Sur la petite île volcanique de Shikinejima, perdue au cœur de la mer des Philippines, un voile de tranquillité dissimule un secret inquiétant. Cette île, administrativement gérée par la sous-préfecture d'Ōshima à Tokyo, abrite un prisme stellaire, une jeune femme qui possèdent le potentiel d'aider Tengen à rafraîchir son immortalité en fusionnant avec. Le prisme est une petite fille nommée Aiko. L'enfant, âgée d'à peine une dizaine d'années, ignore la véritable importance de son existence et le danger qui rôde dans l'ombre. Elle vit recluse dans un bâtiment au sein de l'île.

À l’abri dans cette cage dorée, Aiko mène une existence rythmée par la monotonie. Ses journées se déroulent dans un ballet immuable : elle se plonge dans des livres qui la transportent au-delà des murs de sa maison, dessine des paysages imaginaires et converse avec les rares visiteurs autorisés à franchir le seuil de son sanctuaire. Ce quotidien apparent de liberté est en réalité une illusion. La mer des Philippines et les plages dorées de Shikinejima restent pour elle des rêves lointains, des mirages qu'elle ne peut qu’imaginer derrière les fenêtres scellées de son refuge.

Pour garantir la sécurité de la jeune Aiko, trois exorcistes ont été envoyés sur l'île de Shikinejima. Shizuka, Mizuko et Zenzo, dotés d'une expertise et d'une détermination sans faille, ont été missionnés pour protéger la petite fille. Leur présence renforce la vigilance autour de Aiko, assurant que toute menace potentielle sera contrée avec rigueur et efficacité.

Fonctionnement de l'évent:

Prisme Stellaire âgé d'une dizaine d'années. Ses cheveux marron, coupés au carré, tombent en cascade légère autour de son visage. Ses yeux rouges, d'une teinte vive et singulière, brillent avec une curiosité pure et une naïveté inaltérée. Sa stature délicate et ses gestes hésitants trahissent sa jeunesse, tandis que son sourire, même timide, rayonne. Aiko est le symbole d'une innocence préservée n'ayant aucunement conscience du monde occulte qui l'entour.

Les vagues déferlent doucement sur la plage de sable blanc, leur bruit rythmé créant une mélodie apaisante, mais teintés de solitude. La plage est large, étendue sous un ciel grisâtre, où, le soleil à peine à percer les nuages épais. Le vent souffle légèrement, portant avec lui une odeur salée mêlée à des effluves de végétation dense. L'air est chargé d'une humidité palpable, rendant chaque respiration lourde. Pour atteindre le lieu de leur mission, les exorcistes doivent emprunter un chemin de pierre serpentin, dissimulé parmi une végétation luxuriante. Le sentier, étroit et sinueux, est bordé de fougères géantes et de lianes entremêlées, créant une arche naturelle au-dessus de leurs têtes. Les arbres, hauts et imposants, filtrent la lumière du jour, plongeant le chemin dans une pénombre verdoyante. Le sol est jonché de feuilles mortes, craquant sous leurs pas, tandis que des insectes chantent leur mélodie perpétuelle.

Le bâtiment qu'ils doivent rejoindre semble se fondre dans ce paysage sauvage, bien en retrait, loin du village le plus proche, niché au milieu d'une petite forêt. La structure, ancienne mais bien entretenue, se dresse avec une certaine majesté parmi les arbres. Ses murs de pierre sont envahis par la végétation grimpante, et son toit aux briques rouges semble flambant neuf, contrastant avec le caché vieillot du reste de la bâtisse. En approchant de la grande maison, les exorcistes peuvent remarquer un silence, qui devient oppressant, seulement interrompu par le bruissement des feuilles et le murmure distant de la mer.  Sur le papier, la vieille maison qu'ils doivent atteindre est censée être gardée par des collègues. Pourtant, ils n'entendent rien, ne voient rien. Aucun signe de vie ne vient perturber le calme inquiétant qui les entoure. Alors qu'ils se tiennent devant la porte, un frisson parcourt leurs épidermes. Des murmures indistincts commencent à se faire entendre, ajoutant une note sinistre à l'ambiance déjà inquiétante. Les murmures, à peine audibles, semblent provenir d'autour d'eux, créant une sensation de malaise croissant. Soudain, des bruits de mouvement dans les buissons derrière eux captent leur attention. Une présence se fait ressentir, amplifiant l'angoisse ambiante. La sensation d'être observé devient presque tangible, comme si des yeux invisibles suivaient chacun de leurs mouvements.

Quand soudain, bondissant des buissons, une petite tête brune fait son apparition. La fillette de la mission, dont le visage correspond à la photo incluse dans leur dossier, surgit devant eux. Les mains en l'air, elle grogne comme un monstre, puis court à toute vitesse avec ses petites jambes, se dirigeant vers le groupe d'exorcistes. Elle s'arrête brusquement et pose ses mains sur les jambes de la magnifique exorciste aux cheveux argentés. "C'est toi le CHAT !" Crie-t-elle avant de s'enfuir vers le côté de la maison en courant, c'est une invitation au groupe de la poursuivre, elle et ses rires d'enfant. En contournant la maison, ils peuvent découvrir une scène inattendue : leurs collègues, censés être à leur poste, sont en réalité tous en train de jouer avec l'enfant. La tension qui les avait accompagnés jusque-là s'évapore progressivement, remplacée par une douce sérénité. La grande cour, un véritable havre de paix. Le jardin, bien entretenu, regorge de fleurs colorées et de plantes variées, créant une atmosphère apaisante. Au centre, une grande pelouse verte s'étend, offrant un espace idéal pour les jeux. Des balançoires en bois se balancent doucement sous l'effet du vent, et d'autres structures de jeux parsèment la cour, invitant à la détente et à l'amusement.

Deux hommes, leurs collègues exorcistes, sont là, souriants et détendus. L'ambiance est joyeuse, marquée par les rires de l'enfant et les sourires complices des adultes. Loin de l'atmosphère pesante qu'ils avaient ressentie en arrivant, cette cour semble être un lieu de répit et de bonheur. La fillette, après avoir couru un moment, s'arrête et se retourne vers le groupe, un grand sourire aux lèvres. Elle les observe un instant, puis éclate de rire avant de courir à nouveau, cette fois-ci invitant les exorcistes à la suivre dans ses jeux. Les exorcistes en poste tentent de reprendre contenance en voyant les nouveaux arrivants. Ils échangent des regards rapides, ajustent leurs tenues et se redressent, mettant fin à leur moment de détente. Pour eux, la relève est arrivée, signifiant qu'il est temps de partir. "Enfin, vous voilà" murmure l'un d'eux en s'approchant du groupe. Sans perdre de temps, ils saluent brièvement leurs remplaçants, affichant des sourires fatigués mais reconnaissants. Les échanges sont courts, empreints d'un respect mutuel et d'un soulagement palpable. Une lueur de fatigue dans les yeux. "Prenez soin de la petite."

Les exorcistes en poste se tournent ensuite vers la fillette, qui les regarde avec une certaine tristesse dans les yeux. Ils lui adressent des sourires réconfortants et des mots doux. La fillette hoche la tête, les yeux brillants de larmes, mais elle reste courageuse. Les exorcistes en poste lui font un dernier signe de la main avant de quitter la cour, leurs pas résonnant doucement sur le chemin de pierre. Ils partent sans plus de cérémonie, laissant derrière eux un silence paisible et l'écho de leurs adieux. Laissant ainsi Shizuka, Zenzo et Izumi, les nouveaux arrivants, avec la responsabilité de la fillette. La petite, après un moment de contemplation silencieuse, se tourne vers eux, ses grands yeux remplis de curiosité et d'espoir. La cour retrouve son calme, les jeux et les balançoires se balançant doucement dans la brise. Les nouveaux exorcistes prennent un instant pour s'imprégner de l'atmosphère tranquille du lieu avant de se concentrer sur leur mission et de rassurer la fillette, désormais sous leur protection.

Note:

Le sourire et le rire de la petite Aiko étaient particulièrement communicatifs, et Shizuka ne tarda pas à se laisser entraîner dans les jeux de l'enfant. De toute façon, ils étaient potentiellement là pour un long moment, alors inutile de perdre du temps à faire la tête quand on pouvait accomplir une mission avec facilité et joie. Izumi se joignit à elles, profitant de ce moment de flottement pour faire une pause dans la partie de chat. La jeune femme posa quelques questions à l'enfant, et celle-ci répondit simplement à la première : "Aiko." À la deuxième question, Aiko commença à débiter un flot de paroles. Il était difficile de suivre cette enfant pleine de vie si l'on n'avait pas l'oreille vive ou l'habitude de ce genre de petites créatures. "L'un des deux garçons qui étaient avec moi avant ne me laissait jamais manger de bonbons," raconta-t-elle en fronçant les sourcils d'un air contrarié. "Mais l'autre m'en donnait quelques-uns en cachette. Il disait que ça devait rester notre petit secret."Aiko fit une pause, prenant une grande inspiration avant de continuer. "On jouait à plein de jeux ensemble. Parfois, on regardait des dessins animés avant d'aller au lit. Mon préféré, c'est celui avec les chats ! J'adore les chats, des fois, il y en a un qui vient, je lui donne à manger."

Elle rit, ses yeux brillants d'excitation. "Et Arata me racontait toujours des histoires avant de dormir. Je suis trop grande pour ça, mais je n'osais pas lui dire. Il me ramenait toujours un gâteau pour que je passe une bonne nuit, alors au final, j'aime bien ses histoires de princesse." La sincérité et l'innocence d'Aiko apportaient une légèreté bienvenue à leur mission. Tandis qu'elles écoutaient, elles réalisaient que ces moments, partagés avec l'enfant, seraient précieux, renforçant leur détermination à protéger cette jeune vie et à mener à bien leur mission sur cette île reculée. Les exorcistes pouvaient rester encore à profiter des embruns de la mer, de la douce brise et du soleil, profitant du plein air pour un moment. La petite Aiko s'était assise sur une chaise, essoufflée après tous les jeux qu'elle avait fait faire aux deux jeunes femmes. Elle regarda Zenzo de façon insistante, les sourcils froncés. Il restait dans son coin et c'était quelque chose d'inhabituel pour la petite fille. Jamais personne n'avait autant fait la tête autour d'elle, et c'était un peu frustrant pour cette gamine.

"Pourquoi tu fais la tête, monsieur ?" Lança-t-elle d'une voix pleine de défi. "T'es pas content d'être ici ? C'est pas agréable quand tu restes tout seul. Même les autres jouaient avec moi !" Aiko se leva de sa chaise, ses petites mains sur ses hanches, fixant Zenzo avec une expression à mi-chemin entre la curiosité et le reproche. "Tu sais, sourire ça fait du bien ! Même les grands peuvent s'amuser," ajouta-t-elle avec une moue. "Viens jouer avec nous, sinon je vais croire que t'es un vieux grincheux !" Ses mots, bien que simples, portaient la franchise typique des enfants, et elle espérait secrètement que cela suffirait à faire sortir Zenzo de sa réserve. L'atmosphère est calme et reposante sur la propriété, le vent amène les embruns de la mer et le doux parfum des pins environnants. La petite Aiko, essoufflée après tous les jeux, se lève soudainement de sa chaise et annonce avec enthousiasme : "J'ai faim ! C'est l'heure du goûter !" Elle attrape la main de celle qui veut bien l'accompagner et l'entraîne joyeusement vers la cuisine. À l'intérieur, elle dirige son accompagnatrice vers une armoire bien trop haute pour qu'elle puisse l'atteindre. "Les gâteaux que je préfère sont là-haut. Et j'aimerais bien un cacao aussi, s'il te plaît !"

Pendant que son goûter se prépare, Aiko retourne dehors. Elle choisit de se poser sur la balançoire, espérant se calmer un peu après toutes ces activités. Cependant, elle n'oublie pas Zenzo. D'un regard insistant, elle l'invite, ou plutôt le somme, de la pousser doucement. Zenzo, n'ayant guère le choix face à l'insistance de l'enfant. Tout semble paisible, mais peu à peu, une sensation étrange envahit l'air. Le vent semble tourner, apportant avec lui une atmosphère lourde et oppressante. Les exorcistes sont conscients de ce changement subtil mais inquiétant. L'air devient de plus en plus lourd, chargé d'énergie occulte, ce qui n'échappe pas aux exorcistes en poste. La tension monte d'un cran alors que le ciel semble s'assombrir, des nuages menaçants se formant rapidement au-dessus de l'île. Un vrombissement sourd se fait entendre, surprenant tout le monde et effrayant la petite Aiko. La fillette saute de sa balançoire et court se réfugier contre Zenzo, l'exorciste qui la poussait encore deux secondes auparavant.

Des regards inquiets sont échangés. Aiko est terrifiée. Ses petits bras s'accrochent désespérément à Zenzo. Le vrombissement s'intensifie, et des sons gutturaux, presque inhumains, résonnent autour d'eux, semblant provenir de la forêt environnante. Quand les exorcistes se rassemblent autour d'Aiko, celle-ci court se réfugier contre Shizuka, en la serrant de toutes ses forces, montrant l'intensité de sa peur. Leurs yeux scrutent les environs, à la recherche de la source de ces bruits inquiétants. Le vent se lève brusquement, faisant bruisser les feuilles des arbres et créant une atmosphère encore plus oppressante. L'énergie occulte se fait de plus en plus présente, pesant sur leurs épaules comme une chape de plomb. Ils peuvent sentir une présence, une force maléfique qui rôde, invisible mais palpable. Le bruit guttural se rapproche, et le sol semble vibrer légèrement sous leurs pieds. Le ciel, désormais presque noir, ajoute à l'ambiance sinistre de la scène. Le danger est imminent.

D'un coup, le soleil perce les nuages, envoyant des rayons lumineux sur l'île de Shikinejima. Les ombres menaçantes se dissipent, et l'atmosphère, retombe d'un coup, semble se détendre. Le vrombissement sourd s'éteint, remplacé par le doux murmure des vagues qui viennent s'échouer sur la plage. Le changement soudain de l'ambiance laisse une impression étrange, comme si tout ce qu'ils avaient ressenti n'était qu'un mauvais rêve.

Un bruissement de feuilles, une branche qui craque. Un fléau émerge de la forêt, émettant un rugissement guttural terrifiant. Les exorcistes tournent la tête, leur attention attirée par un autre mouvement sur le côté. Une deuxième créature, identique à la première, avance, détruisant de son corps massif la barrière du jardin, émettant également un grognement puissant. L'atmosphère devient encore plus tendue lorsqu'une troisième créature, puis une quatrième et enfin une cinquième apparaissent, toutes identiques, encerclant les exorcistes. Ces créatures imposantes se tiennent debout sur quatre longues pattes qui rappellent celles d'insectes. Leur apparence est à la fois terrifiante et fascinante. Chaque fléau arbore une grande bouche pleine de dents acérées, prête à dévorer tout sur son passage. Leur forme est allongée et élégante, mais leur robustesse est indéniable. Les articulations de leurs membres sont proéminentes, révélant une grande force. Leurs pattes avant, épaisses et puissantes, contrastent avec leurs pattes arrière, plus fines et longues, suggérant une rapidité et une agilité impressionnantes. Leur corps sombre avec des nuances de violet, est lisse et uniforme. Les exorcistes se retrouvent entourés par ces cinq fléaux identiques, leur présence imposante et terrifiante rendant l'air encore plus lourd de tension. Le seul bruit qui s'échappe est un cri de terreur provenant d'Aiko. Son hurlement déchire l'air, amplifiant l'angoisse de la situation.

Clone d'un fléau du culte, incapable de raison ou de dialogues. Obéissants, ne ressemble à rien de plus qu'un désastre naturel. Ce n'est qu'un pur hasard si les clones se retrouvent sur cette île.
La créature possède tête allongée vers l'arrière, avec une grande bouche ouverte qui dévoile des dents et une langue. Elle semble dépourvue d'yeux. Les articulations de ses membres sont proéminentes, ses pattes avant sont plus épaisses, ses pattes arrière sont plus fines et longues. Elle a une peau sombre avec des nuances de violet, ce qui lui donne une apparence lisse et plus uniforme.

Les créatures émettaient d'affreux cris gutturaux, un son profondément dérangeant qui semblait résonner jusque dans les os. Cependant, elles ne faisaient rien d'autre pour l'instant, se contentant de se tenir là, comme en attente. Bien qu'elles paraissaient dépourvues d'yeux, leur posture laissait penser qu'elles dévisageaient le groupe, observant chaque mouvement, prêtes à passer à l'action. Shizuka, sentant l'urgence de la situation, fut la première à réagir. Elle sortit rapidement plusieurs fioles de sa sacoche et les lança au sol avec précision. À l'impact, elles éclatèrent, projetant des débris de verre dans toutes les directions. Des éclats de lumière verte jaillirent des brisures, prenant la forme de petites créatures humanoïdes difformes. Ces êtres, connus sous le nom de Trypanophobiens, étaient des fléaux faiblards en solitaire, mais terriblement redoutables en meute. Ils se mirent immédiatement en position, leurs petites tailles compensées par leur nombre et leur agressivité.

Pendant ce temps, Izumi invoqua son familier. D'un mouvement fluide de ses doigts, un oiseau semblable à une feuille de papier apparut. L'étrange créature déploya ses longues et fines extrémités, prêtes à trancher et percer tout ce qui s'approchait trop près. Izumi s'avança alors d'un pas, joignant ses pouces et index pour former un "pistolet" avec ses mains. Au bout de ses doigts, l'énergie occulte commença à crépiter, concentrée et prête à être libérée dans un tir dévastateur. Quant à Zenzo, il adopta une posture défensive, plaçant son corps comme une barrière protectrice devant les filles. Armé de son arc, il se tenait prêt à intercepter toute attaque. C'est d'une voix ferme qu'il s'écria qu'il allait s'occuper des fléaux, tout en demandant aux filles de protéger l'enfant. Les créatures, toujours immobiles, semblaient évaluer la situation, mais l'atmosphère était chargée de tension. Le moindre mouvement, la moindre étincelle, pouvait déclencher un déchaînement de violence. Et dans cette scène figée, le temps sembla se suspendre un instant, comme si le monde retenait son souffle en attendant l'inévitable confrontation.

Les fléaux, jusque-là immobiles, passèrent soudain à l'action avec une rapidité déconcertante. Leurs pattes, longues et semblables à celles d'insectes, s'enfoncèrent dans le sol, soulevant des gerbes de terre et d'herbe à chaque mouvement. Le premier fléau, celui qui avait émergé en rugissant de la forêt, bondit en avant avec une agilité terrifiante. Ses pattes avant, épaisses et puissantes, frappèrent le sol en un rythme frénétique, le propulsant à une vitesse incroyable. Sa grande bouche pleine de dents s'ouvrit en un cri strident, révélant des crocs acérés prêts à déchirer tout sur leur passage. Il visa directement Zenzo, sa silhouette massive se reflétant dans les yeux déterminés de l'exorciste. Simultanément, le deuxième fléau, celui qui avait détruit la barrière du jardin, chargea vers le groupe depuis un angle différent. Son corps robuste fendait l'air comme un projectile, chaque mouvement amplifié par les muscles proéminents de ses membres. Il émit un autre rugissement guttural, cette fois accompagné d'un son étrange, presque métallique, qui résonna dans l'air. Il sembla vouloir détourner l'attention de Zenzo, comme s'il préparait une attaque coordonnée.

Les trois autres créatures restaient en retrait, mais leurs intentions étaient claires. Elles se mirent à émettre une série de sons, des grondements sourds et irréguliers, qui s'intensifièrent jusqu'à former une sorte de rythme hypnotique. Les feuilles des arbres frémirent, et même les pierres sur le sol tremblèrent légèrement. Ces fléaux-là semblaient orchestrer quelque chose de plus sinistre, comme s'ils préparaient une attaque d'une envergure bien plus grande. Soudain, l'un des fléaux à l'arrière planta ses pattes profondément dans le sol, puis les redressa violemment, arrachant des mottes de terre. De sous, ses pattes, jaillirent de longues lianes noires et épaisses, qui s'élevèrent dans les airs avant de se précipiter vers les exorcistes comme des serpents en chasse. Les lianes ondulèrent et se tordirent, cherchant à emprisonner leurs proies, les femmes et l'enfant, tandis que le fléau derrière elles restait immobile, comme un maître d'orchestre contrôlant sa symphonie de terreur.

Le dernier fléau, celui qui semblait diriger les autres, s'avança lentement, ses mouvements calculés et presque élégants malgré sa forme monstrueuse. Il s'approcha de Zenzo, sa bouche pleine de dents se tordant en un sourire grotesque. Bien qu'il ne possédât pas d'yeux visibles, on aurait juré qu'il observait l'exorciste avec une attention malsaine. Son corps s'arqua légèrement, ses pattes se préparant à bondir une fois de plus, alors que l'air autour de lui semblait se charger d'une énergie malfaisante. Les créatures étaient maintenant à portée, leurs attaques imminentes. Leurs intentions étaient claires : elles allaient se déchaîner contre les exorcistes, sans retenue, avec une férocité sauvage. L'atmosphère, déjà lourde, devint presque insupportable.

Les fléaux semblaient implacables, leurs mouvements coordonnés dégageant une aura de terreur brute. Shizuka avait réussi à invoquer ses terrifiantes infirmières, créant un rempart autour d'Aiko, tandis qu'Izumi se battait pour neutraliser la vague de lianes lancée par le fléau en retrait. Zenzo, quant à lui, affrontait de front les créatures, ses flèches frappant avec précision, mais l'atmosphère était encore tendue, et l'issue du combat incertaine.

Le sol tremblait sous les assauts furieux des fléaux, chaque impact résonnant comme un coup de tonnerre. Les créatures, bien que temporairement ralenties par les actions des exorcistes, n'étaient pas encore vaincues. Leur détermination inhumaine ne faisait qu'amplifier la menace qu'elles représentaient. Le premier fléau, celui que Zenzo avait pris pour cible, encaissa les flèches qui l'avaient transpercé l'air de rien, restant solide sur ses appuis. Les Infirmières de Shizuka se ruèrent en avant, leurs silhouettes décharnées et grotesques dansant autour d'un des fléaux, scalpels rouillés et seringues massives prêtes à frapper. Mais alors que l'une des Infirmières plongeait son arme vers la créature, un craquement sinistre retentit. Le fléau, en un mouvement fulgurant, balaya de sa patte l'Infirmière, la projetant violemment contre un arbre, où elle s'effondra. De l'autre côté, Izumi, concentrée sur sa cible principale, tentait désespérément de maintenir les lianes à distance, son familier de papier tranchant les végétaux occultes avec une précision mortelle. Mais les lianes semblaient sans fin, chaque coup porté ne faisant que ralentir leur progression. Le fléau derrière elles, malgré les assauts d'Izumi, continuait à émettre des cris sinistres. La décharge d'énergie qu'elle avait projetée avait frappé sa cible, mais elle n'avait pas suffi à interrompre ses attaques. Le fléau vacilla, mais il reprit presque immédiatement, sa volonté inébranlable.

Zenzo, décocha une nouvelle flèche, visant cette fois le fléau qui avait attaqué son invocation squelettique. La flèche vola droit, transperçant l'air. Mais juste avant que la flèche n'atteigne sa cible, le fléau se déplaça soudainement de côté, esquivant l'attaque avec une vitesse surprenante pour une créature de sa taille. Il émit un cri guttural de défi, sa mâchoire béante révélant des dents acérées, et bondit vers Zenzo, sa silhouette massive dominant le champ de bataille. Pendant ce temps, les autres fléaux continuaient à avancer, chaque pas résonnant lourdement. Les mouvements ralentis par les blessures infligées, mais ils n'étaient pas moins dangereux pour autant. Une lueur malsaine brillait dans l'air autour de lui, signe que l'énergie occulte se concentrait dans son corps, prêt à se déchaîner en une attaque dévastatrice. Les flèches de Zenzo, les assauts des Infirmières, et les coups d'Izumi avaient déjà commencé à affaiblir les créatures. Les cris gutturaux des fléaux résonnaient encore dans l'air, mais cette fois, ils semblaient moins assurés, légèrement troublés. Peut-être que, malgré leur puissance brutale, ils réalisaient enfin que les exorcistes ne se laisseraient pas abattre si facilement.