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Hanabi Sato
Indépendant
Hanabi Sato
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Hanabi Sato
Jeu 16 Mai 2024 - 12:13
Le ronronnement des patins sur le goudron résonnait à ses oreilles en cette fin d’après-midi. Le soleil ne déclinait pas encore, mais on pressentait bientôt la fin du jour. Hanabi roulait tranquillement en direction du village que le gars l’ayant pris en stop lui avait indiqué. Sur la route, ils avaient croisé une pancarte indiquant un éboulement. Le conducteur n’avait pas voulu aller plus loin et comptait faire demi-tour, décision pas du tout à son goût. L’archère l’avait salué gaiement alors que l’engin repartait et la laissait dans le silence du chant de la faune environnante.
Elle avait enfilé ses patins, et n’avait pas bien perdu plus de temps, armé de son sac à dos énorme et de son arc bien emballé qui y était accroché. Écouteurs dans les oreilles, elle profitait du paysage en serpentant sur la route en bord de falaise rocheuse.
Cette région était magnifique, et elle se souvenait de ses escapades au monastère en compagnie de Daisuke. Quel plaisir de revenir par ici et de pouvoir prendre le temps de vivre. Bien sûr, son agenda allait être tout chambouler et elle devra gérer tout ça une fois rentrée à Tokyo par manque de réseau ici mais c’était un mal pour un bien. Grand soleil, en pleine nature, la vallée, la falaise, la végétation plane et si caractéristique d’un sol volcanique. Que demander de plus, vraiment ?

Une bonne heure et demie plus tard, elle arriva finalement au village indiqué, dernière étape possible pour avancer puisque la voie était coupée par l’éboulement. Un tout petit patelin qui ne payait pas de mine mais avec beaucoup de charme, coincé entre deux vallons avec une vue imprenable sur les grands volcans inactifs de la région. Un peu en altitude, elle avait sorti sa veste sur le chemin pour l’enfiler tant les températures étaient plus basses que dans le reste du japon et pour une majeure partie de l’année. La nuit tombait enfin, et le ciel avait revêtu ses couleurs ocres et rosées.
Par chance ici, et parce que ça devait être un ancien lieu de tourisme privilégié, il y avait une auberge et Hanabi y rentra, bien heureuse de pouvoir se protéger du froid et poser son gros sac. Ses patins autour du cou, elle salua poliment et prit une chambre pour la nuit, déjà, avant de se renseigner un peu auprès du tenant de l’établissement de l’histoire de ce petit village de montagne, et deux trois autres choses pratiques. Elle apprit donc qu’elle pourrait manger ici -et ça c’était une excellente nouvelle-, qu’effectivement le village avait été un lieu touristique actif mais que la construction d’une voie plus importante avait eu raison de cette activité ce qui faisait qu’il y avait rarement du monde qui venait par ici. L’aubergiste lui indiqua aussi que l’éboulement avait eu lieu depuis une semaine déjà, et que les travaux pour dégager la route arrivaient à terme, sûrement pour le surlendemain. Une chance, encore, décidément ! Hanabi regrettait très très rarement ses décisions comme elle voyait le bon côté des choses partout, mais elle était ravie d’apprendre qu’elle ne devrait pas faire demi-tour. Elle aura juste à patienter : une excellente raison pour explorer les environs.

Hanabi s’installa dans la chambre louée, et prit une longue douche avant de redescendre pour prendre son repas. Après tout ça, elle était affamée. Forte de sa capacité à trouver des sujets de conversation et à s’intéresser aux autres, elle passa son dîner à créer du lien avec le vieil homme tenant l’auberge. Son épouse était décédée deux ans plus tôt et il se cramponnait à son établissement qu’ils avaient fondé ensemble. Leurs enfants venaient peu le voir, puisque le village était un peu inaccessible, du moins trouvait-il toujours des excuses pour ne pas avoir à dire la vérité sur ce qu’il en était vraiment. Hanabi l’écouta conter de nombreuses anecdotes et partagea avec lui un verre de sake. Ou plus. Au final, elle partit se coucher assez tard, et comme elle ne marchait plus très droit, elle en oublia de tirer les rideaux.
Le jour la tira donc du lit assez tôt, et après s’être débarbouillée le visage d’un peu d’eau fraîche et mit de l’ordre dans ses cheveux blonds qu’elle laissa complètement libres, elle descendit pour prendre son premier repas de la journée et surtout un bon café, un thé, ou quoi que ce soit qui puisse la réveiller.

Un salut poli et un sourire doux auprès de l’aubergiste, elle s’installa à une petite table libre près d’une fenêtre. Son regard plein d’étoiles parcourut quelque peu la petite salle de restauration, jusqu’à tomber sur une autre personne. Deux hommes tellement discrets qu’elle ne les avait pas du tout remarqués avant de les voir. Hanabi leur offrit un sourire avant que l’aubergiste ne lui apporte son petit-déjeuner encore chaud : un peu de riz, de l’omelette et du poisson, avec un thé encore fumant. Par-fait.
Jusqu’à ce que, d’un geste maladroit, il renverse sa tasse sur la table, obligeant Hanabi à se lever en vitesse pour éviter le liquide brûlant.

« Oh, pardon, je m’excuse, quel maladroit… excusez-moi mademoiselle, excusez-moi » « C’est pas grave, je vais vous aider à nettoyer ! »

Après un nettoyage rapide, elle s’installa de nouveau à sa table, prit ses baguettes et commença à manger. Première bouchée de riz gluant : petite danse de la joie. Manger c’était quand même une des meilleures choses à faire dans la vie. Hanabi croisa ses jambes, tamponnant quelque peu la table avec son genou, où elle sentit quelque chose s’accrocher. Elle attrapa un post-it qui s’était collé à sa jupe. Tiens ? Il était écrit : « Ne mange pas le poisson !!! ». Vraiment étrange. Hanabi fixa le papier un instant et regarda son assiette de poisson cuit. Mais il avait quand même l’air succulent. Gros dilemme. Suivre le conseil de cette personne inconnue ou en faire fi ? Et pourquoi le post-it était collé sous sa table ? Et comment cette personne savait qu’elle aurait du poisson au petit-déjeuner ? Dans le doute, Hanabi ne toucha pas à son poisson.
En sirotant son thé, son regard glissa de nouveau sur les deux hommes attablés plus loin. Qui la regardaient aussi. Un léger sourire, et… Wait, what ? Elle avait une tâche sur le visage, un épis ? Un pli dans sa jupe ? Pourquoi ils la fixaient comme ça ? Une drôle de sensation de déjà-vu plana sur elle. Intriguée, Hanabi se leva avec sa tasse et s’approcha.

« Bonjour ! On se connaît ? J’ai l’impression de vous avoir déjà vus quelque part. »

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Hanzo Sanada
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Hanzo Sanada
Jeu 16 Mai 2024 - 19:40
Un fléau, un carnage, du sang.
Un combat, de la sueur, une stratégie.
Une solution, un paiement, la vie reprend son cours.

C'est toujours la même histoire qui recommence, et c'est souvent comme ça qu'elles débutent, ou qu'elles se finissent, qu'importe le point de vue. Et une fois le récit conclut, on en débute un autre : ça ne se finit jamais. Finalement, qu'importe pourquoi il se retrouvait dans cette région de l'Hokkaido : que ce soit pour le compte de l'exorciste ou de l'ordre occulte, finalement, les missions se ressemblaient toutes. Au moins, dans l'ordre occulte, ils se bougeaient un tant soit peu pour essayer une méthode qui marcherait contre les fléaux, alors même si ce qu'ils envisageaient était la dernière méthode qu'il voudrait essayer, il l'essaierait si ça résolvait toute cette merde. Alors, pour leur compte, il retourne au taff, mais pas sans négocier sa paye.

C'est pour ça qu'il n'avait pas beaucoup été présent, finalement, ces derniers temps, au quartier général de l'ordre occulte. Il avait  enchaîné les missions comme pas possible, un peu comme quand on accumule énormément de travail pour obtenir des vacances plus longue. Sauf que lui, ce qu'il voulait, c'était plus d'argent pour vivre mieux au jour le jour. Et il n'avait d'ailleurs pas rencontré beaucoup de collègues ces derniers temps. Il aimait bien faire ses missions seuls. Enfin, seul, on se comprend. Jack lui tenait tantôt une compagnie agréable et bienvenue, tantôt une compagnie usante et irritante. Enfin de compte, ça dépend souvent de l'apparition qui s'invoque. Enfin, qu'il invoque de manière involontaire, selon les docs. Pour lui, ce que pensent les docs sont une chose. Ce qu'il pense en est une autre. Il s'arrêta à la porte du village, et respira un grand coup toute l'odeur des herbes aromatiques coincées dans son masque de peste. Pas de pollution, pas de problème. Même loin de Tokyo et des autres grandes villes, Hanzo gardait tout de même à l'esprit que l'air n'était pas des plus sains. La corruption s'insinue partout, même là où l'on se croit protégé. Les rares fois où il retirait son masque, lorsque c'était nécessaire, il n'était jamais très serein. Les herbes étaient devenus comme une drogue et à chaque fois qu'il se retrouvait à leur contact, son coeur arrêtait de battre la chamade et il était soudain ... Rassuré. Réajustant son manteau à fourrure, il s'avança dans la bourgade.

Il le savait bien, la route avait été bloquée par un éboulement, ce qui ne lui laissait d'autre choix que d'entrer dans une auberge. Pas de lits luxueux et d'hôtels cinq étoiles ici : il devrait se contenter d'un tavernier qui, il l'espérait, tenait l'endroit où il accueillait ses clients ... Aussi proprement que possible. Oh, pas qu'Hanzo allait souvent dans des restaurants renommés, mais à chaque fois qu'il s'autorisait des plaisirs, c'était pour manger, alors quand il y allait, c'était pour y être pleinement satisfait. Sinon, autant qu'il se fasse à bouffer lui même. Il trouva l'auberge, mangea rapidement sa soupe et se coucha tôt. Il n'y avait rien de spécial à dire ce soir là, et il ne rencontra personne parce qu'il ne souhaitait voir personne. Hanzo est un solitaire. Il a Jack, et que sa compagnie soit plaisante ou trop chiante, elle lui suffisait. Quoi que ce soir, Jack est une sage femme une sage femme qui n'arrête pas de lui donner des conseils, le rappeler à l'ordre, le taquiner gentiment. Hanzo a envie de lui dire que c'est pas sa mère, qu'elle l'emmerde et il est à deux doigts de s'éclater le crâne contre un mur. Mais après un combat contre un fléau, Hanzo est las de tout ça, en fait, et il ne pense qu'à se reposer. Alors il fait fi de la voix et va se coucher.

Même si Hanzo à souvent du mal à dormir. Après tout, il cohabite avec l'éventreur, le gars qui a tué quelques meufs et à échappé à l'histoire pour rejoindre le mythe parce qu'on ne l'a jamais trouvé. Et si Jack lui plantait un coup de couteau dans le dos, la nuit ? Rien que de le penser et d'être aux aguets, c'est mauvais signe. Et puis a force, il avait fait confiance à Jack : sa mort signifierait la sienne, également. Et même s'il y avait beaucoup songé, elle ne venait jamais, alors il avait appris à ne plus y penser. Et si un Jack suicidaire essayait ? Non. Jack était un connard de meurtrier. Il serait bien trop lâche de se tuer s'il pouvait tuer d'autres gens encore et encore. Alors Hanzo avait fait confiance au goût du sang de Jack. Mais le sommeil ne venait pas toujours pour autant.


"Putain, on en est encore là ?"

Hanzo ouvre difficilement les yeux. Il a mal dormi, du coup. De la lumière passe par les interstices des volets, personne dans la pièce. Putain, on lui reparle dans sa tête. C'est même un putain de réveil. On veut pas lui foutre la paix, et visiblement, ce Jack va lui casser les couilles toute la journée, vu l'amabilité dont il semble faire preuve. Il a même pas reconnu la voix, comme il est un peu dans le brouillard. Il se lève, ouvre les volets. Il se douche, avec les moyens du bord. Et comme les moyens ont l'air minimes, ça dure plus longtemps, et il se lave plusieurs fois. L'eau en devient presque froide sans que ça lui demande son avis. Il grogne intérieurement, s'habille comme à son habitude, veste, cravate, blouson, gants. Et le masque. Le meilleur pour la fin. Il sort et s'apprête à descendre pour prendre son petit déjeuner, mais le long du couloir, une voix se fait entendre, derrière lui cette fois.

"J'en ai plein le cul ! Bon va falloir que tu m'écoutes, tu va être scotché ! T'inquiète pas pour la forme physique, t'façon on est seul ici, fin y'a quasiment personne"

Il retourne lentement la tête, puis regarde de nouveaux devant lui. Putain. C'est le flic. Il va lui casser les burnes toute la journée. Il déteste cette forme, mais il faut dire qu'elle est efficace, quand il s'agit de baston. Mais il doit pas se bastonner, aujourd'hui. Alors supporter son caractère et tous ses mauvais côtés - et il faut dire qu'il n'a QUE des mauvais côtés - il n'est pas prêt. Deux secondes après la révélation du Jack de la journée, il frotta ses yeux à l'aide du pouce et de l'index. Il n'était clairement pas prêt à l'affronter, la journée. Et pourtant, il ne dit rien. Il laisse couler.  

Ils arrivent en bas, et d'un hochement de tête, il salut l'aubergiste. Le policier fait de même. Marrant. L'aubergiste peut pas le voir. Jack a dû oublier.

Il s'assoit à une table, enlève son masque. Il le faut bien, pour manger. Mais du coup, il reste tendu. Enlever son masque, enlever ses gants, c'est comme s'il se mettait à nu. Il n'aime pas trop ça, Hanzo. L'aubergiste est vif, et rapide, et lui envoie assez rapidement le petit déjeuner : omelette, poisson, riz, thé. Hanzo apprécie beaucoup. Le professionnalisme de l'aubergiste, pas vraiment ce qu'il a face à lui. Quoi que. En fin de compte, ça n'a pas l'air bien mauvais. Une jeune femme arrive finalement. Un rayon de soleil. Très féminine. Hanzo aime bien son outfit. Elle a l'air libre. Plus que tout le monde. Il peut le deviner rien qu'à la dégaine. Il lui décrocherait presque un sourire, quand elle lui en envoie un, inconsciemment. Peut-être que c'est son mal de crâne, qui l'empêche d'en offrir un aussi spontané que le sien.

Il regarde Jack. Le flic l'a bien vu, et n'a rien répliqué. Il n'a rien dit. Hanzo croit halluciner. Ce vieux con est un sale misogyne de merde qui n'en perd pas une dès qu'il peut pointer du doigt le comportement des femmes, quand bien même elles ne font rien de spécial. Il ne dit rien sur celle-ci. Peut-être qu'il va se tenir tranquille.


"Regarde moi ce gland. Regarde comment il va se casser la gueule cet abruti. De toute façon ça se voit qu'il sait pas tenir un pied devant l'autre."

Et puis, le type renverse le thé, et il en fout partout. Mains pliées, presque devant son nez, Jack les abaisse sur la table et se tourne vers Hanzo avec un petit rire arrogant. Hanzo, s'il n'est pas aussi amusé que Jack, juge sévèrement l'aubergiste. Si c'était tombé sur lui, il aurait vu rouge. Très rouge. Et il lui aurait filé une bonne correction, qu'il y ai d'autres gens ou pas. Imaginer le liquide chaud couler sur sa veste et son pantalon ... Il en était déjà tout irrité. Pour se calmer, il tend sa fourchette vers son poisson.

"T'es pas très causant ce matin, moi je voulais te donner des bonnes infos, bon ça peut attendre, mais plus on a de preuves tôt, plus on peut se mettre au boulot ... Parce que ouais mon pote, y'a du boulot qui nous attends. Dis, il est pas frais ce poisson bordel ça se voit d'ici, qu'est-ce que tu branles, c'est pas toi monsieur propre ? Lâche ça putain de merde tu va littéralement te noyer dans ta merde si t'y touche."

Hanzo fait à peine attention aux délires de son interlocuteur, mais bizarrement, une fois que ça parle de bouffe et d'hygiène, il devient tout ouïe. Il se met à analyser le poisson, sous toutes ses coutures, le retourne, le déplace, et ... N'y trouve absolument rien d'anormal. Il le sent, alors. Il sent une légère odeur, peut-être de renfermé, mais peut-être que son esprit lui joue des tours. Il serait tenter de le manger. Il a faim. Mais le doute s'est insinué en lui, maintenant, et c'est trop tard. Il le met de côté, et s'attaque à la suite. C'est bon pour ce que c'est. Il s'essuie à de nombreuses reprises, et le flic commence à lui parler. Il le coupe instantanément. Il sent qu'il n'aura pas d'autres moments dans la journée, alors il lui dit le plus poliment du monde.

"Fous moi la paix quand je bouffe."

La messe est dite, et au moins le temps d'un instant, le mercenaire à le silence qu'il désire.


"N'empêche que sa putain de jambe à l'air ..."

Oh mais bordel, forcément, ça faisait longtemps. Hanzo glisse le regard aussi vers la jambe, machinalement, même si ce n'est pas ce qu'il voudrait. Et là, malheur, elle s'avance vers eux. Ce connard l'a foutu dans la merde. Il veut le faire disparaître pour de bon. Pourquoi la rumeur la plus persistante sur Jack l'éventreur est le fait qu'il soit un putain de flic avec le caractère qui va avec ! Elle lui parle, soudain. Elle le vouvoie. Non. Ses yeux passent de l'un à l'autre. Putain. Une exorciste. Il la connaît pas de l'ordre. Sauf si elle est nouvelle. Et elle est trop solaire pour être du culte. Il la connaît pas assez pour savoir à quel point. Ils s'étaient déjà vu quelque part ? Hanzo n'eut pas vraiment le temps de farfouiller dans sa mémoire.

"Ma petite dame, si je vous dis que ça fais quelques jours qu'on se côtoie, vous me croiriez pas. Alors je vais simplement vous dire que des comme moi on en croise pas souvent, si tu vois ce que je veux dire, mais que si tu veux apprendre à me connaître, je suis to..."

Hanzo paniqua. Beaucoup, et ce n'est pas la même voix blasée et saoulée que d'habitude qui intervint finalement, mais une bien plus saccadée.

"I...Il a pas fini de dessaouler de la veille. Excusez le, il peut se montrer très ... Impoli, quand ça lui arrive."

Jack haussa les sourcils, visiblement mécontent qu'on parle en son nom. Ivre, il ne l'était pas. Meurtrier violent et arrogant, il l'était assurément. Le comportement ne venait pas du taux d'alcoolémie, simplement de son idiotie permanente, mais ça, Hanzo devait bien se le garder. Heureusement qu'il n'avait pas son uniforme  et qu'il était en civil, vêtu de noir de la tête au pied, le temps clément lui permettant de porter un t-shirt peut-être trop court pour lui qui faisait ressortir ses muscles.

"Oublie pas que j'suis un gardien de l'ordre, parle moi sur un meilleur ton. C'est pas parce que je suis en civil qu'on peut faire la morale." "Enfin bref, je ne pense pas qu'on se soit croisés, sinon je m'en serais souvenu, je pense. Vous semblez ... Rayonnante." conclut-il finalement avec toute l'amabilité dont il pouvait faire preuve, tandis que Jack se retourna vers son assiette en grommelant ... Sauf qu'il n'en avait pas, ce qui le poussa à grommeler plus fort.


Jack:
Hanabi Sato
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Hanabi Sato
Ven 17 Mai 2024 - 0:06
Hanabi ne se départit pas de son sourire, tout au contraire s'agrandit-il lorsque le premier, plus grand et robuste, et tout fait d'énergie occulte (est-ce que c'était vraiment un humain ?), lui répondit en prenant les devants. Et quels devants. Si elle aurait certainement pu s'offusquer en tant que femme en 2023 d'être abordée de cette façon, elle trouvait la situation très drôle. Hanabi trouvait fascinant ce genre d'individus à l'égo fragile qui ne jurait que par leur virilité ou leur féminité. Mais Hanabi était aussi ce qu'elle était : sincèrement intéressée et ouverte aux autres.
En plus de ça, ce qu'il lui disait était pour le moins étrange, outre le fait qu'il avait l'air vachement lourd comme type pour toute autre personne ne s'appelant pas Hanabi Sato. Comment ça, quelques jours ? C'était cette impression de déjà-vu, aussi, elle n'était pas normale. Un déjà-vu, ça ne durait jamais sauf que là... La sensation persistait, comme si son corps avait acquis des automatismes de lui-même et en un seul instant. Vraiment bizarre.
Elle était pourtant certaine de n'avoir jamais vu aucun des deux hommes dans sa vie.

Parce qu'ils étaient bien deux, et s'il semblait plus discret, il intervint aussitôt pour tenter d'arrêter son "ami" humain ou pas. Elle laissait ce mystère à plus tard. Hanabi riva ses opales dorées sur le visage du second alors, détaillant rapidement ses traits alors que son propre sourire restait suspendu sur ses lèvres. Le regard brillant, elle lâcha un léger rire amusé à l'excuse qu'il donna au grand, mais elle en haussa quand même un sourcil tant ça ne tenait pas vraiment debout. Il n'avait vraiment pas l'air en gueule de bois. Non, ça c'était une excuse bidon, et même un enfant aurait fait mieux.

Pas le temps de répondre, décidément il s'en passait des choses intéressantes à cette table. Un vrai feuilleton, tant les interactions entre les deux étaient drôles. Hanabi réagissait à tout ce qu'ils se disaient, tantôt regardant l'un dans une expression d'agréable surprise, tantôt regardant l'autre avec une mine des plus amusées. Tout s'arrêta sur le compliment du rouquin, et il n'y avait pas mieux pour démarrer une journée qu'un compliment d'un parfait inconnu. Hanabi s'éclaira davantage mais avec autant de douceur que de lumière.

« Merci » glissa t-elle, en attrapant une chaise à une table juste à côté pour la soulever d'un bras habile et la poser près d'elle. « Vous avez aussi plutôt bonne mine. » complimenta t-elle à son tour tout en s'asseyant à sa nouvelle place.

Les jambes se croisèrent et elle reposa ses coudes sur la table, pour se pencher vers les deux hommes en signe fort d'intéressement. Ses boucles d'oreille tintèrent un peu lorsqu'elle tourna la tête vers le policier -si elle avait bien tout suivi-, son sourire toujours présent.

« Et donc, vous êtes tous les deux ici en congés, puisque vous avez laissé l'uniforme au placard si j'ai bien compris ? » Les deux billes brillantes se plissèrent quelque peu dans une mine taquine alors qu'elle s'adressait à lui. Ouais... Décidément rien d'humain, et pourtant il en avait tout l'air. « Ou alors... Vous êtes là pour une enquête top secrète, et c'est pour ça que vous êtes en civil ! » chuchota t-elle d'un air faussement mystérieux, le buste légèrement penché vers lui pour la confidence, avant de reprendre sa place contre le dossier de sa chaise dans un léger rire.

Ses doigts pianotèrent quelque peu sur sa tasse de thé, qu'elle avait posé devant elle. Si elle aurait pu continuer dans cette voie, il y avait trop de choses qui étaient étranges et elle se devait d'insister. Son regard fit un aller-retour du policier au rouquin, elle s'adressa pourtant toujours au premier puisque c'était lui qui l'avait mis sur cette piste.

« Mais j'ai vraiment une impression de déjà-vu. Et pour sûr que je me souviendrais d'un gars comme vous si je vous croisais, non ? » Hanabi plissa les yeux, suspicieuse. « A moins que j'ai trop bu moi aussi hier soir et que j'ai tout oublié de notre rencontre. Ce serait vraiment fâcheux. »

Elle n'y croyait pas du tout. Elle avait certes bu avec le vieux, mais pas assez pour un black out total du genre. Elle était encore pleinement consciente de tout lorsqu'elle s'était couchée la veille. Non, ça devait être autre chose. A moins qu'on l'ait drogué ? Noooon, ça aussi c'était trop gros. Et puis, elle n'était pas parano la petite Hanabi.
Elle se tourna finalement vers le deuxième, bien humain celui-ci.

« Mais vous aussi, j'ai l'impression de vous avoir déjà-vu. Désolée d'insister mais vous n'avez pas la même sensation ? » Si elle darda ses prunelles d'or sur son visage, elle finit par balayer le sujet d'une main « Enfin bref » et pointa d'un geste délicat des doigts ce qui trônait à son cou. « J'adore la couleur. C'est du coton satiné ou de la soie ? »

Nouveau sourire dévoilant ses canines quelque peu pointues.
Rencontrer des nouvelles personnes, c'était trop cool.
Même si une sur les deux, n'était pas vraiment une personne.
Hanzo Sanada
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Hanzo Sanada
Ven 17 Mai 2024 - 1:21
Hanzo hocha la tête avec un début de sourire lorsqu'elle lui retourna le compliment. Juste avant de comprendre ce qu'elle faisait. Il n'avait pas envie de taper un brin de causette avec elle. Il n'avait pas spécialement envie de parler à qui que ce soit, d'ailleurs, il voulait juste se barrer d'ici et se tailler pour sa prochaine mission. Mais forcément, malgré un petit air naïf, elle était loin d'être bête. Elle voyait Jack, avait fait le rapprochement, et devait se douter qu'il n'était pas réellement humain, donc elle voulait essayer d'en savoir plus. La journée n'avait pas tellement commencé qu'il n'en pouvait plus. Il porta le thé à ses lèvres, en l'écoutant parler.

"On est que de passage. On doit ..."

"Et quelle mission secrète, ma petite ! Y'a un truc qui cloche, dans ce village, et je dois découvrir quoi. Mon ami, lui, il me suit partout. C'mon bon vieux pote. Toi aussi, tu pourrais avoir ton rôle à jouer."

Les yeux d'Hanzo passèrent de Jack, à Hanabi, à Jack, tout en buvant son thé. Ce type était d'une lourdeur. Ce con allait finir par la faire fuir. Tant mieux, ça faisait son affaire. Hanzo était très loin d'être sociable. Il ne voulait pas rester ici plus que de mesure. Si comme le disait Jack, le poisson était si dégueulasse, il avait aucune envie de passer une nuit de plus dans cette auberge. S'il y avait eu un éboulement, il trouverait un moyen de passer quand même. Mais la bonne humeur de la jeune exorciste semblait intarissable. Elle ne se lassait pas ses explications fournies et de leur compagnie en général. Hanzo commençait à se dire que quelque chose clochait. Si c'était juste pour Jack qu'elle se doutait de quelque chose, elle aurait aisément pu switcher de comportement et les attaquer pour essayer de comprendre le pourquoi du comment. Mais non, elle gardait un intérêt à leur parler. Comment elle pouvait garder un intérêt avec le gros lourdaud en face d'elle ? C'était à n'y rien comprendre. A moins qu'elle essayait de rentrer dans son jeu ? Il essaya mentalement de donner des indications à Jack, orientés sur le fait qu'il devait fermer sa gueule. Mais ce dernier le regarda avec un air narquois. Ce gros naze se faisait avoir, et ils allaient tous les deux être dans la merde à cause de ses conneries. Il l'écouta poser ses questions, à Jack, puis à lui, enfin. Et non. Hanzo n'avait aucun souvenir de l'avoir déjà vu, ou non. Il avait beau y réfléchir, il songeait au fait que s'il avait déjà rencontré cette femme atypique auparavant, il s'en serait définitivement souvenu.

"Je pense que je me serais souvenu de vous. Mes excuses si ce n'est pas le cas. Mais je dois avouer que je suis pressé, on doit partir ailleurs et ..."

"Bon, écoutez moi bien. On pourra pas passer l'éboulis. C'est plein de collègue là bas, et ils empêchent quiconque de passer. Du coup on va passer la journée à attendre que ça passe. On va passer notre temps ensemble, la soirée ensemble, et puis on va tous se recoucher bien content. Et puis demain, on va revivre toute cette journée, mais devinez quoi, j'suis le seul à pouvoir m'en souvenir. Et c'est vachement surprenant que tu aie des sensation de déjà vu parce que personne d'autres en a, surtout pas Hanzo, ce qui me fait douter de l'état de sa caboche."

Si le moment aurait été propice pour le regarder avec de grands yeux ronds, Hanzo se contenta de plisser les yeux. Il n'avait pas eu envie de l'écouter ce matin, pas plus qu'il n'avait envie de l'écouter maintenant. Il se retourna. L'aubergiste ne prêtait pas attention aux élucubrations de Jack, bien trop occupé à vaquer à ses occupations un peu plus loin derrière le comptoir. Ah, mais de toute façon, il ne pouvait pas le voir, non ? Pourquoi il a eu ce réflexe corporel en sachant pertinemment que Jack était invisible aux yeux de tous. L'exorciste. Il était perturbé à cause d'elle. Il lâcha un soupir blasé. Son imagination était débordante, pour garder l'attention d'une femme crédule. Après tout, c'était pas tous les jours qu'il pouvait en voir une qui pouvait l'écouter et lui répondre, forcément. Pourquoi il ne se souviendrait de rien ? Un sort ? Il y avait quand même d'autres moyens de draguer que d'inventer une histoire a dormir debout. Il termina son thé d'un cul sec et se leva pour sortir de l'auberge, en remettant son masque de peste.

"C'est quoi, ton nom ? Et ouais, c'est de la soie. J'vais a l'éboulis."


Histoire de voir si la tête de gland à raison, aurait-il pu continuer, mais manquer de respect à Jack ainsi ce serait relancer le flic sur un monologue interminable sur le fait qu'on l'écoute jamais alors qu'il est très intelligent. A la place, ce dernier soupira, maugréa sur le fait que c'était toujours la même chose et qu'il aurait dû se taire pour enquêter tout seul. En réalité, Hanzo ne voyait pas ce gars s'enfoncer dans un mensonge qui était facilement vérifiable. De plus, il devait se tenir à bonne distance de la police. Il ne voulait pas s'y confronter, parce qu'il ne voulait pas être fouillé. Autant parce qu'il flippait de la fouille en elle même que parce qu'il avait des trucs à cacher, littéralement. Mais envoyer Jack, ça signifiait que ce dernier pourrait déclarer ce qu'il voulait qu'Hanzo serait obligé de le croire sur parole. Peut-être que la jeune femme pourrait lui servir de témoin. Et si elle était une exorciste, elle pourrait certainement l'aider à se défaire du problème et démêler la situation. Il espérait sincèrement que Jack mentait. Parce que sinon, ça voulait dire qu'il allait devoir s'occuper d'une affaire dans laquelle il ne serait pas payé, mais seulement parce qu'il avait une poisse du tonnerre.

"Si j'peux me permettre, tu faisais quoi, ici ? T'as pas vraiment l'air du coin."

La situation n'était pas pesante au point qu'il voulait rompre le silence, surtout pas Hanzo. Néanmoins, il était curieux. Si Jack disait vrai, il était bloqué avec une jeune exorciste dans le sort vraisemblablement d'un fléau ou maître des fléaux. Dans quel but ? Quitte à rentrer dans le jeu de Jack, qui était d'ailleurs plus silencieux qu'au départ, autant essayer de démêler le vrai du faux ...
Hanabi Sato
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Hanabi Sato
Ven 17 Mai 2024 - 13:25
Un truc qui clochait, dans le village, un secret à découvrir, une enquête à mener. Une nouvelle aventure.

Hanabi détourna totalement son attention du manieur d'énergie occulte pour la diriger toute entière vers le policier en civil. Un large sourire étirait ses traits, à la fois d'excitation et d'impatience. Tout ça, ça commençait à devenir vraiment amusant. Et il avait encore quelque chose à creuser, elle en était certaine, elle le sentait ce doux fumet de l'aventure qui l'appelait, qui la menait par le bout du nez. Si elle avait croisé le chemin de ces deux hommes -personnes- il y avait forcément une raison derrière. Les liens karmiques avaient de ça qu'ils étaient puissants mais ne délivraient jamais entièrement leurs secrets. Hanabi faisait confiance au destin et elle était persuadée que rien n'arrivait jamais par hasard.

« Oooh... » ronronna t-elle à l'attention du flic, penchant quelque peu son épaule vers lui dans un regard malicieux. « J'adore les mystères. »

Et tout ce qui les entourait, que ce soit cette personne bien humaine, ou celui-ci pas du tout humain, c'était trèèèèès mystérieux. Mais elle comptait bien mettre à jour tout ça, creuser, creuser, creuser. La journée allait être des plus amusantes, et elle pressentait qu'elle allait les côtoyer un moment. D'autant plus que ce flic avait plutôt la langue facilement déliée et finit par couper son "bon vieux pote" qui tentait une esquive. Hanabi n'était pas aussi naïve que son jeune frère, et loin d'être idiote : elle jeta un regard espiègle au roux. Oh, elle avait vu cette tentative, et ça ne faisait qu'accentuer sa curiosité envers eux.
Si l'un désirait visiblement conserver leurs secrets, l'autre était facilement abordable et elle ne se fit pas prier pour écouter absolument tout ce que ce dernier leur partagea.

A mesure qu'il parlait d'ailleurs, elle plissait quelque peu ses petits yeux brillants et pleins d'étoiles. Comment ça, revivre la même journée ? Elle commençait doucement à comprendre qu'effectivement il y avait un truc qui clochait. Déjà, ces deux-là, elle ne les avait encore jamais vus en mission ou croisés à Kyoto ou Tokyo. Pas qu'elle se sentait menacée, mais elle percutait que c'était quand même une autre étrangeté qui se rajoutait à tout ce raffut. Et puis, le fait qu'il veuille s'esquiver aussi, c'était louche.
Hanabi tentait de rassembler les pièces du puzzle, seulement... Elle ne les avait pas encore toutes, loin de là. Elle sursauta d'un rire clair à la pique que le flic lança à son ami qui répondait visiblement au prénom de Hanzo, et rebondit dessus pour clarifier son ressenti, glissant un regard entendu au rouquin dans le genre "Je sais que tu sais".

« Disons que je suis assez sensible à ce genre de choses. » lança t-elle alors, en le fixant quelque peu. Puis de revenir vers le flic. « En tout cas, on a une enquête à mener, monsieur le policier. »

Elle le croyait. Son intuition lui disait que c'était trop gros pour ne pas être vraie. Dans l'occulte, plus c'était gros, plus c'était réel. Ou alors c'était juste qu'elle trouvait ça tellement intriguant qu'elle avait envie d'y croire très fort. Ouais, c'était peut-être ça. Au final, la conclusion était la même : elle savait ce qu'elle allait faire aujourd'hui. Les suivre.
Aussi, lorsque l'un se leva pour sortir et décida de se rendre à l'éboulis, elle fit de même et le talonna, accompagné du deuxième. Un petit sourire trônant sur son visage blond, Hanabi sautillait quelque peu gaiement pour parvenir à la hauteur du roux, dardant ses yeux de comète sur lui. Si elle nota l'accessoire, elle ne fit aucune remarque dessus pour le moment, puisque ce fut lui qui la questionna en premier.

« Moi c'est Hanabi. » lui répondit-elle en s'éclairant plus encore, dévoilant ses dents bien blanches. « Et ouais je suis pas d'ici, mais vous non plus vous avez pas l'air du coin : vous avez pas du tout l'accent d'Hokkaido. Je devais aller dans une ville voisine et je comptais m'y rendre en stop comme y'a pas de train qui s'y rend. J'ai un peu atterri là par hasard, finalement. » Le destin.

Croisant les mains derrière son dos pour marcher, le rayon de soleil darda son regard sur les deux hommes, l'un après l'autre.

« Et vous ? Qu'est-ce qui vous amène ici ? »

Donnant-donnant après tout, c'était comme ça que fonctionnait les conversations.
S'ils la tutoyaient tous les deux, elle ne s'adressait pas à l'un en particulier. L'intuition -et l'empathie- lui chuchotaient que l'un ne répondrait pas forcément à ses questions tandis que l'autre semblait être une mine d'informations, un moulin à paroles, une source sans fin. Hanabi lança un regard vers l'auberge : elle n'avait pas pris son arc ni ses patins, ni quoi que ce soit à vrai dire. Sous l'impulsion d'Hanzo, elle s'était levée et était sortie sans trop réfléchir. Mais bon, après tout, ce n'était pas comme si le village était grand.

Ils parvinrent sans trop de mal jusqu'à l'éboulement à quelques centaines de mètres de la sortie du patelin. Il y avait de nombreuses barrières et indications de faire demi-tour, de risque de chutes de pierre et autres consignes de sécurité. La route, déjà pas bien grande, était complètement coupée. Hanabi posa ses poings sur ses hanches en observant le manège des machines qui déblayaient petit à petit l'éboulis.

« Eh bah ça. »

Bon, et maintenant qu'il avait vu l'éboulement de ses yeux, qu'est-ce que ça lui avait apporté à Hanzo ? La jeune Sato posa ses yeux sur lui, puis sur le deuxième dont elle ne connaissait d'ailleurs toujours pas le nom, et elle s'empressa de lui demander en se fendant d'un nouveau sourire.

« Et toi, monsieur le policier, c'est quoi ton nom ? C'est quand même plus pratique de savoir comment s'appelle ses coéquipiers. »

Surtout qu'elle ne comptait pas vraiment les lâcher. Peut-être qu'ils faisaient partie du mystère tous les deux, de cette soi-disant boucle temporelle. En tout cas, plus elle lui parlait, et plus son discours se solidifiait. Il n'y avait pas vraiment d'incohérences. Soit c'était un auteur de génie, soit il disait juste la vérité.
Hanabi penchait pour la vérité. Une boucle temporelle, c'était bien trop cool.
Hanzo Sanada
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Hanzo Sanada
Mer 22 Mai 2024 - 15:08
Hanabi sans nom de famille, hein ? Soit elle pense maîtriser la conversation, et cache sans le cacher des informations sur son clan, soit elle n'en vient pas d'une très importante. Parce qu'elle l'a regardée, à l'auberge, avec son air entendu, qui voulait dire "je sais que c'est un gros lourd, mais je rentre dans son jeu" ou peut-être "je sais que c'est un sort, mais je vais l'utiliser pour en savoir plus" ou encore "je sais que t'es un manieur d'énergie occulte". La fille est maligne, et intelligente, en plus d'être solaire. Il n'en saura pas plus sur son nom, en tout cas, car si elle ne l'a pas présenté, il ne demandera pas plus d'informations. Dommage. Mais si Jack tient à ce qu'elle suive le petit groupe, c'est qu'il ne tardera pas à le savoir, selon la logique de son récit. C'est qu'elle est importante pour conclure la journée. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle elle ne l'attaque pas : si elle est une exorciste et qu'elle pensait qu'Hanzo serait du culte, nul doute que ça aurait bardé. A moins qu'il ne souhaite sa compagnie parce qu'il la trouve plaisante, et qu'il veut se vanter de ses talents d'enquêteur, avant de l'avoir dans son lit. C'est comme ça que doit penser ce Jack, Hanzo en est persuadé. Parce que ce Jack là, c'est un flic frustré par les femmes, qui se vengeait autrefois sur les prostituées dans un jeu sadique, ou parce qu'elles ne voulaient pas de lui gratuitement. La jeune femme rayonnante pense s'amuser avec un gros gaillard joyeux. Elle parle au plus gros connard de tous les Jack. Est-ce qu'elle s'en est rendue compte, pendant toutes les journées qu'ils avaient traversées ? Est-ce qu'elle s'en rendra compte, à la fin de celle-ci ? Plus il y pense, plus il y croit, a toute cette histoire, Hanzo. Mais pas pour le charisme ou la persuasion de Jack.

Si le doc de l'école de Tokyo était là, scientifiquement parlant, il dirait que le sort est limité sur les manieurs d'énergie occulte, ce qui explique les sensations de déjà vu d'Hanabi, ce qui peut également démontrer qu'ils n'ont pas vécus tant de journées que ça. Il dirait aussi que si Hanzo ne se souvient de rien, c'est probablement parce que toutes ces sensations ont été transférés dans son sort, qui lui, se souvient de tout pour les deux. Du point de vue d'Hanzo, ça coïncide avec ce qu'il pense : l'énergie occulte est vivante, et on en a pas percé tous les mystères, alors c'est possible que sous la forme de Jack, elle puisse ne pas être affecté par le sort qui l'empêche de se souvenir des jours précédents. Ou Jack est un fléau, et Jack n'est pas touché par le sort. Il peut y avoir pleins de possibilités à s'en donner mal au crâne.

En tout cas, alors qu'elle avait précisée adorer les mystères, Jack s'en était donné à coeur joie pour continuer de l'avoir dans la poche, lui répondant avec panache qu'elle n'allait pas être déçue du voyage si elle suivait le détective. Alors, pensant se manipuler l'un l'autre, ils se sont mit en route, derrière Hanzo, pour se rendre sur le site de l'éboulis.

Il hocha la tête à sa question.


"Hanzo. On est de passage aussi."

Un instant de silence. Jack semble avoir perdu sa langue. Alors il répond pour lui.

"Lui, c'est ..."

Hanzo ne parle pas beaucoup. C'est encore plus pesant quand il n'y a pas Jack pour faire la conversation. Au bout d'un moment, même lui se rend compte qu'il y a un problème, alors il se retourne, et il ne le voit plus. Seule Hanabi le suit, et elle ne semble pas avoir remarquée tout de suite que le type s'est fait la malle.

"Mais où il est passé encore ?"

Hanzo ne s'arrête pas, pour autant. Il sait qu'ils se retrouveront. Les Jack font ça beaucoup de fois, disparaître. Parfois, Hanzo à l'impression qu'ils prennent un peu du temps pour eux, et ici, il a l'impression que le flic est parti faire un tour du village sans en avertir ses compagnons. Le doc dirait plutôt qu'inconsciemment, Hanzo préserve son énergie occulte. Avant de tomber à court. Hanzo a du mal avec les théories du doc. Il parie qu'Hanabi l'a vu s'éclipser. Il est à deux doigt de lui demander, mais il se ravise. Il a autre chose à penser. Jack va revenir, de toute façon : il revient toujours. Alors il répond à sa question. La femme est avenante. C'est dur de laisser des blancs, mais il ne se révèle pas complètement, à répondre à ses interrogations, de toute façon.

"On doit se rendre à Kyoto. Mais comme il l'a dit, y'a un problème avec cet endroit. J'suis pas payé pour régler le problème en question, mais ça a l'air d'être un challenge pour l'autre, alors ..."

Alors peut-être va t-il le percer. Il s'est fait sien l'objectif de Jack, comme il s'est fait sien l'objectif de sa sœur. Il va à l'éboulis, mais il a l'étrange impression persistante qu'il ne pourra pas aller plus loin. Il pourra seulement l'observer. Et finalement, ils y parviennent. Seulement des barrières et plusieurs indications. Rien qui pourrait freiner Hanzo, il trouverait un moyen de passer. Et puis, en s'avançant, il vit plusieurs flics. Merde. S'ils fouillent et découvrent les flingues que le membre de l'ordre occulte garde sur lui, il est dans la merde. Pas que ce soit compliqué de déglinguer des non exorcistes, mais ce n'est pas son but, et il n'a aucune envie d'attirer l'attention. Peine perdue. Il regarde au loin et à l'impression que l'un des flics se tourne vers lui avec un sourire mauvais et sarcastique. Carnassier. Le flic est bizarre. Il a peur qu'il se transforme en démon et l'attaque, d'un coup. Il a l'impression de voir Jack. Hanzo se masse soudainement les yeux avec sa main, et puis le flic reparle tranquillement à son collègue. "Bouh", qu'il entend soudainement dans sa tête.

Et puis Hanabi parle à Jack. Parce qu'il est revenu, entre temps. S'il n'avait pas mentionné sa disparition soudaine, elle ne s'en serait peut-être même pas rendue compte.


"Jack. Heureux que tu le demandes enfin. Et comme je le disais ... C'est inaccessible."

Hanzo tapote du pied par terre. Il s'impatiente. Il ne sait pas vraiment ce qu'il doit faire, et se reposer sur Jack - sur celui-ci, du moins - c'est la première des idées de merde, pourtant Hanabi semble vouloir plonger dedans.

"Tu peux pas leur demander de dégager de ..."

De dégager, a tes collègues ? Bah non, t'es un sort inné ou un fléau. Ils voient pas l'énergie occulte. Putain quelle merde. Jack hausse un sourcil. Il a deviné ses pensées. Il les as lu, sûrement. Et il se fout de sa gueule d'avoir songé à un tel stratagème.

"Mais si on a refait la journée plusieurs fois, tu sais ce qui marche, ce qui ne marche pas, et ce qui nous mène au problème, non ?"

Jack pris un air des plus théâtral avant de présenter le bras à Hanabi.

"Ah, mais tu as raison. On perd son temps en palabres. Venez, direction le marché."

Qu'est-ce que le marché allait apporter ? Rien. Il voulait se la péter devant Hanabi. Et si cette dernière refusait ses avances finales ? Hanzo devrait détourner l'attention de Jack. Pour qu'il se concentre, et pas que son propre sort desserve les intérêts de son propriétaire. Hanzo souffle. Il attends la réponse d'Hanabi. Mais la jeune femme à l'air joyeuse et de bonne humeur. Il fallait qu'il garde un oeil sur eux et pour le moment, ils n'ont pas le choix que de se conformer à l'attitude du tueur en série. Hanzo emboite le pas, alors.

Quelle succession de journées de merde ça avait dû être.
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Hanabi Sato
Mer 22 Mai 2024 - 21:41
A vrai dire, si Hanzo n'avait pas fait remarqué l'absence du flic, elle ne l'aurait vue que lorsqu'elle se serait adressée à lui. Mais en le voyant agir de cette manière, elle commençait à se questionner : quel était l'étrange sort de cet exorciste ? Est-ce qu'il y avait un rapport avec cette deuxième personne ? Ou bien, le sort de Hanzo était inconnu et l'autre était... non l'autre transpirait l'énergie occulte, comme les projectiles qu'elle-même infusait avec la sienne. C'était donc sûr qu'ils étaient liés tous les deux, mais de quelle façon ? Si c'était son sort inné, ou un shikigami, pourquoi semblait-il vivre sa vie comme une entité à part et unique, avec une existence propre, sans que Hanzo ne le ressente ?
Hanabi dardait ses yeux d'or sur le brun dont les cheveux prenaient des reflets parmes et roux sous le léger soleil de cette altitude. Il faisait un peu brumeux à travers les pins, mais plutôt beau. Elle laissa un sourire étirer ses lèvres : elle saurait tôt ou tard ce qu'il en était concernant Hanzo et son sort étrange, et elle préférait plutôt s'intéresser à lui (eux ?) d'une autre façon.

Leurs regards se croisèrent rapidement alors qu'il cherchait la trace du flic, avant de se retourner dans la direction qu'ils empruntaient. Kyoto, répondit-il à sa question tout en lui donnant une autre information sur eux. Ils chassaient visiblement les fléaux ou résolvaient ce genre de problème. Le fait qu'il se plaignit de ne pas avoir de contrat et de ne pas recevoir de salaire pour ce qui se passait ici était une preuve suffisante qu'il était soit un exorciste soit un mercenaire, soit un maître des fléaux. Aucune des options n'inquiétaient vraiment Hanabi qui ne considérait pas ces factions comme des ennemis. Hanabi s'intéressait aux personnes, à leurs idéaux. Elle se fiait peu à leurs affiliations.

« Je vois, donc vous aussi vous travaillez contractuellement. » répondit-elle simplement en soulevant à la fois une nouvelle question silencieuse tout en donnant à son tour la même information sur elle.

L'un et l'autre n'était pas vraiment plus avancé, mais en l'état Hanabi ne se sentait pas en danger aux côtés de cet homme. Son regard dériva finalement sur lui alors qu'ils s'étaient arrêtés pour regarder l'éboulement. Son geste de gêne ne manqua pas à l'archère, réveillant son empathie. Il avait l'air complètement ailleurs et si elle suivait son regard, elle ne voyait rien de particulier. Si ce n'était sur son visage, à moitié camouflé par son masque. Elle ne pouvait se fier qu'à ses yeux, où elle lisait une expression singulière de légère panique. Il se massa les yeux, et elle supposa une migraine, allait pour parler...

Ce fut ce moment que l'autre choisit pour réapparaître et répondre à la question de la Sato.
Jack donc.

« Enchantée, Jack. » lui lança t-elle gaiement en sautillant un peu, voltant sur elle-même pour le regarder avant de jeter son regard sur l'éboulis.

Hanabi leur laissa la main, préférant les observer tous les deux. Leurs interactions étaient vraiment intéressantes. Et drôles. Ils échangeaient à la fois dans la parole et dans le silence. Que ce soit un sort ou un shikigami, elle ne pouvait pas exclure la possibilité de la télépathie. Amusée, elle glissait ses yeux de l'un à l'autre en souriant quelque peu. Jusqu'à ce que Hanzo pointe du doigt un fait pas du tout démenti par son acolyte, qui arracha un léger rire au petit soleil lorsqu'il affirma grotesquement qu'ils avaient assez perdu de temps.
Hanabi glissa sa main sur le bras tendu, dardant son regard sur le policier aux traits occidentaux puis sur Hanzo à qui elle adressa une grimace de "Meh ? Pourquoi pas" dans un haussement d'épaules discret.

Sur le chemin, Hanabi ne manqua pas de faire la conversation.

« Ça fait longtemps que vous vous connaissez tous les deux ? Et vous Jack, ça fait combien de temps que vous êtes au Japon ? » Elle se fiait à ses traits étrangers, faisait la supposition qu'il semblait avoir son propre vécu malgré son lien très fort avec Hanzo. Par ailleurs, en se tenant à lui ainsi, elle apprenait la trace de l'énergie occulte dont il recélait, comme une odeur particulière, une marque unique. « Vous ne semblez pas du tout être au fait de l'étiquette japonaise. » rajouta t-elle sur un ton léger.

Ils longèrent quelques fleurs typiques de la région, poussant sauvagement. Surement quelques graines emportées par les vents ayant fini hasardeusement au bord du chemin emprunté. Hanabi s'enthousiasma de les voir. Elle ne manqua pas non plus de remarquer l'absence de certaines, déjà cueillies.
Enfin, ils arrivèrent au tout petit marché du village. En soit juste trois étales qui occupaient la place centrale. Rien de folichon à voir. C'était déjà bien qu'il y en ait un dans un bled aussi reculé. La Sato glissait son regard partout : fruits et légumes, produits cosmétiques, et un autre stand pour des fournitures diverses et variées. Ça semblait surtout être la sortie mensuelle au village, on refaisait le plein de ce qui avait été cassé, perdu, utilisé... jusqu'au mois prochain.

Jack s'arrêta soudain et Hanabi riva son regard sur lui, interrogative. Jusqu'à ce qu'un enfant fasse tomber quelques secondes à peine plus tard son panier de poires japonaises qui roulèrent à l'endroit où ils se seraient tenus alors. Haussant un sourcil, elle se laissa guider pour la suite. Le flic décrivit quelques scènes comme un messie, et elles se produisirent toutes à peine quelques couts instants plus tard.
Pour le coup, Hanabi se fiait à Hanzo et Hanzo semblait croire son pote. La supposition de la boucle temporelle était plus vraie que nature à présent, et la jeune Sato lâcha le bras pour se poster devant les deux hommes, un grand sourire sur la face et les yeux brillants d'une certaine passion.

« Tout ça est très excitant ! » lâcha t-elle en piétinant sur place à la manière d'une enfant, puis de se pencher vers eux à voix basse. « Bon mais ça veut dire que quelqu'un nous tient prisonnier ici, et qu'on est surveillé. Un fléau ou un autre manieur d'énergie occulte. Retournons à l'auberge pour discuter, on sera plus à l'abri dans une chambre. »

Si elle partit devant en trottinant joyeusement, elle se retourna quelques foulées plus tard, et les enjoignit à la suivre d'un mouvement de la main.

« Aller venez, deux grands garçons comme vous et ça fait les timides... Je mords pas -pas trop, haha- promis ! »

Boutade, évidemment, mais ça s'accompagna d'un clin d'œil taquin et d'un rire malicieux. Hanabi marcha d'un pas léger et sautillant jusqu'à l'auberge. Elle salua le vieux au passage qui passait le balai devant, s'engouffra à l'intérieur et grimpa les escaliers jusqu'à sa chambre. Elle referma la porte derrière eux, et s'y appuya, glissant son regard brillant de facétie sur eux.

« Bon... Maintenant, Jack, est-ce que vous pouvez nous dire tout ce que vous savez sur toutes les journées qu'on a vécu ici ? » demanda t-elle en se glissant vers ses affaires.

Hanabi était une personne plutôt organisée, malgré ce que sa personnalité pouvait laisser supposer d'elle. Après tout, il le fallait bien en cheffe d'entreprise, elle devait être rigoureuse. Elle attrapa son sac, laissée sur une chaise à un petit bureau et farfouilla dedans, tout en écoutant parler. Elle en ressortit un bloc de post-it : les mêmes que celui qui s'était accroché à sa jupe tout à l'heure. Nana griffonna le message lu sur la note sur un nouveau post-it et glissa le papier dans sa brassière puisqu'elle n'avait pas de poche. Elle penserait à le recoller sous la table en sortant : sait-on jamais qu'ils ne parviennent pas à briser la boucle une nouvelle fois.
En passant devant un petit miroir alors qu'elle se dirigeait vers son lit, elle accrocha de deux barrettes les mèches entourant son visage pour le dégager, histoire de ne pas être gênée par ses longs cheveux blonds si jamais.

Enfin, Hanabi s'assit sur le lit pour écouter le reste sagement.
Hanzo Sanada
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Hanzo Sanada
Jeu 23 Mai 2024 - 15:53
"Oui, enfin ce que je voulais dire c'est qu'à Kyoto je suis payé pour régler les problèmes, ici j'ai rien a y faire et ..."

Il donne trop d'information, réfute des évidences et se sent mal de mentir à cette femme qui lui sourit ainsi. Il ne veut pas la prendre pour une conne, non plus. C'est pourtant ce qu'il fait. Pourquoi il a cette étrange sensation qu'il lui doit quelque chose ? Il s'en fout, en temps normal. Il balance son mensonge effrontément, il se casse. Pas besoin de s'étendre plus. Mais Hanabi lui est sympathique. Hanabi est solaire. Hanabi donne envie de rester un peu plus longtemps avec elle, il est vrai. Grande bouffée d'herbes aromatiques à l'intérieur de son masque.

"Hmpf ..."

Mais du coup, ça signifie qu'elle aussi. Mercenaire ou exorciste également, donc, si elle voit Jack. Au fond de lui, il espère encore qu'elle n'a pas remarqué la nature de son acolyte. C'est possible, non ? Non, pas vraiment. C'est compliqué pour un exorciste confirmé de louper l'information. Faut le vouloir. Mais le fait qu'elle ne s'en mêle pas, ça convient parfaitement à Hanzo. Faire comme si de rien n'était, ne pas se prendre la tête, ça lui fait ça de moins. Pour le moment, elle n'a pas l'air de vouloir trifouiller plus dans ce sens. Tant mieux. Par contre, elle se fait toujours aussi collante. Plus qu'il en soit si offensé, maintenant. Sa compagnie n'est pas désagréable. Moins que celle de Jack, pour le coup. Hanzo aime bien se fondre dans le décor. Il se ressource avec l'énergie des autres, sans qu'on ai à le bousculer ou à le mettre au centre de la scène. Jack est en quelque sorte sa marionnette. Les projecteurs sont braqués sur lui, pendant qu'il regarde le spectacle. Tranquillement, sans pression. Il faut dire que Jack n'a pas l'air de vouloir jouer au connard, en cette journée. Alors Hanzo se détend. Il se détend jusqu'à ce qu'elle pose de nouvelles questions - c'est à dire, pas très longtemps - et que Jack  lui réponde sans lui demander son avis. S'il a toute l'attention portée sur lui, il n'a d'autre choix que de lui faire confiance. Après tout, il a vu ce qui va se passer. C'est lui le plus à même de régler toute cette merde.

Il répond un peu trop rapidement à Hanabi au goût d'Hanzo. Comme s'il avait anticipé sa réponse. Qu'il avait révisé, quoi.


"Oh, ben, depuis qu'on est gosse. Va savoir pourquoi, on a eu la même vocation"

Il se tourna vers Hanzo avec un petit rire, que ce dernier ne rend pas. Il n'a pas tord. Bien que ce soit un sort ou un fléau, le destin a fait d'eux des manieurs d'énergie occultes, en même temps que des assassins, finalement. Qu'importe le prisme sous lequel on regarde leur relation, ils sont liés, mentalement, métaphoriquement, physiquement. Il ne peut pas le démentir. Après tout, peut-être que les pensées de Jack sont également les siennes, si le doc dis vrai. Dans le vrai monde, il ne peut s'empêcher de secouer la tête. Pas pour contredire le flic. Pour évacuer ces dernières pensées de sa tête. Bien sûr que Jack connaît l'étiquette japonaise, comme elle dit. C'est juste qu'il s'en fout totalement, c'est pas lui qui va s'adapter au pays dans lequel il a jamais foutu les pieds de son vivant. Peut-être même que les injures racistes qui martelaient sa tête étant enfant, c'était celui là, terrifié de voir les différences culturelles et physiques entre asiatiques et européens.

Quand ils passent devant les fleurs, Jack accélère le pas. Hanzo le remarque. Il regarde les fleurs, également. Il s'en foutrait bien quelques unes dans le masque. Certaines manquent à l'appel là où elle doivent se trouver. Il range ça dans un coin de son esprit, puis continue sa marche. Jack retourne à une allure imperceptiblement normale une fois qu'elle sont dépassées. Puis le cirque commence. Le tueur en série arrête soudainement Hanabi avant qu'elle ne se fasse attaquer et qu'elle écrase des poires. Il lui donne le prix des produits avant de les voir et assure que c'est trop cher, qu'il n'est pas le seul à le penser et que c'est à cause de ça qu'un mec va s'enfuir en courant avec plusieurs fruits dans les mains. Il prévient d'une bagarre de chats, il prévient de ne pas caresser un chien sous peine de se manger un coup de crocs. Il présente la vie, théâtralement. On pourrait dire qu'il est un dieu vivant. Le dieu d'une seule journée, cela dit. Ou un prophète, alors. Le dieu étant celui qui produit toute cette mascarade.

Hanabi s'échappe de l'emprise de Jack, finalement, et les enjoint à la suivre à l'auberge. Deux réactions bien distincte. L'une de Jack, qu'Hanzo entend d'ici. Ils vont pouvoir aller dans la chambre d'Hanabi. "Près de son lit. Savait que c'est une fille facile. Va pouvoir l'allumer. Manque pas grand chose pour ..." Sans qu'il s'en rende compte, Hanzo place deux mains sur ses yeux. Il veut que la voix s'arrête. Il n'en peux déjà plus. Peut-être que Jack est dehors depuis trop longtemps et, son énergie occulte s'épuisant petit à petit, il commence à fatiguer et à perdre patience, lui aussi. Il y a le fait qu'elle a complètement lâchée sa couverture, aussi. Oui, ils sont tout les deux des produits du monde occulte. Oui, ils le savent, probablement depuis le début. Oui, il préfère tout de même faire genre de rien. Avec cette réplique, c'est impossible de s'esquiver, désormais. Hanabi s'est déjà avancée de quelques pas. Jack ne l'a pas rejoint avec l'entrain habituel. Peut-être que la légère crise d'Hanzo l'a fait freeze.

Hanzo vient à la hauteur d'Hanabi, et Jack n'est plus. Il pourrait suivre derrière. Il pourrait avoir disparut. Hanzo s'en fout. Il veut plus entendre parler de lui. Mais il en entends toujours parler. Dans deux minutes, dans deux heures. Jack revient toujours. Il ne réagit d'ailleurs pas trop à la remarque espiègle de la jeune femme : s'il peut se révéler lui même taquin ... Il commence à se dire qu'Hanabi, si elle n'est pas la dernière des idiotes, est tout de même inconsciente de proférer ce genre de paroles devant l'arrogant psychopathe avec qui il partage sa tête. Finalement, ils arrivèrent devant la chambre et Jack réapparut derrière Hanzo, avant d'être interrogé.


"Tu peux me tutoyer, déjà. Nous tutoyer. Bon ... Alors."

Il plaqua son dos contre le mur, regardant successivement Hanabi, puis Hanzo, à qui il adresse un clin d'oeil. Hanzo hausse un sourcil. Il ne pense a rien d'autres qu'aux informations que peut lui apporter le tueur.

"En gros, ça va faire quelques jours qu'on vit la même journée. En enquêtant sur les traces d'énergie occulte, en reliant les points, en vérifiant certaines informations ... Hier, on a trouvé la trace d'un fléau et d'un maître des fléaux. Le second exploite de premier. On les a combattus, on a perdu. Le truc, c'est qu'on lui est plus utile vivants que morts : il draine l'énergie de tout le village, et on se souvient plus de rien. Sauuuuf moi. Donc finalement, on avance chaque fois plus rapidement que prévu. En gros, que je vous explique, le maître des fléaux, c'est ..."

Et il disparait, comme ça, purement et simplement, dans un nuage de brume, sans autre forme de procès. Si Hanabi avait un doute sur le fait qu'il soit purement fait d'énergie occulte, s'en est fini du suspens. Il sent qu'il doit se justifier, maintenant. Surtout quand Jack allait révéler ce qu'était le one piece avant de s'évaporer de la sorte après l'avoir emmerdé toute la matinée. Peut-être qu'il conserve son énergie pour plus tard.

"J'le contrôle pas."

Il s'assied alors, désemparé, aux côtés d'Hanabi, et se frotte les yeux. "C'est pour ça que tu devais pas bouffer le poisson. Il était dégueulasse, vous étiez pas dans votre état normal pendant le combat." La voix de l'éventreur lui tambourine la tête. Bien qu'il ne soit pas présent physiquement, les voix ne quittent jamais son esprit. "Mais vous avez une bonne synergie. Faut juste apprendre à mieux vous connaître, si tu vois c'que j'veux dire" "Où il est, le maître des fléaux ?" Plus de voix, plus rien d'autre que le néant. Peut-être qu'il lui donnera des indications une fois sorti de l'auberge. En attendant ...

Il arrête de se frotter les yeux et regarde Hanabi, qui attends sans doute une explication ou une réaction au moins de sa part.


"Bon, on a peut-être trop tournés autour du pot. J'ai l'impression que si on veut sortir de là, va falloir qu'on se coordonne. T'es une exorciste, je présume ?"

Avec une telle question, allait tout le reste. D'où tu viens, c'est quoi ton sort, sort moi ton CV et ta lettre de motivation pour continuer de rester à mes côtés, je veux le plus d'infos possibles. Voilà. Il faut comprendre tout ça d'Hanzo de ces cinq mots. Il ne comptait pas se livrer lui, par la suite. Du moins, il n'en avait aucune intention pour l'instant, d'autant que toute cette situation le mettait sur les nerfs pour le moment. Peut-être, cependant, qu'Hanabi pouvait changer son humeur.
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Hanabi Sato
Jeu 23 Mai 2024 - 16:47
Hanabi n'était pas stupide. Si elle avait l'air naïve, à l'image de son jeune frère, c'était la sous-estimer grandement. Sous ses airs d'innocente jeune femme, ce serait se mettre le doigt de l'oeil que de dire qu'elle était imprudente, et qu'elle se jetait dans la gueule du loup en faisant monter les deux hommes dans sa chambre. Elle était loin d'être la vulnérable demoiselle que les gens pensaient qu'elle était en la voyant agir de cette façon rayonnante et lumineuse. Hanabi, avant tout, était une Sato. Comme tous les autres Sato, elle avait appris à utiliser tout son corps pour combattre, et si elle s'était spécialisée dans l'archerie, elle n'était pas dépourvue de savoir au corps à corps.
Si elle avait l'air totalement décontractée, ce n'était pas par excès de confiance mais bien parce qu'au contraire elle connaissait ses capacités et qu'elle n'avait pas peur. Hanabi était loin d'être téméraire comme son héritier, mais elle ne manquait certainement pas de courage et encore moins de sang-froid. Sous son sourire jovial se camouflait aisément un esprit vif et observateur, et bien souvent tirait-elle avantage de l'image qu'elle renvoyait aux autres. La surprise de les désarçonner et de briser l'illusion de la jeune adulte sortant à peine de l'adolescence, encore innocente et inexpérimentée.

Hanabi n'était pas inexpérimentée. Hanabi n'était pas non plus innocente.

L'archère émettait des suppositions dans sa tête, silencieusement, concernant le lien entre ce Jack et Hanzo. Depuis gosse, disait-il qu'ils se connaissaient. S'ils étaient liés par un sort, ça correspondait totalement au moment de l'éveil, récurant à un jeune âge chez les enfants.
Et finalement, elle en eut la confirmation une fois installée dans sa chambre. Le flic disparut dans un léger nuage de fumée occulte en plein milieu de son explication et alors qu'elle était suspendue à ses lèvres, sous le regard surpris de la jeune Sato. Instinctivement, ce fut vers Hanzo qu'elle dirigea ses yeux, interrogative mais la vue de l'homme désemparé coupa court à toute envie de le questionner.

Son empathie réveillé, Hanabi le suivit alors qu'il vint s'assoir à côté d'elle, confirmant le propos que Jack était son sort inné, incontrôlable. La blondinette pencha quelque peu sa tête de côté et fronça légèrement ses sourcils, lorsqu'elle le vit se frotter les yeux, et se murer dans le silence. Hanabi n'était pas désarçonnée par la situation et le malaise du brun. Au contraire, elle l'accueillit d'un sourire doux.

« Ce n'est pas grave, ne t'en fais pas. » le rassura t-elle, légère. « Prends ton temps. »

Elle se fendit d'un nouveau sourire, ses dents flashant entre ses lèvres. C'était impressionnant ce sort : non seulement il était capable d'invoquer ce qui pouvait s'apparenter à un shikigami, mais en plus de ça, son invocation avait sa propre personnalité, une mémoire et fonctionnait exactement comme un être humain normalement constitué, du moins dans l'esprit. Jetant ses yeux dorés sur Hanzo, elle s'interrogea un instant sur la fatigue mentale que son sort devait lui procurer, surtout s'il ne le contrôlait pas. Elle supposait Hanzo entre 25 et 30 ans, et se projeta sur sa vie : ça ne devait pas être simple tous les jours avec son sort, surtout s'il l'avait éveillé tôt, comme Jack l'avait insinué.
Hanabi se leva d'un bond et traversa la courte distance qui la séparait de la salle de bain. Elle attrapa une trousse et farfouilla dedans en revenant vers Hanzo.

« J'étais sûre d'avoir pris de la menthe poivrée mais... » Impossible de trouver le petit flacon. Hanabi s'agenouilla devant le lit et vida la trousse pour chercher une dernière fois. Niet. « Oh... J'ai du l'oublier, mais c'est bizarre. Enfin... Si t'as mal à la tête, la menthe poivrée c'est efficace. Deux gouttes sur les tempes et tu masses. » Nouveau sourire dirigé vers lui.

Quand elle avait une migraine, elle n'hésitait pas à utiliser cette huile essentielle. Hanabi avait principalement des cosmétiques naturels et bio qu'elle usait quotidiennement dans son hygiène. Et évidemment, lorsqu'elle était malade ou qu'elle devait traiter blessures légères ou maux, elle avait aussi une pharmacie composée de produits phyto.
Après avoir remis les diverses flacons dans la trousse, elle se rassit à côté du brun, en écoutant sa question qui en soulevait silencieusement d'autres.

« Oui, on peut dire ça. Ça dépend ce que t'entends par exorciste. » répondit-elle d'abord distraitement, avant d'enchaîner. « Enfin, ma spécialité c'est l'archerie. » Elle pointa l'arc encore enveloppé dans son tissu de voyage. « Et les feux d'artifice. » ajouta t-elle enfin dans un léger rire.

Puis elle eut soudain un "oh", clairement exprimé sur son visage alors qu'elle se relevait d'un coup pour se tourner vers lui.

« Tu veux de l'eau, peut-être ? C'est bien de boire. Pour les migraines. »

Elle n'attendit pas vraiment de réponse et s'approcha de la toute petite table ronde mise à disposition dans la chambre pour servir deux verres et où trônait un vase aux fleurs presque fanées. Elle lui en tendit un et but quelques gorgées du sien, avant de pointer d'un doigt le manche discret qu'elle voyait dépasser de derrière son dos, sous sa veste de costume.

« Ça, je peux l'utiliser avec mon sort, par exemple. » Posant le verre, elle s'approcha et tendit sa paume de main dans un sourire. « Je te montre, si tu veux. » Hanabi anticipait déjà sa méfiance mais elle préféra lui laisser le choix de la confiance. Ou pas. « Enfin, si tu es plus à l'aise avec l'idée de juste me passer les balles, je m'en contenterai. »
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Hanzo Sanada
Mer 29 Mai 2024 - 16:26
Bienveillante. Souriante. Appréciable. En toutes circonstances. Les yeux d'Hanzo glissent sur le rayon de soleil qui continue de briller encore et toujours plus a côté d'elle. Bouffée d'herbes aromatiques pour s'emplir les poumons. Plusieurs. Si elle joue avec lui, elle joue très bien. Hanzo est pris dans un torrent d'émotion, mais il se dirige plutôt vers le côté positif de la situation, grâce à l'aura de la jeune femme. Si elle n'était pas si naturellement rayonnante, peut-être l'aurait-il fait dégager. Peut-être se serait-il plongé dans l'autodestruction. Comme souvent. Affronter les ténèbres seul. Mais sa voix est douce, pas sarcastique pour un sous. Elle semble lui vouloir du bien, innocemment. Non. Elle aussi veux sortir de cette spirale infernale. Elle se doutait déjà de quelque chose le matin. Personne ne vient de manière désintéressée. Surtout pas vers quelqu'un comme lui. Il a pas la gueule pour se faire des potes. Pas des aussi étincelantes et pétillantes qu'elle.  

Elle se dirige dans la salle de bain, sans doute pour chercher de quoi l'aider dans son désarroi. Il hoche la tête lorsqu'elle lui dicte le plan qu'elle a en tête, mais plus rien pour l'appliquer. Pour la prochaine fois, donc. Hanzo tilte, soudain.


"Tu m'en as peut-être déjà donné."

Il se tourne vers la fleur fanée, du coup. Il rassemble les pièces du puzzle qui d'un coup, lui traversent l'esprit en comprenant de quoi il retourne.

"Tu les as déjà cueillies."

Pas besoin de Jack pour comprendre quelque chose d'aussi élémentaire. Aucun doute, alors : ils sont bel et bien coincés. Hanzo se dit qu'il peut retourner à l'éboulis pour passer de force. Une fois hors d'atteinte du fléau et de son maître, littéralement, qui créé toute cette merde, il pourra peut-être continuer sa route. Mais il laisse dès lors un criminel s'en prendre aux malades sur place. Ils doivent tous crever, de toute façon, non ? C'est pas son problème. C'est le plan de l'ordre occulte. Et même sans ça, ils sont destinés à mourir, des fléaux ou d'une autre merde qui peux leur tomber dessus. Pourquoi il reste là, alors ?

Il continue d'écouter sa camarade de fortune, qui semble aux petits soins pour lui. Il n'a que rarement connu une aide aussi désintéressée. Non, pas désintéressée. Rappelle toi qu'elle veut essayer de s'en sortir. Non ? C'est une exorciste, elle pourrait se débrouiller sans aide. Alors pourquoi ... ?

Hanzo lâche un sourire derrière son masque, et ses yeux se plissent sous cet effet. Il sait même pas pourquoi. Son rire est communicatif. Juste après avoir parlé des feux d'artifices. Même son sort semble explosif. Son sort a lui est tout aussi morne. Enfin, c'est pas un sort, du coup, juste des armes occultes. Des flingues. Froids, métallique. Comme lui. Son sort est aussi dérangé que lui, tout pareil. Deux faces d'une pièce. L'arme. Le tueur.


"Je ..."

Mais pas le temps de la contredire qu'elle sert déjà des verres. S'il ne veux pas la contrarier - Pourquoi ? - c'est au dessus de ses forces de boire un truc dont il ne connaît pas la provenance. Déjà que le poisson a faillit lui coûter cher. Mais il se rappelle que l'eau du robinet des villages montagneux est l'un des plus purs du Japon. Et puis, pour se nourrir et se rafraîchir, il est bien obligé de faire confiance a l'aubergiste.

Il se crispe et se braque quelque peu lorsqu'elle lui tend la main. Il se détend et réfléchit, lorsqu'elle attend son consentement. Elle a attendu toute la matinée pour avoir sa confiance et lui tirer dessus ? Non, c'est pas comme ça que ça doit se passer. Sinon, il serait déjà mort. Parce qu'elle lui aurait déjà tiré dessus, au terme de la journée, s'il ne sont pas dans le même camp. A moins qu'il n'a eu auparavant sa confiance qu'en fin de journée ? Les paradoxes temporels sont compliqués. Et c'est même pas un paradoxe, puisque les journées passent et il n'y a que dans l'esprit des gens que c'est la même. A Kyoto, peut-être qu'une semaine s'est déjà déroulé depuis hier. Enfin ... Ah, Hanzo se comprend, au moins.

Il se défait de son Desert Eagle, et le pose dans la paume de la main de la jeune exorciste. Elle a beau être une bonne archère, ce qui se complète bien avec lui puisqu'il est également un bon sniper, il voit venir un comportement hostile a des kilomètres. Si elle change soudain de visage et le vise, il sait se défendre et contre attaquer. Il ne sait pas ce qu'elle veut dire par feu d'artifices, mais en tout cas, la chambre ne s'est pas faite dézinguée, donc il part du principe que ça n'est pas si dangereux. Ou peut-être que les fois d'avant, il ne lui a pas fait confiance, et ne lui a rien filé. Il verra bien. Il peut bien courir ce risque pour voir s'il peut se fier à sa nouvelle camarade.


"Le bras armé du gouvernement pour exorciser les fléaux. C'est ce que j'appelle un exorciste."

Il continue dans l'optique d'avoir plus de précisions. Il ne veux pas avoir de mauvaises surprises pour qu'elle se révèle être une ennemie une fois tout le bordel terminé. Il continue de lui parler pendant qu'elle manipule l'arme. Soit pour essayer de la distraire, soit pour se rassurer lui même.

"On peut chercher les traces d'énergie occulte dans le village. S'il y a bien un fléau, on le trouvera. Mais on peut aussi se barrer par l'éboulis pour être hors de portée du sort de la créature."

Deux options, et la deuxième semblait être la plus logique, de son point de vue. Pourquoi il aiderait les malades d'ici a obtenir quelques années d'espérance de vie ? Parce qu'il devait les soigner, c'est la promesse qu'il avait faite. Le massacre ne devait prendre place qu'en dernier lieu. La question posée à Hanabi n'avait que pour but de le freiner ou au contraire de l'entraîner encore plus vers sa logique.
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Hanabi Sato
Mer 29 Mai 2024 - 20:34
Hanabi eut un léger moment de réflexion, lorsque l'homme supposa qu'elle lui avait peut-être déjà refilé l'huile essentielle de menthe poivrée. Cela faisait sens, s'ils tournaient en rond depuis plusieurs jours, alors que le temps s'écoulait toujours à l'extérieur. Ou pas d'ailleurs ? Elle n'en savait rien et tout ce qu'ils pouvaient faire c'était des suppositions. Une qui lui remontait le moral, c'était de supposer que si elle avait donné son flacon à Hanzo, il avait du l'accepter et donc que d'un côté il avait du abandonner petit à petit sa méfiance.
Elle eut un sourire à cette pensée.

« Peut-être, oui ! Tu devrais regarder dans tes poches. Ou bien tu l'aurais laissé dans ta chambre... ? » Haussement léger d'un sourcil alors qu'elle posait un doigt sur ses lèvres, en se faisant des nœuds au cerveau.

En tout cas, à la vue de la fleur fanée, il n'y avait plus aucun doute à avoir sur la nature du sort dans lequel ils étaient tous les deux piégés. Hanabi coula un regard sur Hanzo alors que d'une légère hésitation il retirait son masque de peste pour boire l'eau qu'elle lui avait servi. Si la Sato nota son inconsistance, elle ne se posa pas plus de questions, ne voulant pas émettre de faux jugement ou de fausses suppositions à propos de ce qu'il se passait dans l'esprit de l'exorciste devant elle.
Pour autant, elle le sentait clairement sur la défensive quand bien même elle n'avait eu aucun geste menaçant envers lui. La réponse qu'il lui donna ne fit qu'encourager Hanabi à penser qu'il n'était pas un exorciste affilié au gouvernement, lui. Loin d'elle l'idée de s'en effrayer. Elle le caressait de ses orbes où coulait l'or et le soleil, un sourire doux sur le visage. Les pièces de son propre puzzle faisaient de plus en plus sens. Trop de choses lui mettaient la puce à l'oreille, et elle ressentait chez lui l'urgence. Ça ne devait pas être simple lorsqu'on craignait pour sa vie tous les jours. En plus de cela, il avait lui-même avoué avoir énormément de mal à contrôler son sort inné, ou son shikigami -elle ne savait pas encore-, ce qui rajoutait au stress. Elle imaginait très bien tout ça, même si elle ne pouvait pas vraiment s'y projeter. Hanabi avait assez d'empathie pour au moins comprendre. Elle pencha quelque peu sa tête de côté, ses cheveux blonds coulant sur ses épaules dans de légères ondulations.

« On a la même définition. » commença t-elle par répondre, d'un ton doux, alors qu'il lui tendait son arme. « Mais ce n'est pas ce que je suis. Toi non plus, hein ? »

Léger rire où flashèrent ses canines dans un plissement de ses yeux amusés. Hanabi prit le Desert Eagle sans en être intimidée. Un subtil « Mmh. » ronronna dans sa bouche close, alors qu'elle sentait déjà la marque de Matsuri. Elle ne pointa pas l'arme vers lui, se contenta de rapidement retirer le chargeur et regarda l'intérieur sans retirer les balles. Elle l'écouta parler en même temps, en lui jetant parfois des coups d'œil signe de son attention.
La jeune archère se rassit à côté du brun, posa la carcasse vide de l'arme à feu dans le pli de sa jupe colorée, et montra à Hanzo l'intérieur du chargeur.

« Il en manque. » indiqua t-elle, même s'il pouvait le constater par lui-même. Elle pointa du bout de son ongle manucuré la première balle cerclée d'un léger liseré jaune. « Regarde... J'ai déjà infusé tes balles, hier. Mon sort est toujours actif. »

Elle tourna la tête vers lui, croisant son regard dans un sourire. Cela voulait dire beaucoup de choses : ils s'étaient déjà battus, et ils avaient collaboré. Hanabi rendit le chargeur et l'arme à leur propriétaire, un léger soupire traversant ses lèvres alors qu'elle glissait ses yeux de comète sur son arc. Quelque chose l'intriguait. Pourquoi son arme fétiche n'avait pas l'air d'avoir bougé ? Ne s'en était-elle pas servie ? C'était étrange. Hanabi se releva et s'en approcha, touchant le tissu qui enveloppait son arc, toujours bien noué.

« Le toi d'hier avait visiblement choisi de m'accompagner chasser du fléau. » lui répondit-elle en lui lançant un sourire avant de vérifier toutes les attaches du tissu de protection de son arc. Accroupie, elle tâtait à travers le tissu et se rendit compte qu'il manquait son carquois, retiré par la sangle du bas, ouverte. « Mais peut-être que le toi d'aujourd'hui voudra partir, et c'est aussi compréhensible. »

Hanabi se releva, les poings sur les hanches. Pourquoi avoir pris son carquois, mais pas son arc ? Trop bizarre. A moins qu'elle avait loupé quelque chose ? Elle s'accroupit de nouveau et fouilla encore dans le tissu.

« La seule bonne décision, c'est celle que tu ne regretteras pas. »

Elle retira une note avec sa propre écriture, la lut d'abord puis vint se rassoir près d'Hanzo.

« C'est moi d'hier, pour moi d'aujourd'hui. » dit-elle en lui tendant le post-it.

Dessus, il y avait un plan a priori du village avec des croix placés à des endroits spécifiques. En bas du dessin, un simple "Boom!!!!" était noté. Hanabi se gratta la tête et sursauta d'un rire. Peut-être que la elle d'hier aurait du penser que la elle d'aujourd'hui ne comprendrait rien à ce dessin. Du moins, elle se doutait qu'aux croix, il y avait quelque chose à voir ou à prendre, ou posé. Mais quoi ? Et pourquoi faire ? Ça, ça resterait un mystère.
Dans tous les cas, les croix ne semblaient pas placées de façon hasardeuse. Elles traçaient un couloir, d'où l'arrivée ou le départ était l'auberge où ils se trouvaient. Hanabi grignota sa lèvre inférieure, pleine de réflexion. L'auberge... Et comment se faisait-il qu'elle se soit réveillée dans son lit le matin même, si la veille elle chassait le fléau avec Hanzo ? Se recouchaient-ils sagement tous les jours à minuit ? Où bien cela fonctionnait comme une remontée dans le temps, sans pour autant toucher au temps lui-même mais simplement comme si on rembobinait une cassette ? Oui, oui... Hanabi connaissait les cassettes : Oroku était assez vieux pour lui en avoir montré plein. Et puis, elle avait un attrait pour tout ce qui était vintage.

La petite blonde croisa les jambes, et coula de nouveau son regard sur Hanzo.

« Dans tous les cas, moi je vais continuer d'enquêter. » lui dit-elle en lui reprenant doucement la note des mains.

Quoi qu'il choisisse de faire, elle ne pouvait pas laisser ce village dans cette boucle infernale. Ces gens avaient besoin d'aide, et ça ne pouvait pas être un hasard qu'elle ait fini ici alors qu'un fléau et un maître des fléaux harcelaient la vie de ces personnes. Et si demain Hanzo n'était plus là, et qu'elle n'avait pas résolu l'affaire... eh bien, elle revivrait cette journée encore et encore en espérant se rendre compte par elle-même du bourbier dans lequel elle se trouvait. Sinon tant pis. C'était ça la vie, aussi.

« Ça va, ta migraine ? » lui demanda t-elle dans un autre sourire léger.
Hanzo Sanada
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Hanzo Sanada
Ven 31 Mai 2024 - 23:51
Il n'a rien laissé dans la chambre. Du moins, rien a première vue. Quand on est maniaque comme Hanzo, on observe tout du sol au plafond, plusieurs fois. Quand on se lave à de multiples reprises en réitérant soigneusement les mêmes gestes, on observe tous les produits qu'on a à disposition. Et il n'y a pas ce type de produit dans sa chambre, tout comme rien ne traîne dans ses poches. Il secoue la tête aux suggestions d'Hanabi. Il a perdu le flacon pendant leur enquête, sans doute. Il secoue de nouveau la tête lorsqu'elle lui demande s'il n'est pas non plus un exorciste à la solde des hautes sphères. Voilà bien longtemps qu'il n'est plus un chien du gouvernement. Il l'a été. Il a compris la fumisterie dans laquelle il s'était engagé alors. Maintenant, il est dans un ordre d'assassins qui prône le génocide. La dernière méthode à employer, mais une meilleure méthode que l'inaction et la passivité, de son point de vue. De toute façon, vu depuis combien de temps le groupe est en place, il a bien le temps de trouver une autre solution à un massacre avant que celui-ci ne se produise. Si eux, au moins, ne sont pas passifs, ils n'ont pas encore trouvés de solution au problème des fléaux. Enfin, si, l'annihilation des malades. Mais ils n'ont quand même pas trouvés le moyen de se les faire tous d'un coup.

Mais d'un côté, il est rassuré qu'Hanabi soit similaire. Peut-être n'a t-il pas entendu parler d'elle dans l'ordre occulte et que le monde est petit. Peut-être est-elle juste une mercenaire. En tout cas, elle n'obéit pas aveuglément en jappant comme un petit toutou qui rapporte son os aux vieux cons qui dirigent la société occulte.


"Je respecte ça."

Il tient à le dire, quand même. Il commence à en avoir plein le cul, des petits bras. Elle lui rend l'arme, et avec ces informations, vient de nouvelles déductions, qui ne tardent pas à faire leur chemin dans l'esprit d'Hanzo. Ils se sont bel et bien associés. Donc il lui a fait confiance par le passé. La journée précédente, donc, au moins. Il pouvait au moins être tranquille à ses côtés, car leur confiance mutuelle a été telle, sans avoir à retracer les jours passés avec l'aide de Jack, qu'ils ont été un binôme face à un adversaire plus fort qu'eux. Il faut tout de même se méfier. Même avec 99% de preuves qu'une personne est un allié potentiel, il reste 1% de battement. 1% d'incertitude, qui peuvent cacher un truc plus gros encore. En tout cas, pour cette mission, ils peuvent bien s'accorder. Et franchement, il ne la trouve franchement pas bien inquiétante. Il s'imagine plus fort, en soi. Un arc et des flèches contre un flingue, sérieux, il doit pouvoir s'en sortir. D'autant que Jack semble vouloir prendre du repos, mais l'assassin peut apparaître à n'importe quel moment pour le sortir d'un mauvais pas. Il s'en donnera à coeur joie s'il peut la maltraiter à sa manière.

Non, c'est un professionnel. Il ne peut pas la sous estimer. Grave erreur. Elle à l'air innocente, mais elle a déduit beaucoup de choses par elle même, au vu de ses insinuations. Il ne lui fait pas l'insulte de la prendre pour une gamine. Mais même si elle a des paroles qui semblent sage, Hanzo ne les comprends pas. Comment on est censé savoir qu'on ne regrettera pas ses gestes et ses choix ? Aucune tactique n'est sûre à 100%. Même les choix les plus logiques ne sont pas les meilleurs. Mais semble t-il, il a décidé de l'aider les fois d'avant. Cela doit suffire à le lancer sur la piste de ce maître des fléaux. Mais en regardant où ça l'a mené, il n'en est pas si sûr.

Il jeta un coup d'oeil au schéma, tout en réfléchissant à la suite des évènements. Il ne comprend pas vraiment pourquoi il l'a aidé. Comme il le pense, le choix le plus rationnel est de se barrer de là. Il n'est pas du genre à rester pour la survie du bas peuple. Les malades doivent être soignés, mais ce n'est pas son problème pour ce cas ci en particulier. S'il les sauve, ils mourront un jour ou l'autre d'un autre fléau ou d'un putain de rhume. Il avait déjà fait le deuil de ses propres parents bien avant leur mort en comprenant cette fatalité. Alors quoi ? Hanabi pris l'initiative et lui repris des mains ce qu'il avait commencé à analyser, et finalement à comprendre. Tout s'illumine dans son esprit à ses paroles. Jack n'a sans doute jamais douté de l'aide qu'apporte finalement Hanzo à Hanabi. Elle manipule l'énergie occulte. Elle n'est pas malade. Comme le prône l'ordre occulte, elle est même de sa famille. De la grande famille de l'exorcisme. Elle ne fait de mal a personne, est rayonnante, loin d'être une psychopathe. Il ne peut tout simplement pas la laisser continuer l'aventure toute seule. S'il s'est planté avec elle, c'est du suicide que de lui faire endurer un combat avec un support en main, et donc un handicap supplémentaire par rapport à la veille.

Il lui rend son sourire, en comprenant qu'elle s'en fait de nouveau pour lui. Mais il n'a pas besoin qu'on s'en fasse. C'est elle, l'insouciante, ici. A moins qu'elle mise sur son aide. Hanzo baisse les bras, en tout cas. Elle a gagnée, il la suit.


"Hmm. Drainer l'énergie d'un village entier, c'est pas une mince affaire. Faut une énergie occulte de malade, surtout si c'est répandu sur plusieurs jours. Du coup, j'pense qu'il y a un stratagème de barrières sur le village. Un outil qui l'aide à tout emmagasiner, tu vois. Des, je pense, dans notre cas."

Du bout de son doigt ganté, il montre rapidement les croix dessinés par une Hanabi plus jeune d'un ou deux jours qui semblait penser que l'Hanabi actuelle capterait quelque chose à son charabia. Bizarre que ce soit Hanzo qui comprenne, finalement.

"Et donc, artefact, boom, plus d'amplification de sort une fois détruit, village libéré. Il sortira de sa tanière, affaire réglée. A moins que la tanière soit dans l'une de ces planques marquées de ta croix. L'un ou l'autre. Mais si c'était une planque, t'aurais sûrement entourée la bonne croix, donc je penche pour la première option."

Il apporte son aide, sans dire qu'il continue d'aider, puisque ça coule de source. Le rayon de soleil à fait son effet : il suit comme si c'est naturel et la seule chose à faire, en fin de compte. Jack n'intervient pas parce qu'il sait. Il sait qu'Hanzo fera le bon choix. Jack n'arrivera plus qu'au moment propice, ou quand il aura assez d'énergie occulte pour draguer Hanabi au bon moment.

"Mais si on a déjà affrontés nos ennemis, ils ont conscience qu'on est sur leur trace. Ils doivent se dire qu'on se rappelle de rien, mais ils seront prudent quand même. Le fléau et son maître. Donc faut faire gaffe."

Il se lève, et réajuste son manteau. Lâchant un petit sourire à sa camarade de fortune.

"Ou faire une attaque éclair. Tout rapido, dans un gros boom."

Et puis, sans vraiment l'attendre, sachant qu'elle marchera précipitamment dans ses pas, il se dirige vers la sortie, rangeant son Desert Eagle à sa place près de lui.
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Hanabi Sato
Sam 1 Juin 2024 - 22:36
Le regard enflammé d'une excitation nouvelle et baigné dans l'admiration, Hanabi Sato le dardait sur le visage de son aîné. Elle était projetée soudain quelques années en arrière, lorsque jeune étudiante, elle apprenait les ficelles du métier d'exorciste. Force était de constater qu'elle avait encore beaucoup à apprendre, et elle n'aurait pas pu rêvé mieux comme partenaire pour cette enquête dans laquelle la elle d'hier avait échoué. Jamais elle n'aurait pensé à une barrière, et c'était la première fois qu'elle faisait face à ce cas de figure. Elle s'en remettait entièrement à l'expérience de l'homme qui l'accompagnait dans cette aventure, l'œil illuminé. Elle s'enchantait de la vivacité de son esprit, hochait la tête d'acquiescement à ses explications.

Elle n'avait pas de mal à le suivre, sur sa logique, il était clair malgré tout, elle comprenait parfaitement où il voulait en venir. Il lui donnait les clefs qui lui manquaient, des indices pour relier les points du puzzle toute seule. Elle comprenait entre les lignes de ses mots qu'il ne la laisserait pas affronter le mal en solitaire. Ici, elle ne ferait pas cavalière seule et elle était plutôt ravie de passer plus de temps en sa compagnie. Dans l'adversité, on s'apprenait mieux. Quant à ce qu'il lui montrait de lui, tout l'appelait à creuser plus loin encore.
Elle chuchotait d'un sourire transpirant l'enthousiasme les "boum" qu'il prononçait d'abord. Elle voyait parfaitement ce qu'il voulait dire par là, et elle pressentait que la elle d'hier avait laissé pour la elle d'aujourd'hui quelques précieux cadeaux qui lui donneraient du baume au cœur. Hanabi avait hâte, de les découvrir.

« Hanzo, tu es brillant. » le complimenta t-elle alors qu'il se levait en réajustant son manteau à fourrure.

Mais il semblait encore plus impatient qu'elle d'en découdre, forçant Hanabi à se lever précipitamment, l'arrêtant en attrapant la manche de sa veste qu'elle lâcha de revêche une fois qu'elle eut son attention.

« Attends, attends... ! On n'a pas de vrai plan. » tempéra t-elle, soucieuse.

C'était bien beau de foncer tête baissée -même si elle se doutait qu'il ne fonçait pas vraiment tête baissée au vue de ce qu'il avait déduit si rapidement- mais leur ennemi avait encore un temps d'avance sur eux. Il fallait réfléchir encore, brainstormer plus, émettre des suppositions, des hypothèses et peut-être les tester. Déjouer un piège dans lequel, elle le sentait, s'ils n'y prêtaient pas attention et que de trop de confiance ils s'avançaient, se refermerait sur eux. Et là, plus d'Hanabi et plus de Hanzo pendant un long moment. Elle n'était pas certaine que la elle d'aujourd'hui aurait la possibilité de laisser autant d'indices pour la elle de demain. Ils ne devaient pas se louper cette fois.

Hanabi attrapa son arc, encore enveloppé dans son tissu protecteur et le jeta dans son dos. Elle devait retrouver son carquois. Après, même si elle n'avait pas de flèche, elle pouvait toujours utiliser son arme à la manière d'un bâton. L'entraînement des Sato avait ça de bien qu'il faisait des soldats polyvalents. Et puis, elle avait côtoyé Daisuke Sato : n'était-il pas le spécialiste d'une arme longue ?
Un doigt posé sur ses lèvres, un air de réflexion intense dans ses orbes dorées, Hanabi finit par claquer des doigts.

« Et si on faisait semblant de se foutre sur la gueule ? »

Oh-oh.
Elle regrettait déjà ses mots maladroits, et eut un geste d'apaisement des deux mains, paumes vers le sol, son sourire toujours présent pour rassurer son duo de fortune.

« Mais juste semblant, attends... Il nous a vu combattre ensemble hier. Et aujourd'hui, il nous a aussi vu traîner ensemble, je suppose. On ne peut pas exclure cette possibilité. » éclaira t-elle sa pensée. « Il s'attend à ce qu'on agisse de concert, alors pourquoi pas le prendre à revers et semer le doute chez lui. »

Ok, c'était peut-être étrange de lui proposer ça maintenant qu'il lui semblait avoir enfin gagné un tant soi peu sa confiance. Mais Hanabi était à son image, rayonnante et humaine : si Hanzo restait sur la défensive encore, peut-être, et ne baissait pas sa garde, du côté de la jeune Sato il n'y en avait juste pas. Elle n'avait jamais imaginé une seule seconde, et c'était peut-être sot de sa part, qu'il puisse s'en prendre à elle. Pour quelle raison le ferait-il ? Elle ne représentait pas une menace, choisissait toujours ses missions avec soin et précaution afin qu'elles soient le plus en phase avec elle-même. Elle ne se souvenait pas s'être déjà attiré les foudres de qui que ce soit à cause d'une mission ayant mal tourné. A vrai dire, elle en serait la première surprise, et la première désolée.
Elle n'avait jamais vu Hanzo de toute sa vie. Elle misait sur ça, pour lui faire confiance. Elle ne lui voyait aucune raison valable d'attenter à sa vie. Tout au contraire avait-elle hâte de faire équipe avec lui et de témoigner encore de sa vivacité d'esprit.

« Et tant qu'on ne fait rien, il ne risquera pas de se montrer à découvert. Si j'étais lui, j'attendrais patiemment minuit tout en nous observant. »

Et puis, il y avait autre chose. Hanabi regarda de nouveau le schéma du village avec les croix. L'allée bordée par les x menait tout droit sur l'auberge où ils se trouvaient en ce moment même. A vrai dire, l'auberge semblait faire partie du cercle de la barrière évoquée par Hanzo. Y avait-il quelque chose ici, qui méritait que l'un d'eux s'y attarde ? Et comment faire semblant d'être ennemis pour tromper leur adversaire ?
Mais peut-être qu'Hanzo avait une autre idée en tête, et que c'était pour ça qu'il avait eu l'air si sûr de lui au point de vouloir sortir de la chambre avec tant d'impatience. La solaire exorciste releva les yeux sur lui, interrogative. Est-ce qu'il était possible qu'il ait de nouveau un élan de génie, là tout de suite ?

« T'inquiètes pas, je vais pas te faire exploser avec ton flingue. » voulut-elle le rassurer avant de se rendre compte que c'était pas du tout rassurant. « Euh j'veux dire... je pourrais mais c'est pas- euh. Laisse tomber. » Grand sourire gêné, rire fluet. « Enfin, t'en penses quoi ? » finit-elle par demander pour chasser sa maladresse.

Hanabi avait hâte de voir ce que le destin lui réservait avec cet homme. Elle était persuadée que rien n'était fait au hasard et que si elle avait croisé sa route, c'était pour une raison. Qu'elle soit bonne ou mauvaise. Que cette rencontre lui apporte du positif ou une leçon de vie, Hanabi était prête à la vivre aux côtés d'Hanzo.
Hanzo Sanada
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Hanzo Sanada
Dim 2 Juin 2024 - 13:12
Elle le regarde comme un dieu, lorsqu'il donne les explications et les clés pour comprendre le brouillon qu'elle a dessinée. Il ne comprends pas vraiment. Pour lui, c'est simplement de la logique pure. La base des règles de l'exorcisme. Si le type est si puissant qu'il peut emmagasiner l'énergie d'un village dans son propre corps, autant partir du principe qu'il sont morts avant d'avoir commencés. En revanche, s'il est restreint et qu'il utilise des moyens détournés de faire fonctionner son pouvoir, alors la solution la plus logique est le système de barrières ou d'artefacts maudits, et les croix révélant l'emplacement de l'oeil du cyclone semble la solution la plus cohérente. "Tu l'épates. Si tu continue comme ça, tu pourras peut-être la toucher avant moi."Hanzo soupire. Si Jack n'est plus avec lui, il est toujours dans sa tête, et les pensées intrusives ne s'arrêtent pas. Il ne parvient pas à accepter sereinement le compliment d'Hanabi alors qu'il sait qu'elle est en danger, avec lui. Il a un criminel mythique dans la tête qui ne lui veut pas du bien. Qui veut son bien a lui, au détriment d'elle.

"Ce n'est pourtant pas moi qui ai fait ce croquis là."

Alors il réfute l'éloge qu'elle fait de lui parce qu'il n'en est pas digne. Il est dingue, comme la presque totalité du Japon. Mais la femme en face de lui semble épargnée de la maladie et de la folie. Chose rare. Enfin, c'est ce qu'il pense avant qu'elle ne lui parle de son plan. Il fronce les sourcils. C'est complètement débile. Mais les histoires de voyages dans le temps et toutes les dérives qui en découlent sont complètement débiles, aussi. Il comprend la logique derrière, du coup : faire ce qu'on attends pas d'eux pour s'en sortir et être certains que ce n'est pas ce qu'ils ont fait la veille. Mais comme être sûr que ce n'est pas ce qu'ils ont fait la veille ? Le simple fait qu'Hanzo considère cette hypothèse et qu'il s'y plie, ça veut dire qu'ils l'ont potentiellement fait. Mais le fait qu'il décide d'y renoncer et de poursuivre son propre plan, c'est peut-être ce qu'il a fait la veille aussi. Hanzo s'ébouriffe ses propres cheveux d'une main, perplexe.

"Je comprends l'idée derrière, mais ça ne va que nous ralentir. Le problème avec ces histoires qui concernent le temps, c'est qu'il n'y a qu'une aide extérieure à la boucle qui peut nous en sortir. Ici, ça peut être le dessin ou ..."

Il tilte. Il est beaucoup trop con. Toutes les pièces du puzzle se forme,t dans son esprit. Les petits détails, le schéma. Il commence à se douter du problème. Ce matin, dans sa chambre, en tant que maniaque, il a tout vérifié soigneusement, pour voir si tout était propre. Mais il n'a pas cherché de micro, pour savoir s'ils étaient entendus, ni de caméras, parce que ce matin, il ne se pensait pas observé de la sorte.

"Viens."

Le ton de sa voix n'est plus le même. Une prise de conscience suivit d'une légère panique. "Tu commence à comprendre ?" lui lance railleuse la voix de Jack. "T'es pas si con. Peut-être que l'affaire de l'éventreur aurait été résolue, avec toi. Mais comme j'suis meilleur et que c'est moi qui t'ai tout montré, finalement, ça m'étonnerait." Mais putain de merde pourquoi t'en a dit trop dans la chambre ? "Peut-être parce que tu m'aurais pas cru, sinon. Peut-être pour le fun. Qui sait ?" Hanzo fulmine presque. Ce connard joue avec ses couilles et ça lui poserait pas de problème de passer plus de temps ici. Pour prendre son pied. Pour être le seul Jack a régner sur son crâne. Peut-être même qu'il en profitera pour faire du mal à Hanabi comme il a fait du mal à toutes ces femmes innocentes. Il ne le permettra pas. Il ne le permettrait pas. Il ne le permet pas ! "Pourquoi tu t'énerves ? Elle est bonne et insouciante. Tout c'que j'aime" Va trop te faire mettre ! Tu m'étonnes que j'ai mal au crâne avec ton venin dans ma tête depuis trois jours ! "Qui te dit que ça fait pas une semaine ? Tu lui a demandé pourquoi elle est plus avenante avec moi que toi ? P'tetre qu'elle a un meilleur feeling avec bibi. P'tetre que jme suis déjà chargé d'elle, hein ?"

"Ta gueule !"

Il ne se rend même pas compte qu'il fulmine, qu'il est dans les escaliers en passant devant l'aubergiste qui tape son meilleur ménage, et qu'il avance peut-être un peu trop vite pour Hanabi. Il grommèle qu'il n'a jamais vu pareil vice, qu'il est outré et qu'il peut bien aller se faire foutre. On s'entend plus penser. On s'entend plus parler, non plus. La voix gronde dans sa tête, et une musique inquiétante s'insinue de plus en plus jusqu'à être tonitruante, et finalement, tout s'arrête. Même le brouhaha de l'extérieur, dans la ruelle pleine de vie des commerçants, semble apaisante comparée au tumulte qui se produit dans son cerveau. Tout est silencieux. Sauf peut-être Hanabi, qui ne sait pas ce qui se passe dans son esprit.

"Désolé. Une crise."

T'es con ou quoi ? Comment elle va te voir, espèce de guignol ?

"Enfin, je veux dire ... On était peut-être écoutés, là dedans. Des trucs me sont revenus en mémoire. Jack lui a dit bonjour, ce matin. J'ai cru qu'il avait zappé qu'on ne pouvait pas le voir, mais avec ton schéma c'était peut-être un indice de plus ... On dirait que c'est la tanière du loup, puisque c'est le centre. Donc l'aubergiste est peut-être le suspect numéro un. Et ... Euh ... Peut-être qu'avec cette comédie, il va croire qu'on est brouillés."

Il n'y a aucune logique dans ce qu'il raconte, lui qui se targue pourtant d'être pragmatique. S'exprimer longuement devant les autres, par contre, il n'y parvient pas. Hanabi n'est pas dupe, bien qu'elle soit naïve. Il le sait, qu'une telle explication ne passera pas. Pourtant, il espère qu'elle fera comme si de rien n'était jusqu'au bout, comme lorsqu'elle a compris qu'il est un exorciste, mais qu'elle a repoussée de le dire a voix haute jusqu'à ce que ce soit nécessaire. Pour quelqu'un qui ne connaît rien à son trouble, comme l'aubergiste, par exemple, il n'a aucun moyen de savoir que ce n'est pas une dispute dirigée contre Hanabi qui parle sans doute trop.

"Je n'en ai pas dis plus a l'intérieur, parce que je ne sais pas s'il y a des micros. Tu sais ce qu'on dit : garde tes amis près de toi, mais tes ennemis encore plus prêt. C'est bizarre qu'on se réveille à chaque fois ici. Le seul qui serait capable de nous ramener du combat final jusqu'ici sans éveiller les soupçons, ce serait ce gars. Ou Jack. Je penche pour ce gars. Jack n'aurait pas ..."

Rire dans sa tête. "D'intérêt ? Comment tu peux en être sûr, tu disais l'inverse il y a quelques secondes" Hanzo se gratte la tête. Il ne doit pas perdre le fil, il ne doit pas perdre le fil.

"On va se séparer. Parle moi tout le long du chemin. Tu t'arrêtera a mi chemin, sur l'une des croix, et je vais poursuivre ma route jusqu'à l'éboulis, au l'opposée de l'auberge et donc à la croix la plus lointaine. Ensuite, ça ira très vite. On se rejoins a la croix au sud. Je mettrais peut-être plus de temps à arriver. Tu ne fera rien de stupide. Rien de stupide sans moi, du moins."

Il ne tourne pas les yeux vers elle. Il garde son air blasé, après avoir repris sa contenance. Si tout le monde regarde, ils verront une jeune fille emmerder un type chelou qui veut qu'on lui foute la paix. Un intérêt a sens unique. Les deux ne vont pas ensemble. Ils ne peuvent pas être un duo compétent. De plus, avec son masque de peste, de loin, on ne le voit pas remuer des lèvres, et avec le bruit environnant, pas moyen de l'entendre si on l'observe en étant plus éloigné. Seule Hanabi peut comprendre ce qu'il a à dire en jouant la femme trop proche en voulant se faire entendre.

"Tu m'a compris ?"
Hanabi Sato
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Hanabi Sato
Lun 3 Juin 2024 - 17:09
Elle ne fut pas certaine de saisir ce qu'elle crut lire dans son regard au moment où il l'écoutait déblatérer son plan sans queue ni tête. A vrai dire, elle n'était même pas certaine de ce qu'elle lui racontait, ni même de ce plan. Les boucles temporelles, c'était franchement difficile à comprendre et à suivre. Peut-être que la elle d'hier avait aussi dit la même chose. Peut-être qu'ils referaient les mêmes erreurs, encore et encore, peut-être que...

Non.
Parce qu'aujourd'hui, contrairement à hier, il y avait eu un shift dans leur piégeuse routine. Elle en tenait la preuve entre les mains. Le regard doré se posa sur le post-it au schéma du village. Les eux d'hier avaient réussi à briser le cycle. Donc son idée de feinter une embrouille, elle n'était finalement pas si mal puisque si on suivait cette logique elle était inédite à aujourd'hui. Boucle ou pas, ce qu'il se passait maintenant ne s'était jamais passé.
Hanabi releva un regard déterminé sur Hanzo alors qu'il réfutait sa proposition. Avant qu'elle n'ait pu argumenté et défendre son point de vue, il changea de comportement, soudain visiblement plus inquiet. Lui intimant de le suivre, la jeune exorciste s'exécuta sans rechigner, son arc sur le dos. Elle galopait presque sur ses talons derrière lui, tant il marchait vite et d'une grande foulée. Pour autant, il ne disait plus rien et se contentait de tracer dans l'auberge direction la sortie, sans lui dire quoi que ce soit.

« Mais ! Hanzo, attends ! On n'a pas fini de parler. » l'appelait-elle en trottinant derrière lui pour le rattraper lorsqu'il prenait trop d'avance. « Mais ralentis un peu ! »

Rien n'y faisait, il semblait décidé à ne pas l'écouter. Elle se demandait même s'il l'entendait. Hanabi fronça ses sourcils blonds. Non pas qu'elle s'énervait qu'il ne fasse plus attention à elle, mais son changement soudain d'attitude et son inquiétude la rendaient soucieuse. D'autant plus qu'il n'avait franchement pas l'air bien avec sa migraine, et elle se demandait s'il ne courrait pas après un peu d'air frais justement. Peut-être avait-elle été trop étouffante ? Peut-être avait-elle trop imposée sa présence ? Peut-être qu'il n'osait pas lui dire et que c'était le seul moyen qu'il avait trouvé de ne pas perdre pied ?

Mais gronda la voix au ton grave dans les escaliers, coupant court à toute envie d'ajouter quoique ce soit à Hanabi. Si elle le suivait toujours, maintenant elle se taisait. Son regard posé dans le dos du brun, sur la manteau à fourrure, elle s'efforçait de ne pas se laisser distancer, saluant l'aubergiste au passage, rapidement. Elle entendit Hanzo râler de son côté, mais elle ne comprit que la moitié des mots qu'il siffla entre ses lèvres, étouffés par son masque. Pour autant, elle se demandait si c'était vraiment elle le problème. Dans le doute, ça ne lui coûtait rien de s'excuser.
Ils sortirent enfin dehors, et en passant la porte, il sembla ralentir un peu.

« Je sais que je parle trop des fois, mais si ça te dérange tu peux me le dire autrement. Je le prendrais pas mal. » lui dit-elle dans un léger sourire conciliant. « Désolée si j'- »

Mais ce fut lui qui s'excusa, rapidement. Une crise ? Une crise de quoi ? De colère ? Il avait si mal à la tête pour ne plus en savoir gérer ses émotions ? Hanabi se tut et darda sur lui un regard soucieux et compatissant. Elle avait déjà connu des mal de crâne carabinés, aussi se doutait-elle de ce qu'il subissait sans savoir qu'elle était loin du compte.
Il enchaîna sur des explications, sans qu'elles n'expliquent quoi que ce soit sur son comportement des dernières secondes à Hanabi. Enfin, elle comprenait mieux pourquoi il avait voulu sortir de l'auberge. Hanzo marchait toujours et la blondinette n'osait pas se mettre à sa hauteur, se contentant de le suivre comme son ombre. Elle l'écouta parler de l'aubergiste et, finalement, du fait qu'ils avaient accidentellement mis en place ce qu'elle avait proposé plus tôt.

« A ce propos, tu disais que c'était pas une bonne idée avec la boucle tout ça... mais on vit une journée inédite. Les nous d'hier, ils n'avaient pas ce schéma j'suis sûre. » rebondit-elle sur ses propos.

Hanabi glissa son regard sur les marchands rangeant leurs étales. Le marché quittait la place. Elle rattrapa Hanzo en courant, sans pour autant se hisser à ses côtés. Il évoquait la possibilité de micros dans leur chambre, et elle se tut à cette supposition. Ça faisait plutôt sens. Elle haussa un sourcil lorsqu'il lui dit avoir des doutes sur l'aubergiste, ou Jack.

« Mais ça peut pas être Jack, puisque c'est... »

Attendez, attendez. Pourquoi il avait des doutes sur son propre sort, ou son propre shikigami, quoi que soit ce Jack ? C'était trop étrange. Hanabi en fut tant perplexe qu'elle ne finit même pas sa pensée et laissa sa phrase en suspend dans le vent alors que Hanzo reprenait la parole. Trop bizarre.
Elle riva ses yeux sur sa nuque lorsqu'il se gratta la tête, visiblement stressé par la situation, puis l'écouta sagement alors qu'il lui exposait un plan. Elle ne comprenait pas pourquoi elle devait faire tout ça, mais elle décida de lui faire confiance. Il n'avait aucune raison de lui faire un coup fourré maintenant. Elle ne hocha pas la tête, consciente qu'ils pourraient être observés. Hanzo parlait bas, et elle devait se rapprocher pour l'entendre. Elle lui lança un regard en biais alors qu'il a l'air déterminé à ne pas la regarder lui.

« J'ai compris, mais t'es pas cool. » lui lança t-elle d'une mine boudeuse.

Donc, elle devait parler. Encore deux maisons à passer avant qu'ils ne se séparent selon les termes du plan d'Hanzo. Un flash de sourire amusé apparut sur les lèvres de la jeune femme, avant de disparaître aussitôt qu'elle embrassa le rôle qu'elle se dessinait.

« De toute façon, c'est toujours la même chose avec toi. Tu m'écoutes jamais et t'en fais toujours qu'à ta tête. J'en ai marre de devoir te supporter. Et puis- »

S'enchainèrent multiples reproches, et critiques, toutes étant évidemment du vent mais pour les gens d'extérieur à leur plan, elle avait surtout l'air d'une jeune femme très énervée contre son partenaire. Hanabi fit semblant de vouloir l'arrêter en tirant sur son manteau et en lui sifflant une colère, avant de le lâcher et de se planter sur ses pieds joints alors qu'il s'éloignait sans un mot ni un regard.

« Bah c'est ça, vas t'en, abandonne moi ! Tocard ! »

Parfois, elle se rêvait actrice.
Mine brouillée et faussement fulminante, Hanabi fit volte-face et partit dans le sens opposé à son duo de fortune. Elle s'engagea dans une petite rue entre deux maisons typiquement japonaises de la région. Selon son schéma, il devait y avoir un truc par ici.
Et ce truc avait un étrange goût de familier. Matsuri la guida jusqu'à lui. Une flèche plantée discrètement sur un coin de toiture, en plein centre d'une rune méthodiquement dessinée de façon à passer inaperçu si on n'y prêtait pas assez d'attention. La jeune Sato posa un doigt sur ses lèvres, en connectant les derniers points du puzzle.
Cela faisait quelques minutes qu'elle venait de se séparer d'Hanzo. Il allait jusqu'à l'éboulis. Il y serait dans pas longtemps vu la vitesse à laquelle il marchait. Le coeur battant, elle regarda sa flèche. Ses doigts la piquaient, et elle résistait à l'envie de se plier à une impulsion soudaine.

Les croix sur son schéma, c'était l'endroit où la elle d'hier avait laissé des cadeaux pour la elle d'aujourd'hui. Et par cadeaux, quoi de plus beau qu'un magnifique feu d'artifice.
En plein jour, c'était dommage, mais...
Rien de stupide, avait dit Hanzo. Mais il avait aussi dit deux fois "boum" dans la chambre. Et la elle d'hier avait aussi noté "boum" en bas du schéma. Et lui, il était parti faire quoi vers l'éboulis ? Retirer les artefacts ? Mais s'il retirait les artefacts et qu'il y avait des flèches avec Matsuri... Il allait...

« Merde. »

Hanabi sortit en trombe de la ruelle, et se mit à courir droit vers l'éboulement sur les traces d'Hanzo. Pourvu qu'elle arrive à temps. Et si aux yeux des personnes ayant témoigné de leur dispute elle ressemblait à une jeune femme courant après son ami en quête de rédemption, Hanabi avait surtout le coeur battant à cent à l'heure. Elle craignait qu'en laissant ses flèches chargées depuis la veille, son sort n'en devienne instable et explose à la figure d'Hanzo s'il tentait de les retirer pour effacer les runes ou détruire les artefacts de la barrière.
Ses cheveux blonds dansant dans son dos alors qu'elle courrait sur ses grands talons carrés, Hanabi espérait très fort que lui ne fasse rien de stupide à son tour.

Eboulis en vue. Les artefacts par ici devaient être aux abords du chemin. Hanabi s'engouffra dans la broussaille. Ici, il n'y avait personne, le village était assez loin et qui irait mettre des micros en pleine forêt de pins ?

« Hanzo ! » l'appela t-elle, d'une voix forte et paniquée. « Hanzo, attends ! Touche à rien ! »

Oh là ! Trouvé ! Oh non !
Si elle le vit à travers les arbres, elle se jeta presque comme une furie sur lui en le voyant s'approcher d'un peu trop de la flèche où crépitait encore joyeusement Matsuri. A bout de souffle, Hanabi eut un geste vers lui pour le maintenir à distance, darda ses yeux sur lui.

« Désolée ! J'ai cru que j'arriverai jamais à temps et que t'allais... Enfin... »

Retirer la flèche. Et boum.
Hanabi se tourna vers celle-ci. Elle avait mis du jaune partout et devrait pouvoir commander les autres explosions si elle étendait assez son énergie occulte pour ressentir les autres projectiles.

« La moi d'hier a mis des explosifs a toutes les croix. » lui dit-elle en se retournant vers lui.

Elle s'en voulait un peu de l'avoir bousculé, mais c'était pour le mieux. Au moins n'avait-il pas chatouillé son sort et provoqué son activation. Hanabi avait toujours peur de faire du mal sans le vouloir, et quand bien même Matsuri était infusé à l'objet, elle craignait trop des perturbations sur le Jaune. Avec les explosifs, on n'était jamais sûr après tout.

« Mais la bonne nouvelle, c'est qu'on va avoir droit à un beau spectacle. » Grand sourire éclatant.
Hanzo Sanada
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Hanzo Sanada
Mar 4 Juin 2024 - 23:58
Ça tilte, dans la tête d'Hanzo. Tout le monde aurait dû s'énerver de s'être mangée une insulte presque aussi gratuite, mais la petite n'était même pas vexée, presque compréhensive. Trop gentille pour un monde comme celui-ci. Elle a même failli s'excuser. D'une naïveté presque enfantine. Mais loin d'être bête, quand même.

Elle suit le plan a la lettre, avec un peu trop d'implication, peut-être. Du peu qu'il connaît d'elle, ça le fait marrer intérieurement. Il la voit difficilement sortir ce genre de choses en le pensant vraiment. Pour l'heure, les yeux plissées, rivés sur l'objectif, sous le regard médusé des passants, il part sous les injures qui se font de moins bruyantes au fur et à mesure. Il se demande s'il est vraiment sur la bonne piste, et s'il n'a pas déjà eu accès au schéma une fois, s'il est dans une seconde boucle, entre autre. Et puis, quand ils sont assez éloignés, c'est une voix plus tonitruante qui intervient dans sa tête. "Vous êtes sur la bonne voie." "Qui t'a sonné ? Tu te barres au moment le plus important et tu reviens quand j'ai besoin d'avoir la paix." "Tu viens de te demander si tu faisais pas une connerie. Tu viens de te demander si t'étais pas complètement paumé. Si, t'es perdu dans ta tête, mais non, vous êtes sur une bonne piste. Le schéma est récent." "Mais tu veux pas plutôt me dire qui est le mec qui créé toute cette merde ?" "L'aubergiste." "Hein ?" "Quoi hein ? Tu l'as déduis toi même. Je fais que te répéter ce que tu penses." "Trop simple. Y'a autre chose derrière." "Bah voilà Sherlock. Rien n'est jamais aussi simple. Sinon j'me serais fait choppé 10 fois. Allez réfléchis et résous moi cette enquête tout seul Einstein. Jvais pas tout te filer sur un plateau." "Connard, comme si j'avais que ça à foutre." "Fais pas ton rabat-joie, haut les cœurs ! Avec le sourire !

La bonne trentaine de minute semble être une éternité pour notre homme, qui passe plus de temps à converser mentalement qu'à profiter de l'environnement pourtant atypique du village. Mais il garde en tête le schéma qu'il a observé dans la chambre d'Hanabi. Dans son esprit, l'image de celui-ci se forme, et deux pions caractérisés par une image de masque de médecin de la peste et d'un couteau pour représenter Jack se baladent le long du chemin pour arriver jusqu'à la croix. C'est avec cette mémoire photographique qu'il parvient à se repérer.

Finalement, l'emplacement indiqué ne se situait par sur l'éboulis en lui même, mais un peu avant en dehors des maisons d'habitation du village, dans la forêt. Le maître des fléaux avait vu large, pour englober toute cette petite bourgade, en plaçant son artefact le plus lointain en dehors des zones habitables. Et puis, soudain, il voit une flèche, sur une rune. Bingo. Hanabi est une archère. C'est elle qui a disposé les flèches aux endroits de toutes les runes, déjà. Il n'y avait plus qu'à finir le travail. Mais du coup ça implique qu'ils se sont déjà fait attrapés au retour. Si elle n'a pas pu déclencher l'explosion la veille. Quelque chose l'a empêchée de finir le taff. Quelque chose ou quelqu'un. Cela dit, peut-être qu'ils n'ont captés ça que tard le soir, peut-être qu'ils ont une longueur d'avance, par rapport a hier. Peut-être qu'ils avaient mit un temps fou, à trouver les runes. Peut-être que ...

Sa réflexion se clôture à l'écoute de son prénom. Hanabi ? Elle ne l'a pas écoutée ? Elle doit partir sur une autre croix, pas sur la sienne, une fois qu'elle avait finie son emplacement. Et la voilà qui court dans sa direction. Il a déjà sa main presque sur la flèche. Il s'arrête, cependant. Ce n'est pas normal, il s'en doute. Si elle arrive toute paniquée de la sorte, c'est que le plan ne se déroule pas comme prévu. Se peut-il que ses flèches ...

Mais avant qu'il ne se pose plus de question, il se fait bousculer comme un malpropre, et il trébuche, parvenant à se rétablir après quelques pas. Avant qu'il ne s'en rende compte lui même, il a déjà la main posée sur la crosse de son Desert Eagle, prêt à tirer sur ... Sur qui ? La jeune femme n'est pas poursuivie, vraisemblablement. Et bien sûr, ce n'est pas elle le problème. Elle ne va pas l'attaquer. Elle l'a juste empêchée de ... Toucher la flèche ?

Hanzo à un début de sueur sur le front, il regarde partout, avec panique. S'il n'avait pas compris la situation, Jack aurait déjà posé sa matraque sur la nuque de la jeune femme. Mais s'il a capté, il ne peut s'empêcher d'être méfiant. Et encore, tout s'est passé à l'instinct. Il ne dit rien, cependant. Elle est dans l'urgence, et s'il avait retiré cette flèche, il aurait été dans la merde. Mais il n'a rien touché. Tout est clean. Calme. Souffle. Respire. Il s'époussète le blouson, et reprend son calme.


"Et la toi d'hier n'a pas eu le temps de tous les activer. Elle a été prévoyante, quand même, de noter au fur et à mesure les emplacements. Mais ça veut aussi dire qu'on doit être prévoyants et sur nos gardes au retour, je suppose."

Il regarde la flèche. Il se demande la puissance qu'à l'impact avec l'explosion. Il avait été à deux doigts d'y goûter, y'a deux minutes. Pour qu'Hanabi se précipite de la sorte, il se doute que ça aurait pu être mortel, ou au moins critique.

"T'as le contrôle des explosions à distance ? A combien de mètres ? Tu peux tout faire exploser en même temps ? Hmm ... Je ne sais pas si on retourne à l'auberge direct. C'est sûr que c'est l'épicentre du truc, je sais pas ce qu'il pourrait s'y passer, une fois que tout saute. Je sais même pas si ça va contraindre le fléau et son maître à se montrer."

Il ronchonne quelque peu, ne parvenant pas à se décider. Et Jack, narquois dans son silence, qui ne se décide pas à l'aider. Il doit bien prendre son pied, hein ? Il en a marre. Il veux se casser de là, déjà.

"Tout se passe trop bien. C'est trop simple. Il manque une pièce dans le puzzle. Ou peut-être que c'est le puzzle qui cache une pièce bonus. Je vais menacer l'aubergiste. Le plus logique, c'est qu'il soit derrière tout ça. Mais peut-être qu'il se fait avoir comme nous, et que c'est un client ou un proche qui le manipule. On va peut-être devoir traquer le maître des fléaux avec les résidus d'énergie occulte. Hmm c'est chiant ces histoires de voyage dans le temps, sans déconner ... Une phobie."
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Hanabi Sato
Jeu 6 Juin 2024 - 9:52
Hanabi glissa ses yeux blonds sur la silhouette de son partenaire du jour. Ses paumes vers le sol en signe d'apaisement, elle restait égale à elle-même en affichant un léger sourire doux. Il n'y avait rien eu de grave, tout était sous contrôle, elle était arrivée à temps avant qu'il ne fasse quoi que ce soit avec la flèche chargée de Matsuri. Il était sain et sauf, et ils étaient de nouveau ensemble, finalement ce n'était pas plus mal.
Si elle était détendue et plutôt contente, toute l'attitude du brun criait à l'angoisse. Jeté de regard autour d'eux, qu'Hanabi imita d'un air interrogateur, peu certaine de ce qu'il cherchait. Elle lui renvoya un sourire pour toute réponse, alors qu'il se remettait de ses émotions. Elle faisait si peur que ça ? La pensée la fit rire légèrement, mais elle se rendait bien compte qu'elle aurait pu faire tout autrement et qu'elle l'avait surpris.

« Désolée, je ne pensais pas à mal. »

Elle voulait juste être certaine de ne pas le faire exploser par inadvertance, après tout.
Hanzo rebondit sur ses mots, plus calme à présent que la bousculade était passée. Hanabi hocha la tête avec enthousiasme, ses dents flashant de nouveau entre ses lèvres lorsqu'il indiqua qu'elle avait été prévoyante la veille.

« Je ne suis pas aussi stupide que j'en ai l'air. » Elle se redressa et posa ses poings sur ses hanches, son regard brillant d'un million d'étoiles rivé sur le mercenaire. « Mais tu as du m'aider hier aussi ! »

C'était sûr même, elle en était certaine. Si elle pouvait se montrer méthodique et réfléchie, ils travaillaient déjà en duo hier, et donc il avait forcément laissé sa trace lui aussi, que ce soit dans les réflexions de la jeune femme, ses notes, ou totalement autre chose comme son flacon de menthe poivrée disparu.
Hanabi l'écouta reprendre la parole, et si elle voulut répondre à sa question, il enchaînait rapidement en émettant des doutes sur l'auberge et donc l'aubergiste en lui-même. Le vieux avec qui elle avait conversé longuement à son arrivée ici en partageant de l'alcool de riz... l'aurait-il fait pour l'endormir ? C'était plausible, même si cette idée la rendait un peu triste quelque part. Elle avait passé un bon moment avec cet homme, et savoir s'il n'avait pas été sincère, ça donnait un léger goût amer à son souvenir.

Tandis qu'elle perdait son regard à ses pieds, Hanzo continuait. Quelque chose l'inquiétait et l'agaçait visiblement. Il avait ce ton de voix trahissant un désagrément, un agacement certain. Hanabi releva les yeux sur lui. Tout chez cet homme transpirait le stress. A l'entendre, il remettait toujours tout en doute et voyait visiblement le verre à moitié vide, plutôt qu'à moitié plein. Il se perdait en suppositions, proposant de revenir directement à l'auberge pour s'en prendre au vieux. Une manière frontale de faire les choses. D'expérience, ils savaient normalement tous les deux que ce n'était pas le meilleur des plans à suivre, et Hanabi supposait qu'ils arrivaient au bout de la patience d'Hanzo pour qu'il en vienne à ce genre d'idée. Pour autant, elle n'était toujours pas bonne. En plus de ça, tous les deux étaient tireurs et étaient bien meilleurs ailleurs qu'en affrontement direct.

« On en sait suffisamment pour agir, mais je ne crois pas que ce soit la meilleure chose à faire que d'agir en solo comme ça. On est deux nous aussi, autant profiter de cet avantage. » tempéra t-elle donc. « Mais je pense avoir une idée. »

Hanabi s'accroupit et balaya le sol à ses pieds pour en dégager les épines de pin. Elle prit un petit baton et commença à dessiner un schéma en même temps qu'elle exposait son plan.

« Supposons que l'auberge est effectivement le centre de tout ce bordel. La moi d'hier a mis des flèches explosives partout sur la barrière. Elle est prête à être explosée. En plus de ça, notre ennemi pense actuellement, si mon numéro a pris, qu'on s'est séparé. On sait aussi qu'on a affaire à un maître des fléaux, et son fléau. Ce qu'on ne sait pas en revanche, c'est où ils sont spécifiquement. » Un rappel des bases, mais c'était important pour la suite de son exposé. « Je vais faire ce que je sais faire de mieux : amuser la galerie. Et toi, tu en profiteras pour faire ce que tu sais faire de mieux, quoi que cela soit. » Elle lui offrit un léger sourire, puis se remit à tracer sur le sol. « Moi, je vais retourner tout droit sur l'auberge comme tu voulais le faire, en faisant exploser la barrière dès que je suis à portée de mes flèches. Je m'arrêterai juste devant l'auberge, je ne compte pas y rentrer : je serai plus à même de me battre si besoin en extérieur. Mais ! Mon but premier ce sera surtout de leur faire perdre du temps pour t'en faire gagner. » Elle pointa le bâton vers lui. « Je les attire sur moi, les deux ou un seul, peu importe. Ce sera déjà ça de moins à gérer pour toi. Et pendant ce temps-là, toi tu les prends à revers. Si tu te positionnes à l'intérieur à une fenêtre, ou sur le toit peut-être, en tout cas tu as des balles chargées de mon sort. » Après avoir dessiné un semblant de fléau devant elle, elle le gribouilla rapidement. « On le charge, et boum. Plus de fléau. Plus de méchant. Et voilà ! »

Lâché de bâton théâtral, tandis qu'elle se fendait d'un rire.
Quoi qu'il se passera avec son plan, ils pourraient rebondir, c'était certain. Que le maître des fléaux s'enfuit, le village serait quand même sauvé. Que ce soit le fléau, le résultat serait le même. Et s'ils attrapaient les deux, c'était tout bénéf'. Hanabi n'imaginait pas une seule seconde qu'ils échouent cette fois. La journée était à peine à son zénith.
Ce soir, ils feraient la fête, après s'être libérés de cette boucle temporelle.

« Sauf si tu as autre chose à proposer ? » lui demanda t-elle en calant son visage entre ses poings sur ses jambes accroupies, coulant à la fois son regard de comète et son fidèle sourire sur lui.
Hanzo Sanada
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Hanzo Sanada
Lun 10 Juin 2024 - 0:30
"Hmm. Sans doute."

C'était certain qu'ils ont déjà collaborés. Mais ils ont perdus, tout de même. C'est rageant, que de se dire que l'ennemi a eu leur sort entre les mains, et qu'ils auraient pu mourir tous les deux. Peut-être ont-ils partagés d'autres moments dont ils ne se souviennent nullement, et que ces souvenirs sont à tout jamais effacés de leurs mémoires. A moins qu'ils ne sont qu'endormis, et qu'une fois le fléau éliminé, ils reviendront. Hanzo est impatient de savoir ce qui se passera alors. Il n'a jamais récupéré une vague de souvenir d'un seul coup, et il est curieux de voir ce que ça donne. Et puis, c'est toujours agréable d'avoir sa mémoire complète et bien en place.

Elle s'accroupit finalement, essayant d'établir un plan. Il n'a pas réellement aimé le premier qui consistait en se taper sur la figure en public pour endormir le maître des fléaux, mais il l'a adapté de manière complètement involontaire. Pour l'instant il fonctionne plutôt bien, donc autant écouter la suite de ses idées.


"Eux aussi, ils sont deux."

Il faut comprendre par la remarque d'Hanzo qu'ils peuvent aussi bien l'attraper à deux, que l'un peut aussi bien surveiller les arrières d l'autre. Cependant, l'idée n'est pas mauvaise. Et avant de voir la mine de sa camarade de fortune devenir boudeuse, il se ressaisit.

"Mais pour l'instant, c'est le meilleur plan qu'on peut suivre. C'est courageux, de te mettre dans la ligne de mire de nos ennemis. Plus d'un exorciste serait réticent et terrifié à l'idée. Faisons comme ça, alors. Je couvres tes arrières, si toutefois tu me fais assez confiance pour."

"Dis dis, tu peux aussi la laisser se démerder. Attendre un moment plus propice, quitte à ce qu'elle soit en danger. Au pire, il la bute, au mieux, on la sauve et on est des héros à ses yeux. Elle baisse sa garde. T'imagine pas à quel point le désespoir et l'incompréhension arrive vite, quand elles baissent leur garde." La voix se fait tonitruante dans sa tête, c'est à croire qu'il lui en veux personnellement. Il sait que le flic est loin d'être très net. Relativement aimable en début de matinée, plus la journée avance, plus on a l'impression qu'il veut du mal à Hanabi. Il n'en peut plus. Il est à deux doigts de l'invoquer pour le tuer. Mais vu comment le criminel leur a donné du fil à retordre pendant quelques jours, c'est gâcher une pièce maîtresse que de faire disparaître Jack.

"Et je n'ai jamais dis que tu a l'air stupide."

Il ne l'a jamais considéré comme tel. Au vu de toutes les attentions désintéressées qu'elle a eu envers lui, elle peux bien être la dernière des idiotes que jamais il ne la descendra. S'il n'approuve pas tous ses plans, elle est au moins réfléchie et il y a une logique derrière chaque chose, même si les plans d'Hanzo sont, comme il le pense, meilleurs, tout simplement parce que c'est un professionnel, avec plus d'expérience et de maturité. Hanabi à la fougue de la jeunesse et des premières années d'exorcisme. Elle n'en reste pas moins maligne. Ses yeux se plissent, seul indice d'un sourire répondant au sien. A ce stade, c'est presque du réflexe.

Il met sa capuche a fourrure bien en place. Il ne sait pas s'il passera autant inaperçu ainsi dans ce village des montagnes que dans les grandes villes, mais c'est une habitude de discrétion qu'il n'est pas près de perdre.


"Je prends de l'avance, histoire d'être en position quand tu fera ton grabuge. Je préfère être au taquet à la seconde même où ça saute."

Et ainsi, il part devant. Les rues sont encore grouillantes de monde. C'est une petite bourgade, mais une bourgade bien animée quand même. Il fait beau, pas de contrainte avec le vent ou la pluie. Un fusil de précision, voilà qui aurait pu être incroyable. Mais il n'en dispose pas, et quand bien même, il faut chercher le matos à l'auberge même, ce qui, comme l'a signifié Hanabi, est hors de question pour le moment. Alors il va arpenter les rues, observer la jeune exorciste de plus loin, et intervenir quand le moment sera opportun. Quand l'ouverture qu'elle aura crée lui permettra le tir qui lui permettra d'avancer. De récupérer ses souvenirs et de s'échapper de cet endroit dont il ne connaît rien et qu'il n'a pas envie de connaître plus que ça.

Et puis, le moment tant attendu arrive. Hanzo se mêle dans la foule, respire un grand coup dans son masque. Les bruits d'explosion lui parviennent aux oreilles, et Hanabi se lance dans une course folle pour tout faire exploser.

Il ne se passe que quelques minutes, avant qu'Hanzo ne repère un type suspect. Un vieux chauve vêtu d'habits traditionnel, jouant avec son énergie occulte comme s'il ne se souciait nullement d'être repéré : après tout, Hanzo comme Hanabi sont les seuls dans ce village sans doute en dehors de ce type à pouvoir la percevoir, alors pourquoi prendre des pincettes ?

Les cartes qu'il dispose en main scintillèrent d'une lumière blanche, et il en envoie une sur Hanabi. Mais dans le même temps, Hanzo n'hésite pas une seconde : il bouscule une passante qui le gène d'un mouvement du bras et tire sur le type. La balle de Desert Eagle, infusé de Matsuri, fusa vers le maître des fléaux ... Avant de totalement dévier sa trajectoire vers la carte qu'il venait de lancer, comme aimantée. Elle explosa immédiatement, et sous l'impact, plusieurs villageois furent expulsés. Hanzo peste. Au moins, Hanabi n'a pas été touchée, et le sort du type semble être révélé : il infuse un objet d'énergie occulte et ça attire l'énergie occulte. Un sort fort intéressant ... Et contrariant. "C'est lui." "Ouais. Gaffe. Garde moi en effet de surprise."


"J'ai des questions"

"Et j'en ai marre de donner les réponses. Je pensais que vous vous tiendriez tranquille, mais ce n'est pas le cas. Je vais juste vous emprisonner. Ce sera moins efficace, mais ça sera ça de pris."

Conscient que le combat est inévitable, Hanzo lève son Uzi également. Tous les non exorcistes fuient, et si Hanzo est quelque peu bousculé, il reste les yeux rivés sur l'objectif. Finalement, il ne lui semble plus qu'être lui et l'autre sur le champ de bataille. Hanabi n'existe plus. Il n'y a que lui et l'adversaire. Et il va faire pleuvoir le plomb sur lui. C'est ce qu'il pense, du moins, avant de sentir l'amas d'énergie occulte derrière lui. A peine le temps de se retourner que la faux est déjà sur lui. Ou plutôt, sur Jack. Sentant le danger, Jack est apparut. Ou peut-être qu'Hanzo l'a fait apparaître par pur instinct de survie. La lame du fléau s'est arrêtée dans la matraque du meurtrier de Whitechapel, et même s'il a fait dévier la faucille, il est expulsé avec fracas quelques mètres plus loin. S'il tourne complètement le dos au maître du fléau, littéralement, Hanzo vise de ses deux armes l'oeil unique de la créature, ressemblant tout bonnement à une horloge ...

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Jeu 13 Juin 2024 - 12:56
Hanzo souligna à raison que leurs adversaires étaient deux eux aussi. Mais Hanabi était confiante : elle était certaine qu'ils n'avaient jamais été aussi prêts de réussir qu'aujourd'hui. Et ça allait être grandiose, elle le savait. Elle était déjà toute excitée à l'idée de faire exploser les artefacts. Elle ne cachait pas son impatience dans le grand sourire qu'elle affichait. Elle hocha simplement la tête à sa remarque donc, nulle ombre au tableau qu'ils n'auraient su voir.
Finalement, ce fut un léger applaudissement enthousiaste qui accompagna l'accord de son complice dans cette aventure.

« Génial ! Je compte sur toi alors ! » lui lança t-elle gaiement. « Moi qui lance les hostilités, toi en bouquet final. On peut pas rêver mieux. »

Si Hanabi prit son compliment et l'accepta en silence, il lui faisait quand même chaud au coeur. C'était des choses précieuses à ses yeux, surtout venant d'un exorciste qu'elle ne connaissait absolument pas, et qui avait beaucoup plus d'expérience qu'elle. Pas qu'elle risquait sa vie tous les jours non plus, mais du peu qu'elle le faisait, elle tentait de toujours se donner à fond.
Et chez les Sato, on apprenait très vite que la peur était autant un paralysant qu'un moteur. Hanabi avait eu le temps de longuement penser et réfléchir tous ces concepts, au monastère et plus tard durant ces études. La peur était une émotion saine et naturelle : elle mentirait si elle disait ne jamais la ressentir. Mais il ne fallait pas la laisser submerger et s'y perdre. Tout était question d'équilibre. Si prudence était mère de sureté, le courage n'était pas l'absence de peur mais bien la capacité à la surmonter.

L'archère se releva et épousseta sa jupe plissée, réajusta sa chemise alors qu'Hanzo lui assurait ne pas la trouver stupide, ce à quoi elle ne répondit que d'un nouveau large sourire éclatant. Mais elle ne put vraiment retenir l'envie d'en profiter pour le complimenter encore.

« A côté de toi, je pourrais le paraître facilement. » lui glissa t-elle dans un clin d'œil.

Hanabi replaça sur son épaule son grand arc qu'elle avait défait de sa toile protectrice. Le tissu trouva refuge dans la bandoulière de son sac. Elle n'avait pas de flèche, ne savait pas où était son carquois, mais elle avait assez de ressources pour se trouver d'autres projectiles. Matsuri avait de ça qu'il infusait absolument tout ce qu'elle désirait tant que c'était tangible. Hanabi savait déjà ce qu'elle allait utiliser.
Hanzo partit devant, et elle le salua d'un geste enthousiaste de la main en lui lançant un "A tout à l'heure !" enjoué. Elle profita de lui laisser de l'avance pour vérifier son arme fétiche, chantonnant quelque peu un air d'une mélodie entendue sur les ondes radiophoniques avant son arrivée dans le village. Hanabi se perdit dans ses pensées, quelque peu, se demandant si elle aurait pu s'en sortir seule si Hanzo n'avait pas été là. Le hasard, le destin, il faisait quand même vraiment bien les choses. Le risque que le mercenaire lui plante un couteau dans le dos n'était pas inexistant, mais elle préférait lui faire confiance pour l'instant. Ils étaient dans le même bateau après tout, et il n'avait eu aucun geste menaçant envers elle. Et puis, quoi de mieux que l'adversité pour apprendre à se connaître ?

« Bon. Il est temps de faire la fête. »

Ecouteurs dans les oreilles, Hanabi lança sa playlist. Une fois sur le sentier du haut, elle déclencha la première explosion en même temps que l'air familier et adoré de Back on 74. Et la voici partie, musique plein les tympans, courant dansant sur le chemin de retour au village. Son énergie occulte débordant à la recherche de Matsuri, qu'elle déclenchait en rythme. Quelques fleurs cueillies sur son passage, qui trouvèrent refuge dans son décolleté, de ci de là un caillou ou deux, ou trois, ou quatre, glissés dans son sac. Boum, boum. Même en plein jour, Matsuri éclatait de rayons jaunes vifs.
En quelques minutes, elle atteignit le village où la panique avait gagné les villageois. C'était un mal pour un bien et pour l'instant, Hanzo et elle n'avaient pas mieux à leur offrir. Hanabi faisait fi du mouvement de foule, Matsuri explosait en couleur sur son passage, et si elle cherchait des yeux leurs adversaires et son partenaire, elle le faisait sur la cadence retentissante dans ses oreilles. Hanabi arriva à temps pour témoigner des premiers échanges entre le maître des fléaux et le tireur. Carte blanche, explosion. Elle tilta que c'était une des raisons pour laquelle ils avaient du échouer : le sort empêchait tout tir d'atteindre la bonne cible si une carte était active. Il allait falloir feinter.

Elle ne put pas manquer l'apparition de l'immense fléau à tête d'horloge qui envoya valser ce qui semblait être Jack, dévoilant un Hanzo pris en tenaille entre leurs deux adversaires. S'il pointait ses armes sur le monstre devant lui, il était complètement à découvert de dos, à la merci de l'auteur des crimes perpétrés ici.

« Where did it all go ? Back on 74 »

Hanabi banda son arc, visa l'homme qui sortait déjà une carte entre ses doigts. Un sourire étirait ses traits d'un air mauvais et narquois, et il tira en même temps que l'archère. La carte fila en direction du dos d'Hanzo, et le projectile d'Hanabi... ne changea pas de cible.

« Call this place my home »

La fleur, si elle atteignit le joueur de cartes dans la poitrine, n'explosa pas. Diversion efficace.

« Never gonna cry anymore, where did it all... »

La carte dont le sort s'avéra inefficace pour le coup, rebondit simplement dans le dos d'Hanzo pour finir sa course sur le sol, plantée par un talon d'Hanabi qui brandit son arc comme un baton, fauchant d'un geste ample par-dessus le vieil exorciste. S'il esquiva en lui lançant une remarque sarcastique sur sa lenteur, Hanabi lui balança d'un retourner à la Sato la carte plantée dans le talon de sa chaussure, infusée du rouge caractéristique. Derrière elle, pouvait-elle entendre les détonations du Uzi et du Desert Eagle, chantant avec elle la fin du refrain.

« Let it go »

Impact. Rouge expulsa le maître des fléaux plus loin, et Hanabi faisait sauter les balles d'Hanzo -nombreuses- après l'avoir attrapé par la capuche pour l'emporter avec elle dans son sillage et leur éviter de se faire sauter eux aussi.
Dans l'élan, elle les mena près de la boutique souvenir du village, attrapa un chapeau en paille et l'enfila sur sa tête. Elle chantait toujours à tue-tête, et le fléau était toujours debout. Une pomme dans la bouche, Hanabi le visa d'une fleur infusée qu'il faucha avant qu'elle ne l'atteigne véritablement, la faisant exploser sur le sol après l'avoir coupée en deux. Une autre suivie de près, mais celle-ci se fit aspirer par une carte blanche et se ficha juste au-dessus du comptoir de la boutique, forçant Hanabi a s'en extirper avant de finir sous une poutre.

Mais elle n'en avait pas fini elle aussi, et elle avait promis du beau spectacle à Hanzo, après tout. Une fleur tirée dans les airs, une petite roulade en avant, une fleur feintée vers le fléau, une carte loupée qui siffla dans ses jambes en ouvrant sa peau -tiens c'était nouveau ça-, quelques pas de danse, un nouveau tir vers le ciel. Elle s'amusait bien, provoquait leurs ennemis de quelques gestes charmeurs dans ses mouvements.
Si elle attirait leur attention, elle savait pourtant qu'ils n'oublieraient pas la présence d'Hanzo : ils n'étaient pas assez bêtes pour ça.

Mais assez stupides, tout de même, pour oublier Jack, peut-être.
Hanzo Sanada
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Jeu 13 Juin 2024 - 22:35
La faucille a envoyé valser Jack, et par le revers, elle compte bien trancher Hanzo. Un Hanzo qui suinte, bien conscient qu'il est pris en tenaille, mais il préfère assurément tourner le dos au vieux plutôt qu'à la masse impressionnante qui se tient devant lui. Il se revêt d'énergie occulte et, d'un bond, s'éjecte vers l'arrière, faisant pleuvoir une pluie de plomb sur l'oeil unique du fléau. Il s'attend presque à ce que le verre de l'horloge se brise, à ce que les flèches tombent, Mais les balles ne semblent pas suffire à faire tomber l'immonde créature : ça ne l'étonne guère. Il jette un oeil en arrière, cependant : sa camarade de fortune s'est lancée dans un un contre un face au maître du fléau, littéralement. Il la sentait déjà bien proche de lui, maintenant il en a la confirmation, alors qu'elle chantonne avec confiance, comme si tout ça n'est que du gâteau, du boulot vite fini dans quelques minutes. Hanzo ne peut s'empêcher d'avoir un sourire qui s'étale sur son visage, caché par son masque de médecin de peste : ils ont beau avoir perdus trois quatre fois contre ce type ... Elle semble vivre sa meilleure vie. Veinarde.

Les balles du Uzi percent les bras frêles du fléau, la balle de Desert Eagle dans le ventre le fait reculer et tituber. Il se sent happé par l'arrière, soudain, et sa capuche le sert un peu - beaucoup - trop. Mais ça ne dure qu'un instant, et s'il flippe quelques instants pensant que la jeune femme - qui a ramassé des fleurs et des cailloux tout en ayant expliqué un plan en prenant une branche et touchant la terre - lui a touché la nuque, il se ressaisit bien vite vers une pensée plus importante : pourquoi une fois encore elle le prend par surprise. Ses balles explosent dans le corps du fléau, ce qui l'expulse et cette fois le renverse totalement, mais vivace, il ne manque pas de se relever dans l'instant. Mais ce n'est plus tant le monstre qu'il regarde, plus qu'Hanabi. Se coiffant d'un chapeau de paille qui ajoute du peps à son style et un côté lumineux qui la fait désormais briller à côté du soleil, elle semble tellement épanouie dans la chorégraphie qu'elle produit qu'Hanzo en reste pantois. Il est un peu en retrait, à ce moment, et se demande comment une fille comme ça a pu perdre pendant quelques jours. C'est cette pensée qui le remet en mouvement, avant que l'idée trop peu classe du fait que ça pourrait être sa faute ne se fasse trop grande dans son esprit. Tout semble trop facile pour elle, tant et si bien qu'Hanzo à l'impression d'être le second rôle d'une comédie musicale, où se tient ici et maintenant le grand final.

Elle les fait danser, littéralement, feintant comme un si les dribbles d'un joueur de foot lui permettait seul d'aller d'un bout à l'autre du terrain, et c'est plus qu'il n'en fallait pour Hanzo, ou plutôt pour son acolyte de toujours, pour finir le taff. Du moins, c'est ce qu'il pensa. Jack se mit bel et bien en mouvement pour atteindre le manieur d'énergie occulte, mais il ne parvint jamais jusqu'à lui. Deux cartes furent lancés : l'une derrière lui, qui fit retint Jack assez longtemps pour que le fléau le chasse d'un coup de pied, l'autre à côté de lui, pour contrer la balle de Desert Eagle infusé d'énergie occulte uniquement là pour le distraire et le dissuader de faire n'importe quoi.


"Vous avez tentés ça tellement de fois. Vous le savez au fond de vous même. Je connais vos sorts, vos petits secrets. Vous avez déjà tout tentés."

Mais là, Hanzo doute sincèrement. Au vu de son sort et du sien, s'il avait tout tenté, il serait mort, ou il en aurait emporté un des deux, sûr et certain. Il fronce les sourcils et se dit finalement qu'il a dû perdre avant de dévoiler le plein potentiel de Jack, parce qu'il n'en a pas eu le temps. Il use d'un mudra et de paroles presque prophétiques, et le haussement de sourcil du maître des fléaux lui fait dire qu'il est sur la bonne voie. Il a un ton sarcastique, lorsqu'il se met à parler.

"Et par l'enfer, le complot se dévoilera ... Il ne me semble pas t'avoir parlé de mon sort."

D'un geste, le type ordonne au fléau de se mettre à la poursuite d'Hanzo. Mais des nuages de brume semblent envahir l'emplacement, et diverses personnes en uniforme de policier en sortent. Ils n'ont pas la même apparence que le précédent, ce sont tous de nouvelles personnalités a part entière. Deux arrêtent la masse du fléau qui s'abat sur le masque de peste avec leur matraques, d'autres se ruent sur son adversaire. Ce dernier est contraint de redoubler d'intensité, envoyant ses flèches partout, agissant comme un aimant sur les forces de l'ordre, tout en essayant de composer avec Hanabi qui apporte son soutient. Mais le gars semble être un expert du corps à corps, et il semble compliqué d'arriver jusqu'à lui ou de lui poser trop de coups. Il se prend bien quelques coups de matraques qui lui tirent des grimaces, aussi Hanzo espère qu'il se fera avoir à l'usure par le nombre

"Et alors, c'est quoi, New York unité spéciale ?"

La remarque tira un rictus à Hanzo. C'était à peu près ça, surtout avec l'aspect caucasien de Jack.

"En fait, la véritable identité de Jack, c'est ..." Il lève les mains en l'air, sarcastique. "Eh ben, j'en sais putain de rien ! Si quelqu'un à l'info, c'est celui qui a mit fin à la vague de crime dont il fut l'auteur et est devenu la légende. Mais il a cependant un nom que lui a donné la population, un pseudonyme qu'il s'est octroyé tout seul d'ailleurs lorsqu'il a envoyé une correspondance à la police pour revendiquer la série de meurtre. Ce nom est ..."

Des policiers grimpent sur le fléau et le martèlent de coups, mais ce dernier n'a qu'à se rouler sur le dos pour les écraser et les faire lâcher. Les flics sur le maître des fléaux, de leur côté, attaquent par devant pour attirer son attention. Mais par derrière, l'un d'eux arrive à pas de loup, lentement, silencieusement, vicieusement, et d'un coup d'un seul, lui plante une lame dans le dos, il lui attrape le menton pour tirer vers l'arrière son visage, et lui murmurer ...

" Jack the ripper "


Loup, y es-tu ? ; Hanzo Sanada 1718309816-aipi1nkg-1


Le policier l'ayant attaqué le laisse partir sans retirer le poignard, et le type titube quelque peu, un air d'incompréhension sur le visage. Et tous peuvent comprendre que s'il a bien pu s'en tirer pendant les quelques jours où Hanzo fut prisonnier, c'est parce qu'il a été dans le brouillard total. Parce que lui et Hanabi étaient divisés, tout ce temps. Mais ensemble, conscient du danger ... Le vioc ne représentait plus un problème.

"Alors si Jack n'est personne ..." "On peut être tout le monde." "Aujourd'hui, Jack est un flic. Il a abusé de son pouvoir, un connard assumé qui ne supporte pas qu'on lui dise non, et grâce à son statut et le cadre dans lequel il travaille, il a pu cacher les preuves de ses meurtres. Mais seul, même en étant enquêteur, un policier peut-il agir aussi impunément ? Est-ce qu'il a le mental, la minutie, de falsifier tout ce qui pourrait l'incriminer ?" "Bah, je pourrais. Mais j'vous l'dis : tout Scotland Yard pense comme moi. Toute la profession m'aiderait et me couvrirait, j'vous l'dis. C'possible. Et si j'vous dis que c'est faisable, qui peut prouver le contraire. C'est plausible. Jack l'éventreur, c'est nous tous."

Le vieux grince les dents, devant le discours.

"Ouais, ben merci pour les infos. T'as bien faillit m'avoir, dommage que ton Jack soit assez arrogant pour me permettre de me barrer."

Il créé une barrière, soudain. Mais les Jack se jettent dessus et martèlent de coups le sort ainsi créé, mais pas avant que ce dernier n'ai le temps d'accomplir un mudra, également, semblant donner un ordre au fléau qui arrête tout mouvement. Et d'un coup, l'horloge tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. A toute vitesse. Hanzo lève son Desert Eagle. Il ne comprends pas vraiment ... Mais pas si près du but. Il ne peut pas laisser tout ça se reproduire.
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