Compétences Hors-Exorcisme: Corps à corps - 700 Sort inné: Noble Truth - 700 Sorts Occultes: 1700
Daisuke Sato
Lun 26 Fév 2024 - 10:28
Un petit saut, et trois coups de pieds à la suite, alors qu'il se trouve en l'air. Il se rétablit grâce à sa main qui rencontre le sol et une pirouette qui le remet sur ses deux jambes, et il s'apprête à enchaîner, tant que son corps et son esprit peuvent suivre. Et actuellement, ils commencent à être à leur limite, car même si le rayon noir l'a plongé dans un état de concentration profonde, il y a toujours cette douleur qui lui hurle d'arrêter le combat.
Mais on ne demande pas à Daisuke de s'arrêter dans un combat si intense, surtout quand deux de ses compères donnent tout ce qu'ils ont pour vaincre et s'en sortir. En ce moment, ils se battaient tous au delà de leurs capacités. L'exorciste de dernière année se maudit presque de ne pas avoir pu apprendre le sort inversé à temps pour se soigner en cet instant et continuer un combat qui l'excitait au plus au point. Avec l'expérience et l'endurance adéquate, il aurait pu tenter de faire travailler Noble Truth sur le fléau, mais malheureusement, les évènements avec ce potentiel classe S avait enseigné au petit groupe qu'il fallait en finir vite avec le bougre, sous peine qu'il n'en apprenne trop et atteigne un stade inatteignable pour les trois camarades : il n'aurait plus manqué qu'il lâche une extension de territoire, et c'était la fin pour tout le monde. Plus qu'une option alors : l'attaquer ensemble avec leurs meilleurs attaques, tout donner d'un coup, et le détruire enfin.
Le rayon noir avait fait son effet, malgré tout. Un des bras de la créature était tombé, laissant un point faible tout désigné pour une autre attaque. Mais Daisuke, à deux doigts de lâcher prise, s'élança malgré tout vers le côté contenant son autre bras, pour l'empêcher de contre attaquer à ce qui allait venir. Mais si Toshiyuki était devenu la vitesse elle même tant il était extrêmement rapide, ce n'était pas le gars du pauvre homme sans sa faux qui, en tentant de lui porter d'autres coups, fut balayé une nouvelle fois vers le murs, sans doute à cause des serpents. Impossible d'en être sûr, cependant, mais le fléau avait de toute façon mieux à faire que de s'occuper d'un exorciste qui n'en pouvait plus.
Mais Dai se serait maudit s'il était tombé dans l'inconscience une fois de plus, surtout pour louper un si beau spectacle. D'un côté, le fléau s'entourant de ses serpents dans un genre de barrière de défense, de l'autre, l'attaque dévastatrice de l'Umino. L'héritier des Sato croyait en son frère, aussi, il aurait aussi bien pu fermer les yeux qu'il se serait endormi serein : l'offensive sera concluante. L'impact fit éclater les ampoules … Et les ténèbres revinrent. Un petit silence, un léger blanc s'installa alors, et si pour les autres exorcistes la tension était sans doute à son comble, le rictus amusé de Daisuke se formait sur son visage : une attaque combinée aussi incroyable ne pouvait qu'avoir touché.
Cependant, le petit rire de la créature fit changer drastiquement d'avis l'exorciste, dont la mine se détériora pour afficher un visage circonspect. Il tenta de se relever, en vain : il n'avait plus la force de combattre, mais si son esprit enflammé lui hurlait d'échanger plus de coups. Les yeux s'habituent à l'obscurité, le noir se fait plus clair, les formes se dessinent plus distinctement, et le fléau se fait plus visible. Assez visible pour que Daisuke distingue son apparence et son état pathétique. Et finalement, c'est au tour de l'héritier des Sato de rire à gorge déployé. Malgré le fait qu'il soit dans un état lamentable, le fléau l'était tout autant. Il fallait en finir vite, mais le monstre semblait lui même des plus affaiblis. C'était jouable. Après la supériorité et la suprématie dont le fléau avait bien voulu se targuer, le voilà également au portes de la mort. Et ainsi, deux idiots dans le même état de détresse se mirent à rire.
Le combat ne dura pas plus longtemps, nonobstant. Une pioche, une nouvelle fois lancée par Sayuki, vint mettre un terme à l'existence de la créature.
"Deux fois ? Il s'est fait avoir par le même coup deux fois ! Sayuki, je crois bien qu'on peut te trouver un surnom de guerre. Paris. Le type qui a tiré dans le talon d'Achilles. Sayuki "Paris" Mochizuki. Ah, un bon palmarès pour la première année qui se tartine un classe S. Y'a Artémis aussi sinon. Choisis."
Le jeune homme se releva en essayant de glisser sur le mur en s'aidant de son bras valide.
"Dites moi qu'on a fini que je puisse décéder en paix sur le bateaux sur le retour."
Chapt. 2 - L'île aux fléaux (Ft. Daisuke & Sayuki)
La douleur martelait son corps, la souffrance parcourait son être. Son coup était rapide, fulgurant, telle une flèche propulsée par la colère et l'envie de victoire, le désir de survie, le besoin de vaincre. Cette véritable balle d'emptyness se fracassa alors brutalement contre le fléau. Enfin, "fracasser" n'était pas forcément un terme approprié, l'effet du sort de famine lui faisant dévorer chaque parcelle d'énergie occulte qui résumait l'être qu'il affrontait au contact, fondant en lui comme un couteau dans un beurre mou et laissé bien trop longtemps sur le bord d'une table. La sensation était étrange, différente des autres moments où il usait son sort. S'il ne sentait en général jamais "l'arôme" de ce que dévorait le ver des abysses, il avait ici comme un arrière goût qui venait le titiller, comme une sensation dans sa gorge, à la fois atroce et indescriptible.
Son attaque avait-elle réussie ? La lumière faisait place à la pénombre, empêchant l'exorciste de se rassurer quant à sa victoire, quant à sa défaite, quant à la finalité de cet affrontement. Tout ce qu'il savait, c'était que son corps lui faisait atrocement mal, alors qu'il s'écrasait finalement contre un mur, dans un grognement de douleur. Tout son corps lui envoyait des signaux de mauvais augure, et son énergie occulte était au ras-des-pâquerettes. Il n'était même plus capable de sentir l'énergie environnante, vidé de toute ses forces. Toshiyuki ne pouvait savoir si Daisuke était toujours vivant, si l'assaut de Sayuki avait porté ses fruits, si tout était terminé, ou si la mort était la prochaine étape.
Le rire sombre de la créature vint perturber le silence. Un rire froid et mauvais, moqueur, comme un prélude à la souffrance qui suivrait de sa survie. Mais en réponse, Toshiyuki n'arrivait qu'à rire. Un rire nerveux, mais un rire surtout motivé par un instinct, par une pointe, un égo... de la fierté. En sentant ce sentiment étrange apaiser son âme, l'hôte du ver des abysses comprit : s'il était encore capable de ressentir, c'était que son fléau s'était repu d'un tout autre repas que ses propres sensations. Et cet arrière-goût étrange qui martelait son palais n'était là qu'un stigmate d'un délicieux repas que la créature attendait depuis un moment.
Cette impression, elle fut finalement confirmée quand la lumière s'éclaira au dessus de la créature, révélant une partie de son corps disparu, dévoré par la force étrange qui sommeillait en lui, mais surtout, le clou sur son cercueil, ce fut la pioche plantée dans sa tête. Deux fois, cet abrutit s'était fait avoir deux fois par le même coup, et c'est bien cette lame chargée d'énergie occulte fendant sa mine soit disant confiante qui acheva l'être occulte. Enfin... Il n'avait pas encore disparu. Ce qui n'était pas vraiment la chose la plus rassurante.
« Putain... »
Toshiyuki se demandait bien où Daisuke allait chercher l'énergie pour ses tirades. Si physiquement, l'héritier des Umino semblait peut-être plus "noble et digne", de part ses tenues européennes marquées par le moyen-âge et une époque passée symbolisme de chevalerie et d'histoires héroïques, les mots du faucheur étaient bien plus emplis de richesse et de connaissance. Grossièrement Toshiyuki parlait quand même pas mal comme un gars lambda, là où Daisuke semblait sortir d'un gala de charité préparé par pôpa, ce qui donnait un contraste toujours un peu drôle.
« Paris, genre, la capitale française ? »
Oui, la mythologie grec, ce n'était pas son truc. Si on lui demandait de dessiner qui était "Paris", il dessinerait peut-être un petit garçon cornu accompagné d'un mouton. Pourquoi ? Parce qu'il n'a aucune idée d'à quoi il peut bien ressembler !
La chevelure sombre de Toshiyuki regagnait légèrement sa couleur d'origine. Le repas fut copieux. C'était bien la première fois que l'exorciste offrait un classe S en pâture à son prisonnier et bourreau, et semblerait-il que la qualité de son énergie occulte lui permettait d'assez se sustenter pour ne plus l'avoir sur ses côtes. C'était déjà une bonne chose, et pour la première fois depuis quelques temps, c'était un sourire sincère qui animait ses fines lèvres légèrement teintées d'un rouge carmin, marqué par le sang et les larmes.
« Faites attention quand même les enfants, il a pas disparu. Mais si cette saloperie se réveille, alors, bah... Euh... J'en sais rien. »
Toshiyuki grommelait dans sa barbe, tentant de rassembler son énergie occulte en son index, pour former un nouveau rayon occulte et tenter de titiller le potentiel cadavre ambulant qui attendait devant eux. Mais malheureusement, son doigt ne faisait que s'éclairer par à-coups, comme une ampoule sur la fin de sa vie, prouvant aisément l'état de ses réserves d'énergie. Pas très hautes. Vidées.
Le duel contre ce fléau avait été ardu. Cet échange de coup aurait pu être le dernier pour tous les combatants qui se trouvaient sur cette île. Si jamais ceux-ci désiraient mettre fin à ce combat, ils allaient devoir s'y mettre tous ensemble. Alors que Toshiyuki et Daisuke s'en prenait à la créature ressemblant à Méduse, Sayuki récupérait donc son arme de fortune qui était la pioche pour aider ses compères à sa façon. N'ayant pas autant d'expérience qu'eux dans le rôle d'exorciste, notre petite neige avait utilisée un sort occulte qu'elle avait appris en cours pour que son coup soit plus fort que le précédent. Hélas, notre première année n'avait pas pu voir si la pioche avait atteint sa cible. La noirceur avait prit le dessus. Le groupe n'arrivait plus à voir quoi que se soit. Tout ce que l'on pouvait entendre était un rire. L'ennemi se marrait de façon diabolique. Cela allait annonçait donc que sa frappe avait sans doute pas touchée. Le stresse remontait de plus belle dans le corps frêle de notre étudiante qui avait son rictus de sourire droit qui tiquait. Un signe de nervosité qui restait jusqu'à temps que le son du rire se transformait au dernier bruit qu'allait produire ce fléau de rang S. Le regard cerises de la gamine clignaient pour éviter de se retrouver aveugle par le retour de lumière. une fois les paupières ouvertes, Sayuki se rapprochait lentement de ce qui semblait être le corps de la créature. Le bout de son pied droit qui tapotait au niveau de la tête. Un léger soupire sortait de ses minces lèvres avant de reprendre peu à peu son souffle. - Ça y est c'est fini ?- demandait-elle faiblement alors que l'étudiant de troisième année prenait la parole. Pour que le fléau se fasse avoir deux fois par le même coup, sûrement qu'il avait eut toute une distraction pas vrai ? Redressant donc les épaules ainsi que ses bras mollement pour signaler que la demoiselle ne savait pas trop. Pour ce qui était du surnom, l'adolescente allait prendre le temps d'y réfléchir. - Sûrement la chance du débutant - lançait-elle juste avant que le Umino émette un commentaire sur la capitale de la France. Un petit hochement de la tête négative. Bien sûr que Dai ne parlait pas de la capitale. Ayant du temps de libre quand Sayuki était encore plus jeune, sa connaissance générale en lisant des livres pouvait lui permettre de savoir de quel champion que l'autre élève parlait. Cette discussion se mettait en pause lorsque le semi blond parlait du fléau. C'était un bon point. Rien ne confirmait si cette chose allait se relever d'une minute à l'autre. Voyant la lumière au bout du doigt de Toshiyuki, cela faisait rappeler à la première année quelque chose. - Hmmm- se plaçant à droite de la tête de la créature, Sayuki mettait ses pieds aux niveaux de ses épaules. Une bonne posture pour ce qui allait suivre. Sa main gauche devant elle alors que son doigt visait la tête. Cette action était la meilleure à faire. Est-ce que notre petite neige allait réussir cependant ? N'ayant pas beaucoup travaillée plus que cela le sort occulte, la petite lune ne savait pas trop à quoi s'attendre en faite. Usant de toute l'énergie occulte qui lui restait, une lumière sortait de ses doigts. Par la puissance qui avait été projeté aux bouts de son doigts, l'élève avait perdue malgré tout l'équilibre pour tomber fesses premières contre le sol non loin du fléau. - Aïe - Cette douleur lui faisait oublier de vérifier si sa décharge occulte avait bien atteint la tête ou non.
Les trois exorcistes contemplent la scène où s'est déroulé le combat contre le fléau, réalisant qu'ils ont mis fin à la vie du fléau. Un silence solennel imprègne l'air, témoignant de la victoire chèrement acquise. Les murs de pierre portent encore les stigmates du duel, mais la menace a été éradiquée. Le chemin inverse s'ouvre devant eux, les conduisant hors des galeries de pierre où régnait l'obscurité oppressante. La pioche restée plantée dans le sol témoigne de leur triomphe sur la créature des ténèbres. À mesure qu'ils avancent, l'air semble plus viable, moins chargé en énergie occulte, rendant la pression qui pesait sur eux beaucoup moins écrasante. La lumière, même faible, commence à percer les ténèbres, guidant leur retour vers la surface. La victoire est tangible, mais la prudence persiste, car même dans la défaite du fléau, les ombres peuvent encore révéler des surprises.
En émergeant de la mine, les trois exorcistes peuvent observer que le rideau d'énergie occulte qui entourait l'île est en train de tomber. La sombre aura qui avait enveloppé l'endroit, rendant l'atmosphère morbide, se dissipe lentement. À mesure que les ombres reculent, une lumière plus chaleureuse éclaire l'île, lui redonnant une vie qui semblait avoir été étouffée par les ténèbres. Les contours de l'environnement redeviennent plus nets, et la nature semble reprendre ses droits. Les oiseaux reprennent leurs chants, et les feuilles des arbres réagissent au souffle d'une brise revitalisante. La transformation de l'île, autrefois empreinte de malédiction, s'opère sous leurs yeux.
La victoire sur le fléau a libéré l'île de son emprise démoniaque, ramenant la vie et la lumière à un lieu qui était plongé dans les ténèbres. Les exorcistes, témoins de cette métamorphose, peuvent ressentir la lueur de l'espoir renaître dans l'air, apportant une rédemption bienvenue à cet endroit qui avait été autrefois corrompu par les forces occultes. Avec le fléau vaincu et l'île retrouvant sa quiétude, les trois exorcistes peuvent désormais envisager de rentrer chez eux en empruntant le même chemin qu'ils ont pris pour venir : le bateau. Le navire, ancré quelque part sur les rivages de l'île, les attend comme un fidèle compagnon prêt à les ramener à la civilisation. Leur retour à bord du bateau signifie non seulement la fin de leur mission, mais aussi le début d'une nouvelle étape. Les vagues bercent doucement la coque du navire, apportant une atmosphère apaisante après les épreuves traversées dans les profondeurs de l'île.
Chacun d'entre eux peut prendre un moment pour contempler l'horizon marin, réfléchissant sur les événements qui ont jalonné leur séjour sur cette île maudite. Leur trajet de retour à travers les eaux calmes annonce un retour à la vie ordinaire, loin des mystères occultes et des dangers qui ont marqué leur séjour sur l'île.
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