que ça a vidé son esprit, d'un coup, et qu'il s'est senti si bien. Haru n'a pas envie d'en parler. Il piétine, il renâcle. Mais à qui d'autre qu'Hanzo ?

« Y'a un type qui s'appelle Daisuke Sato, qui traque actuellement tous les membres de l'Ordre Occulte. Je sais pas ce qu'il veut, et ça m'intéresse pas de le savoir. La dernière fois que j'ai porté secours à Ibara, c'était parce qu'il est venu toquer directement chez elle. Et... Enfin, son sort c'est... Je sais pas trop, ça rentre dans ta tête et ça fait pas du bien. Ibara, j'sais même pas si elle s'en est remise. Mais moi... » C'est difficile. « ... Moi pas. »

Il dissocie encore, un instant. Son regard dérive sur la table basse et sur les tasses, ne s'accroche pas à la silhouette d'Hanzo, qu'il sait pourtant près de lui. Non pas parce qu'il a honte ou qu'il culpabilise, ou quoi que ce soit d'autre. Il est juste complètement du-per. Mais il faut tout dire.

« Je dors mal, voire pas du tout depuis. J'ai pas hâte de le revoir dans des circonstances où j'aurai pas le choix que de le combattre. C'est un jeune, hein, prometteur même, mais... J'sais pas. » Léger haussement d'épaules. « Je crois que... J'ai peur. »

De son sort. Pas de lui. Daisuke Sato, en tant que personne à ses yeux, c'est juste un adolescent avec plein d'entrain comme il a pu l'être à son âge. Haru ne lui en veut pas d'être comme ça. Par contre, maintenant, il en a tout de même fait une affaire personnelle. Haru souffle doucement, regarde ses pieds.

« Enfin, je suis le plus à même de tanker son putain de sort. Donc, je vais le traquer moi aussi. » Ce gars, il s'en est déjà pris à Ibara, jusqu'à trouver son adresse. « J'veux pas qu'il tombe sur Kumiko. » Elle est si douce, mais si fragile, Kumiko. « J'veux pas qu'il tombe sur toi. » Et enfin, il lui jette un regard. Pas parce qu'il a honte de l'avouer, encore une fois, mais parce que sincèrement il tient au masqué. Haru glisse son regard devant lui, soudainement quelque peu plus sombre et déterminé. « Je vais le coincer. » Pour qu'il apprenne, qu'il lâche l'affaire. Qu'il abandonne. Haru n'ira jamais jusqu'à le tuer, la jeunesse est trop précieuse à ses yeux. Mais rien n'empêche de le fracasser pour qu'il comprenne. « C'est pour ça que j'ai besoin d'Azra. Et j'ai déjà demandé à Ibara son aide aussi. Et je compte sur toi, peut-être. Si tu veux. J'en ai rien à foutre de l'affronter dans l'honneur blablabla... » Roulement des yeux, il se laisse reposer contre le dossier du canapé. « Mais je dois l'arrêter avant qu'il fasse plus de dégâts. »

C'est bien connu qu'au sein de l'Ordre Occulte, ils sont tous autant cassés les uns que les autres. Et vu la façon dont agit le sort du jeune Sato... C'est le jackpot pour lui. Plus que pour lui-même ou ses proches, Haru sait qu'il faut aussi agir pour le bien de l'organisation. Ils ne peuvent pas se permettre d'être fragilisés ainsi.

Enfin, voilà. Il a tout dit. Il pense. Et maintenant, il est prêt à écouter les réflexions de son frère de cœur.
Haru boit un peu de son café froid. Il se sent déjà un peu plus apaisé. Parler, ça fait du bien, parfois.

Haru's Kyoto apartment:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Mer 17 Juil 2024 - 22:37
Sachant que son pote est parti s'occuper du thé, Hanzo enlève son casque d'un geste. Il a l'habitude, maintenant, et il sait que l'appartement du blond est assez propre pour qu'il puisse le poser n'importe où. Surtout en sachant qu'il a un invité aussi à cheval sur la propreté. Enfin, surtout en sachant que c'est un type qu'il considère comme son frère qui débarque et qui a ce genre d'exigence. Le masqué lui fait confiance sur a peu près tout, de toute manière. Haru le connaît presque par coeur, ou du moins c'est celui qui le comprend le mieux, et il ne l'a jamais déçu depuis qu'il peut l'appeler son ami.

Hanzo a un odorat délicat et fin. Enfin c'est ce qu'il croit, parce qu'à peine y a t-il un peu de pollution à l'extérieur que ça l'agresse à l'extrême. Mais ici, il sent le propre, et surtout il sent l'odeur du thé qui se répand dans l'appartement. Respirer un tel air le détend. C'est une safe place comme on en fait peu, parce que le gars qui l'entretient est attentionné en fonction des personnes qu'il reçoit. L'invocateur en est bien conscient. Il attrape la tasse tendue par le blond, et le suit, sauf que lui, il ne s'assoit pas. Il reste debout, quelques instants, en dissociant sur son thé.


"Hmm."

Non, il n'a pas douté des paroles d'Haru. Enfin, il lui a surtout dit qu'il allait cracher dedans. Mais ça non plus, il n'a aucun doute sur les vraies intentions de son pote : lui faire plaisir. S'il y a bien quelqu'un a qui il peut faire confiance, c'est bien lui. S'il ne peut pas se reposer sur lui, il ne peut le faire sur personne. C'est son reuf, et il n'a jamais donné aucune raison de douter de lui. Sur le champ de bataille, ou dans la vie privée. Hanzo peut tout lui dire que ça sera scellé dans l'âme d'Haru avant que ce dernier ne jette la clé. C'est juste que le masqué ne sait pas parler. Haru, oui. A Hanzo, en tout cas. Et lui aussi, il sait que ça ne sortira pas de la bouche de l'invocateur. C'est assez évident à savoir. Parce que ... Il ne parle pas, de toute manière. Sous la torture, il deviendra juste fou, sarcastique, et Jack se déchaînera. Peut-être même que Jack le tuera, parce qu'inconsciemment, il le demandera. Donc les secrets des deux mercenaires sont bien gardés, d'un côté comme de l'autre. Ils peuvent se faire confiance. Il l'écoute donc attentivement, déblatérer tout ce qu'il dit. Il n'en perd pas une miette, et déjà, il ne peut pas s'empêcher de parler dans l'instant, alors même qu'Haru évoque le sujet de Kenshin. Mais Kenshin, Hanzo le connaît pas pour le moment, donc il en a un peu rien à foutre. Oh, ça lui vient à l'esprit qu'il sera amené à bosser avec le manieur de bois, et il est déjà satisfait que ce dernier soit validé par Haru. Qu'il lui ressemble, ça veut dire qu'il a du lead, et surtout que c'est un professionnel. Et puis manier un élément, c'est une valeur sûre, finalement. C'est pas la terre dans son ensemble, mais du bois, c'est fort quand même. Nan, ce qu'il retiens, c'est l'autre exorciste mentionné.

"Toru c'est un enculé d'fils de pute."

Le masqué à déjà dû tuer des malades. Des gens sans une once d'énergie occulte, et il n'en a jamais tiré aucun plaisir. Mais une fois, il a dû composer avec ce fou furieux. Ce mec prend plaisir a éliminer des non exorcistes, à jouer avec leurs organes et à les disposer dans une forme d'art morbide. Pour Hanzo, il n'y a rien qui sépare ce gars d'un fléau. S'il en a l'occasion, il lui colle une balle dans le crâne. Dans le cadre de la mission, il le sauve, bien sûr. Pour empocher la prime. Une fois la mission finie, il le bute. Parce que même si c'est une frère ou qu'ils font partis de la même famille gnagnagna, c'est qu'un sale bâtard et le monde se portera mieux sans qu'il pollue les rues de son existence. Dans l'esprit d'Hanzo, il est encore plus malade et dingue que la normale, bien que ce soit une autre forme de maladie.

Mais maintenant qu'Hanzo a fini ce qu'il a à dire, voilà qu'Haru enchaîne sur Ibara, et ce qu'il lui dit ne lui dit rien qui vaille. Devoir lui sauver les miches, ça montre sa faiblesse. D'une fidélité sans faille à l'ordre occulte, ça montre un certain fanatisme. Et les deux adjectifs dont il la qualifie font preuve d'une certaine immaturité dans son comportement. Si le gars qui lui ressemble s'est embrouillé avec elle, il a peur pour la suite. Mais bon, Hanzo n'est pas du genre à juger sur des informations si évasives. Enfin, ce sont des renseignements qui viennent de quelqu'un qui a toute sa confiance, bien sûr, mais il préfère voir en live action. Vu les arguments, il n'est pas bien pressé, mais il est bien confiant que ça arrivera. Après tout, on l'a rappelé parce que ça manque de main d'oeuvre. Il sera forcément amené à bosser avec les gars dont Haru parle. Toru aussi. Oh, s'il travaille avec Toru et qu'il peut lui mettre la main dessus ...

La suite est bien plus importante à ses yeux. Mais Hanzo analyse. Il le fait toujours. Et le fait qu'Haru tire une clope par réflexe - ce qui sonne comme une arme de dissuasion de lui casser les burnes tant l'allumer devant Hanzo c'est le même effet que d'appuyer sur le bouton rouge déclenchant l'arme atomique - c'est qu'il est complètement perdu, stressé, anxieux. Voir son pote dans cet état ne l'amuse guère, d'ailleurs. Alors il l'écoute, jusqu'au bout, plutôt que de s'emporter à la moindre réflexion de son interlocuteur. Il met l'histoire d'Azra de côté, dans sa tête. Sa réponse sera évidente, et simple. Peut-être même insistante, histoire de le réveiller un peu.

Il penche la tête sur le côté, tant les mots sont forts. Hanzo ne reste pas impassible, il hausse les sourcils. Haru, y passer en mission ? Il a du mal a le croire, ou bien il estime que c'est franchement exagéré. Il a été de nombreuses fois avec lui, sur le champ de bataille. C'est un titan qui fonce en première ligne, un berserker qui n'a que faire de la pluie d'attaque qui lui tombe dessus. Haru est invincible. Haru peut tanker une vingtaine de fléau pendant qu'Hanzo attends en embuscade, campé sur un toit en lâchant des tirs dans la tête, le plus sereinement du monde en prenant son temps. Il est tenté de dire que c'est le plus fort du monde et qu'il peut tanker un classe S. Qui l'a foutu dans la merde comme ça ? Est-ce qu'Haru il abuse pas un peu ?

Et puis tout s'écroule. Il donne un nom qu'il a entendu une fois, récemment, mais qu'il n'a pas oublié. Daisuke Sato. Le nom est déjà sorti de la bouche d'Hanabi. Dire qu'une personne proche d'elle peut devenir un tel problème, c'est le destin qui lui met un coup dans la gueule. Ou le karma. Ou une force supérieure qui veut sa peau. De toute façon, ça n'étonne pas Hanzo. Il a fait assez de mal au sein de l'ordre occulte, dans sa jeunesse a l'école, dans sa vie, pour se prendre un revers. Mais il écoute, tout de même, il essaye de sonder son ami, pour comprendre de quoi il en retourne. Mais dans sa voix, son ton, ses paroles, il n'y a pas de doute : une chasse à l'homme sera bientôt lancé. Il a peur pour lui même, mais il a encore plus peur de perdre ceux qui comptent pour lui. C'est limpide. Hanzo soupire. Il ne sait pas trop comment gérer ça. Logiquement, il n'aurait pas hésité une seconde pour venir en aide à Haru. Il se serait fait lui même personnage secondaire pour faire un coup bas au Sato et le jeter dans les filets du blond. Mais là, c'est compliqué. Hanabi est spéciale. Il ne veut pas lui faire de mal. Il comprend qu'elle ne le rappelle plus, ça n'a pas à intervenir dans la balance. Mais ça tient le mercenaire à coeur que de se faire son frangin, vraisemblablement.


"Sato, hmm ?"

Coup d'oeil rapide vers Jack.

"Comme Asuma ?"

"Fermes ta gueule, putain, fermes là." Il ne veut pas mentionner, pas entendre parler d'Hanabi pour le moment. Il ne veut pas la mettre en danger. "Tu crois que c'est bien, de mentir à ton meilleur ami ?" "Je ne lui ment pas, je n'ai pas besoin de tout dire" "C'est du pareil au même, Hanzo-kun" "C'est de l'omission" "C'est du mensonge par omission, oui, bravo. Peut-être qu'il me récompensera si je lui dit ? Peut-être que tu as envie que je lui dise pour te soulager, si tu n'as pas envie de le faire, je peux." Hanzo se gratte la tête, puis se presse l'arrière du crâne en essayant de ne rien faire paraître de son énervement devant Haru. Mais il le connaît bien, il sait que ça ne passera pas inaperçu. Simplement, il espère qu'il ne reliera pas les points.

"Mais s'il traque l'ordre occulte y'a pas un putain de Gojo dans nos rangs qui peut s'en charger ? Il doit casser les couilles depuis un moment, nan ?"

Un Gojo, ou Taichi Morgan, n'importe qui qui n'implique pas ses potes et deux personnes qu'il estime, deux personnes à qui il a envie qu'il n'arrive rien.

"Mais j'peux t'aider en quoi, sinon ? Fin attends, on va y revenir, mais la Azra, là ..."

Il bouge les mains dans tout les sens pour se recentrer avant d'oublier ce qu'il estime, pour lui, être le plus important.

"T'es quand même conscient qu'elle va nous baiser ? Son cerveau a pas aimé qu'elle participe a un massacre et la solution c'est d'en perpétrer d'autres ? Parce qu'ici, elle sera amenée a faire que ça. Elle va se la jouer agent triple ? Si c'est une telle girouette, qu'est-ce qui te dit qu'elle va pas finir par te trahir ? Elle va te niquer mon pote. Te niquer. En plus c'est ton ex, elle va t'attraper par les couilles comme ça. Tu devrais prévenir les mecs d'en haut, pour te couvrir qu'on a un atout, au pire. Mais le mieux, ce serait un serment inviolable, qu'elle ferme sa gueule et qu'on s'en débarrasse. Après j'peux aussi me charger d'elle, si t'a peur qu'elle trahisse le serment, ça serait moins pire. Parce que j'doute pas qu'elle soit assez conne pour le faire, si elle a un mental assez instable pour te dire à la première difficulté que c'est une espionne. Une sacré espionne de merde, hein. Je la paye pas, moi. Putain d'merde. Si elle est aussi a chier que ça elle va se faire choper par les chiens des hautes sphères et finir en taule. Et putain une balle dans le crâne ça serait plus doux."

Jack siffle à ces mots.

"J'suis du même avis, chéri, mais t'en avais, des choses à dire. J'aurais pas dis mieux, mais j'aurais fait plus concis."

Hanzo lève sa main en l'air, avant de la laisser retomber. Il va s'asseoir à l'autre bout du canapé -parce qu'il était bel et bien resté encore debout- non sans boire une première gorgée de thé, qui a quelque peu refroidi mais reste tout de même agréable à boire. Il va mieux, maintenant qu'il a passé ses nerfs et à chié sur quelqu'un d'autre, après l'information sur le Sato. Il serait presque plus à même de parler d'Hanabi, histoire de dire que c'est hors de question de s'en prendre à la famille de ce mec. Ou le diriger vers Asuma. Pas lui parler d'Hanabi. Arf, Hanzo sait pas. Hanzo se demande bien pourquoi de tout les hommes sur terre, Haru doit traquer le frangin d'Hanabi. Putain ce que ça lui casse les couilles. Mais déjà, faut laisser à Haru le temps de digérer ce qu'il vient de dire, parce qu'il attends quand même une réaction.
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 184
Puissance Occulte : 4075
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 2000
Haru Takahashi
Jeu 18 Juil 2024 - 10:26

La réflexion sur Toru ne l'étonne même pas. Depuis qu'ils se connaissent, ils n'ont pas cessé d'échanger quant aux différentes personnes qu'ils pouvaient croiser et rencontrer. Les chiens ne font pas des chats, Hanzo et Haru sont souvent du même avis, quand bien même le coréen est un poil plus ouvert aux autres, en générale, ils recherchent la même chose chez leurs camarades : du calme, du silence et de l'efficacité. Alors travailler avec un gars comme Toru... La première fois pour Haru, ça a été catastrophique, si bien que même s'il a du prendre lui-même la tête de l'opération, Toru avait bien fini par presque les tuer tous les deux à force de faire le zouave. Sa tendance morbide a vouloir tuer chaque non-exorciste qu'il croise pour l'élever au rang d'œuvre d'art, ça... Si Haru ne rechigne pas à tuer quand il doit le faire, et finalement ça arrive plus souvent qu'on ne le pense, ça ne lui viendrait pas à l'idée de jouer avec des cadavres.
Et Haru, ça l'énerve qu'on ait pointé du doigt toute sa vie son ami alors que des fous furieux dégénérés comme Toru personne leur dit rien. Ca, et le fait que Toru est un boulet en mission plus qu'autre chose. Et un connard. Insupportable. Bref, il l'aime pas et Hanzo exprime bien peu de ce qu'il pense sur lui en des injures pourtant salées.

Mais la suite de la discussion le laisse assez perplexe.
Haru accroche ses iris aux sursauts de rouge sur la silhouette et le visage de son ami. Ce n'est pas habituel, il le sent bien. Il croise le rapide échange de regard entre Jack et son maître, alors que l'un semble compléter ce que l'autre dit. Haru hausse un sourcil.

« Ouais, comme Asuma. »

Et s'il compte dire à Hanzo qu'il va bientôt aller chercher des informations auprès du robotique Sato, il reste silencieux devant la suite des paroles du masqué actuellement démasqué, qui oublie peut-être qu'il l'est et qu'il ne peut plus rien cacher derrière. Haru le fixe, chaque expression sur les traits de son ami ne lui échappe pas. Comme il est intrigué, un pressentiment peut-être, enfin il se doute de quelque chose, il est encore plus attentif à tout.
La logique veut qu'Hanzo soit le plus intelligent d'eux deux. Et qu'Hanzo, il aille surtout droit au but. Et qu'Hanzo, il... Pourquoi il lui parle d'envoyer un Gojo, ou quoi ? C'est ridicule, pourquoi l'ordre enverrait-il un membre aussi haut placé pour un si jeune exorciste qui commence à peine à mettre le nez dans leurs affaires ?

Quelque chose cloche.
Quelque chose ne va pas.
Quelque chose ne tourne pas rond.

« Mais t'as pas écou... » Haru ne finit pas sa phrase et se contente d'un soupire, son regard se fronçant sur le brun alors qu'il pose une main devant sa bouche, accoudé sur son propre genou. Le regard vermeil ne quitte pas le visage de l'invocateur. Qu'il connait par cœur.

Et ça là, ce qu'il fait actuellement, de changer de sujet aussi vite, en le balayant même de gestes de main, c'est inhabituel. Ce n'est pas comme ça qu'un Hanzo serein réagit. Qu'a t-il pu dire pour le déstabiliser ? Haru cherche, et l'écoute distraitement revenir sur le sujet d'Azra. Visiblement les deux hommes ne sont pas d'accord quant au sujet le plus important de cette conversation. Pourtant Haru pense avoir été assez clair, il a même avoué des choses qu'il ne dit jamais à personne, alors il ne comprend pas trop pourquoi d'un coup Hanzo préfère s'accrocher à Azra pour lui cracher autant de venin. D'autant plus alors qu'il lui a dit avoir réglé le problème.
Il lui a parlé d'elle uniquement pour l'informer après tout, pas pour lui demander des conseils, ni son soutien. Contrairement à ce qu'il a abordé avec l'épineux Daisuke Sato.

Haru cale sa tête dans le creux de sa paume de main. Ses yeux coulent sur la silhouette de son ami quand il vient enfin s'assoir sur le canapé lui aussi. Il les jette ensuite sur Jack. Puis de nouveau sur Hanzo. Il n'a bien sûr rien raté de leur échange. C'est fou ce qu'on peut en tirer, si on y prête vraiment attention.
Le grand coréen laisse le silence prendre un peu de place, alors qu'il observe l'attitude du brun à ses côtés. Il le connait trop bien pour ne pas se douter de quelque chose. Pour autant, il sait que c'est une mauvaise idée de lui rentrer dans le lard de but en blanc. Hanzo se braquerait. Et si Hanzo se braque, on ne peut plus discuter avec Hanzo. Haru ferme les yeux, fait tapoter sa cigarette contre sa cuisse distraitement.

« Azra n'est pas un problème. » Il rouvre le yeux, fixés sur le visage du brun. « Tu peux dire ce que t'en veux et sur le fond t'as raison : si elle est capable de se retourner une fois, pourquoi se retournerait-elle pas contre moi aussi ? Bah, la raison est simple. » Haru se redresse et laisse tomber son dos contre le dossier du canapé. « Elle est amoureuse. » Il croise les jambes, appuie sa tête contre son poing fermé, son bras posé sur le dossier. « Et facilement manipulable, du coup. »

C'est froid et terrible, dit comme ça. C'est même absolument cruel. Mais entre eux, il n'y a pas de chichis. Il est loin d'être un enfant de cœur. Haru sait au fond qu'il a aussi des sentiments pour Azra, pourtant. L'égyptienne a toujours compté pour lui. Mais il n'est pas tout seul, dans cette histoire, et malheureusement pour le moment, il ne peut pas se permettre d'agir selon ses propres désirs.
Enfin, s'il dit ça, il espère qu'elle ne lui filera pas entre les mains d'un coup bas. Qu'il n'aura pas à en arriver à de telles extrémités. Il lui sert des demi-mensonges, et tous les deux, ils jouent sur un fil. Peut-être bientôt sera t-il fixé. C'est difficile de faire confiance, après tant d'années d'absence. Surtout vu les circonstances actuelles. Elle lui a quand même avoué être là pour les griller, tous, après lui avoir avoué aussi être encore amoureuse. Tout ça, c'est un peu compliqué. Beaucoup. Haru préfère autant regarder le problème avec froideur et distance. C'est un juste moyen de se protéger lui-même, après tout. Il n'est plus un adolescent, il est un homme fait et mature, capable de mettre ses émotions de côté au profit d'un choix de raison. Et peut-être qu'Hanzo en doute, mais pour Haru c'est limpide : s'il doit choisir, il le choisira toujours lui.

« Maintenant on peut revenir au sujet le plus important, si tu veux bien. »

Et ça aussi, c'est peut-être un peu froid et ça sonne peut-être comme un reproche à demi-mot balancé. Haru a le regard fixé sur la silhouette blonde de Jack, il dissocie quelque peu en l'observant. Il sait pas trop pourquoi, mais il se sent peut-être un peu biaisé de la réaction d'Hanzo.
Manque de confiance du masqué envers lui ? Pourquoi penserait-il qu'il soit assez con pour revenir en aboyant aux pieds de son ex ? Ne lui a t-il pas déjà assez prouvé le contraire depuis tout ce temps ? Et puis, cette façon de balayer la raison principale de son mal-être depuis deux mois, comme si au fond c'est pas si grave qu'il en dorme pas et qu'il en vienne à se droguer pour oublier. Non, il y a quelque chose qui ne va pas, et quelque chose qui froisse le coréen. Ce n'est pas vraiment ce à quoi il s'attendait, en se confiant à l'invocateur, à vrai dire. Et peut-être bien que comme ça fait plusieurs mois qu'il prend sur lui et qu'il porte tout sur ses épaules en serrant les dents, peut-être qu'il s'attendait à plus de sa part, pas à... une esquive bizarre pour lui faire la morale sur comment il devrait gérer son ex, alors qu'il a un cerveau capable de réflexion lui aussi. Ouais, peut-être qu'il le prend vraiment personnellement, au fond, et qu'il se dit qu'il aurait peut-être mieux fait de rien dire, au final.

Haru ferme les yeux de nouveau. Il est fatigué, il en a marre et il est au bout de sa vie. Il est sur les nerfs c'est sûr, et ça doit être ça qui l'amène à se froisser si vite. Lui qui d'habitude fait preuve d'une grande patience et d'une grande tolérance avec Hanzo, voilà qu'il en vient à se vexer d'un rien. Il souffle quelque peu, laisse sa tête reposer sur le dossier du canapé, tente de relativiser.

« Le jeune Sato fait des vagues, mais pas encore assez pour que ce soit une grosse tête qui s'en charge. C'est qu'un gosse. Le vieux Gojo a autre chose à faire que lui courir après. » Le regard rougeoyant se fixe sur l'invocateur. « Tu le sais. »

Alors pourquoi cette esquive illogique ?
La question reste silencieuse. Mais Haru se doute qu'Hanzo finira par cracher le morceau. De toute façon, maintenant, il est sur ses côtes. Mais peut-être qu'il vaut mieux poser la question directement, au risque de le voir se défiler encore une fois.

« Dis-moi c'qui s'passe dans ta tête. Sinon je demande à Jack. » Et sous l'expression que son ami tire, Haru lui lance un sourire amusé, tempérant avec un geste de la main. « Détends-toi frérot, c'est une blague. »

Quand bien même, il attend sa réponse.

Haru's Kyoto apartment:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Ven 19 Juil 2024 - 15:41
"Pfff, ça veut vraiment rien dire. Sans la boucherie qu'elle a faite, c'est elle qui te mènerait à la baguette, aujourd'hui."

Hanzo ne peut s'empêcher de soupirer, après avoir avalé une gorgée de son thé. Il est bon, le thé. Haru sait recevoir, en plus il va repartir avec de la bonne bouffe coréenne. Il aurait pu bouffer avec lui. Mais bon. Ce sera a emporter. Mais ce qu'il dit sur Azra le laisse perplexe. Il se doute qu'Haru est encore amoureux d'elle. Sinon, la discussion, et l'affaire, seraient des affaires closes depuis longtemps. Craquage de nuque en bonne et due forme, et le travail est terminé. Manipulable parce qu'elle en pince toujours pour lui, c'est peut-être ce qu'elle veut lui faire croire. Une femme c'est plus vicieuse qu'un gars. C'est ce qu'on lui a toujours dit. Il y croit. Enfin, s'il reporte à Hanabi, c'est une exception. Il est bien plus vicieux qu'elle. A moins que c'est ce qu'elle a bien voulu lui faire croire. Les jours passent, et les souvenirs avec. Non. Cette femme est précieuse. C'est son idéal de ce que doit être un exorciste. Elle n'est pas mauvaise pour un sou. Il en est certain. Il lui doit sa vie, il lui doit une partie de bonheur dans son existence de merde, et elle n'a rien demandée en retour. Azra, c'est différent. C'est une traîtresse qui se présente comme telle, et si on ne l'avait pas amenée à commettre un massacre, elle serait peut-être toujours en train de manipuler Haru. Elle peut changer, à tout moment.

Il tourne son regard vers son ami, qui semble dissocier sur Jack, et cogiter bien comme il faut. Hanzo a bien comprit que le Sato fait chier royalement son pote, mais ça le fait extrêmement chier que deux personnes qu'il estime rentrent en conflit. Il ne connaît cette femme que depuis quatre jour, mais elle lui a beaucoup apporté, et même s'il se considère comme un taré, il considère également qu'il a au moins encore une race pour lui éviter des problèmes. C'est lui, le cerveau, dans l'histoire, généralement, alors c'est à lui de trouver un plan. Haru lui a demandé de l'aide, il faut qu'il concilie les deux histoires, qu'il trouve une faille, pour savoir comment arriver jusqu'à ce Daisuke en toute sécurité, et le mettre à mal aussi en toute sécurité. Sans impliquer sa sœur. Quand bien même elle ne le rappelle pas, c'est plus une civile qu'une exorciste. Une mercenaire, dans le pire des cas. Mais surtout, une membre de la grande famille des manieurs d'énergie occulte, qui n'a absolument rien demandé, contrairement à un Toru qui cherche la merde à tout les angles. Il rebondit d'ailleurs immédiatement à ce qu'il dit sur le vieux Gojo.


"Bah je sais pas ce qu'il peut bien foutre, justement. C'est pas comme s'il donnait l'impression de se bouger, lui ou aucun mec au dessus. Depuis quand il existe, l'ordre ? Est-ce qu'on a un moyen de savoir s'ils arrivent à bout de leur grand plan ? Un mec chasse leurs membres, un jeune plein de potentiel, et ils foutent rien ?"

Pour Haru, le fait que les hautes sphères du groupe ne se bougent pas semble couler de source, mais pour Hanzo, même s'il a balancé ça d'abord sous le coup de l'énervement, c'est signe qu'ils ne se bougent pas le cul. Et Hanzo, il a déjà quitté les exorcistes pour une raison similaire à propos du gouvernement. Il ne menace pas de faire pareil, parce que sinon, il n'imagine pas vraiment ce qu'il va se passer. Il n'a nul part où aller. Il observe Haru, qui semble fatigué, épuisé à l'extrême. Ouais, s'il se confie en disant qu'il dort pas depuis des mois à cause de ce type, c'est que c'est réel. Il n'en a jamais douté, mais à voir sa réaction et le fait qu'il sache pas où se foutre, ça lui fait encore plus réaliser. Haru lui lâche une vanne, comme quoi il va demander à Jack s'il lui dit pas à quoi il pense. La tête et le regard perçant d'Hanzo se tourne rapidement vers son ami, les yeux furibonds, un air tendu sur le visage. Mais devant la réaction, Haru lui annonce bien vite que c'est une blague. Tant mieux. Il n'aime pas qu'on joue avec ses couilles comme ça, et la situation est assez sérieuse pour qu'il prenne premier degré ce qu'Haru lui raconte. Il se détend. Le masqué plus si masqué touche à son thé pour en boire quelques gorgées et dissocie lui même sur la table.

"J'vais pas te mentir, dans ma tête tu fumes tout le monde. Que tu ai des difficultés, je l'entends, que t'ai failli y passer quand j'étais pas là, je comprends pas. Ce mec doit être chiant."

Il pose sa tasse sur la table basse, se penche, bras sur les genoux, fixant la télé éteinte. Comment il pourrait arranger tout ça sans faire de vagues ? Il faut parvenir à un accord, ou un rendez-vous. Lui mettre un coup de pression et lui dire d'arrêter de leur coller aux basques. Haru est déjà sur un plan du genre, sans aucun doute. Vu ce qu'il vient de dire, il le voit mal essayer de le tuer, le masqué le connaît assez pour ça. Mais même si le jeune est con et téméraire, il ne viendra sans doute pas dans un piège tête baissé. En tout cas, faut penser comme ça. Toujours imaginer un plan en songeant au fait que le mec avec qui ont joue aux échecs est plus fort que soi. C'est comme ça qu'on gagne, pas en sous estimant l'ennemi.

Il joue avec son pouce ganté d'une main, maintenant. Il resonge à ce que lui à dit Hanabi, car la clé est dans ses paroles. Comment exploiter ses mots sans la mettre en porte-à-faux ? La réponse se trouve dans le nom de famille et sur la discussion qu'ils ont portés la dessus.


"Il va falloir la jouer finement. J'ai rencontré une Sato, pendant mon retrait dans les autres régions du Japon, et j'ai dû taffer avec elle. Elle m'a parlé d'un Daisuke Sato. Je lui ai parlé d'Asuma. Enfin, je l'ai pas balancé, hein. J'ai dis que j'en connaissais un. Et elle m'a dit que les deux étaient très proches, avant, au monastère, avant qu'Asuma rompe tout contact et se terre dans l'ordre occulte. Il sait pas qu'il est en vie. Savait, du coup, elle a dû lui dire. Donc elle était contente que je lui en parle. J'ai rien dit de compromettant, ou quoi, j'ai dit que j'essaierai de les mettre en contact. Mais j'ai pas de moyen de la recontacter, là. Enfin bref."

Sur le coup, tout ne semble pas vraiment cohérent, dans sa tête, quand il en parle, mais peut-être qu'Haru comprend où il veut en venir. Ce n'est qu'un contexte balancé comme ça, mais il s'apprête bien sûr à résumer le tout.

"Tu peux le contacter, le Daisuke ? Lui dire qu'on tient son frangin. Qu'on sait où il peut le trouver. Et tu le choppe direct, avec Asuma, pour le déstabiliser, et tu lui apprends la vie."

Ouais. On met Hanabi en dehors de ça. En plus, les deux frères veulent se retrouver, non ? D'une pierre deux coups. Il les met en contact. Le fait que ça sera probablement très violent, c'est qu'un détail. Mais de toute façon, Dai sera pas tué. C'est juste histoire qu'il arrête de chercher la merde.
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 184
Puissance Occulte : 4075
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 2000
Haru Takahashi
Lun 22 Juil 2024 - 21:31

Haru laisse couler la dernière remarque à propos d'Azra Uchida. Les mots filent dans son esprit, mais ne le marquent pas tant. Il met ça sur le compte de l'énervement et du fait qu'Hanzo s'inquiète vraiment à son propos et s'il fait entièrement confiance en son ami, il ne peut que remettre en doute ces paroles pourtant.
Certes, sans la boucherie, elle ne serait peut-être pas venue lui parler. Ou peut-être que si. Les choses sont ainsi désormais, de toute manière. Et ça ne sert à rien de tergiverser sur la façon dont elles auraient pu tourner. Mais il sait que ce n'est pas exactement ce que sous-entend l'invocateur. Hanzo émet surtout des inquiétudes quant à la loyauté de l'égyptienne. Si elle a été capable de tourner le dos aux exorcistes, elle est potentiellement capable de faire pareil avec eux. Mais Haru a l'intime conviction qu'elle a déjà choisi son camp depuis longtemps, et qu'il ne lui fallait qu'une excuse finalement.
Elle a elle-même émis l'hypothèse d'une haute trahison en assassinant sa propre famille. Si elle a été envoyée comme taupe dans les rangs de l'ordre, elle ne l'a pas fait de bonté de cœur. Haru ne lui fait pas encore confiance, mais il ne peut pas nier que la balance penche du côté de la jeune femme.

Les iris aux reflets flamboyants disparaissent quelques secondes derrière leurs rideaux de chair, avant de se poser de nouveau sur le visage découvert du brun alors que celui-ci râle, comme habituellement, sur l'inactivité supposée des hautes sphères de l'Ordre Occulte. Haru sait qu'il déteste ça, et que c'est une des raisons qui l'ont poussé à déserter les rangs des exorcistes d'Etat, à l'époque. Il sait aussi qu'Hanzo est tout à fait capable de réitérer l'exercice, si ça lui déplait trop. Et de ce qu'il entend, il n'est pas ravi de ce qu'il se passe -ou de ce qu'il ne se passe pas- au sein de l'Ordre Occulte. En plusieurs années de bons et loyaux services, c'est vrai que les choses avancent lentement, et ça ne doit pas du tout être au goût du sniper.
Haru sait qu'Hanzo est un homme d'efficacité. Un homme d'action surtout, avec un objectif clair en tête auquel il s'accroche depuis bien longtemps maintenant. C'est admirable, des yeux du coréen. C'est quelque chose qu'il apprécie chez son ami. Sa ténacité, et son endurance sur le long terme. Sa pugnacité qui ne semble jamais faiblir. Il attend son heure, patiemment, mais il joue ses pions habilement. Pour ça, Haru est prêt à le suivre.
Il l'a déjà fait une fois. Il recommencerait, assurément.

Le mercenaire aux poings noirs glisse son regard sur l'exorciste assis à ses côtés, calant son visage contre sa main. Il l'observe un instant en silence, écoutant ses mots tout en détaillant ses traits. Est-ce qu'il dort assez en ce moment ? Est-ce qu'il mange assez, et à sa faim ? Est-ce qu'il a fait un check-up médical en rentrant de son périple en solo ? Est-ce qu'il va bien, Hanzo, finalement ? Les yeux du coréen se plissent quelque peu alors qu'il analyse la silhouette de son ami, qui lui tire un sourire amusé lorsqu'il se méprend sur ses intentions. Hanzo est anxieux et fier, et Haru prend un malin plaisir à s'en amuser. Tout ça est forcément teinté de l'affection forte du lien qui les unie tous les deux. Il ne se permettrait pas ce genre de choses avec lui si tout n'était pas parfaitement clair entre eux. Mais ça fait plusieurs années qu'ils se supportent -dans les deux sens du terme- aussi le combattant suppose t-il qu'il s'est habitué à son humour parfois un peu piquant. A croire que non, et c'est ce qui rend la situation encore plus drôle, finalement.

Le blond écoute distraitement Hanzo lui avouer remettre en question le fait qu'il ait pu y passer face au jeune Daisuke Sato, tout en buvant quelques gorgées de son latte froid. Il hausse juste les épaules, à sa remarque. Ce n'est pas la première fois pourtant qu'il a failli crever en mission devant un adversaire coriace. La dernière en date, c'est celle avec Kumiko. Quel enfer, avec la pluie, la boue, la visibilité pas ouf. Et puis, un gros morceau le fléau, faut dire. Pas facile, vraiment. Alors du coup, il ne retient pas les mots de son ami, les laisse mourir sans y accorder d'importance mais relève seulement les derniers.

« Ouais, c'est un sacré morceau... Ibara m'a dit qu'il a balancé trois kokusen et déployé un territoire incomplet. » S'il coince la cigarette entre ses dents, il ne l'allume pas. « Et plus on attend, plus il progresse. »

Et que de progression en deux mois. Haru se souvient uniquement d'un seul rayon noir l'ayant frappé dans son duel contre le jeune exorciste. Il se demande s'il parviendrait à en tanker trois. Un seul lui avait brisé les côtes. Alors, trois... Est-ce que Yatsuatari est assez solide pour amortir ses coups ? Dans tous les cas, il ne compte pas vraiment s'offrir un nouveau tête à tête avec Daisuke Sato. Le but n'est pas de l'affronter en un contre un, ça lui ferait bien trop plaisir. Le but, c'est surtout de le briser assez pour lui passer l'envie de recommencer ce qu'il a fait à Ibara.

Les yeux du coréen se glissent encore sur le brun qui se plie d'une position témoignant de sa réflexion. Haru l'observe en silence, il détaille encore le profil d'Hanzo, remarque une légère poussière camouflée dans ses cheveux courts. Les iris aux éclats rouges s'y attardent, mais il revient à son visage lorsqu'enfin l'invocateur se met à parler. Et ce qu'il dit l'interpelle autant que ça le surprend.
Il dit avoir rencontré une Sato, dernièrement. Lui avoir dévoilé en connaître un, en évoquant Asuma. Il se justifie d'un "je l'ai pas balancé, hein" malhabile, maladroit. Haru le fixe sans rien dire encore, mais il plisse quelque peu les yeux. Il sait son ami taiseux, et il ne pensait pas qu'il serait capable de parler de l'un de leurs camarades à une exorciste de passage, quelle qu'elle soit. Il s'épanche même un peu trop en détails, d'un "Donc elle était contente que je lui en parle" qui finit par le trahir peut-être un peu trop. Haru fait coulisser son regard sur Jack. Hanzo continue sur sa lancée, et il parle comme s'il connaissait cette meuf, finalement. Il n'est pas du genre à rendre service au premier venu, pourtant il avoue lui avoir dit la mettre en contact avec Asuma Sato. Haru fronce franchement les sourcils à présent. Quelque chose lui échappe, dans tout ça, mais il le laisse de côté pour le moment et s'intéresse plutôt à l'information la plus importante du discours de l'invocateur : Asuma Sato pourrait être l'appât parfait pour le jeune Daisuke. La blondasse s'anime d'un soupire profond, ses yeux roulants quelque peu d'un air désabusé. Haru se contente de la fixer sans ciller. Intriguant.

« Mmh... » Il réfléchit, Haru. Il se frotte les yeux, d'abord. Puis finit par articuler des mots. « Donc, si j'ai bien suivi ce que tu veux dire... On lui fait croire qu'Asuma est notre otage, et on le fait venir comme ça ? »

C'est à Haru de se redresser maintenant, dans une position presque imitation parfaite de celle d'Hanzo, la faute à l'avoir côtoyé trop longtemps. Il passe une main dans ses cheveux décolorés, pensif.

« Mais c'est trop gros. Il faudrait élaborer quelque chose de beaucoup plus fin. »

Le risque étant qu'il ne se ramène pas tout seul, ou qu'il ne se ramène pas tout court en fait. Le mieux ça serait de...

« ... lui faire croire que c'est un allié qui le guide jusqu'à Asuma. En toute confiance. Azra, peut-être, ou... Cette meuf dont tu me parles là. Peut-être que si on l'utilise elle aussi, parce qu'elle a l'air aussi intéressée pour revoir Asuma, peut-être que Daisuke Sato viendra sans se douter que c'est un piège. Et on le cueille, comme ça. »

L'idée n'est pas mauvaise après tout. Du moins, ils peuvent l'affiner, mais c'est déjà une belle base. A vrai dire, c'est encore mieux si le petit vient de lui-même sans se douter de rien. C'est encore mieux parce qu'il ne s'y attendra pas du tout. Ce qu'il faut c'est savoir comment, avec qui, en utilisant qui et de quelle façon. Quand.
Mais c'est bien, déjà. Haru y voit plus clair maintenant, et l'idée de mettre la main sur le jeune Sato prend enfin forme. C'est plus crédible, plus tangible.
Le coréen se lève et s'approche doucement du brun, d'un geste simple retire la poussière de ses cheveux avant de caler les mains dans ses poches et se glisser devant la table basse pour faire les cents pas devant l'écran de télévision.

« C'est dommage que tu puisses pas la recontacter. Mais peut-être qu'avec son nom, on peut remonter jusqu'à elle. Elle s'appelle comment ? Si t'as travaillé avec elle, tu connais son sort aussi je suppose. C'est quoi ? »

Il s'arrête, son regard fixé sur Hanzo. Tout ce qu'il peut lui dire sur cette meuf, ça peut leur servir à la localiser et à la reconnaître, après tout.

Haru's Kyoto apartment:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Jeu 25 Juil 2024 - 23:35
Trois rayons noirs et un territoire ? En effet, pour un gosse, c'est franchement pas mal. De toute sa vie, Hanzo n'a jamais pu en lâcher un. Faut dire qu'il n'a jamais vraiment essayé, l'un comme l'autre. Il n'a jamais été au fond du trou pour tenter de lâcher sa propre extension, et il n'utilise que rarement ses poings, mais c'est mentir que de dire qu'il n'a jamais fantasmé sur le fait de vouloirs que quelques éclairs rouges se dispersent au contact d'un poing sur la figure. Non, le dada du masqué, c'est les flingues maudits. Pas les katanas et autres poignards pour des ninjas qui kiffent l'infiltration, non. Des armes à feu. Rien de tel pour affronter l'adversité. Alors quand ces objets maudits augmentent de classe, Hanzo peut le dire : ça déboite. Tout ça pour dire que même si le mec est un fin acrobate et un expert du corps à corps, une bastos et c'est terminé, on en parle plus, on ferme le rideau, au revoir. C'est comme cette scène dans Indiana Jones où le type fait le beau avec son sabre, a lui faire des tours sur lui même, a deux doigts de le rattraper avec le nez pour montrer son agilité ... Et que l'aventurier lui tire seulement une balle qui le fait s'effondrer.

Il écoute attentivement la suite des réflexions d'Haru découlant de son plan. C'est normal, c'est logique, mais bien sûr, Hanzo ne peut l'accepter. Il ne peut pas mettre le rayon de soleil de l'Hokkaido dans la merde. Elle a éclairée son existence en même temps que son coeur, fut-ce l'histoire d'un instant. Il pourrait réfuter tout le chemin de pensée de son ami, lui dire que c'est lui le cerveau alors qu'il n'est que les muscles. Peut-être pense t-il au moins le début de cette affirmation. Mais lui lâcher ça en pleine figure n'est nullement correct, parce que c'est la conclusion logique a laquelle il peut parvenir en temps normal. C'est une solution intéressante et la plus à même de fonctionner, la première qu'ils peuvent explorer. Il s'étala dos contre le canapé en soufflant bruyamment.


"Hanabi Sato. Mais c'est hors de question de l'impliquer dans tout ça. Je lui dois la vie. Je ne vais pas la jeter sous le bus alors qu'elle m'a tout simplement sorti de cette merde temporelle."

Et c'est vrai. Même sans la fin de leur soirée, il ne l'aurait pas balancée dans la gueule du loup. Tout ça n'avait rien a voir. Il lui a fait assez confiance pour lui tourner le dos, il lui a fait assez confiance pour accepter un présent de sa part, il lui a fait assez confiance pour la suivre dans son aventure et éliminer la menace du maître des fléaux. Sans elle, il n'est pas là. Sans elle, il ne survit pas à la boucle temporelle. Sans elle, il est mort, purement et simplement. Il ne va pas la remercier en lui chiant dessus en la regardant droit dans les yeux, il n'y a même pas de débat à avoir. Il aurait pu partir de ce village et la laisser à son sort, bien sûr. Mais il est un manieur d'énergie occulte qui a vu une sœur exorciste être en danger, et il l'a aidé. En retour, elle a veillée sur lui de la même manière. Qu'on ne se méprenne pas : si Azra avait eu le même comportement dans une mission semblable avec lui et qu'il lui aurait fait confiance jusqu'à lui confier ses arrières, il la traiterait sur un même pied d'égalité. Mais en une vingtaine trentaine d'années d'existences, les personnes a qui il pouvait confier sa vie se comptent sur les deux d'une main. Deux doigts, en fait. Deux H. Cela dit, les deux ont un point commun : il a décidé en très peu de jour que la confiance est permise envers eux.

"Je peux pas la sacrifier, c'est mort. Elle reste en dehors de ça. Elle ne m'a pas confié des trucs pour me voir l'utiliser et lui pisser dessus. Mais on a d'autres options. Comme elle m'a dit, il serait heureux de retrouver son frère. Quitte à l'attirer dans un piège, autant que ce soit Asuma qui lui propose un rendez-vous."

Pas de "on tient ton frangin, ramène ton cul fissa", seulement le frangin lui même qui le met en confiance, ou tout du moins lui parle à sa façon, et le ramène dans le traquenard. Hanabi lui a dit qu'ils se connaissent très bien et qu'ils veulent le revoir de nouveau. Eh bien, en un sens, Hanzo exauce son souhait, non ? Bah voilà. Si le Daisuke ne s'attends pas à une telle finalité, son vœux sera tout de même accompli. Faut faire gaffe à ce qu'on désire. Parfois, ça nous revient pleine gueule. Hanzo en sait quelque chose, et pourtant il ne demande pas grand chose, dans sa vie. Enfin, il a pas l'impression, en tout cas. Peut-être qu'il prend pour une vie antérieure. Enfin bref.


"Mais on a l'occasion de tester la fidélité de plusieurs personnes, là. Enfin, d'une surtout, parce qu'Asuma, je remet pas trop en question sa loyauté, c'est un putain de robot qui a foutu ses sentiments de côté. Littéralement. S'il ne pense qu'à la logique du plan, il devrait accepter. Mais tu peut aussi te servir de ça pour voir si Azra est fiable. Si elle oserait jeter dans la fosse aux lions un gosse prometteur, un exorciste qui se la joue un peu trop mais qui finalement ne fait que son taff. Un gamin encore à l'école."

Et voilà comment on relie absolument tout. Applaudissement, révérence, on ferme le rideau, à bientôt pour une nouvelle résolution made in Hanzo. Satisfait, le masqué savoure une dernière gorgée de travers.

"Eh bien, Hanzo-kun, tant de pirouettes pour protéger une cat ... Une amie, quel gentleman."

"Quel dommage de la considérer ainsi, alors que ce n'est pas réciproque." "Je n'ai rien à prouver. Ni à toi, ni à l'autre flic, ni a personne. Je lui ai déjà fait fermer sa gueule quand il s'est planté sur son compte." "Il faut croire qu'il y a une part de vraie. Ton côté mystérieux -dieu si elle savait- l'a peut-être charmée une nuit, ce n'est pas pour autant que tu l'intéresse réellement. J'en connais un rayon." "Ah certes, mais ceux que tu as appelé amies, toi, tu les as butées froidement. Avec sauvagerie, même." "Elles n'étaient pas mes amies, seulement insignifiantes et faibles." "Hmm."

Pas plus de contre argumentation cependant. Il sait qu'il a raison, il s'en contente. Ce dont il se contentera également, c'est de l'approbation d'Haru.
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 184
Puissance Occulte : 4075
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 2000
Haru Takahashi
Dim 28 Juil 2024 - 15:25

Le regard du mercenaire s'intensifie d'un léger mouvement de tête sur son ami, lorsque sans détour ce dernier lui balance son opposition claire et ferme quant à s'approcher et utiliser la jeune femme qu'il a rencontré dans les montagnes de l'Hokkaido. Haru mâchouille le bout de sa cigarette, qu'il fait rouler entre ses dents d'un geste mesuré pour ne pas faire éclater le filtre. Le coréen connait le masqué solitaire et antipathique, alors c'est étonnant de le voir prendre la défense d'une exorciste qu'il vient à peine de rencontrer, quand bien même elle l'a sorti d'un mauvais pas.
Parce que finalement, aux yeux d'Haru, elle a juste fait ce qu'il faut pour survivre elle aussi. Alors il ne comprend pas vraiment pourquoi cet attachement si particulier et déjà si farouche qu'Hanzo laisse à penser à l'égard de cette Sato. Il le connait assez bien pour savoir que s'il déclame qu'il ne souhaite pas l'impliquer dans leur plan pour piège Daisuke Sato, il le pense vraiment. C'est une décision sur laquelle il ne reviendra pas, son ton de voix le laisse présager. Envers et contre tout ce qu'un atout comme elle peut représenter pour leur objectif, il choisit de s'en passer pour la préserver.

Etrange.

Haru reste silencieux pour le moment, respectueusement il laisse la place à Hanzo de pouvoir exprimer toute sa pensée, et la logique qui va en découler. Il détourne juste la tête, pensif, l'éclat vermeil de ses yeux glisse sur son appartement sans le voir, avant de revenir se poser sur la silhouette du masqué démasqué assis sur le canapé.
Ce qu'il dit possède un certain sens, évidemment. Asuma pourrait être un appât sentimental suffisant pour faire venir à eux le jeune Daisuke. S'il souhaite le revoir et le retrouver, du moins, comme l'indique l'invocateur. Haru doit le contacter, de toute manière, Asuma. Pour lui parler, en apprendre plus sur son histoire. Vu l'état robotique de l'individu, il ne sait pas trop ce qu'il va en tirer, mais il est déjà presque certain qu'Asuma obéira à ses ordres. Il est, après tout, semi-classe 1 maintenant et il faut bien que ça serve à quelque chose.

Haru a un léger sourire tout de même, à la façon dont Hanzo semble se contredire dans ses paroles. C'est révélateur chez lui, tant il est toujours dans le contrôle et d'une logique froide habituellement. Il fait rouler sa langue sur ses dents sous sa lèvre supérieure, la fait quelque peu claquer en l'écoutant parler. Tout ce qu'il relève, il le lui dira, évidemment. Il prend juste le temps de le laisser finir, loin de lui l'idée de le couper.
Mais la dernière réflexion autour de laquelle s'organise la pensée de son frère de cœur l'agace. D'un roulement des yeux significatif, Haru les fait coulisser sur lui. Hanzo n'en démord pas du sujet Azra, et ça l'énerve un peu. Rien qui ne puisse justifier un éclat, ce n'est qu'un léger agacement passager, mais en bon coréen qu'il est, Haru reste assez expressif et il ne se fait pas prier pour en faire part à l'invocateur, relevant néanmoins dans un coin de son crâne la pique de Jack envers son maître.

« Azra n'a pas besoin d'être là si tu penses qu'Asuma se suffit en tant qu'appât. Elle aura bien d'autres occasions de prouver sa loyauté au sein de l'Ordre. » relève t-il en jouant avec sa clope entre deux doigts d'un léger mouvement agacé.

Et c'est bien vrai, elle n'a pas tant besoin de rouler dans la farine le jeune Sato. D'autres missions, et d'autres occasions se présenteront surement sous peu pour mettre un terme aux doutes d'Hanzo sur la loyauté de l'égyptienne. Il faut laisser le temps au temps, surtout qu'il ne sait pas quand exactement ils mettront leur plan à exécution, d'autant plus qu'ils sont encore en train de l'élaborer.
D'un côté, Haru est tout de même content qu'Hanzo lui file un coup de main, même s'il est tout à fait capable de porter ce projet seul, le soutien indéfectible du masqué a quelque chose de rassurant.

« C'est un autre sujet Azra. Je préfère ne pas y revenir. » finit-il de balayer le sujet en exprimant plus clairement sa limite.

Autant être franc et ne pas tourner autour du pot, surtout avec Hanzo. Haru sait bien qu'il a du mal à s'exprimer lui-même, alors pour ce qui est de lire entre les lignes les sentiments et les besoins des autres... Qu'on ne le méprenne pas, Hanzo parle très bien. Juste, pas de lui. Ni de ce qu'il se passe à l'intérieur de lui. Il est bon orateur pourtant, une qualité nécessaire à être un bon leader après tout. Mais il faut bien avouer qu'en termes de compétences sociales, il est bien carencé.

« Y'a quand même quelque chose que je pige pas, Hanzo. »

Le regard vermeil tombe sur lui, alors qu'il se tourne pour lui faire face en jetant sa clope sur la table basse après avoir trop longtemps joué avec. Mains dans les poches, Haru espère ne pas faire face à un mur en voulant creuser les raisons qui poussent son ami à laisser de côté la Sato qu'il a rencontré.
Quand bien même, il doit comprendre. Il y a quelque chose qui ne colle pas avec le comportement du masqué, dans tout ça, et les piques régulières de Jack ne font qu'accentuer ce sentiment. Haru se lance donc, sans détour non plus.

« Cette meuf, elle était dans le même merdier que toi et je suis plutôt d'avis que votre petite collaboration c'était plus de l'instinct de survie qu'un vrai choix. » A moins que quelque chose lui échappe, ce qui est fort possible étant donné le peu d'information que lui délivre le brun. « Donc que tu lui doives la vie, elle aussi en fait. Vous êtes déjà quittes, je comprends pas pourquoi tu me dis ça. »

Il y a déjà ce point, mais un autre qu'il doit aborder encore. Haru passe une main dans ses cheveux décolorés, scrutant les expressions sur le visage de l'invocateur. Dans son champ de vision, il garde aussi la silhouette de Jack qui s'obstine à regarder par la fenêtre la ville s'ébattre.

« Et y'a pas de logique dans ce que tu racontes. » Et ça, il sait que ça va le piquer, le Hanzo. Il est sur un terrain glissant mais Haru est confiant. Si discorde il doit y avoir, elle sera réglée avant que le masqué ne quitte son appartement. Pas de mésentente entre eux. « Tu me dis qu'elle t'a confié des trucs et que tu ne veux pas les utiliser mais... C'est exactement ce que tu me proposes de faire en utilisant Asuma pour attirer le jeunot. »

Qu'est-ce qu'elle en penserait, cette Hanabi Sato, d'avoir livré une information pareille à Hanzo et de le voir l'utiliser pour tendre un piège à son frère, mmh ? Haru hausse un sourcil. Il pressent que l'invocateur risque d'essayer d'esquiver la chose. C'est toujours difficile d'obtenir une réponse directe de lui, tant il n'aime pas parler de lui. Pourtant, Haru a besoin de comprendre.
Il dit vouloir préserver et protéger la jeune exorciste de l'Hokkaido, ne pas vouloir la trahir mais... C'est finalement exactement ce qu'il propose de faire, d'une certaine façon. Haru n'est pas certain de bien capter ce qu'Hanzo souhaite ou ne souhaite pas. Il a bien compris qu'il s'est mis en tête de laisser cette Sato de côté, mais peut-être ne s'est-il pas rendu compte lui-même de sa contradiction.
Haru veut être certain qu'ils soient raccords.

Haru's Kyoto apartment:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Dim 28 Juil 2024 - 20:45
En voyant une faille, le jeune Sanada l'aurait ouverte d'un coup de pied. Au lycée de Tokyo, il aurait profité du fait d'avoir touché un point sensible pour rameuter dans l'ouverture tout le sarcasme, la sournoiserie et la malice dont il pouvait faire preuve à cet âge. Peut-être était ce pour se sentir supérieur. Pour être le boss de l'école. Se prouver qu'il n'était pas une merde, comme les voix l'informaient. Pour asseoir sa domination et affermir son pouvoir. Mais Haru l'aurait calmé et ne se serait probablement pas énervé. Enfin il n'en sait rien. Mais il sait qu'il n'a jamais réussi à le pousser à bout, quand bien même il essayait.

Mais on est plus dans ce temps là. Hanzo regarde simplement d'un oeil perçant son ami lui dire qu'il n'a plus envie de parler du sujet d'Azra, et il le respecte. Il espère qu'il n'aura pas a le regretter. Ni le principal concerné, ni le masqué lui même. Parce que si l'égyptienne se retourne contre l'ordre occulte, y'a pas que le blondin qui va morfler. Au moins, ça lui fera une bonne leçon pour la suite, si Hanzo vient à caner. Il fera gaffe de faire attention aux gens proches. Et aux gonzesses. "Moi je sais qu'elle est amoureuse, moi je la tiens par le collier, moi je sais moi ... On va voir Sherlock." qu'il se dit. Et au fond, il espère sincèrement qu'il a raison sur son cas. Haru mérite d'être entouré par des gens qui lui veulent du bien. Kumiko l'est. Azra, il en doute fort. Hanzo ... Non, Hanzo n'est pas bon. Azra non plus d'ailleurs, quand il y repense, si elle a dû commettre un massacre. Personne n'est vraiment bon, en ce monde. Sauf elle, peut-être. Le rayon de soleil d'Hokkaido. Est-ce qu'il a le droit de l'approcher, finalement ? Est-ce qu'il peut se permettre de ... De lui foutre de l'ombre, de la corrompre, de lui faire du mal par sa simple présence ? Il ne sait pas. Il ne sait pas mais il sait qu'il voudrait la revoir. C'est plus fort que lui. Il est égoïste, Hanzo. C'est pas un green flag. Il est égoïste, arrogant, il a toujours raison, il veux tout porter parce qu'il y a que lui qui est pas complètement dingo et l'univers à contrebalancé cet état de fait en lui foutant des assassins par centaines dans le crâne pour le faire plier à la norme.

Alors au final, si elle ne le rappelle pas, peut-être que c'est la meilleure option. Parce que si elle le rappelle, il ne pourra pas s'empêcher de la suivre. D'être spectateur de son monde. D'être le caméraman suivant les pas de l'actrice principale. Et peut-être que c'est facile de remonter jusqu'à elle, comme le dit le blondin. Mais il a la flemme. C'est ce qu'il se dit, en tout cas. Peut-être que lui aussi, il ne fait pas les efforts qu'il faut pour reprendre contact. Il ne sait pas, et réfléchir à tout ça lui donne déjà mal à la tête, mais alors les questions d'Haru ne font qu'accentuer son mal être.

Il le suivait déjà distraitement du regard, mais ses yeux se plantent dans ceux de son ami lorsqu'il lui annonce ne pas comprendre une partie du plan, ou du moins, c'est ce qu'il croit au premier abord. Mais non, c'est une question sur Hanabi. Il ne peut pas savoir. Il lui aurait sans doute dis la même chose, dans l'autre sens. Mais il ne la connaît pas. Il se permis un instant de réflexion. Est-ce qu'ils sont quittes ? Il s'apprête a répondre, mais cette fois, Hanzo commence a voir rouge. Comment ça, il n'y a pas de logique dans ce qu'il raconte ? Si les yeux pénétrants du tireur étaient simplement accrochés à ceux d'Haru, ils commencent à s'animer d'une certaine animosité, sans qu'il puisse y faire quelque chose. Il n'aime pas trop qu'on lui redise que ses plans ne tiennent pas la route. Mais il comprends un peu mieux lorsqu'il termine sa phrase. Enfin, il voit ce que son ami veut dire. A peu près. Alors il se contente de répondre pour éclairer sa lanterne.


"Non."

Voilà, on espère qu'il est satisfait de la réponse courte et sincère, maintenant. Mais non, le masqué ne peut pas s'arrêter là. Il cherche comment le contredire, pour Hanabi, déjà. Elle est libre, Hanabi. Hanabi ne lui a rien demandé, pour l'aider. Elle a faillit se foutre dans la merde toute seule, en lui disant de suivre ses propres choix. Il aurait pu la laisser dans la merde qu'elle n'aurait pas bronchée, et aurait acceptée son destin. Elle lui doit que dalle. Par contre, lui, il a faillit se faire exploser par une flèche de Matsuri, et elle a laissée tomber le plan pour l'aider. Elle lui a tendu le flacon avec la solution poivrée pour calmer ses maux de tête. Elle lui a donnée la solution pour abattre le fléau. Elle lui a apporté un peu de lumière de sa chienne de vie bien morne. Elle a éclairée son chemin. En l'espace de quatre jour, il doit déjà beaucoup à la jeune femme. Mais comment faire comprendre tout ça à son vieux pote ? Il souffle. Hanzo ne sait pas s'exprimer, et encore moins expliquer des choses qu'il ressent. Il trouve ça absurde, il n'a pas l'impression qu'il doive s'épancher, et n'a pas l'impression qu'il puisse le dire sans qu'Haru se foute de sa gueule, il ne sait pas tourner les phrases. Il n'est bon qu'à guider : tu va là, tu fais ci, tu fais ça, tu suis le plan que j'ai monté de A à Z à la lettre. C'est un génie tactique, militaire, un professionnel. Mais c'est loin d'être un génie sociable.

"Elle m'a bien plus aidée que l'inverse."

Il est étonné que Jack ne réagisse pas, et quand il tourne sa tête, elle n'est plus là. Elle l'a laissé seul. Enfin, pas tout a fait. Hanzo en aurait presque paniqué, comme s'il avait oublié ses clés quelque part. Il retourne sa tête vers Haru, comme pris sur le fait dans son élan. Alors qu'il n'a pas vraiment besoin d'être ainsi, mais ça lui arrive souvent, d'être surpris parce que Jack n'est plus là. Comme s'il parlait parfois avec un fantôme et qu'il ne s'en rendait compte que lorsque ce dernier disparaît silencieusement dans le brouillard.

"Pour ce qui est d'Asuma, elle m'a dit que Daisuke était proche de son frangin et qu'il voulait le revoir. Je leur accorde simplement la réunion entre frangin qu'il désire tant."

Il hausse les épaules finalement.

"Moi j'vais t'dire, ça m'amuse pas. Putain ça me fais chier de voir que le destin s'est ligué pour que le frangin d'une personne que j'estime se foute sur ton cul. Mais tu veux que j'te dise quoi ? C'est la solution la plus adéquate que j'peux accepter pour sauver ton gros boule. On fait comment ?"

C'est pas que ça l'énerve ce bordel, mais un peu quand même. Haru est dans la merde, il essaye de trouver une solution qui convienne a tous, et ... Et ... Et il sait pas si ça lui convient à lui même. Parfois il aimerait juste se laisser porter, Hanzo. Mais il peut pas. Il a l'impression de devoir supporter beaucoup de chose. Le poids des ambitions et des rêves de sa sœur, les missions de l'ordre occulte, la quête de l'ordre occulte, le problème d'Haru, là ... C'est titan qui supporte le poids du ciel, Hanzo. Il est blasé, il en a marre, mais il tient quand même, et il force, même. Mais avec ses grosses cernes, il veut revoir la solaire et joviale Hanabi. Parce qu'elle est libre, et qu'il aime bien la regarder s'épanouir. Il veut regarder son idéal d'exorciste vivre comme le devrait tous les exorcistes. Hanabi, c'est le futur, lorsqu'il sera venu au bout du chemin. Mais là, Hanzo est entravé, et dans son esprit, il n'a d'autre choix que d'aider son frère de coeur. Parce que ... C'est son frère. Hanzo est un professionnel, un tueur né, un soldat, un capitaine, un leader.

Et on ne lâche pas un frère qui a un genou à terre.
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 184
Puissance Occulte : 4075
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 2000
Haru Takahashi
Lun 29 Juil 2024 - 13:04

Il y a peu de choses qui impressionnent Haru, ou qu'il craint. Peu de choses qui lui font peur, peu de choses qui le rendent vraiment mal à l'aise. Le regard d'Hanzo Sanada n'en fait pas partie.

Si pour d'autres il est difficile de soutenir les iris perçantes au brun clair teinté d'un jaune tant elles sont parfois hyperfixes sur ce qu'elles scrutent, ça n'a jamais été son cas. Parce qu'il s'en fout, en fait. Hanzo plus jeune s'était bien essayé à l'intimider et n'avait eu pour seules réponses qu'un regard blasé et un haussement d'épaules désinvoltes. Enfin, ne pas craindre ce regard, c'est aussi pouvoir l'observer sans détour et en attraper les nuances.
Habitué à porter son masque, il en devenait étrangement expressif sans, pour peu qu'on le côtoie assez pour s'en rendre compte. Le froncement léger de ses sourcils, le plissement du coin de ses paupières, sa mine quelque peu renfrognée, tout ça ne témoigne que d'une chose. Son égo légèrement froissé par les mots que le coréen a délicatement choisi. Hanzo Sanada n'est pas très content de ce que vient de lui dire son ami.
Mais Haru Takahashi n'en a pas grand chose à foutre en l'état, puisque c'est exactement l'effet qu'il recherchait en le piquant ainsi.

C'est de ça que sont faites les amitiés de longue date. Ils savent pouvoir compter l'un pour l'autre, mais ils savent d'autant plus comment se faire du mal.

Haru le sait arrogant et d'un ego bien trop grand pour que son anxiété n'en subisse pas les caprices et les vexations. Parfois, Haru se doute bien que le masqué le prend pour un idiot, parce qu'il fait ça avec tout le monde. La différence avec les autres, c'est peut-être que le mercenaire n'a jamais peur de lui rentrer dedans, d'une manière ou d'une autre, lorsque c'est le cas.
La réponse est courte, concise, sans appel, mais il ne sait juste pas à quoi elle répond. De cette négation obtuse, le coréen cherche à quoi elle peut correspondre dans les paroles qu'il a exprimé précédemment. Mais finalement, le brun lui donne un élément de réponse qui le met sur la bonne voie mais soulève avec lui bien d'autres questions.
Haru fronce quelque peu les sourcils à son tour. Il ne comprend pas exactement ce que Hanzo veut dire par là. Comment ça, elle l'a bien plus aidée ? Il suit le mouvement de regard de l'invocateur, cherchant soutien, support ou opposition chez son invocation. Mais elle n'est plus là. Les deux hommes se regardent de nouveau, l'un plongeant plus encore dans l'incompréhension tandis que l'autre tente de se justifier.

Tout ça c'est bien bancal, mais après tout, ça sort de la tête d'Hanzo Sanada. Pas qu'il le prenne pour un fou, mais Haru le considère comme un esprit complexe et bourré d'incertitudes avec zéro stabilité si ce n'est sa propension à l'arrogance qu'il lui connait depuis le premier jour. Enfin... Haru se gratte l'arrière du crâne à la suite des dernières paroles de son ami.
Ah bah voilà, l'autre il pense encore que c'est à lui de sauver le monde et il s'est approprié un combat qui n'est pas le sien à la base pour se victimiser. Retour aux sources, après tout, Haru connait bien ce schéma pour s'y être frotté plusieurs fois. Si la psychologie et le cheminement de pensée d'Hanzo est bien difficile à appréhender, il le connait assez pour savoir l'apprécier parfois. Ce schéma ne lui est pas du tout inconnu. Et lui tire un roulement des yeux.
Pour autant, loin de lui l'idée de le reprendre et d'entamer un débat sur qui sauve qui, ou quoi, et qui fait quoi ou a fait quoi. Il n'a absolument pas l'énergie nécessaire à s'opposer à l'opiniâtreté brute de l'invocateur.

« Si t'es sûr de toi. » répond t-il d'un ton presque las. « C'est tout ce que je voulais savoir. »

Et c'est bien vrai. Il ne lui a jamais demandé quoi que ce soit d'autres qu'une confirmation. La confirmation qu'il sache où il va, en lui ayant donné l'information soulignant qu'Asuma Sato sera bien la clef pour approcher le jeune Daisuke. Et même si Hanzo a l'impression que tout sort de sa tête, Haru comptait déjà faire ça avant même de lui en parler. Mais bon, c'est Hanzo, après tout. Il n'est satisfait que quand il a le contrôle sur tout, quitte à tout faire à la place des autres pour s'assurer que c'est fait comme il le veut, et donc à ses yeux, de la meilleure manière possible. Puisque c'est lui.
Oh, Haru le connait bien.

Mais enfin, le sujet est donc clos, il approchera Asuma comme il avait prévu de le faire et tiendra au courant Ibara et Hanzo de son avancée. Avec Azra en soutien pour surveiller et guetter les mouvements de Daisuke Sato, tout commence à prendre finalement forme.

Haru revient s'assoir à sa place, dissocie quelques secondes sur les tasses posées sur la table basse, avant de tourner la tête pour poser son regard aux éclats rouges sur son ami.

« C'est qui cette meuf ? » demande t-il de but en blanc.

Et il ne veut pas entendre une troisième fois la même rengaine.

Haru's Kyoto apartment:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Lun 29 Juil 2024 - 14:41
Qui est Hanabi Sato ?

La question plonge Hanzo lui même dans un état incertain, et seul un silence gêné entre en écho aux paroles d'Haru, pour le moment. Au fond, il n'en sait rien. Il ne la connaît pas vraiment. Il ne sait que ce qu'elle lui a montré, et ce qu'elle a montré c'est bien assez pour qu'il se jette avec elle dans la gueule du loup. Sur le coup, il s'est dit que c'est une sœur exorciste, à l'instar de ses collègues de l'ordre occulte ... Dont il n'a pas grand chose a foutre. Il a été incohérent, et s'est presque donné une excuse. Du moins, c'est ce qu'il pense en cet instant, assis aux côtés d'Haru.

Haru n'a pas peur de lui. Il n'a jamais été effrayé à son contact. Haru est courageux, téméraire et attentionné. De son regard de colère il en tirera l'indice qui lui permettra de l'aider. Il le sait, il l'a déjà fait plusieurs fois. Au fond si Hanzo veille sur le blondin, il sait que ce dernier aussi couvre ses arrières. Il a beau prendre le monde entier pour le berceau de la folie, il sait que son ami est assez dingue pour le supporter. On a tous une part de démence en nous, selon Hanzo. Haru est dérangé, comme lui même est dérangé. Le tout c'est de trouver pourquoi et comment, et là, on tiens des informations capitales sur la cible qu'on guette.

Haru n'a jamais eu peur de lui, alors non content de lui dire que son plan est illogique, il n'hésite pas a demander franchement qui est la meuf qu'il protège à tout prix. Mais Hanzo, il ne sait pas. C'est pas faute de le vouloir, pourtant, parce que c'est pas à tout le monde qu'il laisse son numéro de la sorte. C'est qui, cette meuf ? Une femme qui l'a sauvé, une femme qui lui a fait voir un autre monde que le sien, une femme qui a illuminé sa vie l'espace de quelques jours et qu'il veux bien recroiser histoire de recharger les batteries. Une drogue, peut-être. Sûrement. D'une sorte qu'il peut laisser partir tant il ne l'a côtoyé que peu, mais à laquelle il sera attiré inéluctablement lorsqu'il la reverra. Hanzo est quelque peu perdu, avec cette histoire, alors il se laisse couler, porté par le courant, et advienne que pourra. Qui est cette fille ? Au fond ...


"Personne, Haru-Kun."

Même Hanzo, qui a pas mal dissocié, est surpris soudain par la voix derrière lui. Les docs de l'école de Tokyo diraient sans doute que le sort n'est que l'écho de ce que pense et ressent Hanzo, comme tout le reste de leur théorie, le masqué n'est pas d'accord avec la remarque. Pourtant parfois, ces derniers semblent se matérialiser tout seul à des moments troublants.

"Hanzo part quelques mois dans des villages de montagne loin de tous ses amis terroristes, et lorsqu'il rencontre une minette un peu sociable, le bougre commence à s'inventer une conscience."

Que c'est chiant, de vivre avec une autre personne dans sa tête, et jamais la même. Tantôt favorable, tantôt défavorable a ses actions, Hanzo ne sait pas sur quel pied danser, et il sait qu'il peut-être trahi dans la seconde en fonction de la personnalité avec laquelle il cohabite. La meurtrière de Whitechapel ayant pour défaut prédominant la jalousie ... Sur ce genre de sujet, il se doute bien que c'est la plus à même à le foutre dans la merde. Ben il s'est pas trompé. Pour toute réponse, il ne la regarde même pas et regarde Haru d'un air blasé et fatigué, secouant la tête comme pour lui intimer que seul du poison sort de la bouche de cette bonne femme. Cette dernière, en le voyant faire, s'offusque d'un léger rire, avant de tourner sa tête vers le blondin d'un moue boudeuse.

"Mais le déni est plus facile a vivre, hmm ? J'aurais bien aimé qu'on se serve d'elle comme un appât, moi. J'imagine que ça aurait été distrayant. Oui, je me serais bien amusée. La très solaire et bavarde Hanabi bâillonnée. Même toi tu aurais été ..."

Et elle disparut, ainsi. Il faut une concentration extrême au masqué pour dégager ses invocations quand elle veulent tout sauf partir, et le mudra qu'il applique vers le sol ainsi que la veine qui sort de sa tempe témoigne de sa focalisation. "Même toi ça t'aurais plu, Hanzo kun"

"Et c'est pas la pire, mais putain c'est un sacré morceau."

Haru peut confirmer. Cette Jack l'aime bien. Et quand elle aime bien un homme, c'est pas si bon signe. Malgré tout, au delà de la jalousie, elle a peut-être donnée certaines choses à se mettre sous la dent au mercenaire.

"Hanabi c'est quelqu'un qui m'a tendu la main quand j'en avais besoin."

C'est à peu près tout ce qu'il a à dire sur le sujet. Et il faut en changer, de sujet, d'ailleurs, s'il ne veux pas qu'Haru continue sur la lancée. Il a accepté le plan sur Asuma, donc il a accepté son aide. Plus question de parler de l'égyptienne. De quoi on peut parler quand tous les sujets ont été abordés et clôturés ? Ah, oui, on râle sur quelque chose. Râler, ça, le masqué, il sait faire.

"Si depuis toutes ces années on m'avait filé une promo j'en aurais foutu quelque chose et je me serais bougé le cul. Le Sato, ça aurait été un problème de deux jours. Je sais pas ce qu'ils branlent, là haut. Je vois les effets de ce qu'ils foutent nul part. Si ça continue ... Faudra que j'agisse par moi même. Vu qu'on peut compter sur personne, en dehors de nous deux."

Ouais, il ne peut pas lui retirer ça. Hanzo a toujours pu compter sur Haru, aussi loin qu'il se souvienne. Il l'a suivi dans cette merde, il l'a aidé dans toutes ses galères. C'est aussi pour ça qu'il l'aide contre le frère d'Hanabi. Il ne peut pas lui chier dessus après qu'il l'ai soutenu sans rien demander en retour.
Haru Takahashi
Membre de confiance de l'ordre occulte - Classe semi 1
Haru Takahashi
Messages : 184
Puissance Occulte : 4075
Date d'inscription : 22/10/2023

Compétences
Hors-Exorcisme: Boxe Thaï - 500
Sort inné: Yatsuatari - 1500
Sorts Occultes: 2000
Haru Takahashi
Lun 29 Juil 2024 - 19:53

Il s'attend à beaucoup de choses de la part d'Hanzo. Une réponse franche, froide, des mots qui l'enverraient péter parce qu'il déteste parler de lui et Haru le sait, évidemment. Il s'attend potentiellement à une pointe d'énervement, parce qu'il s'attaque apparemment à un sujet que son ami préfère esquiver depuis qu'ils ont commencé à parler. Il s'attend peut-être juste à des explications claires et concises sur ce qu'il s'est putain de passer dans cette montagne d'Hokkaido, qu'il comprenne une bonne fois pour toutes pourquoi donc son reuf est incapable d'être cohérent de son retour de périple de quatre mois alors qu'il est censé être le plus logique et raisonné d'eux deux.
Il s'attend à beaucoup de choses. Beaucoup.

Hanzo ne lui donne rien.

Enfin, il ne répond rien et son silence en dit plus long qu'il n'aurait jamais pu exprimer. Aux yeux du coréen, tout ça prend une nouvelle tournure et il se doute qu'il s'est passé quelque chose dans le cerveau de son meilleur ami, quelque chose qui en a modifié le réseau neuronal au point que même son expression en devient incertaine. L'espace d'un instant, Haru a l'impression de revoir le Hanzo du lycée lorsqu'il faisait tomber son masque de grosse brute et découvrait sa face vulnérable. La vision ne s'efface pas, elle s'étire dans son silence et le blond ne manque rien du langage corporel de l'invocateur. Rarement l'a t-il vu dans un état pareil.

Haru comprend. Il percute qu'il s'agit bien plus que juste une meuf. Il ne sait pas pourquoi ni comment, et il s'en fiche bien en fait. Tout ce qu'il voulait savoir, il le sait à présent. Il ne touchera pas à cette Hanabi Sato. Le regard vermeil cille vers la table basse. Il a eu ce qu'il voulait à présent, et peut-être malgré lui, dans son mutisme, Hanzo lui a donné toutes les réponses qu'il désirait.
Et comme si ça ne suffit pas, Jack reparait dans le salon de son appartement de Kyoto. Sa voix féline trouble l'air, et elle répond à la place du brun qu'elle sert. Haru fait coulisser son regard sur elle. Elle se tient derrière Hanzo, en embuscade depuis le début en l'attente d'un moment de faiblesse. Haru déteste quand Jack fait ça. Mais ça aussi, ce petit jeu entre eux, il en déduit énormément de choses et ça ne vient que confirmer toute sa réflexion. Si le coréen fronce quelque peu les sourcils, Jack n'en démord pas et siffle entre ses dents quelques piques à l'intention de son maître. Les mots s'effacent dans la frustration contenue d'un mudra du brun. Le regard rougeoyant coule sur lui. Ce n'est pas souvent qu'il renvoie Jack ainsi, tant ça lui demande d'effort. C'est encore un indice indéniable pour Haru.

Lui ne dit rien. C'est Hanzo qui prend la parole à son tour. Il râle sur son sort, fait cligner doucement des yeux son ami. Puis prononce encore les mêmes paroles, en boucle, sur cette Hanabi Sato. Qui qu'elle puisse être, Hanzo n'en démord pas de la préserver. Cette pensée fait naître un léger sourire sur le visage du coréen.
Il change de sujet. Il s'esquive à la conversation, et Haru comprend qu'il est mal à l'aise à l'idée de cette discussion. Mais Haru n'a pas besoin de plus en parler. Tout ce qu'il sait, c'est qu'elle lui a tapé dans l'œil. Hanzo n'étant pas du genre à laisser n'importe qui rentrer dans sa vie, pas du genre non plus à laisser qui que ce soit y rentrer d'ailleurs, l'évènement a de quoi être vraiment particulier. S'il compte surveiller ça d'aussi près que possible, il est quelque part content pour lui. Loin de lui l'idée de se moquer, ce serait l'hôpital qui se fout de la charité après tout, lui il doit gérer Azra.

Donc Haru laisse couler, respectueusement et parce qu'il le connait, et parce qu'il a su lire entre les lignes du masqué. Hanzo Sanada n'est pas un homme facile à côtoyer, mais il en vaut la peine. Le coréen laisse sa tête reposer sur le dossier du canapé à l'écoute des dernières paroles de son ami.
Ah oui, y'a ça aussi.

« Ah ouais, j'ai complètement oublié ça, tiens. » répond t-il, le regard rivé au plafond. « Je l'ai eue, ta promotion. » Blanc. « Et j'sais qu'elle serait plus utile à toi qu'à moi. Moi je... »

Rame. Coule. Piétine. Indécis de toujours. Incapable du moindre avancement.
Sa dispute avec Azra lui revient en tête, et Haru se tait, dissocie sur les lattes composant le plafond de l'appartement. Il repense à tout ce qu'il lui a lâché. Tout plein de choses qu'il pense encore pour la plupart. Qu'il ressent tous les jours, grouiller au fond de son cœur et qui rendent ses pas lourds. Qui lui rendent difficile le fait de juste se lever le matin. Qui lui rendent difficile le fait d'accepter d'être coincé ici, dans cette putain de vie.

Gout d'amertume dans la bouche.
Putain ce qu'il en a marre, et ce qu'il est fatigué de juste exister. Putain, c'est un mot qui résume bien ce qu'il ressent. Il aimerait parfois tout envoyer péter. Disparaître, tout abandonner. Faire comme s'il n'avait jamais été là, vivant sur cette terre. Il sait pas pourquoi il est là, Haru. Il a jamais demandé à être là, et il déteste ça.
Haru ferme les yeux un instant, chassant comme il peut ses pensées noires. Lorsqu'il rouvre les yeux, c'est pour les poser sur Hanzo.

Hanzo, c'est le seul qui peut le comprendre. Hanzo c'est le seul qui peut comprendre ce mal-être. De préférer ne jamais avoir vu le jour. Surtout si c'était pour vivre une vie aussi chiante, aussi douloureuse, aussi dénuée de sens. Encore qu'Hanzo, il tente d'en donner du sens, à sa vie. Avec le rêve de sa sœur qu'il porte maintenant en étendard sur ses épaules. Haru lui, il n'a rien de tout ça. Il se raccroche à ce qu'il peut Haru.
Il se raccroche à des choses qui bougent pas, qui semblent immuables. Comme Hanzo. Hanzo il n'a jamais bougé depuis qu'il le connait. Hanzo il a toujours été là, et c'est très bien comme ça. Haru fait de nouveau coulisser son regard au plafond, une perle solitaire roulant sur sa tempe. Il en a marre d'être là. Mais pour Hanzo, il veut bien rester encore un peu plus longtemps.

Le coréen se lève, essuie d'un revers l'unique preuve de ses envies suicidaires. Il marche jusqu'à la cuisine et ouvre son frigidaire pour... faire diversion. Faire quelque chose.
Il le referme néanmoins, pose ses yeux sur la silhouette de son frère.

« Tu veux sortir ? » demande t-il, après s'être éclairci la gorge. « J'ai découvert un restau y'a pas long... Je me suis dit que tu l'aimerais bien. »

Haussement léger des épaules, le regard vermeil s'enfuit vers les baies vitrées à l'autre bout de l'appartement.

Haru's Kyoto apartment:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Lun 29 Juil 2024 - 22:48
Hanzo ne rate rien des expressions de son ami. Il a des iris perçantes et intimidantes, certes, mais ici elles s'accrochent pour ne rien louper de ses réactions. Car rien ne lui échappe vraiment, en tout cas, pas concernant ceux qu'il apprécie. Il essaye de tout contrôler, de tout manipuler pour que tout aille au mieux. Que tout soit dans les clous, que rien ne s'écarte. Il a un objectif à accomplir mais si tout s'écroule autour de lui et qu'il n'est même pas capable de tout régler, comment espérer mener son but a bien, en fait ?

Ouais, la promotion lui aurait mieux convenu à lui, parce qu'il aurait pris des décisions, aurait imposé des conditions, aurait gueulé tout haut ce qui n'allait pas. Il prendrait les rênes que cette organisation qui n'avance pas et il se magnerait le cul, putain. Ils ont pas plus de cent ans pour bouger les choses, et le masqué veux bien être aux premières loges pour admirer le changement d'ère. Mais Haru la mérite tout autant, finalement, vu comment il s'est plongé à corps perdu dans l'ordre. Il la mérite, vu tout ce qu'il a donné en échange. Il la mérite, pour tout le service rendu, et il est bien conscient que c'est l'un des plus forts membre de cette faction génocidaire. Il est leur parfait bras armé, le suppôt qu'ils peuvent envoyer un peu partout pour qu'il s'occupe de tout et n'importe quoi : Haru est increvable, l'ordre occulte doit bien être conscient de l'atout qu'il est. Qu'importe la mission : le blondin leur reviendra. Parce qu'au moment où il se sent le plus mal dans sa peau et qu'il ne veux plus être là, le destin lui chie à la gueule et le rend invincible. Il a beau dire qu'il a failli y passer plusieurs fois, pour le masqué c'est inconcevable : Haru ne peut pas mourir. C'est tout bonnement impossible. Le jour où ça arrivera, il remettra tout en question. Absolument tout.

Et quand leurs regards se croisent, ils se comprennent. C'est les mêmes. Ils ont des caractères différents, des manières différentes d'appréhender les choses, mais ils sont fait du même bois. Hanzo protège Hanabi comme Haru protège Kumiko. Ils sont dans un putain de monde de merde dans lequel ils n'ont pas voulu naître. Hanzo essaye de le changer, Haru essaye d'y survivre, mais aucun ne sait véritablement ce qu'il fout là. Ils savent qu'ils sont des merdes humaines, mais ils se voilent la face. Ou ils s'en protègent comme ils peuvent. En le niant, en passant à autre chose, en se disant que s'ils font tout ça, c'est pour une bonne raison. L'invocateur en est convaincu, d'ailleurs, mais il sait également une chose : ils sont nés pour tuer. C'est des combattants, des vainqueurs qui ont la rage de vaincre. Malgré toutes les épreuves qui leur sont tombés sur la gueule, ils sont encore là. Malgré son sort, malgré Kana ... Malgré elle, malgré ses parents, malgré sa soeur, malgré toutes les années a devoir faire des choses abominables pour le compte de l'ordre, il est toujours là. Et s'il n'était pas un tueur né, il ne serait pas venu à bout de tous ces obstacles. Le mental aurait lâché. Quoi qu'en pense Haru, c'est pareil. Il connait son ami. Il sait que tout ne tourne pas rond là dedans et qu'il est probablement en dépression. Pourtant, il continue d'avancer. Il fonce dans le tas, il pourrait foncer au milieu de plusieurs fléaux de classe S, sans avoir le pied qui flanche, sans la moindre peur. Parce qu'il attend le combat de sa vie, le moment qui en vaudra la peine avant le grand départ.

Un voyage final qui n'arrivera jamais. Parce que c'est la malédiction du plus fort. Les plus forts restent au dessus des autres, et ils sont seuls. Est-ce qu'il se sent seul, Haru ? Il ne loupe pas une miette de ses gestes, de la larme qui coule sur son visage, et qu'il essuie promptement en se levant. Haru n'est pas bien, Haru ne dors plus depuis des mois a cause du Sato, mais Haru ne dormirait sans doute pas d'un sommeil paisible sans lui non plus. Aucun des deux n'a la conscience tranquille. Personne ne devrait l'avoir, dans ce monde de merde. Tout le monde a quelque chose à se reprocher, d'avoir mal agi, de ne pas avoir agi, qu'importe la cause, tout le monde a fait du mal a une personne. Sous couvert de bonnes excuses, Hanzo a ruiné des vies. Nombreuses, parfois innocentes. Haru a juste conditionné son mental. Il ne se pose pas de question, mais des vies, il en a fauché, directement et indirectement. Ils n'ont pas le même rôle. L'un est un leader, l'autre un suiveur. Mais ils avancent ensemble. Qu'importe les sacrifices, qu'importe le nombre de gens sur lesquels il faut marcher. La survie à tout prix. Qu'ils aient une raison valable ou non, ils continuent. Nés pour se battre dans un monde qui leur chie dessus, nés pour aller de l'avant, nés pour surmonter les obstacles. Nés pour détruire. Nés pour corrompre, et nés pour tuer.

Il se lève, aux paroles de son frère. Enfin, il lui propose. Il aurait cru qu'ils mangeraient ici, un plat concocté par les soins du coréen, mais le mercenaire préfère sortir. S'il ne l'avait pas fait, le masqué lui aurait proposé. En parlant de masque, il va le récupérer, sur la table. Ils ont tous les deux besoin de prendre l'air, et ça fait longtemps qu'il n'a pas partagé un repas avec son ami.


"Roule ma poule. C'est pour moi, j'te conduit et j'te paye, t'es ma princesse. Faut bien que je marque le coup pour féliciter l'ordre d'accomplir leur première décision incroyable depuis des lustres. T'es toujours trop bas dans la hiérarchie, mais au moins ils commencent à capter que t'es important. Serait temps."

Hanzo sourit, derrière son masque.
Hanzo passe un bon moment avec Haru. Dans la voiture, au restaurant, sur le retour.
Hanzo doit retourner chez lui.
Hanzo se sent bien seul, alors Hanzo ressasse. Sa vie de merde dans son entièreté, pas la soirée.
Mais Hanzo n'est jamais vraiment tout seul. Dans sa tête, une autre personne le comprend.
Hanzo ne sait pas si c'est la personne qui le comprend le mieux. Entre Jack et Haru, y'a débat.
Mais les trois ont un point communs.
Hanzo s'endort. Demain est un autre jour, même s'ils se ressemblent tous.
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Sauter vers: