AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 103
Puissance Occulte : 2628
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Lun 12 Aoû 2024 - 0:59

Il y avait quelque chose de doux et de rassurant à sa présence avec elle. Hanabi était contente de le retrouver sur les fenêtres de la salle de navigation. Drôle d'endroit tout de même pour un deuxième tête à tête. Peut-être le dernier. Avec lui, dans tous les cas, ça en valait largement le coup.
Elle attrapa son sourire, dans l'obscurité de la nuit, qui fit flasher le sien encore plus fort, et en écho y répondit celui du japonais. Hanabi était fatiguée, de tout ça. Elle avait beaucoup donné, physiquement. Ils n'avaient pas vraiment utilisé beaucoup d'énergie occulte, mais tous les deux s'étaient démenés sans, pour se défendre. Sa blessure à l'épaule saignait encore, elle le sentait mais c'était moindre maintenant qu'elle était passée dans l'eau salée. Par contre, elle savait qu'il lui faudrait une bonne désinfection -comme pour la blessure à la cuisse d'Hanzo- l'eau de mer n'était pas la plus propre après tout. Enfin, ça c'était s'ils s'en sortaient. Mais chaque chose en son temps.

S'ils étaient fatigués tous les deux, pourtant il ne manquait pas de la complimenter, sur un trait d'humour. Hanabi sursauta d'un léger rire, alors qu'il récupérait son arme. Elle s'installa près de lui, le dos contre la fenêtre.

« Comme ça je pourrais te ramener sur la terre ferme... Ou t'emporter dans les profondeurs après t'avoir séduit. » lui répondit-elle d'un clin d'œil discret.

Elle enroula ses cheveux blonds dans ses mains pour en retirer l'eau accumulée puis les relâcha. Avec l'humidité, ils reprenaient leurs belles ondulations naturelles, et c'est vrai qu'à les voir comme ça, elle avait une chevelure digne de la Petite Sirène. Hanabi sourit à cette pensée, coulissa ses yeux sur Hanzo lorsqu'il évoqua leur première rencontre en Hokkaido, contre le fléau horloge et son maître.

« On en aurait fait un beau feu de cheminée. »

Avec des balles incendiaires, il aurait pris feu directement et les choses auraient été bien plus vite, c'était certain. Mais elles s'étaient passées exactement comme elles devaient se passer. Comme le moment présent. C'était en tout cas ce qu'Hanabi croyait. Si elle n'avait pas su trouver le courage de le recontacter, le destin avait tout de même voulu les faire se revoir, de nouveau.
Hanabi ne savait pas trop quoi en penser encore. Avec tout ce qu'il venait de se passer, sur ce yacht. Elle avait passé deux mois à bégayer devant l'écran de son téléphone portable, sans jamais lui envoyer un seul message. Pour des craintes stupides, en plus et quelque part elle en avait complètement oublié toute son éducation et tout ce qu'elle avait appris. Elle s'était tellement posée de questions à son sujet. Elle avait imaginé tant de choses. Tant de "Et si" qui n'avaient jamais trouvé de réponse et qui l'avait enfermé dans un cercle vicieux, de toujours repousser le moment d'appuyer sur "envoyer".
Maintenant elle en était certaine : c'était une erreur, d'avoir autant attendu.

Hanzo accrocha son regard au sien, et elle se laissa happer par ses pupilles perçantes et magnétiques. Il tentait de nouveau un trait d'humour, arrachant un sourire amusé à la jeune femme qui en découvrit ses dents blanches, ses prunelles remplies d'une autre émotion pourtant au vue de la situation. Brillant presque, du même sel que celui de la mer, et elle se demanda encore pourquoi diable elle avait tant hésité à le rappeler lorsqu'il se rapprocha de lui-même. D'une inspiration un peu plus soutenue que les autres, un peu plus lourde, un peu plus intense, comme ce qu'elle ressentait dans le creux de sa poitrine, elle fixait ses yeux dans ceux de l'invocateur et son sourire se fana quelque peu, alors qu'enfin elle se laissait porter par ses émotions.

« Je suis désolée. » souffla t-elle d'abord, et ses premiers mots furent presque un soulagement pour elle alors qu'elle poursuivait « J'aurais du te recontacter plus tôt, je le sais, j'ai été stupide. Et si on s'en sort... Si on s'en sort, je te promets que je te l'enverrai ce message. Je te l'enverrai et on se reverra. Parce que je veux te revoir. Encore. Et encore. » Elle s'accrochait à ses yeux, laissait parler son cœur plus que sa raison, tant pis si elle était maladroite avec ses mots. Parfois, il ne fallait pas réfléchir. « Je t'apprécie, vraiment. Et tu peux me répondre que je ne connais rien de toi, et c'est vrai tu as raison... Mais je veux te connaître, justement. Je veux passer du temps avec toi, si tu le veux bien toi aussi. »

C'était peut-être rapide, c'était peut-être trop d'un coup, mais après tout ça, c'était ce qu'elle pensait. Elle avait trop attendu, et la seule fois où elle le revoyait enfin, ils avaient risqué de crever quatre fois, et ils risquaient encore de se noyer au milieu de l'océan, entre le Japon et la Corée. Elle ne savait pas s'ils s'en sortiraient vivants, mais elle devait lui dire. Elle devait tout lui dire. Tout était intense avec lui. Cela ne faisait que deux fois qu'il apparaissait dans sa vie, et elle savait déjà, qu'il y avait quelque chose. Et elle savait, encore plus, que ce genre de rencontres ne vient jamais deux fois dans une vie. Et ça, elle le ressentait dans ses tripes maintenant et peut-être qu'il y avait un peu d'elle là-dedans, peut-être qu'elle avait choisi aussi. Malgré tout. Envers et contre tout.

« Je m'en fous éperdument que tu fasses partie de l'Ordre, ou de n'importe quelle autre organisation, peu m'importe. J'en sais suffisamment de toi pour savoir que ça ne compte pas, à mes yeux. Tu as des raisons de faire ça, et peut-être que c'est un choix maladroit et qu'il y avait d'autres solutions, mais tu as fait ce que tu as pu avec ce que tu avais, tu as fait ce qui te semblait le plus juste. Comme moi, tout à l'heure. Je ne te blâmerai pas pour ça. »

Evidemment que ce n'était pas rien, l'Ordre Occulte. Evidemment que pour n'importe qui d'autre, elle aurait freiné des quatre fers et elle se serait sûrement détournée. Mais il lui avait dit, il lui avait expliqué, sans l'exprimer vraiment, qu'il ne cherchait pas la même chose que ce groupuscule. Du moins, pas comme eux. Pas comme ça. Elle avait entendu, la dernière fois à Hokkaido, et elle avait relié les points dans sa tête ensuite. Et maintenant elle comprenait. Pas tout, parce qu'elle avait encore beaucoup à découvrir sur lui, mais elle comprenait qu'il poursuivait surtout une quête personnelle et qu'au fond, il était quelqu'un de bien. Peu importait qu'il ait un meurtrier dans la tête, peu importait qu'il soit bourré de défauts et maniaque, peu importait parce qu'elle avait aperçu chez lui quelque chose qui l'avait touchée.

« Et je me fiche bien que ça me mette en danger. Je vais me réincarner, encore et encore, jusqu'à ce que mon âme trouve son chemin jusqu'au nirvana mais d'ici là, j'ai le temps d'expérimenter chaque vie comme je l'entends. Et celle-ci, elle m'appartient. Tu peux me dire que tu refuses et je comprendrais tu sais, je retournerai à ma petite vie et on en restera là mais... Moi, j'ai choisi. Moi, je suis prête. C'est peut-être un peu fou dit comme ça mais je ne veux pas passer à côté de toi. »

Elle s'était redressée sur ses genoux, pour mieux pouvoir le regarder tout en lui parlant. Et ça sonnait un peu comme une déclaration tout ça, et ça n'en était pas une -pas encore- mais pourtant elle pensait sincèrement tout ce qu'elle disait. Peut-être qu'il prendrait peur, c'était beaucoup d'émotions. Beaucoup de mots avec un sens fort, beaucoup de paroles du cœur et peu de raison. Mais elle avait assez réfléchi, elle avait trop réfléchi et elle avait assez perdu de temps à cause de ça. Ce n'était pas comme ça qu'Hanabi Sato vivait. Ce n'était pas comme ça qu'elle avait décidé de mener son existence dans cette vie. Carpe Diem, tant pis, on verra demain les conséquences.
Hanzo reviendrait sur son chemin, encore et encore, elle le sentait, jusqu'à ce qu'elle accepte tout ça. Autant prendre ce qui venait à bras le corps, et vivre l'instant, vivre les choses. Bonnes ou mauvaises, toutes les émotions. Vivre, simplement.

« Alors voilà je... Est-ce que tu veux qu'on... essaye de se revoir ? Je veux dire- de façon un peu plus... Enfin, tu vois. » Elle souffla, inspira, expira, cligna quelque peu des yeux pour rassembler ses idées, et c'était pas facile avec son mal de crâne. « Hanzo. Sanada. Est-ce que tu veux bien qu'on se revoit officiellement plus tard, toi et moi ? »

S'ils sortaient vivants d'ici. Et si ce n'était pas le cas, au moins elle n'aurait aucun regret.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Lun 12 Aoû 2024 - 21:44
Les profondeurs ... Ouais, ça semble aussi sombre que le chemin qu'il suit.
Mais au moins, il ne s'y aventure pas seul.

La perspective d'être ainsi emportée par une sirène est réconfortante sur bien des points. Mais là où Hanabi attire les gens, c'est en pleine lumière, d'une clarté vive et radieuse, pas dans d'obscures ténèbres sous marines. Pourtant, de son point de vue, elle en avait toute l'apparence et la grâce. Il ne peut s'empêcher de lui trouver un charme sauvage lorsqu'elle essore ses cheveux, totalement hypnotisante dans sa robe dorée. Il sourit, à la mention d'un feu de cheminée opéré sur la base du fléau temporel. Oui, tout aurait été plus vite, mais peut-être que la fin du voyage s'en serait retrouvée changée. Au final, de ces quatre jours, il ne s'en est pas plaint, seulement pour dire qu'il n'a pas été payé pour se débarrasser du fléau et de son maître. Mais si c'était à refaire, Hanzo ne changerait absolument rien de ce qui s'est déroulé pour mener le combat à son termes. Peut-être aurait-il prit plus son temps, le lendemain. Peut-être en se serait-il pas enfui comme un voleur. C'est tout.

Mais alors qu'il s'accroche à ses yeux, il détecte une émotion nouvelle chez elle. Est-ce que ce sont des larmes qui se profilent ? Il n'a pas vraiment le temps de s'en demander plus qu'elle se met finalement à lui déblatérer tout ce qu'elle a sur le coeur, et il l'écoute attentivement, même s'il ne comprends pas vraiment tout. En fait, il s'est plus ou moins fait à l'idée qu'elle vit au jour le jour, qu'elle est libre, et qu'elle n'a pas spécialement eu envie de le revoir plus que ça. Que ce n'était qu'une aventure, peut être qu'un fantasme sur l'instant, et que c'est une histoire qu'ils garderaient en mémoire le sourire aux lèvres sans vraiment chercher à se recontacter par la suite. Mais surtout, le masqué ne comprend pas ce qu'elle lui trouve. Qu'est-ce qu'on pourrait vouloir d'un malade mental, littéralement, mouillé dans du trafic et des trucs pas net dont un ordre génocidaire, qui parle dans sa tête au tueur en série le plus connu de l'histoire ? Hissez le drapeau rouge, y'a absolument rien qui va là dedans. En fait, s'il ne comprend pas ce qu'elle peut lui trouver, c'est sans doute parce qu'il ne s'aime pas lui même, pire, il se déteste. Il se répète en boucle qu'il est taré, mais ce qui le fait tenir c'est qu'il pense que le monde l'est tout autant que lui si ce n'est pire, mais que ce monde est sauvable. C'est ce que pensais Ume, en tout cas.

Alors il se dit qu'elle ne le connaît pas, qu'elle tire des plans sur la comète sans imaginer une seule seconde l'homme qu'il est derrière, qu'elle ferait marche arrière si seulement elle savait le mercenaire et l'esprit malade qui abrite ce corps attirant. Merde, il se trouve même pas attirant. Mais les paroles d'Hanabi entrent soudain en écho avec ce qu'il pense, le contredisant à chaque fois qu'il formule l'argument contre dans son esprit. Elle veut le connaître alors qu'elle ne sait rien de lui, elle voit le bon en lui alors qu'il a rejoins une faction de terroriste, et même s'il a envie de se forger sa carapace et de repousser ce qu'elle dit en secouant la tête, dire que ça ne lui fait rien c'est complètement mentir, parce qu'en tout cas, il s'imagine qu'elle l'a bien cernée, notamment sur le pourquoi il a rejoins l'ordre occulte. Ce n'était pas le meilleur choix, mais c'était le seul, pour lui, à ce moment là, qu'il avait. Il se débrouillerait sans doute autrement, s'il avait le choix, aujourd'hui. Mais justement, de choix, il n'en a plus. Ou alors il ne sait pas vraiment comment s'y prendre. Enfin si, il a une petite idée, mais dans le peu de plan qu'il a, il doit manipuler l'ordre, justement.

Et au moment où il se dit que ça la mettra sans doute trop en danger, elle continue de plus belle à le contredire, et finalement, elle a l'argument qui le fait quelque peu flancher : c'est elle qui décide et le peu de fois qu'ils se sont côtoyés, elle a toujours décidée, et c'est un peu cette liberté qu'Hanzo veut voir chez elle. Alors oui, il reste également de son côté quelque peu égoïste : il sait qu'il la met en danger, il sait qu'il est la flamme sur laquelle elle peut se brûler plus qu'elle ne peut se réchauffer. Mais il n'a aucun mal a le penser : il veut continuer de la voir, malgré tout. Et ça sonne comme quelque chose qu'il veut pour sa petite personne, pour son confort personnel, et oui, il le sait complètement. Il ne se voile pas la face : il sait qu'il fait certaines choses pour la bonne cause, mais il ne s'est jamais targué d'être entièrement bon. Il a une -grosse- part d'ombre et quelques côtés mauvais. Après tout, on ne dispose pas d'un sort aussi mesquin si on a pas un côté dérangé quelque part.


"Merci."

De ne pas le blâmer d'être dans l'ordre, de vouloir le revoir, de lui prêter autant d'intérêt, de le reconnaître pour ce qu'il est. Un remerciement pour tellement de chose, et lorsque le mot sorti, il ne le regretta nullement, pourtant, il ne le lâche jamais, ce mot. Il est niais, il ne sert généralement a rien, il lui préfère des hochements de tête. C'est comme "pardon". C'est des mots simples qui semblent fade sorti de sa bouche et de celles des autres. Mais dans ce contexte, dans ce moment précis, il semble adéquat et tout simplement primordial.

"C'est moi qui devrait demander ça. Mais ouais, évidemment."

C'est elle qui est fascinante. C'est elle qui vit sa vie comme si c'était un film, et l'invocateur veux bien suivre la saga, de son commencement à sa conclusion. Lui, il n'est rien. Un maillon dans la chaîne qui n'arrivera probablement pas a ses fins. Mais s'il y a bien quelqu'un dont la vie l'intrigue, parce qu'elle représente son idéal, c'est bien elle. L'actrice qui ne se démodera jamais. Il la voit un peu comme Superman : un héros qui sera toujours iconique, car même dans le monde de merde dans lequel ils vivent, tout le monde à besoin de cette légèreté, de cette bienveillance désintéressée, d'un modèle en lequel croire. Dans les ténèbres, on a besoin d'une lumière, pour savoir où l'on va, sinon on reste replié sur soi même, on reste immobile, prostré. Qui d'autre que ce rayon de soleil pour illuminer son chemin à lui ?

"Que tes paroles sonnent comme une promesse, alors, et que le diable conclue le pacte."

Il lui adresse un sourire confiant et un clin d'oeil. Elle trouve Jack cool, et elle a adoré voir en action son sort étendu. Pourtant, elle n'a pas vu l'autre face cachée.

"Les meurtres commis par Jack ont amenés toutes sortes de théories parfois plus exacerbées que de simples personnes. T'as vu le groupe, à Hokkaido, mais y'a aussi la théorie selon laquelle les meurtres commis étaient trop inhumains pour être commis justement de la main de l'homme. On a donc pensé à une secte, des adeptes de l'enfer, des démons. Le Malin lui même. Et par les enfers, la bête se lèvera."

Un mudra est formé. Non pour changer de personnalité, mais pour lancer son sort étendu et supplanter le mafieux. Comme il n'y a pas de réceptacle pour écarter le Jack déjà présent, une brume se forme, plus épaisse qu'à l'accoutumée à l'apparition d'un tueur londonien habituel, et une forme humanoïde s'en détache, bien qu'il n'y ai rien d'humain là dedans. Un personnage sorti des pires cauchemars des plus imaginatifs, sorti de ce que chacun peut communément imaginer de l'en dessous. Mais si le démon à soif de sang, il n'a pas été réquisitionné pour ça.

"Mais ce qui nous intéresse ici, ce sont les ailes. Je sais qu'on a été baladé dans tous les sens dans ce bureau, mais une petite promenade avec le diable risque d'être nécessaire pour rejoindre la terre ferme. Tu me fais confiance ?"
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 103
Puissance Occulte : 2628
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Mar 13 Aoû 2024 - 0:17

Les choses étaient si différentes de tout ce qu'elle avait connu jusque-là, avec Hanzo. Elle avait déjà eu des aventures, des expériences diverses, plus ou moins longues, en côtoyant des hommes de son âge. Des jeunes, un peu niais et trop immatures pour qu'elle leur concède plus d'énergie et de temps. Elle s'était habituée à son célibat, aux aventures d'un soir, aux plans charnels sans promesse, et tout cela lui convenait bien, dans sa petite vie d'influenceuse et d'entrepreneuse. Hanabi ne s'était jamais vraiment attachée, pas profondément du moins, aux hommes qu'elle avait pu accepter pour quelques semaines ou quelques mois, à ses côtés. Trop différents dans leur façon de penser, dans leur façon de procéder, trop instables dans leur vie personnelle. Et puis, elle n'avait pas le temps pour ça, c'était plus de prise de tête qu'autre chose.
Mais, avec lui, pourquoi pas. Elle était prête à lui faire de la place, dans son emploi du temps.

Hanzo était plus âgé. Hanzo était plus mature. Hanzo faisait partie d'un monde dans lequel elle ne faisait que des visites, plus ou moins longues. Il était loin d'être une promesse de stabilité, il était loin d'être une promesse de sécurité. Pas de grand projet, pas de vision à long terme, rien du parcours classique que l'on envisage en trouvant un potentiel partenaire. Hanzo aurait simplement pu être un exorciste comme les autres, mais il fallait en plus que l'homme soit un brigand à traîner dans de sombres et louches affaires. Il y avait meilleur candidat, peut-être, pour l'accompagner dans sa vie. Un qui n'avait pas un meurtrier légendaire dans le crâne, un qui ne souffrait pas de manies ou de traumatismes, un qui n'était pas dépressif. Hanzo avait fait des mauvais choix dans sa vie. Hanzo n'était pas ce que l'on pourrait appeler un homme recommandable. Il sentait le danger, il sentait les ennuis. Il était de ceux que l'on fuyait, de ceux à qui on ne cherchait pas la présence.
Mais Hanzo, c'était aussi des étincelles dans sa routine. Hanzo était drôle, était intéressant, Hanzo avait bon fond, elle en était convaincue. Peut-être qu'elle se voilait la face, peut-être qu'il la tromperait au bout du compte, et qu'elle tomberait de haut. Hanzo lui avait apporté une vision d'escapade, de complicité. Il avait apporté avec lui un vent de nouveautés, fringuant et aventureux, mais tout autant périlleux. Elle le savait, elle le sentait : tout ça ne serait pas de tout repos si elle s'y engageait. Mais c'était déjà le cas, c'était déjà trop tard. Le destin avait forcé les choses, le destin l'avait fait le recroiser, et elle se disait que c'était pour une raison. Elle s'était déjà posée trop de questions, et maintenant, elle voulait juste vivre cette expérience avec lui. Peu importait tout le reste.

Hanzo était un criminel aux yeux de la loi, mais à ses yeux à elle il en valait la peine.

Elle ne le connaissait pas, et ce n'était que la deuxième fois qu'elle le voyait. Elle ne le connaissait pas et pourtant, elle le sentait déjà : il y avait entre eux un lien spécial. Était-ce d'avoir côtoyé le danger, la mort, ensemble ? Était-ce d'avoir partagé quelques secrets sur un toit d'une auberge dans une montagne d'Hokkaido ? Et puis, elle lui trouvait un charme fou. Le fait qu'ils avaient déjà partagé un lit jouait forcément dans l'attirance qu'elle ressentait pour lui, mais il dégageait quelque chose qu'elle trouvait magnétique. Dans sa façon d'être, de bouger, dans sa façon d'être là. Son sang-froid à la limite de la nonchalance, son regard perçant et ses prunelles presque jaunes, son langage familier et sa langue bien pendue, sa voix roulante au ton bas et grave, et tant d'autres choses qu'elle lui trouvait agréables.

Les mains posées sur ses genoux sur le sol, devant lui, elle se perdit dans ses iris mordantes. Le cœur tambourinant dans sa poitrine alors qu'elle attendait sa réponse. Il ne la fit pas tant attendre. Et elle s'éclaira d'un grand sourire, et ne put s'empêcher d'une petite danse de réjouissance.
Elle était rassurée et soulagée, mais surtout très heureuse de savoir qu'il avait accepté, que sa vision était partagée. Du moins, que sa proposition était assez intéressante aux yeux de l'invocateur pour qu'il s'y engage.

« Cool ! C'est... Je suis contente. Vraiment. » lui dit-elle, loin d'elle l'idée de ne pas lui partager sa joie derrière son grand sourire éclatant.

Elle avait très envie de se jeter sur lui mais en l'état, elle ne savait pas comment il réagirait. Pas tant pour le rapprochement physique que pour le fait qu'ils soient tous les deux très sales. Il avait évoqué sa mysophobie la dernière fois qu'ils s'étaient vus, et Hanabi ne prenait pas à la légère ce genre de choses. Elle n'irait pas contre sa volonté et ses limites. Elle se contenta de le regarder sans s'arrêter de sourire, du coup, ses yeux de comète brillant d'intensité. Elle en oublierait presque qu'ils se trouvaient sur un yacht en train de sombrer dans la mer actuellement.
La jeune Sato ne comprit pas vraiment ce qu'il lui dit juste après. Comment ça le diable ? Comment ça, un pacte avec le diable ? Sans se départir de son sourire, elle s'apprêtait à lui poser la question lorsqu'elle se perdit dans le sien, et le clin d'œil qu'il lui envoya. Ben voilà, parlant de charme, comment pouvait-elle juste émettre l'idée de résister ?

Hanzo se mit à lui parler de son sort, du moins d'une des origines de Jack et elle écouta sagement avec le peu d'attention qu'il lui restait à cause de son traumatisme crânien. Elle avait l'impression d'être pompette, bien pompette même, mais sans avoir bu une seule goutte d'alcool. Elle le voyait bien, mais ses contours étaient flous, un peu. Il y avait quelque chose dans cette vision qui le rendait plus attirant, malgré les coups, malgré le sang.
Elle vit le mudra, elle entendit l'incantation. Puis la brume épaisse, et elle se rapprocha d'Hanzo d'un geste instinctif. Il se détachait une silhouette humanoïde, cornue et ailée, toute vêtue d'un noir à en rendre jalouses les profondeurs de l'océan. La brume se dissipait, laissant apparaître une texture à la fois lisse et écailleuse, l'impression d'être presque fumante. La créature était grande. Hanabi se serra contre son maître, le regard rivé sur elle sans trop savoir quoi en penser. Enfin si, la première chose qui lui traversa l'esprit c'était de se dire que ça aussi, ça vivait dans la tête d'Hanzo. Est-ce qu'elle savait seulement parler ? Est-ce qu'elle aussi, elle lui parlait dans sa tête ?

Hanabi jeta ses yeux blonds sur le brun. Elle s'était collée contre lui, le visage à présent au plus près du sien. Elle n'était pas effrayée, mais elle n'était pas non plus rassurée. Elle était surtout impressionnée. Mais aussi très fatiguée. Pour autant, elle ne se retint pas de lui sourire et d'hocher la tête à ses paroles, le regard rivé dans le sien.

« Bien sûr. »

Oui, elle lui faisait confiance. Après avoir frôlé la mort au moins trois fois à ses côtés, après qu'il l'ait protégée de son propre corps sans rien lui demander en retour, après lui avoir offert bien plus que des confessions sur un toit.
Alors oui, elle lui faisait confiance. Les yeux fermés même.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Mar 13 Aoû 2024 - 1:47
Hanzo ne peut qu'être intérieurement satisfait devant la réaction de la jeune femme. Ce n'était qu'une approbation, qu'une confirmation qu'il souhaite la revoir, mais visiblement, pour elle, ça signifiait beaucoup. Il s'est imaginé le fait qu'elle l'a oublié, tout ce temps. Que ces quatre jours n'étaient qu'un court passage, du bon temps sur son chemin sans nulle envie de développer cette complicité. Mais au vu de son attitude enthousiaste et joviale, peut être qu'elle avait repensée autant que lui a toute cette histoire, et devant son sourire impérissable, il ne pouvait que le lui rendre. Il sait, également, qu'elle ne se jette pas dans ses bras à cause de sa mysophobie. Il lui en a quelque peu parlé, et de toute façon, c'est quelque chose qui se voit assez rapidement lorsqu'on le côtoie. Lui même souhaite la toucher de sa main gantée, mais tout comme son masque, celui-ci est couvert d'un mélange d'eau salée, de poussière et de sang séché. Il est exigeant sur la propreté des autres certes, mais il l'est ainsi encore plus avec lui même. Actuellement, il est trop dégueulasse, trop fatigué, trop fragile pour prendre les devants. Pendant tout le combat, et même ensuite, il s'est énormément retenu pour ne pas péter un câble. Oh, il a déjà été enragé par la trahison de ses collègues, mais surtout, avec son problème de propreté, tout ce qui lui est tombé sur la gueule, il bout intérieurement, et fait de son mieux pour ne pas succomber à une crise de panique. Heureusement qu'il prévoit de se couvrir la moindre parcelle de peau, souvent. Mais ici, c'est dur de se protéger quoi que ce soit. Entre le mobilier qui vole dans tous les sens de manière aléatoire, la piscine qui leur tombe sur la gueule et Shota qui lui explose dessus, repeignant sa face et tout ce qu'il y a devant lui dans un rouge vermeil, il n'a pas été ménagé.

Le monstre ailé ne vit que la noirceur, d'abord. La brume noir se répandant, plus qu'à son habitude, pour pouvoir recouvrir le corps impie du suppôt du Malin et bras armée de l'humain qui a fait de lui un piètre sort. Le tueur le sait : il n'est restreint que par la faiblesse évidente de l'invocateur, et s'il pouvait se déchaîner, il n'y aurait ni ordre occulte, ni exorcistes, ni culte, il n'y aurait plus que celui qui répand la mort, celui qui vient de l'en dessous, qui ferait de la terre son jardin, comme un simple passage avant de s'en prendre à l'au delà. Il ne doit y avoir qu'un dieu, et comme ce dernier ne semble pas guider les hommes et se manifester pour dévoiler complètement sa présence, c'est le Mauvais qui utilisera ce titre, et tous pourront le qualifier véritablement de "divin" quand sur terre les enfers se déchaîneront et que les bêtes se lèveront. Il la voit, la créature toute frêle qui se colle au faux médecin. Il ne voit nulle peur, dans ses yeux, seulement une expression des plus attentives. Pourquoi cette proximité, si elle n'est pas terrifiée ? Sanada déteste le contact, pourtant il n'a pas l'air de la repousser. Mais l'envoyé de l'abîme n'a pas a réfléchir longtemps avant de comprendre le rôle de cette fille : c'est l'aimée du "maître". Être dans la tête de ce dernier, pour avoir toutes les pièces du puzzle, ça aide.


"Tu ... Tu ..."

De son côté, Hanzo apprécie ce rapprochement soudain. Il apprécie surtout le fait qu'elle lui fasse confiance, même s'il n'en doute plus, désormais. Comme il lui a dit, ça aurait été plus simple qu'elle n'accorde aucune importance à sa parole, et pourtant, elle l'a crue plus légitime que son frère, pour se retourner de la sorte contre lui. A défaut de poser ses mains sur ses épaules nues, il la tient par la hanche, la rapprochant quelque peu de lui. Sa robe aussi, elle est complètement morte. Il lui en offrira d'autres, pour se faire pardonner. Après tout, il a trois ordres a donner.

"Tu te fiches complètement de moi ..."

Celui qui arpente les terres arides et infernales plante un regard plus profond encore que celui du faux médecin. Il n'est pas d'humeur a plaisanter, et lorsqu'il le fait, il vaut mieux généralement plus s'en inquiéter qu'autre chose. Mais il a lu dans l'esprit malade et dérangé de l'invocateur. Il n'y a plus de combat qui se profilent à l'horizon. Il semble voir dans les souvenirs de Sanada ce qu'il s'est passé et à quel point ça aurait pu aller tellement plus vite. Le moment où il a faillit être appelé puis repoussé immédiatement par un coup de pied pas volé de Shota. Tout aurait pu être fini plus vite, dès le début. Le faux médecin aurait pu avoir le beurre, et l'argent du beurre, s'il avait mit en danger tous les passagers du yacht. Mais il a encore d'immondes valeurs qui lui empêchent d'accéder a son plein potentiel. Et maintenant, il l'appelle tout de même, mais pour simplement s'extirper de là et s'envoler dans les cieux ?

"Tu le sais ... Que tu n'es qu'un pauvre crétin. Dire que je dois surveiller ... Le crétin ..."

Il gronde intérieurement. Mais Hanzo fait fi des injures. Il n'a pas la foi de se battre contre le démon. Il ne l'a jamais, en fait, et il n'aime pas lui répliquer quoi que ce soi, même en temps normal. De toute façon, il se plie toujours à sa volonté. Donc malgré le fait qu'il semble être extrêmement dangereux, il reste pour le moment un bon toutou. Pour l'instant. Il se relève péniblement et tend la main vers son rayon de soleil pour l'aide aussi a se relever. Il s'appuie sur le mobilier proche pour se faire, sinon, bonjour la jambe qui continue de flancher. En lui pressant quelque peu les épaules, il incite Hanabi a se retourner, dos à lui, et il la prend dans ses bras. Avec cette nouvelle proximité, il peut le dire à nouveau : elle sent toujours aussi bon les agrumes de l'été.

"Attention au décollage. Jack est le maître d'un autre monde, mais notre remake de Titanic est R-Rated."

Le démon le saisit par les hanches et d'un nouveau grondement, l'emporte ainsi par la taille, avant de s'envoler dans une nuit couverte d'étoiles. Forcément, le Shikigami n'est pas doux et bat des ailes le plus vite possible, suivant une destination déjà tracée mentalement : l'hôpital d'Osaka, dernière ville d'où ils viennent.

"Hmpf, ça va en bas ?"

Le masqué ne sait pas combien de temps ça va prendre pour arriver a destination. Si ça se trouve, Jack devra les lâcher un peu avant avec l'énergie occulte qui s'évapore bien vite, mais il prie pour en avoir assez. Il ne souhaite qu'une chose : que la nuit se termine, pour mieux entamer le lendemain.
Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
Messages : 103
Puissance Occulte : 2628
Date d'inscription : 26/03/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Visée - 1000
Sort inné: Matsuri - 1000
Sorts Occultes: 500
Hanabi Sato
Jeu 15 Aoû 2024 - 15:59

Le grand diable noir était impressionnant, dans son habit de jais luisant. Son regard brillant d'un vide lumineux semblait consumer l'air ambiant. La créature était grande, intimidante, de forme humanoïde si ce n'était son ossature particulièrement anguleuse et les grandes ailes de chauve-souris dans son dos. Hanabi y dardait ses yeux blonds, collé contre Hanzo, alors que s'ouvrait la gueule des enfers pour murmurer d'une voix disgracieuse et d'un râle quelques mots de désapprobation. Elle ne put retenir le frémissement qui souleva les poils au dessus de sa peau douce légèrement mélanisée par le soleil dû aux nombreuses heures d'exposition qu'elle avait déjà
à son compteur malgré le mois de mai à peine entamé. Quelque chose de mauvais se dégageait de la bête, elle pouvait le sentir au plus profond d'elle-même. Son instinct en émoi lui criait secrètement de rester sur ses gardes, comme une proie devant un prédateur. Hanabi reconnaissait ces sensations, et cette furieuse émotion, impérieuse. Elle se sentait en danger.

Hanzo la rapprocha de lui, sa main gantée posée sur sa hanche. Elle posa la sienne sur la chemise noir entachée d'un sang pourpre qui la rendait quelque peu luisante. L'autre rejoignit bientôt l'homme elle aussi, dans un geste instinctif de chercher la sécurité qu'il lui offrait, se glissant sur le tissu recouvrant son torse.
C'était la première fois qu'elle se sentait réellement en danger devant l'invocation du brun. Ce n'était pas une peur paralysante, mais elle était suffisante pour qu'elle en ait une pleine conscience. Elle lui faisait confiance, bien sûr, mais quelque part, elle n'était pas rassurée. C'était comme inscrit dans ses gènes, dans son cerveau reptilien, le plus primitif. Elle ne pouvait que lutter contre ce sentiment, mais dans un sens, elle avait toujours fait confiance à ses impressions. C'était étrange.

Elle perdit la chaleur et la sécurité des bras de l'invocateur, le regarda se lever sans un mot, chancelant sur sa jambe blessé et par la fatigue accumulé. Elle avait tout à fait saisi ce qu'il voulait faire en invoquant ce diable noir. Mais elle n'était pas certaine de le vouloir. Elle n'avait pas  vraiment le choix. Hanabi n'était pas téméraire -ou parfois si-, d'aucun dirait qu'elle était courageuse et pourtant, il lui fallut quelques efforts pour conserver son calme et ne pas répliquer qu'ils pouvaient trouver une autre solution. Elle n'aimait pas ce que lui faisait ressentir la présence de ce Jack. Elle lui regrettait la douceur du mafieux, quand bien même il n'avait pas été très bavard avec elle.
La jeune femme se saisit de la main tendue pour se lever, sans s'appuyer de trop dessus. Hanzo avait plus de mal à rester debout qu'elle, mais elle acceptait sa galante aide avec plaisir. Le regard rivé sur la créature des ombres, Hanabi se laissa déplacée docilement par l'homme. Elle ne savait pas trop quoi penser de tout ça, c'était clair qu'il allait falloir grimper dessus pour profiter de ses ailes et rejoindre la terre ferme. Une part d'elle s'y refusait, promptement. L'autre, de raison, tentait de calmer l'instinct effarouché.

Hanzo la souleva, la surprenant quelque peu. Elle jeta ses yeux blonds sur son visage, enroulant d'un geste réflexe ses bras autour de sa nuque. Il était confiant, lui. Sa détente visible et son trait d'humour léger, finir par amadouer suffisamment la jeune femme pour avoir raison d'une opposition éventuelle à ce qu'ils allaient devoir faire. Elle lui sourit, rassurée finalement dans ses bras. C'était après tout son invocation, et aucune panique n'était lisible sur l'expression de son visage démasqué. Hanabi se cala contre lui.

« Je n'ai jamais volé à dos de diable, c'est une première fois. Heureusement c'est avec toi. » lâcha t-elle en réponse, d'un sourire taquin.

Le Jack d'outre-tombe se saisit de son maître et prit son envol brusquement. Hanabi resserra son étreinte, ses doigts froissant la chemise noire. En fait, elle n'avait jamais volé de cette façon. L'avion, elle connaissait bien, mais ce n'était pas aussi mouvementé, et on ne sentait pas le grand air comme ça. Le vent fouettait son visage, et faisait danser sa chevelure de blé, la séchant peu à peu et y laissant juste le sel de la mer dans laquelle elle avait plongé. Elle espérait ne pas être trop encombrante ou trop lourde pour Hanzo, parce qu'il était assurément aussi fatigué qu'elle si ce n'était plus.
Son regard de comète s'attarda sur son visage alors qu'il s'enquerrait de son état.

« Oui, ça va ! »

Elle lui sourit, naturellement, calée contre lui. Si le vol était abrupte par les grands coups d'aile que donnait la créature infernale pour se maintenir dans les airs, la situation n'était pas si catastrophique. Ils avaient enfin quitté le yacht et rejoindraient la terre ferme. Ils ne finiraient pas au fond de l'océan alors il n'y avait pas de quoi se plaindre. Autant prendre l'inconfort provoqué par leur moyen de transport du bon pied.
Elle laissa dériver ses orbes dorées sur la mer sous eux qui s'allumaient de milles feux dans l'obscurité de la nuit, puis les fit coulisser sur le plafond d'étoiles.

« Tu as vu comme on voit bien les étoiles ici ! C'est aussi dégagé qu'en Hokkaido quand on était sur le toit de l'auberge. » s'exclama t-elle gaiement en pointant le ciel, puis jetant son regard sur le visage d'Hanzo : « Et la mer est sombre, mais elle donne l'impression d'être un autre ciel à l'envers, tu ne trouves pas ? Regarde comme elle scintille. »

Ce fut à peu près tout ce qu'elle lui dit durant le trajet, fatiguée comme elle l'était. Elle passa le reste du temps la tête posée contre lui, à regarder le ciel par-dessus son épaule et par delà les ailes noires de l'invocation.
Le trajet dura moins longtemps que ce qu'elle aurait pensé. Ou bien elle avait piqué un somme. Ils atterrirent sans douceur dans une ruelle proche de l'hôpital, à l'abri des regards. Après avoir renvoyé le démon Jack, en s'aidant l'un et l'autre, ils se dirigèrent vers le bâtiment où ils furent rapidement pris en charge vu leur état. Hanabi savait que dans des instances comme un hôpital, certaines personnes étaient au courant de l'existence des exorcistes. Elle déclina son identité et en inventa une pour Hanzo, du tac au tac. Sans plus poser de questions puisqu'ils étaient des personnes n'y connaissant rien au monde occulte, la prise en charge fut rapide.

Hanabi lança un dernier regard à l'invocateur lorsqu'on l'emmena ailleurs la soigner. Des hématomes, des points pour sa blessure à l'épaule, une légère hypothermie à cause de son plongeon dans la mer et du vol en pleine nuit froide... Mais rien qui ne soit d'urgence vitale. Elle se laissait faire, en se demandant si elle pourrait rejoindre Hanzo après, pour discuter un peu. On lui recommanda de rester un ou deux jours en observation pour sa blessure à la tête. Son traumatisme crânien lui valut des radiographies pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'hémorragie risquant l'intégrité de son cerveau, mais par chance, ce n'était pas le cas. Quand bien même, le médecin voulait qu'elle reste ici et se repose, pour être certain.
Installée dans une chambre vide, Hanabi avait très envie de dormir, mais une fois les infirmiers sortis, elle se leva pour aller à la fenêtre. La nuit était assez avancée à présent, et elle ne savait pas si Hanzo resterait un peu à l'hôpital ou non. Elle se doutait de la réponse, étant donné son statut. Membre de l'Ordre Occulte, il était certainement sur liste rouge et recherché, et ne pouvait pas s'attarder trop longtemps au même endroit, surtout dans ce genre de lieux. Et puis, elle supposait que les hôpitaux n'étaient pas sa tasse de thé.

Elle allait retourner s'allonger lorsqu'elle aperçut sa silhouette qui s'éloignait du bâtiment. Par chance, sa fenêtre donnait de ce côté. Elle l'ouvrit et s'y pencha quelque peu, sourire aux lèvres.

« Hanzo ! » l'interpella t-elle pour attraper son attention. « On se revoit bientôt, mon ange ! » Elle se fendit d'un sourire et lui envoya un baiser d'un geste de la main. « Ciao, bello ! »

S'accoudant à la fenêtre, elle le regarda partir dans la nuit avec la promesse de le revoir au plus tôt.
Hanabi resta deux jours à l'hôpital sous observation du médecin. Elle en sortit pour se rendre directement dans une monastère rejoindre Oroku et lui faire son rapport, après l'avoir tenu au courant de son état par message. Après quoi, elle retourna à sa vie dans la grande capitale nipponne.

Hanabi's Outfit:
Hanzo Sanada
Membre de l'Ordre Occulte - Classe 2
Hanzo Sanada
Messages : 108
Puissance Occulte : 2835
Date d'inscription : 06/04/2024

Compétences
Hors-Exorcisme: Tir - 500
Sort inné: Who's Jack - 1000
Sorts Occultes: 550
Hanzo Sanada
Jeu 15 Aoû 2024 - 21:22
Si la jeune femme n'a pas peur, elle n'est pas sereine. Le regard perçant de l'invocateur peut le sentir, alors qu'il la sonde, pénétrant dans la noirceur de ses pupilles pour y déceler ses réactions et ses sentiments intérieurs. Hanzo est un acteur au sein de l'ordre occulte, rien que pour son leadership. Mais comme lorsqu'Hanabi prend toute la scène, il sait se faire spectateur, bien plus en retrait. Switcher entre ces deux rôles a toujours été pour lui d'une simplicité enfantine. Et en tant que spectateur, il analyse le film et les personnages qu'il a sous ses yeux décrivant leurs moindres faits et gestes, ce que ça peut signifier, détaillant et interprétant ainsi toutes les intentions des acteurs. On dit souvent que les photographes sont des introvertis qui capturent dans leur caméras la beauté du monde, pour avoir l'impression d'en faire parti, eux qui n'ont pas l'impression d'être à leur place, photographier est leur manière d'exister. La théorie aurait pu s'appliquer à Hanzo Sanada, il a simplement troqué son appareil photo contre la lunette de son fusil sniper, et plutôt que de garder en mémoire une fraction du monde, il en supprime un bout de ce qui en fait parti. C'est différent, avec Hanabi. Le rayon de soleil semble si lumineux qu'il en imprime son image directement grâce à ses yeux, le cliché restant ainsi sans doute indéfiniment dans sa mémoire.

Mais sa réplique le fit sourire. Téméraire et courageuse. Il ne doutait pas qu'elle disposait de ces qualités avant, il ne doute toujours pas maintenant et ses paroles le confirment. Plus d'un aurait refusé de grimper sur le diable. Ce n'est pas l'un des mignons dragons d'Ibara où on à l'impression qu'on peut les chouchouter comme des animaux de compagnie, il s'agit d'une créature des enfers imaginé dans sa pire forme, comme un fléau ici. Mais ce n'est probablement pas un fléau, c'est un Shikigami, et peut-être cela le rend t-il plus impressionnant encore.

Hanzo a l'impression qu'elle est légère, dans ses bras. Pourtant, elle a bien assez de force pour retourner un meuble contenant une horloge et pour se tenir tout simplement a ses côtés afin d'éliminer deux exorcistes accomplis. Shota a réussi à se faire en un contre deux un invocateur et son invocation. Shingo a été affronté à son prime, avec toutes les cartes en main pour qu'il puisse lui même un contre deux des exorcistes accomplis. Pourtant, ensemble, ils ont été en mesure de déglinguer ces deux monstres. Alors ouais, qu'elle semble être une extension de lui même sans qu'il se soucie du tout de savoir s'il peut tenir longtemps jusqu'à la civilisation l'étonne quelque peu, mais il passe bien vite outre, regardant ce qu'Hanabi lui montre ... Et s'y perdant.

Ouais, le ciel est dégagé, lui permettant d'admirer à quel point la nuit mélange noir et blanc, les étoiles scintillantes absorbant toute son attention. On n'a pas un soleil comme ça, a Tokyo et Kyoto. Les grandes villes sont polluées, aussi bien au sol qu'au ciel. La stratosphère aussi aurait bien besoin d'un masque, putain. Quand on voit la différence du paysage entre les villages des montagnes et des villes encombrées, c'est à se demander si dans cent ans y'aura pas un énorme nuage de fumée entourant la capitale, sans que ça ai quelque chose à voir avec un putain de sort inné. Finalement, a force de se battre contre les fléaux, les exorcistes ou des gangs sur liste noire dont certaines têtes sont sujettes à un contrat, peut être que le downfall du pays viendra de toute cette contamination. Mais loin de n'être attiré que par la lumière, il pose également son regard dans l'eau sombre. Ouais, les ténèbres ont quelque chose d'attirant, c'est vrai. Mais lui, il ne suit pas un chemin obscur parce que ça l'attire. Il aimerait autant profiter de la vie, se reposer au soleil, s'émanciper de sa mysophobie, de l'ordre occulte, de Jack et de toutes ces conneries qui lui rongent le cerveau. Les ténèbres d'en bas ne sont accueillantes parce que pour lui, elles signifient la fin.

Le trajet dure un moment, en effet, tant et si bien qu'à peine posé le démon disparaît aussitôt tant son invocateur n'a plus une once d'énergie occulte pour le maintenir. Direction l'hôpital, où il rentre pour accompagner et y déposer Hanabi. A l'accueil, il choppe rapidement un masque chirurgical en soutenant Hanabi, et la laisse au bon soin des infirmiers ... Avant de se faire prendre, à son grand désarroi, en charge à son tour. Il a beau argumenter avec les infirmiers, s'énerver quelque peu sur le fait qu'il peut se démerder complètement, il n'a pas le droit à la parole et se fait embarquer, rien que pour regarder sa jambe. On le soigne, et on ne manque pas de remarquer à quel point il est chiant, a faire le maître de chantier à ceux qui s'occupent de lui. Se considérant un peu comme leur supérieur, il leur demande tous les détails sur la stérilisation des ustensiles, sur la propreté des lieux et l'entretien ... Et ne passe d'ailleurs pas vraiment la nuit là bas. Il a envie de rejoindre Hanabi, mais il ne sait pas où ils l'ont amenés, et il ne peut pas demander sans se faire repérer et ramené dans sa chambre. Mais elle lui a promis, nan ? Qu'elle va le rappeler. Alors une fois de plus, il lui fait confiance, après tout, c'est elle l'actrice principale, dans son histoire.

Il prends les escaliers de secours, pour éviter de repasser dans les couloirs, et à l'accueil, et de croiser un membre du personnel qui l'a déjà repéré. Dans la cour de l'hôpital, une voix féminine qu'il connaît bien l'interpela, et c'est le sourire au lèvres qu'il se retourna. pour voir le geste de son élue et ses dernière paroles avant, il l'espère, peu de jours. Nan. Juste peu de temps. Après tout, elle a son numéro. Il se retourne, et part vers la sortie en levant la main.

Avec un sourire qui ne se fane pas avant un moment, pour une fois.
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
Sauter vers: