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Chae Lin Kwon
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Chae Lin Kwon
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Chae Lin Kwon
Sam 9 Mar 2024 - 17:29
You can take my breath
you can take my heart
when you rip it from my chest
Toshiyuki Umino

Chae Lin est captivée par une seule pensée obsédante, une fixation qui s'est emparée d'elle et refuse de la libérer. Cette pensée, c'est Toshiyuki. Son esprit est enveloppé par une limerence si puissante que la simple mention de son nom suffit à embraser son être tout entier. Les contours de son existence sont définis par cette passion dévorante, la laissant vivre dans un état d'émotion intense, tel un tourbillon d'émotions qui la submerge à chaque instant. Chae Lin ne peut s'empêcher de penser à lui, même lorsque les moments exigent toute son attention. Que ce soit le jour ou la nuit, il occupe ses pensées, créant une présence constante qui la suit partout. Chaque coin de sa vie semble être teinté des nuances de cette obsession puissante. Les moindres détails de la vie quotidienne deviennent des déclencheurs pour cette passion dévorante. Une simple mélodie peut évoquer son visage dans l'esprit de Chae Lin, ou un parfum peut transporter son imagination vers le souvenir de sa présence. Les rêves éveillés se mêlent à la réalité, créant un monde où Toshiyuki est omniprésent, où chaque instant est imprégné de sa présence magnétique. L'émotion qu'éprouve Chae Lin est tout sauf ordinaire. C'est une symphonie complexe d'amour, de désir et d'obsession qui danse dans son cœur, dont les battements résonnent au rythme de son nom, chaque pulsation semble murmurer son prénom comme une incantation magique. Vivre dans cet état d'émotion intense n'est pas sans défis. Chae Lin se trouve souvent prise au piège d'un tumulte émotionnel, oscillant entre l'extase et l'agonie à mesure que sa limerence la conduit sur des montagnes russes émotionnelles. La complexité de ses sentiments, bien qu'exaltante, se révèle parfois écrasante. Et dans cet état constant d'émotion intense, elle cherche l'apaisement dans l'objet de sa passion dévorante.

Chae Lin, obnubilée par le jeune Umino, a entrepris une quête méticuleuse pour percer les mystères qui entourent ce jeune homme énigmatique. Son désir obsessionnel de découvrir son véritable visage où plutôt, celui qu'il dissimule au plus profond de lui-même, l'a conduite à explorer toutes les avenues possibles de renseignements. Afin de mettre en marche son plan, la jeune femme s'est adonnée à des recherches approfondies sur la vie et le passé de Toshiyuki. Chaque indice, chaque détail a été scrutés avec une précision obsessionnelle dans le but de comprendre les rouages de l'âme de cet individu qui occupe toutes ses pensées. Les jours se sont transformés en semaines, elle a découvert des bribes de son passé, des fragments de son présent, mais le voile qui enveloppe le véritable être de Toshiyuki demeure insaisissable. Chaque nouvel indice soulève plus de questions, tout en nourrissant l'obsession grandissante de Chae Lin. Armée de son savoir fragmentaire, la jeune femme aux cheveux carmin a élaboré un plan complexe pour amener Toshiyuki à se dévoiler. Elle est persuadée que la clé réside dans la création d'une situation où ses émotions les plus profondes, ses véritables instincts, seraient mis à nu. Son but ultime était de briser les barrières que Toshi a érigées autour de lui, de le forcer à révéler la part cachée dans son être.

Chae Lin choisit un théâtre abandonné sur une petite île comme toile de fond pour son plan audacieux. Un lieu empreint de mystère et de nostalgie, où les ombres du passé et du présent convergent. Elle a soigneusement préparé l'invitation, elle essaie de créer un message subtil qui joue sur les cordes sensibles de Toshiyuki, éveillant en lui une curiosité irrésistible. C'est avec doute qu'elle écrit ces mots, sans être certaine que cela fonctionnera vraiment.
"Les coulisses de nos vies recèlent des mystères fascinants, des secrets que seuls les plus intrépides osent explorer. J'ai découvert un lieu où le passé et le présent dansent en harmonie, où chaque ombre renferme une histoire oubliée. Les rideaux se lèvent sur des vérités cachées. Je connais le secret que tu dissimules dans les recoins les plus sombres de ton être."
Une fois que l'appât en place, Chae Lin attend avec une anticipation fiévreuse que Toshiyuki morde à l'hameçon, elle a consacré des semaines à perfectionner chaque détail, chaque aspect de son plan, dans l'espoir de dévoiler la véritable essence de l'homme qui occupe ses pensées jour et nuit. Prisonnière de son amour dévorant, Chae Lin attend le dénouement de sa machination avec une fébrilité croissante. Elle est prête à tout pour percer les mystères du jeune homme, même si cela signifie mettre en péril son propre bien-être émotionnel. Car pour elle, découvrir la vérité derrière le voile est devenu une quête obsessionnelle, une pulsion qui la guide inexorablement vers l'inconnu qui réside dans le cœur de celui qu'elle croit aimé de manière inconditionnelle.

Son obsession pour lui atteint des sommets, tels que cela la plonge dans une cécité émotionnelle, qui la rends insensible aux conséquences de ses propres actions. Son amour passionnel pour le jeune homme a créé un tunnel vision où seule la réalisation de ses propres désirs compte, occultant tout le reste. Cette obsession, bien que puissante, agit comme un voile opaque qui obscurcit son discernement mais aussi de la perception des conséquences de ses actes. L'amour passionnel et obsessionnel qu'elle éprouve semble éclipser toute considération pour la façon dont Toshiyuki pourrait la percevoir. Elle semble ne plus être consciente de l'impact de son comportement pourrait avoir sur le jeune homme, mettant en lumière l'aspect dévorant et unilatéral de son amour obsessionnel. Isolée dans un univers où les perceptions extérieures, même celles du sujet de son affection, ne semblent plus avoir d'importance, elle est convaincue que la colère est la clé pour que Toshiyuki se laisser submerger par ce qu'il cache en lui, elle forge son plan basé sur cette hypothèse audacieuse.

Bien qu'elle n'ait pas une compréhension précise de la nature de ce qu'il possède en son être, elle sait qu'il renferme quelque chose de puissant. La jeune femme imagine que la colère pourrait être le catalyseur qui révélerait les émotions profondément enfouies en Toshiyuki. Elle croit qu'une explosion de fureur pourrait briser les barrières qu'il a érigées autour de lui, dévoilant ainsi ce qu'il renferme. Dans son plan audacieux, Chae Lin adapte chaque détail pour inciter le jeune homme à la colère, à la frustration, pensant que ces émotions révéleront son vrai visage. Elle n'éprouve aucune hésitation ou remords à utiliser des innocents comme pions dans ce jeu complexe. Pour elle, ils ne sont que des pièces interchangeables, des moyens pour atteindre la fin qu'elle recherche avec une détermination froide. Pour elle, les sacrifices nécessaires pour arriver à ses fins. Elle se perd dans son obsession, naviguant dans des eaux troubles.

Assise avec une élégance glaciale sur un siège du premier rang. Sa fine silhouette se découpe nettement dans l'obscurité de la salle de spectacle, éclairée seulement par une lumière tamisée qui accentue les contours de son fin visage déterminé. Ses yeux fixent avidement la scène apparemment vide, où seules des ombres dansent dans les ténèbres. Le silence règne dans le théâtre abandonné, rompu seulement par le murmure du vent qui s'infiltre à travers les interstices des murs décrépits. La jeune femme semble être la seule présence consciente, siégeant avec une patience calculée, ses pensées tournées vers le déroulement imminent de son plan. Les ombres qui peuplent la scène deviennent le théâtre de ses aspirations les plus sombres, un préambule à la manipulation psychologique qu'elle compte déployer. La salle devient le théâtre silencieux où Chae Lin attend, prête à dévoiler son jeu et à orchestrer cette rencontre imminente.
Toshiyuki Umino
Exorciste Classe Semi 1
Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Mar 12 Mar 2024 - 14:19
You can take my breath - Feat. Chae
Cela faisait déjà quelques semaines, depuis l'accident de l'île. Ce fut une bataille plutôt rude, aux côtés d'élèves qui devinrent des compagnons d'armes de choix. Enfin, dans le cas du faucheur, c'était déjà le cas, une mission commune les ayant déjà rapprochés, mais il fit en même temps la connaissance d'une jeune première année, en plus de renforcer ses liens avec l'héritier des Sato. Bref, c'était une bataille qui fut rude, marqua son corps de quelques stigmates supplémentaires, sous la forme de cicatrices zébrant sa peau claire, mais c'était le prix à payer en tant qu'exorcistes. Ils étaient, dans un sens, des gardiens invisibles et inconnus d'une paix dont les mortels n'avaient que très peu conscience. C'était dur, c'était imposant, c'était important. Et en cette nouvelle journée, alors qu'il observait d'un œil légèrement endormi les premiers rayons de soleil s'infiltrer par les volets usés de sa chambre volée à l'école de Tokyo, Toshiyuki réfléchissait patiemment à la suite des événements, et à quoi faire de cette nouvelle journée.

Ces derniers temps, tout semblait s'accélérer. En à peine quelques mois, sa vie fut plus bousculée qu'en toute une année. Malgré la présence d'un Tengen maudit et prêt à récupérer son enveloppe, malgré un ordre occulte qui s'imposait comme une force à prendre en compte dans le conflit à venir, jusqu'à présent un certain statuquo semblait offrir à chaque partie un minimum de répit, un minimum de repos. Mais là... Des êtres apparaissaient sans crier gare, comme les fléaux de classe S de l'île, qui transformèrent l'endroit abandonné en repère occulte, ou bien comme la maîtresse des fléaux qu'il affronta dans un cinéma décrépi et usé par le temps. Une étrange personne, dont la beauté n'avait d'égal que sa cruauté, qui usait des pires artifices pour arriver à des fins sombres et mauvaises. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas perdu l'esprit, jusqu'à la rencontrer. Lui qui préférait toujours mettre l'emptyness en arrière sauf en cas d'extrême nécessité, fut ici enveloppé dans cet écrin de famine et d'occulte, usant plus que de raison ses pouvoirs.

« Mmh. Je me demande ce qu'elle fait... »

Une question légitime. Malgré ses avertissements, les hautes instances n'avaient pas semblé prendre les agissements de la jeune femme sérieusement. Pour eux, elle n'était qu'une "maîtresse des fléaux de plus", à ajouter à la liste des gêneurs. Forcément, à ce moment précis, Toshiyuki ne se doutait pas qu'elle appartenait à un groupe plus sombre encore. Il ne connaissait même pas la totalité de ses capacités, leurs affrontements ne s'étant soldé que part une alliance de circonstance et des coups mal mis. "Un combat" était même un terme un peu trop développé, pour décrire cette altercation. Mais finalement, un événement vint rabattre les cartes.

Une lettre lui vint, un bout de papier, aux vers poétiques et symboliques. En soit, aucun auteur n'était écrit, présenté, mais Toshiyuki avait comme un mauvais pressentiment. Il savait qui c'était, et nul doute que tout cela n'était qu'un piège. Une invitation macabre, dont le sens devait être caché dans les mots écrits avec attention par la jeune femme aux cheveux carmin. Mais il restait un problème au tableau.

« ... J'ai rien capté. »

... Toshiyuki était bien plus bête qu'il en avait l'air.

***
L'île sur laquelle Chae l'attendait était petite, perdue au travers de l'archipel du pays du soleil levant. Les quelques âmes présentes n'étaient pas forcément très rassemblées, les terres néanmoins assez agricoles pour rendre le commerce intéressant scindant la population. Une ville était présente en son centre, base d'action pour les quelques métiers liés à l'administration et à la recherche, là où près des côtes, se rassemblaient pêcheurs et fermiers, occupant la plus grande partie du territoire. Si la zone centrale, là où se trouvait la jolie rousse, était moins peuplée que les côtes, cela amenait ainsi à l'abandon de certains lieux de loisirs, qui pensaient sûrement ramener à la vie citadine les incorruptibles ouvriers de la terre.

Dans le dos de sa dernière gardienne, une jeune Umino récupérée pour l'occasion qui devait s'occuper de la surveillance du vilain petit canard de la famille, Toshiyuki avait réussi à s'échapper. C'était habituel, l'homme était plutôt doué pour réussir à esquiver ses poursuivants, depuis le temps. Une bonne dizaine d'années d'expérience mise en pratique pour pouvoir s'enfoncer en solo dans des problèmes qui dépassaient ses compétences. C'était lui tout craché.

La jeune Chae pouvait finalement entendre les portes doubles du théâtre abandonné s'ouvrir, l'arrivée de Toshiyuki marqué par le grincement des lourdes portes de bois usées par le temps et l'oubli, comme un roulement de tambours macabres qui marquait l'entrée en scène du dernier acteur d'une pièce de théâtre mauvaise et malsaine. L'homme ne savait même pas dans quoi il s'embarquait vraiment, et venir en solitaire n'était clairement pas la meilleure des idées. Mais en pénétrant dans l'antre de la bête, en s'enfonçant dans la gueule du loup, Toshiyuki cherchait à expier le crime de la mort d'un homme sous ses yeux. D'un échec, d'un raté, d'une erreur.

L'événement du cinéma n'était pas quelque chose qu'il souhaitait garder, rangé dans les événements mauvais de sa vie. Il voulait contrebalancer le tout en arrêtant celle qui en était à l'origine, ou tout du moins, à l'origine de l'erreur. C'était à lui, et lui seul, de régler ce problème. À lui seul d'en finir une bonne fois pour toutes et de ramener cette jeune femme imprudente devant une justice qui s'occupera de la punition adéquate. Venir avec quelqu'un d'autre, cela revenait à bafouer la mort des vaincus, à bafouer l'espoir dans son âme et à bafouer ses principes.

« Yo. »

"Pense à mettre le lieu la prochaine fois". Il aurait aimé le dire. Parce que, ce qu'elle ne savait pas, c'était que Toshiyuki s'était occupé de plusieurs autres endroits abandonnés avant de venir ici. Et ce n'était clairement pas de tout repos d'aller de bâtiments en bâtiments en criant à la recherche d'une âme quelconque pour lui indiquer le chemin.

Entre elle et Daisuke, l'exorciste avait le chic pour tomber sur des poètes en herbe qui réfléchissaient en alexandrins.

« Ton invitation tombe bien, ça m'évite d'avoir à te chercher. Alors, je peux t'attacher et te ramener maintenant, ou bien on fini ce qu'on a commencé au cinéma. »

De son côté, Toshiyuki était habillé de sa tenue habituelle. Européenne, ancienne, dans le but de se démarquer de sa famille, bien plus japonaise et traditionaliste. Sa chemise blanche, brillante et impeccable, était surmontée d'un manteau d'une couleur blanche similaire, terminée d'une longue cape, elle aussi d'un blanc immaculé, mais dont l'intérieur d'un bleu sombre tranchait avec le reste de la tenue. Il était clair qu'il était prêt à se battre, et que de toute manière, il n'y avait aucune chance pour que cette nouvelle rencontre ne se termine pas dans un bain de sang et d'énergie occulte. Mais cette fois-ci, l'homme savait à qui il avait à faire.

Et il était prêt à abattre toutes les cartes de sa main.
Chae Lin Kwon
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Chae Lin Kwon
Jeu 28 Mar 2024 - 18:35
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Toshiyuki Umino

Chae Lin avait l'impression qu'elle attendait depuis des heures, une éternité suspendue dans le vide du théâtre abandonné. Elle se maudissait intérieurement, regrettant de ne pas avoir été plus précise dans sa lettre ou d'avoir glissé une carte du théâtre pour faciliter la recherche de Toshiyuki. Elle avait agi impulsivement, sans vraiment réfléchir à toutes les options, comme si sa présence ici était une évidence pour lui. Mais la réalité était tout autre, et elle devait bien admettre qu'elle avait sous-estimé la situation. Alors qu'elle somnolait sur la chaise, le poing fermé appuyé contre son menton, sa respiration calme et légère trahissait son impatience intérieure. Les minutes semblaient s'étirer indéfiniment, et chaque seconde écoulée la plongeait un peu plus dans l'angoisse et l'incertitude. Que se passerait-il si Toshiyuki ne venait pas ? Si son plan échouait lamentablement ? Ces pensées tournaient en boucle dans son esprit tourmenté, l'angoisse montant crescendo à mesure que le temps s'écoulait sans qu'il ne se montre. Réaliser que Toshiyuki ne viendrait peut-être pas était difficile à accepter pour Chae Lin. Peut-être qu'il n'avait pas reçu son message, ou peut-être qu'il s'en fichait tout simplement. Cette incertitude la plongeait dans une frustration croissante. Si son plan échouait, elle se retrouverait sans direction, sans savoir quoi faire ensuite.

Elle prit une profonde inspiration pour tenter de calmer les tumultes qui agitaient son esprit, mais seule une exaspération grandissante en résultait. Qu'espérait-elle réellement tirer de tout cela ? Cette question tournoyait sans relâche dans son esprit, laissant place à un sentiment de confusion et d'ambiguïté. Même elle-même ne pouvait pas répondre à cette question, ce qui ne faisait qu'accroître son trouble intérieur. Elle se leva brusquement, faisant résonner le bruit de ses talons sur le vieux parquet de bois. Peut-être serait-il préférable pour elle de laisser tomber, de mettre un terme à cette quête apparemment vaine. Pourtant, il semblait la hanter constamment, son image et sa présence résonnant inlassablement dans son esprit. Elle se demandait si elle devait affronter ces sentiments confus qui la tourmentaient. Il lui suffisait de penser à lui pour sentir son cœur s'emballer, battant la chamade dans sa poitrine. Cette sensation étrange, mais pas désagréable, la submergeait à chaque fois. Les souvenirs de son visage, de son odeur, de son aura la hantaient dès qu'elle fermait les yeux. Elle se retrouvait prise dans un tourbillon d'émotions qu'elle peinait à comprendre. Que lui avait-il fait pour la troubler à ce point ? Cette question restait sans réponse, ajoutant à sa confusion et à son trouble intérieur.

Alors qu'elle se préparait à partir, prête à gravir les marches qui la mèneraient à la sortie du théâtre, la porte s'ouvrit. Un sourire illuminant son visage de porcelaine, elle accueillit avec joie la vue de celui qu'elle attendait. Enfin, il avait répondu à son appel, à son invitation. Cette pensée la remplit de satisfaction. Il lui adressa quelques mots, lui indiquant qu'il n'avait pas besoin de la chercher, ce qui l'arrangeait, et qu'il avait juste à l'attacher et la ramener, ou bien finir ce qu'il avait commencé, en faisant allusion à leur combat sanglant dans les toilettes pour dame d'un cinéma piteux. La jeune femme affichait sur ses lèvres teintées de rouge, un sourire malicieux en répondant d'une voix taquine "Oh vraiment ? Et comment comptes-tu m'attraper ? Je ne me laisserai pas faire aussi facilement, sinon ce n'est pas drôle !" Elle lui lança un regard espiègle, accompagné d'un clin d'œil. Chae Lin tourna les talons, tournant le dos à Toshiyuki, et s'avança vers la scène vêtue d'un jean qui mettait en valeur ses formes stéatopyges. Ses longs cheveux attachés en une queue de cheval haute, caressait le bas de son dos, dévoilant partiellement sa chemise blanche légère ornée de broderies et de dentelle à chacun de ses pas, elle incitait tacitement le garçon à la suivre. Le bruit de ses pas résonnant dans l'enceinte vide, le parquet craquant légèrement sous ses pas légers, créant une symphonie discordante dans le silence pesant du théâtre. Le théâtre était visiblement vieux et abandonné depuis de nombreuses années, il semblait figé dans le temps. Les murs décrépits portaient les marques des années, avec des fissures qui sillonnaient la surface délavée de la peinture. La poussière recouvrait les sièges autrefois luxueux, maintenant déchirés. Seuls quelque rares lueurs filtraient à travers les fenêtres crasseuses condamnées de planche de bois, projetant des ombres fantomatiques sur les murs craquelés.

Au milieu de cette atmosphère lugubre, Chae Lin se tenait sur le devant de la scène faisant contraste avec le décor délabré. Un sourire malicieux et son regard pétillant trahissant son intention de taquiner Toshiyuki, qui devait sûrement rester méfiant face à cette étrange femme. Chae Lin se retourna pour observer le jeune homme aux cheveux de neige. Elle est prête à jouer au chat et à la souris avec lui, qui avait laissé planer la promesse d'une petite chasse. Cette perspective excitait la jeune femme, piquant sa curiosité et stimulant son désir de jeu. Chae Lin fit un clin d'œil et envoya un baiser avec sa main en direction du garçon. "Si tu es sage, peut-être que je te laisserai m'attraper finalement." lança-t-elle avec un sourire espiègle, taquinant Toshiyuki avec une pointe de séduction dans sa voix.
Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Ven 5 Avr 2024 - 11:30
You can take my breath - Feat. Chae
Toshiyuki n'était pas vraiment le couteau le plus affûté du tiroir, ou en terme Umino, le fléau le plus puissant du bocal. Il ne se doutait pas encore des réels sentiments de Chae, de l'espèce d'obsession qu'elle avait désormais pour lui, mais aussi et surtout pour ses travers les plus sombres, ses manies, révélées par un fléau qui s'amusait à jouer avec ses émotions, en les dévorant une par une. Pour lui, cette invitation n'était qu'une manière de se débarrasser d'un témoin gênant, ou alors un simple jeu. Peut-être que, comme lui, elle désirait simplement mettre fin à toute cette histoire et à terminer une bonne fois pour toutes cette situation qui commença quelque temps plus tôt, dans un vieux cinéma sordide.

Depuis cette rencontre, il avait aussi beaucoup pensé à elle. Ce n'était pas la première fois qu'un innocent mourait sous ses yeux, à cause de son incompétence. Ni la première, ni la dernière. Mais d'habitude, si les victimes étaient humaines, les agresseurs, eux, étaient des créatures occultes. Des fléaux, mués par leurs émotions négatives, par leurs souffrances, par leurs morts. Qu'ils en viennent à abattre leurs griffes sur de pauvres malheureux incapables de les voir, eux et leurs malheurs, étaient quelque chose qui semblait presque naturel. Elle, elle était une humaine.

Une forte, qui abattait sa lame contre un faible.

« C'est vraiment qu'un jeu pour toi, hein ? »

Ça se voyait. L'importance, la gravité des actions de la jeune Coréenne, ne semblaient vraiment pas avoir marqué autant l'un que l'autre. Pour elle, ce n'était sûrement qu'un meurtre de plus, qu'un affrontement gagné à ajouter à la liste. Elle était là, se glissant sur la scène, visiblement heureuse de retomber sur lui, de le voir accepter son invitation. Elle était aussi belle qu'elle était effrayante, dans un sens. Belle, oui, Toshiyuki ne pouvant ignorer ses formes attirantes, cette chevelure brillante d'un rouge qui semblait presque faire écho aux flots de souffrance qui s'écoulaient des blessures provoqués par sa lame, et ce regard brillant d'une malice teintée de folie. Oh oui, Chae Lin Kwon était magnifique, très certainement l'une de plus belles femmes qu'il avait vu dans sa vie. Mais les roses étaient connues pour leurs épines.

Et le diable, pour savoir se rendre aussi attirant que corrupteur.

Dans d'autres circonstances, l'hôte du ver des abysses aurait joué le jeu. Celui de la course, du chat et la souris, de son sourire taquin et de son humour raté. Mais ce n'étaient pas vraiment ses envies du moment. Pas face à elle. Il leva simplement la tête, poussant un grognement de désapprobation alors qu'il ouvrait son long manteau, le laissant tomber sur le sol, relevant au passage un petit nuage de poussière.

« Tu n'as pas compris, je pense. »

Cette fois-ci, il n'était pas là pour rire. Il n'était pas là pour jouer. Il n'était pas là pour blaguer. Il était sérieux, aussi sérieux qu'il pouvait l'être. Comme si le masque de son petit frère, qu'il portait habituellement, était tombé, aux côtés du manteau sali par la marque des années. Il commença alors à s'avancer, lentement, les pas lourds de l'exorciste soulevant à chaque fois une légère traînée de poussière. Il s'étirait, écartant les bras, son corps couvert d'une simple chemise d'un blanc immaculé et aux manches longues, ses jambes couvertes quant à elle par un pantalon de tissu beige, à l'épaisse ceinture, le tout se terminant en une paire de chaussures grises.


D'un mouvement, il fracassa l'air de sa paume, une tornade d'un noir légèrement terne suivant le mouvement. Activant subitement son emptyness, plusieurs fois de suite, il apparut alors subitement aux côtés de la jeune femme, encore en l'air. Malheureusement pour elle, le temps était passé, et avec lui, les épreuves et les affrontements. Il était déjà meilleur qu'à l'époque, et son combat face à un classe S aux côtés de ses compagnons d'armes lui permirent de mieux développer ses capacités, et de... débloquer, un espèce de moyen pour augmenter sa propre vitesse. Si au jour de son combat sur l'île, il n'arrivait qu'à s'exploser contre des murs, à se fracasser sur chaque surface et à chaque poussée, sa maîtrise s'était lourdement améliorée après quelques entraînements.

« Moi, je ne joue pas. Je frappe ! »

Profitant de son gain en hauteur, l'hôte du ver des abysses tenta un coup de pied, tout en s'écrasant sur l'endroit aux côtés de la jeune coréenne. Le coup visait directement son torse, son ventre, les potentiels dégâts accentués par sa vitesse et sa hauteur. Il ne savait pas si le coup avait fait mouche, reculant subitement sur la grande scène une fois le coup donné.

Son coup n'était pas un avertissement. Pas une préparation, une salutation, ou que savait-il encore d'autre. C'était une réelle tentative de la blesser, comme pour lui faire comprendre qu'il ne rigolait pas. Il n'était pas là pour ça, mais pour l'arrêter. Pour lui mettre la face contre le sol et la ramener aux réalités que le meurtre était une action aux conséquences douloureuses. Et pour chaque personne comme elle qui abattrait sa lame impunément sans réfléchir, des gens comme lui viendront les arrêter.

C'était comme ça. C'était ce que Toshiyuki devait faire. Son frère laisserait-t-il une Chae continuer ses méfaits ? Non. Quand il l'observait, il ne pouvait que voir son visage et son sourire quand sa lame s'abattit sur le vieil homme. Et les flashs de son cadavre ensanglanté restaient dans son esprit, comme un rappel de son échec. L'affronter elle, c'était affronter son erreur. Tenter de justifier ce sens à sa vie, à ses pertes. S'il la laissait partir encore une fois, c'était comme bafouer sa vie au grand complet.
Chae Lin Kwon
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Chae Lin Kwon
Lun 8 Avr 2024 - 15:56
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Toshiyuki Umino

Chae Lin, considérait-elle tout cela comme un simple jeu ? Peut-être en apparence, mais au fond d'elle-même, elle savait que c'était bien plus que ça. C'était un jeu cruel et macabre dont elle était la maîtresse, un jeu où les enjeux étaient bien réels et les conséquences potentiellement dévastatrices. Malgré cela, elle semblait prendre plaisir à jouer avec Toshiyuki, lançant des défis et des taquineries avec un sourire espiègle aux lèvres. Mais elle était consciente, que lui ne voyait pas les choses de la même manière. Son regard sérieux et la lueur d'intensité dans ses yeux en témoignaient. Chae Lin était une âme libre, dépourvue des barrières morales qui entravent souvent les autres. Son éducation, ou plutôt son absence d'éducation, l'avait laissée à l'abandon, tout comme son âme d'enfant qui persistait en elle.

Les barrières entre le bien et le mal semblaient flous pour Chae Lin, une conséquence directe de son passé tumultueux. Jeune, elle avait été internée dans un asile, submergée par des médicaments et une confusion mentale constante. Plus tard, elle avait été endoctrinée par un culte astral, absorbant leurs croyances jusqu'à ce qu'elles deviennent une partie intégrante de son être. Incapable de discerner clairement les nuances entre le bien et le mal, le noir et le blanc, elle se débattait dans un monde où tout semblait trop abstrait pour être compris. Ses expériences passées avaient tordu sa perception, rendant les lignes directrices morales floues et indistinctes.

Toshiyuki poussa un grognement avant de laisser tomber sa veste sur le sol, soulevant un nuage de poussière autour de lui. Son geste était chargé de graviter, signifiant clairement qu'il n'était pas là pour jouer. Son ton était sérieux, son regard fixe, et ses mots résonnaient comme un avertissement. Chae Lin se retourna pour lui faire face. D'un pas lourd, Toshiyuki s'avança lentement vers elle, faisant craquer le vieux parquet sous ses bottes. Puis, d'un mouvement brusque, il fracassa l'air de sa paume, créant une tornade d'une obscurité. Avec une maîtrise impressionnante, il activa son sort plusieurs fois de suite, se déplaçant subitement aux côtés de Chae Lin, flottant encore dans les airs. Face à la démonstration de force du Umino, La Coréenne se retrouve momentanément figée, surprise par la rapidité et la maîtrise dont il fait preuve. Son cœur bat plus vite dans sa poitrine alors qu'elle observe avec une intensité croissante chaque mouvement de son adversaire. Une lueur d'excitation mêlée à une pointe d'inquiétude danse dans ses yeux.

Sentant que la situation devient sérieuse, Chae Lin rassemble ses pensées et cherche rapidement une issue à cette confrontation imprévue. Son esprit s'active, analysant les options qui s'offrent à elle dans cet instant critique. Malgré sa surprise, elle garde une expression déterminée, prête à affronter ce défi inattendu. Contre toute attente, la jeune femme fait preuve d'une réactivité éclair. Voyant le coup de pied se diriger vers elle, elle esquive agilement sur le côté, sentant le vent de l'attaque frôler sa peau. Son corps se plie instinctivement pour éviter le coup, mais elle sent une légère douleur là où l'attaque a effleuré sa peau. Malgré la surprise de l'attaque, elle ne se laisse pas déstabiliser.

Chae Lin se redresse avec un air boudeur, ses sourcils se fronçant légèrement alors qu'elle le fixe d'un regard taquin. Elle semble presque contrariée par le fait qu'il ne se prête pas à son jeu. Puis, profitant de l'élan de Toshiyuki, elle agit rapidement. Ses mains se posent fermement sur son torse et elle pousse avec force, le faisant reculer de quelques pas. Une fois qu'elle a créé un peu de distance entre eux, Chae Lin recule à son tour, affichant un sourire espiègle. "Tu vas finir par devenir un vieux grincheux si tu ne t'amuses pas de temps en temps. Ce serait vraiment dommage... Un si bel homme." lance-t-elle avec un ton moqueur, ses yeux pétillants d'amusement alors qu'elle défie le garçon du regard.

Un bref instant de silence s'installe entre eux, un moment où le temps semble suspendu dans le théâtre abandonné. Puis, le bruit distinct des talons de la jeune femme résonne sur le vieux parquet à chacun de ses pas, brisant le calme pesants. Elle décide de prendre les devants, déterminée à le faire entrer dans son jeu. Elle semble esquiver, s'échapper, mais en réalité, elle se lance dans une danse effrénée, une performance improvisée sur la scène délabrée. Slalomant entre les décors oubliés, elle se cache derrière les rideaux défraîchis, taquinant Toshiyuki de regards et de clins d'œil suggestifs. Chae Lin joue avec le feu, prenant des risques, mais elle se délecte de l'adrénaline qui pulse dans ses veines. Elle se sent vivante, enivrée par le jeu qu'elle instaure entre eux. Et, au fond d'elle-même, elle sait que ce jeu pourrait les mener vers des territoires dangereux, mais elle est prête à prendre ce risque. Après tout, elle aime le danger, elle aime défier les limites, et surtout, elle aime voir jusqu'où il est prêt à aller pour elle.

Effectivement, Chae Lin savait que ce jeu ne pouvait durer éternellement, surtout quand elle percevait que cela ne faisait qu'accentuer la frustration de Toshiyuki. Elle avait des plans plus profonds en tête, des desseins qui allaient bien au-delà de simples taquineries. Son objectif était clair : pousser Toshiyuki à bout, le faire sortir de ses gonds, et révéler ainsi la véritable nature qui sommeillait en lui. Elle voulait qu'il arrache le masque de sa propre honte, qu'il affronte les démons enfouis au plus profond de son être. Chae Lin était consciente que la colère était un puissant révélateur, capable de faire surgir les émotions les plus enfouies, les plus sombres. Elle comptait bien exploiter cette force pour percer la carapace que Toshiyuki s'était forgée. Et si cela devait se faire au prix de sa propre sécurité, elle était prête à en payer le prix. Après tout, elle était prête à tout.

Après avoir joué un moment avec le jeune homme, Chae Lin décide de changer de tactique. Elle sent que le moment est venu de passer à l'action, de mettre en œuvre la prochaine étape de son plan. Alors qu'elle continue à se faufiler entre les décors abandonnés sur la scène, elle laisse échapper un léger rire taquin, attirant l'attention de Toshiyuki. D'un geste habile, elle se cache derrière un vieux rideau déchiré, laissant planer le mystère de sa présence. Elle l'observe, cherchant à percer l'armure de calme apparent qui l'entoure. Elle sait qu'elle doit agir avec prudence, que le moindre faux pas pourrait compromettre son plan. Pendant un moment, un silence tendu règne dans le théâtre, brisé seulement par le bruit de leurs respirations. Puis, Chae Lin émerge de sa cachette, son regard brillant d'une détermination féroce. La nymphette plonge son regard gris dans le sien, défiant et impétueux. Elle sait qu'elle doit agir avec audace pour le pousser à bout.
Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Ven 12 Avr 2024 - 16:05
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Trop bon, trop con. C'était un peu l'un des préceptes de Toshiyuki. Idéaliste, cherchant à protéger le maximum de personnes, à sauver tout ceux qui le peuvent, et même ceux qui ne le peuvent pas. Il vivait pourtant dans un monde de malheurs, dans une famille maudite et corrompue, mais cherchait néanmoins à garder ces préceptes, à garder ces ambitions. Laisser Chae s'en aller, lui permettre de s'échapper avec ses actions, qu'elle répétera très certainement, c'était comme les bafouer. En la vainquant elle, en la mettant derrière les barreaux d'une prison du monde occulte (ou quoi que ce soit d'autre), c'était une manière pour lui de s'affirmer. De se rassurer. Que tout ce qu'il faisait n'était pas là pour rien. Que ses actions avaient des conséquences et que ces mêmes conséquences étaient un peu plus de bien dans un monde de mal.

C'était rare, pour Toshiyuki, d'être ainsi. Si sérieux. Si dur. Si froid. Pourtant, il n'avait pas encore usé plus que de raison de ses capacités. D'habitude, c'était l'emptyness qui s'occupait de le rendre ainsi, plus sec. A dévorer ses émotions, à n'en faire qu'une carcasse vide emplie d'idéaux détruits et morcelés. Mais cette fois-ci, tout son être lui criait de prendre le tout plus sérieusement. D'y mettre ses tripes, d'y mettre ses plus grandes ambitions.

Il ressemblait à son père, comme ça. Il le savait. Et ça l'énervait.

Malheureusement pour lui, ses coups ne portèrent pas. Elle esquiva avec brio, surprenant Toshiyuki. Il avait agi avec rapidité, usant de ses pouvoirs sans prévenir, et pourtant, ce fut avec agilité qu'elle s'échappa de l'attaque. C'est vrai qu'elle était très douée. Trop, même. Grommelant dans sa barbe, l'homme poussa un simple "tsk" de mécontentement, préparant un nouvel assaut stoppé par la soudaine approche de la jeune femme, qui poussa alors l'exorciste, créant un peu de distance entre les deux acteurs de cette pièce sordide.

«  ... Je ne sais même plus quoi te dire, à force. »

Un silence. De longues secondes où les deux opposants s'observaient, les yeux dans les yeux. Cet instant fut brisé par deux éléments : tout d'abord, le soudain assaut de la jeune femme, la belle à la chevelure carmin sautillant et dansant autour de lui, s'échappant de sa vision derrière les multiples débris d'anciens décors, et de vieux draps moisis marqués par le temps. L'autre son, ce fut la décharge occulte de Toshiyuki. Son doigt, s'illuminant de cette lumière bleutée, alors qu'il accumulait de l'énergie négative pour préparer un futur coup.

Se doutant que la belle pouvait attaquer par surprise à n'importe quel instant, l'exorciste s'abaissa en même temps, soufflant profondément alors qu'il développait son territoire simple devant elle, cette ligne étrange délimitant une zone qui permettait au garçon de réagir au quart de tour, quel que soit d'où elle portera son coup... Il était prêt. Fin prêt. Toute sa psyché n'était portée que vers ce combat, vers elle.

Et elle... se cacha. Bon dieu. Mais. Ils étaient en train de s'affronter, il était énervé, prêt à tout pour l'abattre... et elle courait, jouait, se planquait. Bien entendu, il ne se doutait pas que tout cela fût pensé par Chae. Que la jeune femme cherchait justement à user ses nerfs, et dieu seul savait à quel point ça fonctionnait. Alors qu'elle se révélait après quelques secondes de silence, Toshiyuki poussa un profond soupir d'exaspération.

« Si j'en viens à te blesser plus que prévu, tu ne pourras t'en prendre qu'à toi. »

D'un mouvement, il claqua alors l'air de son bras, usant de son sort inné. Mais cette fois-ci, non pas pour s'approcher, mais pour la faire s'approcher. La jeune femme pouvait ainsi voir l'espace se faire dévorer, disparaître, dans cette étrange tornade d'énergie occulte qui apparaissait suite au mouvement de Toshiyuki, avant de sentir comme une attraction... Qui allait la faire soudainement s'approcher de l'exorciste si elle ne réagissait pas à temps. Et histoire d'ajouter à cela, il pointa en même temps son doigt vers elle, projetant sa décharge occulte qui éclaira la pièce d'une aura bleutée.

Étonnamment, la voir tout prendre autant à la rigolade, au jeu, l'énervait. Encore plus. C'était comme s'ils vivaient dans deux mondes différents, ou plutôt qu'ils s'étaient forgés des forteresses opposées pour survivre au monde occulte. Tel un pauvre idiot aveuglé d'une lumière trop forte, Toshiyuki cherchait à se rattacher à la moindre trace d'humanité encore restante en lui, devenant une espèce de parodie, d'extrême du bon samaritain, du protagoniste d'une histoire dont il n'avait ni le contrôle, ni la réelle place de personnage principal. Et de l'autre, Chae, elle, semblait s'être forgée des murs de folies, un abandon ou plutôt une acceptation de comment le monde tournait, pour l'embrasser, s'y enfoncer, l'accepter.

Ils étaient incompatibles. Rien ne semblait être capable de les lier. Mais n'était-ce pas comme ça que les plus belles relations naissaient ? De la différence ? Les opposés ne s'attiraient-ils pas bien plus que les semblables ? C'était peut-être pour ça qu'il n'arrivait pas à se retirer la jolie rousse de la tête. Car cette opposition si directe à ses principes semblait faire briller d'autant plus sa manière de voir les choses. C'était étrange. Et attirant.
Chae Lin Kwon
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Chae Lin Kwon
Dim 21 Avr 2024 - 12:32
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Le silence oppressant imprégnait l'atmosphère du théâtre, saturé de tension et d'hostilité. Chae Lin, insouciante et espiègle, jouait avec la patience déjà mince de Toshiyuki, sautillant et se dissimulant tel un farfadet espiègle. Ses gestes, légers et gracieux, semblaient n'avoir pour but que de torturer davantage les nerfs du jeune homme. Elle se retrouva bientôt cachée derrière un drap rouge, jadis utilisé pour des acrobaties aériennes. Ce tissu écarlate, aussi rouge que le sang, se transformait maintenant en toile de fond pour sa farce impétueuse. Dans sa cachette, elle capturait les éclats de frustration du jeune homme, comme un chasseur à l'affût de sa proie. Le soupir d'exaspération de Toshiyuki lui parvint, résonnant dans le silence tendu du théâtre. C'était comme un signal pour Chae Lin, une incitation à émerger de sa cachette et à se confronter à lui. Avec un sourire espiègle et une étincelle de défi dans les yeux, elle se glissa hors de sa cachette comme une danseuse émergeant des ténèbres. Dans cet instant suspendu, où le monde semblait retenir son souffle, la jeune femme se tint face au jeune homme. Elle savait que l'heure était venue de passer à la prochaine phase de son jeu, prête à forcer les limites de leur confrontation.

Dans un mouvement fluide et précis, Toshiyuki fendit l'air de son bras, invoquant une nouvelle fois son pouvoir. Cette fois, ce n'était pas lui qui se déplaçait vers Chae Lin, mais l'inverse. La jeune femme observa avec émerveillement l'espace autour d'elle se plier et se tordre, comme avalé par une tornade d'énergie occulte, distordant la réalité elle-même. Elle sentait son corps, comme attirée par une force magnétique irrésistible, être entraîné en avant, vers celui de l'homme. Un instant de confusion et de surprise s'empara d'elle alors qu'elle tentait de comprendre ce qui se passait. C'était Toshiyuki qui l'attirait vers lui. Il fallut un moment à la rouquine pour saisir la nature de ce phénomène, mais une fois qu'elle eut réalisé, une lueur d'excitation brilla dans ses yeux.

Alors qu'elle se rapprochait inexorablement de lui, Chae Lin sentit son corps être entraîné par cette force mystérieuse, comme si le temps lui-même ralentissait autour d'elle. Dans cet instant suspendu, elle pouvait discerner chaque détail des mouvements de Toshiyuki, observant avec une clarté cristalline alors qu'il pointait son doigt meurtrier en sa direction. Le bruit distinct du crépitement de l'énergie occulte emplissait ses oreilles, avertissant du danger imminent. Agissant par instinct, elle saisit désespérément le pan de tissu derrière lequel elle s'était cachée, tentant de freiner sa course et d'esquiver l'attaque imminente. Elle réussit brièvement à stopper la progression de son corps, sentant ses muscles se tendre dans un effort désespéré. Cependant, malgré sa tentative, elle ne put éviter la décharge occulte qui la frappa de plein fouet. Une douleur lancinante lui transperça l'épaule, lui arrachant un cri de surprise et de douleur. La sensation brûlante se répandit rapidement dans tout son être, comme si son propre sang était en feu. Chae Lin vacilla sous le choc de l'impact.

La douleur lancinante qui pulsait dans son épaule blessée, Chae Lin tomba à genoux sur le sol, son corps secoué par l'impact de l'attaque de Toshiyuki. Cependant, elle refusait de se laisser abattre. Un large sourire étira ses lèvres teintées de rouge, tandis que son rire cristallin emplissait le théâtre, brisant le silence pesant qui avait suivi l'assaut du jeune homme. Elle semblait véritablement prendre tout cela à la légère, comme si les coups qu'elle recevait ne lui importaient guère. Au fond d'elle-même, cependant, elle comprenait parfaitement que son attitude nonchalante ne faisait qu'éroder davantage la patience de Toshiyuki. Mais plutôt que d'en être contrariée, elle en jouait délibérément, trouvant un malin plaisir dans cette danse dangereuse avec la colère et la frustration de son adversaire.

Malgré la douleur qui irradiait de son épaule blessée, la nymphette se releva avec une grâce féline, refusant de montrer la moindre faiblesse devant ce bel éphèbe. Son regard pétillait d'une lueur espiègle alors qu'elle fixait intensément le jeune homme, défiant tacitement sa rage grandissante. Ses mouvements étaient fluides et assurés alors qu'elle se déplaçait avec une agilité surprenante, elle semblait se jouer de lui, taquinant sa patience déjà mise à rude épreuve. Chae Lin se déplaçait avec une détermination froide, ses talons résonnant comme des coups de tambour sur le sol poussiéreux du théâtre abandonné. Sa main droite était crispée sur sa blessure à l'épaule, mais son regard argenté ne quittait pas celui de Toshiyuki, brillant de détermination farouche. Elle avançait lentement, calculant chaque mouvement, chaque geste. Soudain, elle se pencha légèrement près d'un pilier de soutien, sa main glissant sur la surface rugueuse du bois jusqu'à ce qu'elle atteigne l'arme dissimulée à sa base. Ses doigts agrippèrent fermement la poignée de l'épée, le métal poli luisant faiblement à la lueur des vieilles lampes du théâtre. Le son distinct de la lame frottant contre le sol résonnait dans la pièce, un grincement sinistre et menaçant qui s'entremêlait avec le silence tendu de la confrontation. Chae Lin se redressa lentement, brandissant l'arme avec assurance, son visage impassible, mais ses yeux étincelants d'une détermination sans faille.

Chae Lin finit par s'immobiliser. Face à Toshiyuki, elle maintenait une distance de sécurité prudente, même si d'un claquement de doigts, il pouvait s'en débarrasser, la séduisante rouquine était consciente du danger qui émanait de lui. Son bras tendu devant elle, l'arme qu'elle tenait était une menace silencieuse, le bout affûté de sa lame se tenant a plusieurs centimètres du cou du jeune homme. Dans ce face-à-face tendu, chacun pouvait sentir la tension palpable dans l'air. Chae Lin ne fléchissait pas, son regard fixe et déterminé ne laissant transparaître aucune peur. Elle était prête à faire face à n'importe quelle réaction de Toshiyuki, prête à défendre sa vie avec la détermination d'une lionne protégeant son territoire. Malgré la menace qu'il représentait, Chae Lin semblait toujours trouver un certain plaisir dans le jeu dangereux qu'elle jouait avec Toshiyuki. Son regard pétillant et son sourire taquin trahissaient son amusement, même face au danger imminent. Elle savait pertinemment qu'elle risquait gros en défiant ainsi le jeune homme, mais cela ne faisait que pimenter son plaisir. Son attitude insouciante et espiègle était un contraste frappant avec la gravité de la situation, ce qui ne faisait qu'ajouter à l'ambiguïté de ses intentions et à la complexité de sa personnalité.

Chae Lin, tenant fermement son arme, continuait de défier l'homme du regard, savourant chaque instant de ce jeu risqué. Son énergie semblait déborder, alimentée par l'excitation du combat imminent. Elle avait l'air déterminée, prête à tout pour pousser Toshiyuki à bout, pour le forcer à dévoiler la véritable nature de son pouvoir caché. Tout à coup, Chae Lin brise le silence en poussant un petit rire taquin, un sourire malicieux aux lèvres. Elle semble jouer avec le feu et encore plus adorer cela, défiant ouvertement l'exorciste. Son regard pétillant trahit à la fois son amusement et sa détermination à pousser le jeune homme dans ses retranchements. La tension dans l'air est presque palpable, comme une corde tendue sur le point de se rompre. Chacun des deux adversaires semble attendre le premier mouvement de l'autre, prêt à réagir avec une rapidité foudroyante. Finalement, Chae Lin prend l'initiative, lançant un mouvement rapide avec son arme pour déstabiliser Toshiyuki, son geste n'avait clairement pas l'intention de le blesser, de le toucher, c'était encore et toujours une forme de taquinerie de la part de la Coréenne.
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Toshiyuki Umino
Jeu 25 Avr 2024 - 16:14
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Toshiyuki avait un mauvais pressentiment. Il ressentait quelque chose d'étrange, de mauvais, de désagréable. Comme si le fait que tout cela se jouait dans un espèce de théâtre, sur une scène, n'étaient que des indices, une préparation, à la révélation de quelque chose de plus grand. Comme s'il commençait à se douter qu'ils fussent bien tous les deux les acteurs d'une pièce ignoble et désagréable, dont elle était la metteuse en scène, la directrice, la madame mistral. C'était comme ça, c'était écrit, c'était inscrit. L'homme n'arrivait pas à se mettre d'accord sur ces sentiments, et sur cette espèce d'épée de Damoclès dont il commençait à discerner la lame. Qu'avait-elle prévue ? Ce n'était pas normal.

L'héritier des Umino s'était amélioré. Aux côtés des compagnons qu'il s'était faits sur le chemin, au travers des affrontements qui marquèrent sa peau de stigmates indélébiles, ses capacités au combat n'étaient plus les mêmes qu'à ses débuts, et surtout plus les mêmes que lors de sa rencontre avec Chae. Cette différence, il ne la ressentait néanmoins pas du côté de la jolie rousse. Elle semblait aussi forte que la toute première fois, voir même peut-être plus faible. S'était-il tant amélioré qu'il la surpassait tout bêtement ? Non. Non. C'était autre chose. Il sentait derrière elle comme une ombre, un voile. Comme si chacun des coups qu'il arrivait à lui mettre était en réalité renvoyé dans sa propre face. Et s'il n'en ressentait pas la douleur ou les blessures physiques, c'était son âme même qui était entachée. Ou plutôt, le futur de cette âme.

Son coup perça l'espace, le dévora, dans une tornade d'énergie occulte. Si cela semblait étonnant, le tout n'était néanmoins pas imparable : outre l'instant où l'emptyness dévorait le vide et le moment où le tout se rattachait, un certain délais offrait une sortie à ses proies. C'était pour ça qu'il ne s'en servait que peu pour rapprocher les autres. Se rapprocher lui, ou bien des objets, qui ne bougeaient pas suite au coup, voilà, d'accord. Mais des cibles mouvantes ?...

Bam !

La décharge projetée, Chae attirée, le coup se fracassa contre elle, dans une plainte de douleur qui s'échappa des fines lèvres pulpeuses de la belle rousse. Grommelant doucement, relevant son doigt dont une légère fumée s'échappait encore, marquant l'utilisation de son sort occulte signature, Toshiyuki recula d'un bond, prêt à voir comment la suite allait se passer.

Un rire. Elle venait d'être blessée, plusieurs fois, mais elle lui lançait un rire. Un rire qui lui faisait comprendre clairement que tout n'était pas joué, comme si le plan qu'elle avait préparé à son encontre était prêt et continuait comme elle le désirait. Comme si elle se jouait de tout ça. Elle attrapa même sa lame, une épée qui semblait différente de l'arme qu'elle avait à l'époque du cinéma. Elle-même semblait s'être trouvée de nouveaux jouets. Silencieusement, Toshiyuki se rappela de ses pouvoirs. Comme des flashs, les images, floues mais perceptibles, de leurs anciens combats lui revinrent en mémoire. Elle était capable d'altérer la forme des objets en sa possession, lui permettant notamment de les allonger.

« Ça y est, tu vas enfin te battre ? »

Ses mots ne furent suivis que d'un silence, brisé par un nouveau rire. Putain. Il affrontait quoi, là ? Un esprit ? Un robot ? Une poupée ? Il avait l'impression de parler à un mur. Elle ne répondait quasiment rien, réagissait légèrement à ses coups, se les prenant sans même vraiment chercher à les esquiver. Elle cachait quelque chose. Mais quoi ? Qu'avait-elle prévue ? Le combat était déjà commencé depuis plusieurs minutes, et il sentait doucement l'influence du fléau agir sur ses actes. Sa chevelure, normalement d'un blanc nacré, se fit légèrement plus sombre, et son énergie occulte d'habitude d'un bleu clair se teintait de malfaisance.

C'était une combinaison, d'elle, de ce qu'elle faisait, de sa manière de se jouer de tout. Elle accentuait étonnamment plus les effets de l'emptyness sur sa perte de sentiments.

Alors qu'il s'apprêtait à lancer son territoire simple, pour prévenir d'une attaque, Chae sauta en avant, lançant un coup en sa direction. Grommelant, il esquiva, comprenant que ce n'était là pas une tranche destinée à le blesser, là encore juste à se jouer de lui. Comme si elle n'interprétait qu'un rôle, jouant son texte. C'était énervant. Tout cela était si factice, alors qu'il s'attendait à un vrai combat, voilà qu'il jouait dans une pièce étrange...

« Tu vas faire autre chose que rire et danser ? »

Énervé, Toshiyuki s'arrêta. A quoi bon se battre ? Il n'allait pas jouer selon ses règles. Il n'allait pas continuer à danser sur cette scène étrange et atroce, selon ce qu'elle voulait, attendait. Ce n'était pas pour ça qu'il était venu.
Chae Lin Kwon
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Chae Lin Kwon
Mar 30 Avr 2024 - 11:22
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Toshiyuki Umino

Chae Lin observait Toshiyuki avec un mélange de taquinerie et d'amusement. Les mots qu'il prononçait résonnaient dans le théâtre comme une invitation à jouer un rôle qu'elle avait déjà écrit pour lui. Son sourire s'élargit alors qu'elle sentait l'atmosphère se charger d'une énergie électrique, témoignant de la tension grandissante entre eux. Elle avait prévu ce scénario, chaque mouvement, chaque réplique, comme les pièces d'un puzzle qu'elle assemblait avec soin. La jeune femme aimait se jouer de la situation, manipuler les émotions de Toshiyuki comme des cordes de marionnettes. Pour elle, tout cela était un jeu, une performance où elle était le protagoniste principal. La réaction du jeune homme à ses actions lui procurait un plaisir sadique, une satisfaction perverse à le voir se débattre dans son piège. Son rire résonnait dans le théâtre, un son cristallin mêlé d'une touche de folie. Elle adorait le voir se perdre dans le chaos qu'elle avait créé.

Chae Lin écouta la question du garçon avec un air faussement innocent, mais derrière son sourire se cachait quelque chose de bien plus sinistre. Son regard, habituellement pétillant de malice, s'assombrit légèrement alors qu'elle répondait d'une voix calme mais chargée de sous-entendus "Ah, tu veux me voir faire autre chose que rire et danser ? Eh bien, Oppa, prépare toi à découvrir un tout autre spectacle. Un spectacle bien plus intense que tout ce que tu peux imaginer." Son ton était léger, presque enjoué, mais il y avait quelque chose d'inquiétant dans la manière dont elle articulait chaque mot, similaire à un frisson glacial parcourut l'échine. Elle s'approcha lentement de lui, sa démarche gracieuse contrastant avec la lourdeur de l'atmosphère qui pesait entre eux. Les mots de la belle rouquine résonnaient dans le théâtre vide, emplissant l'espace de promesses obscures et de menaces voilées.

Chae Lin recula lentement, une lueur déterminée brillant dans ses yeux argentés. Sa lame glissait contre le parquet avec un grincement sinistre, soulignant chaque pas qu'elle faisait. Les talons de ses chaussures claquaient avec détermination, rythmant sa progression dans le théâtre désert. Elle reculait avec assurance tout en maintenant son regard fixé sur celui du jeune albâtre. Ses mouvements étaient calculés, précis, comme celui d'une prédatrice qui encerclait sa proie. Puis, son attention se porta sur une corde suspendue à côté d'elle, une corde poussiéreuse et usée par le temps. Sans hésitation, elle l'attrapa fermement de sa main libre, sentant la texture rugueuse sous ses doigts. D'un geste brusque, elle tira de toutes ses forces sur la corde, déclenchant un grincement sourd alors que le lourd rideau rouge commençait lentement à se soulever, dévoilant ce qui se cachait derrière. Son sourire s'élargit alors qu'elle observait la scène qui se dévoilait, sachant que ce qui allait suivre serait bien plus que de simples jeux de taquinerie. C'est lui qui l'avait voulu.

Derrière le rideau se tenaient des silhouettes, des âmes captives dans l'obscurité du théâtre. Chae Lin savait exactement ce qu'elle allait faire. D'une voix calme, presque glaciale, elle prononça les mots qui scelleraient le destin de ses prisonniers. Regardant Toshiyuki droit dans les yeux, son visage dénué de toute émotion alors qu'elle prononçait d'une voix glaciale "Regarde bien, Oppa. Vois ce que je suis capable de faire. Vois ce que tu me pousses à faire." Ses paroles étaient chargées d'une menace sourde, d'une détermination froide. Elle voulait qu'il comprenne que ses actes étaient le fruit de sa propre provocation, de sa propre réticence à se dévoiler. Elle continua sans fléchir, son regard ancré dans le sien  "Je ferai ce qu'il faut pour découvrir la vérité qui se cache derrière ton masque." Ses mots résonnaient dans le théâtre désert, empreints d'une fermeté inébranlable. Après avoir prononcé ces paroles, Chae Lin se tourna, le visage des prisonniers, marqués par la peur et l'incertitude rencontrèrent les yeux de Toshiyuki, cherchant désespérément un signe d'espoir ou de secours. Mais dans le regard impitoyable de Chae Lin, ils ne trouvèrent que la promesse de leur destin funeste.

Sans un mot, Chae Lin s'avança vers le premier captif, son arme brandie avec détermination. Ne montrant aucun signe de faiblesse ou de doute. Elle était animée par une détermination implacable, prête à aller jusqu'au bout pour atteindre son objectif. Chaque geste qu'elle posait était calculé, chaque parole pesée. Elle voulait que Toshiyuki comprenne la gravité de la situation, qu'il réalise les conséquences de ses propres actions. Dans le silence oppressant du théâtre, le bruit sourd de l'arme s'abattant sur sa première victime résonna comme un coup de tonnerre. Le corps de la première victime tomba lourdement sur le sol de la scène, un bruit sourd résonnant dans le théâtre silencieux. Son visage, figé dans une expression d'horreur, témoignait de la violence de l'acte qui venait d'être commis. Les autres captifs, bâillonnés et ligotés, étaient témoins de cette scène macabre, leurs yeux écarquillés par la terreur et le désespoir. Malgré leurs bâillons, certains tentaient désespérément de crier, leurs voix étouffées par l'entrave qui leur barrait la bouche. Chae Lin demeurait impassible, son regard fixé sur Toshiyuki, cherchant à percer le voile de son âme pour y trouver une réaction, un frémissement d'émotion. Elle savait que chaque geste, chaque acte, était une pièce de son puzzle, conçue pour pousser le jeune homme à bout, pour révéler ce qu'il cachait au plus profond de lui-même.

Le silence qui enveloppait la scène était palpable, chargé d'une tension électrique. Chae Lin se tenait là, au centre de son théâtre macabre, prête à jouer son rôle jusqu'au bout, sans hésitation ni remords. Après un moment de silence tendu, Chae Lin rompit la quiétude en faisant un pas de vers sa prochaine victime, laissant derrière elle le corps inerte de la première. Son visage exprimait une détermination froide et implacable, dépourvue de toute trace d'empathie ou de remords. Elle savait que ses actions allaient susciter une réaction chez Toshiyuki, qu'elles allaient révéler la véritable nature de son être. C'était ce qu'elle cherchait, ce qu'elle avait planifié depuis le début. Rien ne pourrait l'arrêter dans sa quête de vérité, pas même les cris étouffés des captifs impuissants. Tout en avançant vers l'ombre qui se débattait, horrifié, terrorisé, Chae Lin gardait son arme brandie, prête à l'utiliser à nouveau. Son regard argenté était fixé sur celui de Toshiyuki, cherchant à percer ses défenses mentales et à découvrir ce qui se cachait derrière son masque. Dans le silence pesant du théâtre vide, seul le son des respirations précipitées des captifs, leurs plaintes et leurs gémissements résonnait à présent dans l'enceinte du théâtre abandonné.
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Lun 27 Mai 2024 - 16:02
You can take my breath - Feat. Chae
Ce n'était pas vraiment un combat. On aurait plutôt dit un spectacle, une comédie, une farce dont il était le dindon. Et ce n'était pas vraiment un sentiment agréable, il devait bien l'avouer. Il était là pour essayer de respecter sa manière de penser, pour abattre une dangereuse jeune femme d'un groupe ennemi, une maîtresse des fléaux qui ne semblait avoir autant d'intérêt pour la vie humaine que le gars moyen pour les fourmis passant sous sa botte. C'était censé être un combat réel, et voilà ce que ça devenait. La seule manière de rendre ça plus frustrant serait de carrément en faire un combat de blagues, en mode comique versus comique. Et genre, le perdant finissait décapité. Ce serait fou, quand même, pas vrai ? Et particulièrement désagréable. Autant pour les participants que pour l'éventuel public qui en ferait les frais.

Mais il semblait bien que ce n'était que le début, et que ce début en question s'apprêtait à laisser place à plus. La première scène se terminait et une nouvelle allait prendre sa place : quelque chose de pire qu'un simple jeu du chat et de la souris, quelque chose de plus sombre, de plus brutal.

Bien entendu, Toshiyuki était sur ses gardes. Quand elle s'approcha doucement de lui, comme une prédatrice s'apprêtant à se jeter sur sa proie, l'exorciste s'était déjà préparé à contre-attaquer. Il était à deux doigts d'étendre son territoire simple, serrant ses poings en entamant déjà une nouvelle utilisation de l'emptyness, l'espèce de tornade sombre prête à tout dévorer sur son passage semblant se former près de son bras, en préparation d'un coup prochain. Oui, il était prêt à tout, et semblait, dans sa tête en tout cas, avoir déjà prévu chaque chose qu'elle pouvait faire en l'état. Enfin, tout, sauf peut-être ce qu'elle avait réellement décidée de faire. En effet, elle stoppa finalement son avancée, reculant pour se diriger vers une corde sale et poussiéreuse qui n'avait, jusqu'à présent, pas vraiment touchée l'intérêt de l'hôte du ver des abysses.

« C'est quoi ça encore... »

C'est à ce moment qu'un bruit strident vint briser le silence, suivi par un bruit de tissu, qui fit se tourner l'héritier des Umino. Écarquillant ses yeux clairs légèrement ternis par l'influence du ver sur sa psyché, le jeune homme observa l'immense rideau carmin s'élever dans les airs. Ça aussi, il n'avait pas pensé à le vérifier. Jamais il ne se serait douté qu'elle cachait quelque chose derrière. Il ne s'attendait pas à tout ça. À une telle préparation. À un tel plan. S'il la savait sadique et étrangement manipulatrice, jamais Toshiyuki ne se serait douté que ce plan amènerait à ça. À de tels extrêmes. À écraser et détruire un peu plus ses idéaux, comme si elle prenait sa manière de penser, sa santé mentale, comme un château de cartes qu'elle pouvait détruire d'un revers de la main. Ce n'était pas bien. Pas correct. Pas sain.

Ses yeux s'écarquillèrent d'autant plus à la vision de ce que cachait ce voile de mystères : des gens. Des personnes. Des âmes qui n'avaient rien demandés, à lui, à elle, au monde. De simples habitants de l'endroit, très certainement sans aucune réelle connaissance du monde occulte. Ils n'étaient pas des maîtres des fléaux, des exorcistes, que savait-il encore. C'étaient des gens. Innocents. Et ils n'étaient clairement pas là pour servir au décor, ou pour simuler un public à leurs terribles joutes. Non. Ils étaient des sacrifices.

Elle parlait, sans réellement qu'il l'écoute. Tout comme dans les toilettes de ce cinéma miteux où ils se rencontrèrent, le temps semblait se figer, ralentir. Les sons rebondissaient dans ses oreilles, se fracassant à ses tympans, à son cortex, dans son crâne et dans ses pensées. Il entendait sans écouter, de simples mots, thèmes, déchiffrés au travers des nombreuses questions que Toshiyuki se posait. Qu'il se dévoile ? Qu'il la forçait à faire ? Mais de quoi parlait-elle, putain ? Le jeune homme avait chaud. Il sentait sa respiration irrégulière, ses mouvements ralentis, étourdis, étonné, marqué par l'effroi et l'incompréhension.

Ce qui le ramena à la réalité, réveilla soudainement le jeune homme, fut le premier meurtre. Le grognement d'agonie, le bruit du corps s'écrasant contre le bois de la scène, le bruit de la lame s'enfonçant dans une chaire juteuse dont s'échappait désormais des giclées d'un liquide carmin à l'odeur âcre et métallique. Quelque chose dont il s'était pourtant juré de ne plus laisser se faire venait pourtant de se passer devant lui, et par les mains de la même personne. Elle venait d'abattre un innocent, tout ça pour prouver quelque chose d'idiot qu'il n'arrivait même pas à totalement comprendre.

Poussant un grognement, un mélange de douleur de colère et de peine, Toshiyuki usa de son emptyness pour s'approcher rapidement, fracassant l'air et le dévorant dans un bruit étrange et sourd. Une personne était morte, mais les autres pouvaient être sauvées. Ce n'était plus un simple règlement de comptes, mais bien un sauvetage.

« Comment peux-tu faire ça ?! Putain, c'des innocents ! Ils ne t'ont rien fait ! »

Mais malheureusement pour lui, elle ne semblait pas avoir tort, sur la manière de "révéler" ce qu'elle cherchait. L'aura, l'énergie occulte dégagée par le jeune garçon, était différente. Plus sombre. Plus brute. Plus sale. Marquée par l'influence du fléau habitant ses tripes, qui se délectait actuellement des sentiments de son hôte, le calme et la gentillesse du jeune garçon étaient les premières choses à disparaître, englouties dans la tornade noire, le puit sans fond, que formait le ver des abysses. Il s'en délectait, marquant la chevelure de neige du l'héritier déchu d'une couleur plus sombre, une teinte abyssale, stigmate de l'influence de la créature.

Malgré tout ça, il continuait son but, son idylle : sauver ceux qui peuvent l'être.

Pourtant, il perdait ses repères. Sa respiration irrégulière, les maux de têtes qui vrillaient son crâne, l'odeur du sang, l'odeur de la rouille, cette ambiance anxiogène... Ce n'était pas sain. Il ne savait pas s'il était capable de tenir, sur le long terme. La logique voudrait qu'il étire un territoire simple, le protégeant lui et les autres victimes de l'arrivée de la rousse. Mais sans réellement comprendre ses actions, il s'élança vers elle, brutalement, abattant son emptyness non pas pour simplement se déplacer, mais pour blesser, cherchant à abattre son sort sur le bras tenant sa lame.

Ce qu'il n'avait pas encore compris, c'était qu'avec sa perte de sang froid, ses mouvements et ses actions en devenaient que plus faibles. Il n'était pas un expert au corps à corps, ses compétences martiales limitées. Et s'il comblait d'habitude cette différence de part son utilisation avisée de son sort, cela lui demandait du calme et de la réflexion. Agissant comme il agissait, ses coups pouvaient être prédits avec aisance, n'étant pas d'une réelle dangerosité pour une jeune femme aussi agile qu'elle. Surtout que de son côté, Chae semblait totalement dans son élément...
Chae Lin Kwon
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Lun 17 Juin 2024 - 9:36
You can take my breath
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Toshiyuki Umino


Chae Lin observait chaque réaction de Toshiyuki avec une satisfaction presque palpable. Le sourire malsain qui étirait ses lèvres rouges ne faisait que s'accentuer à mesure qu'elle voyait la colère et la confusion grandir dans ses yeux. Il était en train de tomber dans son piège, exactement comme elle l'avait prévu. Ses iris argentés ne quittant jamais le visage du garçon, savourant chaque expression qui le traversait. Elle savait qu'il était à deux doigts de céder complètement à la rage qui bouillonnait en lui. Les innocents attachés et bâillonnés, avaient leurs yeux écarquillés de terreur, ils semblaient encore plus effrayés après le premier meurtre. Chae Lin ne leur accorda qu'un bref regard avant de se concentrer de nouveau sur l'albâtre. Toshiyuki était furieux, sa voix trahissant la confusion et la détresse. Mais Chae Lin restait impassible, toujours avec ce sourire glaçant. Elle leva son arme de nouveau et, sans la moindre hésitation, trancha la gorge d'un deuxième captif. Le corps tomba lourdement sur le sol, un bruit sourd et humide résonnant dans le silence pesant. Les autres captifs se débattaient frénétiquement, essayant de crier malgré les bâillons qui étouffaient leurs voix, leurs yeux suppliants fixés sur Toshiyuki.

Elle allait trop loin, c'était sûr, elle ne pouvait plus faire machine arrière. Mais n'ayant grandi dans un environnement sûr et stable, son esprit avait été perdu depuis longtemps, elle n'arrivait pas à savoir ce qu'elle faisait, ou plutôt elle n'avait pas pleinement la conscience de l'atrocité de ses actes, elle avait fini par grandir dans un monde où, la violence, la mort semblait faire partie inhérente de sa vie, elle ne savait pas ce qui était bien ou mal, tout cela était abstrait à ses yeux emplis de folie. La nymphette s'approcha encore, le regard toujours fixé sur le jeune homme, savourant chaque instant de cette torture psychologique. Elle voulait le pousser à bout, le forcer à révéler ce qu'il avait au fond de lui. Le théâtre était un témoin silencieux de ce qu'il se passait entre ses vieux murs. Les lourdes tentures de velours rouge, désormais poussiéreuses et délavées, pendaient des murs aux ornements dorés ternis par le temps. Les rangées de sièges en bois sculpté, autrefois remplies de spectateurs avides d'émotions, étaient maintenant vides et couvertes de toiles d'araignée, laissant l'écho de chaque mouvement, chaque pas résonner dans l'immensité silencieuse.

Le rideau, épais et cramoisi, était tiré à mi-hauteur, dévoilant partiellement l'espace derrière, où les captifs, bâillonnés et terrifiés, se trouvaient à la merci de Chae Lin. Des lustres majestueux, leurs cristaux en partie brisés, pendaient du plafond, projetant des éclats de lumière maladifs dans la poussière en suspension. L'air était chargé d'une odeur de moisi, mêlée à l'âcre parfum métallique du sang, rendant chaque respiration lourde et difficile. Les murmures étouffés des captifs, leurs tentatives désespérées de crier à travers leurs bâillons, ajoutaient une note de désespoir à cette scène déjà macabre. L'ambiance était celle d'un cauchemar vivant, une danse macabre orchestrée par l'astrale, qui semblait se délecter de chaque moment de terreur qu'elle inspirait. Les lumières vacillantes des rares chandeliers encore allumés jetaient des ombres mouvantes sur les murs ornés de fresques fanées, comme si les fantômes du passé se joignaient au spectacle morbide.

Et la scène se déroulait exactement comme elle l'avait prévu, sous ses yeux argentés brillant d'une malice sinistre, et chaque hésitation, chaque erreur de son adversaire la rapprochait de son but. Elle savourait la transformation progressive du jeune exorciste, son aura se teintant de noirceur devenant plus oppressant, plus lourd, plus terrifiant. C'était une danse macabre où elle menait le bal, et elle en jouissait pleinement. Il était... Divinement beau. Quand il fonça sur elle, la jeune femme esquiva ses coups maladroits avec une grâce presque surnaturelle, ses mouvements semblaient calculés et précis. Lorsqu'il tenta d'abattre son sort sur son bras, elle pivota élégamment, laissant la lame frapper le vide. Un sourire cruel s'étira sur ses lèvres rouge carmin, un sourire qui ne contenait plus aucune trace d'amusement, mais une satisfaction froide et calculatrice. Le chaos qui résonnait dans l'esprit de jeune homme semblait le rendre trop désordonné, trop prévisible, trop facile à esquiver. Elle savait qu'elle avait le contrôle, que chaque mouvement de Toshiyuki le rapprochait un peu plus de la folie et de la désespérance.

Le silence pesant, seulement brisé par le frottement sinistre de la lame de la jeune femme contre le sol et le claquement sec de ses talons, créait une tension palpable. Chaque son semblait amplifié, résonnant dans l'immensité vide, accentuant la sensation d'isolement et de désespoir « Tu vois, Oppa, » dit-elle enfin, sa voix douce mais teintée d'une cruauté indéniable « ce n'est pas un jeu. Ce n'est pas une farce. C'est la réalité. Et dans cette réalité, il n'y a pas de place pour tes idéaux naïfs. » Elle fit une pause, laissant ses paroles s'imprégner dans l'esprit tourmenté de Toshiyuki. « Tu peux essayer de les sauver, mais tu sais aussi bien que moi que tu es déjà en train de perdre. Chaque seconde que tu passes à hésiter, à te demander ce que tu devrais faire, est une seconde de plus où quelqu'un souffre à cause de toi. » Elle changea de direction, faisant quelques pas dans la direction du Umino, tendant de nouveau son bras pour que la pointe de sa lame soit à nouveau dirigée vers lui. Son sourire se fit encore plus large, presque dément. « Alors, que vas-tu faire, Oppa ? Vas-tu enfin montrer ce que tu es vraiment, ou vas-tu continuer à jouer le héros impuissant ? »

Chae Lin éclata de rire, un son cristallin et cruel qui résonna dans le théâtre. « Des innocents ? Vraiment, tu es tellement naïf. Personne n’est vraiment innocent dans ce monde. Et ces gens » elle désigna les captifs d’un geste désinvolte « sont simplement des pions dans notre jeu. » Chae Lin savourait chaque instant, chaque expression de désespoir qui passait sur le visage du jeune homme, le trouvant d'autant plus beau. Pour elle, tout cela faisait partie d’un plan plus vaste, une danse macabre destinée à briser l’exorciste de l’intérieur. Alors qu’il criait, son visage marqué par la douleur et la rage, Chae Lin sentit une excitation froide s’emparer d’elle. Et finalement, son arme changea de direction, pointant la lame vers un troisième captif, la lame d'acier froide caressant le cou de ce dernier, ses yeux argentés brillant d’une lueur presque folle. « Je sais que tu es capable de bien plus» continua-t-elle, sa voix douce et presque caressante. « Je veux voir ce que le fléau en toi peut vraiment faire. »

« Regarde bien ces innocents que tu veux sauver. Sens-tu leur peur ? Leur désespoir ? » La lame grise et froide s'appuya contre la gorge de l'homme, un filet de sang commençait à couler alors que Chae Lin exerçait une pression dessus, elle profitait de la cohue qui déroutait le jeune homme pour renforcer tous les sentiments négatifs qui dévoraient peu à peu son esprit. Chae Lin savoura le moment, la tension palpable dans l'air, la lutte intérieure visible dans les yeux de Toshiyuki. Elle savait qu'elle touchait un point sensible, qu'elle le poussait à ses limites. Et c'était exactement ce qu'elle voulait. Elle l'observait avec une fascination presque enfantine, savourant chaque nuance de son désespoir. Ses yeux argentés brillaient d'un éclat malicieux alors qu'elle voyait son emprise sur lui se resserrer. Il était à deux doigts de céder, de devenir ce qu'elle voulait qu'il soit : le fléau qu'il cache au plus profond de lui.

Son sourire s'élargissant, elle voulait prolonger cet instant, le savourer pleinement. Chaque seconde où il luttait contre lui-même était une victoire pour elle. Elle voulait voir jusqu'où elle pouvait le pousser, combien de temps il tiendrait avant de craquer. Son regard planté dans celui de Toshiyuki, et fit un geste théâtral, laissant la gorge de sa victime pour plus tard, elle ouvrit grand les bras. « Tu sais, Oppa » dit-elle d'une voix douce et mielleuse, « il est fascinant de voir combien tu te bats pour eux. » Elle tourna légèrement la tête, observant les captifs. « Mais au fond, tu sais aussi bien que moi qu'ils sont condamnés. » Elle tourna les yeux vers lui, elle savait qu'il allait encore l'attaquer, elle était prête, enfin prête à recevoir les coups, à voir la créature en action, elle ne vivait que pour ce moment depuis quelque temps et elle s'était armé de patience pour monter son plan de toute pièce, ça lui avait pris terriblement de temps, mais elle savait que cela en valait la peine. C'est elle qui menait la cadence, et elle comptait bien en profiter jusqu'au bout.

Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Ven 19 Juil 2024 - 20:00
You can take my breath - Feat. Chae
Non, non, non, non ! Les cris des malheureux, le bruit de la lame s'enfonçant dans la chaire, l'odeur du sang, cette sensation de peur et de souffrance. Rien ne se passait comme prévu. Ce que cherchait Toshiyuki à la base, c'était un face-à-face. Un combat entre elle et lui, un affrontement entre deux adversaires sans qu'aucune autre âme ne soit touchée. C'était ça, le plan. C'était ça, l'idée. Il voulait en terminer sans que des innocents ne finissent une lame sous la gorge, à se vider de leurs sangs, à se vider de leurs vies. L'héritier maudit des Umino espérait qu'avec le choix d'un endroit aussi perdu, la beauté à la chevelure carmin espérait elle aussi un tête-à-tête, régler les affaires de leurs côtés. Et pourtant, une âme venait de s'éteindre, comme une bougie soufflée sans efforts pour ne laisser qu'une traînée de fumée.

La colère. La haine.

Des sentiments que Toshiyuki n'était pas des plus habitués à vivre. Ou plutôt, des sentiments qu'il avait enfoncé au plus profond de son être. C'était son ancien lui. Quand il venait de faire son pacte. Quand le ver avait encore une forte influence sur ses actions. Celui qui détestait sa famille, détestait son sang, détestait ce monde occulte qu'il rêvait de voir brûler dans les plus ardentes des flammes. Celui qu'il avait balayé, effacé, enterré, pour pardonner à tous. Et à elle. Mais là, il implosait. Intérieurement, c'était comme si son sang bouillonnait à en exploser ses veines. Ses yeux étaient écarquillés, marqués par des traînées rouges, et le bruit de ses dents grinçant les unes sur les autres résonnait dans la pièce.

« Ta gueule... »

Ces mots étaient soufflés, murmurés, impossibles à entendre. Il répondait aux mots lancés par Chae, dont il ne comprenait pas la totalité du sens. Elle crachait sur son idéal, sur le monde qu'il souhaitait construire. Elle crachait sur tout ce qu'il était, sur ce qu'il cherchait à devenir. "Ta gueule", un peu plus fort. Son souffle pouvant être entendu, des mots pouvant être en partie compris. Ta gueule, ta gueule, ta gueule, ta gueule. Les mots de la membre du culte astral résonnaient dans son crâne, comme des balles rebondissant inlassablement sur les parois de sa tête. Il avait mal. Une migraine, un cancer, qui prenait place dans sa psyché, et se nourrissait des mots emplis de corruption de la jeune femme à la chevelure sanglante.

Le sifflement revint. Comme à ce moment au cinéma, quand il était à deux doigts d'imploser. Mais le sifflement était plus fort. Semblable à une espèce d'acouphène atroce, le bruit d'une scie s'activant sur un os malade, au rythme de ses dents qui grinçaient toujours, à être frottés les unes contre les autres de frustration, alors qu'en baissant les yeux, Toshiyuki voyait son reflet dans le sang s'écoulant des plaies d'une des victimes.

Ses cheveux d'un blanc neigeux semblaient, lentement, prendre une couleur d'essence.

« TA GUEULE ! »

Il n'arrivait pas à réfléchir convenablement. Il devait sauver tout le monde, il devait éviter qu'ils n'aillent mal. Et plus il y réfléchissait, plus Toshiyuki arrivait toujours à la même conclusion. Pour en finir avec tout ça, pour s'assurer que tout se termine avec le moins de dégâts possibles...

Il devait la tuer.

Elle voulait voir son fléau, voir la noirceur de son cœur. Et malheureusement pour lui, tout comme elle, Chae allait voir ce que peu avaient vu jusqu'à présent. L'utilisation abusive de son sort inné amenait le ver des abysses à réclamer son dû. À ce que son hôte comble sa faim, et jusqu'à présent, aucun repas ne lui fut offert. Comme un parasite suçant l'énergie vitale de son hôte, la créature abjecte commença alors à aspirer les sentiments, les émotions, d'un Umino en perdition.

Avec le blanc de ses cheveux, avec le bleu de ses yeux, vint sa joie. Sa tristesse. Sa peur. De par les droits offerts par le serment les liants, le ver dévora tout.

Mais il laissait néanmoins quelque chose. Une goutte.

Sa rage.

« La seule peur et le seul désespoir que je vais ressentir, c'les tiens, connasse. »

Avec ses émotions, pars aussi sa retenue. Il n'a plus de barrières, plus rien qui ne le bloque dans ses actions. Malgré tout, comme une étincelle, comme une dernière lumière au fond des ténèbres de son âme meurtrie, reste cette envie de bien faire. De sauver. De protéger. Mais le tout était écrasé par la présence du ver, qui devenait plus visible, plus palpable. Comme une ombre planant au-dessus de Toshiyuki, les fils de la marionnette qu'il était devenu presque visible au travers de l'air. Il entendait le souffle de la bête dans sa tête.

"J'ai faim." "Dévore-la." "Nourris-moi."

L'homme tentait d'effacer ces mots de son crâne, se concentrant sur le meurtre. Et sur sauver les autres. Si d'habitude ses capacités occultes prenaient une couleur d'un bleu océan, désormais, sa propre aura puait d'un noir d'essence, de goudron.

Contrairement à ses coups précédents, touchés et altérés par sa faiblesse d'esprit, ils étaient ici plus contrôlés. Plus brutaux, aussi. Jusqu'à présent, Toshiyuki ne visait pas pour tuer. Mais ici, c'était différent. Ses coups devenaient... Léthaux, ou en tout cas, l'intention y était. Il ne cherchait plus à frapper Chae, à l'arrêter, mais à mettre fin à son existence.

Fonçant en avant, il utilisa soudainement l'emptyness pour se balancer sur le côté. Répétant l'opération, il tournait autour de sa proie, avant de venir abattre son pied en plein sur elle. Un coup brutal visant son dos, une fois derrière la belle. Dans un même temps, il prépara une décharge occulte, qui brillait d'une énergie sombre et malsaine, avant de l'abattre sur la jeune femme, juste après son coup.

Grommelant, il recula alors, usant de nouveau son emptyness pour détacher les otages, qui s'écrasèrent tous sur le sol dans un grognement de douleur. Ils n'étaient pas libérés pour autant, leurs membres encore attachés. Mais au moins, ils ne pendaient plus au plafond.


« Tu parles, tu parles, mais t'es qu'une putain de paumée qui sait rien foutre de sa vie. Tu me débectes. Tu me rappelles tous ces putains de clampins bon qu'à se torcher et à se cirer les pompes. Tu vie dans ton p'tit monde et j'vais t'en faire sortir, et les deux pieds d'vant. »


Alors qu'il devrait se sentir atrocement mal, Toshiyuki ne ressentait rien. Rien d'autre que cette colère. Que cette rage. Que cette haine. Et cette faim. Il ressentait désormais l'appétit du ver comme si c'était le sien, et la sensation n'était pas agréable.

Pas agréable ?... Non.

En fait, il se sentait bien.
Chae Lin Kwon
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Chae Lin Kwon
Lun 12 Aoû 2024 - 17:05
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Toshiyuki Umino

Chae Lin, le regard fixe, observa Toshiyuki, son sourire s’élargissant en une expression mêlant amusement et curiosité. Elle sentait la rage de l'exorciste exploser, une tempête noire balayant toute trace d'humanité en lui. Cette transformation, cette descente vers l'abîme, était pour elle une démonstration fascinante de la véritable nature humaine lorsqu'elle était poussée à ses limites. La rage brute, le désespoir, l'envie de destruction, tout cela se mélangeait pour former une créature qui, quelque part, lui ressemblait. Mais Toshiyuki, lui, n'avait pas embrassé cette part de lui-même. Pas encore. Les paroles crachées avec haine de l'héritier des Umino, son souffle haletant, son corps tordu par la tension de ses muscles, tout cela trahissait une lutte intérieure que Chae Lin ne connaissait que trop bien. La différence, cependant, était qu’elle avait depuis longtemps accepté l’ombre en elle, tandis que lui, tentait encore de la repousser. En vain.

Elle ricana, son rire résonnant dans le théâtre, son écho semblant se moquer de la situation. Toshiyuki l’attaquait de manière plus brutale, ses coups désormais teintés d'une intention meurtrière. Mais Chae Lin, loin de se laisser submerger par cette montée en puissance, para les assauts avec une fluidité presque désinvolte. Sa lame dansait, parant, tranchant, esquivant, le tout avec une aisance effrayante. « Eh bien, regarde toi...» Souffla-t-elle, esquivant une nouvelle attaque de Toshiyuki qui manqua de peu de lui fendre le crâne. « Enfin... Tu montres tes véritables couleurs. Est-ce donc ça, le pouvoir que tu caches en toi, Oppa ?  »Elle savourait chaque seconde, chaque geste. Son regard se planta dans celui de l'exorciste, ses yeux pétillant de malice, mais aussi d'une étrange tristesse, comme si elle voyait en lui un reflet de ce qu'elle aurait pu être, dans un autre monde, une autre vie. « Tu veux me tuer, hein ?» Demanda-t-elle, sa voix un mélange de provocation et de défi. « Mais tu sais quoi ? Je trouve que tu n'es pas si différent de moi, finalement. La colère, la haine, cette envie de tout détruire... Nous sommes plus semblables que tu ne veux l’admettre. »

Chae Lin fit un pas en avant, sa lame émettant un léger sifflement alors qu'elle fendait l'air, se préparant à l'attaque suivante. Mais au lieu de frapper, elle se contenta de rester là, devant lui, laissant le poids de ses mots s’infiltrer dans son esprit déjà tourmenté. « Mais je dois t'avouer quelque chose» ajouta-t-elle, son sourire se transformant en une expression plus sérieuse. « Tu as beau te débattre, tu as beau essayer de me tuer... C'est ta propre âme que tu détruis. La chose que tu abrites... Elle te consume, n’est-ce pas ? Tu crois que tu es encore en contrôle, mais la vérité, c'est que tu ne l'as jamais été. » Elle se tourna légèrement, jetant un coup d'œil rapide aux otages, puis glissa ses pupilles argentées sur l'homme en face d'elle. Ce qu'elle voyait, c'était un Toshiyuki qui n'était plus qu'une arme brisée, un homme déchiré entre ce qu'il voulait être et ce que le fléau faisait de lui. « Tu veux me voir morte, Oppa ? » Lança-t-elle une moue boudeuse sur le visage. « Très bien, alors viens et essaye.» Ses mots étaient acérés, mais son ton était calme, presque apaisant. « Mais souviens toi de ceci... Plus tu te bats contre moi, plus tu te bats contre toi-même.» Et sur ces dernières paroles, elle bondit vers lui, non pas pour le tuer, mais pour continuer à le briser. Chaque coup qu'elle portait n'était pas seulement destiné à son corps, mais à son esprit, cherchant à le pousser encore plus loin dans les abysses qu’il redoutait tant. Elle voulait voir jusqu’où il pourrait aller avant de se perdre complètement. Toshiyuki s’élança à nouveau, et Chae Lin esquiva d’un cheveu, sentant la lame passer tout près de sa joue. Mais elle ne cilla pas, ses yeux fixés sur lui avec une intensité glaciale.

Toshiyuki se précipita vers elle, son corps tendu, animé par une rage inextinguible alors qu'il lançait un coup brutal, visant le dos de Chae Lin. Dans un même mouvement fluide, il canalisa son énergie occulte, une force sombre et tourmentée, pour l’abattre sur elle, une fraction de seconde après son coup initial. La décharge d'énergie occulte passa à quelques millimètres de sa joue, laissant une sensation de brûlure fantôme sur sa peau. Mais elle ne réagit pas, ne cilla même pas. Ses yeux, d’un gris profonds, restèrent fixés sur Toshiyuki, une intensité glaciale se dégageant de son regard.

Chae Lin écouta les paroles de Toshiyuki, sentant la rage brute et l'amertume dans chacune de ses phrases. Il avait raison sur un point : elle n'était qu'une fille perdue, errant dans un monde qu'elle ne comprenait pas pleinement. Mais ce qu'il ne savait pas, ce qu'il ne pouvait pas deviner, c'était à quel point elle avait été brisée. Plus profondément que lui, plus intensément que n'importe qui ne pourrait jamais l'imaginer. Elle n'était pas la femme qu'elle aurait dû être. Tout ce qu'elle était, tout ce qu'elle croyait être, avait été façonné par les membres du culte, ceux qui avaient manipulé chaque fibre de son être pour la modeler selon leurs attentes. Elle n'était qu'un produit fini, un pantin articulé selon les désirs de ceux qui l'avaient façonnée. Tout en elle était artificiel, une façade construite pour répondre aux besoins d'un autre, jamais les siens. Peut-être qu'elle vivait vraiment dans son petit monde, un monde qu'elle croyait être le sien. Mais ce n'était pas le cas. Ce monde avait été fabriqué pour elle, un paysage mental soigneusement sculpté dans son esprit, où chaque pensée, chaque croyance, avait été implantée, entretenue, pour la maintenir sur le chemin que le culte voulait qu'elle suive. Elle ne voyait pas la vérité, elle ne comprenait pas vraiment ce qui lui était arrivé. Comme un cheval portant des œillères, elle avançait sans se rendre compte de la cage mentale dans laquelle elle était enfermée.

Ses souvenirs, ses ambitions, même ses peurs, tout cela n'était que des illusions placées là par ceux qui l'avaient façonnée. Ils avaient érigé des murs dans son esprit, l'empêchant de voir au-delà de ce qu'ils voulaient qu'elle voie, l'empêchant de ressentir autre chose que ce qu'ils voulaient qu'elle ressente. Elle était un produit de leur cruauté, de leur contrôle. Une poupée brisée, sans même s'en rendre compte. Et pourtant, elle était là, face à Toshiyuki, avec une lame à la main, prête à se battre pour des raisons qu'elle croyait être les siennes. Mais au fond, savait-elle vraiment pourquoi elle était ici ? Savait-elle vraiment ce qu'elle cherchait à accomplir ? La confusion s’insinua en elle, mais elle la repoussa, comme elle l'avait toujours fait. Parce que c'était ce qu'on lui avait appris à faire. Ne jamais douter, ne jamais réfléchir trop profondément. Juste obéir, juste accomplir. Et tout ce qu'elle savait faire, c'était se battre. Alors elle leva son katana, son regard froid croisant celui de Toshiyuki. Ce combat n'était pas seulement entre eux deux. C'était un combat contre tout ce qu'ils étaient devenu, contre les chaînes invisibles qui les maintenaient tous deux prisonniers. « Tu as raison, Oppa» murmura-t-elle, sa voix basse et remplie d'une émotion qu'elle n'avait pas prévue. « Je suis peut-être perdue. Mais toi aussi, tu l'es. Peut-être encore plus que moi.»

Et avec cette vérité troublante entre eux, elle se prépara à l'attaque, sachant qu'au-delà des lames croisées, se jouait un combat bien plus grand, bien plus intime, qu’aucun des deux ne pouvait vraiment comprendre. Elle l'observait attentivement, prête à éviter la moindre attaque, à esquiver ses mouvements. Elle avait déjà compris que le jeune homme était en proie à ses démons intérieurs, à cette colère qui bouillonnait en lui, alimentée par une force qu'il ne maîtrisait pas totalement. Chaque attaque qu'il lançait était plus brutale, plus désespérée que la précédente, comme si à chaque coup, il perdait un peu plus de contrôle sur lui-même. Elle savait qu'il était en proie à une furie incontrôlable, que chaque mouvement qu'il faisait était imprégné de la noirceur qui le consumait de l'intérieur. Et elle savait que ce n'était pas le moment d'attaquer de front. Pas encore. Sa tactique, pour l’instant, était simple mais terriblement efficace : éviter, contrer, riposter.
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