Eiji est un homme d'âge moyen mesurant 1m74. Son visage, affreusement défiguré, est dissimulé derrière un masque en bois blanc souriant légèrement. Ses yeux semblent rouges mais sont injectés de sang. Il porte une tenue blanche qui rappelle les médecins de peste et une capuche qui dissimule le haut de sa tête, nécrosée et chauve. Il porte à la main gauche un gant de cuir et à la main droite des bandelettes. Il a également une cape grise qui le fait aussi ressembler à un religieux. Il porte des bottes de cuir mais aussi parfois des baskets. Il ne quitte jamais sa tenue et son masque sauf lorsqu’il est seul ou qu’il doit manger. Il peut, à l’occasion, se déguiser avec des vêtements qui ne laissent voir aucun bout de peau, et porter des bandelettes et des lunettes noires au visage à la manière de l’homme invisible ou bien des masques plus festifs comme des masques kabuki.
Son corps est horriblement nécrosé et recouvert de cicatrices. Les seules parties de son corps épargnées sont ses yeux ses dents et sa main gauche, tout le reste semble appartenir à un cadavre en putréfaction ou à un grand brulé. Son corps semble être dans un perpétuel état de nécrose mais ne semble pas être en décomposition à proprement parler car sa peau est ferme et chaude. Le corps d’Eshi est fin, presque famélique, et exhale une odeur putride et une haleine encore pis.

Eshi est en permanence très courtois, avec ses amis comme avec ses ennemis. Il fait souvent preuve d’un humour cynique et d’un second degré à toute épreuve. Il se montre snob et distingué, faisant montre d’un amour pour l’art, le vin, un snobisme dont d’ailleurs il ne se cache pas. Contrairement à ce que son masque peut laisser croire, il se trouve très beau et séduisant, mais porte un masque par facilité et pour protéger son visage qu’il ne veut pas que l’on abime. Il possède une grande curiosité intellectuelle et aime beaucoup apprendre, surtout sur le monde occulte et sur les pouvoirs des autres. C’est un homme de science qui possède de grandes connaissances en médecine, ayant été chirurgien pendant un temps. Il est vif d’esprit et en est fier mais apprend volontiers de ses erreurs.
Il a une vision très shintoïste de la maladie, et considère que seul les individus à l’âme impure peuvent être infecté par les pouvoirs de ses familiers, se considérant comme ayant une âme pure et vraie. Selon lui, l’énergie occulte est foncièrement viciée et crée toutes les maladies connues, particulièrement les fléaux morbides qu’il chasse farouchement. Si il est communément admis que les fléaux morbides sont créés par la peur des maladies, Eshi est convaincu que les fléaux morbides sont la cause des maladies qui ont frappé l’humanité au fil de l’histoire. Il pense donc qu’en éradiquant les fléaux et en réussissant à contrôler l’énergie occulte, l’humanité sera débarrassée des maladies et infections. Il est obsédé par l’infectiologie dont il a des connaissances quasiment encyclopédiques.
Eshi est très fidèle à l’Ordre qu’il considère comme étant le seul groupe capable de l’aider à éradiquer les fléaux, considérant que les cultistes sont des fanatiques et que les occultistes traditionnels sont inutiles et trop spectateurs des malheurs de l’humanité. Il a une confiance aveugle envers Aya et travaille volontiers avec les autres membres de l’ordre. Il met volontiers ses connaissances médicales au service de ses collègues et peut faire preuve de beaucoup de sollicitude.
Il possède cependant des bizarreries de personnalité qui mettent en doute son équilibre mental. Il garde dans du formol la main de sa mère et l’œil gauche de son père auxquels il parle de temps en temps. De plus, il fait parfois des expérimentations morbides sur des fléaux capturés ou sur des cadavres de victimes de fléaux, et garde des parties de corps qu’il aime. Il aime examiner les résultats de son sort inné sur les fléaux ou sur des animaux. Il a une chauve souris albinos de compagnie qu’il touche avec sa main nue, les chauves souris étant bizarrement les seuls êtres vivants à être immunisés contre la peste. Il a une manie de tenir les objets par le bout et est un maniaque qui ne supporte pas le désordre. Malgré son caractère affable, il peut également se montrer obsessionnel et irritable ainsi que quelque peu lunatique. Saburo se montre très à cheval sur le fait qu’on l’appelle par son surnom, Eshi, plutôt que par son vrai nom Eiji Saburo.
En combat, Eshi préfère être en groupe plutôt que d’être en duel. Il privilégie l’attaque d’opportunité et essaye de toucher son adversaire dans le dos. Il préfère en général essayer d’évaluer les capacités de ses ennemis avant de se jeter dans la bataille. En plus d’être un opportuniste, Eshi préfère également le combat à distance en lançant des couteaux chargés de son énergie occulte. Si le duel est inévitable, il privilégie l’esquive à La Défense. Cependant, si il sent que le combat risque de ne pas aller en sa faveur, il n’a aucun scrupule à fuir.

Eiji Saburo naît le 3 février 1995 une famille de non exorcistes dans la ville d’Osaka. Il grandit très confortablement dans un quartier bourgeois et ses parents, malgré leurs travails prenants, font leur possible pour être présents dans sa vie. Tout changea lorsque, à ses 6 ans, son pouvoir inné se déclara et il tua accidentellement le chat domestique dont il ne restait désormais plus que les os et une bouillie informe qui avait été de la chair ainsi que blessa sa nounou dont la main était recouverte de pustules et de cloques. Dans la même journée, il fut pris de spasmes et poussa des hurlements de douleur alors que sa peau semblait se nécroser, ses yeux s’injectaient de sang et ses cheveux tombaient par poignées. Le père d’Eiji, horrifié, l’abandonna contre l’avis de sa femme dans une ruelle avec comme seule possession sa peluche. Durant les années qui suivirent, Eiji se débrouilla pour survivre, s’apercevant rapidement du caractère dangereux de sa main droite. Allant de rue en rue, volant et mendiant, parfois recueilli par des groupes de sans abri dont l’un finit par le surnommer Eshi (壊死, Nécrosé). À l’âge de 10 ans, il fut un jour arrêté par la police et ceux-ci, au lieu de le remettre dans la rue, l’envoyèrent dans un orphelinat (après un examen médical infructueux). Il avait maintenant un toi au dessus de la tête, à manger, une éducation et on lui donna un nouveau nom : Tarō Yamada (équivalent japonais de John Doe) car il n’en avait aucun. Il dû cependant être tenu à l’écart des autres enfants car, après un examen médical, on le croyait atteint d’une forme de lèpre. Les enfants assez fous pour essayer de l’approcher pour socialiser étaient ou horrifiés par son apparence ou rendus malade par l’odeur putride qu’il dégage. Il fut donc ostracisé pendant son enfance et une partie de son adolescence. Pour tromper la solitude, il se passionna pour la taxidermie, l’infectiologie et la médecine en général. C’est à 17 ans qu’il fut repéré par un exorciste lors d’une sortie en ville. Celui-ci s’arrangea avec l’établissement où était Tarō pour le rencontrer seul à seul, prétendant être de sa famille et l’avoir reconnu. Il lui expliqua l’existence de l’occultisme, des fléaux et des écoles. Il rentra la même année dans l’école de Tokyo où il allait apprendre à contrôler ses pouvoirs occultes.
Ses enseignants et ses camarades s’aperçurent que derrière sa timidité se cachait une grande cruauté lorsque celui-ci, lors d’un exercice, tortura cruellement un faible fléau à l’aide de son sort inné avant qu’il soit exorcisé. Quelques mois plus tard, lui et trois de ses camarades sortis dans Tokyo furent attaqués par un fléau morbide qui manqua de tous les tuer sans l’intervention d’un groupe d’exorcistes qui passait par là. Grièvement blessé, Eiji se retrouva pour la première fois de sa vie au bord de la mort et se rendit compte de sa propre mortalité. C’est dans cette période qu’il forgea sa vision de la vie, sa croyance que les maladies étaient causées par les fléaux et celles-ci étaient symbole de la vicissitude de l’âme humaine, s’appuyant sur tous les malheurs qui l’avaient frappé au cours de sa vie.
À 20 ans, Tarō passa en semi-classe 2. Dans la même période, il fut repéré par un membre de l’Ordre à cause de sa brutalité et de son mépris croissant pour la hiérarchie occultiste. Il reçu un jour une mystérieuse lettre qui lui donna l’adresse de ses parents. Sans le dire à quiconque, il se rendit à Osaka et alla à la rencontre des Saburo. Après avoir enlevé la cagoule qui couvrait son visage, il se présenta comme étant leur fils Eiji. Lors de la conversation qu’il eut avec eux, où il les confronta à son abandon, le ton monta et, au terme d’une conversation houleuse à laquelle assista la petite sœur d’Eiji dont il venait d’apprendre l’existence, lui et son père en vinrent aux mains. Eshi tua son père, sa mère et sa sœur dans une folie meurtrière. Il se laissa arrêter par la police et fut condamné à mort pour le triple meurtre. Durant les quelques mois avant son exécution, il échangea des lettres avec un interlocuteur qui se présenta comme étant un membre de l’Ordre Occulte. À mesure qu’ils discutaient, Eshi réalisa qu’il était plus en phase avec l’Ordre qu’avec la hiérarchie occulte et les familles. Eshi théorisa plus tard que cette personne était la même qui lui envoya la mystérieuse lettre dans le but de le pousser au vice, mais n’en eu jamais la confirmation. Il en profita également pour développer sa connaissance occulte. C’est le jour de son exécution qu’il utilisa ses pouvoirs occultes pour s’évader.
Sortit de prison, il prit l’identité d’Eshi et, après une cavale de 6 ans, rejoignit l’Ordre Occulte en 2020.