L'attaque éclair pour récupérer les prismes stellaires ne s'est pas fait sans certains plans pour intercepter les exorcistes, histoire d'éviter qu'ils ne finissent en surnombre contre le culte astral, et dans le but d'éliminer le plus de personnes possibles dans leurs rangs. Rien de tel pour les fléaux que d'utiliser comme appât le lieu d'habitation d'un prisme déjà sécurisé pour rameuter le plus de cibles possible, et les piéger avec le sort adéquat.
Les hautes sphères comme les espions de l'ordre occulte n'ont pourtant pas eu connaissance de la disparition du prisme, mais ce dernier, un manieur d'énergie occulte indépendant et physiquement impressionnant qu'on pourrait également qualifier de mercenaire, avait donné des signes de vie jusqu'à il y a peu, une disparition qui a grandement inquiétée. Ainsi, les deux factions ont envoyés des membres de leur organisation mener l'enquête, car plus qu'une personne a protéger, c'était potentiellement un combattant et un atout majeur à avoir dans sa manche et dans le cas présent, dans ses rangs.
Haru Takahashi, membre de confiance de l'ordre occulte, a été envoyé seul sur les lieux pour s'occuper de récupérer le prisme en question, sans que ses supérieurs ne se doutent qu'un tel guet apens l'attends, et il en est de même pour Kamui Umino, dont le prestige de son nom de famille le précède. L'endroit est simple : une maison isolée au fond d'une une impasse, à droite d'un entrepôt abandonné, à gauche d'autres habitations. Un emplacement, de base, efficace pour remarquer de potentielles menaces pour le mercenaire qui évoluait dans ces lieux. Un spot dont pouvait désormais profiter Ikari, déjà sur les lieux, attendant sans doute avec plus ou moins d'impatience les insectes qui se retrouveront empêtrés dans la toile de l'araignée. Ikari, fléau d'une exorciste décédée qui avait toute confiance en ses capacités martiales. Surtout à l'époque. Sans doute assez aujourd'hui pour qu'on se permette de l'envoyer faire front face aux ennemis qui se présenteront à elle. Un seul mot d'ordre pour elle : l'élimination.
Pour l'heure, cependant, vous arrivez pour deux d'entre vous, le dernier attend. Avant tout combat, jauger peut se révéler important ...
Fonctionnement de l'évent:
→ Ceci est un Event, il est donc impossible pour vous d'avoir du contrôle sur le ou les pnjs ainsi que sur l'environnement qui vous entoure.
→ L'ordre de réponse sera tel que indiqué dans le titre soit : Kamui, Haru, puis Ikari. Pour la première réponse, Kamui a jusqu'à mercredi minuit pour répondre.
→ Une fois cette première réponse faite, le délais de réponse sera de 2 jours après le jour de la dernière réponse. Si A répondu mercredi, B doit répondre au plus tard vendredi.
→ Un oubli de réponse sautera votre tour. Oublier plusieurs fois aura des conséquences (réduction de la récompense par exemple).
Pour la première fois, Kamui se sent bien, peut-être même valorisé. Son clan de pourris semble manifestement lui faire confiance, peut-être même reconnaître enfin sa force. Peut-être est-ce un simple coup de chance ou un manque d’effectifs disponibles, toujours est-il qu’il préfère se convaincre de la meilleure raison possible. On ne l’aurait pas envoyé ici s’il n’était pas capable de faire son travail dans tous les cas.
Prêt et équipé, il enfile ses deux katana dans le dos et se met en route vers le lieu supposé de ce “prisme stellaire”. Quand bien même est-il fort, Kamui se demande surtout comment pourrait-il bien faire pour le récupérer. Il n’a aucune idée du niveau de docilité du bonhomme, ni de sa véritable force. La rhétorique n’est pas son point fort, aussi espère-t-il ne pas avoir à l’assommer pour pouvoir le recruter. Du moins faudrait-il qu’il soit véritablement sur place. Sa disparition ne peut pas être anodine.
Montant sur sa bécane, il effectue le trajet en quelques minutes seulement, concentré sur la route. Heureusement pour lui, le véhicule a deux places bien que ce ne soit pas des plus confortables. Qu’importe, le pratique passe avant tout et Kamui ne s’encombre pas d’un quatre roues.
Posant pied à terre depuis l’autre bout de la rue, préférant éviter de se rapprocher trop près et avertir tout le monde de sa présence au vu du bruit du moteur, Kamui se faufile dans une ruelle attenante. Au vu de la position de la demeure, le type pourrait aisément le voir arriver et s’enfuir. Préférant jouer sur l’effet de surprise, il se hisse par la gouttière sur le toit d’une maison et progresse ainsi jusqu’au toit de l’épave qui lui sert de destination. Observant les environs sans remarquer quoi que ce soit d’anormal, il ouvre une fenêtre de l’étage sans la casser ni faire de bruit à l’aide de la pointe de son katana. Une fois à l’intérieur, le jeune homme se fige pour faire appel à ses sens afin de se faire une idée de l’endroit. Au premier abord, il n’entend rien pouvant signifier une quelconque présence d’un tiers à l’intérieur, comme il s’y attendait. Le type est porté disparu après tout.
Avançant de quelques pas, il s’arrête à nouveau. Hormis l’odeur de renfermé qui embaume les lieux, Kamui ressent quelque chose d’autre. Une présence qui n’est pas la sienne. Quelque chose de quasiment indiscernable qu’il parvient quand même à déceler, ce qui est suffisant pour lui faire tirer ses deux armes. Espérons que ce ne soit pas un fléau, ça l’embêterait.
C'est ce qu'il a pensé très fort en se réveillant le matin même, sous le tintamarre de la sonnerie de son réveil. Oh, dire qu'il ne sait pas ce qui va l'attendre aujourd'hui, serait mentir. Haru sait. Il sait d'autant plus qu'il n'aurait peut-être jamais du accepter cette promotion, finalement. Pourquoi ils l'ont pas refilé à Hanzo, plutôt ? Lui, il a les épaules pour ça. C'est sûr. Haru, lui, il a déjà la flemme de mettre un pied hors du lit. Il a encore l'esprit tout embué de sommeil, et de rêves étranges. Pas de paralysie du sommeil, pourtant cette nuit. Sur sa table, la seringue et son aiguille tressaute quelque peu, roulant dangereusement vers le vide. Elle s'écrase sur le sol de la chambre de son appartement de Tokyo. Les yeux coulissent sur elle, alors qu'il les frotte pour tenter de les décoller. Il s'étire un peu, le corps endolori de quelques courbatures. Une douche l'aidera sûrement à émerger complètement.
Il n'a pas plus émergé que le matin, mais le temps file sans lui demander son avis. Il roule tranquillement vers l'endroit désigné dans son ordre de mission. Askip c'est la panique un peu partout, et faut récupérer des prismes stellaires ou un truc du genre. Il ne s'est pas vraiment intéressé à tout ça, faut dire qu'il est complètement à l'ouest en ce moment et qu'il a d'autres chats à fouetter. C'est pas son nouveau rang hiérarchique qui lui a donné des nouvelles bonnes habitudes. Il reste fidèle à lui-même, au fond tout est pareil. On l'envoyait déjà seul en mission avant, et ça n'a toujours pas changé. Le deux-roues vrombit quelque peu dans les rues, alors qu'il ralentit encore l'allure. S'il gare sa moto à côté d'une autre, Haru n'y prête pas vraiment attention. On lui a dit que peut-être il y aurait des gens, que peut-être si le prisme est présent dans la maison où il doit le récupérer, il risque de s'enfuir. Mais Haru ne s'en fait pas trop. Enfin, comme d'habitude quoi.
Il remonte la rue d'un pas tranquille, les mains dans les poches de son pantalon cintré et ceinturé. Le lin se porte bien en été, sous les chaleurs qui s'annoncent d'une belle saison qui commence. Pas de veste de costume, faut pas déconner. Il passe une main dans ses cheveux décolorés, en s'approchant de la porte d'entrée. Puis toque. Parce qu'après tout, pourquoi pas ? S'il y a des gens sur place, il le saura très vite, de toute manière, et aujourd'hui il n'a pas envie de faire dans la dentelle.
S'il aurait pu être discret et rentrer par une fenêtre ou quoi que ce soit... Ouais, nan. La porte d'entrée c'est bien. On lui a dit que potentiellement sur le coup, enfin sur ce même prisme, il croiserait peut-être quelques exorcistes du gouvernement ou encore le Culte Astral. C'est à cause d'eux tout ça, finalement. Il aurait bien aimé dormir une heure ou deux de plus. Le regard dissocie quelque peu en attendant que ça bouge derrière la porte. Et puis si ça bouge pas et que ça vient pas ouvrir, il se permettra d'entrer de son propre chef. Haru laisse courir ses yeux sur le voisinage. C'est un quartier calme. Il imagine bien comme les prismes stellaires devaient être tranquilles pour la plupart et puis d'un coup c'est un séisme dans leur vie. Déjà qu'à la naissance, ils savent pas s'ils vont devoir se sacrifier ou pas. C'est au petit bonheur la chance, comme on dit. Vraiment un monde pourri, Hanzo a raison.
Il sait même pas où il est le masqué. Peut-être déployé ailleurs, peut-être juste... ailleurs tout court. Il n'a pas eu de nouvelles. En fait, s'il n'en prend pas, il n'en obtient pas. Mais bon, ça fait des années que c'est comme ça, Haru a accepté de donner plus qu'il n'en reçoit. Au moins, il sait que s'il a un problème, il peut compter sur son ami et c'est le principal après tout. C'est tout ce qu'il lui demande. Lui, il compose avec son caractère, son sort et son génie détraqué. Il compose avec son égo, ses décisions parfois trop incisives, son anxiété permanente. Et puis c'est comme ça, c'est tout. Parce qu'au début, Hanzo ne lui a jamais demandé d'être là. C'est lui, qui choisit de rester. Et puis, Kumiko... Normalement, elle est sagement chez elle, en sécurité. Après leur mission à Hokkaido, Haru lui a un peu remonté les bretelles quant à l'utilisation de son sort inné. Quelle merde ce truc. S'il pouvait, si elle le laissait faire, il brûlerait son jeu de shogi. Enfin, bon.
Le coréen s'impatiente, et toque de nouveau. Prochaine fois, il rentre, tout court.
Loin de lui l'idée d'y aller les mains dans les poches, même si c'est littéralement ce qu'il fait. Haru a l'air stupide, mais il ne l'est pas. Sous la chemise de lin d'un blanc cassé, il se recouvre déjà quelque peu de l'obsidienne noire qu'on lui connait bien. Rentrer par la porte principale, c'est bien, mais on sait jamais ce qu'il y a derrière. Peut-être que le prisme est déjà sous surveillance d'exorcistes, comme Toki l'était avec le jeune Daisuke Sato. Peut-être que derrière, y'a plein de gars en fait, qui sont déjà prêts à fusiller tout ce qui passera par cette porte. Peut-être bien, ouais. Est-ce qu'il en a quelque chose à foutre ? Absolument pas.
Tout l'emmerde. Haru tire une clope de son paquet et l'allume pour patienter. Dans sa tête, il compte une minute. Le temps de laisser aux possibles zigotos derrière de quoi réfléchir à comment l'accueillir.
Sato Ikari
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Sato Ikari
Sam 27 Juil 2024 - 13:29
La plus grande qualité de tous les prédateurs du monde animal est la patience, suivie de la persévérance. Une chasse est quelques secondes, voire minutes d’action, pour des heures de patience. Repérer un point d’eau, dissimuler sa présence et son odeur, attendre qu’une proie vienne y boire, qu’elle soit suffisamment distraite, pour finalement bondir et la dévorer. Ce n’est pas la force qui définissait un bon prédateur, cela n’avait d’importance que contre d'autres prédateurs. Si les humains ont pu se hisser si haut dans la chaîne alimentaire, ce n’est pas avec leurs piètres griffes et leurs dents, mais parce qu’ils sont patients, observateurs, et ne s'arrêtent jamais. Tu cours, ils marchent, tu te reposes, ils marchent encore. Tu peux être aussi rapide que tu veux, aussi futé que tu veux, aussi fort que tu veux, tu auras toujours un moment de faiblesse, que l’humain pourra exploiter.
C’est assez ironique que ce soit donc un fléau qui applique ce genre de méthode pour embusquer des humains. Mais après tout, Ikari a elle aussi été humaine, cela serait cruel de lui nier son ancienne humanité. Cela n’allait cependant pas influer sur sa mission. Qu’elle soit un esprit vengeur ou non, elle n’a plus grand-chose à voir avec l’humanité. On pouvait même dire qu’elle avait plus à faire avec une reine vespidé qu’avec un être humain, ou quelconque mammifère. Quoique, est-ce qu’une reine recevrait des ordres ? On ne pouvait pas alors dire qu’elle était vraiment de la royauté, du moins, pour le moment.
Pour elle, c’est peut-être même mieux de commencer en bas de l’échelle, de reprendre tout à zéro, comme elle le dit. Ikari n’est que l’ombre de la femme qu’elle était de son vivant, sa maîtrise martiale, son corps forgé dans le sang et la souffrance, tout avait disparu à sa mort, il serait alors stupide de la traiter avec le même niveau de respect qu’elle avait pu gagner lorsqu’elle était la terrible Ikari Sato. De toute manière, elle n’en aurait pas voulu. Si elle en était là, c’était qu’elle avait dû faire quelque chose de travers. Lorsque l’on se trompe, mais que l’on n'arrive pas à trouver où on a foiré, mieux valait faire table rase et réapprendre les bases. En vérité, pour un artiste martial, recommencer à zéro est peut-être le meilleur des cadeaux, parce que l’on pouvait entraîner son corps depuis sa genèse. Ne jamais apprendre les mauvaises habitudes que l’on avait en grandissant, développer plus tôt ce que l’on a délaissé avant… Même si dans ce corps, il y avait trop de choses à apprendre pour se permettre ça.
Après tout ce temps, Ikari avait l’impression de seulement commencer à maîtriser toutes ses nouvelles articulations, cette lenteur l’agaçait, mais elle ne pouvait rien y faire. C'est pour ça qu’elle est là, elle a beaucoup de choses à dire sur les Sato, mais ils ont raison sur une seule chose, seule la difficulté peut forger un diamant. Elle progressera bien plus en condition réelle qu’en s’entraînant seule. Même si la situation était plus avantageuse pour elle que pour ses adversaires. Elle était bien installée dans l’usine désaffectée, gardant la rue sous ses yeux, attendant que ses proies approchent de l'appât, et qu’ils se mettent ou non sur la gueule. Qu’importe s’ils le font, elle les fauchera tous les deux en même temps, son sort inné était bien meilleur lorsqu’elle pouvait se préparer.
Ikari - “Les voilà. Commençons, Dukkha”
De l’énergie occulte s’accumula dans ses avants bras, avant que les bouches sur ses paumes ne s’ouvrent, et laissent sortir des jeunes frelons. Elle a évité d’en faire avant que les deux exorcistes ne soient sur les lieux, bien qu’ils ne soient pas très forts et ne dégage que très peu d’énergie occulte, moins que des têtes de mouches, si elle en avait créé trop en avance, cela aurait pu vendre la mèche. Ils sont rapides à produire, elle devrait en avoir un nombre acceptable avant de se faire repérer ou d’y aller.
Ikari ne fut pas la seule a être envoyée en ces lieux. L'énorme fléau attends, à l'intérieur de la maison, depuis un long moment maintenant. Et il a reçu des ordres : piéger et détruire tout ceux qui se pointeraient, en dehors des collègues, bien sûr.
Kentoshi a faim de combat ... Mais Kentoshi est contraint de suivre le protocole. Et le protocole était clair : personne ne devait s'échapper, et pour cela, il devra surtout s'appuyer sur son sort inné, et sur son alliée déjà sur place. Sitôt que ses adversaires entreront dans la demeure dans laquelle il se situe, ce dernier utilisera son sort, un territoire primitif, représenté par une arène romaine dans laquelle l'énergie occulte est totalement prohibée, et la puissance physique de chacun partagée entre eux. Aidé par son physique avantageux, ses armes et son renforcement, Kentoshi ne fait généralement qu'une bouchée des scélérats entravés dans son terrain. Vous devez tilter sur le fait qu'un tel partage pourrait le mettre a égalité avec un exorciste normalement très inférieur en puissance à ce dernier. C'est vrai, mais ça ne l'empêche pas de l'utiliser quand même : le fléau, après tout, est amoureux des combats, et il ne sera jamais las d'affronter des faibles, qu'il met à son niveau. Mais généralement, Kentoshi s'en prend à la population, et ceux qui veulent l'exorciser n'ont d'autres choix que de se plier à ses règles. Ici, dans l'optique d'un tel traquenard, il ne pourrait nullement empêcher un utilisateur d'énergie occulte de s'échapper.
En utilisant un remplaçant pour le substituer dans son propre jeu, et en utilisant le rôle "d'empereur" dans son territoire, Kentoshi peut se concentrer sur la barrière et empêcher toute échappatoire, sans pour autant se battre lui même, observant dans les gradins. Et le membre du culte qui a été choisi pour le seconder dans cette épreuve, le fléau sur lequel il a parié, n'est autre qu'Ikari Sato, artiste martiale reconnue dans sa famille avant sa transformation. S'il savait que le mercenaire et l'exorciste étaient des expert pour ce qui est de la confrontation physique également ... Sans doute rirait il à l'annonce d'un challenge pas gagné d'avance.
Mais dans un jeu où la force physique compte plus que tout, diverses armes sont pourtant dispersés dans l'arène. Une lance au fond d'un lac à l'ouest, un katana au milieu de piliers aux lames incrustés qui bougent aléatoirement à l'est, deux poignards au fond d'une fosse au nord. A vous d'empêcher vos adversaires de s'en emparer, ou au contraire de choisir l'arme la plus à même de vous servir.
L'effet imparable du territoire vous fait rentrer à tous dans le crâne les règles du jeu. Ainsi, conscient de ce qui se passe, il ne faudra pas perdre une seconde pour se mettre en mouvement. Quel que soit votre choix, quelque soit votre l'état de perplexité qui pourrait logiquement vous traverser, il vous faut survivre.
Kentoshi dispose d'un territoire primitif assez évolué lui permettant de piéger n'importe qui à l'intérieur. Les règles sont simples : mêlée générale dans une arène de combat, un colisée romain, aux poings et aux armes imposés, sans une once d'énergie occulte, avec une force physique partagée (à la manière d'un renforcement). Stratégie, technique, audace et ingéniosité seront les maîtres mots pour vaincre son adversaire dans un affrontement juste et équitable. Le gagnant repart avec son énergie occulte, le perdant en est privé (et de toute façon hors combat lorsque le territoire se dissipe, normalement). Expert dans le renforcement occulte, disposant de quelques armes maudites et de rayons noirs, il n'est pourtant pas là pour se battre aujourd'hui. Simple spectateur, intouchable dans les gradins, il profite d'un serment inviolable pour être remplacé par un tiers, Ikari, pour renforcer son territoire : les piégés ne doivent s'en sortir sous aucun prétexte.
Kamui fronce les sourcils, donnant un coup de katana dans le vide. Rien. Sans doute une fausse impression, bien qu’il ne puisse se défaire de cette impression d’être épié. Kamui n’a pas de sixième sens ni de moyen de sentir l’énergie occulte, mais son ouïe lui permet sans mal de se rendre compte que l’endroit est occupé. Les craquements irréguliers du sol sont trop rapprochés pour que ce soit simplement dû à la vieillesse du bois, et le bruit venant de l’entrée confirme d’ailleurs une présence supplémentaire. Cette situation l’horripile, Kamui a horreur d’attendre et cet état de fait le pousse à s’engouffrer avec une détermination redoublée dans les couloirs de la demeure.
S’il est perclus de lacunes dues à la condition intrinsèque de sa naissance, Kamui compense son manque d’énergie occulte et les connaissances liées avec un instinct hors pair. Kamui sait chasser, pister, repérer, déjouer, piéger et se débrouiller en combat. Nul besoin de sort inné pour savoir s’en sortir au sein de la société occulte, même pas besoin de voir les fléaux pour les tuer. Un aveugle de naissance compense son absence de vue avec d’autres sens bien plus développés. Il en est de même pour Kamui.
Pourtant, lorsqu’il passe l’encadrement d’une porte, Kamui n’aurait pas pu prévoir ce qu’il s’apprête à voir. Une vaste arène lui rappelant vaguement une époque dont il n’a cure, du sable à profusion et des gradins vides. S’il pourrait se poser mille questions, tout ce qu’il doit savoir lui est soudainement transmis à l’esprit. Un combat ? Pas d’énergie occulte ? Qu’est-ce que ça peut bien lui faire, Kamui n’en a pas besoin. En revanche, s’il est une chose qu’il ressent et qui le dérange, c’est qu’il vient de perdre une partie de sa force naturelle. Le fils de pute qui la lui a volée va très vite le regretter.
“ T’es qui toi ? Tu te crois malin à imposer tes règles comme ça ? “
Jette t-il vers Haru, le seul qu’il peut voir ici. S’il ne tardera pas à détecter la présence des fléaux au moindre signe suspect, Kamui reste incapable de les voir. Peu importe de toute manière, il est en colère et il lui faut quelqu’un vers qui la diriger. L’exorciste à la chevelure nivéenne fera parfaitement l’affaire.
Levant le bras, il balance enji, l’une de ses armes, en direction de l’inconnu, tout en s’élançant vers lui pour ne pas lui laisser la moindre fenêtre de riposte ni le temps de récupérer une arme. Que l’arme le touche ou pas, Kamui tend alors la paume libre dans le vide, laissant son katana lui revenir en main pour mieux frapper vers Haru dans deux frappes simultanées. L’une vers le côté de la gorge, l’autre au poignet. Kamui n’a qu’une envie; en finir au plus vite pour retrouver toutes ses facultés.
Le quartier est vraiment calme. Mais il est un peu atypique, avec cette usine désaffectée juste à côté des pavillons. Enfin, qui est-il pour juger les goûts et les couleurs de quelqu’un d’autre ? Haru Takahashi, c’est-à-dire personne, et c’est déjà amplement suffisant. Lui, il aurait sûrement pas choisi d’être là. Disons qu’à son sens, ça fait un peu bled perdu alors qu’on est quand même dans la banlieue de Tokyo. Son appartement est plutôt rapproché du centre pour sa part. Déjà parce que c’est plus pratique, mais aussi parce qu’entouré de beaucoup plus de civils, des non-exorcistes et il sait que pour ses pairs qui bossent pour le gouvernement, ils évitent au maximum les victimes collatérales. Enfin, pour qu’on vienne le déranger jusqu’à chez lui même, faut déjà savoir où il habite. Et Haru est très prudent à ce sujet. Déjà, il a acheté sous un autre nom. Il a plusieurs fausses identités. Deux ou trois. Même si son nom de famille est assez commun au Japon, on n’est jamais trop prudent.
Enfin, pourquoi donc il se met à penser à tout ça. Un soupire traverse ses lèvres, et une insulte fuse dans son crâne. Personne vient ouvrir. Y’a peut-être personne dans cette baraque. Peut-être qu’on l’a fait déplacer pour rien. Si c’est ça, ça le saoule déjà. Il compte les heures qu’il aurait pu passer à dormir -du moins essayer- et il fronce les sourcils. En fait, c’est ça qui l’énerve aussi. Ca coûte rien de vérifier des infos avant d’envoyer quelqu’un sur place pour faire le plus gros du travail. Là, peut-être qu’il aurait pu être ailleurs en train de faire quelque chose de beaucoup plus efficace que gâcher une journée à se déplacer pour récupérer un prisme stellaire de ses deux, alors qu’il est peut-être même pas là, et finalement il va faire quoi ? Demi-tour, rentrer à la maison, merci au revoir ? Hanzo a raison, y’a vraiment un truc qui tourne pas rond chez l’Ordre Occulte. Parfois, Haru a l’impression de bosser dans une entreprise lambda en 9-17. La même ambiance pourrie, les mêmes personnes qui font semblant de faire des trucs histoire de faire acte de présence, les mêmes qui se tirent dans les pattes pour se faire bien voir, les informations qui sont même pas vérifiées, qui n’arrivent pas jusqu’au bout de la chaîne… L’impression d’être dans un bail d’administration et certainement pas nipponne sinon ça se passerait pas comme ça. Quoique, vu la gueule des procédures au Japon, ça serait peut-être bien aussi long.
Mais bon, lui il s’en fiche bien nan ?
Haru défonce la porte d’entrée d’un grand coup de pied. Il passe sa main dans l’ouverture créée et s’ouvre. Même la porte est au bout de sa vie, tant elle grince lorsqu’il la repousse pour pénétrer dans la maison du prisme. Bon, il est où ce connard ?
« Putain, vraiment… »
Quelle flemme, mais quelle flemme. Haru a envie de rentrer. Il parcourt l’entrée de ses yeux, mais y’a rien. Il s’avance, d’un pas prudent tout de même : il aurait pas envie qu’on le prenne à revers même s’il a pas été des plus discrets et même tout le contraire. C’est dans la pièce principale qu’il s’arrête. Là, ça, c’est pas un prisme. Mais il n’a pas vraiment plus le temps de réfléchir et de réagir, que la maison disparait. La sensation de chaleur d’un soleil écrasant sur sa peau lui fait lever le nez sur un plafond de ciel étrange. Tout autour de lui, ce n’est plus que du sable, et il reconnaît sans mal la structure circulaire le retenant prisonnier. Un colisée. Ah. Avec plein d’armes plantées par terre, à disposition. Son regard se pose sur une grande silhouette qui n’a rien d’humain, plus loin sur le terrain. Un fléau assurément. Est-ce que c’est lui qui… ? Haru se serait posé la question, vraiment, s’il n’avait pas eu connaissance des règles simplistes de ce territoire primitif. Oh, vraiment là ? Il est venu pour rien et en plus il doit-
Mais Haru n’a pas plus le temps de râler qu’il se fait déjà agresser par un énergumène. Lui a tout d’un humain assurément, sauf peut-être ce qui est censé être disposé dans sa boîte crânienne. Le premier réflexe d’Haru est d’esquiver vers l’arrière. Il sent qu’il ne peut pas utiliser son sort, mais il a surtout LA FLEMME PUTAIN. La lame file au-dessus de lui, alors qu’il se redresse pour voir son agresseur foncer sur lui et tendre la main. Sort inné…? Non, impossible. Alors…? Haru sent juste l’air vrombir derrière lui et s’écarte de justesse d’une roulade sur le côté. Wow, c’était moins une. Si l’autre récupère son arme et tente une attaque de front maintenant, Haru prend surtout la poudre d’escampette en se jetant de nouveau de côté. Aucune envie de se faire trancher, il n’a rien pour parer cette lame.
Quelle journée de merde vraiment, il aurait mieux fait de faire semblant d’être malade.
Là, au milieu du colisée, il y a semble t-il ce qui pourrait lui permettre de se battre d’égal à égal avec ce tocard. Il faut juste se rapprocher, chopper ce truc et il pourra peut-être faire autre que courir pour sa vie. Il y a toujours l’autre fléau aussi. Et peut-être bien que les deux sont ensemble, ce qui explique pourquoi le dingo s’est mis à l’attaquer directement.
Sato Ikari
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Sato Ikari
Ven 2 Aoû 2024 - 13:18
Ikari avait fini ses préparations, et une fois les deux exorcistes dans la bâtisse, elle y entra aussi, pour être soudainement déconnectée de ses insectes, et dans une arène romaine. Ce sort… Kentoshi. Le fléau savait mieux ce qu’il se passait que les deux humains, et son regard partit directement vers les gradins. Enfoiré, qu’est-ce qu’il foutait là au juste ! Ce mec est un vrai fils de pute, loin du frelon de lui faire la morale sur sa manière de se battre, mais plutôt sur son caractère pourri jusqu’à l’os. C’est un maniaque égocentrique, qui cherchait probablement là à prendre à revers le frelon pour s’accaparer les mérites de la mission.
Les “lèvres” et la gorge du fléau tremblaient, un vrombissement enragé échappant de son corps comme un avertissement. Il a ruiné ses plans, il allait le regretter. Si Ikari perdait, elle se vengera sur lui. Il avait intérêt à se préparer, son sort et son territoire ne lui suffiront pas pour échapper à sa colère. Si ce con s’était concerté avec Ikari, ils n’auraient eu aucun problème à vaincre ces deux exorcistes, un peu de coordination et de communication bon sang, c’est trop demander ?!
Bon, elle s’occupera de son cas plus tard. Elle connaît les règles de cette arène, et elles lui sont assez favorables. Même si elle n’avait plus la maîtrise de son corps qu’elle avait de son vivant, elle a plus d’armes que les humains naturellement, avec ses quatre griffes dorsales. Elle soupirait, calmant le vrombissement, puis regardait les exorcistes…
Ils se mettaient déjà sur la gueule ? Hein ? Oh, elle croit comprendre, l’un d’eux devait faire partie de l’ordre occulte, d’où la discorde entre eux deux, mais pourquoi laisser le fléau dans son coin alors ? Elle aurait dû écouter ce qu’avait dit le sabreur, cela aurait donné un peu plus de contexte à la situation. Bon, et bien s’ils sont décidés à s’affronter, qu’ils fassent donc. Ikari savait déjà ce dont elle avait besoin dans cette situation : une arme.
Oui, une maîtresse du karaté cherchant une arme était un immense déshonneur, mais c’est un fléau, l’honneur n’a plus vraiment d’importance quand on ressemble à un insecte humanoïde. Sa cible était à l’ouest, dans le lac. Elle jetait la cape qui cachait une grande partie de son corps sur le côté, puis plongea dans l’eau. C’est pratique que les fléaux n’aient pas à respirer. Pendant que les deux gugusses se battent, enfin, que l’un des deux s’enfuit pendant que l’autre le poursuit, Ikari va récupérer la lance.
Elle émerge de l’eau, et regarde l’objet sous différentes coutures. Elle est pas mal, rien de spécial en vérité, en même temps, pourquoi est-ce que Kentoshi donnerait un avantage à ses adversaires, ces armes n’étaient là que pour son divertissement, pour regarder des gens n’ayant jamais utilisé d’arme blanche avant se démerder avec, et penser avoir une chance contre ses armes occultes. Il donnait un bâton à sa victime alors qu’il a une hache dans les mains, basiquement. Cruel et sadique, mais une manière efficace de gagner contre un exorciste à la fois. Le point faible de sa stratégie au final, c’est le nombre. Comme la force de tous les participants étaient partagés, si deux participants ou plus s’unissaient contre lui, il était dans la merde.
C’est sûrement la raison de l’implication d’Ikari dans cette situation d’ailleurs, ce couard a peur de la défaite plus que personne, c’est un fort avec les faibles, et un faible avec les forts. Le pire type de personne, mais bon, elle savait déjà qu’il n’était qu’une merde. Maintenant, utilisons cette lance de la meilleure manière possible, en la jetant.
Un peu d’élan, et zooom ! La lance décollait, objectif, faucher le fuyard (Haru) pour que le fou (Kamui) en face du saucisson. Cela allait lui faciliter la vie s’ils pouvaient s'entre-tuer sans son intervention, mais elle doutait qu’ils fassent autre chose que se courir l’un après l’autre. Pire qu’un Yaoi mal écrit.
Kamui hausse un sourcil, interloqué par la réaction de l’inconnu. Il se barre d’entrée de jeu ? C’est bien la première fois qu’il voit ça. D’habitude, les exorcistes font preuve d’un peu de combativité. Certes, il n’a pas d’arme mais ce n’est pas son problème. C’est un avantage.
Faisant tournoyer ses lames avec une parfaite dextérité, Kamui s’élance à la poursuite du type toujours sans remarquer qui que ce soit d’autre autour. Une situation quelque peu cocasse qui pourrait changer d’un moment à l’autre. Kamui a toujours été imprévisible.
“ Où tu vas ?! “
Comprenant qu’ils sont de vitesse égale et qu’il n’a donc que peu de chances de toucher son adversaire puisqu’il a de l’avance, Kamui lance à nouveau son arme, cette fois-ci vers ses jambes. Remarquant dans le même temps une lance sortie de nul part se diriger vers sa cible, il s’arrête pour tendre son katana restant dans le vide en se retournant.
Il y a quelqu’un. Un fléau de toute évidence, puisqu’il ne peut le voir. Sans doute aurait-il dû s’en douter, s’il y avait réfléchi. Observant attentivement son environnement, focalisé sur la direction depuis laquelle venait la lance, il tend l’autre main pour rappeler son arme à lui, ignorant momentanément l’exorciste. De ce qu’il peut voir, le remous de l’eau indique le passage du fléau de manière assez précise, tout comme le sable. Kamui aperçoit même exactement où il s’est arrêté, révélant sa position aux yeux de l’aveugle.
“ Tu pensais que je te verrais pas ? “
Il fait à nouveau tournoyer son arme de la dextre, réflexe indéfectible pour lui. S’il ne se doute pas que toute personne capable de voir les fléaux l’aurait repéré sans aucun mal, Kamui a l’impression d’avoir démasqué quelqu’un tentant de se dissimuler. Reste à savoir à qui s’en prendre désormais.
“ J’me demande comment vous vous débrouillez sans sort inné. Ça doit être chiant non ? “
Argue-t-il, provocateur. Pour lui qui n’en a jamais eu, la situation n’a rien d’exceptionnel outre sa perte de force brute. Ses véritables capacités physiques sont ici bridées.
“ C’est toi qui a invoqué cette arène ? J’vais te le faire regretter. “
Kamui parle dans le vide, puisqu’il n’est pas plus capable d’entendre les fléaux que de les voir. Sans perdre un instant de plus, il s’élance cette fois-ci vers son adversaire invisible, croisant ses armes pour lui asséner un coup en x avant d’enchaîner par une estoc au torse, prêt à parer un éventuel coup de son autre arme.
Où il va ? Bah il se casse pardi, il a pas signé pour ça. Il devait y avoir un putain de prisme à récupérer et y'a juste rien. C'est la merde, c'est tout, et Haru il aime vraiment pas ça. Donc ouais, il fuit, il a aucune envie de combattre. Rien à foutre de s'il passe pour un lâche et un fuyard, parce que oui, il l'est. Il préfère toujours éviter le conflit et une perte d'énergie conséquente s'il le peut, plutôt que frapper sans réfléchir. Et là, tout de suite, il n'a aucun intérêt à se retourner et rendre des coups qu'il n'est même pas certain de pouvoir donner.
Y'a rien dans cette baraque, juste un fléau qui l'a foutu dans un colisée avec un abruti qui n'a même pas émis la possibilité qu'ils puissent être du même camp, même temporairement. Haru n'a aucune envie de se battre. Tout en fuyant, il cherche une issue mais tout ce que rencontre ses yeux, c'est des gradins. Tout autour il n'y a aucune sortie de visible. La seule chose qui retient son attention c'est la présence d'un monstre installé confortablement dans les marches avec un air bien trop satisfait pour qu'il y soit pour rien dans cette histoire. C'est bien sa veine. Impossible à toucher, ça afflue dans son cerveau. Un putain de territoire primordial, rien que ça. Le coréen allonge sa foulée, mais l'autre n'en a pas fini avec lui. Ils sont visiblement de vitesse égale et c'est une information très reloue. Haru ne peut pas courir comme ça indéfiniment. Jouer à chat, c'est pas vraiment ce qu'il avait prévu de faire aujourd'hui.
Du coin de l'oeil, il voit un objet non identifié filer droit sur lui, et il se jette au sol par réflexe. La lance passe derrière lui dans un sifflement. Avant qu'un katana ne se plante entre ses jambes. Putain de merde. Le fléau dans le colisée, il l'avait oublié à force de courir comme un dératé. Mais ça a au moins le mérite d'accrocher l'attention de l'autre dingo, qui pointe son katana vers... une direction approximative. Haru hausse un sourcil en le voyant faire, hélant le fléau sauterelle ou quoi que ça puisse ressembler. Ce gars a l'air complètement perché. Et c'est bien lui qui le dit, alors qu'il se piquait encore à peine deux jours avant. Enfin bon, son assaillant s'intéresse désormais au fléau lui ayant balancé une lance. Haru hésite à proposer une alliance temporaire au seul autre être humain présent ici, mais sa petite voix intérieure lui conseille plutôt de se faire oublier.
Et c'est concrètement ce qu'il fait quand il voit l'exorciste fou furieux attaquer le fléau insectoïde. Le coréen se relève de son côté et récupère la lance qui a failli le faucher plus tôt. C'est déjà ça de pris, il se sentira plus en mesure de se défendre devant l'autre avec ses deux katana. Haru guette autour de lui, désespérément à la recherche d'une issue à ce colisée. Mais il n'y a rien et les règles lui tambourinent la tête. C'est un combat à mort, et le territoire ne s'effacera que lorsqu'il y aura un seul et unique vainqueur. Haru il n'a pas envie. Il n'a pas du tout envie. Il a la flemme. Flemme d'être venu là pour rien. Flemme de se retrouver coincé ici. Flemme d'être obligé de se battre. Et ça l'emmerde vraiment de s'être déplacé pour rien, et d'être piégé comme ça avec un fou furieux qui a le cerveau partagé entre ses deux katana, et deux fléaux sans aucun doute du Culte Astral.
Il le sait bien, qu'il va devoir s'y mettre pourtant. Se battre pour sa vie. Quelle grosse blague. C'est tout ce qu'il déteste. La seule chose qui le pousse à ne pas complètement envoyer tout péter, c'est qu'il y a des gens qui l'attendent en-dehors de ce colisée. Des gens qui attendent qu'il rentre chez lui et qu'il leur revienne. Il ne peut pas se permettre de tout abandonner ici, même s'il se passerait bien d'un combat qu'il juge inutile. Enfin, pour le moment, lance en main, il préfère attendre voir ce que les deux autres rigolos vont faire.
Sato Ikari
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Sato Ikari
Jeu 8 Aoû 2024 - 19:33
Oh, ooh, elle comprend maintenant pourquoi le shikigami au katana ne lui avait pas foncé dessus directement. Il est aveugle ! Pas dans le sens où il ne voit rien, mais plutôt, qu’il ne voit pas l’occulte. Ses provocations le confirment, et qu’il n’arrive pas à se concentrer sur elle en disait long. Une restriction ? Peut-être, si elle pouvait déterminer de sa force naturelle, la question ne se poserait pas, mais les propriétés du territoire rendaient cet indice impossible à interpréter. Si ça se trouve, ce mec est juste un gars lambda qui est entré dans le domaine, et maintenant, il est au même niveau qu’un fléau de classe 1 et qu’un exorciste…
En vrai, peut-être pas, il arrive à déterminer la position du fléau avec que très peu d'indices, il doit être entraîné. C’est sûrement un exorciste lui aussi, juste un sans énergie occulte. Elle aurait peut-être mieux fait de ne pas intervenir au final, et laisser les deux humains se mettre sur la tronche en se prélassant non loin. Son partenaire est con, s’il avait utilisé l’un des deux exorcistes comme représentant, il aurait pu les forcer à s'entre-tuer, et finir le dernier qui aurait inévitablement été diminué avec le frelon. Dommage.
Elle tendit la main, puis la ramena vers elle, se mettant en position pour affronter le sabreur. Avec leurs performances physiques au même niveau, Ibara avec un petit avantage dans ses griffes dorsales, s’en servant pour se protéger des lames avant de frapper l’estomac. Malheureusement, il s’est protégé de son autre Katana, mais si lui n’avait que deux armes, quatre si on prend les jambes en compte, rien qu’avec le haut de son corps, Ikari en avait six.
Coup d’estoc droit, griffe du bas gauche, estoc gauche à nouveau, low kick, les deux du haut en direction de ses bras, bonne chance à lui, parce que le frelon était sans pitié, et mieux armé que lui. C’était peut-être au final un terrain qui était à son avantage. Elle frappera moins Kentoshi une fois cette histoire réglé pour la peine. Peut-être. Pas de promesse.
Est-ce que cet humain pouvait éviter toutes ses attaques d’ailleurs ? Avec leurs forces égalisées, il avait un immense désavantage avec Ikari, il ne pouvait pas la voir, il ne devait pas se douter qu’elle a plusieurs membres, cela serait bien de s’en débarrasser maintenant, pour ensuite finir le fuyard. Même si elle ne s'emmerderait pas à le pourchasser comme l’autre con.
En parlant de ça, mettons tout de suite un peu de pression sur lui. Le frelon se désengage de son escarmouche avec le sabreur, pour foncer vers le coréen. Cela l'énerve qu’il ait pris sa lance, elle ne le voulait pas armé, et elle allait devoir la récupérer de force… Ou en chercher une autre, il reste un katana et des dagues, après tout.
Kamui arrive toujours à surprendre ses adversaires. Lorsque ces derniers le prennent de haut, qu’il s’agisse de ses capacités ou de son apparente sottise, l’Umino prend toujours plaisir à les remettre à leur place. La conclusion se fait pourtant d’elle-même; s’il est toujours en vie, c’est qu’il doit savoir comment les choses marchent. Plus encore, Kamui se bat comme personne d’autre tant sa condition unique l’amène à devoir faire preuve d’une certaine ingéniosité pour parer à ses désavantages.
L’individu d’apparence humaine semble être aussi perdu que lui quant à la raison de sa présence ici. Plus encore, il ne fait preuve d’aucune combativité et encore moins d’une quelconque forme de désir, comme s’il était déjà mort. Un adversaire déjà vaincu, en somme. Toujours est-il qu’il bouge bien, pour un mort en sursis. Kamui se moque bien de qui il est ou de ce qu’il fait là, les conditions sont claires; il faut un vainqueur et il a bien l’intention de le devenir. A partir du moment où l'arène s’est érigée du sol, c’est un véritable battle royale qui s’est engagé. Un combat ou il est à son avantage, puisque ses adversaires se voient privés de leur sort là ou lui n’en a jamais eu. Ces conditions lui sont trop familières pour qu’il s’en trouve désavantagé, autant en tirer parti.
Faisant mine d’être désorienté jusqu’à la dernière seconde, il se rend compte que son premier assaut s’avère inefficace avant d’observer le reflet du fléau dans la lame de son katana. Ce dernier fait preuve d’une certaine confiance en ses capacités, pensant sans doute se débarrasser rapidement de lui.
“ T’es pas le premier fléau que je trucide, ducon. “
Souriant de toutes ses dents en voyant le fléau tenter de frapper un homme armé à l’aide de ses seuls membres, Kamui fait tournoyer la lame qu’il tient de la main gauche. De l’autre, il se pare de son fourreau dans un semblant de lame double dont il se sert pour parer efficacement les assauts de son adversaire sans suer. S’il n’a plus autant de force dans ce territoire, sa dextérité reste la même et sans doute sa meilleure alliée. Mais s’il s’apprête à contre-attaquer, voilà que son adversaire se met lui aussi à fuir comme un pleutre. Une erreur inconcevable pour Kamui, qui saute sur l’occasion de voir son opposant lui exposer son dos. Voilà qui est une bonne occasion d’en terminer rapidement avec la guêpe, qu’il assiège de nombreux coups dans le dos, allant de l’estoc à la tranche de long en large. Kamui n’a aucun honneur à mettre en jeu, d’autant plus lorsqu’il s’agit de sa survie. De toute manière, il s’est toujours amusé à massacrer des fléaux, particulièrement parce que le clan qu’il déteste tant en tire sa puissance. Kamui se moque du bien et du mal ou de la protection des innocents, tout ce qui lui importe est d’extérioriser le plus possible sa haine sur ceux qui se trouvent sur son chemin.
Pour le moment, Haru n'a pas grand chose à faire si ce n'est observer ses deux adversaires se foutre sur la gueule. Il a bien compris pourtant que le seul moyen de sortir d'ici en un seul morceau c'est d'allumer tout le monde et sortir vainqueur de ce tournoi grotesque improvisé dans ce colisée. Le territoire de ce fléau est vraiment chiant, mais il se doute que ce dernier s'en amuse bien et qu'il se réjouit de les voir combattre pour lui faire un joli spectacle à regarder des gradins. Parce que oui, y'a pas de doute à avoir : le responsable de tout ça, c'est le gusse qui les observe bien installé dans les gradins, bien à l'abri de quoi que ce soit. Inatteignable en somme.
Il est bien embêté Haru. S'il pouvait atteindre ce fléau, ça aurait été vite vu. Il aurait surement demandé à l'autre exorciste un peu zozo de faire une trêve le temps de le vaincre pour sortir de ce domaine. Ensuite eh bien... Ensuite il serait juste parti, tranquille, en esquivant un duel avec l'autre gars. Enfin, tout ceci n'arrivera pas puisque le maître des lieux ne daigne même pas venir les rejoindre pour risquer sa peau. Il a préféré envoyer un de ses alliés les combattre à sa place.
Le regard vermeil se pose sur le fléau insectoïde. Drôle de chose quand même, mais douée d'intelligence. Cela se voit, à la façon dont il bouge, et dont il agit. Il est allé récupérer la lance au fond du lac, et il combat bien face à l'autre gars. Haru ne sait pas trop quoi faire d'autre à part attendre qu'ils s'épuisent tous les deux en se battant l'un contre l'autre. S'il peut économiser et conserver son énergie et son endurance au maximum, il ne va pas cracher dessus.
Enfin, ça c'était avant de voir l'espèce de mante-religieuse se mettre à lui courir dessus. L'autre exorciste en profite pour l'attaquer par derrière. Bonne décision ça, très bonne même. Haru lève son bras, brandissant la lance et comme un javelot... Non en fait. Il s'arrête dans son geste. C'est la seule arme qu'il possède. Ce serait stupide de s'en séparer ainsi. Il guette le katana protégé par les lames dansantes. Un peu risqué de s'y rendre. Son regard coulisse de nouveau sur les deux autres. Si le fléau continue de le charger en faisant fi de l'autre exorciste, il se prépare à parer et contre-attaquer avec la lance. Sinon, il les regardera juste se battre.
Sato Ikari
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Sato Ikari
Jeu 15 Aoû 2024 - 12:11
Il était doué de ses mains pour un homme de si peu de grâce, mais bon, il ne restait qu’un singe avec une épée ou deux. Pire, un macaque avec la même force et vitesse que tous ses adversaires. Elle n’était donc pas trop inquiète de ses attaques pendant qu’elle courait. Non, elle s’inquiétait plutôt de celui qui était en face. Comptait-il lancer son arme à nouveau ? Non, il s’arrêtait dans son mouvement, il allait conserver la lance. Bien, du coup, Ikari pouvait se tourner, et “sacrifier” une de ses griffes pour se donner une opportunité de saisir le bretteur.
Pas pour lui rouler une pelle, vous vous doutez, mais pour l’envoyer dire bonjour à son premier adversaire. Elle avait réalisé quelque chose d’amusant, cet idiot ne pouvait pas le voir, et était trop con pour réaliser une alliance de circonstance avec un autre humain contre un ennemi qu’il ne pouvait pas voir. Elle devait l’utiliser pour se garantir la victoire, ce combat était plus une partie de dame entre elle et l’autre exorciste, mais avec un chien mangeant les pièces des deux côtés du plateau. Et le chien n’appartient à aucun des deux joueurs.
D’ailleurs, un autre problème avec ce domaine de mort, Ikari ne pouvait pas se régénérer tant qu’elle était ici. Elle ne pouvait pas utiliser d’énergie occulte, l’avantage qu’elle avait de ce côté-là par rapport aux humains, qui avaient besoin d’inverser l’énergie occulte pour régénérer leurs corps, lui était perdu. La blessure sur sa griffe pourrait lui coûter cher au fil du combat, mais cela valait le coup. Elle avait assez d’espace pour se barrer maintenant, direction les piliers.
Pourquoi ? Parce que le terrain lui était plus favorable là haut qu’en bas. Pas par rapport au voleur de lance, même si, peut-être ? Ikari pouvait monter les piliers grâce à ses griffes, lui aucune idée de comment il pouvait faire. Non c’est pour sortir du champ de “vision” du bulldog. Il regardait beaucoup ses sabres lorsqu’il l’affrontait, probablement qu’il utilisait leur reflet pour voir le fléau ? C’est quelque chose qu’elle ne savait pas possible avec des reliques occultes, la seule relique qui l’intéresse n’a pas ce genre de propriété.
Mais elle n’allait pas pouvoir l’obtenir de si tôt, donc pour l’heure, et une fois au top du pilier, elle allait se contenter du sabre laissé par sadisme par son “partenaire” fléau. Pas qu’elle s’y connaissait plus ou moins qu’avec la lance, mais cela restait une arme avantageuse dans les conditions actuelles. Surtout si elle n’était pas dérangée une fois en hauteur.
Tout le monde l’emmerde ici. Personne ne semble avoir envie de combattre directement, entre l’autre qui reste planté comme un badaud à les regarder et son adversaire qui s’enfuit par deux fois, le voilà bien avancé. Tout le monde a pourtant dû comprendre comme lui qu’il fallait un vainqueur pour mettre fin à ce territoire. A croire qu’il est entouré de mauvais joueurs ou de trouillards.
Qu’importe que son assaut ne cause pas autant de dégâts qu’il le voudrait, le fléau l’arrange en l’envoyant vers l’autre type. Kamui a bien compris ce qui semble être sa stratégie et il n’est pas question de lui laisser décrocher la victoire à l’aide d’une tactique de lâche.
A peine arrivé au niveau d’Haru, il lève son katana pour le frapper latéralement. S’attendant à une parade, Kamui abaisse intentionnellement son autre arme avec une légère latence pour frapper un angle non couvert tout en envoyant son pied faucher ceux de son adversaire. Pas de trêve possible, ça tombe sous le sens.
“ Tu comptais attendre qu’on se fatigue dans ton coin ? “
S’il y a bien une chose qu’il abhorre par-dessus tout, c’est la lâcheté. La lâcheté ou les stratégies opportunistes du genre, quand ce n’est pas lui qui les utilise. Certes, il faut savoir se montrer pragmatique en combat surtout lorsque sa vie en dépend, mais la victoire n’en reste pas moins amère.
Que son assaut fasse mouche ou non, Kamui reprend ensuite position en faisant tournoyer ses lames, attendant d’observer la réaction de son adversaire. Il va bien falloir qu’il décide d’attaquer à un moment ou l’autre, qu’importe qu’il ne veuille pas se battre. Bien entendu, Kamui n’oublie pas de garder un œil sur le fléau dans sa lame. Il connaît ces bestioles, toujours à frapper dans le dos. Certes c’est un peu ce qu’il vient de faire mais ça n’a rien à voir, puisqu’il est du côté des gentils.
Haru sait qu'il doit sortir d'ici. Il ne peut pas perdre plus de temps. Il réfléchit à vivre allure en observant le fléau se diriger vers les piliers. Ils sont tous les trois coincés dans ce domaine mais... Qui serait assez fou pour condamner un allié ? Le regard vermeil est jeté, quelques secondes sur le maître des lieux. Est-ce que le culte peut se permettre de sacrifier un combattant comme ce fléau insectoïde, pour le bon plaisir d'un autre ?
Haru n'y croit pas. Naturellement, il en vient à cette conclusion, claire comme de l'eau de roche : ce domaine ne tue pas.
Alors que Kamui l'approche, ses yeux se fixent sur lui. Il décale d'un coup de sa paume ouverte et ferme le jet de la lame qui vient du bas, pour ne pas se faire trancher en deux, mais il accueille sans chercher à l'esquiver celle qui vient après, du haut. Solide sur ses appuis, il s'est positionné de façon à prendre le coup dans son épaule. Elle s'y enfonce, stoppée par l'ossature puissante du coréen. Haru se sent fauché ensuite, mais il accroche une main à son adversaire pour se ressaisir. L'autre vient cueillir la première lame, son tranchant s'enfonçant dans ses doigts alors qu'il la tourne et l'enfonce de lui-même dans ses flancs. Le katana glisse dans sa chair pour s'en retirer alors que l'exorciste s'éloigne pour reprendre position, en attendant sûrement une contre-attaque qui ne viendra jamais de la part d'Haru.
Ce qui viendra ensuite, certainement, c'est une charge du fléau. Il serait stupide pour lui de ne pas profiter de cette situation pour attaquer de concert, en opportuniste. Haru l'a bien compris. Ce fléau a déjà choisi cette option précédemment, il va recommencer. Maintenant. Le mercenaire de l'Ordre Occulte fait pivoter quelque peu son corps pour se préparer à accueillir l'assaut de la créature. Le tout, c'est de se faire suffisamment toucher pour sortir du domaine, mais pas assez pour mourir. Même si c'est un peu pareil. Tout ça, à un goût de suicide prémédité. Rien qui ne lui soit étranger, finalement.
Son objectif est simple : sortir du domaine au plus vite, avant tout le monde, pour parvenir à se tirer de là. Le temps qu'ils finissent leur duel, il aura -peut-être- le temps de partir de cette putain de baraque vide de tout prisme.
Sato Ikari
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Sato Ikari
Mer 21 Aoû 2024 - 15:49
C’était étrange, cet exorciste ne semblait pas vraiment se défendre, plutôt, il minimise les dégâts sans vraiment s’en protéger ? Dans le monde de l’exorcisme, les sorts étaient si variés qu’il devait probablement exister un sort qui permettait de transformer des blessures en avantage, mais pas dans le domaine de Kentoshi. Ikari réfléchit donc à la situation, qu’est-ce que cet homme cherchait à faire. En réfléchissant, elle restait en mouvement, cherchant à rester hors du champ de vision des deux humains, mais même si elle était invisible pour l’un des deux, son katana ne l’était pas. Elle favorise donc d’éviter le regard du bretteur plutôt que celui du boxeur.
Est-ce qu’il avait un plan ? Une arme occulte qu’il pourrait utiliser en étant blessé par exemple… Non, Ikari aussi s’était blessé, et elle n’a rien senti de différence dans l’arme occulte qu’elle a récupérée après par rapport à sa lance. Peut-être qu’il n’était tout simplement pas bien doué au corps-à-corps. C’est une possibilité, elle ne l’a vu que courir après tout. Dans ce cas, la suite allait être assez simple…
Elle allait simplement empaler les deux dans une seule charge. Dans le dos du coréen, le frelon fonça et l’empala de part en part, puis continua sa charge pour prendre avec lui le boxeur avec une attaque dans son angle mort. Si ça marche, tant mieux, sinon, elle allait se contenter d’en avoir touché l’un des deux… Même si elle avait l’étrange impression de ne pas avoir touché les organes vitaux qu’elle visait. C’est une sacrée fouine, ce type. Est-ce qu’il aurait compris le point “faible” du domaine de Kentoshi ? Fascinant, elle aurait bien aimé rencontré un petit rusé comme ça de son vivant. Mais pour l’heure, elle allait récupérer la lance qu’il lui a volée, rendant le combat à deux armes occultes contre deux.
Aussitôt récupéré, aussitôt, son arme quitta ses mains. Elle n’avait pas besoin de la tenir, simplement de s’en servir comme projectile pour garder à distance le singe incapable de la voir. Si elle avait son sort occulte, ce duel serait vite réglé. En étant dans l’incapacité de voir ses abeilles, il serait vite devenu un nid pour son sort inné, mais peut-être que physiquement, il aurait pu l’égaler malgré son renforcement occulte. Aussi barbare soit-il, il savait agiter ses sabres, plus qu’Ikari c’est certain.
Mais elle n’était pas inquiète. Elle ouvra sa main vite, et sa lance y retourna, tandis que de l’autre, elle balança le sang qu’elle avait sur son sabre vers le visage du bretteur. La situation était plutôt à son avantage, le frelon s’est débarrassé d’un des deux exorcistes, et l’autre était incapable de la voir. On peut dire même qu’elle est en position de force, si elle arrivait à se débarrasser des armes occultes de ce type, la victoire était assurée.
Même en lui laissant la possibilité de la voir avec ses sabres, ne suffirait-il pas qu’elle sacrifie deux de ses quatre griffes pour lui porter des coups ? Risqué, puisque cela revenait à répéter la même stratégie deux fois, et même si elle ne doutait pas que ce type soit un imbécile, cela ne justifiait pas qu’elle devait en être une.
Bon ça y est, elle en avait marre de jauger son adversaire. Elle s’est contenté d’utiliser sa lance pour le garder à distance, et son katana pour bloquer ses coups, mais maintenant, on y met du sien. Elle jeta une dernière fois sa lance, puis son sabre, avant d’aller au corps-à-corps proprement. Elle s’attendait à ce que les deux armes soient renvoyées un peu plus loin, donc elle allait devoir montrer un peu de son jeu de jambes.
Son échange de coup avec le bretteur était très similaire à leur précédente escarmouche, si ce n’est que cette fois, c’est Ikari qui joue l’idiote, celle sous la pression des attaques ennemies. Elle reculait, encore et encore, jusqu’à ce que la lance revienne dans ses mains. Ou du moins, se mettent en direction pour. Oh, mais est-ce que maintenant, ils sont passés derrière le bretteur ? Comme c’est bizarre. Esquivé ou dévié, à moins que la lance n’ait transpercé l’Umino, elle retrouvait le confort de la main du fléau, et cette dernière s’en servit pour attaquer le bretteur, tout en rappelant le katana pour le prendre en tenaille.
Kamui n'ayant pas répondu, son tour est sauté. Premier oubli donc pas de soucis !
Vu que Haru est out, les joueurs passent à deux, et les temps de réponses passent à 3j + le jour de la dernière réponse.
Kamui a jusqu'au 30 pour poster, et devra, en conséquence de son saut de tour, accepter quelques dégâts par rapport à l'attaque de Ikari. Quelques dégâts, donc il se prend pas les coups comme ça, c'est juste histoire de !
Le type doit sans doute être dépressif, se dit-il de prime abord. Il ne lui faut néanmoins pas longtemps pour comprendre son plan, la seule chose pouvant expliquer ses pulsions auto flagellantes. S’il est si lâche qu’il compte s’extirper du domaine en forçant la défaite plutôt qu’en tentant de décrocher la victoire, qu’il en soit ainsi. Kamui ne le ménage pas mais se fiche bien qu’il survive ou non, la seule chose qui lui importe est de gagner. Sortir du domaine couvert de blessures en sachant qu’il ne sait toujours pas qui l’a invoqué, c’est creuser sa propre tombe. Ce n’est pas dans sa nature de baisser les bras qui plus est. Pas par bravoure hiératique mais comme simple essence de sa personne.
Comprenant que l’exorciste est bientôt hors combat, il se tourne vers l’abeille humanoïde juste avant qu’elle ne parvienne à lui porter une attaque, Kamui la déviant d’un coup de katana en tentant de trancher l’arme au passage. Il n’a aucune idée du sort inné de son adversaire et s’en moque bien, mais se fait tout de même la réflexion qu’il est bien dommage qu’il ne puisse pas affronter un adversaire à son plein potentiel. Qu’il soit probablement lié aux insectes ne lui fait pas peur, Kamui a appris à compenser ses faiblesses naturelles peu importe la situation. Souvent, ses adversaires ne se rendent même pas compte de sa cécité contextuelle.
Voyant l’arme de l’affreuse arriver droit dans sa direction, Kamui l’esquive aisément une fois de plus en profitant du moment pour se rapprocher de sa cible. Ce combat ne se mènera pas à distance, c’est certain. Il y a peu de chances qu’il ne remarque pas une arme volante lui arriver dessus et Kamui compte bien y faire attention au cas ou elle tente de le prendre par surprise.
Néanmoins pris de court par le sang envoyé par le fléau, Kamui se couvre le visage d’un bras l’espace d’un instant par réflexe, ce qui permet justement aux armes de venir lui balafrer l’épaule et le bras, l’exorciste n’esquivant qu’un peu trop tard. Tant pis, que cela lui serve de leçon. Frappant l’arme au retour, il s’élance à nouveau vers Ikari en passant cette fois à l’attaque, esquivant de peu une nouvelle blessure infligée par sa lance dans une charge risquée mais qu’il espère payante. Tentant de transpercer l’abdomen de la créature d’un sabre, il en fait ensuite le tour en tirant sur son arme dans l’espoir de la sectionner en deux au niveau de la taille, abattant ensuite sa seconde lame dans la nuque de l’insecte alors qu’il se trouve derrière elle. Dans cette position, nul besoin de perdre son temps à couvrir ses angles morts dans l’anticipation du katana envoyé par le fléau. Kamui est déjà blessé et a la chance de bien s’en sortir, mieux vaut éviter de répéter les mêmes erreurs.
C’est un échange en sa faveur. Toutes les blessures qu’Ikari pouvait gagner sur le bretteur étaient bonnes à prendre. Le problème, c’est que son katana avait été dévié sur le retour, ne lui laissant plus que sa lance pour contrer les prochaines attaques du bretteur. Cela pourrait être pire, c’est vrai, mais il faut croire que ces blessures ont réveillé le sabreur, il passait enfin à une vraie offensive.
Une attaque basse, suivie d’une attaque haute dans le dos, il avait une mobilité surprenante, et un bon sens du combat pour forcer la garde basse puis attaquer en haut ensuite. Il manquait d’imagination cependant. Un fléau n’avait pas les mêmes problèmes que les humains, pour eux, une blessure était un investissement énorme d’énergie, mais un esprit vengeur s’en foutait.
Il voulait qu’elle garde bas, elle gardera bas. Elle bloquait le premier coup de sabre avec sa lance, avant de la jeter sur le côté, et de partir dans l’autre direction. Elle avait besoin de ses mains libres, pour attraper la lame qui était destinée à son cou. Ne faites pas ça à la maison, les enfants, cela ne fonctionne pas pour les humains ! Mais Ikari n’était plus humain, sa peau était un peu plus résistante, pas assez pour arrêter sans problème sa lame, certes, mais assez pour l'agripper sans que sa main ne soit découpée. Vous voyez ces mouvements trop stylés dans les films de kung-fu où un maître attrape une lame avec la paume de ses mains ? Tout pareil.
Cela lui laissait une belle ouverture, il n’a pas cherché un seul moment à se protéger durant son petit combo une-deux. Son flanc était un buffet à volonté, que ses griffes ne manquèrent pas d’attaquer sans restriction. Elle ne pouvait pas garder son épée dans ses mains plus longtemps. Elle plongeait pour éviter une contre-attaque, frappait de ses deux paumes l’exorciste pour le projeter en arrière. Où était-ce vraiment dans ce but ? Ses mains étaient tendues, donc ses armes lui revenaient. Elle grinçait des dents, arrêter son coup de sabre n’a pas été sans conséquence, mais elle peut gérer la douleur. Si les Sato enseignaient une chose, c'était gérer la douleur.
Ikari - “Oy, l’humain. Tu peux m’entendre ou pas.”
Démarrer la conversation avec ce qu’elle qualifiait d’un chien sauvage n’était pas la meilleure preuve de cohérence qu’elle pouvait fournir, c’est vrai, mais elle avait pour règle de complimenter les personnes dont les prouesses martiales attiraient son attention.
Ikara - “Tu sais bien te débrouiller avec tes jouets. Tâche de survivre.”
Ce domaine ne le tuera pas, mais ce qu’il fera une fois la victoire du frelon confirmée est probablement ce qui décidera de sa vie ou de son trépas. Qu’importe, le fléau retourne à l’offensive. Elle est bien plus balourde que lui dans son maniement des armes, elle compensait par son nombre d'appendices et les angles nouveaux qu’elle pouvait utiliser pour l’attaquer. Elle attaquait haut, puis, se plia littéralement en deux, comme une équerre, pour envoyer une de ses griffes dans un simili de hypercut vers le bretteur, avant de refermer ses griffes plus hautes sur lui, comme un piège à ours.