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"Je ne peux pas vous laisser 5 minutes sans conséquences" (Pv Toshiyuki)
Umino Katchushi
Exorciste - Classe 2
Umino Katchushi
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Umino Katchushi
Mar 19 Mar 2024 - 9:38
Le Japon est un beau pays, elle en était rappelé encore une fois en voyant défiler ses paysages à travers une vitre. Katchushi n’avait jamais autant voyagé cette année que dans toute sa vie, et elle commençait à vraiment y prendre goût. Les opportunités de quitter le domaine des Uminos n’avaient commencé à s’empiler que très récemment pour des raisons évidentes. Jusqu'à relativement récemment, elle n’était qu’un échec du clan, et ne pensait qu’à remplir son rôle de servante. Découvrir son sort inné n'était pas synonyme de liberté immédiate, elle avait dû l'étudier et plus largement apprendre tout ce qui lui avait été interdit en tant que rejet sur l’exorcisme. Le seul domaine où elle n’avait pas de retard était la force et l’adresse physique grâce à son entêtement à ne pas abandonner son développement musculaire. Une décision qui lui avait très bien réussi, pour preuve, elle avait gagné assez vite le grade d’exorciste de classe 2 malgré tout.

Être une exorciste n’avait pas que des bénéfices, c'est même le métier le plus dangereux possible, et après une mission aussi longue et éloignée de chez soi, elle commençait à comprendre la popularité du café parmi ses collègues. Pas qu’elle se laisserait aller à cette tentation, la caféine et elle faisait très mauvais ménage. Elle n’était plus à une différence près de ses camarades après tout. Même pour eux, Katchushi était une personne à part. Vous en connaissez beaucoup des exorcistes remplissant leurs missions en tenue de servante ?

Rassurez-vous, même les non-exorcistes n’avaient jamais vu de tels habits sur une si jeune femme, encore moins une qui prenait le train pour rentrer à Tokyo. Cela ne dérangeait pas plus que ça l’exorciste d’être le sujet de regard et de murmures, elle en avait l’habitude en tant que servante de l’héritier maudit des Uminos, en comparaison des messes basses qu’elle devait ignorer lorsqu’elle était à son service, celles d’un bus bondé de civil lui passait par-dessus de la tête. Elle aimait son yukata revisité pour des mouvements plus rapides et brutaux, se battre avec lui donnait un sentiment de confort. Cela donnait l’illusion qu’elle n’affrontait pas une abomination ou je ne risquais pas sa vie, mais simplement qu’elle faisait le ménage, et c'était une raison suffisante pour elle de l’utiliser comme bleu de travail.

“Je suis rentré, où êtes vous ?”

Son yukata n’était pas la seule chose qu’elle gardait de sa vie de servante, elle avait toujours des liens étroits avec son ancien… Employeur ? Techniquement parlant, c’était le clan qui l’employait, même en tant que servante, mais elle était au service d’une personne plus que toutes les autres. C’était avec cet homme qu’elle avait gardé contact, même si elle n’avait techniquement plus de raisons de garder ses textes aussi polis et formels, mieux valait être prudent. Pas qu’il s'énervait si elle lui manquait de respect, plutôt que si le clan tombait sur des obscénités d’une part comme de l’autre, cela lui retomberait dessus au centuple.

Elle attendait quelques secondes, puis rangeait son téléphone avant de quitter la gare. Peut-être qu’il dormait pour récupérer de sa mission, ou que son téléphone était mort, il y avait mille raisons pour ne pas répondre instantanément à un message. En attendant qu’il réponde, Katchushi allait profiter de ce délai pour rentrer chez elle et se changer, bien qu’à la différence de son ancien maître, son chez-soi se trouvait dans le domaine des Uminos. Elle envisageait également se prendre un appartement dans les alentours de tokyo pour des fois se faire des petites pauses de l’ambiance trop formelle des terres du clan, mais ce n’était pas dans ses priorités pour le moment. Quand elle aura besoin de stocker ses armes occultes, probablement que cela remontera dans sa liste de choses à faire.

La réponse lui venait alors qu’elle finissait de lacer ses ses chaussures. Le message s’accompagnait d’une adresse qu’elle ne reconnaissait pas, il était chez un ami ? La servant plissait des yeux, puis écrivait qu’elle allait venir le voir sous peu. Le temps de mettre ses armes occultes dans son sac et son matériel d’entretien. S’il était chez un ami, cela prendrait du temps, et elle ne voulait pas reporter l’entretien de ses armes.

Autant dire qu’elle s’était royalement trompée. Ce n’était pas l’adresse d’un ami qu’elle ne connaissait pas, c’était un hôpital. Elle regardait encore une fois l’adresse, non non, elle ne s’était pas trompé. Comment allait-elle entrer, elle avait un colt et deux kodachi dans son sac, jamais l'hôpital ne la laisserait à l’intérieur avec !

Oh, attendez, elle allait peut-être pouvoir rentrer, en regardant bien, elle reconnaissait le symbole sur la façade de l’établissement. Poussant un soupir de soulagement, elle entrait, et se présentait à l'accueil avec son plus beau sourire.

“Bonjour madame, est-ce que je pourrais avoir le numéro de chambre d’un de mes proches s’il vous plaît ?”

“Bien sûr, et quel est son nom ?”

“Umino”

Elle écarquille les yeux, qu’elle réagisse ainsi à la mention de son clan lui facilitant la tâche. La jeune femme devait avoir des consignes très strictes concernant les Umino, après tout leur emblème était sur leur hôpital, il devait leur appartenir. Sa famille était présente et influente dans le monde de l’exorcisme depuis près d’un millénaire, elle ne doutait pas qu’elle avait ses mains sur beaucoup d’infrastructures importantes, dont un hôpital.

“E-Et vous êtes ?”

“Umino Katchushi, madame. J’ai ma pièce d’identité sur moi s’il vous faut une confirmation, un instant s’il vous plaît.”

“C-cela s serait apprécié Mademoiselle Umino… Tout est bon, chambre 431, quatrième étage.”

Pas les soins intensifs donc. Très bien, au moins il n’était pas ou plus en danger. Après avoir adressé ses remerciements, elle s’engouffrait dans les escaliers, et remontait jusqu’au quatrième étage, puis jusqu’à la porte 431. Elle y toqua délicatement avant de s’annoncer et d’y entrer.

“Maître Toshiyuki, c’est moi, je me permets d’entrer.”

Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Jeu 21 Mar 2024 - 16:12
Je ne peux pas vous laisser 5 minutes (Ft. Katchushi)
Quand il s'éveilla des bras d'un Morphée jaloux et possessif, Toshiyuki ne se rappelait pas de grand-chose. La tête dans le flou, dans le cirage, et la mémoire encore embrumée par les événements passés, l'hôte du ver des abysses passa bien plusieurs minutes à se remémorer les différentes choses qui s'étaient passées, quelques jours auparavant. Quelques jours, en effet, étant donné que le mouton noir de la famille de manieurs de fléaux avait passé plusieurs lunes, inconscient, à récupérer ses forces d'un affrontement dont les stigmates marquaient désormais sa peau, zébrée de bandages et de points de couture, faute d'un utilisateur compétent de sort inversé disponible. S'il était si facile de soigner son prochain, ce serait connu, après tout.

Ah, oui, l'affrontement ! Un duel, ou plutôt un combat de groupe, sur une île perdue abandonnée de toute âme humaine, peuplée seulement de créatures occultes. Le nom, il l'avait encore sur la langue, alors qu'il essayait de repasser dans sa tête les différentes scènes de cette pièce de théâtre macabre, même si au vu de sa difficulté à tout se souvenir, c'était comme chercher à comprendre un film en observant à la loupe son métrage usé par le temps. Grommelant dans sa barbe, quelques flashs éveillaient en lui des sentiments contraires et étranges. Il était au côté de deux autres camarades, des élèves, même. Un faucheur qu'il connaissait déjà d'une mission précédente, et une jeune fille de première année.

Mais c'était bien son adversaire qui marqua plus fortement encore l'Umino. Un fléau à l'aura semblable aux pires créatures siégeant dans les sous-sols du manoir du clan. Une créature occulte d'une classe supérieure, avec un S majuscule pour la peine. Une créature qui empruntait aux serpents autant ses capacités que son côté mortel et imprévisible.

« Monsieur Toshiyuki ? »

Les mots venaient d'un Docteur, appelé par quelques infirmières qui remarquèrent l'éveil du mouton noir. Les minutes suivantes furent un résumé de ce qui c'était passé : sa mission sur l'île, son retour, et sa perte de conscience suite à son combat éprouvant. Le lieu où il se trouvait fut aussi sur la liste des révélations. Un hôpital, en partie occupé par le clan Umino. C'était un endroit parfait, les lieux de soins étant connus comme des refuges à fléaux, il n'était pas forcément incohérent que certains membres du clans aient décidés d'en faire l'acquisition. Ils soignaient les humains, mais aussi les exorcistes, et récoltaient les potentielles créatures occultes qui en découlaient. C'était du gagnant-gagnant.

C'est à ce moment qu'il remarqua les messages laissés par une certaine personne sur son téléphone. Katchushi. Une jeune femme, et une personne de sa famille de surcroît, qui fut durant quelques années sa servante. C'était il y a déjà bien longtemps, peu de temps après son... acquisition du ver des abysses. Lors de son entraînement aux côtés de son père, il fut ainsi accompagné par la personne qui, avant, s'occupait de son jeune frère. Une membre du clan certes, mais à l'époque considérée comme inférieure de part le manque de sort inné, ne servant au final que comme femme de ménage et accompagnatrice pour les membres plus gradés.

À la mort de Tensai, et à l'arrivée d'un Toshiyuki désormais hanté par le trésor du clan, Katchushi fut à ses côtés jusqu'à son départ pour l'école de Tokyo. Mais malgré tout, même après, elle continua de s'occuper de lui, de lui servir de soutien émotionnel, d'épaule sur laquelle se poser, et aussi un peu de lien avec la maison mère, où le mouton noir n'aimait pas vraiment aller. D'une main, il attrapa finalement le petit objet, avant de rapidement pianoter pour lui répondre, indiquant simplement là où il était. Des détails ? Le mélange de fatigue et de migraines suffisait à l'en dissuader, surtout que c'était au final très long à raconter. Alors bon, plus simple. On balance, et on s'endort. Voilààà.

***

Quelque temps plus tard, ce fut l'arrivée de la fameuse "servante". Ou plutôt, de l'infirmière, qui vint le tirer une nouvelle fois de son repos pour lui prévenir de l'arrivée d'une certaine personne de sa famille, dont l'héritier maudit se doutait très bien de l'identité. Peu de chance que ce soit sa très chère cousine, ni même son garde du corps soupe au lait, c'était très certainement donc l'une des rares personnes de la famille avec laquelle il s'entendait encore bien.

Il remercia l'infirmière, avant de grommeler et de s'étirer, s'asseyant tranquillement dans son lit avant d'entendre Katchushi se présenter, tout en continuant de l'appeler "Maître". Au moins, elle utilisait son prénom, mais quand même, c'était trop formel.

« Salut, Katchu' ! Combien de fois te l'ai-je dit ? Pas besoin de 'Maître', tu es une exorciste maintenant. On est égaux, pas besoin d'aller jusque-là. Enfin bon. »

Même s'il venait de lui faire une remontrance, le large sourire sincère et doux de Toshiyuki accueillait avec chaleur l'arrivé de la jeune femme. C'était très certainement la membre de la famille avec laquelle il était le plus proche, notamment de par le fait qu'elle connaissait très bien son jeune frère décédé, le servant avant sa disparition. Elle devait très certainement ainsi reconnaître facilement que ses manières, son caractère, étaient très proches de son frère. Mais que du coup, ils étaient aussi simulés. C'était comme ça : Toshiyuki cherchait à le remplacer, lui, la lumière d'un monde sombre. S'il n'avait pu changer les choses, alors c'était au grand frère de prendre la suite.

« Désolé de ne pas avoir répondu tout de suite, disons que ma mission a été plus... compliquée, que prévu. Mais au final, c'est tout bon ! Et toi, ça va ? »

Il expédiait son cas très vite, alors qu'il était pourtant allongé dans un lit d'hôpital. Sa tenue, les bandages et les quelques grognements de douleurs qui arrivaient à se frayer un chemin au travers  de ses mots servaient déjà de bon indicateur quant à son état actuel. Mais il ne voulait inquiéter personne, et surtout, il ne voyait pas vraiment d'intérêt particulier quant à sa personne. Il était prêt à dédier son énergie pour éviter à d'autres des problèmes, même si cela signifiait malheureusement d'avoir des soucis de son côté.

Que Katchushi soit la seule à être passée est d'ailleurs visible dans la pièce : la chambre est plutôt classique, c'est une pièce d'hôpital, un seul lit étant présent, occupé par Toshiyuki. Une petite table se trouvait dans un coin, tout comme un pot de fleurs vide, ainsi que son dossier médical posé à côté. Une vieille télévision éteinte se trouvait en hauteur, la télécommande portée disparue. Mais aucun paquet ou lettre n'indiquait qu'une autre âme que celle de Katchushi soit venue rendre visite à l'Umino, minus le personnel de santé, bien entendu.
Umino Katchushi
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Umino Katchushi
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Umino Katchushi
Jeu 21 Mar 2024 - 19:23
Rien n’allait, depuis la seconde où elle avait ouvert la porte, rien ne faisait sens. La chambre, la personne sur le lit, ses paroles, ses blessures, son attitude. Rien, ne, faisait, sens. Pendant une bonne poignée de seconde, Katchushi s’était immobilisé, l’horreur lisible sur son visage. Beaucoup de pensée la traversait. Voir ce corps si semblable à son ancien maître dans un si piteux état, réaliser que c’était son maître actuel qui était autant blessé, voir l’état d’austérité de sa chambre, et réaliser qu’il ne lui faisait pas assez confiance pour montrer ouvertement qu’il avait mal alors qu’ils étaient seuls dans cette pièce…

Puis, elle se ressaisit et affiche un beau sourire. Avant de fermer la porte, à clé. Sans accorder une minute à la personne qu’elle était venue visiter, elle fit le tour des lieux, elle fermait la fenêtre, tirait les rideaux, et jetait un dernier coup d'œil sous les meubles. Bien, il n’y avait rien qu’elle ne puisse trouver sans un examen approfondi de la pièce. Normalement, cela ne serait pas suffisant pour qu’elle soit confortable à faire ce qu’elle s’apprêtait à faire, mais c’était une situation exceptionnelle.

“Toshiyuki... Tu te moques de moi ?”

Était-elle en colère ? Triste ? Déçue ? Pire, c’était un mélange de ces trois émotions qui la tiraillait et faisait trembler ses lèvres et ses mains. Elle soupirait pour abaisser un peu sa tension, prenant une chaise qui n’a probablement vu aucun visiteur et s’asseoir dessus, croisant les mains sur ses genoux. Son comportement était bien différent de derrière cette porte, mais l’autre Umino dans cette pièce y était habituée. La conscience professionnelle de Katchushi était telle que son comportement en public et en privé étaient le jour et la nuit.

“Tu… Tu aurais pu me prévenir. Que je me prépare à voir… ça.” Elle montrait tout son corps avec un geste vague des mains, avant de les serrer pour calmer le tremblement. Voir Toshiyuki blessé était bien plus impactant que de voir n’importe qui d’autre en mauvais état. Il était beaucoup trop ressemblant à son petit frère, le voir blessé, c’était comme voir deux personnes très chères à son cœur mal en point en même temps, en plus de laisser ressurgir de mauvais souvenirs.

“Compliqué, tu dis… Ouais, je peux voir ça.” Elle feuilletait dans son dossier médical, c’était une manière comme une autre de dire “atroce”, “irréalisable” ou “dangereuse” dans son lexique des synonymes elle en était sûre. Elle le connaissait trop bien pour le lui faire remarquer, c’était une cause perdue sur cet aspect. Elle jetait donc le dossier médical sur le côté, elle le ramassera après.

“Peachy. Cela doit faire pression en haut pour ne pas me mettre sur des missions trop méritantes, du coup, je n’ai presque que des promenades de santé.”

Dans une tentative sans doute un peu grossière d’éviter qu’elle fasse de l’ombre aux autres exorcistes, et surtout à l’élite des Uminos. Les jeux de pouvoirs et d’influences n’étaient pas son domaine, si cela les amusait de perdre autant de temps sur elle, qu’ils s’en donnent à coeur joie, cela lui laissait tout le temps de faire ses propres missions et de se faire les crocs sur des maîtres des fléaux, ou justement des fléaux.

“Ne pense pas que tu vas t’en sortir sans me dire ce qui t’est arrivé. On dirait qu’un camion t’a pris pour un amortisseur.”

La dernière fois qu’elle l’avait vu dans un tel état devait remonter à sa période d'entraînement avec son cruel paternel. Il était bien plus jeune à l’époque, pas que cela lui ait permis de profiter de sa pitié, tant est que le chef en a une. Et même là, ce n’était pas au point de couiner comme un jouet pour chien à chaque respiration.

Contre quoi est-ce qu’ils avaient envoyé son pauvre maître ? Elle doutait même qu’un fléau de classe 1 le mette dans un si mauvais état avant qu’il n’ait l’occasion de fuir, cela devait être un adversaire particulièrement rude.

Son regard se posait plus longuement sur la chambre après sa question. Elle était d’un vide, rien de surprenant pour le mouton noir des Uminos. N’était-elle pas sa seule alliée avec “Umino” comme nom de famille ? Cela prouve la stupidité du règne du chef actuel, sous sa dictature, la haine entre les castes est à son apogée, et même son propre fils en fait les frais. Pas une lettre, pas une rose, rien, alors qu’il a probablement frôlé la mort pour eux et leur mission.

Comment ne pouvaient-ils pas voir le grand cœur de son maître, qui même en agonie préférait serrer les dents que d’inquiéter une simple servante telle qu’elle ? Elle secouait la tête, ce n’était pas grave, avec le temps, ils se rendront compte de ce qu’ils ignorent. Ce n’étaient pas eux le plus important en ce moment, c’était lui.

“Prends ton temps, je vais nulle part aujourd’hui. On a beaucoup à rattraper.”

Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Mer 3 Avr 2024 - 15:00
Je ne peux pas vous laisser 5 minutes (Ft. Katchushi)
Le calme avant la tempête. Malheureusement pour lui, Toshiyuki savait très bien la suite des événements. Il connaissait très bien Katchushi, et se doutait parfaitement qu'elle n'allait absolument rien laisser passer. Si elle fut sa servante durant les quelques années d'entraînement suite à la récupération du ver des abysses, ce statut nef ut que temporaire. Surtout depuis la découverte de son sort inné, une capacité propre à elle, extérieure au clan, qui lui permettait de renforcer les objets occultes en sa possession. Cette capacité découverte, sienne, elle passa du stade de servante vue comme inutile et indigne de son sang à une exorciste, même si toujours vue de haut. C'était d'ailleurs toujours quelque chose qui faisait tiquer le mouton noir de la famille, cette manie, cette manière, que les Umino avaient de rabaisser ceux sans l'anima.

« Hein ? J'ai fait quelque chose de mal ? »

Oui, il jouait à l'innocent, en plus. En même temps, avait-il vraiment le choix ? En entendant le bruit de la porte qu'elle fermait à clef, l'hôte du ver des abysses ne pût que déglutir, grommelant légèrement dans sa barbe alors qu'elle fermait les rideaux, vérifiait chaque endroit, chaque espace. Elle pensait quoi, qu'il y avait des micro-espions, ou même des espions tout courts ? Quand même, ils n'iraient pas jusque-là. Surtout qu'ils savaient très bien qu'il n'allait rien faire contre eux. Ce n'était pas dans son intérêt.

Alors qu'il pensait s'en prendre potentiellement une, la voilà à s'asseoir, inquiète, et à exprimer ses sentiments. Abaissant le bras qu'il avait levé par réflexe, Toshiyuki poussa un profond soupir alors qu'elle continuait de parler, montrant son corps, ses blessures, ses stigmates de ce douloureux affrontement.

« Disons que j'ai préféré repousser l'échéance que d'avoir à t'entendre m'engueuler sur cinquante sms, vingt messages sur mon répondeur et quinze appels. »

Bien entendu, Toshiyuki blaguait ici. Il essayait autant que possible de détendre l'atmosphère. Si elle continuait de se voir, dans un sens, comme une espèce de servante pour l'héritier maudit des Umino, le jeune homme voyait plutôt en elle une amie sincère. Une proche, une confidente. Elle était bien la seule, hormis sa mère, à avoir passé de réels moments aux côtés de son défunt frère, et elle représentait aussi, personnifiait, les problèmes du clan. Si l'hôte du fléau avait en tête de rabattre les cartes des règles du monde occulte, c'était aussi pour lui permettre de mieux s'affirmer, la jeune femme clairement bien plus douée que de nombreux utilisateurs de l'anima, qui jouissaient pourtant de plus de reconnaissance pour un simple hasard génétique.

C'était ici montré par les missions, en général plus aisées, dont elle avait droit. Non pas pour la protéger, mais pour rendre ses exploits moins explosifs, moins impactant, pour éviter à devoir accueillir chez eux quelqu'un qui serait bien vu parmi les exorcistes sans avoir le sort inné de la famille. À ses mots, Toshiyuki poussa un profond grognement de désapprobation.

« Ils sont insupportables. C'est peut-être pour ça que tu n'as pas été conviée sur l'île, j'imagine. On aurait bien eu besoin de bras en plus. »

Malgré tout, le garçon souriait. Il était heureux, content de voir quelqu'un venir lui rendre visite. Bien entendu, il ne s'attendait pas à voir Zenzo débarquer, ou bien à voir Kasca lui mener un petit bouquet de fleurs. Depuis l'enfance, leurs relations, à tous, avaient dégringolé. Le poison de la famille s'était infiltré dans des personnes qui étaient pourtant jusque-là des amis, des proches, soudés par l'enfance et la naïveté, désormais brûlés par le feu de forêt qu'était le monde des adultes, le monde occulte, le monde des Umino.

Mais ce n'était pas le cas avec Katchushi, protégée, en partie, par ses origines certes moins nobles, mais qui rendaient ses actions plus douces et agréables.

« Ah bah, pour un baptême du feu, c'était un baptême du feu. C'était un classe S. C'était bien la première fois que j'en voyais un en-dehors des sous-sols du manoir, je t'avoue. »

Bien entendu, les Uminos avaient en leurs seins des fléaux d'un tel rang. Enfin, "étaient", était plus exact, étant donné que la plupart perdaient en force sous la captivité, réduits à l'état de fléaux plus faibles et inoffensifs. Certains gardaient néanmoins de cette superbe, de cette aura étrange qui faisait qu'au simple coup d'œil, on comprenait directement ce qu'ils étaient. C'était bien entendu le cas aussi de celui qu'il affronta, aux côtés de ses alliés. Il était du même calibre, et semblait pourtant à peine sorti de l'œuf, avec un potentiel immense. Heureusement qu'il était désormais vaincu et reposait six pieds sous terre.

« Et il n'était pas seul. Mais je n'ai pas vu les autres, leurs énergies occultes semblaient avoir disparu quand on s'est débarrassés du notre. D'autres exorcistes ont été envoyés sur place ? T'as des infos sur ce qui s'est passé ? »

Après tout, personne n'était passé, mis à part des docteurs, qui étaient certes connaisseurs du monde occulte, mais qui ne prirent pas le temps d'expliquer à Toshiyuki les tenants et aboutissants de la mission. Il espérait que Katchushi, elle, ait plus à lui annoncer. Il venait tout juste de s'éveiller, et n'avait aucune information sur la suite, notamment sur la disparition d'un tout jeune exorciste de première année... Le gamin qui aurait dû les suivre, mais qui partit en retard, disparaissant dans les limbes de l'île, sans donner aucune nouvelle.

Peut-être qu'elle avait eu quelques infos avant de venir ? Ou peut-être que des personnes de l'hôpital lui auraient confiés des informations ? Il tenait à savoir. Si tout ce qu'il avait fait n'avait pas servi à rien.
Umino Katchushi
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Umino Katchushi
Jeu 4 Avr 2024 - 12:52
Quelle étrange situation lorsque l’on y pensait. Des deux, c’était la servante qui prenait la situation au sérieux, et le maître qui agissait comme un enfant. Cette situation était frustrante, mais pas une nouveauté dans sa drôle de relation avec cet homme. Aussi loin qu’elle pouvait s’en souvenir, Toshiyuki a toujours était ainsi. Il pouvait revenir d’un entrainement avec son monstre de père ne manquant que quelques détails pour être qualifié de torture, avec plus de bleu que de blanc sur sa peau et tremblant de fatigue qu’il agirait avec désintérêt de son état. Peu importe que le cœur de sa plus fidèle servante soit en morceau à chaque fois, il lui répondra avec un sourire et une blague. Parfois, Katchushi se demandait s’il savait à quel point il lui faisait mal en agissant ainsi, ou si tout simplement il ne pouvait pas approcher sa propre souffrance autrement. Peu importe à quel point elle essayait de le lui faire comprendre, cela passait par une oreille et sortait de l’autre, même maintenant. Elle croisait les oeuvres d’arts lui servant de jambes dans un signe de sa frustration l’ayant accompagné depuis l’enfance jusqu’à ce jour, agitant le pieds se trouvant hors de portée du sol pour évacuer sa nervosité dans un mouvement de pendule qui en hypnotiserait plus d’un. Tout comme elle ne pouvait graver dans la tête de cet homme qu’il pouvait arrêter sa façade avec sa meilleure amie, cette dernière n’arrivait pas à abandonner les piliers du comportement d’une servante. Elle ne laissait pas facilement tomber son contrôle de soi en public tout comme en privé non plus.

“Oui, d’impardonnable même.”

Il se moquait d’elle pour être inquiète, mais si elle ne l’était pas, qui se soucierait de lui ? La preuve, est-ce que c’était la chambre d'hôpital de quelqu’un qui avait des proches ? L’humour ne pouvait repousser la dure réalité qu’un temps, personne de sain d’esprit ne pouvait supporter une telle solitude, et s’ils le pouvaient, c’était déjà trop tard pour eux. Alors oui, elle l’aurait appelée jusqu’à ce qu’il décroche, à n’importe quelle heure, à n’importe quel moment. Parce que même s’il ne veut pas le comprendre ou l’accepter, Katchushi s’inquiétait pour sa santé mentale autant que sa santé physique. S’il lui disait qu’il avait un problème, elle traverserait le pays à la nage s’il le fallait, elle ferait tout ce qu’elle pourrait et même plus pour s’assurer qu’il aille bien, et pour rester auprès de lui si ce n’était pas le cas.

Son regard se chargeait donc d’un avertissement, sa tolérance à son comportement de farfadet n’était pas sans fond. Elle tolérait son immaturité, le sachant compétent et même perceptif lorsqu’il se sort les doigts du cul, néanmoins aussi mineur la reproche soit-elle, jamais elle ne le laissera lui reprocher de se soucier de lui. Ce genre de comportement frôlant les extrêmes de l’auto-dérision était quelque chose qu’elle ne voulait pas voir dans une personne avec un si grand cœur. Et s’il ne comprenait que la sévérité, elle prendra ce rôle.

“Dans ce cas si tu as consciemment repoussé “l’échéance” comme tu le dis, tu ne seras pas surpris que les conséquences soient plus marquées. Peut-être devrais-je demander la permission à Madame Umino de te priver de mission jusqu’à ce que je constates un rétablissement complet. Je suis sûre qu’elle approuverait.”

Toshiyuki devait instantanément savoir de qui l’exorciste parlait, il n’y avait qu’une seule femme dans le clan qu’elle appellait Madame et non maitresse, et qui pourtant avant tant de révérence lorsqu’elle parlait d’elle. Si jouer la carte de la matriarche du mouton noir était un coup bas, il pouvait être certain que cela n’étaient pas des paroles en l’air. Sa mère était probablement l’une des seules personnes accordant autant d’importance à sa santé que Katchushi, la seule raison de son absence devait être ses obligations envers le clan de son sinistre époux. Comment une telle femme a pu marrier tel homme était au dessus des compréhension d’une simple servante comme elle, mais elle n’en restait pas moins une figure de bonté et de bienveillance aux yeux de l’Umino.

Laissant sa menace flotter un moment, elle décroisa enfin les jambes, poussant un soupir avant de poser ses coudes sur ses genoux et de laisser sa tête ronde reposer sur la paume de ses mains. Elle ne pouvait que hocher doucement de la tête aux suppositions de son maître, si elle n’était pas auprès de lui durant cette périlleuse mission, il fallait sans doute blâmer les supérieurs du clan, voulant minimiser leur gain en popularité à l’extérieur du clan. L’endoctrinement des Uminos n’était pas si puissants que des éxorcistes extérieur à cette famille en viendrait à regarder avec les mêmes à-prioris le mouton noir du clan et sa bergère. Si leur influence montait, cela serait dangereux pour eux, et il faut croire que leur statuquo importe plus que la vie d’innocents.

“C’est ce que j’ai cru comprendre en effet. Cette mission fait beaucoup parler, mais personne n’a les détails.”

C’était une situation des plus compliquées à faire sens, il n’y avait pas beaucoup d’observateurs, et au final tout le monde allait de sa petite théorie. Elle espérait en faire sens avec ce que pourrait lui dire un des témoins et acteur, si Toshi arrêtait de minimiser la situation bien sûr. Peut-être qu’elle pourra lui apprendre une chose ou deux au passage, c’était impossible qu’il ait toutes les informations, enfin, ce serait bien mais ne croyons pas tout de suite au père noêl.

Se préparant à l’écouter, elle saisit une pomme laissée là par le corps médical probablement, et se mit à l’éplucher à l’aide d’un petit couteau. Elle n’allait pas utiliser les kodachis à sa taille pour éplucher une simple pomme, cela serait utiliser un magnum pour se débarrasser d’un moustique. Pendant ce temps, le maudit se mit enfin à raconter ce qu’il s’était passé sur cette fichue île. Un classe S, carrément ? Effectivement, c’était déjà bien parti pour être une mission impossible. Un Umino pourrait avoir tendance à croire que ce n’était pas si fou, puisque comme le disait son maître le clan en avait quelques spécimens en captivité, mais c’était se fourvoyer complètement. Il n’y avait aucune comparaison valable entre les fléaux brisés pour l’anima du clan et un classe S en liberté, les premiers n’étaient plus que l’ombre des premiers sur tous les aspects. Un exemple très parlant était le fléau avec lequel Toshiyuki avait pactisé, les légendes le qualifient de grand dévoreur, et pourtant il ferait presque pitié dans son état décrépit. C’est parce qu’un fléau perdant sa volonté n’est plus grand chose, et que ceux enchaînés par les Uminos sont comparables à des lions que l’on affamait pour en restreindre leur dangerosité.

“Je vois. C’est… Compliqué. Est-ce que tu connais un étudiant du nom de Tokei ?”

La maître d’arme reposait le couteau qu’elle avait utilisé pour épeler en une fois la pomme, puis pour la couper en quatre. Elle tendait l’assiette vers l’alité, pour sa part, elle grignotait la peau du fruit qui ressemblait à un ressort un peu mal fait, cela ne valait pas une glace, mais c’était correct. Elle n’aura qu’à en prendre une dans une supérette avant de revenir, parce que oui, maintenant qu’elle savait son maître dans un tel état, elle ne quittera que rarement son chevet.

Elle prenait néanmoins un air sérieux, quelque peu mélancolique même, un air qui inspirerait une poignée de poèmes à succès pour un poète épris de ses charmes, avant de révéler le drame à son compagnon. “Il a été envoyé lui aussi sur cette île, mais n’en est jamais revenu. Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé, bien évidemment, mais nous n’étions pas les seuls à y avoir envoyé des exorcistes, il aurait apparemment pris le bateau avec deux autres exorcistes ne correspondant à aucun des nôtres. Maîtres des fléaux ou occultistes, dur à savoir, peut-être qu’ils sont impliqués dans sa disparition, mais alors mieux vaut assumer qu’il est mort, emprisonné, ou perverti.”

Une tragédie, bien sûr. Qui enverrait des enfants sur une île dont on ne savait rien, mais pour leur défense, comment savoir qu’un fléau de rang S s’y trouverait ? Cette situation n’avait rien de bon, tout le monde occulte avait été pris de surprise par ce qu’il s’est passé sur cette île. Quoi que cela annonce pour le futur, il fallait probablement s’attendre à un jour rencontrer les fléaux que son maître n’avait pas réussi à retrouver.

“Pour le moment, le plus important est que tu sois en vie. Ces fléaux, si tant est qu’ils n’ont pas été disposés, montreront sans doutes le bout de leur nez bien assez tôt.”
Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Lun 8 Avr 2024 - 15:52
Je ne peux pas vous laisser 5 minutes (Ft. Katchushi)
Quand la jeune femme lui indiqua que ce qu'il avait fait était impardonnable, Toshiyuki ne put s'empêcher de déglutir légèrement. De toute sa famille, de tous ses proches en réalité, Katchushi était sûrement celle qui se préoccupait le plus de lui. C'était, dans un sens, très certainement comme un moyen d'outrepasser la perte du frère de l'hôte du ver des abysses. Surtout qu'il avait désormais cette habitude de l'imiter, de chercher non pas à le remplacer, mais à se faire remplacer par ce qu'il espère être son héritage. Ne plus être réellement ce qu'il était, mais devenir ce qu'aurait du être son petit frère, bien meilleur que lui et au futur qui se devait d'être grandiose. Et ainsi, Katchushi devait très certainement agir avec plus de gentillesse et d'attention avec lui parce qu'il représentait finalement ce qui restait du défunt.

Toshiyuki n'était pas idiot : au cours de leurs vies et de leurs discussions, il avait très bien compris que la jeune Umino ressentait bien plus que de la simple amitié pour le disparu, dévoré par un fléau trop puissant pour lui. C'était visible sur son visage dès qu'elle parlait de lui, de ses mimiques, de sa manière d'être. Ils étaient ainsi liés par la perte, par le deuil, par la tristesse et une certaine forme de désespoir. Mais lui, comme elle, cherchaient à faire honneur à sa mémoire, à s'élever plus haut encore.

« S'il-te-plaît, n'implique pas ma mère là-dedans. J'ai passé l'âge, quand même ! »

C'est vrai que de son côté, elle avait au moins l'appui du seul parent encore un minimum inquiet de sa situation. Si son père n'était clairement pas du genre à se préoccuper de son bonheur ou de sa santé (enfin, à minima pour que le fléau l'habitant ne disparaisse pas), sa mère, elle, était bien plus attentionnée et aimante. Une véritable petite boule de bonheur, une exception dans une famille marquée par la rivalité et la corruption. Elle venait d'une famille d'exorcistes mineurs, mais qui, selon son père, étaient plus importants dans le temps. Le nom était désormais perdu, inconnu de tous, sauf des archives des Umino, vieilles du temps d'Heian, de la fondation du clan.

Mais ce n'était pas ça qui intéressait Toshiyuki. Ce qui marquait toujours l'homme était la voix douce et chantante de sa génitrice, son amour et sa gentillesse, qu'elle offrait à tous ceux venant près d'elle. Que cela soit son fils, ou même Katchushi, qu'elle considérait tout autant comme sa fille dans un sens, à être aussi proche de sa descendance.

Et il était clair que si la jeune femme commençait à lui peindre un portrait particulièrement disgracieux de son fils, il risquait d'être rappelé fissa au manoir principal. Et bon dieu, il n'avait vraiment pas la tête à se faire passer un savon.

« Ouais, même pour nous, les informations n'étaient pas nombreuses. On se doutait qu'il y eût quelque chose, mais plusieurs classes S, dans un endroit avec quasiment personne... En général, les fléaux sont dans des lieux plus peuplés, propices à l'apparition d'énergie occulte. »

Enfin, dans un sens, certains pouvaient faire de lieux abandonnés leurs foyers : c'était le cas des fléaux rencontrés lors de sa mission avec Daisuke. Mais on parle ici d'un lieu se trouvant dans les terres du royaume du soleil levant, pas d'une île abandonnée. C'était presque comme si l'endroit était vide de vie, avant d'être choisi comme lieu de résidence par les classes S dont l'aura suffi à ramener de nombreuses autres créatures occultes. Étrange, et rare.

Mais ce qui inquiétait l'héritier déchu, c'était la présence d'un autre fléau du même acabit. Voir même de plusieurs. Il se souvint très clairement de cette seconde source d'énergie occulte, de cette deuxième entité, semblable à celui qu'ils affrontèrent eux même. Une deuxième créature de l'ultime classe, mais dont la présence s'effaça néanmoins elle aussi, aux environs du même moment où l'adverse des exorcistes rendit son dernier souffle. D'autres personnes se trouvaient sur l'île, et ce n'était pas des exorcistes.

Enfin, il en restait un, dont il ne savait pas l'état act-

« Tokei ? »

Le nom flasha dans son crâne. La vision d'un jeune garçon, dont il vit très rapidement la silhouette de temps en temps, lors de ses squats de l'école de Tokyo. Mais surtout, c'était le nom de la dernière personne qui aurait dû les suivre pour la mission de l'île. Un autre deuxième année, de la même classe que Sayuki très certainement, mais qui n'était pas arrivé à temps pour le départ du bateau. Le trio, composé de lui-même, la fameuse autre première année, et Daisuke, s'élancèrent néanmoins sur les mers en direction de l'île, les instances en place signalant qu'ils feraient en sorte de faire rejoindre le dernier membre sous peu.

Mais rien du tout.

« Putain... »

Les nouvelles informations données par la jeune servante n'arrivèrent pas vraiment jusqu'au cerveau de Toshiyuki. Le mélange de fatigue et de douleur formait un cocktail qui n'aidait déjà pas parfaitement l'héritier maudit des Umino à totalement comprendre ce qui se passait, mais désormais, voilà qu'ajouter à tout ça, se trouvait la perte d'un jeune garçon qui avait pourtant toute la vie devant lui. Que s'était-il passé ? Était-il mort à cause de ceux qui l'accompagnèrent ? Ou bien étaient-ce des fléaux ?

C'était lui, l'adultère, dans le groupe. Il était le seul à être diplômé, et dans un sens, était celui dont la responsabilité incombait. C'était à lui de le ramener vivant.

« Trouve-moi ses parents. Je veux les prévenir. Leur expliquer. »

Il ignora même ses autres phrases, comme le fait qu'il était surtout important que lui soit en vie. Ce n'était pas sa vision des choses, ce n'était pas comme ça qu'il voulait changer son clan, le monde occulte, les autres. Il ne se préoccupait nullement de sa propre santé et de son propre état, et le prouva en tentant difficilement de sortir de son lit, révélant son corps aux nombreux bandages caché derrière une vulgaire chemise d'hôpital.

Quand ses pieds rencontrèrent le sol, une douleur lui arracha un grognement d'exaspération, le lançant le long de sa jambe droite. Machinalement, il tenta alors de se retenir à sa table de chevet, visiblement déterminé à quitter sa chambre et à assumer des conséquences dont il n'avait au final aucun réel contrôle. Mais c'était comme si Toshiyuki cherchait à assumer ce qui devait pas l'être, comme s'il cherchait à se punir, à se défier, à se tester. Apprendre qu'un jeune garçon, d'à peine l'âge de Sayuki, était potentiellement mort sur l'île, son cadavre pourrissant au milieu des décombres, le dégoûtait. Surtout que visiblement, les hautes instances ne semblaient même pas s'en préoccuper plus que de raison.
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Umino Katchushi
Jeu 11 Avr 2024 - 18:47
Mh, il avait peut-être raison, il serait puéril de rajouter Madame Umino dans cette situation, quand bien même la servante devrait reporter l’état de son fils bien-aimé pour alléger ses inquiétudes. Cela ressemblerait bien trop à une dispute entre un grand frère et sa petite sœur à ses yeux, nul doute. Elle avait beau être une femme très sage, elle restait une mère, Katchushi doute qu’elle punisse correctement son dernier fils même si c’était pour son bien. La “petite soeur” baissait donc ses épaules en signe de capitulation.

“Soit, tu t’en sors pour cette fois.”

Elle laissait les disputes fraternelles pour plus tard, l’exorciste en elle s’intéressait bien trop à ce que disait son aîné juste après. Il soulevait en vérité un point très intéressant, et véridique en plus de cela. Qu’est-ce que plusieurs rangs S foutaient dans un lieu si reculé ? Pour qu’un fléau d’une telle puissance apparaisse dans un lieu si vide de foule, il devait y avoir eu un sacré massacre, si c’est arrivé naturellement, bien sûr. Le sous-entendu était que l’apparition de ces fléaux n’avait rien de naturel, et devait donc être source d’inquiétude.

“Tu penses qu’ils ont été conçus artificiellement ? Est-ce qu’il y avait des signes de rituels là où tu étais ?”

Probablement pas, sinon il en aurait parlé. C’était peut-être une coïncidence, peut-être pas, en tout cas, Katchushi n’y pouvait rien. En voyant que l’Umino ne voulait pas de sa pomme, elle en prit un quartier, observant avec attention la réaction de son ancien maître, préparée à cette dernière. Son maître avait simplement un cœur bien trop grand, il en devenait prévisible, mais tout de même attristant. Elle ne prenait pas la peine de se lever de sa chaise, plutôt en le voyant approcher de la porte, elle coinçait son morceau de pomme entre ses dents pour avoir la main libre, afin que d’un mouvement du bras elle puisse planter contre cette dernière un kodachi et la fermer tout aussi brusquement.

“Allonge-toi, tu comptes aller où quand tu ne peux pas aligner deux pas sans grincer de douleur.”

Cette fois, elle se levait, se positionnant entre la porte et le fou pensant pouvoir écourter son séjour à l'hôpital. Elle se montrait brutale, mais elle savait que le plus gros motivateur de son maître et meilleur ami était la culpabilité, et en ce moment, il en débordait. Il n’écoutera pas les mots et la raison, c'est à elle de l’empêcher d’aggraver son cas. Ses yeux noisette se fixèrent sur lui, puis elle plaçait sa main sur le kodachi qu’elle avait lançait, le rangeant puis réalisant qu’elle avait transpercé la porte de part en part… Oups. Espérons que personne ne passait par là, en tout cas le couloir semblé vide. Espérons que cela ne soit pas retiré de son salaire.

“Tu es blessé, et pire que tout, tu te sens coupable. J’ai passé près d’une décennie avec toi, je sais comment tu agis quand tu te sens responsable de quelque chose.” C’était son état où il était le plus dangereux, pour lui-même bien sûr. Son habileté à se sacrifier pour le bien d’autrui était indéniablement une qualité, mais poussé à l’extrême ce n’était rien de plus qu’un comportement auto destructeur. “Je te trouverais ses parents quand tu seras calmé. Tu iras les voir une fois que tu seras sur pied.”

Elle le ramenait à son lit, de force si elle devait, elle était confiante en pouvoir le forcer à retourner s’allonger vu son état. Même au plein de ses capacités, physiquement parlant Katchushi était bien plus forte, le point fort de Toshiyuki était son sort inné, Emptyness, et ses sorts occultes comme le domaine simple ou le rayon occulte, à part ça, il était bien faible, un peu comme son frère au final. C’était le propre de la famille du chef de trop se concentrer sur le sort inné et d’en négliger le reste. Même le mouton noir n’échappait pas à cette mauvaise habitude.

Une fois sa petite démonstration de force pour garder le blessé dans sa chambre d’hôpital, elle sortait son téléphone et ouvrait son agenda, sa semaine était dors et déjà réservée par la surveillance de cet idiot au grand cœur, mais il y avait un tout petit problème à ça.

“Cela tombe mal, ce week-end, je pars chercher un objet occulte. Cela laisse quatre jours pour te surveiller, cinq si tu comptes aujourd’hui.”

Katchushi avait réservé des billets de train et une auberge - oui une auberge - rien que pour l’occasion, elle avait eu vent de la présence d’une arme occulte au fin fond du Japon, et aucune mission n’avait encore été mise dessus, donc elle comptait bien la prendre pour elle-même. Cela coûtait tellement cher de s’en procurer une, autant aller les chercher soi-même, comme ça si elle ne lui plaît pas, elle la revend et pourra par exemple s’acheter une deuxième arme de poing occulte.

“Je vais passer chez toi ce soir pour te ramener des babioles, cette chambre fait peine à voir. Tu veux manger quoi ce soir ? Je doute que la nourriture ici soit très… Ragoûtante. ”


Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Lun 15 Avr 2024 - 15:49
Je ne peux pas vous laisser 5 minutes (Ft. Katchushi)
Les erreurs. Celles du monde occultes, celles de sa famille, qu'importe. Comme si le destin du monde incombait à ses épaules, Toshiyuki cherchait à tout prendre pour lui. Ou plutôt, à prendre ces malheurs, et à les faire siens. Comme si cela permettrait aux autres de ne pas en ressentir les effets, et d'aller de l'avant. C'était stupide. C'était idiot. C'était même auto destructeur. Et même s'il le savait, même si l'hôte du ver des abysses ressentait clairement que ses actions n'avaient en rien de sens, il continuait. A porter la croix des autres. Grommelant de douleur, il tenta de se retenir du mieux qu'il le pouvait au meuble, s'en servant d'une béquille de fortune pour tenter d'avancer. Ses jambes flanchaient, et lançaient surtout une belle douleur qui remontait de sa cuisse droite, meurtrie et bandée, pour remonter comme une flèche décochée à vive allure direction son cerveau. Bordel de merde.

Heureusement, aucun mouvement de Katchushi. Il n'avait même pas pris la peine de répondre à ses questions concernant la mission, étouffées derrière la révélation de la disparition du jeune élève de première année. Elle le laissait faire, pour le moment, Toshiyuki enchaînant les petites avancées à se servant des divers objets présents à sa disposition. Un petit chariot avec quelques objets agencés dessus, le porte manteau, bref, il s'approchait désespérément de la porte.

« Ah... »

Mais bien entendu, cela ne dura pas longtemps. Finalement, la jeune femme vint à sa rencontre, ou plutôt, vint se mettre en barrière entre lui et la porte. Enfin, c'est sa lame qui arriva en première, refermant la porte tout en la découpant en même temps, arrachant un grognement de désapprobation avant de se tenir contre le mur, et de laisser Katchushi revenir. La suite, il s'y attendait. De la morale, des explications, et bien entendu elle avait raison sur toute la ligne. Il le savait, il l'avait toujours su. Elle était un peu comme une boussole morale, capable de l'arrêter quand il le fallait et surtout de lui faire comprendre quand il abusait de cette espèce de culpabilité universelle dont il faisait preuve.

C'était peut-être même parce qu'il savait qu'elle était là pour le rattraper s'il tombait trop violemment qu'il s'élançait sans vraiment réfléchir dans tous les murs qu'il croisait.

Grommelant, comme un gamin qu'on venait d'engueuler, Toshiyuki s'enfonça de nouveau dans son lit. Certains docteurs et infirmières passèrent d'ailleurs devant la chambre, surpris de voir la porte ainsi découpée en deux. Ceux de la famille vinrent même les rassurer, et de manière assez ironique, pendant la suite de toute cette discussion, des gens arrivaient dans le fond pour remettre la porte en place, et offrir de nouveau un peu d'intimité au duo.

« ... Merci. »

L'homme poussa un profond soupir, emplis d'un mélange d'énervement, mais aussi de soulagement. Il s'en voulait néanmoins toujours autant, son regard dans le vide alors qu'il cherchait à effacer de sa mémoire les différentes fins possibles pour le jeune élève disparu. C'était de sa faute, tout du moins en partie. Et cela l'énervait.

Finalement, elle expliqua qu'elle était là pour presque une semaine, le week-end réservé à une mission concernant une relique occulte. Il essaya d'étirer un sourire, tournant doucement sa tête pour pouvoir la regarder.

« Ah ? Une mission ? Seule ? Raconte, un peu. Et je serai pas contre un burger. Quelque chose de gras, c'est clair que malheureusement la bouffe d'hôpital est toujours... atroce, Umino ou non ! »

Il essayait de se redonner contenance, grommelant néanmoins un peu de douleur à cause de sa légère échappée. Les bras croisés, tentant de récupérer son sourire, il continua de regarder la jeune femme.
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Umino Katchushi
Mar 16 Avr 2024 - 14:23
Katchushi ne pouvait s’empêcher de s’excuser aux pauvres personnes obligées de réparer sa petite erreur, elle n’aurait pas cru qu’elle aurait entièrement coupé la porte avec un simple jet ! Elle n’avait pas mesuré sa force, heureusement qu’elle n’avait pas touché Toshi par accident, cela aurait très mal fini… Mais tout est bien qui finit bien, il ne restait plus qu’à s’assurer que son maître reste au lit et ne retente pas d’idiotie. Par ailleurs, ce dernier ne manquait pas une seconde pour demander un burger. Est-ce que la nourriture était si atroce ? Ok, elle devait être fade puisque produite en masse, mais quand même. Bon, un burger, ce sera.

“Fait maison ? Il doit me rester de quoi faire un burger bien épais.”


La jeune Umino se débrouille très bien aux fourneaux, que ce soit pour des plats complexes ou simples, mais délicieux. En l'occurrence, son maître étant si fasciné par la culture étrangère, probablement dans un but de faire chier de toutes les manières possible le chef du clan, il ne fallait pas s’étonner qu’il veuille manger comme un étranger aussi. Quelque part, cela l’avait poussé à élargir ses horizons culinaires plus loin que ce qui lui avait été appris lorsqu’elle était une servante. Elle ne comprenait tout de même pas comment il pouvait manger certains des plats qu’il lui demandait.

“Avec des piments séchés dedans, j'assume ?”

Elle roulait les yeux, certaines que malgré son état déplorable, il voudra en rajouter une couche avec un plat bien épicé. La belle Umino s’asseyait à ses côtés, reposant ses jambes luxueuses sur le côté de son lit pendant qu’elle regardait d’un air distrait son téléphone à la recherche d’une épicerie qui pourrait lui vendre des piments rouges à cette heure. Relevant les yeux que très brièvement lorsque son meilleur ami lui faisait part de son intérêt pour son escapade en solitaire, lui rendant son sourire avant de chasser une mèche étant tombée devant son visage durant sa courte altercation.

“J’ai eu vent de rumeurs concernant la potentielle existence d’un artefact quelque part dans les forêts de Shikoku, je compte bien y aller en première pour mettre la main dessus. Ce n’est pas donné ces choses-là et il m’en faut un maximum pour tirer le plein potentiel de mon sort.”

Une mission au but des plus simples, rien ne pourrait mal se passer n’est-ce pas ? C’est ce qu’elle avait dit un des jours qui suivait, avec la date de son départ se rapprochant. Bien sûr, jusqu’à ce qu’elle doive partir, elle veillait au bon rétablissement de l’hôte du ver, et même le jour du départ, dans son attirail de geisha modifié pour chasser les fléaux, elle lui faisait ses au revoirs avant partir vers la gare.

Bon, bien évidemment, rien ne s’était bien passé. Mais elle en était ressortie vivante, et juste à temps pour la fin de la convalescence de son maître. Disons seulement qu’elle ne se présentait pas à l'accueil dans sa meilleure forme. Elle s’était lavée et changée depuis, donc techniquement parlant elle était propre et arborait des vêtements épousant correctement ses formes, mais le problème de sa garde-robe et sa plus grande qualité était la grande quantité de peau qu’elle montrait. Dans cette situation, cela montrait également ses bleues, ses égratignures, ses plaies, les marques de fouets que ces fichues branches avaient laissés sur elle.

Pour faire simple, la beauté donnait l’impression qu’elle avait été sévèrement battue aux yeux d’un non-connaisseur, et arriver dans cet état à l'hôpital ne laissait rien de bon dans l’esprit du corps médical. Ils cherchaient à aider, mais leurs constantes questions lui donnaient mal à la tête, celle-ci ayant déjà pris beaucoup de coups. Ses problèmes étaient néanmoins résolus en voyant Toshiyuki enfin arriver dans le hall avec une valise et des habits. C’était enfin l’heure de le faire sortir de là, elle se précipite donc à sa rencontre.

“Désolé monsieur, j’ai dû me changer avant de venir vous accompagner. C’est un plaisir de vous voir rétabli.”

Sa façade de parfaite petite servante était de nouveau en marche, cette fois avec un peu plus de raison de l’avoir, étant donné le nombre d’yeux qui étaient fixés sur elle. Elle ne pouvait pas en vouloir à ces “civils”, mais cela restait agaçant.

“Allons nous en, je pense que vous en avez assez de l'hôpital et ne diriez pas non à un peu de vie privée.”
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Toshiyuki Umino
Jeu 18 Avr 2024 - 15:43
Je ne peux pas vous laisser 5 minutes (Ft. Katchushi)
Pour être atroce, la nourriture de l'hôpital l'était. Autant donc en profiter pour se remplir la pense avec quelque chose de plus agréable, même si très certainement non recommandé. De toute manière, Toshiyuki cherchait à se changer les idées, à mettre dans un coin de sa tête cette disparition. Au moins le temps d'être assez en forme pour aller s'excuser de lui-même aux parents de Tokei. Il se contenait. Serrant doucement le drap cachant ses jambes bandées, comme pour s'assurer qu'elles n'essaient pas encore de le faire s'échapper de la pièce tant qu'il n'était pas en forme. De toute manière, il n'avait pas forcément l'envie de se prendre un coup de lame de Katchushi. Vu le résultat sur sa porte il était déjà bien assez blessé pour s'amuser à en plus perdre un bras à droite à gauche. Quand même.

« C'est ça ! Ça me changera du riz blanc. »

Il tentait de garder un sourire, qu'il portait plus comme un masque qu'autre chose. Un masque qui ne tenait que grâce à de fines ficelles, son état physique et sa fatigue ne rendant ce déguisement que plus aisément factice.

Après avoir confirmé la composition de ce délicieux met américain qui n'était très certainement qu'un des rares bonnes choses s'échappant des terres de l'oncle Sam, Katchushi raconta les quelques informations qu'elle avait sur sa mission. Dire qu'il y a quelques temps elle n'était encore qu'une simple assistante, son sort inné n'étant au final qu'apparu récemment, surtout par rapport à la masse grouillantes d'exorcistes. Et voilà qu'elle partait d'elle-même en mission ! Ce même sort lui permettant d'augmenter la puissance des reliques occultes qu'elle utilisait, il n'était pas idiot de la voir partir en mission plus pour récupérer ces précieux artefacts que pour sauver la veuve et l'orphelin. Enfin, jouer l'héroïne devait être un bonus appréciable.

« Je t'aurai bien accompagné, mais j'imagine que si ce n'était pas toi qui m'empêchais de partir ce serait un des docteurs affiliés au clan qui me mettrait aux fers. »

C'était l'hôte du ver des abysses, après tout. Ils se doutaient que Owari n'irait pas avec le dos de la cuillère si, à cause d'eux, celui qui protégeait actuellement le trésor du clan venait à disparaître des radars. Enfin...

***

La suite fut plutôt simple, plutôt calme et plutôt agréable. S'il n'avait eu aucun retour des autres membres des Umino dont il était un minimum proche (même si le terme proche n'était pas forcément le plus aisé à utiliser dans le cas d'une cousine qui le voyait comme une erreur et d'un cousin forcé de le surveiller alors qu'il aimerait plutôt lui botter le train), Katchushi était très certainement l'exception. Présente chaque jours, elle était une véritable bouffée d'air frais, offrant au mouton noir de la famille le soutien moral dont il manquait cruellement.

Bien entendu, sa mission vint, et avec elle, l'absence et le silence. Mais heureusement, le jeune homme s'était déjà assez requinqué pour moins en souffrir. Surtout qu'il pensa un peu plus à la perte de l'élève et à ce qu'il devait faire, demandant quelques informations sur les proches du jeune garçon, déjà prêt à s'occuper des excuses une fois de nouveau sur pieds. Ce qui était déjà presque le cas quand Katchushi parti, ne restant que des examens embêtants qui forcèrent l'Umino déchu à rester entre ces murs qui puaient clairement.

Jusqu'au jour de son départ. Enfin !

Un jour marqué par le retour de Katchushi, qui vint l'accueillir à l'entrée de l'hôpital. Toshiyuki, de son côté, arborait désormais un sourire sincère, la plupart des bandages n'étant plus là, laissant la place à quelques cicatrices légères à droite à gauche, à moitié couvertes par ses habits. Une chemise blanche, serrée, et un long manteau d'un blanc marqué qui contrastait avec l'aspect plus sobre du personnel soignant et des différents visiteurs. Il leva bien haut le bras pour accueillir sa "servante" et amie, avant de hocher la tête sur le côté en remarquant finalement les traces sur son corps. Elle semblait clairement blessée !

« Wowowo, mollo l'asticot. T'as vu dans quel état tu es ? Tu restes, ils te soignent un peu, et on partira. C'est un ordre ! »

Bon, "un ordre", c'était clairement dit avec du second degré. Mais Toshiyuki s'inquiétait réellement, son regard mi-clos et la petite étincelle dans ses yeux exprimant bien assez ses sentiments, pour le coup. Les bras croisés, il appela même l'un des docteurs de la famille, qui s'était occupé de lui, qui s'apprêtait à les amener en direction d'une petite salle réservée aux membres du clan. Après tout, c'était bien là le plus important, s'occuper de ses proches.
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Umino Katchushi
Sam 20 Avr 2024 - 18:30
Si possible, elle préférerait que l’Umino se mette à lui gueuler dans les oreilles ainsi, mais elle aurait dû s'attendre à une telle réaction. Malheureusement, elle n’avait pas eu le temps de mettre du maquillage pour cacher toutes ces vilaines blessures. Soit, cela sera sa punition pour avoir mal gérer son temps. Elle poussait tout de même un soupir, un tel comportement était indigne d’un futur chef. Certes, il était à la pire place possible pour hériter du clan, mais il était à ses yeux l’un des meilleurs candidats pour cela. Il devait bien commencer à agir comme tel !

“Jeune maître, un peu de tenue. C’est un hôpital, vous n’êtes pas supposé crier comme ça. Je n’ai que des égratignures. ”

La servante croisait les bras, tapotant sa peau de soie du bout de l’ongle avec une mine sévère. L’exagération de son état par son maître la rendait particulièrement grincheuse, elle n’était pas en sucre, il y avait un monde de différence entre ses blessures et celles du jeune homme au début de cette semaine, et pourtant, il en faisait tout un cirque alors que lorsque cela le concernait, il faisait l’ignorant ! Ce deux poids deux mesures avait tendance à la rendre folle.

Mais pire que tout, elle n’aimait pas que celui qu’elle doit protéger cherche à inverser les rôles. De plus, il impliquait dans son caprice d'autres personnes dont le temps était très important ! Ils ne pouvaient pas le gâcher pour quelques bleus ! Elle s’excusait donc auprès du docteur qu’il avait appelé, terriblement désolé de la scène et du bruit que le duo pouvait causer après qu’ils aient pris soin de son idiot d’ami.

“Ne faites pas perdre plus de temps à ces braves gens, allons-y.”


Elle était implacable, et ne prendra pas non pour une réponse. Après un dernier au revoir et remerciement au corps médical s’étant occupé de son idiot de maître, elle laissait cet hôpital derrière elle, se détendant aussitôt n’étaient-ils plus entourés de monde. Les rues n’étaient pas vides, mais étaient tout de même plus confortables qu’un établissement du clan. Claquant ses bottes sur le pavé, elle tournait brièvement la tête vers l’hôte du ver du vide avant de regarder autour d’elle.

“Bon, on va chez moi ou chez toi ?”

La maîtresse d’arme croisait encore ses bras, balançant son poids d’un pied sur l’autre en attendant la réponse de son ami, mais se doutant bien qu’elle-même eût des choses à répondre. Son apparence, dans un premier temps. Elle l’aurait bien prévenu en message, mais là encore le temps lui faisait défaut.

“Il faut vraiment que tu arrêtes de paniquer pour un rien. J’ai juste affronter un classe 1 et m’en suis tiré avec au pire des os fêlés, pas besoin de voir un docteur, ce n'est pas gratuit et nous ne croulons pas sous l’or. Puis, penses un peu à mon honneur, tu veux que j'arrête de me comporter comme une servante, mais tu ne me laisses pas être une exorciste non plus.”

En soi, c’était un caprice tout aussi immature que le comportement de Toshiyuki en début de semaine, mais Katchushi n’était pas contre être une hypocrite quand cela lui chantait, c’était son droit en tant que meilleur ami d’un tel personnage, il fallait bien qu’elle laisse la pression s’échapper de temps en temps. Au final, son agacement se calma, et elle décroisa ses bras pour saisir son bonnet et le faire tourner sur son index, réfléchissant à quel de son appartement ou de celui de Toshiyuki serait le plus propice à les accueillir.

“Mh il serait peut-être plus sage que nous allions chez toi, je n’ai pas rempli mon frigo comme je partais pour quelques jours.”

Elle se rajoutait la note mentale de faire des courses très vite, avant de se concentrer à nouveau sur son jeune maître. “Ou peut-être devrions nous retrouver les parents du garçon dès maintenant ?”
Toshiyuki Umino
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Toshiyuki Umino
Mer 24 Avr 2024 - 15:33
Je ne peux pas vous laisser 5 minutes (Ft. Katchushi)
Bien entendu, que Toshiyuki allait s'inquiéter. Et bien entendu aussi, qu'il allait aussi mettre ses blessures devant les siennes. L'héritier déchu des Umino sous-estimait toujours ses propres tracas, préférant mettre ceux des autres devant les siens. Ce n'était pas forcément étonnant quand on le connaissait un minimum, et c'était même plutôt logique. Katchushi devait très clairement s'en douter avant même de venir le voir, il n'y avait aucun besoin d'une boule de cristal pour deviner la suite des événements, et elle allait en payer le prix ! Il grogna néanmoins quand elle lui dit de ne pas crier, vu que bon, il ne le faisait pas. Il était simplement inquiet. Comment ne pas l'être de toute manière en voyant ses blessures ? Elle avait le même souci que lui à ne pas voir la gravité de ce qui lui arrivait. Deux débiles qui se préoccupaient plus de l'autre que de sa propre personne.

Malheureusement, cette dernière ne se laissa clairement pas faire. Et vu dans l'état dans lequel elle était, et la manière dont elle lui parlait... Chercher à la forcer à rester et à se faire un minimum soigner ne servirait à rien. Mis-à-part qu'ils allaient s'engueuler et se prendre la tête au milieu de l'hôpital. Poussant un profond soupir d'exaspération et de fatigue, Toshiyuki décida d'abandonner la chose. Tant pis. Et si elle avait autant d'énergie pour pouvoir lui rentrer dedans, ce n'était, en effet, peut-être pas si grave. Même si l'hôte du ver des abysses ne l'avouera jamais. Il s'inquiétait trop pour ses proches pour ça.

Le départ prévu, il salua simplement le docteur, avant de sortir de la bâtisse. Grommelant doucement, l'homme se retourna pour observer cet endroit détenu par sa famille, et lui faire un joli doigt d'honneur. Parce qu'être solitaire pendant autant de temps et n'avoir comme compagnie qu'un médecin froid et des bruits de couloirs sur sa personne, vraiment, plus jamais.

« Bon vent. »

Il s'étira finalement en grommelant, faisant craquer ses os après tant d'inactivités. C'est Katchushi qui entama la discussion en première, lui demandant s'ils devaient se rendre chez elle ou chez lui. "Chez lui ", c'était tout de même plus compliqué, vu qu'il passait son temps à l'école de Tokyo. Squatte parfait qui lui offrait le minimum syndical tout en lui offrant une protection contre les membres de sa famille, enfin, ceux qui ne venaient pas ici, en tout cas.

Mais avant de répondre, elle continua en lui expliquant ce qui s'était passée. Bien entendu, c'était en lien avec la fameuse mission dont elle lui avait parlée avant son départ, et elle aurait affrontée un fléau de classe 1. Quelques os fêlés, soit disant. Clairement, elle semblait avoir pris tout de même plus dans la gueule que ça. Quelques soins n'étaient pas de refus.

Pour toute réponse, Toshiyuki s'approcha de sa "servante" pour commencer à l'observer. Approchant subitement son visage de sa peau, de ses membres, il passa chaque blessure à la loupe, non sans venir masser sa cheville ou son avant-bras pour voir les réactions de Katchushi. Il s'inquiétait, elle comptait pour lui comme un réel membre de sa famille, doublée d'une amie proche. Une fois le tout terminé, il posa ses mains sur ses hanches dans un soupir, qui mêlait certes un peu d'énervement, mais aussi du soulagement.


« C'est vrai que t'es solide, mais si tu ne veux pas finir en fauteuil roulant à 30 piges, il faut prendre un minimum soin du corps que le bon dieu t'as donné. Direction le lycée alors, j'ai de quoi qui traîne là-bas. Et fais au moins un check-up avec une infirmière là-bas quand t'aura un moment, s'il-te-plaît. »


C'était peut-être un caprice, mais au moins, il serait déjà plus rassuré. Finalement, ce fut la question des parents de Tokei. Sa bonne humeur et son sourire s'effacèrent quelques secondes, sa main rejoignant sa poche pour saisir le papier où les différentes informations qu'il avait obtenues figuraient. Comme pour s'assurer qu'il était toujours là, qu'il n'allait pas disparaître. Puis, son sourire revint, aussi facilement qu'un gant qu'on enfilait à la hâte, relevant son regard pour regarder Katchushi.

« Ouais. Ils habitent pas très loin, ce serait une bonne chose de commencer par là. J'imagine qu'ils ont déjà été prévenus, mais bon. »

Haussant un sourcil en voyant un taxi s'approcher, Toshiyuki l'arrêta, invitant finalement la jeune femme à le rejoindre à l'intérieur du véhicule. Quelques mots lancés au conducteur, suivi de l'adresse de la maison des parents du jeune élève exorciste disparu, et le bruit des pas sur le sol de la ville japonaise fut remplacé par celui des roues s'élançant au travers du dédale de béton.

Le voyage allait durer quelques minutes, et comme pour chercher à outrepasser le stresse de la rencontre et à penser à autre chose, le jeune homme entama la discussion.

« Et du coup, ta mission, l'objet, c'était quoi ? Tu l'as récupéré ? »

Bien entendu, peu de chances qu'elle puisse tout lui raconter maintenant. Mais au moins, cela lui offrait un amuse-gueule, pour l'histoire complète qu'elle lui raconterait plus tard. De toute manière, le vrai but de la manœuvre était plus de s'occuper de son propre état qu'autre chose, de se changer les idées. Puis vint l'arrivée. D'un soupir, Toshiyuki s'échappa du véhicule, en pensant à prévenir le conducteur de rester quelques minutes, qu'ils n'aient pas à en rappeler un pour aller à l'école, après.

« T'es pas obligée de me suivre, tu n'étais pas là, Katchu'. Je peux m'en occuper, t'inquiètes. »

Bien sûr, qu'il le pouvait. Parce qu'il le devait. La bâtisse était plutôt classique, une maison perdue dans une ruelle aléatoire de la ville de Tokyo. Après tout, contrairement à eux deux, Tokei ne venait pas d'une grande famille d'exorcistes. Ses parents n'en étaient même pas, de ce qu'il savait, c'était son oncle, lui aussi du métier, qui avait introduit le jeune garçon au monde occulte. Un monde qui n'était pourtant pas censé être le sien, un serment inné limitant ses réserves d'énergie occulte, contre une puissance physique décuplée.

Grommelant, ayant du mal à tenir sur place, Toshiyuki ne se sentait pas forcément très à l'aise, observant d'un œil légèrement fuyant la porte d'entrée de la maisonnée, en attendant la réponse de Katchushi et ce qu'elle allait penser de cette affaire.
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Umino Katchushi
Jeu 25 Avr 2024 - 11:01
Sans qu’elle ne sache pourquoi dans un premier temps, Toshiyuki se mit à l’observer plutôt intensément. Au départ, elle penchait la tête sur le côté, puis en comprenant ce qu’il faisait, elle poussait un long soupir. Il cherchait des blessures graves, cela exaspérait. Il ne pouvait pas lui faire confiance un peu ? Ce n'est pas comme si elle en était gênée, mais tout de même. Bon, lorsqu’il commençait à la pincer, là oui, elle était plus que gênée.

“... Permission, peut-être ? Tu ne penses pas en avoir besoin ?”

Elle hésitait à chasser sa main, mais bon, si cela pouvait le rassurer assez pour qu’il laisse tomber le sujet, elle allait lui laisser son moment de paranoïa. Tout de même, beaucoup de gens seraient payerait pour être là à la place de Toshi. Il ne mesure pas sa chance, mais également pas ce qu’il faisait. Il ne devait vraiment pas la voir comme une femme, mais plutôt comme petite sœur, ça ou c’était quelqu’un de très lubrique. Quelle réaction s’attendait-il à voir, un grincement de douleur ? Non plutôt, elle était rouge couleur tomate, et se préparait à le frapper à l’arrière du crâne.

“Tu as de la chance d’être sorti de l'hôpital aujourd’hui, sinon je t’y aurais renvoyé. Puis, ce ne sera pas un problème si j’apprends le rct. Je suis sûre que même en fauteuil, je serais jolie.”

Bon, elle n’avait pas le choix n’est-ce pas, elle allait devoir céder à son caprice, sinon il n’allait jamais la lâcher. En vrai, elle ne dirait pas non à quelques crèmes pour se remettre plus vite. Donc aller voir une infirmière ne serait pas mal pour avoir ne serait-ce que ça, cela ne prendra pas bien longtemps.

Son maître avait le don pour la faire se sentir coupable, mais même si sa réaction semblait indiquer qu’il n’y avait pas pensé, elle savait que tôt ou tard, il allait y aller, autant arracher le pansement d’un coup sec. Elle le confirmait en voyant le papier qu’il sortait de sa poche avec les coordonnées de leur résidence, il n’avait pas dû cesser d’y penser. Son faux sourire ne serait la tromper cependant.

“Il est fort probable que ce soit le cas, mais quand bien même tu en aurais la preuve, tu y irais quand même.”

Plus que pour eux, c’était surtout pour lui qu’il le faisait, pour s’alléger de sa culpabilité. Elle ne savait pas à quel degré il le comprenait, mais elle préférait ne pas creuser plus loin. Si c’était ce qui lui fallait, alors sois. Mais alors qu’elle y réfléchissait, il avait mis la main sur un taxi. Plus de marche, alléluia, mais cela serait encore mieux s’il ne lançait pas un sujet indésirable une fois installé à l’intérieur.

“Inutilisable, voilà ce que c’était. Ah ça récupéré, je l’ai fait, mais impossible de s’en servir. Aucune idée de pourquoi, mais à part avoir débarrassé les lieux d’un fléau, j’ai perdu mon temps.”

Enfin, débarrassé les lieux, c’est vite dit. Si les exorcistes du clan se faisaient prier et n’y allaient pas dans les jours à suivre, et bien, il ne restera probablement rien de ce village. Pour la simple raison que l’ordre occulte y avait posée les yeux, et que là où ils allaient, les humains trépassent.

“Aussi, j’y ai croisé un membre de l’ordre occulte, mais je n’ai pas pu le capturer ou le ramener à la raison. J’ai laissé le problème à des gens plus compétents, j’espère qu’ils ne vont pas attendre en se tordant les pouces.”

Comme ils avaient trop l’habitude de faire. En parlant d’attente, la leur était terminée, et il était temps de sortir confronter deux parents en deuil. Et le voilà encore qui proposait quelque chose de stupide. Elle soupirait, pouvait-il réfléchir avec sa tête au lieu de penser avec ses sentiments ?

“Je ne vois pas pourquoi cela m'empêcherait de t’accompagner. Je te connais, tu es facile à extorquer quand tu penses avoir fait quelque chose de mal.”

S’ils lui hurlaient de se seppuku pour expier sa faute, elle était convaincue qu’il considérerait la question. Alors elle se devait de l’accompagner, encore plus parce qu’elle n’était pas affectée au même niveau que lui et pouvait garder la tête froide.
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