AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -60%
Table basse rectangulaire LIFT – Plateau ...
Voir le deal
34.99 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Lun 29 Juil 2024 - 22:33

Si elle prenait plaisir au grand air, aux escapades dans la campagne nipponne, à se perdre des week-ends et courts séjours pour respirer la nature et s'en rapprocher, Hanabi Sato passait la majorité de son temps en tant qu'influenceuse en pleine ville à la vie citadine grouillante et frétillante. Tokyo était le berceau de son activité et elle y trouvait toujours quelque chose à faire. Il fallait dire que son emploi du temps était serré. Est-ce que ça excusait le fait qu'elle n'avait jamais recontacté Hanzo ? Absolument pas.

Et elle s'en voulait terriblement. Mais c'était plus fort qu'elle, aussi grande était l'envie, elle hésitait sur les mots, sur le ton, sur tout. Le temps filait lui, et ça faisait finalement deux mois qu'elle n'avait pas su comment l'aborder. Et maintenant, au bout de deux mois, se rajoutait la honte et la culpabilité de devoir se dépatouiller pour lui expliquer tout ça si d'aventure elle lui envoyait ce message. C'était pourtant simple. Elle n'avait pourtant jamais autant galéré à approcher quelqu'un de sa vie entière.
Enfin, son papa chéri allait lui donner de quoi l'occuper. Il l'avait expressément demandée et elle avait accouru dans le monastère actuel où il se situait. Allongée nonchalamment sur des coussins de sol, Hanabi comptait les lotus sur la décoration du plafond de la pièce. A ses côtés, le vieux Yorinobu sirotait son thé de l'après-midi, qui embaumait l'air d'un joli nez à la fois floral et agrumé. Elle soupira pourtant bruyamment, histoire d'attirer son attention.

« Papyyyyyyyyy, il fait quoi papou ? Il en met du temps à arriver. »

Sa plainte fit sursauter d'un rire le chef du clan Sato, qui ne lui apporta aucune réponse pourtant. Hanabi roula sur le ventre et observa les volutes de fumée de son thé. Peut-être qu'elle se tapa une petite sieste, en tout cas, le bruit familier d'une armure cliquetante qu'elle connaissait bien la tira d'un coup de son sommeil. Un large sourire fendit son visage et le soleil rayonnait d'une joie non contenue. A peine la main armée du clan Sato fut-il rentré dans la pièce qu'elle se jeta sur lui d'un bond de cabris et déposa plein de baisers sur le casque sous les râlements de l'homme l'ayant adoptée.
Après des chaudes salutations, Oroku la fit asseoir pour lui expliquer ce qu'il attendait d'elle, tandis qu'elle passa son temps à le scruter le regard brillant d'amour et d'admiration, tout en se disant d'à quel point il était beau et trop fort, que c'était le meilleur des papas. Enfin, tout ça ne retirait rien au sérieux qu'elle accordait à la mission qu'il lui confiait. Elle l'accepta avec grand plaisir et s'échappa du monastère en laissant derrière elle une traînée de poudre d'étoile.

Au départ du port d'Osaka sur un coucher de soleil, Hanabi avait rejoint un frère Sato qu'elle devait assister pour un échange financier important. Un accord avec une entreprise devant bénéficier au clan à long terme, de ce qu'elle en avait compris, et l'auteur de ce projet n'était autre que...

« Shotaaaa ! Ca me fait plaisir de te voir ! » s'exclama t-elle en voyant l'homme presque d'une trentaine d'années, campant à côté de son yacht.
« Voilà la plus belle. » la salua t-il en retour avant une embrassade.

Hanabi commenta son bateau et comment il avait l'air de bien s'en sortir dans la vie lui aussi. Ils parlèrent un peu en montant à bord et il lui fit la visite, tout en lui disant que ça lui faisait très plaisir d'avoir une personne comme elle à bord, tant parce qu'elle était une égérie chez les Sato mais aussi parce qu'elle pesait dans le game de l'influence. Entre quelques rires, et racontage de vie, il finit par la laisser s'installer dans une des chambres avant de lui dire qu'après avoir accueilli ses invités, ils lèveront l'ancre pour le large.
Et effectivement, le yacht s'échappa du port à la nuit tombée. En prévision de la soirée que Shota lui avait promis terriblement amusante et décadente (elle n'était pas certaine de savoir ce qu'il avait voulu dire par là) Hanabi s'était préparée en conséquence après un plouf dans la piscine (évidemment !). Elle finissait de sécuriser sa coiffure avec des épingles à cheveux, avant d'observer son reflet dans le miroir de sa cabine. Satisfaite, et après un léger pshit de son parfum aux agrumes préféré, elle se glissa jusqu'au grand salon déjà bien animé.

Il y avait du beau monde ici, et elle connaissait certaines personnes tandis que d'autres la reconnaissaient. Hanabi passa un moment à se mêler à la foule, toute de sourire, appréciant l'ambiance détendue du lieu avec la musique et la piste de danse, les différents jeux de salon à disposition, les quelques apéritifs proposés et les cocktails préparés juste pour l'occasion au bar directement dans la salle. Le yacht était incroyablement chic, et même si elle n'était pas pour posséder ce genre de propriété, Hanabi sautait sur l'occasion de pouvoir en profiter l'espace d'une soirée. En pleine conversation avec deux autres influenceurs qu'elle connaissait bien, Shota vint la trouver.

« Hanabi, il faut que je te présente mes futurs associés. » lui glissa t-il dans le creux de l'oreille d'un chuchotement, avant de se tourner vers les autres en la tirant par la taille. « Je vous l'emprunte, mais je ne suis pas sûr de vous la rendre ! » plaisanta t-il.

Poussée d'une main dans son dos, Hanabi le suivit docilement et dans le sourire qu'on lui connaissait bien, jusqu'à un carré de canapés en hauteur de quelques marches, plus intimiste par rapport au reste de la salle. L'on entendait toujours la musique et l'ambiance, d'ici. Le regard de comète coulissa jusqu'aux trois silhouettes y étant installées, et elle se sentit paniquer. Ah. Oh. Ici ? Ok.
Baissant les yeux quelque peu, elle se cacha derrière un plus grand sourire. "Ressaisis-toi, Hanabi, c'est pas si grave, tu vas gérer"

« Messieurs, je vous présente ma chère et tendre Hanabi, petit trésor des Sato qui me fait l'honneur d'être présente sur mon yacht pour cette soirée. »
« Haha, oui c'est... Tout l'honneur est pour moi, je suis vraiment ravie d'être ici, et plus encore de faire votre... connaissance. »

Sourire quelque peu étriqué, qui glissa d'un rayon de soleil sur son visage alors qu'elle tendait la main en guise de salutation à l'un. A l'autre.
L'autre étant la principale raison de sa déconvenue, et de sa panique. Le regard blond flasha dans les iris perçantes qu'elle n'avait assurément pas oublié. Il faisait chaud d'un coup, là, et un soupire plus profond souleva son décolleté alors qu'elle ne parvenait à ne faire rien d'autre que sourire. Certaines personnes font ça, quand elles sont stressées et ça tombait bien, c'était exactement ce qu'elle faisait. Un sourire, ça cache un peu tout ce qu'on veut.

« Viens, installe-toi près de moi, Hanabi. »

Shota lui indiqua la place à sa gauche, les deux autres hommes étant à sa droite. Si elle en avait reconnu un, l'autre lui était étranger. Mais actuellement, elle s'en fichait bien et elle ne pouvait pas vraiment décrocher ses yeux du seul qui les attiraient d'une façon magnétique.
Hanzo.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Mar 30 Juil 2024 - 11:00
Les dernières missions se sont bien déroulées.
Mais à quoi bon ?
Le plan pour mettre hors d'état de nuire Daisuke a pris forme
Mais à quoi bon ?

L'ordre occulte est là depuis quoi, le début de ce siècle, et rien n'avance. Toujours au même stade. Il a conscience de tout ce que représente le groupe : un refuge, un lieu d'accueil pour les exorcistes et les manieurs d'énergie occulte qui ne se retrouvent pas dans les actions - ou inactions - du gouvernement, une nouvelle famille dont frères, sœurs et nouvelle mère sont prêt à tout pour les protéger. C'est la promesse. D'ailleurs, quand Haru lui a dit que le vieux Gojo a autre chose à foutre que de s'occuper d'un mec qui traque les membres de l'ordre occulte, Hanzo a immédiatement répliqué pour donner sa manière de penser, et si son ami a eu des doutes, ils ont été bien vite dissipés devant l'agacement du masqué. Non, le vieux Gojo n'a pas mieux à faire. Rien ne se met en marche, pas de grand plan a l'horizon, pas une seule tactique pour soigner les malades, les éradiquer ou même détruire les fléaux. Pas une seule putain de piste. Selon la doctrine de la faction, ils sont tous au même stade. Même Haru, qui a eu une promotion, est censé n'être qu'un membre de confiance plus qu'un supérieur. Alors le vieux Gojo, il est logé à la même enseigne que tout le monde, et c'est pas parce que c'est un ancien classe S que ça lui fait peur de lui dire ses quatre vérité à ce trou de balle de merde.

A vrai dire, s'ils ne se bougent pas, Hanzo se demande s'il ne peut pas se bouger de lui même. Il a l'impression de tout devoir porter sur ses épaules de plus en plus ankylosées a force de devoir porter le monde. Parce que dans son esprit, tout repose sur lui. Si personne ne se bouge, personne ne le fera, et il a un but a accomplir. Alors il faut bien qu'il se démène, qu'il prenne les choses en main, sinon il aura le temps de crever que rien n'aura bougé. Et ça le fait souffler, tout ça. Il se sait lui même malade, lui même dingo, mais il a l'impression que l'univers a équilibré son esprit pour le mettre au même niveau que tous les autres putain de clown. Alors Hanzo, il va les prendre en main, les choses qu'il pointe du doigt. Il va remonter la fourmilière, tout reprendre depuis le début, laisser une dernière chance à un groupe qui se perd, en lui remontant les bretelles. Sous son oeil perçant, sous sa main de fer, rien ne lui échappera. On prend la base, on suit le fil, et on présente un dossier au vieux Gojo qui aura ainsi l'impression de faire quelque chose en corrigeant les défauts dans l'organisation, défauts écris en gras et surlignés en jaune vif.

Bon, on recommence.

Tout ça lui est venu en tête bien rapidement et lui a pris comme une envie de pisser. Même si le malaise et la gêne qu'il ressent par rapport a l'inactivité de l'ordre occulte lui pèse tout le temps, la volonté d'agir ne lui est venu que depuis peu. Mais c'est ça ou tout plaquer. Alors avant de se manger un serment inviolable, il préfère laisser un chance, mais pas sans condition. Dès le matin, il s'assied sur le rebord de son lit, dans la banlieue d'Arashiyama, et il fixe son armoire quelques minutes. Hanzo ne mange pas des masses, le matin. Il prend tout ce qu'il peut de vitamines pour se booster et ne pas s'écrouler d'épuisement, il se rassasie mieux le midi. Là, il s'est levé particulièrement tôt, parce qu'il le sait, ça va être une journée de voyage. Une journée de transport. Une journée à ne pas faire grand chose. Seule la soirée importe. Une transaction. Une rentrée d'argent. Des armes maudites contre de la thune. Depuis quelques jours, il se prépare a suivre Shingo Higushi, un collègue de l'ordre occulte, après s'être renseigné sur la prochaine opération qui rapporterait un certain montant à la faction. Il ne lui a pas demandé son avis. Il s'est imposé. Et ça n'a pas énormément plus à Shingo, mais après tout, c'est à cause de l'incompétence de certains que ça n'avance pas. Donc il peut bien bouder, l'invocateur n'en a strictement rien a foutre. Il sera avec lui pour surveiller ses moindres faits et geste. De toute façon, une mission, ça se fait à deux. Généralement. Donc pas d'excuses pour l'autre.

Le plus rapide, c'est forcément de prendre le premier avion. Et dans un avion, Hanzo est tout sauf a l'aise. Il a envie de mourir, il se sent pas bien. Il ne contrôle rien et il ne peut que se visser sur son siège, mains crispées. Il prie pour que tout aille bien. Il regarde par la fenêtre pour évacuer sa tension, il respire fort. Il parle avec Jack.

Le Jack qui s'est pointé, c'est le mafieux. Hanzo en est heureux sans en être particulièrement étonné. Il a l'impression que les Jack qui pop dans sa tête, c'est souvent de la suggestion, maintenant. S'il sait qu'il rencontre une certaine personne, y'a pas mal de chance pour que le Jack qui s'y est attaché arrive le premier dans son esprit. Ce n'est pas le cas quand il l'oublie, cependant, enfin ça dépend. L'apparition des Jack a souvent été aléatoire, mais il peut y avoir des exceptions. Pour un travail tel que celui-ci qu'il prépare depuis un certain temps, le fait que ce soit le Jack mafieux qui débarque ne le laisse nullement perplexe, mais il ne peut s'empêcher d'en être pleinement satisfait. Si quelque chose tourne mal, il ne fait confiance a personne d'autre pour aussi bien lui couvrir ses arrières. Tous les Jack sont compétents, et il confie son dos a tous les Jack. Mais à lui, il confierait sa vie sans jeter un oeil en biais pour savoir comment il va et s'il ne lui fait pas un coup fourré.

Shingo tente parfois d'établir un dialogue, de lui demander si ça va. Mais Shingo n'est pas Ibara ou Kenshin. Haru ne lui a rien dit à son propos, et Hanzo n'a aucune envie de faire copain copain. Il lui répond, mais ses réponses sont courtes et n'appellent pas a continuer une conversation. Et puis il ne faut pas le faire chier dans l'avion, Hanzo. Il a déjà toutes les peines du monde à ne pas aller voir le stewart pour lui ordonner de se poser dans les plus bref délais, c'est pas pour qu'on lui tape sur le système encore plus avant. Shingo est quelqu'un de lambda, un peu comme lui. Mais le masqué n'a rien de lambda, en dehors de son physique, peut-être. Enfin, il n'a jamais vu son corps comme quelque chose d'extraordinaire. Son masque, ses yeux, c'est la seule chose qu'il considère lui même comme sortant du commun. Beaucoup mentionnent sa voix, également. Lui, sa voix, il ne l'aime pas beaucoup. Il la trouve morne et fade, comme lui. Il lui vient à l'idée que c'est ce côté là que les gens aiment bien, justement. Comment on peut aimer une voix ennuyée et insipide, ça le dépasse. Mais apparemment, le côté enroué joue pas mal. Elle se révèle intimidante. Peut-être que couplée à ses réponses sans concessions, ça intimide Shingo, justement. Pas qu'il en a quelque chose à foutre, ça l'arrange. Aujourd'hui, Hanzo n'est pas d'une humeur très joviale. S'il peut rester silencieux jusqu'à la fin, jusqu'à la montée sur ce yacht, c'est pas plus mal.

Car oui, Shingo lui a parlé à outrance de l'endroit où ils vont, quand il a finalement compris qu'il ne sert a rien de négocier avec l'invocateur. Une fois qu'il a décidé quelque chose, Hanzo n'en démord pas vraiment. Et ça ne l'enchante pas trop. C'est peut-être pour ça que Shingo lui en a parlé énormément. Pour le dissuader. Mais s'il ne peut pas se mouiller un peu, c'est pas fou pour l'image. Ni pour lui même. Après tout, s'il veut s'assurer que tout fonctionne comme sur des roulettes, il est bien obligé de mettre les gants dans le cambouis. Hmpf. Il aurait dû demander l'assistance d'Haru, et virer Shingo pour la transaction. Quelqu'un de confiance, quoi. Qui met les mains dans la terre. Pas ... L'autre, là.

Après un transport bien silencieux, après avoir salué rapidement Shota, ils montent sur le yacht, et la nuit tombée, ils voyagent en mer. Hanzo s'accoude à la balustrade du navire, et il regarde le sombre horizon. Il se renforce du son des vagues et de l'air marin pour reprendre des forces de toute la journée confiné dans un aéroport, un avion, une voiture. Voilà, le grand air y'a que ça de vrai, avec un masque noir bien plus modeste que celui de médecin de la peste pour passer plus inaperçu, tout de même. Il n'a pas été dans des endroit où il pouvait se permettre de la jouer fantaisiste. Il se retourne, toujours accoudé, pour regarder l'intérieur du bateau, cette fois. Il n'aime pas les soirées mondaines, il n'aime même pas les soirées où il y a du monde. Il n'a plus quinze ans, et il n'a jamais vraiment aimé ça, de toute manière. Il préfère les soirées plus intimistes, entre trois quatre amis.


"Dis, tu viens, Shota nous quémande."

Hanzo tourne et plante son regard sur son collègue, avant de le repasser sur la foule. Il soupire. "Jack ?" "Patron." "Me lâche pas. Je sais pas exactement comment ni quand cette transaction aura lieu, mais je ne veux rien en perdre. C'est pas pour rien que je me suis tapé tout le trajet." "Compris." Putain, il aime bien le mafieux. Simple, concis. Tout de même là pour parler s'il y a un problème, en retirant tout le superflu de ses paroles. C'est le meilleur partenaire de mission, et il ne cessera jamais de le dire. Le meilleur soutien qu'il puisse trouver. Enfin, qu'on ne s'y méprenne pas : s'il le pouvait, il changerait son sort, bien sûr. Trop chiant a porter. Il prendrait le bois de Kenshin. Moins chiant à porter. Simple, efficace.

Le yacht est luxueux, chic. Tant mieux. Il va s'asseoir à côté de Shingo, et se lève lorsque Shota arrive. Et se fige, en fait, lorsqu'il voit qui l'accompagne. Putain d'merde. S'il était pas certain qu'une force supérieur le surveille, c'est maintenant un fait. Dieu joue avec les gens comme des putains de pion. "Le monde est petit", mon cul, qu'il pense. Là, c'est juste le destin. C'est pas une coïncidence, c'est pas possible.

Hanabi ne l'a pas rappelée depuis Hokkaido. Il est tout simplement parti du principe qu'elle n'a pas eu envie et n'en a pas ressenti le besoin. Il n'était que de passage dans sa vie. Il l'a accepté, et il n'a pas cherché non plus a forcer. Après tout, peut-être eut-il peur de la corrompre, ou qu'elle ne soit une drogue pour lui. L'un ou l'autre, il n'est pas bien sûr. Mais il savait, il sait, que s'il la revoyait, il ne pourrait pas s'en détacher de lui même. Déjà, la robe dorée accentue le fait qu'elle illumine la soirée. Devant tout le monde autour de lui, c'est elle le personnage principal. C'est d'elle qu'il ne peut pas détourner les yeux, c'est à elle qu'il s'accroche. Ses yeux sondent jusqu'à son âme, pour connaître ses intentions, pour savoir ce qu'elle ressent, pour la retrouver telle qu'il l'a vu pendant quatre jour et pendant cette nuit là. Et même si elle semble aussi gênée que sur le toit, elle a toujours l'air d'être aussi libre qu'avant. Il lui serre la main sans un mot, et s'assoit de nouveau. La transaction est presque devenue secondaire, il doit lui parler. Pourquoi faire, il n'en a aucune idée. Il ne lui a rien dit, au matin, ils se sont quittés comme ça, et c'est peut-être de sa faute. Peut-être qu'il n'aurait pas dû partir et échanger quelques mots avant de dégager ainsi. Peut-être que lui parler pourrait raccrocher les wagons ?

Non, elle ne l'a pas rappelé pour une bonne raison. Il faut lâcher ça. La mettre en dehors du plan pour contrer Daisuke, c'est la seule chose qu'il puisse faire, de manière désintéressé.

Il a dit quoi l'autre ? Sa chère et tendre ? Il s'appelle comment déjà ? Il a même pas fait gaffe. Peut-être que Shingo lui a dit, il lui a juste parlé de Shota. Putain le manque de professionnalisme. Normalement, ça ne lui arrive jamais, y'a sans doute le manque de sommeil qui joue. Du moment qu'il voit le fric, c'est censé être nickel. Putain. "Jack ?" "Patron ?" "Il vient de dire que c'est un trésor des Sato, là ?" "Oui." "Ce qui signifie ... Hmm, c'est peut-être juste une façon de parler." "Je m'en occupe, chef."


"Enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle. Vous êtes ravissante, si je puis me permettre. Par trésor des Sato, on pourrait penser que vous êtes quelqu'un d'importante au sein du clan. Ce qui ne m'étonnerait guère, vu comment vous êtes rayonnante, et au vu de votre présence à notre table pour une affaire qui j'en suis sûr nous sera profitable à tous."

D'un sourire charmeur et courtois, Jack baissa quelque peu sa tête poliment, en tournant son regard d'Hanabi à Shota. Jack n'a pas pour habitude de faire d'autant de manière, ni de parler, d'ailleurs. Il ne rend de compte qu'à Hanzo. Mais dans un environnement tel que celui-ci, les circonstances l'obligent. De son côté, le masqué n'a nullement décroché son regard de la jeune femme. Elle scintille, elle l'appelle. C'est vrai que la robe lui va bien. C'est un autre style que celui qu'elle arborait en Hokkaido, mais il lui va a merveille. Il accentue sa liberté. Il tente un sourire, derrière son masque, et ses yeux se plissent quelque peu. Pour connaître son état, et voir comment elle y répond.

Hanzo Outfit:

Jack:
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Mar 30 Juil 2024 - 16:12

Dire que ça lui faisait plaisir de le revoir était un euphémisme tant elle ressentait une intense excitation l'habiter. Si elle appréhendait quelque peu leurs échanges, puisqu'ils avaient fait comme s'ils ne se connaissaient pas d'une poignée de main très cordiale, ils ne pouvaient pas faire comme si rien ne s'était passé. N'est-ce pas ? Ou bien elle était la seule à en être si perturbée, et à en perdre autant ses moyens. Elle ne savait pourquoi il lui faisait autant d'effet. Hanzo était impressionnant et intimidant. Pas qu'elle le craignait, non, c'était... Peut-être qu'elle le craignait un peu en réalité. Pas tant pour ce qu'il pourrait lui faire, assurément. Ok, peut-être pour ce qu'il pourrait lui faire, finalement. Oh, mais pas parce qu'elle le considérait dangereux pour elle. Ok, peut-être qu'il était un peu dangereux pour elle ? Elle ne savait pas trop, Hanabi. Il y avait tant de mystères autour de lui, mais ce n'était pas tant ça qui l'attirait vers lui. Pas que ça, du moins.

Hanzo était élégant, ce soir. Il avait troqué son blouson contre un costume blanc contrastant avec la tenue noire de la silhouette à ses côtés, qu'elle avait deviné être Jack. Enfin, le Jack du jour. Le Jack des quelques heures avant minuit. Elle lui accorda à lui aussi le même traitement qu'aux deux autres hommes malgré sa condition de simple invocation et Shota lui lança un regard en coin qu'elle ne releva pas, tant elle était focalisée sur un seul.

« Shingo Higushi et Hanzo Sanada, et... »
"Jack" compléta t-elle mentalement à la place de son frère Sato, alors que l'invocation lui donnait de la voix.

Hanzo Sanada, donc. Voici ce nom qu'il n'avait pas voulu lui dire lors de leur première rencontre. Assise près de Shota, comme il le lui avait indiqué, elle croisait élégamment ses jambes dénudées, un sourire accroché à son visage et son regard, lui, accroché à celui de l'invocateur. Elle n'en démorda aucunement, même lorsque Jack lui adressa quelques mots des plus doux pourtant. Si elle esquissa un plus grand sourire, son regard blond resta fixé, brillant, dans les iris perçantes d'Hanzo.

« Je n'irais pas jusque- »
« Effectivement, Hanabi est un modèle et une fierté au sein du clan, elle en ferait presque de l'ombre à notre héritier. »

La jeune femme coulissa doucement ses prunelles en direction de Shota Sato qui ne cessait, depuis son arrivée, de lui lancer des compliments et des regards. Hanabi n'était pas naïve, elle savait ce que cachait son petit jeu. Si elle trouvait un peu malvenu et lourd son comportement, elle se fendait pourtant du même sourire alors qu'il continuait sur sa lancée.

« Elle apporte du cachet partout où elle va. Difficile de se passer d'un tel bijou. C'est un peu l'attraction de la soirée. » ajouta Shota d'un ton flatteur.
« Je vais finir par rougir, si tu continues. » répondit-elle finalement pour couper court à la conversation, attrapant délicatement un des verres que l'on venait de poser sur la table basse devant eux.

Hanabi jeta ses yeux vers les autres invités et la salle, s'échappant quelque peu à l'attention de son frère de clan, sans pour autant ne pas sentir sur elle celle d'Hanzo. Etre projetée sous la lumière, ça elle en avait l'habitude. Etre regardée par des hommes aussi. Mais parfois les situations étaient peut-être un peu trop lourdes, notamment aussi parce que Shota la considérait plus comme un trophée à faire admirer que comme une réelle aide apportée par son clan. Elle n'était pas certaine qu'il ait vraiment compris l'objet de sa venue sur son yacht. Ou bien il avait parfaitement saisi et il n'en faisait qu'à sa tête.

Le blanc pétillant coula d'une légère gorgée, avant qu'elle ne glisse de nouveau ses yeux de comète sur les hommes à ses côtés, pour suivre un échange inintéressant entre Shota et Shingo.

« En tout cas, j'espère bien messieurs que vous profiterez de cette soirée comme il se doit. Vous êtes après tous mes invités et futurs associés. »
« Très généreux, vraiment. » se fendit Shingo, lorsqu'elle croisait son regard et elle préféra évidemment le glisser rapidement sur Hanzo.

Les hommes, les hommes...
Elle lui esquissa un très léger et discret roulement de ses prunelles blondes qui s'accompagna d'un clin d'œil. Hanabi était dans son élément, gérer ce genre de situations et s'en accoquiner, elle savait faire. Ce n'était après tout pas la première fois que l'on désirait sa présence uniquement pour... sa présence. Son physique. Sa lumière. Si Daisuke était une mascotte au sein du clan, elle vivait un peu la même chose avec son travail d'influence, quand bien même il ne se limitait pas au modeling. Le regard posé sur le masqué, elle en oubliait d'écouter la conversation. « ... associés, vous n'êtes pas sans savoir que ... » C'était fou comme il l'attirait, et plus encore depuis leurs derniers moments ensemble. Hanabi avait été si proche de lui, pour quelques heures, puis ils ne s'étaient absolument pas revus ni contactés depuis des jours, et le voir là c'était quelque chose. « ... toutes les informations sensibles du clan ... évidemment sous contrôle ... » Elle s'était longuement demandée ce qu'elle ferait si elle le revoyait, malgré qu'elle n'ait jamais trouvé le courage de le recontacter. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il pensait d'elle, ou de cette situation, quand bien même elle reconnaissait au plissement du coin de ses yeux le sourire derrière le masque. Hanabi y répondit évidemment, ses lèvres teintées d'un rouge profond s'étirant à son égard.
Le toucher de Shota dans son dos lui fit détourner la tête vers ce dernier. Mais il ne s'adressait pas à elle. Pas vraiment.

« Messieurs, je vous propose de profiter de la soirée à présent. Du moins j'ai quelques têtes à présenter à monsieur Higushi. » dit-il d'abord, puis s'adressant directement à Hanzo. « Mais je vous laisse assurément entre de bonnes mains, et en la compagnie de ma ravissante Hanabi. »

Ah oui, voilà. C'était ça, c'était son truc. Tenir compagnie, mettre l'ambiance, briller sur le devant de la scène, faire le spectacle, tout ça. Elle était là pour ça après tout, non ? Non.

« Chanceux. »

Hanabi, si elle inspira profondément au commentaire de Shingo, retint son soupire en se levant, son regard roulant sans s'accrocher sur lui, avant de s'arrêter sur Jack à sa hauteur maintenant, qu'elle invita d'un mouvement léger de main à la suivre.

« Ceux qui m'aiment me suivent. » glissa t-elle taquinement, d'un regard malicieux à l'attention de l'invocateur et du meurtrier de Whitechapel.

Elle appréhendait un peu de se retrouver en tête à tête pour quelques instants avec Hanzo, mais il lui fallait saisir cette occasion pour prendre la température et peut-être lui donnerait-il des réponses aux questions qu'elle se posait depuis qu'elle s'était retrouvée en face de lui sur ce yacht. "Tu peux le faire, tu l'as déjà fait, c'est trois fois rien, ce n'est que..." Hanzo.
Agile sur ses talons, elle descendit les quelques marches les séparant du reste de la salle, mais s'arrêta avant de pénétrer la foule, se tournant vers le brun.

« Monsieur Sanada se sentira t-il assez à l'aise en ma compagnie pour une partie d'adresse ? » lui demanda t-elle d'un roulement de sa voix, en jetant un geste de tête vers le billard plus loin. "Encore" « J'ai entendu dire que vous êtes plutôt bon tireur. » rajouta t-elle en s'approchant d'un ou deux pas de lui, les yeux dans les yeux d'abord, sourire aux lèvres.

Hanabi scruta les iris perçantes avant de laisser couler les siennes sur sa silhouette entière. Elle savait ce qu'il y avait sous le costume, et d'ici, elle pouvait sentir son parfum à la fois neutre et masculin. Des flashs de draps froissés. La jeune femme finit par se glisser vers le billard, d'un sourire, s'échappa à l'attraction qu'elle sentait entre eux.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Mar 30 Juil 2024 - 22:51
Penché en avant, bras sur les genoux, les regard perçant du masqué ne se décroche de l'astre que pour le baisser vers ses jambes qu'elle croisa délicatement, avant de reposer les yeux sur elle. Il fait claquer sa langue, dans un bruit étouffé par le brouhaha ambulant, lorsque l'autre a côté d'elle s'avise de la couper, avant de lentement tourner son regard vers le dénommé Shota. Shota Sato, puisqu'il s'inclue dans le clan en parlant de leur héritier. Hanzo a envie de se tirer une balle. Au final, ça ne change rien, mais a quel moment il est devenu si peu vigilant ? C'est grave, d'être passé à côté d'une information pareille. Il s'est contenté de dire "je viens pour la transaction" à son collègue, sans lui demander plus de détails sur la famille ou l'entreprise qui les paye. C'est pas Hanzo, ça. Peut-être est-il de plus en plus fatigué. Ce n'est qu'un nom, mais il a laissé trop de chose au hasard.

Et on ne s'entends pas penser, avec ce gus. Qu'est-ce qu'il raconte, en plus ? Comment ça, c'est l'attraction de la soirée ? Hanzo, alors même que Shota n'a pas prononcé plus de cinq phrases, en vient à une conclusion qu'il estime logique : ce type est un clown. Il ne comprends même pas ce qu'Hanabi fait à ses côtés. Au vu de sa gêne manifeste lorsqu'il parle d'elle, -et pas de la gêne qu'elle a eu lorsqu'ils étaient sur le toit- il se doute qu'elle n'est pas là de son plein gré, sinon il se serait vraiment inquiété sur ses goûts, sachant qu'il en fait parti, et être au même rang que ce mec, ça touche pas mal l'égo. Peut-être est-ce un genre de mission, pour elle aussi. Après tout, il ne porte pas Shingo dans son coeur non plus contrairement aux apparences. Il ne se montre cordial - et encore - uniquement pour que tout se passe bien.

Mais leur conversation est somnolente, tellement dénuée d'intérêt qu'il a envie de se barrer ailleurs. Mais pas tout seul. Il ne manque pas son clin d'oeil. Les deux ne se quittent pas des yeux, et Hanzo ne comprends pas vraiment. Elle ne l'a pas rappelée, alors pourquoi elle est toujours ... Comme ça ? Il ne comprends pas, il la sait attirée, mais peut-être pas intéressée. Même si au fond, ça veut dire la même chose. Rah merde, les relations comme ça, c'est d'un compliqué pour rien. Peut-être qu'il doit lâcher l'affaire, mais il n'a pas envie. Trop faible pour ça. Mais avec toutes ces questions, il en oublie la conversation. Rien a foutre. Ce qui compte c'est la thune, et s'il repart pas avec la valise dont il va compter minutieusement  les liasses, il fait un carnage. Monde, pas monde, rien à branler. Finalement, les deux zigotos se lèvent et se taillent, non sans des remarques qu'il juge lui même désobligeantes.


"Fais pas gaffe il est con."

Enfin c'est l'approche qu'il tente, puisqu'il la pense du plus profond de son coeur, en suivant le rayon de soleil. Il peut la regarder en face à face, avec ses talons. C'est lui qui n'a plus son point d'ancrage, à la regarder de haut, littéralement. Et puis, la tension revint. S'ils se dirigeaient ... Ailleurs, sans qu'il capte vraiment où, elle finit par lui proposer une partie d'un jeu qu'il ne connaissait que trop bien. Mais après tout, elle aussi, était une bonne tireuse d'un autre genre. Et puis, la tension revient. Elle se rapproche près de lui, bien trop près de ce qu'il peut accorder à d'autres. Il ne comprends pas son manège, il ne sait pas ce qu'elle tente de faire, il se demande même si le mot où il a noté son numéro ne s'est pas paumé sous le lit de l'auberge avant qu'elle se lève, et il se demande pourquoi, auquel cas, elle ne lui en veut pas de s'être barré sans lui avoir parlée un peu. Pourtant, malgré toutes ces réflexions, il ne bouge pas d'un pouce. Hanzo, il ne se plie pas, Hanzo il ne se laisse pas faire, Hanzo il a du répondant.

"Est-ce que j'ai déjà donné l'impression d'être mal à l'aise avec vous, Hanabi Sato ?"

Mais son coeur bat la chamade. Parce que sur le chemin obscur qu'il emprunte, Le soleil a perforé le nuage noir qui se dresse sur sa route, laissant passer un rayon d'un diamètre plus important encore que celui côtoyé à Hokkaido. Il faut dire que dans cette robe dorée, elle illumine littéralement sa vue. Et il veut y plonger, il veut se baigner, dans cette lumière divine qui lui accorde du répit. Mais une fois qu'on reste trop longtemps au chaud, ce qui n'est qu'un vent frais gênant devient un blizzard glacial pénétrant. Est-ce que le jeu en vaux la chandelle ? Hanzo se laisse guider par ... Ses envies, sans doute. On s'occupera des conséquences plus tard. Lorsqu'elle a finit de le relooker, elle s'éclipse, se dirige vers la table convoitée, et Hanzo ne peut s'empêcher de soupirer en lâchant un sourire, amusé par tout ce qu'il se passe. Mentalement, il ordonne à Jack de surveiller les alentours, qu'on ne le dérange pas.

"C'est ce qu'on dit ouais. Généralement c'est pas sage de s'y frotter, aux bons tireurs."

Il rassembla les boules au milieu, tant celles dispersées sur la table que celles rassemblée en dessous où finissaient celles qui tombaient dans les trous, pour les disposer dans le triangle.

"J'dirais bien honneurs aux dames mais je ferais pas l'offense de te sous estimer contrairement au gars qui t'utilise pour distraire les autres."

Parce qu'Hanzo, en bon parano, il se demande pourquoi on lui présente pas les autres invités, lui aussi. Il a peur qu'on lui fasse a l'envers, l'invocateur, mais pour le moment, il laisse le bénéfice du doute. Et surtout, il ne veux pas rater un moment privilégié avec la jeune femme. Il enlève le triangle, se place au bout, et admire quelques instants la table. Son regard glisse sur les boules, puis sur Hanabi, puis sur les boules, puis sur Hanabi ...

"Mais ça me ferait quand même mal de pas entendre un joyeux non anniversaire pendant que t'explose tout ça. Pour un feu d'artifice de table, tu vois. L'occasion est trop belle."

Qu'il pense tout haut avec un sourire en coin.
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Mer 31 Juil 2024 - 0:03

Si elle émit un léger rire à sa réponse, elle ne savait toujours pas ce qu'il en était de son point de vue et de son opinion sur leur situation. Après tout, son attitude pouvait dire tout et rien en même temps. Oui, il n'avait pas baissé les yeux lui non plus, et il ne l'avait pas lâché du regard, mais peut-être que c'était par défiance, et parce qu'il attendait des excuses ou quelque chose comme ça. Il n'avait pas plus bougé lorsqu'elle avait esquissé une approche, et en ce sens, Hanabi se demandait s'il n'avait tout simplement pas décidé qu'il ne se passerait plus rien entre eux que la platonisme d'une relation entre deux adultes. Il érigeait peut-être un mur à son attirance, et à ce qu'elle désirait provoquer chez lui.
Tout ça, c'était autant de réflexions qui lui traversaient l'esprit. Tant de questions qu'elle ne se posait pas habituellement, parce qu'habituellement elle en avait surtout rien à foutre de ce qu'on pensait d'elle. Pas avec Hanzo. Elle ne s'en fichait pas, de son avis. Ce qu'elle voulait surtout connaître, c'était sa position les concernant. Et un peu désarçonnée, elle glissait jusqu'à la table de billard sans rien laisser paraître dans le roulement de son bassin, délicatement imposé par la hauteur de ses talons.

Hanabi laissa courir ses doigts sur le bois du billard, son regard s'accrochant de nouveau à l'homme qui la rappelait à elle d'une, semblait-il, pique à son égard. Un sourire quelque peu amusé étira ses lèvres peintes et elle le suivit des yeux alors qu'il mettait en place leur jeu, certainement habitué à en voir ses gestes. Au détail des mouvements de ses mains gantées, elle s'évapora quelque peu dans le léger flottement de l'instant, avant qu'il ne reprenne la parole pour tacler Shota Sato et sa lourde attitude. Il tira un subtil rire à la comète, qui s'emparait de sa queue pour y appliquer de la craie bleue, mais elle se garda bien de tout commentaire pour le moment, se contentant de l'observer de ses yeux brillants et d'un sourire en coin. Pourtant, elle s'approcha de nouveau alors qu'il semblait hésiter entre la table et l'étoile, posant la craie près de lui, et elle plus près encore. Il décidait de lui laisser l'honneur de commencer leur partie, mais elle avait déjà commencé depuis plusieurs minutes.

Féline, Hanabi sembla se plier à son souhait, voltant pour se pencher quelque peu sur la table et casser le triangle d'un geste assuré.

« On ne souhaite un joyeux non-anniversaire que pour les grandes occasions, Hanzo. »

Voilà, le ton était donné alors qu'elle avait éclaté le triangle. La jeune femme longea doucement la table de billard en observant les boules rouler puis s'arrêter, son regard analysant le schéma de tirs qui s'offrait à Hanzo, tout en surveillant ses déplacements pour deviner sur quelle proie il allait jeter son dévolu. Elle se déplaçait elle aussi en parfaite opposition à lui, comme le six et les douze d'une horloge, d'un pas aussi léger que le sourire qu'elle lui lançait.
Mais loin d'elle l'idée de le laisser ainsi tranquillement viser et gagner -forcément puisqu'il était sniper après tout- un point. S'il en marquerait assurément, elle finirait bien par le déstabiliser, juste en jouant à un jeu qu'elle maîtrisait parfaitement. Ils décidaient tous les deux, d'une certaine façon, de leur angle d'attaque.

« Tu sais, ça fait partie de mon travail, la distraction. Tu en as bien profité la dernière fois. » lui lança t-elle d'un sourire doux.

Une pique raffinée, s'il vous plait, pour une attaque en double. Est-ce qu'elle parlait du fait qu'ils l'avaient littéralement utilisé comme diversion pour attaquer leurs ennemis communs et se défaire du piège dans lequel ils étaient plongés alors ? Ou bien... Est-ce qu'elle parlait de la suite, ce secret qu'ils partageaient tous les deux resté à Hokkaido mais qui, ici, se rappelait à eux dangereusement ? Fallait-il seulement faire un choix.
Elle se déplaçait encore, avec lui, alors que de son premier tir il avait évidemment marqué, s'offrant un second. Son choix arrêté, Hanabi s'immobilisa bien en face de lui, et se pencha sur le rebord de la table lorsqu'il se mit à viser, lui offrant bien entendu la profondeur de son décolleté alors qu'elle coulait son visage à la hauteur du sien, d'un sourire innocent.

« Ce serait bête de rater ce deuxième coup, pour un si bon tireur. »

Si avec tout ça, elle ne parvenait pas à le bousculer assez pour clarifier son comportement et savoir ce qu'il se passait derrière ses iris perçantes, elle ne savait plus quoi faire. Enfin, si, elle savait.
Il y avait juste trois options après tout. L'une, où il ne répondrait pas à ses charmes et se braquait plus ou moins, et ça voudrait seulement dire qu'il ne se passerait rien de plus qu'une relation somme toute amicale au mieux, cordiale au pire, entre eux. La seconde, où il prendrait ses piques pour un jeu et y répondrait de même, sans voir les autres signaux qu'elle lui envoyait -et il fallait dire qu'elle l'agressait d'appels de phare actuellement- mais c'était peu plausible tant il avait été réceptif la dernière fois qu'ils s'étaient vus. La troisième, enfin, où il lui dirait clairement, dans ses gestes ou dans ses mots, que la porte était toujours grande ouverte.

Mais il y avait toujours le risque qu'il soit vexé qu'elle ne l'ait jamais recontacté, et son comportement à elle, risquait peut-être au contraire de rendre la situation plus glissante ou confuse.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Mer 31 Juil 2024 - 21:59
Il est un peu perdu, Hanzo. Elle joue visiblement avec lui, elle rigole à ses piques. Elle s'amuse, et ça fait fermer la bouche du Jack policier qui lui a rabâché dans son sommeil a quel point elle l'a abandonné parce qu'il est inintéressant. Peut-être qu'elle est juste comme ça. Libre comme l'air, comme ça avec n'importe qui, ou juste ceux qu'elle désire. Peut-être que ça n'a été qu'une aventure, eux deux, littéralement, qu'elle est passé a autre chose depuis longtemps, et qu'elle vient juste de se rappeler de son existence avec son arrivée. Peut-être qu'il ne vaux rien, à ses yeux, et qu'il l'a mal comprise, qu'il a tout mal interprété. Peut-être qu'un seul des deux trouve l'autre spécial, et que ce qui s'est passé à Hokkaido n'était qu'à sens unique, finalement. Peut-être. Peut-être que ça vaux mieux, même. Si elle est vraiment sur lui, il y a des chances qu'il la corrompe, et se serve d'elle. Comme ce que fait Haru avec Azra. Comme Kumiko qui a rejoins Haru. Ouais, ça vaux sans doute mieux que ça en reste là. Mais bon. Le parfum aux agrumes atteint ses narines. Sans son masque de peste, plus d'herbes aromatique, seulement l'odeur du yacht, pas très reluisante. Hanabi corrige le tir. Hanabi semble tout corriger.

Hanzo est égoïste, et il le sait. C'est plus fort que lui.


"J'aurais pensé que nos retrouvailles auraient pu être considérés comme une grande occasion."

Il appliqua la craie, sur la queue de billard, la fixant à ces mots, pour cerner la moindre de ses expressions. L'invocateur est un analyste, un tacticien. De cette manière, il ne laisse rien au hasard, il étudie sous adversaire sous toutes les facettes qu'il veut bien montrer, en tire des conclusions. C'est aussi une méthode à utiliser sur ses alliés, bien sûr. Mais cette compétence est quelque peu contrée par le dorée éblouissant de son outfit. Alors qu'il tourne autour de la table, l'astre bouge en parfaite opposition, les franges de sa robe se balançant au rythme de sa marche. C'est dur de rester concentré. Mais Hanzo reste professionnel en toutes circonstances. Du moins, il fait ce qu'il peut. Il prend position, place son index et son majeur en V devant lui, teste l'angle, tire, ça rentre. Rien d'anormal, pas de quoi être applaudit non plus. C'est les pleines, qu'il joue donc. Il lève les yeux, à la référence de leur nuit passée. Parce que c'est comme ça qu'il le prend lui. Elle a plus ou moins été sa distraction de la soirée. C'est forcément ce qu'elle insinue. Sans se laisser faire, il répond du tac au tac.

"J'aurais aimé en profiter plus longtemps."

Il ne peut pas être plus clair, et en plus, il ne la blâme pas. Dans sa formulation, ce n'est potentiellement pas de la faute du rayon de soleil, c'est peut-être également celle du masqué. S'il avait passé la journée suivante avec elle sans se précipiter, ça n'aurait pas tourné de la sorte. Mais peut-être que dieu lui file en cet instant une deuxième chance. C'est pas souvent qu'il a l'occasion d'en avoir, alors il la saisit promptement.

Il se positionne de nouveau. Un angle compliqué, mais qui lui permettra par la suite lorsque la boule sera dégagée d'avoir un boulevard sur quelques autres. Il réitère la même tactique qu'opérée pour le premier tir, et lève un peu les yeux à la remarque d'Hanabi. Sa mâchoire se crispe et il inspire en souriant. Il comprend son jeu, faut être con pour pas le capter. Tous les signaux sont au vert. Hanzo y répond, bien sûr. Il n'a désormais les yeux que sur la belle vue qu'elle lui offre. Il fait fi du jeu, fi du reste, et tout reste en suspens quelques secondes.


"Ce serait surtout bête de le rater, pour le meilleur."

La bille blanche fuse, alors que son regard n'est nullement sur le jeu, percutant une bleu pleine qui fonce a vive allure sur la bande du billard, lui permettant de changer de trajectoire et de tomber dans le trou au nord-est. Au son de la chute de sa cible, il relève lentement les yeux vers sa partenaire, plissant ses yeux dans une mimique suffisante. Oui, le masqué aussi sait flex. Après tout, viser et tirer, c'est une seconde nature chez lui, mais il est très bon en général à ce genre de jeu de bar. Fléchettes, bowling, baby foot, et du coup, billard, personne ne le fume à ça, et Hanabi va bientôt l'apprendre à ses dépens. Même si c'est chiant de jouer tout seul. Il fait le tour de la table, en lui adressant un clin d'oeil.


"Mais si je peux me permettre ... Je ne comprends pas."

Le troisième tir est facile. La boule du deuxième étant dégagé, c'est une formalité d'allumer celle qui vient, puisque ç'avait été calculé. En revanche, celles qui viennent sont plus complexes, entourées par les rayées, Hanzo trouve rapidement un point de vue, une perspective de victoire. Alors il prend sa pose, les yeux rivés sur l'objectif. C'est quoi, l'objectif, déjà ? Il louche sur Hanabi, et tire par réflexe en même temps, alors qu'il a à peu près calculé la trajectoire. Pas assez bien, il le sait alors même que la bille blanche fuse trop vite.

"Hmpf."

Il tape sa pleine qui va se loger directement dans la fosse, mais ce n'est pas ça le problème. Le soucis, c'est la bille blanche qui continue sa course bien trop rapidement également dans un trou. Faute, balle a l'adversaire, qui peut ainsi placer la balle de départ n'importe où. Un avantage non négligeable pour Hanabi. Il voulait continuer son explication en réussissant le coup suivant, mais là, il s'est vu coupé. Contrairement a l'astre, il ne regarde pas la partie devant elle, mais il fait le tour de la table pour se placer près d'elle, un peu a sa gauche. Il prend légèrement appui sur la table, pour regarder la foule autour d'eux tout plein d'gens qui vaquent à leurs occupation. Il tourne légèrement sa tête vers elle, juste avant son tir.

"Je ne comprends pas pourquoi je ne retrouve ce joli minois qu'aujourd'hui."

Qu'elle réussisse ou non son tir, il esquisse un sourire en regardant son oeuvre et continue en accrochant son regard dans le sien.

"Et pas chez moi à Arashiyama, ou dans un restaurant à Ginza, ou n'importe où quelques jours après Hokkaido."

Et là, pour le coup, il attends une réponse. C'est le maximum que puisse faire Hanzo, parce que sinon, il ne sait pas vraiment vers où ni comment s'orienter si elle garde le silence, surtout quand elle l'a habitué à être un vrai moulin à paroles
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Mer 31 Juil 2024 - 23:59

Sa première pique fit mouche et elle se plissa d'un sourire à la fois charmeur et malicieux lorsqu'elle le surprit la fixant. Bien sûr, elle était contente de le revoir. Vraiment. Elle était même très excitée, à l'idée de repasser du temps avec lui. Et le feu d'artifice, si Hanzo ne pouvait pas le voir, il éclatait déjà dans le creux de sa poitrine et dans chaque fibre de son corps. Leur derniers souvenirs communs, le temps qu'elle avait passé à penser à lui, à leur rencontre, à tourner son nom dans son crâne, à revoir ses iris dans son esprit, à revivre ce moment de proximité sur le toit de l'auberge, et ce moment d'intimité qu'il lui avait offert, tout ça ne l'avait rendue que plus impatiente de le revoir et peut-être qu'elle avait imaginé cette deuxième rencontre mille fois dans sa tête depuis Hokkaido.
Mais voilà, ça ne voulait pas dire grand chose non plus, finalement. Peut-être que lui aussi se prenait-il simplement au jeu de la séduction, comme la première fois. Après tout, c'était ce qu'elle voulait, non ? Alors pourquoi diable se sentait-elle si pleine d'appréhension et... d'attente ?

Hanzo répliqua ensuite, à la seconde attaque de la jeune femme. Il ne fit qu'insinuer plus encore le doute en elle. C'était insoutenable. Elle ne savait pas sur quel pied danser, actuellement, et elle se fondait dans son sourire, s'accrochant à son attitude glissante et légère. Elle lui concéda un flash de ses dents, pour toute réponse, qu'il pouvait bien interpréter de la façon dont il le voulait, après tout.
Elle, elle se demandait pourquoi il lui disait ça maintenant alors que c'était lui qui s'était tiré le matin sans un mot. Enfin, un seul, mais laissé sur bout de papier de la table de nuit. Elle ne lui en avait pas voulu, alors, elle avait accepté ça sans se poser de questions. Pourtant maintenant, elle en viendrait presque à le lui reprocher, et elle savait, elle savait qu'elle n'avait pas le droit de le faire. Ils ne s'étaient rien promis. Tout ça, c'était dans sa tête, depuis deux mois. Trois mois ? Depuis leur dernière rencontre. Tout ça, ça tournait depuis assez longtemps pour qu'elle se monte le bourrichon toute seule. "C'est pas grave, Hanabi." Non, ce n'était pas grave, après tout. Oui, il ne lui avait rien promis. Après tout, bien sûr, ça pouvait être une histoire sans lendemain, un coup d'un soir qu'il proposait peut-être de devenir régulier.

Son trouble fut quelque peu évacué par la suite. Hanzo ne manquait pas d'air, même sous son masque -haha, je suis trop drôle- et elle eut un sourire amusé à sa remarque. Le meilleur, rien que ça. Elle suivit la course de la boule de billard sur le tapis vert, qui d'un rebond à l'angle parfait vint se loger dans un coin, offrant un nouveau tir à l'invocateur. Joli coup, elle devait bien le concéder, mais elle n'était pas vraiment impressionnée. Elle l'avait vu à l'œuvre ailleurs, après tout, elle n'en attendait pas moins d'un tireur comme lui. Elle pouvait faire la même, après tout. Elle pouvait même faire mieux. Mais peut-être qu'elle n'aurait même pas l'occasion de jouer un peu s'il continuait sur sa lancée. Dommage.

D'un hochement de tête, elle lui concéda tout de même son appréciation, d'un échange complice dans le clin d'œil qu'il lui envoya, puis le suivit du regard lorsqu'il se repositionna pour s'offrir un coup vraiment facile comme troisième point. Encore un, donc. Elle retint un soupire, jouant distraitement avec sa queue de billard qui faisait office de majorette. Même si la situation lui plaisait bien, dans un sens, puisque dans l'autre elle était quand même assez inconfortable -mais qu'est-ce que serait la vie sans un peu de piment- elle commençait à s'ennuyer quelque peu de ne pas pouvoir s'amuser à tirer elle aussi.
Ce qui était intéressant en revanche, c'était ce qu'il venait de dire. Pas comprendre quoi ? Il fallait lui dire maintenant. Hanabi s'était appuyée sur le rebord du billard pour l'observer jouer, ses coudes posés sur le bois, la tige calée contre le creux de son épaule, et ses mains liées pour soutenir sa petite tête blonde. Elle était maintenant vraiment toute ouïe -encore plus- à ce qu'il allait dire. Mais Hanzo prenait son temps. Il prenait son temps aussi pour viser. Elle ne put se retenir de le presser un peu.

« Quoi donc ? » demanda t-elle en coulant sur lui son regard brillant et fardé de tons chauds.

Hanabi accrocha un jet de ses iris incisives, alors qu'il tirait en même temps. Un premier bruit sourd lui indiqua qu'il avait marqué, un deuxième lui indiqua qu'il avait fauté. Oh. C'était donc à son tour de jouer, finalement. Elle récupéra la boule blanche, tout en n'oubliant pas qu'il n'avait toujours pas répondu.
Mais s'il avait fini de jouer pour le moment, il n'avait pas fini de jouer avec elle, visiblement, puisqu'il vint à ses côtés pour l'observer faire. Ne se départissant pas de son sourire léger et assuré, la jeune Sato plaça sa boule blanche là où elle le désirait. Il avait bien dégagé son jeu en marquant plein de points. Elle allait pouvoir s'amuser un peu avec les angles. Se penchant quelque peu pour commencer à viser et tracer dans sa tête les trajectoires disponibles, Hanabi l'écoutait finalement parler. En deux temps, puisqu'elle marqua l'arrêt du son de sa tige contre la boule blanche.

Et si son tir lui concéda deux points joliment ricochés, elle ne put pour quelques secondes que planter ses yeux dans ceux du brun. Que répondre à ça, franchement ? La vérité, simplement.

« Eh bien... J'ai vraiment hésité à te recontacter. » commença t-elle d'abord en laissant ses yeux dériver sur le tapis, à la recherche de son prochain angle de tir. Puis elle se rendit compte qu'il lui fallait ajouter quelque chose parce que l'interprétation qu'il allait en faire pouvait être catastrophique. « Pas parce que je ne voulais pas le faire. Je ne savais juste pas... comment le faire. » Hanabi le contourna pour se placer à sa gauche. « Et le temps a filé avant que j'en trouve le courage. » Elle se pencha sur la table, visa, tira, fit rentrer une nouvelle boule. « Je parle bien de courage parce que... ben, parce que. » Elle se redressa, projeta sur lui ses yeux de comète, se sentit de nouveau un peu déstabilisée par l'intensité de ses yeux à lui, et se détourna comme elle avait pu le faire sur le toit. « Arrête de me regarder comme ça. » lui dit-elle en s'éloignant de quelques pas, longeant la table de billard pour se repositionner. Avant que ses yeux ne reviennent se loger dans ceux d'Hanzo. « Continue de me regarder comme ça. »

Elle se fendit d'un sourire solaire, d'un de ceux qu'elle lui avait fait à Hokkaido, avant de s'intéresser de nouveau au jeu devant elle, distraitement.

« Y'a un truc chez toi, qui me plait bien, Hanzo. » ajouta t-elle encore, d'une voix glissante. « Et je dis pas ça parce que j'ai passé une nuit avec toi. »

Hanabi lui jeta un coup d'oeil taquin, alors qu'elle se penchait pour viser après s'être décidée sur sa cible. Elle choisissait un angle risqué, qu'elle aurait pu largement simplifié. Mais après tout, ce qui était le plus intéressant n'était-ce pas la manière et non la finalité ?
Elle s'apprêtait à tirer, d'un mouvement de recul de sa tige, avant d'arrêter son geste. Levant malicieusement un regard bien charmeur sur Hanzo, la jeune femme coula ses prunelles blondes dans les siennes.

« Je ne suis pas certaine d'avoir le bon geste... Oserais-je abuser de votre générosité pour me guider, monsieur Sanada ? »

Elle le suivit lorsqu'il s'approcha. Elle le sentait derrière elle maintenant, et son dos nu lui rappellerait surement quelques doux souvenirs d'une certaine chambre dans une certaine auberge d'une montagne d'Hokkaido. Et puisqu'il se penchait pour placer ses bras près des siens, elle en profita pour reculer contre lui histoire d'être certaine qu'il se souvienne, un sourire taquin étirant ses lèvres rouges. Tout ceci était vraiment amusant, finalement, et très excitant. Elle n'était toujours pas certaine d'être satisfaite de cette situation, mais au moins était-ce clair qu'il ne disait pas non à un rapprochement.
Pour l'instant, ça lui suffisait.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Jeu 1 Aoû 2024 - 1:32
La légende raconte qu'Hanzo a fait exprès de perdre en voyant la demoiselle se faire chier comme un rat mort pour la laisser entrer dans la lumière telle l'actrice principale qu'elle est. Certaines légendes ont une part de vérité. Certaines, parce qu'assurément, Hanzo n'échoue pas et ne se restreint pas, pas même pour des pots de vin. Il ne sait pas faire comme Haru, a perdre pour faire monter la mise et gagner plus de thune. Parce que contrairement à son ami, le masqué à un égo qui prend un peu - beaucoup - trop de place, se coucher pour de l'argent c'est franchement pas son délire, alors même qu'il adore les billets verts. Il préfère les contrats de mercenariat. Parce que oui, buter des non exorcistes ça paye parfois aussi bien que de fumer du fléau, voir mieux selon le type qui lance le contrat. C'est un boulot de connard. Le taff d'Haru, pour lui, c'est soft à mort. Enfin, tout ça pour dire qu'Hanzo prend les jeux très au sérieux. Même pour Hanabi, pas d'écart : il se fiche de gagner, surtout ce soir, mais simuler une défaite, jamais.

Et puis, elle répond, d'une réponse à laquelle il s'attendait. Il n'y a pas trente-six mille solutions au fait qu'elle n'ait pas pu répondre depuis tout ce temps, et finalement, ce fut la solution la plus logique qu'elle pointe du doigt. Avant qu'il ne puisse tourner et retourner l'information dans son crâne, elle développe plus avant son propos : une sage décision, puisqu'on peut parier gros qu'il l'aurait mal pris, ou n'aurait pas compris ce qu'elle voulait dire. Il ne répond rien, à tout ce qu'elle lui dit. Il ne se croit pas si intimidant. Pas de son point de vue à elle. Il l'imagine calme, mature, détachée, libre sans peur de personne. Il s'imagine un duo dynamique, explosif, il s'imagine un astre qui n'a pas hésité à lui venir en aide et à sociabiliser avec lui, et dieu sait à quel point c'est dur. Alors en quoi c'est si dur de le recontacter ? Est-ce que qu'il a tout niqué, avec cette nuit ? Est-ce qu'elle ne sait plus où se mettre, finalement, et qu'elle bégaye parce qu'elle ne sait pas comment envisager leur relation ? Elle est jeune, après tout, ça explique pourquoi elle panique en soi. Sans doute l'a t-il trop mit sur un piédestal, alors que finalement, elle reste dans le début de la vingtaine, et lui à la fin. C'est pas pour autant qu'il en est moins attiré. C'est surtout qu'il comprend mieux.

Et soudain, la voilà indécise. Il sourit, sans la quitter des yeux, bien sûr, alors même qu'elle lui a demandée de ne pas la fixer. Il ne sait pas ce qu'elle veut lui dire, par "pas comme ça." Il a l'impression de la regarder normalement, lui, c'est juste ... Qu'il la regarde pendant qu'elle parle. Peut-être que le simple fait de l'observer lui fait de l'effet. Peut-être qu'ils ont juste cette connexion inexplicable qu'il ne peut même pas cacher.


"J'avais cru comprendre."

Inutile de lui en dire plus, après tout, c'est lui qui avait plongé le premier, en Hokkaido. Pas comme si elle pouvait se dire qu'il ne ressent pas la même chose. Pas après ce qu'ils ont partagés. Même après ses explications, finalement, il a un peu de mal a comprendre.

A sa demande, il regarde la table. Elle avait d'autres angles d'attaque bien plus faciles, mais elle se borne au plus complexe. Qu'à cela ne tienne : il l'aidera a accomplir son objectif, même s'il n'est pas dupe. C'est une tireuse, tout comme lui. Une archère. Cela demande une grande dextérité, et une maîtrise à la visée semblable à celle d'un tireur normal, sans aucun doute. Il se place derrière elle, et les souvenirs lui remonte, alors qu'il caresse sa main de ses doigts gantés pour saisir la queue un peu plus loin. Moins de la chambre que du toit, lorsqu'il l'a aidé à tirer à l'arc pour un feu d'artifice mémorable. Plus de la chambre que du toit, lorsqu'elle colle son corps au sien. Il se rapproche également alors que d'une main il la fait se redresser quelque peu pour adopter une "meilleure" posture. Il contourne néanmoins quelque peu l'angle qu'elle avait anticipé, la prépare d'un premier élan, d'un deuxième.


"Généreux n'est pas le meilleur terme pour me définir."

Et à la troisième, il donne l'impulsion. La bille blanche fait un bond, et vient percuter la bille rayée visée par le petit astre. Mais elle vient donner un coup à une pleine, qui prend un chemin impromptu avant de finalement tomber vers le trou un peu plus loin au ralenti.

"Mérité."

Il se défit de son contact, lentement, avant de bouger à reculons vers la boule blanche, puisqu'après tout même s'il l'a aidée, il y a faute, et c'est à lui.

"Vous avez parlés d'héritier tout à l'heure, c'est quoi, une sorte de roi ?"

Avec un nom comme Sanada, qui n'est même pas une famille mineure ou quoi, juste deux exorcistes dans la famille nullement connue, puisque si clan il y avait, il ne comptait que quatre membre, puis plus qu'un seul. Ouais. Hanzo, dernier représentant des Sanada. C'est une infos qui vous fait rêver, nan ? Pas lui. Hop. Une bille qui rentre à cette pensée de merde.

"Bon, sinon, faut pimenter un peu tout ça. Qu'est-ce qu'il gagne, le vainqueur ? Qu'est-ce que l'un devra à l'autre ?"

Hanzo n'aime pas être redevable, et pourtant, il le propose. Parce que finalement, c'est le seul moyen qu'il trouve pour faire compter la partie, la rendre encore plus intéressante encore. C'est le seul moyen qu'il trouve pour qu'une promesse soit formulée pour les lier, enfin. Mais les cartes sont dans les mains de l'astre.
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Jeu 1 Aoû 2024 - 18:22

Hanabi profitait des délicieuses sensations que leur proximité lui faisait ressentir. L'excitation du moment, presque suspendu, alors qu'elle le sentait la couvrir sans s'appuyer, à la fois si proche et si loin. Tout son corps presque en émoi, elle le laissait faire, lui qui d'un geste délicat vint placer sa main proche de la sienne sur la queue de billard. La tension ressentie lui tirait un sourire à la fois charmé et charmeur, et s'il ne broncha pas à son approche, il ne tenta pas non plus de s'en dérober. Hanzo n'était pas intimidé, lui, par son petit jeu. Il restait égal à lui-même, et pourtant elle n'aurait pas pensé qu'il l'accepte si près déjà. Peut-être quelque part s'était-elle dit que ce qu'il avait concédé cette nuit en Hokkaido était exceptionnel. Il ne semblait pas déranger par sa présence et sa proximité physique avec lui.
Dans sa tête, elle hésitait encore sur les réelles intentions qui animaient l'invocateur. Elle ne dirait pas non à ce que leur relation reste ainsi, à jouer de leur attraction et en profiter. Elle n'était pas étrangère à ce genre de choses, après tout. Mais au fond, si elle l'accepterait ainsi, elle savait qu'elle serait un peu déçue.

Hanabi se fit légère dans sa poigne, et dans ses gestes. Elle se contenta de l'accompagner seulement, au risque de voir leur tir parasité. Elle lui laissait le champ libre, elle lui donnait les rênes. Ce soir, c'est un peu lui qui conduisait peut-être, après tout, comme il l'avait fait sur le toit. En réalité, ce n'était pas plus mal, et elle appréciait même cela. Habituellement, c'était elle l'entreprenante, elle qui menait la danse. Mais avec Hanzo, et si ça la désarçonnait encore quelque peu, elle se disait que ce n'était pas si mal de se laisser porter après tout.
Elle compta de un à trois mentalement, alors qu'il donnait l'impulsion pour tirer la boule blanche. Elle se plissa dans le ronronnement du ton grave de sa voix, et si elle lui fit de l'effet, elle ne se priva pourtant pas de répliquer du tac au tac.

« Tu t'es pourtant montré généreux plus d'une fois avec moi. »

Hanzo reculait pour se positionner et reprendre la main sur le billard, puisque c'était à lui de tirer après s'être donné un point en même temps qu'à elle. Hanabi glissa ses prunelles blondes sur lui, l'observant sans aucune gêne pour détailler jusqu'aux moindres de ses mouvements. Elle appuyait sa hanche contre la table, laissant ses yeux parcourir la silhouette de l'invocateur. Hanzo, s'il possédait une carrure respectable de sa largeur d'épaules, n'était pas le plus musclé des exorcistes qu'elle ait eu à croiser dans sa vie. Mais il n'avait pas besoin de ça pour être élégant et charismatique, tout reposait surtout sur cette attitude presque froide, droite et calculée. C'était indéniable qu'il dégageait quelque chose de fort, et sous le masque, Hanabi savait déjà qu'il se trouvait un homme de pouvoir. L'égo faisait partie du package, mais après tout, c'était d'autant plus intéressant.

Il tira, marqua, en lui posant une question sur son clan. Hanabi fit coulisser son regard sur la table un instant, en regardant ce qu'il restait de leur jeu. Hanzo avait une bonne longueur d'avance maintenant, mais elle n'avait pas dit son dernier mot quant à le perturber assez pour qu'il faute et lui redonne la main.

« Non, pas du tout. On parle d'héritier chez les Sato parce que cette personne possède le sort inné de la famille, et est logiquement issue de la lignée principale. Sur le principe, cette personne est destinée à prendre la tête du clan un jour, et est donc éduquée dans cette optique-là. J'entends par là, qu'on lui en demande toujours plus qu'aux autres, et qu'il y a des cours et entrevues avec les têtes gouvernantes des Sato tout au long de son éducation aux monastères. » expliqua t-elle en le regardant jouer, se déplaçant avec lui pour mieux observer son jeu. « Mais en réalité, parfois l'héritier de notre sort inné ne se montre pas digne de diriger le clan et n'en prendra donc jamais la tête. »

Bon, ça c'était vraiment ce qui se passait en gros. En fait c'était bien plus complexe et l'histoire des Sato était parsemée de conflits internes. Globalement, le clan se portait bien mais comme tout regroupement humain, il n'était pas exempt de désaccords en son sein. Hanabi savait tout ça parce qu'elle avait appris ses leçons sur l'histoire de son clan. Si elle n'était pas vraiment encline à mettre son nez dans les affaires internes des Sato, sauf quand on le lui demandait explicitement comme aujourd'hui, elle connaissait la culture de son clan sur le bout des doigts. Hanabi était vraiment passionnée par sa famille et elle pouvait facilement en parler des heures durant.

Mais enfin, Hanzo finit par décider de rendre leur jeu plus intéressant encore. Les yeux blonds se logèrent dans les siens, s'allumant d'une lueur amusée et malicieuse. Un prix pour le vainqueur, donc, et il lui laissait l'honneur de décider de quoi il s'agirait. Hanzo se montrait vraiment généreux avec elle, quoi qu'il puisse y redire. Les franges sursautèrent quelque peu dans sa démarche lorsqu'elle se glissa près de lui alors qu'il s'apprêtait de nouveau à jouer.

« Trois exigences. » déclara t-elle en le regardant viser, puis se déplaçant de sa gauche à sa droite, d'un léger toucher dans son dos, ses doigts effleurant le tissu doux de son costume blanc. « N'importe où, n'importe quand, n'importe quoi. »

Elle s'appuya sur le rebord de la table de billard, à côté de lui enfin, pianotant légèrement de ses ongles manucurés d'un vernis discret. Hanabi se fendit d'un sourire de nouveau, haussant un sourcil pour rajouter :

« Il va de soi qu'on ne demandera rien qui atteindrait l'intégrité physique ou mentale de l'autre, dans la mesure du raisonnable, tu en conviendras... Il s'agirait, quand même, de rester fairplay aussi. »

Parce qu'après tout, s'il ne jouait pas le jeu, ce n'était pas drôle. En tout cas, pour l'instant, c'était plutôt elle qui était bien partie pour perdre. Hanzo avait une belle avance et visiblement il ne comptait pas lui rendre la main de sitôt. Avec les boules qu'elle avait dégagé de son côté, il avait largement de quoi rentrer toutes celles qu'il lui restait. Qu'à cela ne tienne, elle était bonne perdante. Et puis, peut-être s'amuserait-elle de ce qu'il allait faire de ses trois demandes.
Hanabi fit coulisser le doré de son regard sur le col de chemise noire qui dépassait quelque peu de la veste blanche avec laquelle elle contrastait. Hanzo avait délaissé la cravate pour un outfit plus festif et détendu semblait-il. Elle replaça délicatement le tissu sombre à sa place, s'octroyant le luxe de profiter peut-être un peu trop de la proximité physique qu'il lui accordait, et finit par s'éloigner de quelques pas en longeant la table après avoir laissé courir ses doigts d'une très légère balade aux prémices de son torse sur sa chemise.

« Enfin, je suppose que tu n'as pas à t'en inquiéter. » lui lança t-elle d'un trait d'humour enjoué en lui lançant un regard par-dessus son épaule.

Et effectivement ce fut un jeu d'enfant pour lui de finir la partie. C'était trop facile pour eux, ce genre de choses finalement. Peut-être devrait-elle réfléchir à lui proposer une activité où ils seraient plus en difficulté tous les deux. Pour un sniper comme lui et pour une tireuse de son calibre, il fallait avouer qu'au final ce n'était même pas vraiment amusant, si ce n'était leur échange.
Hanabi allait reprendre la parole, lorsque Shota et le collègue d'Hanzo les rejoignirent.

« Vous voici ! » adressa le Sato à l'invocateur. « Je vois que vous avez su profiter de votre temps ici. Mais je suis navré, on va devoir s'éclipser. Les affaires n'attendent pas après tout. »

Shota fit le guide, semblant aller plus loin vers les chambres, en tout cas se dirigeait-il vers la sortie du grand salon, suivit de près par Shingo qui eut échangé quelques mots avec Hanzo. Hanabi n'avait pas vraiment fait attention. Pour autant, elle décida d'elle-même de suivre car après tout on l'avait envoyée ici pour supporter son frère Sato dans sa transaction. S'il n'avait pas vraiment voulu la mettre au courant des tenants et aboutissants ne prétextant la complexité et l'ennui du sujet, Hanabi n'était pas disposée à rester à l'écart. D'autant plus que maintenant qu'il y avait Hanzo, elle avait le double de raisons d'imposer sa présence.

Shota les guida jusqu'à son office. Un grand bureau luxueux -grand pour une pièce d'un yacht- bien plus intimiste et au calme. On n'entendait même plus le frémissement de ses hôtes s'amusant dans le salon, ni la musique, lorsqu'il referma la porte derrière eux. Hanabi glissa dans le bureau, laissant son regard curieux parcourir la décoration et les quelques livres disponibles. L'endroit était tout de même étroit pour quatre... cinq personnes, Jack les ayant naturellement rejoint. D'ailleurs, elle se glissa d'un sourire vers l'invocation, bien curieuse aussi de découvrir cette version du sort d'Hanzo. Bien loin d'elle l'idée de le déranger dans son travail cependant, elle se contenta de lui sourire et d'hocher la tête avant de jeter son attention sur les trois autres hommes.

Bon alors, de quoi il s'agissait ?

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Jeu 1 Aoû 2024 - 22:18
Hanzo ne comprends pas vraiment à quel moment il a été généreux avec elle. C'est comme quand Haru lui dit qu'il n'a pas été le seul à devoir la vie à l'autre dans le cadre de cette mission. Pour lui, dans sa tête, c'est limpide : elle ne lui doit rien, mais elle a aidé un mec paumé comme lui de bien des façons. Avec le flacon contre les migraines, en l'empêchant de se blesser avec Matsuri, en souriant constamment, en étant elle. Le masqué, il a simplement décidé de la suivre dans cette aventure. Alors oui, il aurait pu la laisser dans la merde, à ce moment là, faire fi de l'éboulement et contourner la montagne d'une manière ou d'une autre. Mais ça a été son choix, que de continuer. Ce n'est même pas de la générosité envers les habitants de ce maudit village, ou envers elle. C'est ... Pour sa conscience. D'aider une sœur exorciste. Voilà tout. Hanzo est égoïste, et il le sait très bien, même lorsqu'on a l'impression qu'il fait une bonne action, c'est pour son propre intérêt. Pas vrai ?

Il prête plus attention a ce qu'elle dit sur l'héritier. Elle ne lui donne pas de nom, cependant, alors que Shota a précisé qu'il y en a bien un actuellement. Donc, chez les Sato, il y a un seul type avec le sort inné de la famille, alors qu'il sont ultra nombreux, là dedans. L'invocateur en déduis donc que le sort doit être terrifiant, pour être automatiquement désigné comme héritier "jusqu'à preuve du contraire" selon son récit. Pas un classe S, néanmoins, puisqu'elle ne fait pas partie intégrante des cinq familles. Peut-être qu'il peut l'avoir, avec Jack. D'aussi loin qu'il se souvienne, il n'a jamais été mis en échec, ni par un exorciste, ni par un fléau. Mais après tout c'est peut-être parce qu'il s'est fait sauver le cul par son partenaire de mission. Y'a quelques fois où il y serait passé, sinon.

La robe d'Hanabi lui va a ravir, et il ne peux s'empêcher de loucher sur les franges qui dansent au rythme de ses pas. Et il est quelque peu surpris quand elle se plante a côté de lui.


"Trois exigences ?"

Il comprend, hein. Mais il n'est pas sûr que ça lui plaît. Il en est certain, même. D'autant qu'il imagine bien le genre de demandes qu'Hanabi peux lui imposer. Il regarde la jeune femme en biais, quand elle donne des précisions. En fait, ça se tente. Surtout parce qu'il a la main, et qu'il lui suffit de ne rater aucune bille. Finalement, c'est un jeu d'enfant. Il aurait été moins confiant si elle avait eu la queue en main. Il n'aurait pas joué, en fait. Le seul intérêt de la partie, c'est le fait qu'il essaient de se déconcentrer l'un l'autre. Au final, les deux sont d'excellents tireurs, ils ont plus de chances de gagner d'une traite que de faire une seule faute. C'est seulement leur présence intrusive qui les déconcentre quelque peu.

"Faisons ça, alors."

Et il ne laisse aucune chance de victoire à Hanabi. Ce n'est même pas pour l'impressionner, ce n'est pas parce que son égo est en jeu. C'est simplement parce qu'il veut remporter le défi et obtenir les trois vœux. Il ne sait pas vraiment quoi lui ordonner, simplement, à Hanabi. Comme ça, ça ne lui vient pas. Elle a été avisée de faire en sorte de demander n'importe quand, car pour le moment, c'est le néant total. Mais le choix du prix du pari est intéressant. Pour le coup, ça sonne littéralement comme une promesse. La promesse que ça continuera, encore un peu du moins. Eternellement, selon les termes du contrat. Mais Hanzo a passé l'âge de ce genre de rêve. Il sait bien que ça durera le temps que ça durera, et qu'espérer plus que ce qu'accorde le destin est futile. Après tout, ce sont des exorcistes. Tout peut finir abruptement. Il pointe légèrement et rapidement Hanabi de l'outil qui lui a permis de gagner la partie, d'un air suffisant. Triomphant.  

La discussion se poursuit, bien sûr. Enfin, c'est ce qu'Hanzo pense avant que deux indésirables ne se repointent bien trop vite au goût du masqué. Pourtant, c'est pour ça qu'il est là. Pour discuter affaire, transaction, financement, tant de trucs barbant nécessaire au bon fonctionnement de l'ordre occulte. Ouais, bon.


"Quand faut y aller." lance t-il au soleil qui l'accompagne.

Il suit ainsi son collègue, avec Jack sur les talons, qui a quitté son poste de garde. D'ailleurs, il lui vient en tête que les deux zigotos ne sont intervenus qu'à la fin de leur partie, et il se demande si c'est le meurtrier de Whitechapel qui les a maintenu en dehors du jeu qu'il a entretenu avec Hanabi, au vu de l'ordre qu'il lui a laissé. L'idée lui plaît alors elle est vraie.

"Bon, c'est simple. Il va taper un peu de blabla tu prends son champagne tu souris, on lui parle du stock d'armes maudites et on se met d'accord sur le prix. Après ..."

"Je suis pas con, Shingo. Je sais encore comment se passe ce genre de merde. Je vérifie juste que tout se passe comme sur des roulettes."


"Voilà, et après tu passe la soirée en excellente compagnie avec la petite ... Pardon."

Il commence a rire. Il s'arrête bien vite quand le regard perçant de l'invocateur coule sur ce dernier. Hanzo, faut pas le faire chier trop longtemps. On marche toujours sur des œufs, avec lui. Surtout quand on s'appelle pas Haru. Il a une présence, assurément, et c'est connu de tous dans l'ordre qu'il est professionnel jusqu'à l'extrême. SURTOUT ces derniers temps, où intérieurement, il remet en doute la coordination de l'ordre. De son côté, Jack reste impassible, mais les quelques interactions à Hanabi lui tire des sourires polis.

Ils déboulent finalement dans une pièce luxueuse, un bureau propre et au mobilier bien rangé. Hanzo souffle bruyamment, s'avance un peu vers le bureau, un peu comme si c'était le sien. Du bois massif. Impeccable. Il releva la tête pour regarder l'intérieur de la petite place, pourtant bien grande pour un yacht. Tranquille, un espace personnel convenable. Une bulle qui conviendrait bien à Hanzo, dans son chez lui. Pas comme s'il n'en a pas, de bulles comme ça, mais il sait reconnaître les bonne chose chez les autres. "... De quoi aider les Sato à se défendre ... de quoi les partager pour un inventaire local ... Chacun serait équipé ..." les négociations vont bon train. Il se tourne vers ses partenaires, par instinct, et il se rend compte que pendant qu'ils parlent, ils l'épient. Ils retournent vivement leur tête l'un vers l'autre. Il accroche son visage sur Hanabi, qui le regarde. Il fronce les sourcils. Hanzo, il est trop prudent. On peut même dire qu'il est paranoïaque, en fait. Et y'a un truc qui cloche, pendant qu'il regardait le bois, il se souvient du ton pris. Peut être un peu hésitant. Celui de Shingo. Il regarde par le hublot, derrière le bureau, pensif. Et puis d'un coup, il le sent. Non. Il ne le sent plus.


"Jac ..."

Il voit les deux connards sortir des flingues. Un coup d'oeil vers Hanabi lui montre qu'elle ne comprend pas. Trahison. Le sort de Shingo est un truc pour retourner la gravité. Donc l'autre a un truc pour annuler les sorts innés dans un même endroit. Hanzo plonge en arrière, derrière le bureau, concentrant son énergie occulte dans son dos pour ... Putain, elle est où son énergie occulte ? Le masqué s'éclate comme une merde et ne peut retenir un soufflement de surprise. Une annulation de l'énergie occulte complète ? "Tue les" "Ils t'ont baaaaisééééés Hanzo" "Tu va faire quoi ?" "Tu va faire quoi ?" "Eh, c'est pas Hanabi qui va t'aider, elle sait pas quoi foutre" "Dis dis, tu va les tuer comment ? Tu va les tuer ? Ou c'est toi qui va te faire tuer ?" "Il fait beau dehors" "Meurtre" "PLANTE CE COUTEAU du haut du torse jusqu'à la troisième jambe."

Putain ça revient. Ils reviennent tous d'un coup. C'est ... ça faisait si longtemps. Couplé au stress de l'instant, ça n'aide pas. Il essaye d'en faire fi, une main sur le front jusqu'à la tempe. Il ne s'entend plus réfléchir, et de l'autre main, se saisit de son Desert Eagle.


"Allez sort Hanzo, on sait que t'es de l'ordre occulte, ça sert à rien de te cacher. C'est la fin du voyage, on va pas te faire de mal, mais tu dois te rendre."

Hanzo réfléchit rapidement. S'il ne comprend rien à son baratin "Une balle dans le crâne, il mérite que ça. Sauf si c'est l'énergie occulte qui te permettait de bien viser ?" il se doute que c'est pour Hanabi qu'il parle ainsi. Donc elle n'a rien a voir dans l'histoire, "tu pense que tu va l'avoir dis tu pense que tu va l'avoir ?" comme il s'en est douté en croisant son regard quand ça a commencé.

"Tu va regretter ça Shingo, sale putain de traître de merde. Je savais que ... Je faisais bien ... De surveiller tes faits et gestes."

Sa prise sur son crâne se fait plus forte. Sa crise commence à être sévère, et il a envie de se taper le crâne. Il se concentre, parmi les voix, parmi les bruits. Pas de pas précipités. Tout peut se jouer en une fraction de seconde.

"Vieux, on peut tout arrêter. Tu fais peur à la petite. Tu veux pas lui faire de mal, non ? Une balle perdue c'est vite arrivé. Allez pose ton flingue."

"Va te faire enculer "

"Hanabi ne te doit rien. C'est pas ce que t'as dis ? Pourquoi elle t'aiderait ? Je t'ai dis que c'est une catin. Elle va certainement pas te venir en aide comme tu lui es venu en aide là bas. Tu aurais pu la laisser seul."

Il sue. Il voit trouble, mais il voit Jack. La même itération que celle chez Haru. Mais elle n'est pas là. Il le sait. Il tente de la toucher, et ne traverse que du vide. Le voilà avec des hallus, maintenant. Comment il peut espérer bien viser s'il n'est pas sûr de ce qu'il voit. Putain. Putain, il sait pas comment faire pour qu'Hanabi le croit. Il ne sait pas faire de monologue sur sa sincérité, il en a rien a foutre d'habitude de ce que pensent les autres. Il sort sa main a sa gauche, puis fait glisser le Desert Eagle.

"Voilà, c'est bien. Maintenant tu sors."

Le Desert Eagle continue sa course. Parfaite, visée, il vient percuter légèrement les talons de la jeune femme. De son côté, Hanzo s'empare du micro Uzi.

"Je suis pas fort pour me défendre ou parler. J'suis même pas sûr d'être légitime, ou quoi. Mais j'ai confiance en toi et je te sais intelligente. Est-ce que tu as été amenée à douter de moi une fois ?"

Pas de noms, mais Hanabi sait très bien a qui il s'adresse. Il s'allonge quelque peu, et en pointant sa tête hors du bureau, il voit la grande gueule du démon de son sort étendu. Il écarquille les yeux, les ferme. Les rouvre. Les pieds de Shota. Les pieds de Shota. Il attends le bon moment. Le bon moment, c'est toujours ... Le signal d'Hanabi.
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Dim 4 Aoû 2024 - 17:10

Shota et Shingo s'élançaient déjà dans une conversation animée des termes d'un contrat qu'ils semblaient ficeler. Si Hanabi perçut quelques termes spécifiques qui faisaient sens dans son crâne, elle voyait bien que son frère Sato n'avait pas vraiment besoin de son expertise tant il semblait tenir les négociations avec brio. Elle ne comprenait pas pourquoi on l'avait envoyée ici, s'il s'en sortait très bien tout seul.
Puisqu'il n'y avait rien qui lui semblait anormal dans leur conversation, Hanabi dirigea plutôt son attention sur l'invocation près de laquelle elle était restée. D'un sourire, elle coulissa ses yeux blonds sur le costume impeccable, détaillant le tissu d'époque avant de s'intéresser plus avant à la silhouette de Jack. Cette version était moins imposante que l'était le policier, moins grande aussi, avec ses talons elle l'égalait pareillement qu'Hanzo. Pour autant, elle semblait plus discrète, plus silencieuse et plus introvertie. Plus professionnelle, finalement, puisque Jack avait les yeux rivés sur la pièce. Elle suivait les mouvements de ses pupilles, d'Hanzo aux deux hommes, rien ne semblait lui échapper. Mais il se dégageait quelque chose d'autre de ce Jack, derrière ce costume noir impeccable et cette posture droite et muette : son look détonnait avec ce qu'il laissait transparaître, et elle l'avait vu capable de bien parler lorsque c'était nécessaire. Hanabi se fendit d'un plus grand sourire.

« Je pense que même si tout le monde pouvait vous voir, vous passeriez quand même inaperçu. » lui glissa t-elle dans un compliment à demi avoué. « Je devrais peut-être prendre exemple sur vous parfois. »

Hanabi sursauta d'un léger rire. La discrétion ne faisait pas vraiment partie de ses qualités premières, quand bien même elle avait suivi l'éducation monastique des Sato. Elle savait disparaître et marcher à pas de loup, se faire oublier et se cacher bien sûr, mais la très grand majorité du temps, elle ne prenait pas soin d'atténuer l'éclat de sa présence. Hanabi était bruyante, mouvante, d'aucun lui avait déjà dit qu'on sentait quand elle rentrait dans une pièce, tant l'ambiance en changeait drastiquement. D'un naturel extraverti, elle exagérait le trait en public, forcément : image oblige, elle devait servir du spectacle, maintenir l'illusion pour son influence. On ne la qualifiait de personne calme et posée, mais ça lui arrivait régulièrement d'avoir ses moments, pourtant, dans son intimité. Même si la majorité du temps, elle était pleine d'énergie, ce qu'elle donnait à voir au monde extérieur était un éclat un peu plus forcé, et surtout contrôlé.

« Même si j'ai l'habitude d'apparaître en public, je dois avouer que ça m'arrive d'avoir envie de m'échapper, même en plein évènement. » Même si Jack ne lui répondait pas forcément, elle accusait ses sourires polis comme un fait qu'il l'écoutait. « Enfin, j'imagine que vous ça vous convient de rester dans l'ombre. »

Une façon comme une autre de s'intéresser à l'invocation d'Hanzo. Il lui était difficile de ne pas la considérer comme une vraie personne, étant donné son apparence humaine et sa psychologie complexe. Chaque version avait son histoire, un passif, des émotions propres. Hanabi hallucinait toujours de la complexité du sort du masqué. Et quand bien même, elle avait à faire à un meurtrier en série, dont la légende avait surtout pour effet de rajouter à l'horreur et à la crainte de ce qu'il était vraiment, elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir de l'empathie quelque part et d'agir comme elle le ferait avec n'importe qui d'autre. Aussi préférait-elle encore poser ses questions directement au meurtrier de Whitechapel plutôt que de les poser à son invocateur.

Enfin, Hanabi tourna distraitement la tête vers Hanzo et croise son regard, à l'expression qu'elle ne comprit pas. Y avait-il quelque chose qui le dérangeait ? Etait-ce parce qu'elle dérangeait -justement- son invocation ?
Elle ouvrit la bouche pour lui parler, mais elle n'eut jamais l'occasion de prononcer un seul mot. Tout se passa très vite, et elle ne comprit absolument rien à la tournure que prirent les choses. Shota et Shingo mirent en joue Hanzo qui d'un réflexe plonge à l'abri derrière le bureau. La jeune Sato jeta ses yeux sur son frère de clan puis à sa droite là où était supposé être Jack. Personne. Elle n'eut pas plus le temps de réagir que Shota la tirait derrière lui par le poignet. Elle n'y comprenait rien.
Le soi-disant partenaire d'Hanzo le menaçait lui aussi, prétextant qu'il était de l'Ordre Occulte, plongeant Hanabi un peu plus dans l'incompréhension de la situation.

« Reste bien derrière moi, Hanabi. » lui intima Shota, en la poussant un peu plus derrière lui.
« Mais il se passe quoi ? Pourquoi vous- »
« C'est pas le moment, je t'expliquerai ensuite. Fais moi confiance. »

Et de l'autre côté, elle écoutait Shingo et Hanzo dans leur échange. La respiration plus courte et le cœur battant, elle jetait ses yeux blonds sur le bureau par-dessus l'épaule de Shota. Pourquoi ce retournement de situation ? Hanzo était-il vraiment de l'Ordre Occulte ? Et pourquoi ne pas l'avoir mise au courant de tout leur plan, si le but était simplement de le pièger ainsi ? Elle aurait pu aider. Non, elle n'aurait pas pu. Enfin, c'était compliqué.
Dans l'urgence de la précipitation, Hanabi tentait de trouver de quoi s'armer dans le bureau, son regard parcourant la petite pièce sans qu'elle ne trouve rien. Dans un bateau, il fallait être minimaliste et le bureau n'était pas fourni. Sauf en livres, documents classés...

Le Desert Eagle glissa jusqu'à leurs pieds, rencontrant son talon. Si elle posa les yeux dessus, Shingo y redonna un coup pour l'envoyer plus en arrière.

« Shota, je comprends rien ! Pourquoi n- »
« Je t'ai dit que c'est pas le moment. »

Ok donc, personne ne voulait lui donner d'explication et comme depuis le début de la soirée, elle était là pour le décor. Elle ne savait même plus pourquoi elle avait été envoyée sur ce yacht. On lui avait dit que c'était pour soutenir Shota mais personne ne l'avait prévenue que ça concernerait un plan pour piéger un membre de l'Ordre Occulte. Que cela concerne Hanzo, c'était encore autre chose, mais rien ne faisait sens et elle avait beau tenter de réfléchir, la situation tendue et soudaine la désarçonnait quelque peu. Hanabi recula alors que l'invocateur s'adressait directement à elle, lui aussi tentant de jouer sur sa confiance.
Hanabi secoua d'un geste instinctif sa tête de gauche à droite, totalement perdue. Elle se posa contre le mur derrière les deux hommes tenant en joue le masqué encore à l'abri derrière le bureau. Elle savait qu'il avait encore son Uzi sur lui. Est-ce qu'il serait capable de lui tirer dessus pour se sortir de cette situation qui avait l'air un peu désespérée pour lui ? Hanabi se sentait totalement impuissante et désarmée. Plus que ça, elle aussi venait de capter qu'elle ne ressentait plus du tout son énergie occulte. Tout avait été mis en place pour tendre ce piège à Hanzo : sans énergie occulte, pas de Jack, et sans Jack, il était pris en tenaille dans ce bureau, sur ce yacht, en plein milieu de l'océan près des côtes nippones. Dans tous les cas, elle ne pouvait pas rester sans rien faire.
Hanabi se baissa sur ses genoux, tâtonna sur le sol et ramassa le Desert Eagle, avant de s'avancer devant les deux hommes, une main tendue vers eux.

« Stop, stop, attendez ! »
« Reste pas devant, pousse toi ! »
« Lâche cette arme ! » menaça à son tour Shingo en la pointant avec la sienne.
« Wow, wow ! Easy boy, je vais pas- »
« Lâche cette putain d'arme ! »
« Doucement Shingo, tu vas lui faire peur. »
« Rien à foutre, elle était pas censée être là ! Pousse toi ! » enragea le partenaire d'Hanzo -ou de Shota ? - en pointant dangereusement son flingue sur elle, rajoutant à la panique, alors qu'elle levait ses mains en signe pacifiste.
« Est-ce qu'on peut tous gar- »
« Dégage de là ! »

Elle le vit se jeter sur elle pour l'attraper par le bras. Hanabi se débattit d'un coup de crosse dans l'articulation du coude de son agresseur. Elle n'avait peut-être plus d'énergie occulte, mais elle était une Sato après tout, elle n'était pas sans défense. Mais Shingo la chopa tout de même, l'obligeant dans son étreinte brutale à le mordre au bras comme il la tenait à présent dos contre lui. Si elle vit qu'il levait son arme pour la frapper à la tête, et qu'elle sentit bel et bien le coup, elle en entendit également un autre beaucoup plus sonore qui retentit dans le bureau.
Hanabi tomba contre le bureau, portant une main à son front, quelque peu sonnée. Sa vision resta trouble une demi-seconde avant qu'elle ne vit la scène devant elle d'un Shota hurlant des choses incompréhensibles à son esprit, le flingue pointé vers elle, Shingo au sol qui se tenait visiblement la hanche et une marre carmin qui noyait la moquette luxueuse du bureau. Hanabi porta une main à sa bouche en se relevant, titubante quelque peu, lorsqu'elle comprit effarée qu'elle avait appuyé sur la détente par réflexe pour se libérer.

« P-pardon, j'voulais pas- j'ai pas... Je pensais pas que... »

Que le Desert Eagle ferait autant de dégâts ? Si, bien sûr qu'elle le savait. Shingo hurlait, et l'insultait, évidemment. Il cherchait sur le sol l'arme qu'il avait lâché à cause de la blessure qu'elle lui avait infligé, pendant que Shota avançait vers elle dans une position intimant le calme, un sourire sur son visage, en lui adressant quelque chose comme « C'est pas grave, maintenant lâche cette arme, d'accord, princesse ? Allez, lâche la et viens vers moi » et d'autres trucs du même acabit.
Hanabi, elle, elle hallucinait encore de ce que la situation était devenue, la main quelque peu tremblante sur l'arme de poing qu'elle tenait encore, cette fois pointée vers le sol.

Et puis, les choses s'intensifièrent encore lorsqu'elle sentit d'un coup son énergie occulte revenir à elle très soudainement. Pas vraiment le temps de s'en remettre, qu'elle se sentait décoller du sol attirée vers sa droite. Avec tout le reste du mobilier, et si elle avait tenté de s'accrocher au bureau, elle regretta lorsqu'elle le vit basculer presque sur elle. Elle eut juste le temps de se pousser vers Hanzo sur lequel elle atterrit sans douceur, avant qu'ils ne finissent tous les deux dans le mur l'un sur l'autre, le meuble y frappant, solide de son bois massif.
Son regard blond croisa celui de l'invocateur.

« Salut, mon ange. C'était pas exactement comme ça que j'imaginais me retrouver de nouveau dans cette position avec toi-haaaaa »

C'était visiblement reparti pour un tour. Plusieurs mêmes. Hanabi se protégea la tête comme elle pouvait des livres qui volaient, et surtout, elle gardait à l'œil ce putain de bureau parce qu'elle n'avait aucune envie de finir dessous. Elle avait l'impression d'être à l'intérieur d'une machine à laver, tapant contre les murs, le sol ou le plafond, à mesure qu'ils tournaient. Il fallait chercher à s'accrocher. Ici, Matsuri ne lui était d'aucune utilité, et elle ne pouvait décemment pas se servir du Desert Eagle au risque de blesser Hanzo ou Jack.
Jack d'ailleurs qui... Devrait être revenu ? Si elle sentait de nouveau son énergie occulte, c'était le plus probable ! C'était peut-être leur seul espoir de se sortir de cette situation très délicate.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Mar 6 Aoû 2024 - 0:37
Vie de merde.
Journée de merde.
Soirée de merde.
Putain.

Hanzo a mal au dos, Hanzo a mal à la tête. Hanzo a envie de crever, pourtant il n'a qu'à lever son crâne pour se manger une balle entre les deux yeux. Il pense pas manquer à grand monde. Mais au moins, ce sera une grande perte. Y'aura qu'une ou deux personnes à son enterrement, mais il les imagine bien tristes. Il sait pas si Haru sera émotif. Genre a pleurer ou a être blasé. Fatigué. Il a souvent l'impression qu'ils sont les mêmes, alors quand il veut savoir ce que ressent le blondin, il regarde à l'intérieur de sa propre âme. Mais il ne sait pas comment il peut réagir, face à une telle épreuve. Le masqué n'aime pas beaucoup de monde, et la seule fois où il a perdu quelqu'un qu'il aime encore profondément d'ailleurs, ce fut dur, mais ce sont les risques du métier, qu'il s'est dit. Il y a aussi eu en dehors de sa sœur la jeune Kan ... Son ancienne copine. Cette perte, c'est peut-être la plus dure, et pourtant, elle ne vient pas de sa famille. Pour cette perte là, il était jeune. Il ne s'y est pas attendu. Hanzo a d'abord été déboussolé. Puis, il a été en colère. Puis déterminé. Au fond, Hanzo essaye d'être un type bien. Mais il sait que ce n'est qu'un lâche doublé d'un connard.

Mais putain, pas un aussi gros connard que ces deux brêles.


"Putain Shingo, je vais te choper, sois en sûr je vais te choper, et je vais faire de toi un exemple, sur place publique bordel, et je jure que si Haru m'arrête pas je vais te fracasser ton crâne dégarni sur le hall de la base"

Il entend Hanabi dans l'incompréhension. Il sent que les nuages noirs sont en train d'empêcher le soleil de faire passer ses rayons sur son sombre chemin. Malheureusement, une arme pour détruire les nuages, ça n'a pas encore été inventé. Et l'arme que l'invocateur tenait entre ses mains, il pouvait faire plus de dégâts qu'il n'en désirait. S'il visait les pieds de Shota, la rafale de plomb pouvait toucher une Hanabi en plein milieu de la pièce. Bordel, il a pas envie de la mêler à ça. Il n'a aucune envie de la mêler a quoi que ce soit, et s'il s'est débrouillé pour la foutre en dehors des griffes de l'Ordre occulte et de ses alliés, et même de son meilleur ami, c'est pas pour que le premier connard venu la menace de son arme.

Il entend la conversation, bien sûr, mais ses sentiments sont quelque peu partagés. Il est content qu'Hanabi prenne sa défense, ou essaye au moins de comprendre ce qu'il se passe : il n'en attends pas moins d'elle, et même s'il l'idéalise beaucoup, il n'a pas imaginé une seconde qu'elle prenne soudain la poudre d'escampette. Hanabi n'est pas comme ça, il en est certain. Mais d'un autre côté, il sent Shingo beaucoup trop nerveux. Et un mec nerveux avec un flingue, ça peut que mal tourner. Le pire dans tout ça, c'est qu'il ne peut pas se lever pour arroser la pièce de ses balles, parce que la Sato fait barrage en plein milieu. Il ne peut pas non plus lui crier de se baisser, parce qu'elle ne veux sans doute pas voir Shota blessé non plus, et que même dans son hésitation, elle pourrait ne pas le faire a temps, et si les autres sont rapides, bye bye Hanzo. Et puis il entend. Des bruits de pas incertains, des gens qui se débattent.


"J'retire ce que j'ai dis. Si tu la touches tu quittes pas ce bateau vivant, pauvre con."

Coup de crosse, coup de morsure, tir.

"Hanabi ?!"

"Elle est morte"

Son esprit s'était fait calme l'espace de quelques secondes. Sans hallucinations, sans voix, ni rien. Mais là, une sage femme est a quelques millimètres de son visage, et il a un mouvement de recule qui lui fait taper le bureau. Mais Jack s'enfuit, une nouvelle fois. Pour mieux apparaître ensuite, sans doute, dans un nouveau screamer perturbant. Mais non, Hanabi est bien vivante, et c'est l'autre bouffon qui est dans la merde.

"T'as l'air bien con là, hein ?"

Si ça continue ainsi, elle peut résoudre la situation a elle seule. Après tout, Hanzo n'a jamais doutée : c'est vers elle que les caméras pointent et c'est elle l'actrice principale. Et puis, d'un coup, leurs énergie occulte affluent de nouveau en eux. Le mobilier bouge, et il ne sait trop comment, Hanabi se retrouve sur lui. Et même si elle a tirée à bout portant sur l'autre larve, elle ne perd rien de sa répartie et de son panache, le masqué ne pouvant réprimer un rictus. il attrape Hanabi par les hanches et la tourne pour éviter qu'elle ne prenne de plein fouet le meuble, et à la place c'est Hanzo qui se fait fracasser le dos. Il essaye de se raccrocher à quelque chose. N'importe quoi. Mais ça ne marche pas, parce que les meubles sont pris avec lui dans le centre de gravité. S'il met la main sur ce sombre bâtard ...

Jack, lui, est aux prises avec Shota. Le tir du Sato ne rencontre pas son objectif, l'invocation ayant tiré son bras pour qu'il vise a côté. Mais le mafieux ne put empêcher un coup de genou percuter son ventre et un coup de tête le faire reculer, alors que la gravité le traîne en sens inverse. Ce dernier sort néanmoins son arme de poing pour tirer face à lui, mais Shota le vise d'un uppercut, et le plante d'un couteau papillon.

Bon, la mascarade a assez durée.

Hanzo vise de son Uzi le pauvre naze à terre, qui écarquille les yeux de terreur. Contrairement a Hanabi, il sait que Jack est sacrifiable, et s'il doit le trouer pour mettre fin à toute cette merde, il le fera sans hésitation. Après tout à chaque fois qu'il appelle le démon, il voit sa propre invocation se faire éventrer pour laisser place à une bête tout droit venue des tréfonds de l'enfer. Mais Shingo n'a nulle envie de mourir dans cette pièce close, et cette fois-ci, c'est vers le haut qu'il sont attirés. Rien que l'ascension file la gerbe au masqué. Lorsqu'il voit l'emplacement du mobilier, son emplacement à lui et l'agencement de la pièce, il n'y comprends plus rien, en fait. Son cerveau ne suit plus. Bon, Shingo, où est ... Là. Mais Hanzo est projeté en arrière et une étagère avec, qui lui tombe en plein dans le bidon. Et là, Hanzo a envie de cracher sa race comme un dragon qui recrache tout le feu qui bouille à l'intérieur de son être.


"SHINGOOOOOOOOO"

C'est plus personnel que jamais, maintenant. Jack démon peut régler le problème en quelques secondes, mais il préfère éviter ça a Hanabi pour le moment. Et puis, c'est une question d'ego : il se laissera pas baiser par Shingo et un Sato aussi grotesque, il leur fera même pas l'honneur d'utiliser son sort étendu.

"N'ai pas peur de toucher Jack. Infuse Matsuri dans mon arme et ouvre moi la pièce d'un trou comme si ça avait été perforé à la dynamite. Plus l'espace est grand, moins Shingo peut utiliser son sort. Pendant ce temps, moi ... J'essaye d'arroser si seulement il arrête de me balad ..."

Une horloge. Il se demande si ça va faire ding dong quand ça va lui tomber dans la figure.

En fait ça fait un bruit inédit de bois qui craque, mais avec de l'imagination, on peut l'entendre
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Mar 6 Aoû 2024 - 15:45

Quel gentleman ce Hanzo, à la tourner pour se prendre le bureau à sa place. Ils ne seraient pas dans cette situation rocambolesque elle n'aurait pas manqué de le piquer à ce propos, sautant sur l'occasion de faire une pointe d'humour avec lui tout en papillonnant des yeux pour le charmer évidemment. Mais disons que par la force des choses, elle n'en avait pas vraiment l'occasion. Fichtre. Quand bien même, ce n'était pas forcément pour lui déplaire de se retrouver près de lui comme ça, le billard c'était un plan séduction bien meilleur il fallait l'avouer. Disons que se retrouver secouer dans tous les sens dans un petit bureau de bateau comme dans une machine à laver, elle avait vu mieux comme contexte pour flirter.
Enfin, ça ne l'empêcha pas de s'accrocher à lui, puisqu'il était à portée finalement et que tout le reste volait assez pour qu'elle se dise que le plus stable ici c'était encore l'invocateur. Mais ça ne réglait quand même pas leur soucis de turbulences, et son propre dos rencontra plusieurs fois un sol, un plafond ou un mur, de façon trop peu délicate.

Encore ça, elle pouvait s'y faire, même si la situation n'était vraiment pas confortable ni agréable, il y avait toujours pire. Comme sentir une balle la frôler, lorsque Shota tira pour viser un Jack qui se démenait pour l'atteindre. Hanabi ne comptait pas vraiment mourir aujourd'hui, c'était pas dans ses plans en venant ici. Pourquoi elle était là, déjà ? Elle ne savait même plus. Et pourtant, c'était pas faute d'avoir écouté sagement son papou d'amour lui expliquer sa mission. Peut-être qu'elle avait passé trop de temps à l'admirer en se disant à quel point elle aimait cet homme et qu'il était formidable et admirable et le meilleur papou du monde, et qu'au final, elle n'avait pas assez imprimé le pourquoi de sa venue sur ce putain de yacht.
Mais en fait si, elle avait compris et à la base c'était pourtant simple : elle était là pour appuyer et aider Shota dans une transaction financière qui allait aider le clan. C'était facile. C'était limpide. Alors, pourquoi est-ce qu'elle allait de déconvenue en déconvenue ?

Près d'elle, Hanzo dégaina son Uzi pour viser leurs attaquants. Mais d'un coup, ils furent projetés non pas sur le côté comme depuis tout à l'heure mais directement sur le sol. Le plafond. Le... Ok, peut-être elle savait même plus où elle habitait à force de tourner en rond comme ça.

« Je veux descendre ! » se plaignit-elle assez fort pour que tout le monde l'entende dans le bureau malgré le fouillis et le tambourinement des meubles et des divers objets.

D'ailleurs, ce fut encore Hanzo qui prit pour elle une étagère. Décidément, il était bien galant aujourd'hui. Malgré toute cette situation. Malgré lui en fait, finalement. Mais ça suffit à le faire sortir de ses gonds, bien plus qu'avant. Et si elle le trouvait déjà bien énervé -à raison- il lui tira une grimace lorsqu'il hurla le nom de son ex-partenaire. Eh bah ça, si c'était pas une grosse colère noire, elle ne savait pas ce que c'était.
Peut-être qu'elle prenait un peu tout ça à la légère, mais eh, elle était coincée là-dedans alors se laisser absorber par la panique ou autre chose, ce n'était pas le plus intelligent à faire. Du moins, c'était comme ça qu'elle réagissait, Hanabi. Elle était une Sato après tout. Enfin, tous les Sato ne réagissaient pas comme elle, mais elle en connaissait au moins un avec qui elle aurait même pu s'amuser dans ces conditions aussi désastreuses aient-elles l'air : Daisuke.

Hanabi balança un coup de pied dans l'horloge qui menaçait son support humain de se prendre un nouveau coup et un nouvel hématome à décompter si tant est qu'ils s'en sortent, tout en l'écoutant d'une oreille. Son talon perça la pendule, et fit sonner quelque peu le mécanisme d'un écho presque comique. Sauf que... Elle était coincée là, le talon prit dans les rouages et le bois, et poussa de son autre jambe le meuble lourd pour ne pas qu'il les écrase.

« Mais je vais pas tirer sur Jack, enfin ! » lâcha t-elle, outrée, dans l'effort.

Hors de question qu'elle blesse le mafieux, invocation ou pas. Le pauvre ! Cette idée ne lui aurait même pas traversé l'esprit tant elle considérait le meurtrier de Whitechapel non pas comme un sort mais comme une vraie personne. Mais enfin pour revenir sur l'idée du masqué, tirer Matsuri ici, c'était du suicide. Avec l'effet de gravité de l'autre, elle doutait de pouvoir viser juste, et elle ne donnait pas chair de leur peau si elle tirait avec le Desert Eagle et qu'ils finissaient par la force des choses en travers du chemin de la balle ou trop proches de l'explosion.
Mais du coup, si l'idée d'Hanzo était bonne sur le papier, elle ne pouvait décemment pas l'appliquer sans les mettre encore plus en danger. Hanabi eut soudain autre chose en tête, son regard s'illuminant comme une ampoule au-dessus de son crâne. Et ça ne mettait personne d'autre en danger qu'elle. Et ça n'engageait qu'elle et sa responsabilité sur sa propre vie. Et c'était fou, mais pourquoi pas, au point où ils en étaient, c'était mieux que de se faire sauter accidentellement avec une balle de Desert Eagle chargée avec Matsuri après tout.

Hanabi lui attrapa le visage, de sa main libre et de celle tenant l'arme, et déposa un baiser sur le masque, son regard blond flashant dans celui de son propriétaire.

« Hanzo... Je vais faire un truc stupide. »

Elle prit une grande inspiration et s'appuya sur ses bras pour sauter, après avoir quelque peu replié ses jambes. L'horloge toujours coincée dans son talon. Si de leur côté, elle dut soulever son poids de corps et le meuble, à l'aide de ses cuisses mais surtout de ses épaules puissantes, côté opposants ils virent tomber sur eux une grosse pendule. Assez de surprise pour qu'ils aient le réflexe de protéger leur tête ou de s'écarter, bien qu'Hanabi sentait déjà qu'elle atteignait les limites de son saut, le moment de flottement qui précédait sa chute tout droit vers Hanzo.

« Jack ! »

Loin d'elle l'idée de l'écraser, elle s'accrocha à la pendule en se recroquevillant sur elle-même, et tendit un bras et sa main vers l'assassin londonien. Elle sentit la sienne se refermer sur son poignet, et elle fit de même se tirant de son côté, en dégageant son pied de son piège d'horlogerie. Et si elle parvint à rejoindre l'invocation et du coup pénétrer dans la bulle de Shingo le protégeant lui et Shota de son propre sort visiblement, elle ramena avec elle... La pendule.
Hanabi se laissa tomber dans les bras de Jack sans ménagement, le poussant hors de l'espace sécurisant autour de Shingo pour lui éviter de se faire avoir par le meuble lourd. Déconcentré, Shingo en désactiva quelque peu son sort pour pouvoir s'esquiver à l'impact. Tout retomba dans un grand fracas autour d'eux.

Donc il ne pouvait pas bouger quand il activait son sort, c'était bon à savoir. Et il y avait une zone de non-lieu autour de lui, où Shota s'était tenu, qui protégeait des effets de son sort. Logique, sinon lui aussi il serait baladé dans tous les sens. Hanabi retira rapidement le chargeur du Desert Eagle, fit rouler les balles dans sa main pour les charger de Matsuri et les replaça dans le chargeur avant de l'enclencher de nouveau sur l'arme de poing.
Hanzo devait être tombé avec tout le reste, logiquement et dans le petit bureau, elle ne mit pas longtemps à le trouver.

« Hanzo, querido ! Passe-moi l'autre ! » lui cria t-elle en lui envoyant le Desert Eagle.

Elle réceptionna le Uzi, pour faire la même chose, laissant aux soins de l'invocateur et de son invocation de faire diversion ou d'occuper leurs deux adversaires. Oui, parce que même si Shota était un Sato, elle se doutait qu'il y avait un truc qui clochait chez lui. Il ne semblait plus vraiment à même de vouloir la couvrir ou la protéger comme il l'avait montrée au début et si elle ne comprenait pas encore tout, elle n'était pas dupe.
Hanabi prit un peu plus de temps pour charger les balles du pistolet mitrailleur, parce qu'elle devait le faire à travers le chargeur. Elle n'était même pas certaine de les avoir toutes infusées de Jaune correctement lorsqu'elle le remit en place : ce sera au petit bonheur la chance.

Bon, mais elle était loin d'être à l'aise avec une arme comme celle-ci, elle lui préférait encore le Desert Eagle quand bien même le premier coup tiré avec lui avait complètement échappé. Un coup d'œil à la mêlée lui indiqua qu'il lui faudrait peut-être donner un coup de mains à ses hommes. Hanzo se concentrait surtout sur Shingo, et Jack était au prise avec Shota. Elle décida de se joindre à l'invocation, qui devant un Sato avait peu de chance d'y gagner au corps à corps, ne pouvant pas non plus tirer avec quoi que ce soit au risque de blesser un allié. Valable pour tout le monde d'ailleurs, en l'état.

Le couteau-papillon de Shota était très menaçant et il le maniait avec une efficacité certaine. Hanabi profita de s'être faite un peu oublier pour passer derrière Shota alors qu'il tentait de planter Jack de nouveau. Elle lui frappa le haut du crâne avec un globe terrestre qui trainait par terre, et comme il semblait s'écrouler sous son coup, adressa un sourire au meurtrier de Whitechapel. Mais ce n'était pas fini.
Shota la faucha, tout en criant à son partenaire :

« Putain, quand tu veux, Shingo ! »

Hanabi se vida de nouveau de toute son énergie occulte, et vit Jack disparaître derrière le Sato.
Oh, ça sentait pas très bon ça.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Jeu 8 Aoû 2024 - 22:28
Dire que la situation est folklorique ... Est un putain d'euphémisme. Si en temps normal il pourrait s'amuser de la situation, ici, en cet instant, il n'a aucune envie de rire. Déjà, parce qu'il est à deux doigts de la mort. Appliquer un sort étendu à Jack n'y changera rien, et ils sont trop confinés pour que ça marche de toute manière. Quant au démon ... En présence d'Hanabi, il préfère quelque peu éviter, et de toute manière, ce dernier serait autant touché par le sort que le mafieux lui même.

Pour l'instant, néanmoins, il ne parvient pas à réfléchir à ce genre de choses. Il est bien trop occupé à se manger bureau, armoires et étagère dans la tronche et à essayer de viser son ancien collaborateur. Mais le rayon de soleil embarqué malgré lui à ses côtés le sauve d'un nouveau ding dong en percutant de son talon l'horloge. Malgré tout, elle se retrouve coincé dans cette position originale. S'il le pouvait, il aurait ironisé sur la situation, devant la vue parfaite sur les jambes nues de la jeune femme, mais il a vraiment, mais vraiment, d'autres choses sur lesquelles il doit se concentrer actuellement, d'autant qu'il a également peur pour elle. Il la sait libre, avec un besoin d'espace pour pouvoir en mettre plein la vue à tout le monde, autant sur son style presque dansant que pour tirer, et l'entendre hurler qu'on la redépose témoigne en effet de son inconfort. Inconfort sans doute applicable à tous ici, tant Shota ne sait pas où donner de la tête, que Shingo a un trou dans le bide et que tous les autres se font balader partout dans la pièce.

Hanzo saute sur une chaise a temps pour pouvoir l'esquiver au dernier moment. Absolument pas le temps de flex, il crie dans sa tête au mafieux pour qu'il fasse quelque chose et se met à viser avec son Uzi, juste avant que la Sato ne prenne sa tête entre ses mains et lui laisse un baiser sur le bec. Enfin, sur le masque normal. Il s'est tellement habitué à celui du médecin de peste que la dimension le surprend. Quelque peu interloqué, le regard perçant d'Hanzo traverse ses pupilles, comme pour essayer de déceler la connerie qu'elle va faire. Même s'il se reprend quelque peu intérieurement à cette pensée intrusive : le dernier plan d'Hanabi en date, à Hokkaido, a complètement marché. Il ne l'a jamais prise pour une idiote. Pour lui, malgré sa naïveté apparente, la jeune exorciste est bien plus intelligente que la plupart des gens. Pourtant, il ne peut s'empêcher de vouloir garder un certain contrôle.


"Att ..."

Mais trop tard. Hanabi ne lui appartient pas, et elle a toujours été libre. C'est pour cette raison qu'il éprouve quelque chose pour elle, après tout. Peut-être que c'est son inaccessibilité, le fait qu'elle n'en fasse qu'à sa tête, qu'elle soit la lumière et qu'il ne soit qu'un spectateur condamné à la regarder faire sans pouvoir véritablement interférer dans le film. Sa légèreté et sa désinvolture. L'envie de la regarder ainsi jusqu'à bout. Alors il observe, et une nouvelle fois, elle le surprend. Et il ne sait pas trop comment elle s'y prend, mais elle le fait : elle soulève son propre poids et celui d'un meuble pour l'envoyer sur leurs adversaires. Elle semble légère, comme ça. Mais les Sato ont l'air plein de ressources, entre elle et le mec qui fait assez chier Haru pour devoir monter tout un plan contre lui pour l'empêcher de nuire à nouveau. Par la suite, elle se sert de Jack pour se dégager, et Shingo est contraint d'annuler son sort.

"Je te tiens, bâtard."

Et il vise, mais soudain, il se fait rappeler par Hanabi, qui semble avoir une autre idée ingénieuse. Alors, sans vraiment d'hésitation et puisque ça a déjà bien marché la dernière fois, il lui lance, échangeant de fait avec le Desert Eagle, cette fois-ci. Mais Shota recommence a bouger, et Hanzo ne perd pas une seule seconde. Le frère essayant de toucher la sœur pour la gêner dans son entreprise, le masqué tire d'une balle dans le crâne. Mais d'un réflexe surhumain, Shota concentre son énergie occulte dans son poing pour mettre une pêche dans la balle, comptant visiblement sur sa force physique pour amoindrir les dégâts. Et dans sa tête, Hanzo ne sait pas s'il doit rire, se foutre de sa gueule, être outré de la connerie, ou le regarder extrêmement bizarrement. Il ne comprend pas ce qu'il a essayé de faire, là, mais bien évidemment, la balle d'une arme de classe deux traverse sa main sans sourciller, mais en bougeant cette dernière, il arrive quelque peu à faire dériver la balle. Au final, seul le bout de son membre est touché, Et si la main dans lequel il tient sa lame est valide, il déchante bien vite quand il se prend un coup de pied du tueur de Whitechapel. Hop, un deuxième dans la tête et ... Avant d'avoir pu tirer, Shingo se jette sur lui. Il essaye, plutôt que de se débattre, de tourner le canon vers le crâne de son ancien collègue.

"Voilà ... Juste ... Un peu ... Comme ça ... Laisse toi faire mon cochon ça ira plus vite."

Jack, de son côté, est un professionnel, bon au corps à corps certes, mais surtout des armes à feu. Face à un Sato qui se sert difficilement mais sûrement de ses deux poings malgré le tir de Desert Eagle, les deux acolytes, l'exorciste et le sort, peuvent remarquer que la plaie se ferme petit à petit. Pour un Sato qui n'a que le corps à corps pour lui et l'utilisation d'armes occultes, ce genre de soin est un atout efficace pour affronter les dangers auquel il doit faire face. Lorsqu'Hanabi décida d'assommer le frangin de clan, Jack dégaina immédiatement son flingue pour exécuter au sol l'ennemi ... Et disparu.

De son côté, Hanzo pu au moins voir ce que son ennemi utilise pour désactiver les sorts : littéralement un genre de télécommande à bouton unique sorti de sa poche. Ce qui signifie que d'autres outils liés à celui-ci sont cachés dans la pièce, et que ce machin les active.


"Dévoiler sa main devant son ennemi alors que ton sort aurait pu te sauver le cul ... Faut croire que t'es vraiment trop con sur tous les plans."

Derrière Shingo, il voit le Jack démon. Derrière lui, il sent quelque chose qui lui lèche la nuque. C'est dans sa tête. C'EST DANS SA TÊTE. Le canon essaye de s'enfoncer sa la bouche de Shingo, il essaye de replier son doigt sur la gâchette, faisant fi de toutes les pensées parasites des divers Jack qui lui hurlent à la figure toutes sortes d'immondicités.

"Et tu pisse ... Du sang ... Sur mon costume ... Gros clochard !"

Un costume blanc. Irrécupérable. Heureusement qu'il a en d'autres. Plein d'autres.

"Je te laisse une chance. Tu te rends et tu passe un sale quart d'heure ou tu crè ..."

Un bout de bois lui traverse la jambe, à ces mots, lui laissant échapper un cri. Putain, putain, putain, y'a rien de pire pour s'infecter que du bois, et ça fait mal bordel de merde. Alors là. Alors là.

Hanzo prend une seconde de silence à la connerie de Shingo. Et puis, il lui tire deux balles dans la gueule. "Assassin" "Meurtrier" "Ton frère exorciste" "Comme nous" qu'il entend dans sa tête ... Avant de fouiller dans la poche du cadavre et d'appuyer sur le bouton. Et soudain, son énergie occulte afflue de nouveau dans la pièce. Il essaye de se relever tant bien que mal, s'aidant des divers objets qui ont valdingués dans le bureau.

"Hanabi ?"
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Ven 9 Aoû 2024 - 0:39

Hanabi rencontra le sol durement, le monde se renversa en même temps qu'elle avait perdu son équilibre et de ses yeux blonds, elle avait témoigné de la disparition du meurtrier de Whitechapel une nouvelle fois. Elle se retrouvait seule devant Shota. Seule et déjà à terre. Si elle avait de bons réflexes, elle était bien plus une combattante à l'arc qu'une experte du corps-à-corps, même si Oroku avait pris soin de lui enseigner des bases solides et qu'elle avait suivi le même entraînement que tous les Sato destinés à devenir des exorcistes. Shota se battait à un tout autre niveau sur ce plan, et il était littéralement bien meilleur.

Il fondit sur elle, et elle eut comme premier réflexe de lui opposer ses pieds et ses jambes. Avec son élan, elle le fit presque basculer par-dessus elle mais Shota était plein de ressources et se repoussa d'un équilibre parfait sur ses mains pour se laisser retomber à genou sur le ventre de la jeune femme, lui coupant la respiration.

« Y'a pas papa pour te protéger ici hein princesse »

Oui, Oroku était loin, mais il l'avait toujours été plus ou moins depuis qu'elle était rentrée dans son premier monastère. C'était fou le nombre de Sato qui la pensait privilégiée au point d'avoir mérité son nom plutôt parce qu'elle avait côtoyé les grands hommes du clan au lieu de l'avoir arraché au prix de sa sueur et de son sang, comme tous les autres.
Elle accusa un coup qui lui ouvrit la pommette. Il n'y allait pas de mains mortes. C'était personnel de l'agresser avec autant de force alors qu'ils étaient de la même famille. Hanabi se défendit d'un coup de crosse du Uzi dans la tempe de son frère, profitant de son désarçonnement pour s'extirper de sous lui en rampant. Mais Shota était solide. Shota était un Sato qui n'avait pas de sort inné mais profitait de renforcement occulte puissant. Elle se sentit tirée vers l'arrière, sur la moquette du bureau et n'eut même pas le temps de se retourner complètement qu'il se saisissait de ses cheveux blonds pour faire rencontrer sa tête et le sol. Une fois. Deux fois. Trois fois.
Elle n'y voyait plus très clair Hanabi maintenant, mais Shota sembla distrait par autre chose. La douleur c'était quelque chose. Voir trouble aussi. Son propre sang dans les yeux, ouais, aussi. Pourtant, elle trouva les ressources nécessaires pour pivoter sous son adversaire, et dégager ses jambes afin d'emprisonner sa nuque entre ses cuisses. Le regard de Shota rencontra le sien, et elle lut dans ses yeux à la fois la surprise et la colère.

« C'est papou qui m'a appris ça ! » lui lança t-elle en le retournant après avoir poussé sur ses épaules.

La situation se renversa en à peine deux secondes, et elle pointa la mitraillette sur le visage de Shota mais il la repoussa d'un geste brusque, la faisant appuyer sur la gâchette. Le Uzi chanta de quelques balles qui se fichèrent dans un mur du bureau dans une traînée presque droite. Hanabi, au prise avec l'homme, ne remarqua pas le départ de feu provoqué par les projectiles. Shota avait tenté de la planter avec son couteau-papillon, mais elle avait coincé la lame dans la mitraillette et ils jouaient à celui qui lâcherait le premier pour planter l'autre, maintenant.

« C'est.. Dommage qu'ils t'aient... envoyée... dans ces... conditions » cracha t-il de mots entrecoupés par l'effort. « On aurait pu... s'amuser autrement... toi et moi »

Peut-être que dans leur mêlée, il finit par la coincer dos contre lui à tenter de pointer l'arme contre elle avec pour seul résultat de tirer sur le plafond en même temps qu'ils entendirent distinctement les deux tirs de Desert Eagle. Et comme cette fois, le plafond était bien en face d'elle, Hanabi se rendit compte du départ d'incendie provoqué par les balles du Uzi. Son cœur rata un battement à la pensée qu'elle avait infusée certaines balles avec Matsuri.
Shota sembla s'inquiéter quelque peu du sort de son camarade, et elle en profita pour repousser ses bras et s'extraire à sa prise. Son regard blond se posa sur la silhouette d'Hanzo, et au même moment elle sentit son énergie occulte affluer de nouveau dans son corps.

Oh merde.

Elle eut juste le temps de hurler à Jack de s'écarter avant que le plafond et le mur touchés avec les rafales du Uzi n'explosent. Hanabi se recroquevilla sur elle-même, protégeant sa tête en priorité, ses mains entourant son crâne poisseux de sang, alors que les débris tombèrent sur elle. Elle se renforça comme elle put instinctivement, gonflant ses tissus d'énergie pour soutenir au mieux tout ce qui chuta sur elle. Des débris oui, mais pas que. Il y eut aussi beaucoup. Beaucoup. BEAUCOUP, d'eau. Le bureau était visiblement placé juste en-dessous de la piscine du yacht et l'explosion l'avait éventrée.
Les flammes furent éteinte, mais Hanabi but la tasse, la poussière se tassant au fond de sa gorge. L'eau s'échappa par le couloir, du mur aussi explosé par Matsuri. Elle repoussa avec difficulté les morceaux de bateau sur elle, pour ramper par-dessus, sonnée. Elle avait mal à la tête, elle avait mal à la gorge. Elle releva ses yeux blonds à la recherche d'Hanzo et de Jack, puis se rappela que dans la précipitation, elle avait lâché le Uzi. Hanabi se retourna à sa recherche, soulevant quelque peu des débris, sans le trouver.

« C'est ça que tu cherches, princesse ? »

Le regard blond se releva sur la silhouette de Shota. Il la tenait en joue, et s'approcha jusqu'à son niveau, collant la pointe de l'arme contre son front. Il ne la regardait plus vraiment, et ça ne voulait dire qu'une chose : en face de lui, il y avait Hanzo et peut-être Jack.

« J'ai horreur de dire ça mais t'es un sacré connard, Shota. » lâcha t-elle.
« Papa ne t'a pas appris à fermer ta gueule. » répliqua t-il avant de s'adresser à Hanzo. « Bouge pas, sinon c'est avec ton flingue qu'elle va crever. J'veux voir ton gars aussi, voilà c'est ça. »

Hanabi avait du mal à réfléchir. Elle pissait le sang, elle le sentait gouter dans son cou en partance de son crâne. Shota avait beaucoup de force, et il n'avait pas fait semblant en la frappant. Elle s'efforçait pourtant de trouver rapidement une solution. Il y avait des gens sur le yacht, mais on les entendait maintenant clairement être en train de s'extraire par les zodiacs, alertés par les coups de feu et les explosions. Matsuri était infusé dans les deux armes. Aucune balle n'était disponible à exploser dans les murs. Tout avait été enclenché par les flammes des balles du Uzi.
Si elle bougeait, Shota la tuerait. Il la tenait en joue uniquement pour tenir Hanzo en respect. Dans tous les cas, il comptait les éliminer tous les deux. Elle en avait trop vu pour repartir d'ici en vie. Si elle repartait vivante, s'en était fini de lui et si ce n'était pas Hanzo qui s'en chargeait, ça sera le clan. La situation était tendue.
C'était le moment de gagner du temps.

« Tu vois ton problème c'est ça, tu laisses jamais parler les meufs avec qui tu veux coucher. Du coup à la fin, tu couches avec personne parce que tu les saoules mais t'es trop imbu de toi pour t'en rendre compte. C'est quand même vraiment con, tu trouves pas ? »

Ok, elle racontait n'importe quoi. Ou pas vraiment. Dans un sens, c'était vrai. Mais c'était juste pas le moment de dire ça. Shota baissa d'un coup d'oeil son regard vers elle avant de le visser de nouveau sur Hanzo.
Ouais, c'était ça. Toucher son égo. Et ça, elle savait faire.

« Il suffisait de faire semblant de t'intéresser à moi, de me faire rire, de me faire deux trois compliments et le tour était joué. Mais même ça c'est trop compliqué pour toi, alors je comprends même pas pourquoi tu t'es lancé dans un truc aussi énorme sachant que t'arrives même pas à me soulever et faut dire que je suis quand même vachement open comme meuf. »
« Ferme-la. » Puis à Hanzo. « Pose ton arme au sol, dépêche-toi. Ca me démange de lui tirer une balle dans son petit crâne. »
« Bah c'est ça aussi, t'es trop pressé. Tu sais pas prendre ton temps, je me demande même si t'es pas trop rapide, si tu vois ce que je veux dire ? »
« Putain mais ferme ta gueule ! »

Ce fut visiblement les mots de trop pour Shota qui changea de tactique, pointant le Uzi sur Hanzo et Jack, et coulant la lame de son couteau-papillon sous la gorge d'Hanabi. Mais elle avait eu ce qu'elle voulait. Elle l'avait suffisamment déconcentré pour attraper un morceau du plafond, dans son dos. Tournant le débris pour avoir une prise adéquat dessus, elle l'infusa de Rouge. Hanabi leva les yeux sur le visage de Shota.

« Eh, Shota » l'appela t-elle dans un sourire. « T'as le bonjour de mon père, au fait. »

Hanabi balança le débris sur le mur derrière Shota. Alors qu'il suivait du regard ce qu'elle venait de balancer, surpris, elle se jeta vers Hanzo et Jack. Matsuri explosa à l'impact dans un jet d'un rouge vif, soufflant le bureau. Le yacht se balança quelque peu.
Hanabi sentit d'autres débris voler autour d'elle, alors qu'elle se maintenait à l'un des deux hommes en se protégeant le visage. Elle entendit les vitres derrière eux éclater. Quand elle releva la tête, c'était encore très poussiéreux. Pas de trace de Shota. Son réflexe suivant fut de se tourner vers Hanzo et Jack.

« Ça va tous les deux ? »

Elle porta une main sur son crâne, et sa chevelure de blé relâchée dans sa lutte contre Shota collait d'un carmin profond et poite. Hanabi s'intéressa plutôt rapidement à l'état de l'invocateur et de son invocation. Jack avait subi plusieurs assauts au couteau mais il ne semblait pas en urgence vitale, a priori. Elle se traîna à quatre pattes vers Hanzo.

« Ça va, Hanzo ? » répéta t-elle uniquement à son attention.

Son regard rencontra le sien puis elle le dirigea sur le reste de son corps. Il s'arrêta sur le morceau de bois encore planté en travers de sa jambe. Hanabi le fixa une seconde, puis se rapprocha du masqué, coulant une main sur son visage.

« Je pense que c'est fini mais il faut qu'on parte d'ici maintenant. Je ne sais pas s'il reste un zodiac et je- » Elle tira d'un coup sec le bout de bois et le lâcha plus loin avant de tout de suite presser ses mains de part en part de la blessure. « Je suis désolée, je sais mon ange, je suis vraiment désolée. Il fallait le faire, et tu m'aurais pas laissé faire sinon, mais ça va tu vois, j'ai fait vite, c'est passé, et je t'occupe en parlant comme ça la douleur passe et ça va se tasser. Mais maintenant il faut au moins mettre quelque chose autour de ça, sinon tu vas juste te vider de ton sang et c'est pas ce qu'on veut. Tu veux bien me passer ta veste s'il te plait ? Elle est très jolie mais de toute façon fichue pour fichue autant qu'elle soit encore utile. »

Elle en arracherait un morceau pour entourer la jambe de l'invocateur et retenir le saignement. Elle espérait que ça tienne jusqu'à trouver un médecin. Encore fallait-il qu'ils arrivent à partir de ce yacht.
Mais c'était le vilain bruit d'eau qui l'inquiétait. Peut-être que le Rouge, ça avait été un peu excessif.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Ven 9 Aoû 2024 - 9:47
Hanzo a peut-être oublié de préciser que l'arme occulte, depuis le temps, a été soumise a des changements. Changements puissants, certes, mais une arme a manier avec précaution, du coup, ce qu'Hanabi n'avait nullement fait. Mais il ne va certainement pas lui en vouloir pour ça : après tout, ici et maintenant, c'est une question de vie ou de mort. Il aurait aimé ramener Shingo par la peau du cou au quartier général, mais en tournant sa tête vers le bonhomme, il se rend bien compte que c'est impossible : avec deux tirs de Desert Eagle dans la tête a bout portant, le mec est méconnaissable, et c'est a peine si on peut le comparer à du steak haché tellement le crâne est enfoncé. Enfin bref. Hanzo a chaud. Pas uniquement à cause de ce que provoque les flammes, mais seulement dans l'optique d'où ça va mener. Faut pas rester bloquer dans cette pièce, mais il faut surtout arrêter les flammes avec de l'eau. Il ne comprends pas trop ce qui se passe au moment où Hanabi se met à crier à son invocation de se mettre a couvert qu'il entend les bruits d'explosion et essaye de se couvrir la tête sans trop savoir d'où ça vient. Des débris lui tombent sur la tête, et surtout l'eau de la piscine l'inonde de la tête aux pieds. Pendant un instant, il se demande ce que l'architecte avait en tête à la foutre juste au dessus du bureau : s'il y a un quelconque problème, comme deux exorcistes qui travaillent de concert pour tout faire sauter, le nom de dossiers confidentiels ou sur lesquels on a travaillés sont réduits en fumée. Rip Shota.

Bien sûr, l'eau qui se déverse percute aussi le bois qui l'a transpercé, et si ça ne l'enlève pas, ça a pour effet de littéralement remuer le couteau dans la plaie. Hanzo prend énormément sur lui pour ne pas paniquer : entre le bois qui va forcément laisser des échardes, l'eau dégueulasse qui lui tombe dessus avec les gens qui se sont baignés dedans, la poussière créée par le remue ménage qui se mélange à sa blessure ... Il va faire une syncope. Shingo l'aura bien emmerdé. Au moins, lui qui voulait de l'eau pour éteindre les flammes, le voilà terriblement servit.

Il se relève péniblement, s'aidant de débris et du bureau renversé, pour essayer de se sortir de là et de localiser Hanabi. Un cul sur le bureau. Une jambe valide sur le bureau, on aide l'autre a suivre, et on se retrouve de l'autre côté, devant un Shota fier de maintenir tout le monde en respect. Car pointant de l'arme d'Hanzo le rayon de soleil, c'est bien ce qu'il fait : Hanzo ne parvient pas a bouger le petit doigt, chaque instant pouvant être fatal sur la jeune femme. Alors il fait ce qu'il sait faire de mieux : provoquer. Le masqué a toujours été un pro pour ça, depuis qu'il est petit. Alors devant un gros fragile à l'égo surdimensionné, c'est pas ce qu'il y a de plus compliqué. Jack vient se poster à ses côtés, dans un ordre mental plutôt mécanique mais sûrement pas intentionnel.


"La dernière fois que t'as voulu me niquer avec un plan parfait pour me retirer Jack a conduit à cette situation désastreuse pour toi. Plus de transaction, plus de bateau, en train de désespérément essayer de sauver ta pauvre vie après tes conneries. J'pense qu'on peut s'arrêter là ?"

Il jette un oeil concerné à Hanabi. Que ce soit Shota ou Hanzo, l'un des deux ne s'en tirera pas, tout simplement. C'est du bluff, ce qu'il raconte là. Au fond de lui, il ne supporte pas que quelqu'un ai pu s'en prendre au rayon de soleil sous ses yeux. Il a besoin de cogner quelque chose, de se défouler. Absolument tout à mal tourné, il rêve de voir le Sato supplier à genou qu'on l'épargne après toutes les idioties qui l'ont amenés à trahir, puis à faire du mal à sa sœur adoptive. Il se languit de lui coller les balles dans le crâne qu'il mérite. Il a envie de soigner Hanabi, de s'approcher pour voir si elle va bien. Il repense aux retrouvailles avec Haru et où ça aurait pu mener. Une petite séance de torture, pour retrouver son frangin Daisuke. S'il avait dit oui sans se rendre compte de jusqu'où ça aurait pu aller, il n'aurait jamais pu laisser faire, pourtant. Et ça le démange, d'hurler dans la figure de l'autre con, de laisser échapper sa frustration. Mais s'il fait ça, il laisse des cartouches à Shota, en lui montrant qu'il panique et perd le contrôle. C'est un coup à le rendre méfiant et terrifié, aussi, parce qu'un homme qui panique, c'est un homme instable.

Mais finalement, Hanabi prend la parole, et c'est dingue de se rendre compte à quel point de simples mots peuvent piquer un homme. Hanzo est pareil : si on critique son plan qu'il a monté de toute pièce de la sorte, il peut totalement se vexer de la même façon. Pourtant, face à un tel spectacle, il ne peut s'empêcher de se dire que Shota est un putain de clown. C'est quand même assez évident de voir qu'Hanabi raconte n'importe quoi et essaye de gagner du temps, alors Hanzo laisse faire et coule son regard de la blonde au propriétaire du yacht. Vraiment, qu'il est con, c'est pas possible de se laisser avoir comme ... Attendez, attendez. Comment ça elle est assez open, comme meuf ? La réplique tilte Hanzo, comme un coup de fouet qui fait rater un battement à son coeur tant il l'enserre. Ce ... N'est pas quelque chose qu'il veux savoir. Mais c'est du bluff, non ? En tout cas, si s'en est un, ça marche parfaitement. Tout se passa très vite, ensuite. La tête de gland comprend pas qu'Hanabi a pu, grâce à ses paroles justement trouvées, faire une diversion et s'extraire de la prise de son agresseur. Pour trouver refuge en compagnie de ses fidèles acolytes.

La laissant passer devant, Hanzo protège Hanabi de son corps, se repliant sur elle.
L'invocation, dans un élan instinctif, fait de même pour couvrir son maître.
Et tout explose.

Il ne sait pas vraiment ce qu'il en est pour Jack, mais lui, il est quelque peu soufflé, et au bout d'un moment, il doit un peu s'écarter d'Hanabi pour se rattraper et se maintenir, mais sa jambe le lâche, et il finit par tomber au sol, se réceptionnant tout de même sur les fesses. Le mafieux n'a que peu de dégâts, finalement. Ses adversaires n'ont pas été d'une grande difficulté pour lui, c'est le piège et la situation qui le fut. Hanzo, par contre ... Bah, autant le dire clairement et comme il le pense : il s'est bien fait baiser. La soirée pouvait pas être normale, hein. S'il a retrouvé Hanabi et qu'il en est content, au moins pour l'espace d'une nuit, il faut forcément un prix a payer pour ça, hein ? Il peut pas avoir un peu de bonheur sans qu'une force supérieure lui demande quelque chose en retour.


"J'ai connu pire."

L'invocation ne peut s'empêcher de calmer l'atmosphère, alors qu'elle a le dos en sang, sans doute à cause de l'explosion rouge de Matsuri, et quelques blessures au ventre, qu'il doit ici à Shota. Mais pour une Hanabi face à lui, c'est compliqué de s'en apercevoir. A son interpellation personnelle, il essaya de détourner l'attention, pour l'empêcher de voir son malaise devant un pauvre bout de bois planté dans sa jambe et tout ce que ça implique comme bactéries.

"T'es toute trempée. On dirait que ça te donne un côté sauvage. C'est pas dénué de charme mais ... PUTAIN ! PUTAIN DE MERDE ! JE VAIS REMETTRE UNE BALLE A CE SALE BÂTARD DE SHINGO DE ... Putain, sale connard, j'en reviens pas qu'il ai tenté de me niquer de la sorte"

Il plonge son regard dans le sien, s'y accroche tant il ne veut pas la lâcher, mais devant l'urgence de la situation, essaye de les détourner, enlève son costume blanc et lui laisse faire ce qu'elle a à faire. De toute façon, comme il n'arrête pas de se le répéter, des costumes blanc il en a bien d'autres.

"Heureusement que c'est sur toi que je suis tombé. J'étais mort, sinon."

Voilà, c'est sa façon de dire merci.

"T'étais pas obligé. De faire tout ça. T'aurais juste pu l'écouter et fermer les yeux, ça aurait été plus simple. T'as fait plus pour moi que beaucoup de monde. Bordel."

Et ça, c'est sa manière de lui dire qu'elle compte. Hanzo voit trouble. En dehors de l'hémorragie qu'il est en train de taper, il s'est mangé cinquante meubles dans la tronche. Il a envie de crever, il a mal au crâne. Mais il lui faut se lever, et il n'ose pas vraiment regarder la jeune femme après ce qu'il vient de dire. Pas tant qu'il ne lui aura pas rendu la pareille et qu'ils ne seront pas hors de danger.

"On doit trouver un moyen de se barrer de là. La vie d'artiste, c'est pas pour ce soir. Jack ?"

"Monsieur."

Son invocation met l'un de ses bras par dessus son épaule et l'aide ainsi à avancer sans ralentir la jeune exorciste. Plus qu'à trouver un truc pour se casser, ou si Hanabi dispose d'une meilleur idée, d'un moyen d'empêcher le bateau de couler. Ils arrivent finalement dans la pièce centrale, là où ils se sont revus, ont joués au billard, où tout était grouillant de monde. Il n'y a plus personne, désormais. Hanzo s'apprête à demander où sont les bateaux pneumatiques, juste avant que ses yeux ne s'écarquillent de terreur. L'une des lames de Shota est figée dans l'épaule d'Hanabi, et de derrière, le Sato débarque pour la pousser au long d'un coup de pied. Pas le temps de réfléchir, si ce n'est intérieurement. "Jack !" L'invocation répond sans même prendre la parole. Mais Shota ne rigole plus. Il est concentré, lui aussi.

Hanzo lui assène un coup de poing, puis en tente un autre que le Sato bloque avant de lancer un coup de pied dans le plexus du masqué. Ce dernier titube, mais avant que Shota ne puisse répliquer de nouveau pour lui dégommer la mâchoire, Jack le retient. Un tir de Desert Eagle dans la jambe part. Shota hurle, mais ne s'arrête pas. C'est la vie ou la mort. Il enfonce une autre de ses lames dans l'abdomen du meurtrier de Whitechapel. Il ressort l'arme et l'envoie dans le bras d'Hanzo tenant son arme, avant de replanter l'assassin dans l'épaule, et avant de pouvoir répliquer dans la nuque ...

"Et par les enfers, la bête se ..."

Le coup de pied qu'il prend dans la bouche avant de pouvoir finir son incantation est terrible. Hanzo roule sur le sol pour récupérer le Desert Eagle, et lui tire dans le pied que Shota allait enfoncer dans son bras, puis dans la main qu'il pose sur le canon du flingue pour l'en défaire. Le Desert Eagle repousse pour quelques instants l'énergie occulte, mais le Sato ne semble pas en avoir tant. C'est peut-être un genre de serment inné qui l'anime. Shota souffle. Hanzo souffle. Les deux se mettent en position de combat. Aucun ne parle. Le premier qui ouvre la bouche se fera foncer dessus. Hanzo n'est pas fort au corps à corps, mais son adversaire vient de se manger trois bastos de son arme fétiche à trois endroits stratégiques. Il mise ça pour gagner, oubliant quelque peu l'archère.

Pourtant, à ces endroits stratégiques ... Se trouve du jaune.
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Ven 9 Aoû 2024 - 14:55

Hanabi maintint la compression sur la blessure du masqué. Tout le monde était trempé maintenant, ils sentaient tous l'eau de mer mais ça n'empêchait pas de sentir le sang d'Hanzo chercher à s'échapper entre ses doigts. La blessure était profonde, et le bois avait sûrement laissé des échardes à travers sa chair, elle mériterait un nettoyage et une désinfection au plus vite. Hanabi garda tout ça bien dans sa tête et se garda bien de partager ses pensées avec l'invocateur. Il était déjà à bout, elle sentait que tout ça c'était difficile pour lui, ce n'était pas la peine d'en rajouter. Il était à cran, et crier sa frustration c'était surement le premier moyen vers lequel il se tournait pour redescendre un petit peu.

Elle fit coulisser ses yeux sur l'invocation. Jack avait dit avoir connu pire, et elle ne s'y était pas attardée. Elle tiltait en fait qu'il n'avait pas répondu à sa question. Tout s'était passé si vite avec l'explosion. Il avait couvert le masqué, et elle savait au fond que c'était du pur instinct de la part d'Hanzo : il s'agissait de son sort, de son invocation. C'était logique qu'elle agisse ainsi pour le protéger. Quand bien même, ce Jack avait un sens du sacrifice remarquable. Il n'avait pas hésité à l'aider, elle aussi, et sans rien demander en retour contrairement au policier à Hokkaido. Ce Jack était discret, obéissant, il tentait de se rendre efficace et utile à tout moment pour Hanzo. Il n'avait rien à voir avec la version londonienne du policier. Elle dardait ses yeux blonds sur son visage. Ils étaient tous les trois dans un piteux état, plein de sang et de poussière, plein d'eau et de sel. Jack était jeune, visiblement. Elle s'interrogeait encore sur l'histoire de celui-ci, mais elle sentait qu'il n'avait rien à voir avec celle qu'elle avait pu croiser la dernière fois. Il se dégageait du bon de ce Jack. Elle le gratifia d'un sourire, naturellement chaleureux.

Hanzo lui fila son costume et elle mit un coup de croc dans une couture pour pouvoir déchirer le tissu de la doublure. Avec ça, elle se fit un bandage de fortune et l'enserra autour de la blessure à la cuisse du brun. Il ne fallait pas trop serrer au risque de lui faire un garrot, mais suffisamment pour maintenir la compression et qu'il ne perde pas trop de sang. Tout en s'occupant de panser sa plaie profonde, elle lui jeta un coup d'œil lorsqu'il lui adressa quelques mots. A l'entendre, il redescendait un peu de ses émotions.
A ses yeux c'était une chance qu'ils se soient retrouvés ici sur le même bateau. Est-ce qu'il serait mort si elle n'avait pas été là ? Elle ne pouvait pas se prononcer mais en tout cas, c'était encore une fois un coup du destin de les avoir poussé au même endroit, au même moment. Elle avait si longtemps hésité à le recontacter, au risque de ne plus jamais le revoir, mais le fil rouge de leur vie avait encore une fois prouvé qu'ils étaient amenés à se côtoyer. Hanabi voyait sûrement les choses différemment de lui. Elle ne savait pas pourquoi les choses avaient fait qu'elle l'avait retrouvé ici sur ce yacht, mais elle n'avait pas besoin de le savoir. Elle était certaine maintenant que les fils de leur existence, dans cette vie -et peut-être dans les autres- s'entrecoupaient. Elle allait être amenée à faire un bout de chemin à ses côtés. Elle ne pouvait pas en être plus sûre.

Hanabi l'écouta lui dire qu'elle aurait pu ne rien faire, alors qu'elle finissait de sécuriser le pansement de fortune d'un nœud. Elle releva ses yeux blonds dans les siens, mais il les détournait.

« Peut-être que tout aurait été différent pour moi aussi, si tu n'avais pas été là encore une fois. » lui répondit-elle d'une voix douce. « J'ai fait ce qui m'a semblé être la meilleure chose à faire, sur le moment. »

Ce n'était pas vraiment le moment de discuter de tout ça, mais elle le savait avoir du mal à s'exprimer. Elle n'avait rien oublié de tout ce qu'il lui avait dit sur lui, dans le village d'Hokkaido. Hanzo parlait peu de lui, et elle savait qu'il lui était difficile d'exprimer ce qu'il ressentait. Il préférait parler de choses concrètes, factuelles. Elle avait longuement rejoué leur long échange près du feu de joie et des villageois dansant. La façon dont elle avait mal interprété son attitude, la façon qu'il avait eu de s'épancher sur des débats plus politiques, des choses qui n'étaient pas tant personnelles. La façon dont il avait parlé plus discrètement de lui, lorsqu'elle avait cherché à creuser. Sur sa sœur, sur son sort, même sur sa mysophobie. Des sujets sur lesquels il s'était ouvert sans trop s'étendre. A ouvrir à peine les portes, avant de les refermer poliment.
Elle n'avait pas besoin de connaître sa vie dans les moindres détails pour savoir qu'il avait trop souffert. Hanzo était un écorché vif. Mais si elle lui trouvait une sensibilité certaine, il se dégageait autant de force de lui. Il n'avait jamais vraiment arrêté de se battre, pour lui ou pour les personnes qui avaient compté pour lui. Il portait dans son cœur, scellés à triple tour et derrière des murailles terribles hérissées de toute sa colère, une immense capacité à aimer, malgré tout ce qu'il pouvait dire de lui-même.
Il ne se pensait pas généreux alors qu'il sacrifiait toute sa personne au nom de sa sœur. Hanabi n'était pas stupide. Il n'avait pas eu besoin de lui dire clairement qu'il portait en étendard le rêve d'Ume Sanada. Elle avait relié les points toute seule.

La jeune femme ressentit un élan d'affection à son égard, et elle se serait laissée porter par ce sentiment si Hanzo n'avait pas décidé qu'il était grand temps de se lever et de se tirer d'ici. Elle se releva donc, chancelante sur ses jambes, retirant ses talons pour pouvoir marcher plus tranquillement. Elle suivit les deux hommes en évitant les morceaux de verre et les débris dangereux pour ses pieds nus. Le bateau commençait déjà à pencher, ils pouvaient s'en rendre compte parce qu'ils étaient visiblement en pente pour rejoindre le salon. Hanabi profita de passer devant toutes les cabines pour récupérer ses affaires. Elle revint pour soutenir Jack et l'aider à supporter son invocateur, après avoir vu l'état du jeune homme. Jack ne disait rien, mais Jack avait pris plus cher que tout le monde. Et si pour tout le monde ce n'était qu'une invocation, elle n'arrivait pas à se retirer du crâne qu'il n'était pas humain. Jack ressentait les choses, comme elle, il avait des émotions, des sensations, des souvenirs. A ses yeux, rien ne le différenciait d'une autre personne.

Ils débarquèrent enfin dans le salon et Hanabi prit les devants de quelques foulées, dardant ses yeux dans la grande salle, vide et visiblement quittée dans la panique. Des verres abandonnés, de la nourriture encore fraîche, quelques plateaux renversés par terre. Il leur fallait rejoindre le pont du yacht avant que ce dernier ne finisse par les entraîner dans le fond à force de se remplir d'eau. Hanabi se tourna vers les deux hommes, un sourire éclairant son visage alors qu'elle s'arrêtait à blaguer pour détendre l'atmosphère. Elle n'en eut pas l'occasion. La lame de Shota se planta dans son épaule, lui tirant un cri de douleur mais plus de surprise. Elle n'eut pas le temps de réagir qu'il la dégagea d'un coup de pied, lui coupant la respiration en même temps qu'il l'envoyait ailleurs. Hanabi glissa sur le sol et percuta une table. Ce fut sa tête qui prit encore, la sonnant pour quelques secondes où elle vit le monde tourner, à la fois trouble, sombre, noir. Elle tenta de se relever en titubant, retomba sur le sol, à deux doigts de l'inconscience. Peut-être qu'elle avait un trauma crânien à force ? C'était vraiment mauvais, si c'était ça. Elle entendit le premier coup de feu, ses pupilles se décidant à faire la mise au point sur la scène devant elle pour voir Shota planter Jack trois fois, se débarrassant de lui.

« Jack ! »

Hanabi se releva tant bien que mal et se jeta près du meurtrier de Whitechapel, sa main collée à la blessure à la nuque pour compresser comme elle le pouvait le sang. Elle cala le jeune homme contre elle, jetant un coup d'œil à la mêlée. Hanzo et Shota était au prise. Elle devait l'aider. Ses yeux blonds se posèrent de nouveau sur le visage de l'invocation.

« Ça va aller, je vais prendre le relai, d'accord ? Tu restes là maintenant, et tu ne t'endors pas. Tu peux faire ça pour moi ? On va sortir de ce bateau tous les trois, Jack. Mets ta main à la place de la mienne, comme ça, et l'autre ici, voilà. Restes là, c'est bientôt fini. » lui souffla t-elle en l'allongeant contre le pied du meuble le plus proche.

Elle piocha dans ses dernières forces pour se joindre à Hanzo, après avoir récupéré l'arme du meurtrier. Les deux hommes se faisaient face, dans un moment de flottement et de calme avant la dernière tempête. Hanabi se posta juste devant l'invocateur, son regard croisant celui de son frère de clan. Il n'y avait plus de sourire ni plus de douceur, et pour chaleur simplement la détermination dans ses prunelles blondes alors qu'elle pointait d'une main le flingue en direction de Shota, et de l'autre un contact avec Hanzo.

« C'est fini, Shota. Je suis à un claquement de doigt de te transformer en feu d'artifice humain, alors bouge pas. »
« Tu ferais pas ça, hein ? »

Elle recula doucement, le dos contre l'invocateur, sa main coulant sur le tissu trempé de sa chemise de son ventre à sa hanche, lui intimant de suivre son mouvement. Shota semblait prendre son recul pour du bluff, alors qu'elle ne répondait plus, se contentant de pousser doucement et lentement Hanzo.

« T'es pas comme ça toi, princesse. T'es pas du même monde que nous, t'es trop fragile pour tout ça, Hanabi. T'es peut-être la fille adorée d'Oroku mais c'est tout ce que t'as pour toi. T'as pas notre cran. T'as pas subi la vie comme nous. Et tu vas me faire croire que t'es capable de m'exploser alors que tu chiales presque pour une putain d'invocation ? »

Au fond, il avait entièrement raison. Elle était incapable de le faire exploser de sang-froid, comme ça. Ce n'était pas comme avec le maître des fléaux la dernière fois. Là, il s'agissait de Shota Sato. Un Sato. Qu'elle avait côtoyé en plus, plusieurs fois. Un membre du clan, sans histoire. Rien ne l'avait préparée à ça, et elle n'avait aucune envie de le faire. Elle n'en avait pas le cœur. Beaucoup d'exorcistes disaient qu'elle était trop gentille. Hanabi ne se pensait pas "trop". Il n'y avait pas de "trop" quand il s'agissait de gentillesse ou de générosité.

« A se demander ce qu'ils te trouvent les grands pontes du clan, hein. Je sais pas ce que tu leur fais quand t'es avec eux mais tu fais ça bien. »

De la provocation, qui coula sur elle sans la toucher. Hanabi était dans une impasse, tout de même. Elle allait parler de nouveau, pour répliquer et gagner autant de temps que possible, mais elle fut coupée par le bruit tonitruant d'un tir de Desert Eagle. Shota eut un bon réflexe pour éviter la tête, mais pas assez rapide. La balle se ficha dans le creux de son cou, perforant la chair. Une main comprimant sa blessure, alors que du sang s'accumulait violemment dans sa bouche, il se jeta vers eux.
Hanabi eut un réflexe instinctif. Matsuri explosa, et Shota avec, couvrant la jeune femme de sang et de chair, la laissant yeux écarquillés dans un état second de choc, qui dura quelques secondes, ses oreilles bourdonnant encore du bruit de l'explosion.

Voilà, c'était fini. Elle eut un regard pour le cadavre méconnaissable, puis se tourna vers Hanzo, le fixant yeux dans les yeux une seconde avant d'enfouir son visage contre lui en le serrant dans ses bras. Mais non, ce n'était pas fini. Il fallait encore partir d'ici. S'extirper du yacht avant de couler avec lui. L'émotion se sera pour tout à l'heure.
Hanabi se détacha de lui et courut voir Jack, en très piteux état mais toujours là.

« Encore un effort, Jack. Après je te souhaiterai un joyeux non-anniversaire une fois qu'on sera en sécurité loin d'ici, d'accord ? » dit-elle en le soulevant, passant un bras pour le soutenir.

Son regard brillant croisa celui de l'invocateur. Il fallait rejoindre le pont du navire maintenant, puis trouver un zodiac ou quoi que ce soit qui leur permette de partir d'ici sans couler et finir noyés ici. Et puis, si ça devait arriver, c'était ainsi, mais pour le moment ils avaient encore des cartes à jouer.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Sam 10 Aoû 2024 - 0:17
Hanzo n'a la vision que sur lui, et il a une pensée assez égoïste, peut-être. Il ne regarde pas le bien ou le mal qu'il fait aux autres, il choisit ses amitiés et les gens proches de lui en fonction de la confiance qu'il leur attribuée, de la manière dont ils l'ont aidés. C'est peut-être pour cela que des amis, il n'en a pas des masses, mais au moins, il est convaincu de pouvoir compter sur eux. On ne lui dira pas un jour "Hanabi s'est retournée contre toi", "Haru t'as trahis." Il les connaît suffisamment, maintenant, et c'est tout aussi vrai pour la première. Même s'ils se sont vus que peu de fois, la jeune femme est profondément gentille. Elle fera ce qu'elle estime juste. Et il sait qu'elle n'ira pas contre lui. Hanzo n'agit pas par malveillance pure, ou pour ses propres intérêts. Il ne voit pas de quelle manière il peut être confronté d'une manière ou d'une autre au rayon de soleil qui illumine sa vie à chaque fois qu'il la croise. Pour le moment, il fait face à son adversaire. Il ne peut pas perdre. Même avec Jack hors de combat, il est persuadé de pouvoir gagner au corps à corps, quand bien même ce n'est pas sa spécialité. Sinon, c'est sa fin, et pire encore, c'est la fin de quelqu'un a qui il tient. Hanabi. Ume. L'une à sa vie qui s'arrête, l'autre son souvenir et son objectif. Quoi qu'il en coûte, il doit se tirer d'ici, quand bien même il sort de là dans le coma et se réveille deux années plus tard, Shota est le perdant de l'histoire, parce qu'après tout, c'est la sienne.

Hanzo n'oublie jamais rien. Il n'oublie certainement pas une jeune femme libre comme elle, à vouloir aider son prochain, à vouloir l'aider lui. A le prévenir d'une attaque imminente du fléau horloge, à le prévenir que Matsuri peut sauter s'il retire une flèche, à l'aider contre son propre frère qu'elle a côtoyée sans doute à de nombreuses reprises, à le soutenir pour sortir du bateau. Tout ça, ça va au delà d'une amourette d'un soir. Il ne peut tout simplement pas laisser tomber ou faire un coup de crasse à quelqu'un comme ça, et il se remercie d'avoir un certain code d'honneur intérieur pour avoir posé ses limites avec Haru. Quand bien même naïve pourrait être vu comme une insulte par la plupart des gens, le masqué trouve que ce trait de caractère reflète sa bonté d'âme. Car en tout temps on a toujours considéré Jack comme un sort inné. Pas lui. Pas elle. C'est là une preuve indéfectible de sa gentillesse, une qualité qui brille parmi toutes les autres. Hanabi est précieuse. Et parce qu'elle est l'actrice principale et celle vers qui toutes les caméras pointent, il ne perdra pas. En ce moment, Hanzo ne se sent plus tant professionnel. Il se sent tout simplement invincible, parce que grâce et avec elle, la défaite n'est plus une option. S'il meurt, c'est leur fin à tous les deux. Pourtant, leurs histoires individuelles ne sont pas finies. Alors celle qu'ils peuvent partager ensemble ne fera que commencer.

Hanzo jette un coup d'oeil sur le côté, et sur son soleil, sa lumière, qui s'inquiète pour sa propre part d'ombre. Il ne fait aucune réflexion. Il coulisse de nouveau son regard, aux aguets, sur le Sato. Au moindre mouvement, il tire. Il ne peut pas reculer, sinon c'est une balle. Mais il peut parfaitement avancer et repousser son flingue. Pour le moment, c'est un peu une guerre froide entre deux exorcistes sur le fil qui se joue ici. Une fois encore, il observe le soleil qui illumine son chemin prendre soin de ce qui n'est, aux yeux de tous, qu'un sort sacrifiable, au regard même du masqué. Rien qu'à cette action, il la pense trop douce pour le monde dans lequel ils vivent. Shota pense la même chose, d'ailleurs, mais dans un tout autre schéma de pensée. Lorsqu'elle les rejoint, se pose devant le masqué, elle entame un dialogue pour essayer de  dissuader son frère de continuer dans son entreprise morte dans l'œuf. Son dos cogne son ventre, et il évolue en même temps qu'elle, pour essayer de comprendre si elle a un plan ou si elle improvise. Malheureusement, dans sa tête, il sait comment ça va se terminer, si encore cette dernière n'a pas compris. Le type a de l'ego. Trop d'ego. Il a vu ça maintes et maintes fois. Il sait que même si toute sa merde n'a pas fonctionnée, s'ils n'ont pas pu s'en foutre plein les poches, il ne peut pas laisser partir celui - et celle - qui ont tout fait foirer. Sa crainte se confirme, alors que le dialogue - ou plutôt le monologue - se poursuit. La haine, la rancœur, ne se calmera pas dans les dix minutes qui suivent. Et ils n'ont pas dix minutes, avec le bateau qui penche dangereusement.

Les mots de Shota résonnent dans son esprit, pourtant. Il ne sait pas de quoi est fait le passé d'Hanabi, mais il a assez vécu pour vivre de sales moments, pour savoir que ce monde est pourri jusqu'à la moelle. Pourtant, lui, il se satisfait de voir des gens comme Hanabi, qui rayonnent, évoluent en dansant, pensent aux autres, aiment voyager, essayent de le rendre meilleur sans faire chier leur monde. Shota, il en est incapable, alors même qu'il évolue sur un putain de yacht. Rien ne sera jamais assez pour lui, et il pense sans doute que le monde lui est dû, qu'il lui appartient, parce qu'il en a assez bavé. Hanzo est égoïste et personnel, et oui, il l'avoue : il pense que personne n'en a plus bavé que lui, en soit. Il a perdu toute sa famille, et vit au jour le jour avec un meurtrier dans le crâne, et s'il ne s'était pas amélioré dans sa maîtrise de l'exorcisme, il y en aurait plusieurs qui squatteraient la caboche.


Shota vide ses nerfs, et contrairement a ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas parce qu'il insinue qu'elle est passée sous le bureau que le tir fuse. Mais parce qu'Hanzo sait qu'il ne reculera plus, qu'il part dans sa tirade infernale et incessante pour essayer d'apitoyer l'auditoire. Il a vu Hanabi éliminer un maître des fléaux, dans une montagne de l'Hokkaido. Il sait, en soi, qu'elle peut le tuer. Mais il préfère lui éviter ça. Alors, pendant que le type est occupé à chouiner sur sa condition de riche qui a mérité de l'être, il ne perd pas l'occasion de faire pleuvoir le plomb sur les yeux de son adversaire. Mais avec ses réflexes, le mec parvient a esquiver. Il esquive, et alors que leurs yeux s'accrochent dans un duel qui ne trouve pas de vainqueur tant la rage suinte des deux côtés de leur pupille, Shota se rue sur eux ... Avant d'exploser en mille morceaux. La trainée de sang lui percute la chemise, les cheveux et la joue, et en toute hâte, il prend soin d'essuyer ce qui peut l'être de son visage. Même ça, il n'y parvient pas, même ça, c'était son moment : il n'a pas réussi à l'empêcher d'avoir les mains couvertes d'une mise à mort fratricide. Elle a un instant de flottement, et le masqué ne sait pas vraiment comment réagir. Si. Déjà, il enlève son masque, qui ne lui sert vraiment plus à rien. Y'a un mélange d'eau, de sang et de poussière s'y étant accumulé qui le rend encore plus dégueulasse que s'il n'en avait pas. Et quand elle se retourne, il pose sa main gantée à l'arrière de son crâne pour l'amener à sa chemise et la serrer contre lui.

"Désolé."

Désolé, j'aurais dû le faire moi même. Désolé que tu ai eu à voir ça et à faire ça. Mais pas vraiment le temps de se laisser aller, là. Y'aura tout le temps après. Et puis soudain, elle se détache et se rue vers le meurtrier de Whitechapel qui, bien qu'il soit hors de combat et bientôt hors de sa vie tout court, n'a pas démérité.

"Bon travail."

Deux simples mots lâchés par Hanzo en passant. D'habitude, il ne dit rien. Il n'en a même pas l'habitude. Mais l'élan de sympathie provoqué par Hanabi le pousse presque à dire quelque chose, et c'est la seule chose qu'il trouve. Et peut-être que c'est son mental et ce qu'il imagine être la suite logique, mais l'invocation en vient à sourire et à disparaître dans la brume, dans les mains d'Hanabi. Devant l'incompréhension de cette dernière, il se sent obligé de développer.

"Il se repose ... Dans ... Dans ma tête. Il est pas mort. Il reviendra, et il te reconnaîtra. Eh, ça va ton épaule ?"

Bordel c'est bien la première fois qu'il doit expliquer à quelqu'un son sort. Devant Hanabi c'est pas forcément pour le déplaire : ça montre qu'elle s'intéresse a lui et à Jack, même si ça il le savait déjà depuis longtemps. Pas besoin de se rendre à l'emplacement des zodiacs pour se douter qu'il n'y en a plus : la salle était bondée, y'a plus personne, ouais, ils ont tout utilisé, et sûrement qu'ils ont dû se grimper dessus pour faire tenir tout le monde. Hanzo aurait cru que Shota en aurait un personnel, peut-être calé ailleurs, mais pareil, il ne donne pas cher du fer qui retenait la chaine de ce petit bateau, face à une horde de gens qui veulent s'en sortir.

Alors comment on sort d'un bateau comme ça ? Il veut bien un Kenshin Murasaki, là tout de suite, pour restabiliser le navire avec du bois, et le recaler. Son sort élémentaire serait des plus utiles, là, maintenant. Mais bon, faudra composer sans. Il aimerait bien avoir le Jack marin, aussi. Pas aussi utile que le Jack qui ouvre toutes les portes, mais dans ce cas précis, pour une fois, le type serait utile. Dommage qu'il puisse pas choisir.


"Shota doit avoir des outils occultes dans son bureau, il était bon qu'à en manier. y'a forcément un truc pour stabiliser le yacht, s'il était prévoyant. Quand on a connu la misère et qu'on devient blindé de thunes, on l'est, normalement. J'ai trouvé la télécommande de Shingo qui nous retirait notre énergie, mais y'a forcément tout un système planté tout autour de la pièce que ça activait. Peut-être qu'il y a un truc dans leurs chambres."

Si aucun d'eux n'ont une relique adéquate, reste le sort étendu. Si Hanzo est épuisé physiquement, au niveau de son énergie occulte il n'en a pas usé tant que ça. Il fera sortir le démon, et ils s'envoleront vers la terre la plus proche. Mais ça, franchement, il préfère évite. Et puis, s'il peut s'accaparer le yacht ... Il dit pas non. Le problème, c'est qu'avec sa jambe, ça va être chiant. Mais il regarde Hanabi avec ses plaies sur l'épaule et son visage tuméfié, et il se dit qu'il peut pas la laisser comme ça y aller seule.

"Je vais regard ..."

La deuxième jambe le lâche, et il est à deux doigts de s'écrouler s'il n'avait pas la table du bar pour le récupérer. Là il se sentait comme un gars avec plein d'options pour manger le soir, mais que la solution du fast food livré semblait la plus confortable.

"Ou on se pose un peu, et j'appelle un autre Jack. C'est ... ça devrait être moins chiant. Il m'faut un r'montant, là."
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 102
Puissance Occulte : 2625
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Dim 11 Aoû 2024 - 0:45

Elle n'avait rien répondu mais elle l'avait entendu ce « Désolé » prononcé dans le souffle de sa voix grave et fatiguée. Elle n'avait pas compris pourquoi il l'était. Elle n'avait pas saisi le sens de la culpabilité qu'il semblait éprouver. Il aurait pu dire tant de choses, en la serrant contre elle après qu'elle ait fait exploser un frère de clan d'un réflexe de surprise et de peur. Il aurait pu dire beaucoup d'autres choses et il avait choisi de s'excuser. Mais il n'y était pour rien dans tout ça. Dans tous les cas, Shota avait décidé de son sort seul. Elle n'avait pas vraiment eu le temps d'y réfléchir, mais il ne lui en avait pas fallu beaucoup pour se rendre compte que le destin de Shota s'était scellé au moment où il l'avait attaquée. Si elle était morte de sa main, il aurait surement fait porter le chapeau à Hanzo, dans le pire des scénarios. Mais même dans le pire des scénarios, le karma l'aurait rattrapé. Forcément, du bras armé des Sato. Et même si ce n'était pas dans les us et coutumes de se venger ou de venger un proche chez les Sato, Hanabi savait qu'Oroku n'aurait jamais laissé son meurtre impuni. Envers et contre tout, même sous le désaccord du vieux singe, l'homme aurait suivi son cœur. Au grand désarroi de sa fille, qui lui aurait préféré un deuil et du pardon. Mais elle le connaissait assez, et elle connaissait assez l'humain pour savoir que même un Sato éduqué dans les règles de l'art sortait parfois du droit chemin. La perfection n'existait pas dans l'humain. Et parfois retombait-on dans un cycle de violence, vengeance après vengeance. Dans une autre vie, peut-être serait-il brisé.

Hanabi s'apprêtait à se mettre à marcher en soutenant le meurtrier de Whitechapel lorsqu'après le passage d'Hanzo devant eux, il disparut soudainement. Entre ses mains il n'y avait plus rien, et son cœur rata un battement alors qu'elle regardait la brume disparaître comme elle était venue, emportant avec elle l'invocation du brun. Désemparée, elle jeta ses yeux blonds sur l'invocateur.

« Il est mort..? »

Sa voix craqua légèrement sur les trois mots qu'elle prononça presque avec peine. Mais de la peine, elle en avait surtout en elle. De peur de pas avoir pu le sauver et lui éviter une nouvelle mort, de lui avoir dit s'en sortir à trois et lui donner un peu d'espoir, pour finalement ne pas tenir parole. Hanabi ne se faisait pas d'illusion : les grandes promesses, on ne les tenait jamais vraiment. Rarement. Mais dans ce contexte, avec tout ce que Jack avait fait pour elle sans rien attendre en retour alors qu'il n'obéissait habituellement qu'à un seul maître, avec la fatigue et toutes les émotions accumulées, elle pensait vraiment ce qu'elle lui avait dit plus tôt en le laissant se reposer sur le sol.
Son regard se perdit sur le visage d'Hanzo, brillant de sentiments encore retenus et d'incompréhension. Il bégaya quelques mots, pour la rassurer, mais elle était encore perplexe de ne plus rien avoir dans les mains, et elle ne sut pas dire s'il disait vrai ou s'il inventait quelque chose pour qu'elle ne s'inquiète plus pour son invocation.

« A-Ah... » souffla t-elle doucement.

Elle ne réfléchit plus vraiment, avec son mal de crâne. Son mal partout, à vrai dire. La machine à laver dans le bureau, c'était pas le meilleur manège qu'elle eut pu faire de sa vie. Elle noterait ça d'un léger quatre sur dix. Trois peut-être, même. Pas ouf, si ce n'était la sensation de ses entrailles remontant dans son bide, une fois. Le genre de sensations qu'on recherche quand on se rend dans une fête foraine à la conquête des grands huit.
Elle ne répondit pas à sa question, sur sa blessure. Parce qu'elle ne l'avait pas écouté. Entendu oui, mais l'information ne vint jamais jusqu'au cerveau. Elle dissociait vaguement sur la salle aux lumières flamboyantes encore, sur le détail d'un lustre avec de multiples cristaux, très élégant. Elle n'avait pas remarqué les décorations sur les murs, des grandes fresques représentant quelques tableaux connus. Avec le monde et l'agitation, l'ambiance et le regard d'Hanzo, elle n'avait pas remarqué grand chose de cette pièce.

Hanzo d'ailleurs, il parlait encore. Elle jeta ses yeux blonds sur lui, en essayant de se concentrer sur ce qu'il disait. Elle ne l'entendait pas vraiment, comme un léger bourdonnement qui tapissait sa voix au timbre déjà bas et grave. C'était dommage pour une si jolie voix masculine, de ne pas l'entendre clairement. Elle fronça quelque peu les sourcils, elle essayait de suivre sa logique, ses paroles. Il débitait, lui avait encore visiblement toutes ses capacités cognitives. Elle s'appuya sur le rebord d'une table, soupira quelque peu.

« Je ne pense pas qu'il ait prévu quoi que ce soit pour ce genre de situations. Shota vit plus comme moi, que comme toi. Vivait. » articula t-elle en laissant ses prunelles dorées divaguer devant elle. « La plupart du temps, les gens ne réfléchissent pas comme toi, Hanzo. » ajouta t-elle en reposant ses yeux sur lui.

Prévoyant oui, ça il l'était, lui. Mais un Shota ? Non. La plupart des Sato ne l'était pas. Ils partaient de rien, s'élevaient peut-être, mais dépensaient ensuite. Vivre au jour le jour, après avoir connu le pire. Profiter un maximum, de peur que tout leur échappe de nouveau. C'était ça, la réalité derrière la théorie que l'invocateur évoquait. Il était plus prudent, c'était évident, d'être prévoyant et de bien placer son argent ou du moins de le dépenser à bon escient lorsqu'on venait de loin, mais la vérité était toute autre.
Elle avait parlé d'un ton doux pour s'opposer à sa vision. Rien de grave, cela dit.

Hanzo sembla la regarder et évaluer son état. Elle soutint son regard perçant. Ce qu'il ne sembla pas soutenir lui, c'était son propre poids. Il faillit s'écrouler et se rattrapa à une table, mais cela n'avait pas empêché la jeune femme de se jeter vers lui, ses mains trouvant sa taille et ses yeux blonds coulissant sur lui remplis d'inquiétude. S'il voulait faire une pause, elle le retint de se poser ici. Elle pressentait qu'une fois assis, il leur serait difficile de repartir, vue leur état à tous les deux.

« Pas ici en tout cas. »

Hanabi attrapa une bouteille de rhum qui trainait sur la table d'où ils se tenaient et lui mit entre les mains. Voilà, ça c'était un remontant. Et pour le reste...

« Va sur le pont, je te rejoins bientôt. Je vais regarder si je ne trouve pas quelque chose. Comme tu as dit, on a peut-être loupé un truc. »

Elle ne lui laissa pas vraiment le temps de répliquer quoi que ce soit, et de toute manière, avec sa jambe blessée, il ne pouvait pas lui courir après pour l'arrêter. Hanabi fit fi de son mal de crâne qui lui donnait des vertiges et des nausées. Elle lui avait laissé son sac, avec ses quelques affaires. L'eau avait gagné la moitié du couloir des cabines. Le bateau penchait petit à petit. L'endroit le plus sûr était certainement les vitres de la capitainerie, sur le front du bateau. Mais elle, elle s'approchait du fond.

Elle se laissa glisser dans l'eau. Gelée. Serrant les dents, elle immergea son corps. Le sel piqua drôlement sa blessure à l'épaule. Elle respira doucement, calmant sa respiration, compta dans sa tête et se dit elle-même des choses rassurantes. A trois, elle plongea la tête sous l'eau. Elle n'avait pas de lumière avec elle. Et si les premières cabines étaient encore éclairées faiblement par celle provenant du salon, bientôt elle devait y aller à tâtons. Le bureau était tout au fond, elle le savait. Il n'y avait rien dans les cabines. Peut-être dans celle de Shota, mais elle ne savait pas laquelle c'était et elle n'avait pas le temps de toutes les visiter. Hanabi se propulsa vers le fond. Elle rencontra le mur, dans une grande obscurité, et se glissa petit à petit vers le bureau. Elle devinait plus qu'elle ne voyait les choses. Et tout ce qu'elle pouvait dire c'était que c'était vraiment sans dessus-dessous. Elle reconnut le bureau, des étagères, mais il n'y avait plus rien dedans ou dessus, évidemment. Elle tâtonna sur les murs, en fit le tour. Perdit son orientation, dans le noir et dans l'eau froide. Elle tâtonna encore, rassembla tout ce qu'elle put de sang-froid pour se calmer et ne pas griller trop vite son oxygène. Sa main rencontra un objet qui lui sembla familier. La texture du moins, le poids l'étant un peu moins avec l'eau mais la prise était connue. Le uzi d'Hanzo.
Elle était contente d'avoir retrouvé l'arme. Dans la précipitation, dans l'incompréhension, ils étaient partis sans. Hanzo sera content de la retrouver lui aussi, certainement. Hanabi se mit à chercher la sortie, elle allait bientôt manquer d'air. Elle tourna en rond, laissant sa main glisser sur les parois pour compter les angles, sans trouver de mur éventré. Elle ne tournait pas dans le bon sens, visiblement. Elle en changea, recommença son manège. Elle rencontra Shingo, qui flottait au... plafond. Oui, voilà, et là il y avait un trou. Par la piscine. Merci Shingo. Hanabi finit par trouver son chemin, et la texture sous sa paume changea d'un plafond à un liner lisse. Mais surtout, avec ses yeux ouverts et plein de sel, elle pouvait apercevoir les quelques lumières clignotantes et affaiblis du reste du bateau. La partie qui n'était pas submergée. Elle s'y dirigea, remonta à la surface et prit une grande inspiration. A l'air libre. Frais. Sous le plafond d'étoiles d'une nuit noire.

La jeune femme rejoignit le pont du bateau et s'y hissa, tant bien que mal. Il coulait presque à pic maintenant, d'un bon angle. Elle s'aida de tout ce qu'elle put trouver pour grimper, le uzi dans une main. Hanzo devait sûrement être tout là-haut sur la cabine de navigation. Du moins, sur les fenêtres comme le sol leur faisait défaut à présent. Oui, il devait sûrement l'attendre là. Avec ce qu'il lui restait de force, Hanabi finit par y parvenir.
Il était là et la première chose qu'elle lui adressa, ce fut son sourire. Trempée, elle le rejoignit en brandissant son arme.

« Regarde ce que j'ai trouvé ! » lui lança t-elle en s'approchant, enthousiaste à l'idée de lui rendre son uzi.

Hanabi se glissa à ses côtés et lui tendit sa mitraillette, son regard flashant dans le sien. Ses cheveux blonds faisaient pleuvoir quelques gouttes, et l'eau de mer avait au moins eu le mérite de décoller le sang de son crâne, si ce n'était de la congeler le temps qu'elle y avait passé. L'air était frais, mais elle avait déjà vécu pire au monastère.
Et puis, il y avait Hanzo et ça suffisait à la réchauffer, à l'intérieur.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Lun 12 Aoû 2024 - 0:00
Hanzo débite, le mental tient bon, mais le physique, lui, ne suit pas.

Le masqué essaye d'assimiler ce qu'elle dit. C'est parfois assez compliqué de se dire qu'on pense pas de la même manière que soi. Ce qu'il estime être logique, ce qu'il estime couler de source n'est pourtant pas inné chez tout le monde, et si parfois ça a tendance à l'énerver, il en revient toujours au même point : le monde est malade, parfois a des degrés différents. Lui, c'est un sage parmi les fous. Et ça a fini par lui convenir, lorsqu'il endosse souvent le rôle de leader lors de missions en binôme ou a plus, lorsqu'il donne les directives, annonce la tactique à suivre. Il a un talent naturel pour diriger, pour guider. Il donne le plan de A à Z et entend bien qu'on ne s'en écarte pas, sous peine de représailles et d'une colère noire. Parce qu'encore qu'il comprenne que tout le monde ne dispose pas du même cerveau, encore il refuse que les idiots se permettent de le faire chier en contrevenant à ses ordres par pur ego. Hanzo, de l'ego, il en a à revendre. Pour autant, il sait où sont ses limites et où sont celles des autres, alors quand le sien se frotte à un autre, généralement, il ne baisse pas le regard. Hanzo avec la grosse tête ? Oui, peut-être. Sûrement. Enormément. Du coup, lorsqu'il pense a ce qu'Hanabi lui dit, au fait que Shota ai voulu le baiser en montant tout un plan pour l'acculer dans son bureau, et qu'en plus il n'a pas prévu un plan de secours si tout venait à partir en couille ... L'invocateur ne peut pas retenir cette pensée intrusive : Shota est ... Était un con qui a bien mérité de crever. Mais ça, il évitera de le dire à la sœur de ce dernier.

Lorsqu'il s'étale tout en essayant de se récupérer au bar, il trouve une vive Hanabi qui l'empêche de tomber plus bas. Son regard coulisse dans le sien. Malgré le fait qu'elle ai une apparence frêle et fragile, elle dispose d'une grande force. Après tout, c'est une Sato. Il y connaît rien, lui, aux Sato, mais l'un d'eux a failli le mettre à l'amende, lui et Jack, au corps à corps, sans putain de sort inné, et un autre à bien faillit tuer Haru visiblement, et il dispose d'un sort pervers qui l'empêche de dormir depuis des mois, et y'en a encore un autre que la famille a tellement bousillée qu'il à dû utiliser son sort de telle manière qu'il en a mis toutes ses émotions de côté, les fait combattre en guise de Shikigami, et que lui même est tellement détaché que s'en est devenu un robot d'une rigidité glaciale. Finalement, on peut dire que c'est tous des monstres, à leur manière. Des dingues comme Hanzo s'imagine en voir beaucoup, mais comme en fin de compte, il y a peu.


"Att ..."

Mais comme d'habitude, toujours pas le temps de répliquer. Elle s'en va sans l'écouter, préférant se mettre en danger seule. Mais après tout, au vu de son état, il ne ferait que la ralentir, en la suivant, et le contester serait la mettre en danger et perdre peut-être de précieuses minutes. Il regarde la bouteille de rhum qu'elle lui a passée, et en bois une gorgée au goulot. C'est plus fort qu'il ne s'y attendait. L'invocateur ne boit pas beaucoup, en temps normal. Il ne voit pas l'intérêt. Perdre le contrôle, c'est vraiment pas quelque chose qui le fait triper. En revanche, sans voix dans sa tête actuellement, sans Jack, avec les jambes qui flanchent et la tête qui tourne, il a vraiment besoin d'un remontant, d'un petit coup de boost qui va le faire partir. Et pour le coup, la gorgée a l'effet escompté. Le coup de fouet qu'il se mange alors qu'il sent l'alcool descendre le long de sa gorge et irradier ses organes. Peut-être est-ce dû au fait qu'il a trop mangé dans la gueule, le fait que ça lui fasse autant d'effet. Deuxième gorgée, et rien que là, c'est la gorgée de trop. Les shot pas vraiment dosés lui remettent déjà les idées en place, puis les enlèvent, alors qu'il voit trouble. Mais c'est pas la puissance du rhum, ça. C'est juste le manège infernal dans le bureau, les objets qui lui sont tombés sur la gueule, le pic en bois dans sa jambe, les coups dans le crâne. Au moins, pendant quelques secondes, il y a un ordre qui résonne à l'intérieur de lui : le pont.

Il ne sait pas bien comment il y arrive, à ce foutu pont. Il sait que le bateau penche dangereusement, qu'il titube à cause de sa jambe, qu'il s'accroche à tout ce qu'il peut : piliers, rambardes, escaliers, parfois même se traîne t-il. Et il bois jusqu'à finir la bouteille et la jeter dans un coin, parce que putain, elle est bonne, et pour une fois qu'à l'intérieur de son esprit ça ferme sa bouche, qu'il peut enfin s'amuser un peu sans que ça devienne la foire, pourquoi pas. Pour une fois que l'alcool lui permet justement de garder un certain contrôle, il ne s'en prive pas. Il en faut plus pour le bourrer, de toute façon. C'est plus un réflexe machinal pour lui faire penser à autre chose que toute cette merde : son incapacité physique, la catastrophe et le fait qu'il ne leur reste plus énormément d'options pour s'en tirer, le fait de pas avoir pu buter Shota lui même sans qu'Hanabi l'ai sur la conscience ... Tout lui échappe.

Il y parvint, et il s'assied, jambes tendues, en l'attendant. Elle ne tarde pas vraiment, et il dissocie quelques instants en s'inquiétant. Pas qu'il lui fait pas confiance, mais ça le ferait extrêmement chier qu'elle y passe, et si ça le fait extrêmement chier qu'elle y passe, c'est qu'il y a 90% de chances que ça arrive. La vie ne lui fait pas de cadeaux, à Hanzo, alors forcément, il s'imagine toujours le pire des scénario, et il s'apprête à y faire face. Mais finalement, elle ne tarde pas tant à revenir, et elle semble toute contente. Devant son sourire, il ne peut pas s'empêcher de lui en renvoyer un. Elle a une joie de vivre communicative, ce qui est un peu con si on se dit qu'ils sont à deux doigts d'y passer, là, en fait. Instinctivement, il porte la main à sa ceinture, pour reconnaître la forme de son Desert Eagle. Il s'en est servit contre Shota, donc forcément pas beaucoup de chances de l'avoir perdu entre temps, mais bon, il a trouvé le moyen de perdre son Uzi. Pas pro. Il lui lâche un sourire un peu plus large que le précédent en voyant qu'elle a pris soin de le trouver et de le rapporter, tout en imaginant qu'elle n'a pas trouvée autre chose, du coup. Pas grave, il va trouver autre chose. Y'a toujours un moyen. Toujours un plan B. Il est bon, a ça aussi. S'écarter du plan pour en façonner un meilleur. Et y'a que lui, qui peut faire ça. Pas les trous de balle qui s'imaginent plus fort que lui. Seulement lui.


"J'tai dis tout à l'heure que t'avais du charme quand t'étais trempée, ça t'a fait plonger dans la mer ? Te manque plus qu'une queue et tu te transforme en sirène."

Il ricane quelque peu en agrippant son regard grâce à ses pupilles perçantes et en attrapant son arme. Il ne saurait dire s'il préfère le Desert Eagle ou la Uzi. Les deux ont des capacités franchement utiles.

"J'ai oublié de te dire que la mitraillette avait connue des changements par rapport à la dernière fois. C'est vrai que le fléau horloge aurait peut-être duré moins longtemps, avec des minutions incendiaires."

Il laissa retomber sa main tenant l'arme améliorée au sol. Le bruit de l'arme claquant ainsi au sol. Il détourna les yeux et, cognant sa tête contre dieu sait quel mobilier derrière lui, il scrute le ciel obscur illuminé par une nuée d'étoiles, s'attendant presque a ce qu'il lui tombe sur la tête dans les prochaines minutes dans un nouveau rebondissement incongru.

C'était pas vraiment le moment de faire de l'humeur, mais pour une raison qui lui échappe, l'invocateur ne peut s'empêcher d'en faire. Peut-être à cause de l'alcool dans le sang. Peut-être parce qu'ils risquent d'y passer. Faut juste qu'il se lève et qu'il se mette en mouvement. Mais le moment de calme, là, est bienvenu. Il compte bien en profiter un peu, et dans sa tête, il garde en mémoire les minutes qu'il estime avant que le bateau ne se retourne. Il replonge ses yeux dans ceux du rayon de soleil. De celle qui a illuminé son chemin a chaque fois qu'il s'enfonçait dans la nuit noire. Il se rapproche, faisant glisser son corps encore plus près d'elle, pour qu'ils soient à rien de se toucher.


"On aurait pu faire un remake du Titanic, si Jack était encore là. Comme ça y'aurais plus eu de place pour lui, mais forcément pour nous."

Et il tente un clin d'oeil, avec un petit sourire. Peut-être qu'il a l'alcool bon, Hanzo. Quand y'a pas cinquante meurtriers dans sa tête qui veulent la mort de tout le monde, dont la sienne.
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sauter vers: